Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 10:45
Mali: au moins trois jihadistes présumés arrêtés par l'armée française dans le Nord

 

12 août 2014 Romandie.com (AFP)

 

Bamako - Au moins trois présumés jihadistes ont été récemment arrêtés près de Tombouctou, dans le nord du Mali, par des militaires de l'opération française Barkhane, a appris mardi l'AFP de sources concordantes.

 

Trois terroristes appartenant à Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique, NDLR) ont été arrêtés par les hommes de l'opération Barkhane au cours d'une opération le 10 août près de Tombouctou, a déclaré à l'AFP une source au sein de la communication de la force française.

 

C'est la première prise depuis l'installation de l'opération Barkhane qui a pris la suite de Serval, a souligné cette source, ajoutant que les trois suspects formaient une cellule dans le secteur.

 

Contacté par l'AFP, le ministère français de la Défense a confirmé que trois hommes suspectés d'appartenir à Aqmi ont été arrêtés sans violences par les hommes de l'opération Barkhane.

 

Conformément aux accords en vigueur, ils seront remis aux autorités maliennes dès leur acheminement à Bamako, a-t-on précisé.

 

De son côté, une source malienne a fait état de l'arrestation de quatre jihadistes présumés.

 

Quatre personnes considérées comme des jihadistes ont été arrêtées près de Tombouctou par les forces françaises au cours d'une opération militaire spectaculaire, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire malienne, évoquant l'engagement d'hélicoptères et un travail de renseignement très efficace.

 

Nous nous attendons à recevoir des mains des Français ces terroristes, a-t-elle ajouté sous le couvert de l'anonymat, précisant que parmi eux se trouvaient des Touareg.

 

Une source militaire proche de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a salué une efficace opération française qui a permis de mettre la main sur des terroristes près de Tombouctou.

 

Parmi eux figure un proche de l'Algérien Yéyia Abou Hamame, chef d'Aqmi au Sahel, a-t-on précisé.

 

Yéyia Abou Hamame est considéré comme un proche du Malien Iyad Ag Ghali, chef d'Ansar Dine, un des groupes jihadistes chassés du nord du Mali par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France.

 

L'opération française Serval a été remplacée en juillet par Barkhane, à vocation plus vaste et durable, sur l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.

 

Iyad Ag Ghali, demeuré silencieux depuis plus d'un an et demi, est apparu dans une vidéo diffusée récemment sur internet dans laquelle il appelle à combattre la France et ses alliés.

Partager cet article
Repost0
10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 16:25
France bombs Islamists in north Mali

 

10 August 2014 at 14:27 GMT BBC Africa

 

French forces have bombed Islamist militant positions in northern Mali.

 

Four or five bombs were dropped in the Esssakane region, west of the city of Timbuktu on Sunday morning, the BBC's Alex Duval Smith in Mali reports.

 

The UN has said al-Qaeda militants were active in the area. Last month Timbuktu airport came under rocket attack.

 

France intervened in Mali in January last year to try to drive out al-Qaeda-linked groups, which had taken over the north of the country.

 

Last month the French government said it was setting up a new military operation to stop the emergence of jihadist groups in the Sahel region of Africa.

 

Both ethnic Tuareg separatists and al-Qaeda-linked militants are operating in northern Mali.

 

Tuareg rebels agreed a ceasefire with Mali's government in May, and the two have been holding peace talks in Algeria.

Partager cet article
Repost0
8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 18:45
Barkhane : point de situation du jeudi 07 août

 

08/08/2014 Sources : EMA

 

Dans la bande sahélo-saharienne (BSS), cette semaine a été marquée par le lancement officiel de l’opération Barkhane, le 1er août 2014. Cette opération régionale des armées françaises repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la BSS: Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle est commandée par le général de division Jean-Pierre Palasset.

 

Les effectifs de la force Barkhane sont de l’ordre de 3000 soldats. Cet effectif est réparti sur deux points d’appui permanents à Gao au Mali et à N’Djamena au Tchad. Depuis ces deux points d’appui permanents, des détachements sont déployés sur des bases avancées temporaires (BAT). Ces bases constituent des « plateformes relais » à partir desquels sont conduites des opérations, aux côtés des soldats des pays dans lesquels se situent ces bases.

 

Au Tchad, le général de division Palasset a pris la tête de l’opération Barkhane le 1er août. Il commande cette opération depuis le poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT), implanté à N’Djamena. Dès sa prise de fonction, le général Palasset, a rencontré les chefs de détachement,  les chefs de corps et les soldats constituant la force. Il s’est rendu le 4 août au Niger, auprès du détachement air de Niamey, puis au Mali, les 5 et 6 août, sur la plate-forme opérationnelle « Désert » de Gao. Lors de ces rencontres avec les militaires de Barkhane, le commandant de la force a donné ses orientations sur la mission et l’environnement régional dans laquelle elle s’inscrit. Dans ce contexte et dans le cadre des mesures de coopération avec les pays de la région, le général Palasset a rencontré les autorités militaires nigériennes, maliennes ainsi que les responsables de la  MINUSMA.

 

Au Mali, la semaine a été marquée par la relève des éléments français engagés sur la zone de crash du vol AH5017 d’Air Algérie, dans la région de Gossi au Nord-Mali. Le 1er août 2014, M. Gilles Huberson, Ambassadeur de France au Mali, a effectué une visite sur la plateforme opérationnelle Désert (PfOD) de Gao et s’est rendu sur les lieux du crash du vol d’Air Algérie, où il a présidé le transfert de responsabilité symbolique de la zone de recherche, entre les équipes de recherche françaises et la gendarmerie malienne, en présence d’autorités de la MINUSMA. Le 3 août, les enquêteurs français ont quitté la zone de crash. Le 4 août, les derniers éléments français, en charge du soutien logistique ainsi que du convoyage du fret technique, ont entamé leur mouvement vers Gao.

 

Les forces françaises poursuivent leur mission de lutte contre les terroristes avec notamment des missions de contrôle de zone dans le grand Gao et des patrouilles depuis les plateformes relais de Kidal et Tessalit. Elles continuent d’accompagner les formations des forces maliennes et de la MINUSMA avec l’action des détachements de liaison et d’appui opérationnel (DLAO) avec cette semaine des instructions SAN et EOD au profit du bataillon Tchadien et du bataillon FAMA de Tessalit.

Barkhane : point de situation du jeudi 07 aoûtBarkhane : point de situation du jeudi 07 août
Barkhane : point de situation du jeudi 07 août
Barkhane : point de situation du jeudi 07 aoûtBarkhane : point de situation du jeudi 07 août
Partager cet article
Repost0
8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 14:45
Situation en Lybie - (Sénat)

 

source Sénat
 

Question écrite n° 10383 de M. Roland Povinelli (Bouches-du-Rhône - SOC) publiée dans le JO Sénat du 13/02/2014 - page 368

 

M. Roland Povinelli attire l'attention de M. le ministre de la défense sur la situation en Lybie. À quelques jours de sa passation de pouvoirs, le chef d'état-major des armées (CEMA), M. Édouard Guillaud, a fait part de sa crainte quant à la situation dans le sud de la Libye, et ce, trois ans après le lancement des opérations sous l'égide de l'ONU (dont l'opération Harmattan menée par la France) pour protéger les civils libyens des attaques du régime de Kadhafi. Beaucoup craignent qu'une nouvelle opération occidentale (à l'instar d'Harmattan en 2011) ne donne lieu à l'émergence d'un front uni des différents acteurs contre les troupes internationales. Face à cette question, il lui demande de préciser la position du Gouvernement.

 

Réponse du Ministère de la défense publiée dans le JO Sénat du 07/08/2014 - page 1881

 

La situation de la Libye, ainsi que celle de tous les États de la zone sahélienne, sur lesquels pèse la menace d'agissements de groupes terroristes ou de mouvements criminels et du développement de multiples trafics, est suivie avec la plus grande attention par notre pays. Dans cet environnement instable, la France s'emploie pour sa part à renforcer, dans un cadre bilatéral et multinational, les capacités de ces États à exercer leur souveraineté et donc à contrôler leurs frontières. Des actions concrètes prenant la forme d'exercices d'entraînement, de programmes de formation et d'accompagnement des forces de défense et de sécurité de pays tels le Tchad et le Mali, avec lesquels la France dispose d'accords de coopération, sont ainsi conduites par nos militaires. Dans le même temps, la France s'efforce de démanteler les réseaux terroristes qui constituent un danger direct pour ses intérêts dans cette partie du monde. Pour autant, à ce jour, aucune nouvelle opération militaire d'envergure n'est envisagée sur le territoire libyen.

Partager cet article
Repost0
6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 07:45
Opération Serval - retour sur 19 mois d'opérations au Mali


1 août 2014 Forces Françaises

 

19 mois après son déclenchement, l’opération Serval, au Mali, s’est achevée ce matin.

Désormais les forces françaises sont engagées dans l’opération Barkhane. Reposant sur une logique de partenariat, cette opération s’étend sur l’ensemble de la bande sahélo-saharienne.

Retrouver en vidéo les moments forts de l’opération Serval.

Partager cet article
Repost0
5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 11:45
Niamey : Exercice d’extraction d’un pilote de chasse

 

30/07/2014 Sources : EMA

 

Le vendredi 11 juillet 2014, au détachement air (DETAIR) de Niamey, les personnels de l’Escadron de Sécurité Incendie et Sauvetage (ESIS), du service de santé et du détachement chasse ont réalisé un exercice portant sur l’extraction d’un pilote de Mirage 2000D.

 

Au cours de cet exercice, les personnels de l’ESIS et du service de santé étaient appelés pour réaliser les premiers soins, et extraire le pilote d’un Mirage 2000D atteint d’une vive douleur au niveau des cervicales après un atterrissage forcé.

 

Dans un premier temps le chef des secours de l’équipage de l’ESIS a abordé l’aéronef afin de neutraliser le siège éjectable du pilote, réaliser les manœuvres de sécurité, et prendre des renseignements sur l’état du pilote. Une fois ces opérations terminées, le médecin a prodigué les gestes médicaux adaptés, et a choisi la méthode appropriée pour extraire la victime de l’aéronef.

 

L’équipage de l’ESIS a ensuite procédé à la phase de conditionnement de la victime, manœuvre qui consiste à mettre en place un collier cervical, et poser une jaquette de contention afin de stabiliser la colonne vertébrale de la victime. S’en est suivi la phase d’extraction de la victime, qui consiste à sortir le pilote du cockpit. Avec l’aide du service de santé, les personnels de l’ESIS font glisser la victime sur un toboggan jusqu’au brancard du service de santé, qui l’évacue ensuite vers le centre hospitalier le plus proche.

 

La réalisation de ce type d’exercice en opération extérieure permet aux différentes unités concernées de pratiquer les techniques instruites en métropole et de rester ainsi opérationnel. Essentiels à la formation de tous les acteurs pouvant être impliqués dans ce type de mission de sauvetage, les scenarii réalistes donnent la possibilité aux différents organismes civils et militaires concernés de se préparer à intervenir conjointement en cas d’incident sur la base aérienne de Niamey.

Niamey : Exercice d’extraction d’un pilote de chasse
Niamey : Exercice d’extraction d’un pilote de chasse
Partager cet article
Repost0
5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 07:45
Lancement de l'opération Barkhane


 01/08/2014 Sources : EMA

 

Lancée le 1er août, 2014, Barkhane est une opération conduite par les armées françaises. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle est commandée par le général de division Jean-Pierre Palasset (biographie PDF 1Mo).

 

Regroupés depuis le mois de février 2014 au sein d’un cadre institutionnel baptisé du nom de «  G5 Sahel », ces pays ont décidé d’apporter une réponse régionale et coordonnée aux défis sécuritaires, ainsi qu’aux menaces que font peser sur eux les groupes armés terroristes (GAT). Dans ce cadre, ils ont manifesté leur volonté de conduire leur action aux côtés de la France considérée comme « un partenaire stratégique ayant toujours soutenu les pays du Sahel dans leurs actions de lutte contre le terrorisme ».

Si Barkhane s’inscrit dans une nouvelle approche stratégique, elle se caractérise aussi par une logique de fusion et de partage des moyens qui, jusqu’alors étaient dévolus à des opérations distinctes (l’opération Serval au Mali, déclenchée en 2013 et l’opération Epervier au Tchad, déclenchée en 1986).

La présence des forces françaises est maintenue au Mali comme au Tchad, mais les moyens présents dans ces pays sont désormais mutualisés et les zones d’engagement étendues à l’ensemble de la BSS.

L’opération Barkhane est commandée par un officier général depuis un poste de commandement unique stationné à N’Djamena, au Tchad (poste de commandement interarmées de théâtre ou PCIAT).

 

Missions

Les missions de la force Barkhane sont les suivantes :

- appuyer les forces armées des pays partenaires de la BSS dans leurs actions de lutte contre les groupes armés terroristes ;

- contribuer à empêcher la reconstitution de sanctuaires terroristes dans la région.

 

Dispositif

L’opération Barkhane regroupe 3000 militaires, une vingtaine d’hélicoptères, 200 véhicules de logistique, 200 blindés, 6 avions de chasse, 3 drones et une dizaine d’avions de transport.

Ces 3000 militaires sont répartis sur deux points d’appui permanents à Gao (Mali) et à N’Djamena (Tchad). Ce dispositif n’est pas figé et le commandant de la force pourra faire basculer ses efforts (troupes et moyens) en fonction de la menace à laquelle il sera confronté.

Depuis ces deux points d’appui permanent, des détachements seront déployés sur des bases avancées temporaires (BAT). Ces bases constituent des « plateformes relais » à partir desquels seront conduites les missions, aux côtés des soldats des pays dans lesquels se situent ces bases.

L’emploi de l’ensemble des moyens aériens – hormis les moyens des détachements de l’aviation légère de l’armée de terre (ALAT), ainsi que les aéronefs des forces spéciales – est planifié depuis Lyon par le JFACC AFCO (Joint Force Air Component Command – Commandement de la composante air de la force interarmées de l’Afrique centrale et de l’ouest).

 

De Serval à Barkhane : une page qui se tourne

Le 11 janvier 2013, devant la dégradation brutale de la situation au Mali et en réponse à la demande du Président malien, le Président de la République a décidé d’intervenir au Mali en lançant l’opération Serval. Cette opération a mobilisé jusqu’à 4 500 militaires français au Mali.

Elle a été rythmée par trois phases répondant chacune à un objectif précis : arrêt de l’offensive, alors que des groupes terroristes progressaient en direction de la capitale malienne ; destruction des sanctuaires terroristes découverts au Nord du fleuve Niger et rétablissement de la souveraineté de l’Etat malien (élections présidentielles et législatives) ; transfert progressif de la mission à nos partenaires maliens ainsi qu’aux forces de l’ONU engagées dans le pays (MINUSMA).

L’opération Serval, au-delà d’avoir stoppé les groupes terroristes qui menaçaient la capitale malienne, a permis de mettre fin à une forme d’industrialisation du terrorisme qui s’était implantée dans le désert au nord du Mali. Ces résultats ont été acquis au prix d’un engagement déterminé des militaires français qui a coûté la vie à neuf de nos soldats et blessé une soixantaine d’entre eux.

 

Bilan de l’opération Serval en chiffres

- Les opérations effectuées conjointement avec les forces armées maliennes ou en coordination avec les forces africaines de la MISMA, puis de la MINUSMA, ont permis de neutraliser plusieurs centaines de terroristes.

- Ces opérations ont permis la découverte d’environ 200 tonnes d’armement et de munitions ainsi qu’une vingtaine de tonnes de nitrate d’ammonium destinée à la fabrication de mines artisanales.

- Les avions engagés dans l’opération, avions de chasse, ravitailleurs, avions de transport tactiques et stratégiques, ont effectué plus de 13 000 heures de vol lors de 7 500 sorties. Au cours de ces missions aériennes, près de 300 bombes ont été délivrées (GBU 12, GBU 49, AASM, MK82) par les avions français.

- Un défi logistique : 2 000 km séparent Bamako de Tessalit, soit à peu près 2 fois la longueur de la France. Les différents bataillons logistiques qui se sont succédés ont ainsi été amenés à parcourir en moyenne 400 000 km/mois, soit l’équivalent de 10 fois le tour de la Terre chaque mois.

- La force Serval a pu compter sur le soutien de huit pays pour les missions de transport aérien ou de ravitaillement en vol : Allemagne, Belgique, Canada, Danemark, Grande-Bretagne, Espagne, Etats-Unis et Pays-Bas.

La menace terroriste régionale n’a cependant pas disparu. Son caractère transfrontalier, notamment lié à la nature désertique de la zone sahélienne, requiert une nouvelle approche de notre stratégie de lutte contre les groupes armés terroristes. Afin de maintenir la pression exercée sur ces groupes armés au-delà des frontières maliennes, la France a décidé, en partenariat avec les Etats de la région, de réorganiser son dispositif et de repenser la conduite de ses opérations dans l’ensemble de la bande sahélo-saharienne (BSS).

 

Le G5 Sahel

Le G5 Sahel regroupe cinq pays de la bande sahélo-saharienne : la Mauritanie, le Mali, le Niger le Tchad et le Burkina-Faso.

Créé à l’initiative des chefs d’Etat de la région sahélo-saharienne, le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale, destiné à coordonner les politiques de développement et de sécurité de ses membres.

C’est dans ce cadre que les chefs d’état-major des cinq pays du G5 se sont réunis à Niamey, le 9 avril 2014, pour partager leur évaluation de la situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne. Ils ont souhaité, pour l’occasion, inviter le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées françaises, marquant ainsi la place particulière de la France présentée comme « un partenaire stratégique ayant toujours soutenu les pays du Sahel dans leurs actions de lutte contre le terrorisme ».
Lancement de l'opération BarkhaneLancement de l'opération BarkhaneLancement de l'opération Barkhane
Lancement de l'opération BarkhaneLancement de l'opération Barkhane
Partager cet article
Repost0
5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 05:45
photos ECPAD

photos ECPAD

 

01/08/2014 Sources : EMA

 

Les effectifs de la force Barkhane sont de l’ordre de 3000 soldats. Cet effectif est réparti sur deux points d’appui permanents à Gao (Mali) et à N’Djamena (Tchad). Le 1er aout, le général de division Foucault a quitté le commandement de la force Serval. Le général de division Jean-Pierre Palasset lui succède dans les fonctions de commandant de l’opération Barkhane, depuis le poste de commandement interarmées de théâtre installé à N’Djamena.

 

Le 21 juillet, le général de brigade Francois de Lapresle a  pris la fonction de « Représentant du commandant de la force Barkhane au Mali ». Dès le lancement de l’opération Barkhane, il est chargé, par délégation du commandant de la force Barkhane, de faciliter la liaison et la coordination entre la force Barkhane et l’ensemble des acteurs sécuritaires au Mali, incluant les forces armées opérant sur le territoire malien : les forces armées maliennes, les forces de l’ONU (MINUSMA), celles de l’Union européenne (EUTM).

 

Les deux dernières semaines ont été marquées par le crash du vol AH5017 d’Air Algérie au sud-ouest de Gao dans la région de Gossi au Nord-Mali.

 

Le 24 juillet 2014, suite à l’annonce de la disparition de cet avion, la force Barkhane a mobilisé l’ensemble de ses moyens déployés dans la région pour la recherche de l’appareil. Une fois l’épave retrouvée, les forces françaises ont immédiatement lancé une mission de sécurisation de la zone. Près de 170 militaires français ont rejoint le secteur le 25 juillet et participent à sa sécurisation en appui des forces maliennes et de la MINUSMA. Cette sécurisation a ensuite été accompagnée d’une mission de soutien logistique des équipes d’enquêteurs français et étrangers. En coordination avec la MINUSMA, tout le fret nécessaire aux bonnes conditions de travail des enquêteurs ainsi que des vivres pour plusieurs jours (23000 litres d’eau et 2500 rations) ont été acheminés par convoi logistique depuis Gao. L’ensemble de ces actions conduites par les forces françaises a permis d’appuyer durant huit jours le bon déroulement du travail des enquêteurs sur le site de l’épave.

 

Parallèlement, au Nord-Mali, les forces françaises ont poursuivi leur mission de lutte contre les terroristes et continuent d’accompagner les forces maliennes et de la MINUSMA avec l’action des détachements de liaison et d’appui opérationnel (DLAO).

 

Du 19 au 21 juillet 2014, le détachement de liaison et d’appui opérationnel 5 (DLAO 5) de Tessalit a appuyé une section du bataillon tchadien de la MINUSMA dans une mission de reconnaissance entre Tessalit et Aguelhok. Au cours de cette mission, le 20 juillet, deux sites de lancement de roquettes ont été découverts ainsi que sept roquettes. Le lendemain, lors d’une vérification de non-pollution, les EOD (Explosive Ordnance Disposal) ont également découvert et neutralisé une mine anti-char. Les sept roquettes ainsi que la mine ont été sécurisées et ramenées à Tessalit pour une destruction ultérieure.

 

Cette semaine, le DLAO 3 a conduit des entraînements au combat, ISTC, secourisme au combat et transmissions au profit des forces armées maliennes sur le site d’Ansongo il y a trois semaines.

 

Environ 3000 militaires français sont actuellement présents dans la bande sahélo-saharienne et poursuivent une mission de lutte contre les groupes armés terroristes en appui des Etats de la région.

Barkhane - Serval-BSS : point de situation du vendredi 1er aoûtBarkhane - Serval-BSS : point de situation du vendredi 1er aoûtBarkhane - Serval-BSS : point de situation du vendredi 1er août
Barkhane - Serval-BSS : point de situation du vendredi 1er août
Partager cet article
Repost0
21 juillet 2014 1 21 /07 /juillet /2014 21:45
BSS : visite du Président de la République auprès des militaires français

 

21/07/2014 Sources : EMA

 

Les 18 et 19 juillet 2014, le Président de la République, monsieur François Hollande, s’est rendu auprès des forces françaises déployées au Niger et au Tchad, accompagné du ministre de la défense, monsieur Jean-Yves Le Drian. A l’occasion de ces rencontres avec les militaires français, le Président de la République a annoncé la fin de l’opération Serval au Mali et présenté l’opération Barkhane qui prend en compte une nouvelle stratégie conduite en partenariat et en appui des pays du G5 Sahel. Cette opération débutera officiellement le 1er août 2014.

 

Le 18 juillet, le Président de la République s’est rendu au Niger dans le cadre d’une visite d’Etat à l’invitation de monsieur Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger. A cette occasion, il s’est rendu auprès du détachement air de Niamey où il a été accueilli par le général de division Marc Foucaud, commandant les opérations conduites dans la bande sahélo-saharienne, ainsi que par le colonel Bruno Merret, commandant le détachement air de Niamey. Le Président de la République s’est ensuite adressé aux militaires français avant de déjeuner en leur compagnie. Avant de quitter le détachement air, le Président de la République s’est entretenu avec les aviateurs du détachement drones qui lui ont présenté les missions des drones Reaper.

 

Le 19 juillet, le Président de la République a effectué une visite officielle au Tchad au cours de laquelle il s’est entretenu avec monsieur Idriss Deby, Président de la République du Tchad. Il s’est ensuite rendu auprès des militaires de la force Epervier, accompagné du général Foucaud. Avant de s’adresser aux troupes françaises présentes à N’Djamena, le Président de la République a visité la base militaire française sergent-chef Adji Kossei. Il s’est en particulier rendu sur le site du poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT) qui est opérationnel depuis le 21 juillet. Le PCIAT a pour mission de coordonner les opérations aériennes et terrestres sur l’ensemble de la bande sahélo-saharienne.

 

A Niamey et à N’Djamena, le Président de la République a présenté la logique qui a prévalu à la réarticulation des forces françaises dans la bande sahélo-saharienne (BSS). « Nous devons maintenant répondre à des défis qui sont ceux de la rapidité, de la mobilité, de l’efficacité et le faire avec de nouveaux moyens ».

 

L’opération Barkhane sera conduite en partenariat avec les pays G5 Sahel, cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale, destiné à coordonner les politiques de développement et de sécurité de ses membres. Créé à l’initiative des chefs d’Etat de la région sahélo-saharienne, il regroupe cinq pays : le Burkina-Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

 

C’est dans ce cadre que les chefs d’état-major des cinq pays du G5 se sont réunis à Niamey, le 9 avril 2014, pour partager leur évaluation de la situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne. Ils ont souhaité, pour l’occasion, inviter le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées françaises, marquant ainsi la place particulière de la France présentée comme « un partenaire stratégique ayant toujours soutenu les pays du Sahel dans leurs actions de lutte contre le terrorisme ».

 

L’opération Barkhane regroupera 3000 militaires qui disposeront d’une vingtaine d’hélicoptères, de 200 véhicules de logistique, de 200 blindés, de 6 avions de chasse, de 3 drones et d’une dizaine d’avions de transport. Leur mission, en partenariat avec les pays du G5, sera de poursuivre la lutte contre les groupes armés terroristes.

Partager cet article
Repost0
17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 11:45
Opération Serval - Sur la route entre Markala et Dabali 19 et 20 janvier 2013 photo EMA

Opération Serval - Sur la route entre Markala et Dabali 19 et 20 janvier 2013 photo EMA

 

2014-07-17 xinhua

 

Le ministre malien de la défense Bah N'Daw et son homologue français Jean-Yves Le Drian ont signé mercredi à Bamako un traité de coopération en matière de défense entre le Mali et la France, a constaté un correspondant de Xinhua.

 

Lors de la cérémonie de signature du texte, le ministre français a déclaré que le traité "fixe à la fois les grandes orientations de notre coopération pour l'avenir et donne le cadre juridique de notre partenariat".  "C'est un accord équilibré, équitable, qui indique les bases de notre coopération en matière de défense", a-t-il affirmé.

 

La signature de ce traité avait été reportée à plusieurs reprises. Pour M. Le Drian, "il y avait nécessité de mettre au point les normes juridiques qui n'étaient pas achevées".

 

Dans un document remis à la presse, la partie malienne a souligné de son côté que le traité "vise à concourir à une paix et une sécurité durables" et "fixe les conditions d'intervention, d' assistance, de soutien du partenaire français".

 

Ce traité est "compatible avec les engagements de chaque Etat dans le cadre de l'Union africaine, de l'Union européenne et de l'Organisation des Nations unies", indique le document qui précise qu'"aucune base militaire ne sera cédée à la France".

 

"Conclu pour une durée de cinq ans reconductible, ce traité ainsi signé doit être examiné par l'Assemblée nationale du Mali qui en autorisera la ratification", précise le communiqué.

 

La coopération en matière de défense avec la France a été longtemps uniquement encadrée par l'accord de coopération militaire du 6 mai 1985, rappelle-t-on dans le même document.

 

Par ailleurs, l'opération Barkhane qui va remplacer Serval dans une logique régionale pour lutter contre le terrorisme dans la bande sahélo-sahélienne sera lancée dans les prochains jours par le président français François Hollande, a annoncé M. Le Drian.

Partager cet article
Repost0
17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 11:45
Le Drian et Hollande installent l'opération Barkhane


16.07.2014 par Jean Guisnel - Défense Ouverte / LePoint.fr
 

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, signera mercredi à Bamako un accord de défense avec le Mali. Cette normalisation de la relation avec l'ancienne puissance coloniale permettra au représentant du gouvernement français de rencontrer le président Ibrahim Boubacar Keïta ainsi que son homologue Ba N'Daou. Celui-ci avait remplacé le mois dernier Soumeylou Boubèye Maïga, démissionnaire après la défaite à Kidal des troupes gouvernementales face à la rébellion touareg.

À l'occasion de la fête nationale française, François Hollande, président de la République et chef des armées a officialisé la fin de l'opération Serval au Mali, qui avait été engagée en janvier 2013 : "Grâce à l'opération Serval qui achève sa tâche, il n'y a plus de sanctuaire pour les groupes terroristes au Mali. 200 tonnes de munitions ont été reprises, et donc, c'est une mission qui a été parfaitement accomplie."

 

"Évacuation stratégique"

Les Français resteront pourtant au Mali, en étant basés à Gao dans une configuration proche de celle actuellement en place, mais dans un cadre opérationnel rebaptisé opération Barkhane. Car les menaces djihadistes demeurent bien réelles, comme le démontre l'attaque suicide dont a été victime un groupe de reconnaissance et de contrôle de zone le 14 juillet au soir. Sept hommes ont été blessés, dont trois grièvement, par l'explosion d'un pick-up assaillant. L'une des victimes, l'adjudant-chef Dejvid Nikolic, 45 ans, du 1er régiment étranger du génie de Laudun-l'Ardoise (Gard), n'a pas survécu à ses blessures. Tous les autres sont aujourd'hui hors de danger, y compris les deux soldats qui ont fait l'objet d'une "évacuation stratégique" (Stratevac) et se trouvent aujourd'hui dans un hôpital militaire français.

Jean-Yves Le Drian fera le point aujourd'hui à Bamako sur les évolutions du dispositif français et réaffirmera aux autorités locales que la France entend demeurer engagée contre le djihadisme qui sévit au Mali et dans la zone sahélienne, mais nullement dans les affaires intérieures du Mali et dans la guerre larvée opposant le gouvernement central et les rebelles du nord du pays.

3 000 hommes

Pour le rôle de conciliateur et de "Monsieur bons offices", la France a passé le relais à l'Algérie. Sous l'égide de cette dernière, un échange de plusieurs dizaines de prisonniers a été organisé mardi et des pourparlers de paix s'engagent ce mercredi à Alger. L'architecture future de la présence militaire française dans la zone sahélienne sera précisée dans les prochains jours, à l'occasion d'une tournée africaine entamée jeudi par François Hollande. Lequel déclarait le 13 juillet lors de sa traditionnelle adresse aux militaires réunis au ministère de la Défense : "L'opération Barkhane va donc prendre le relais. Elle va mobiliser nos forces non seulement au Mali, mais dans plusieurs pays de la zone Sahel."

Concrètement, le PCIAT (poste de commandement interarmées de théâtre) actuellement installé à Bamako se déplacera vers N'Djamena (Tchad) où de nouveaux locaux ont été édifiés. Il ne manque pour ce faire qu'un accord formel qui devrait être signé par les présidents Idriss Déby et François Hollande, lors de la visite de ce dernier dans la capitale tchadienne. Concrètement, l'opération Barkhane rassemblera 3 000 hommes en englobant les effectifs et les missions de l'opération Serval et de l'opération Épervier en cours depuis 1986 au Tchad. Elle chapeautera également les opérations de renseignements, conduites par les drones MQ-9 Reaper depuis l'aéroport de Niamey (Niger), et celles que les forces spéciales mènent depuis Ouagadougou (Burkina Faso).

 

G5 Sahel

 ©  DR
 

L'opération Berkhane a vocation, insiste-t-on à Paris, à "assurer une mission unique de lutte contre le terrorisme. La situation intérieure malienne relève des seules autorités militaires de ce pays en liaison avec l'ONU." Barkhane a vocation à intervenir sur les territoires de cinq États, en relation avec les armées nationales de chacun d'entre eux, à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Le 9 avril dernier, le chef d'état-major des armées françaises, le général Pierre de Villiers, avait été invité à assister à la première réunion de ses homologues de ces pays, à Niamey. Dans la relation complexe de la France avec cette partie de l'Afrique, une nouvelle étape s'engage.

Partager cet article
Repost0
16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 11:45
France sets up anti-Islamist force in Africa's Sahel

 

14 July 2014 BBC Africa

 

France is to set up a new military operation in the Sahel region of northern Africa in an effort to stop the emergence of jihadist groups.

 

About 3,000 French soldiers will be deployed, along with troops from Mali, Mauritania, Burkina Faso and Chad. On Monday France ended its military deployment in Mali, set up 18 months ago after an Islamist insurgency there. French forces helped the Malian government recapture the north from al-Qaeda-linked militants last year.

 

Counter-terrorism

 

The new long-term force, named Operation Barkhane, will be based in the Chadian capital Ndjamena, but will have a mandate to operate across borders. It will target Islamist extremists in Mali, Chad and Niger. The French troops will be backed by six fighter jets, 20 helicopters and three drones. The main objective of Operation Barkhane is counter-terrorism, Defence Minister Jean-Yves Le Drian has said. The new deployment will take place in the coming days. The Sahel includes some of the world's poorest countries but has rich natural resources in the form of minerals and gas. France sent troops to Mali in January 2013 after Islamist militants threatened to overrun the capital, Bamako. But Mr Le Drian said Islamist groups posed a threat to the entire region.

Partager cet article
Repost0
15 juillet 2014 2 15 /07 /juillet /2014 15:45
Mali : arrivée à Gao d’un hélicoptère PUMA en provenance du Tchad.

 

15/07/2014 Sources : EMA

 

Le 11 juillet 2014, le sous-groupement aéromobile (SGAM) de la force Serval à Gao a réceptionné un hélicoptère PUMA en provenance du Tchad.

 

Dans le cadre de la réorganisation des moyens aéromobiles dans la bande sahélo-saharienne, le sous-groupement aéromobile de Gao s’est vu affecter un cinquième hélicoptère PUMA désengagé de la mission Epervier au Tchad.

 

Transporté en avion Transal, le PUMA doit être remonté et subir une série de tests techniques de vérification avant de pouvoir être inséré dans la flotte aéromobile du SGAM de Serval à Gao.

 

La flotte aéromobile de la force Serval est désormais composée de 3 hélicoptères d’appui-protection TIGRE et de 3 hélicoptères d’attaque GAZELLE, de 5 hélicoptères PUMA, de deux hélicoptères COUGAR et d’un avion PILATUS.

 

Environ 1600 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de lutte contre les groupes armés terroristes, tout en appuyant la montée en puissance des forces de la MINUSMA et des FAMA.

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 11:45
Sahel-Armées : Barkhane succède à Serval

 

13 juillet, 2014 – BBC Afrique

 

"Dans les jours qui viennent", la France va lancer dans le Sahel une opération militaire baptisée Barkhane, avec la collaboration de cinq pays de cette zone.

 

Il s’agit du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et Tchad.

 

Cette opération sera menée par 3.000 soldats français dont "l'objectif sera essentiellement de faire du contre-terrorisme" dans le Sahel, indique l’AFP, citant le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

 

"Présence durable"

 

Des soldats des cinq pays africaines partenaires vont participer à cette opération, selon Le Drian, qui souligne, sans autre précision, qu’il s'agira bien d'une "présence durable" dans le Sahel.

 

Il précise que le dossier Barkhane sera au menu des discussions que le président français, François Hollande, aura avec ses homologues africains lors de son déplacement en Côte d'Ivoire, au Niger et au Tchad, de jeudi à samedi prochains.

 

Cette opération porte le nom d'une dune "en forme d'un croissant allongé dans le sens du vent". Elle sera appuyée par 20 hélicoptères, 200 véhicules blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique, six avions de chasse et trois drones, a indiqué Jean-Yves Le Drian.

 

L'état-major de Barkhane sera installé à N'Djamena, la capitale du Tchad.

 

Bilan de Serval

 

L’opération Serval avait été lancée le 11 janvier 2013 pour stopper la progression des groupes rebelles armés du nord vers la capitale du Mali et soutenir les troupes maliennes.

 

Elle avait mobilisé 1.700 militaires français, qui ont perdu huit des leurs en un an et demi.

 

"L'opération contre le terrorisme a été menée à bien, avec une grande efficacité", avec "beaucoup" de terroristes éliminés et "de stocks d'armes" saisis, a estimé le ministre de la Défense.

 

Selon ses services, 200 tonnes d'armements et de munitions ont été saisis, dont 20 tonnes de nitrate d'ammonium, qui sert à fabriquer des engins explosifs.

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 08:45
source geologues-prospecteurs-fr

source geologues-prospecteurs-fr

 

13.07.2014 JDD


"Serval a rempli sa mission, il fallait que le Mali retrouve son intégrité, c'est fait". Invité au micro d'Europe 1, Jean-Yves Le Drian n'en est pas resté là au niveau des annonces sur l'implication française au Mali, et plus largement dans la région subsaharienne. "Il y a toujours des risques de développement du jihadisme dans les pays du Sahel" a prévenu le ministre.

 

>>> Lire aussi : Après "Serval", l'opération "Barkhane"

 

"Le président de la République a voulu qu'il y ait une réorganisation de nos forces dans la zone pour que nous menions une nouvelle opération" a t-il poursuivi. "L’objectif est principalement de l'ordre du contre-terrorisme. Le but c'est d'empêcher que ce que j'appelle l'autoroute de tous les trafics devienne un lieu de passage de réorganisation des équipes djihadistes entre la Libye et la côte Atlantique. C'est notre sécurité qui est en jeu, on nous dit qu'on se préoccupe uniquement de la sécurité des Etats africains de la région mais la situation nous concerne directement." 3.000 hommes seront mobilisés directement pour l'opération Barkhane selon le ministre de la Défense.

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2014 7 13 /07 /juillet /2014 12:45
CEMA : entretien avec le chef du commandement régional américain pour l’Afrique

 

11/07/2014 Sources : EMA

 

Le 8 juillet 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a reçu le général d’armée David Rodriguez, chef du commandement régional des Etats-Unis pour l’Afrique (US AFRICOM).

 

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du dialogue militaire régulièrement entretenu entre les deux pays. Créé en 2007 et stationné à Stuttgart en Allemagne, l’AFRICOM a pour mission de coordonner les activités militaires des Etats-Unis sur le continent africain.

 

Au cours de leur entretien, le général de Villiers et le général Rodriguez ont fait le point sur la coopération militaire franco-américaine mise en œuvre au Sahel, dans la Corne de l’Afrique et en Afrique centrale. L’état-major américain AFRICOM constitue un partenaire privilégié dans des régions où la France entretient une présence permanente à travers son dispositif de forces prépositionnées et en opération, comme au Sénégal, au Gabon, au Tchad, en République centrafricaine, à Djibouti, en Côte d’Ivoire ou au Mali.

 

Cette coopération opérationnelle régionale s’est en effet renforcée depuis le déclenchement de l’opération Serval. Les Américains apportent notamment à la France un appui en moyens aériens dans les domaines du ravitaillement en vol et du transport tactique et stratégique. De plus, des actions communes appuient la montée en puissance de la mission des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 12:45
Opération Serval - Sur la route entre Markala et Dabali 19 et 20 janvier 2013 photo EMA

Opération Serval - Sur la route entre Markala et Dabali 19 et 20 janvier 2013 photo EMA

 

10 juillet 2014 Paul N’GUESSAN (Le pretoire) - maliactu.net

 

Ce réexamen, entamé depuis quelques années sur le continent par la France, a débouché sur la signature d’un nouvel accord dans plusieurs pays, tels que le Togo, la Côte d’Ivoire, le Tchad, Cameroun et la Guinée Conakry. Pour le cas du Mali, les choses trainent, car le contenu du futur accord n’a pas encore été rendu public.

 

Mais le nouveau texte – qui abroge l’ensemble des accords et arrangements conclus précédemment – exclurait désormais tout engagement de l’armée française pour soutenir les régimes en place. Il repose sur un principe de réciprocité des engagements pris par les deux parties.

 

Que prévoyait l’ancien accord de défense ?  

 

Un accord de défense «nouvelle génération» doit être signé  entre le Mali et la France, dont l’ancien «accord spécial de défense» avec Paris signé en 1985 était resté secret.

 

Signé le 6 mai 1985 entre la France et le Mali, cet accord, dont la teneur exacte était tenue secrète, structuraient les relations entre la France et le Mali. Paris s’engageait à défendre militairement le régime en place en échange de quoi, il bénéficiait d’un accès privilégié à leurs ressources naturelles et avoir le monopole des activités économiques. Mais le nouveau traité de coopération militaire prend beaucoup d’aspects en compte.

 

Quoi qu’il en soit, ce traité fixe les modalités d’une coopération militaire entre les deux pays. Il prévoit également des échanges d’informations relatives « aux vulnérabilités, risques et menaces à la sécurité nationale et régionale », des exercices conjoints, la mise à la disposition de Bamako de coopérants militaires français ainsi que des soutiens techniques et la « formation des membres du personnel malien par leur accueil ou leur admission en qualité d’élève ou de stagiaire dans les écoles de formation militaires françaises ou soutenues par la France ».

 

À ce sujet, l’EUTM Mali apporte déjà un appui significatif à l’armée malienne à Koulikoro.

 

Ce nouveau partenariat de défense indique que la circulation des forces françaises « est autorisée sur tout le territoire » malien, « tout comme les manœuvres et exercices nécessaires à l’entraînement et conduite des activités, après autorisation préalable».

 

Et le document d’ajouter : « S’agissant des installations mises à disposition, ces installations peuvent être reprises par la partie malienne sous réserve de mettre à disposition une installation équivalente ».

 

François Hollande et sa promesse de campagne

 

François Hollande « avait juré durant sa campagne électorale de jeter dans le placard de l’histoire la Françafrique de ses prédécesseurs. Au finish, il leur a emboîté le pas : deux interventions sur le continent noir rien que durant les deux premières années de son quinquennat. Evidemment, le président socialiste français a invoqué de bons arguments et de bonnes intentions : chasser les djihadistes qui menaçaient Bamako à partir du nord du Mali qu’ils occupaient, et rétablir l’ordre étatique à Bangui menacé de surcroît de génocides ethnique et religieux. Mais sa promptitude a laissé dubitatif, même s’il a associé intelligemment des pays africains, le Conseil de sécurité et les commissions de l’UE et de l’UA, ce qui lui permettent de claironner que la Françafrique, c’est du passé. En fait, rien de cela, car s’il n’est pas intervenu pour sauver des régimes, il l’a fait au nom d’intérêts géostratégiques de la France. Paris va, a-t-il affirmé à ses invités,  revoir sa politique africaine pour lui ôter ses fondements et relents néocolonialistes, pour instaurer enfin avec le continent des rapports gagnant-gagnant… »

Partager cet article
Repost0
7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 12:45
AQIM network - source criticalthreats-org March 2014

AQIM network - source criticalthreats-org March 2014

 

06/07/2014 Par Mireille Duteil - Le Point.fr

 

Les djihadistes partisans du "grand" Maghreb seraient sur le point de se réunir en conclave pour élire leur émir, sur le modèle irakien ou syrien.

 

Les djihadistes maghrébins s'apprêteraient-ils, comme leurs "frères" d'Irak et de Syrie, à lancer l'organisation de l'État islamique du Maghreb el-Aqsa sur le modèle de l'État islamique en Irak et au Levant ? C'est du moins ce que croit savoir un des plus grands journaux marocains en arabe, Assabah. Des représentants des djihadistes du "grand" Maghreb (du Maroc à l'Égypte) et du Sahel (du Soudan au Mali, via le Tchad, le Niger, le nord du Nigeria) s'apprêteraient à se réunir en "conclave" pour élire leur émir. Le lieu de cette réunion serait encore secret et mettrait les services de sécurité de la région sur les dents, selon le site marocain Kiosque-360.

 

Suite de l’article

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 07:45
Le CEMA en visite officielle au Sénégal : entretiens officiels et rencontre avec les EFS

 

30/06/2014 Sources : EMA

 

Du 25 et le 26 juin 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a effectué une visite officielle au Sénégal.

 

Ce pays qui constitue à la fois un partenaire historique de la France, comme en témoigne la présence aujourd’hui encore de plus 20 000 ressortissants français, et un point d’appui stratégique avec l’implantation à Dakar des éléments français au Sénégal (EFS).

 

Pôle de stabilité régionale, le Sénégal est situé à proximité de deux zones principales : la bande sahélo-sahélienne (BSS), avec laquelle le Sénégal est particulièrement impliqué grâce à son engagement au Mali au sein de la MINUSMA ; le Golfe de Guinée, zone de concentration de trafics maritimes, ouverte au Sénégal, qui dispose de près de 700 kilomètres de côtes vers l’océan atlantique.

 

Le déplacement du général de Villiers a été marqué par une série d’entretiens officiels destinés à aborder l’ensemble de ces problématiques, ainsi que les questions liées à la coopération militaire bilatérale. Ce dernier point est d’autant plus important que les forces armées sénégalaises sont engagées dans une réforme de leur organisation interarmées qui doit les conduire à adopter un nouveau modèle baptisé « Armées 2025 ». Le général de Villiers a ainsi rencontré son homologue le général de corps d’armée Mamadou Sow, le ministre des Forces armées, M. Augustin Tine et a été reçu en audience par le Président de la République sénégalaise, M. Macky Sall, à son retour du sommet de l’Union africaine, à Malabo.

 

L’excellence des relations entre les armées française et sénégalaise a été marquée par la remise, d’une part, des insignes d’officier de la Légion d’honneur au général de corps d’armée Sow, d’autre part, des insignes de commandeur du Lion d’Or, plus haute distinction sénégalaise, au CEMA français.

 

Cette visite à également permis au général de Villiers de se faire présenter les missions et les problématiques des éléments français au Sénégal (EFS). Il a aussi rencontré les militaires et les civils des armées qui font vivre ce pôle de coopération, ainsi que leurs familles.

 

Héritiers des Forces françaises du Cap Vert (FFCV), les EFS sont organisés, depuis le 1er août 2011, sur le modèle d’un pôle opérationnel de coopération (POC). Ce modèle est centré sur l’accompagnement des forces africaines dans le cadre de formations dispensées au travers de détachement d’instruction opérationnelle ou technique (DIO ou DIT). Il vient compléter le dispositif des forces de présence (FP) qui, comme à Djibouti et bientôt en République de Côte d’Ivoire, repose sur une logique de réservoir de forces.

 

Forts d’environ 330 militaires et civils des armées, les EFS mettent en œuvre une coopération opérationnelle bilatérale et régionale avec l’ensemble des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Près de 200 actions de formation sont planifiées au titre de 2014. Cet effort s’inscrit prioritairement en soutien direct de l’opération SERVAL et de la MINUSMA, à travers une contribution à la mise en condition opérationnelle des contingents africains destinés à s’engager au Mali. Il s’étend également aux questions de sécurité dans le Golfe de Guinée, avec la promotion de l’action de l’Etat en mer (AEM). Cette démarche explique les interactions fréquentes entre les EFS et la mission Corymbe déployée de façon quasi permanente dans la zone.

Le CEMA en visite officielle au Sénégal : entretiens officiels et rencontre avec les EFS
Le CEMA en visite officielle au Sénégal : entretiens officiels et rencontre avec les EFS
Le CEMA en visite officielle au Sénégal : entretiens officiels et rencontre avec les EFS
Le CEMA en visite officielle au Sénégal : entretiens officiels et rencontre avec les EFS
Le CEMA en visite officielle au Sénégal : entretiens officiels et rencontre avec les EFS
Partager cet article
Repost0
1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 07:45
Le général d’armée Pierre de Villiers en visite officielle en Mauritanie

 

30/06/2014 Sources : EMA

 

Du 24 au 25 juin, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a effectué une visite officielle en Mauritanie, pays avec lequel la France entretient des relations militaires bilatérales étroites.

 

Située à l’extrémité occidentale de la bande sahélo-saharienne (BSS), la Mauritanie est un pays à la charnière du Maghreb et de l’Afrique noire, disposant d’une importante frontière commune avec le Mali et s’ouvrant largement sur l’océan Atlantique, avec une façade maritime de près de 700 kilomètres de long.

 

Membre de l’Union du Maghreb arabe et de l’Union africaine, dont elle assure actuellement la présidence, la Mauritanie est aussi à l’initiative de la création du « G5 du Sahel », cadre institutionnel « de suivi et de coordination régionale » crée à Nouakchott le 16 février 2014. Cette structure politique regroupe 5 des principaux pays de la BSS : la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.

 

C’est dans ce cadre que se sont réunis pour la première fois à Niamey, le 9 avril 2014, les chefs d’état-major des pays membres. Lors de cette réunion, à laquelle avait été convié le général de Villiers, les CEMA du G5 avaient alors convenu de la nécessité de conjuguer leurs efforts pour « apporter une réponse régionale et coordonnée aux défis sécuritaires liés aux menaces des groupes armés terroristes ».

 

La visité effectuée en Mauritanie par le général de Villiers visait à prolonger cette réflexion stratégique sur la lutte contre la menace que les groupes armés terroristes (GAT) font peser sur la région sahélo-saharienne.

 

Le CEMA français a rencontré le ministre de la Défense nationale mauritanienne, M. Ahmedou Ould Idey Ould Mohamed Radhi, ainsi que le chef d’état-major mauritanien, le général de division Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazwani, avec lequel il s’est entretenu à plusieurs reprises, témoignant des excellentes relations qui unissent les militaires des deux pays.

 

C’est d’ailleurs côte à côte que les deux CEMA se sont rendus à Atar, où leur ont été présentés l’école de formation des officiers des forces armées de la République islamique de Mauritanie (FARIM), ainsi le détachement militaire opérationnel français d’Atar (DAMO ATAR).

 

Fort d’une soixante d’hommes, le DAMO ATAR a pour mission de participer à la formation des bataillons d’infanterie des FARIM, en fonction des besoins exprimés par la Mauritanie. Il est actuellement armé par des éléments qui sont principalement issus du 126e régiment d’infanterie. Son action peut être complétée par la réalisation de détachements d’instruction opérationnelle ou technique (DIO ou DIT) conduits par les éléments français du Sénégal (EFS), sous le contrôle tactique desquels le DAMO ATAR est placé.

Partager cet article
Repost0
27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 12:45
Re-mapping the Sahel: transnational security challenges and international responses

 

24 June 2014 by Cristina BarriosTobias Koepf - Report - No19 -

 

States – whether classified as strong or fragile – and nations still matter in the Sahel, but local and country dynamics are better understood in the broader regional context.

The report underscores the necessity for a concerted and comprehensive regional approach, whose importance is increasingly confirmed by security threats that do not stop where state borders are drawn. The pertinence of such an approach has been confirmed by the appearance of ‘Sahel Strategy’ documents drawn up by different institutions, including the EU, reflecting a flexibility and a pragmatism in adapting international responses that is much needed.

 

Download document

Partager cet article
Repost0
24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 11:45
Mali: mise en place d’un Mirage 2000 D

 

23/06/2014 Sources : EMA

 

Le 22 juin 2014, un avion Mirage 2000D a rejoint le détachement air en mission dans la bande « Sahélo – Saharienne » (BSS), en remplacement de celui qui s’était abîmé le 9 juin dernier sur le territoire nigérien.

 

Le 9 juin dernier, un avion du même type s’était abimé en rentrant de mission. L’équipage, contraint à l’éjection avait pu être récupéré sain et sauf. Une mission de récupération des débris a permis de procéder au relevage de l’épave.

 

La mise en place de ce nouvel avion ainsi que d’un équipage de l’escadron 1-3 Navarre de Nancy redonne au détachement chasse, composé de trois Mirage 2000 et de trois Rafale équipages, sa pleine capacité opérationnelle.

Partager cet article
Repost0
24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 11:45
CEMA : entretien avec son homologue ivoirien

 

23/06/2014 Sources : EMA

 

Le 17 juin 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a reçu son homologue ivoirien, le général de corps d’armée Soumalia Bakayoko.

 

Lors de leur entretien, les deux CEMA ont évoqué la coopération militaire bilatérale mise en œuvre depuis la signature d’un accord de partenariat de défense en 2012. Cette coopération, qui vise à accompagner la réforme de l’armée ivoirienne, se concrétise par la réalisation de formations au profit des forces armées ivoiriennes (FRCI) et la réalisation d’entraînements conjoints, le plus souvent dans le cadre de l’ONUCI. En 2014, 45 actions de coopération ont ainsi été réalisées par les forces françaises.

 

La montée en puissance des forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI), qui remplaceront la force Licorne à partir du mois de janvier 2015, a été évoquée. Forces prépositionnées, les FFCI continueront à entretenir la coopération militaire bilatérale avec les FRCI et à maintenir une présence militaire pour assurer la protection des ressortissants français si besoin. En tant que base opérationnelle avancée, elles constitueront un important point d’appui sur la façade Ouest-africaine et formeront  un réservoir de force rapidement projetable en cas de crise dans la sous-région.

 

Le général de Villiers a ensuite présenté au général Bakayoko la réorganisation de notre dispositif en Afrique, dans le cadre, notamment, de la stratégie de régionalisation dans la bande sahélo-saharienne (BSS). Enfin, le CEMA a salué la coopération opérationnelle visant à appuyer le déploiement des forces armées ivoiriennes dans des opérations de maintien de la paix. Ainsi, en mars 2013, la force Licorne avait mis en œuvre des détachements d’instruction opérationnelle permettant le déploiement d’une unité logistique ivoirienne au sein de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA).

Partager cet article
Repost0
23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 12:56
Clôture de la session nationale de l’IHEDN - Allocution du général d'armée Pierre de Villiers

 

23/06/2014 Allocution du général d'armée Pierre de Villiers à l'Ecole militaire, le 19 juin 2014.

 

Note RPDefense : mise en gras, soulignement et ajout des liens/tags par mes soins.

 

Mon général, mon cher Marc,

 

Mesdames, messieurs,

 

C’est un réel plaisir pour moi d’être parmi vous aujourd’hui : je garde un excellent souvenir de mon année à l’IHEDN au sein de la 56èmepromotion, la meilleure bien sûr.

 

L’IHEDN, c’est une synthèse originale, entre des auditeurs venus de tous horizons professionnels, sans s’être choisis, pour croiser leurs expériences, confronter leur réflexion, remettre en cause leurs certitudes, et avancer ensemble. Le premier atout de l’IHEDN, c’est sa richesse humaine. C’est ce creuset singulier.

Mais l’IHEDN est bien plus que cela. Il a vocation à rayonner dans notre société, pour éveiller les esprits sur les enjeux de notre défense. Le second atout de l’IHEDN, c’est son potentiel de rayonnement, et ce potentiel, c’est chacune et chacun d’entre vous.

Pour ces deux raisons, sa richesse humaine et son potentiel, mis au service de notre défense, je crois en l’IHEDN. Continuez à partager vos analyses, à créer, à proposer, à faire vivre vos réseaux !

Aujourd’hui, je ne vais pas reprendre ce que vous avez reçu toute l’année. Je voudrais plutôt vous parler de mes préoccupations de chef d’état-major des armées.

 

Outre les relations internationales militaires, qui constituent une dimension transverse de mes activités, en tant que CEMA, j’ai en réalité deux grandes responsabilités.

 

La première est opérationnelle : je suis responsable de la planification et la conduite des opérations militaires et conseiller militaire du gouvernement. A ce titre, je valide les options militaires préparées par mon état-major et les soumets à l’autorité politique, puis j’en supervise la mise en œuvre, sous l’autorité directe du Président de la République. Cette responsabilité concerne l’ensemble de nos forces, nucléaires et conventionnelles, en métropole, outremer et sur tous nos théâtres d’opération : le soleil ne se couche jamais au centre de planification et de conduite des opérations de l’état-major des armées !

 

Ma deuxième responsabilité est capacitaire. Je suis responsable de la programmation militaire, c’est-à-dire de la préparation, de la mise en condition et du soutien des capacités de nos armées, en particulier du personnel, de l’équipement et des infrastructures. C’est une responsabilité qui m’engage au présent, et vis-à-vis de l’avenir. Je suis en effet chargé d’exprimer le besoin de nos armées en termes de capacités, de m’assurer de la prise en compte de ce besoin, puis de coordonner, avec la DGA et les armées, la mise en service des capacités dans les forces.

 

Au regard de ces deux responsabilités, je constate que nous avons encore de belles armées, des armées engagées, des armées qui protègent et qui gagnent, des armées reconnues à l’international. Nos alliés saluent notre leadership et nos capacités. Je peux vous le dire : depuis 4 mois que je rencontre mes homologues européens, américains, africains, arabes et asiatiques, c’est toujours une vraie admiration pour l’audace de notre stratégie, la qualité de nos soldats, et leurs prouesses sur le terrain. Mais, dans le même temps, nos armées abordent une nouvelle phase de leur transformation, une phase délicate au regard de l’ambition, des ressources, et de la situation présente de nos armées.

 

C’est de cela, les opérations et la transformation, dont je voudrais vous parler. Mon objectif est de vous donner la photo la plus exacte possible des armées telles que je les perçois, après 4 années en tant que major général des armées, et 4 mois après avoir pris mes fonctions de chef d’état-major des armées. Je le ferai de manière concrète, en partant des faits. A travers cela, vous comprendrez ma vision et mon ambition pour nos armées.

 

***

 

Les opérations, d’abord.

Quelques chiffres, pour fixer les idées, et je m’en excuse, mais il faut bien planter le décor.

A l’heure où je vous parle, plus de 20 000 militaires sont déployés hors de la métropole, dont 7 500 dans 26 opérations extérieures, sur 4 continents et sur tous les océans. Ils y participent à la résolution des crises, à la protection des populations civiles et de nos ressortissants, et à la défense de nos intérêts. Les autres préparent et soutiennent ces opérations ou y contribuent directement, depuis nos bases prépositionnées, outremer et à l’étranger, en Afrique et aux Emirats arabes unis.

 

Dans le même temps, les armées tiennent la posture de dissuasion, protègent le territoire national et surveillent ses espaces aériens et maritimes. Elles recueillent du renseignement, contrôlent des espaces et des flux d’intérêt stratégique, et préparent les engagements futurs. En 2013, chaque jour, environ 2 500 militaires ont été engagés en permanence dans la protection du territoire national, dont environ 1 000 au titre du seul plan Vigipirate et 1500 pour les activités permanentes de protection du territoire : postures permanentes de sûreté aérienne et maritime, lutte contre l’orpaillage clandestin en Guyane, prévention des feux de forêt, et autres missions intérieures.

 

10 000 militaires en moyenne ont été engagés en opération extérieure sur les 10 dernières années, 13 500 au plus fort de l’année 2011, mais pour parer aux imprévus et agir, dans l’urgence si besoin, il faut disposer d’une réserve de forces identifiées, capables de monter en puissance à temps, et de se régénérer à temps. C’est le principe des contrats opérationnels des armées, qui définissent les capacités nécessaires à différents scénarios d’emploi ; contrats qui sont loin de se résumer à des effectifs mais qui englobent, plus largement, des capacités de projection et de soutien, notamment aériennes et navales. La réalité n’est jamais rigoureusement conforme aux probabilités, mais nos hypothèses de planification fournissent une base de travail réaliste et modulable. S’agissant du contrat dit « majeur », notre contrat le plus exigeant, nous l’avons approché en 2011, lors du pic d’activité dû au cumul des opérations d’Afghanistan, de Côte d’Ivoire et de Libye, sans oublier notre contribution à la gestion de la crise de Fukushima et à l’évacuation des ressortissants français et européens en Égypte, en Tunisie et en Libye.

 

Le volume et la nature des capacités correspondant à ces contrats intègrent le besoin de

relever les forces déployées, car les opérations modernes durent. Nous sommes au Liban depuis 1978, au Tchad depuis 1986, en Afghanistan depuis 2001. Enfin, les contrats opérationnels incluent des forces de réaction immédiate lorsqu’il faut s’engager très rapidement, en quelques heures ou en quelques jours, et d’autres forces, dont la montée en puissance peut se faire plus progressivement. Ce sont ces contrats qui déterminent le format de nos armées et les capacités nécessaires à leurs missions.

 

Plus que le nombre de forces déployées aujourd’hui, c’est leur dispersion qui met certaines de nos capacités sous tension. La multiplication des opérations impose en effet de dupliquer des capacités de renseignement, de commandement, de soutien technique et logistique, alors que plusieurs d’entre elles reposent sur des équipements et des effectifs très limités. C’est aussi le cas de certaines capacités de combat, les plus pointues, qui sont aussi souvent les plus sollicitées. Un exemple ? Les drones. Avant l’acquisition de 2 appareils supplémentaires à la fin de l’année 2013, notre capacité reposait sur 3 drones opérationnels. Il est difficile dans ces conditions d’intervenir sur deux théâtres en même temps, tout en continuant à former le personnel. Autres exemples : les linguistes arabisants, les atomiciens, les officiers d’appontage, qui ne représentent que quelques individus, pour autant indispensables.

 

Dans ce contexte, mon constat est simple : on ne peut plus prétendre tout faire, ni agir partout en même temps, avec la même intensité. Il faut être souple et adaptatif, mais il faut des objectifs clairs, hiérarchisés et réalistes.

 

D’abord, la défense du territoire national, en métropole et outremer.

C’est notre vocation première : le Code de la défense et le Livre blanc sont très clairs. C’est une mission fondamentale. Nous ne pouvons faire défaut : nous ne ferons pas défaut, c’est une question de légitimité. Nos concitoyens reconnaîtront d’autant plus la nécessité d’une défense forte et d’un budget exigeant qu’ils auront la certitude d’être eux-mêmes défendus, où qu’ils soient sur notre territoire.

La défense du territoire, c’est d’abord la dissuasion nucléaire, qui sanctuarise nos intérêts vitaux par la menace de dommages inacceptables qu’elle fait peser chez un agresseur potentiel. Notre stratégie s’appuie sur deux composantes, aéroportée et océanique, complémentaires en termes d’options et d’effets. Elle s’inscrit dans le cadre de la stricte suffisance, une stricte suffisance appréciée en fonction du contexte géostratégique et de la capacité des systèmes d’armes à causer des dommages inacceptables.

La défense du territoire, c’est aussi la surveillance de nos espaces aériens et maritimes, la police du ciel, l’action de l’État en mer. La lutte contre tous les trafics en mer est un enjeu, notamment outremer. C’est l’une des missions de notre marine. Je rappelle que la France possède la deuxième zone économique exclusive mondiale.

La défense du territoire, c’est enfin la contribution de nos armées aux plans gouvernementaux permanents et de circonstance, dont Vigipirate est le plus emblématique.

Ces missions sur le territoire national sont parfois méconnues des Français, parce qu’elles sont conduites dans la discrétion. Un exemple récent : le dispositif mis en place pour les commémorations du 6 juin, dirigé par les officiers généraux des zones de défense Paris et Ouest en coordination avec les préfets. 3 500 militaires ont été engagés, de manière complémentaire, dans des missions de contrôle terrestre, de protection des côtes et de sûreté aérienne : 2 400 pour la protection et 1 100 pour le volet mémoriel. 12 hélicoptères, 2 frégates et 1 Atlantique 2 furent également dédiés, aux côtés d’autres capacités, drones, NRBC, dont seules les armées disposent.

Votre rôle d’auditeurs de l’IHEDN est de nous aider à expliquer cet engagement sur notre territoire, auprès des élus, des administrations, des relais d’opinion et de nos concitoyens. C’est un véritable défi, dans un contexte où la communication sur les actions des uns et des autres est très concurrentielle. Je compte sur vous !

Vous le savez, la sécurité du territoire se joue aussi au-delà des frontières, dans tous les espaces – terrestre, maritime, aérien et cyber –, pour défendre nos intérêts, nos valeurs et agir aux avant-postes, avant que les menaces ne se concrétisent sur notre territoire.

 

En OPEX, une priorité : la bande sahélo-saharienne.

La lutte contre les groupes armés terroristes est notre préoccupation, et pour plusieurs années encore : cette lutte contribue très directement à la sécurité de la France et ses intérêts.

Sur la façade méridionale de notre pays, la stabilité de l’Afrique, singulièrement de la zone sahélienne, est notre première ligne de défense. Les groupes armés terroristes cherchent à déstabiliser la région, menacent directement nos compatriotes expatriés et nos intérêts économiques. Ils ont clairement désigné la France comme l’une de leurs cibles : ce sont nos ennemis, aujourd’hui les seuls au sens strict.

Depuis le lancement de Serval, en janvier 2013, nous avons remporté de réels succès : nous avons chassé les groupes armés terroristes, jusque dans leurs sanctuaires ; le Mali a retrouvé son intégrité territoriale et un gouvernement légitime. Aujourd’hui, l’ennemi est affaibli et désorganisé.

Mais il n’est pas vaincu. Il reste déterminé et dangereux. Il s’est adapté, pour défier nos capacités de renseignement, de mobilité et d’action. Et la bande sahélienne ne devient qu’une partie d’un ensemble plus vaste, avec des ramifications au Nord et au Sud : du Sénégal à Djibouti en passant par le Mali, le Sud de l’Algérie, le Niger, le Sud de la Libye et le Tchad, cet autoroute du trafic en tout genre – narco, armes, êtres humains, prosélytisme – est aussi celui du djihadisme, qui se finance ainsi. La jonction opérationnelle avec Boko Haram, au Nigéria, ou les Shebabs somaliens qui frappent à Djibouti n’est pas avérée, mais les connexions existent. Nous sommes face à un défi majeur, qui concerne la sécurité de l’Europe.

Pour cela, nous sommes en appui de la MISMA au Mali, force africaine sous résolution de l’ONU. Et les Africains sont unis pour faire front. Ils viennent de lancer un « G5 du Sahel », auquel la France est associée : j’ai été invité à la première réunion des CEMA organisée les 17 et 18 avril à Niamey. Et nous faisons de nombreuses opérations conjointes avec nos amis africains, notamment le long des frontières tchadiennes, nigériennes et maliennes. Les Africains sont pleinement conscients des enjeux, au travers de ces opérations.

Le combat change donc d’échelle, et il faut faire vite. Il se régionalise, de la Mauritanie au Tchad, de la Libye au Burkina. Ce sont des distances considérables, une échelle inédite pour nos opérations. Imaginez, du Cap Finistère à Odessa, de Copenhague à Munich : c’est cela, notre zone d’action.

Les capacités de renseignement, de surveillance et de frappe de précision sont essentielles, pour neutraliser l’ennemi, là où il est. Aujourd’hui, on a moins besoin de forces de contrôle de zone, mais plus d’unités légères, en appui des armées des pays africains concernés, et de capacités de renseignement et de frappe contre les GAT : renseignement, suivi de la cible H24, neutralisation, c’est le triptyque du succès sur le terrain aujourd’hui dans la BSS.

Dans cette optique, nos objectifs sont au nombre de trois. D’abord, casser le potentiel de nuisance des GAT. Ensuite, désorganiser leurs réseaux, en s’appuyant sur la mobilisation de la communauté internationale. Enfin, transférer la sécurisation de la zone aux pays du champ, en accompagnant la montée en puissance de leurs capacités : c’est le rôle de nos détachements d’assistance opérationnelle.

En conséquence, nous adaptons notre dispositif : 3000 hommes environ fin 2014, engagés à partir de Gao, de Niamey, et de N’Djamena, avec le soutien de nos alliés américains. L’ensemble sera commandé depuis N’Djamena avec, dès que possible, le lancement d’une nouvelle opération pour marquer l’évolution de notre stratégie.

 

Autre opération majeure en Afrique : la République centrafricaine, ma deuxième priorité pour les OPEX.

Nous avons fait du bon travail depuis le début de Sangaris, il y a 6 mois. Nous avons évité le pire : le massacre interethnique. A Bangui, les milices peuvent encore être capables – et donc coupables – de pics de violence, mais elles n’agissent plus que de manière erratique. La situation sécuritaire et économique s’est nettement améliorée depuis 3 mois. Dans l’Ouest, le long du corridor économique, les convois reprennent. Dans l’Est également, nous avons réussi notre déploiement, dans un contexte sécuritaire très particulier, et conformément au plan d’opération approuvé par le Président de la République, qui consistait à s’installer avant la saison des pluies, soit avant la fin du mois de mai.

Mais 3 objectifs restent à atteindre pour remplir toute la mission ; leur réalisation est complexe, en l’absence de véritable leadership centrafricain et international pour organiser l’indispensable :

  • La restauration de l’État et la mise en place de l’administration ;
  • La réconciliation nationale, et en premier lieu le désarmement ;
  • Le déploiement d’une opération de maintien de la paix des Nations unies à partir du mois de septembre : c’est elle qui a vocation à prendre le relais.

Ces objectifs ne sont pas militaires : Sangaris y contribue, crée des conditions mais ne peut pas tout faire.

L’arrivée de la force européenne EUFOR-RCA est un plus, mais restons réalistes : une fois encore, dans son ensemble, l’Europe est militairement peu présente. Un exemple : le 2èmecontingent en effectifs de la mission européenne – après nous – sera constitué par des Géorgiens, non membres de l’UE… EUFOR-RCA comporte aujourd’hui 600 hommes environ, dont les deux tiers sont Français ou mis en place par des États non membres de l’UE : il n’y a donc pas vraiment de partage du fardeau.

La situation reste donc précaire. En attendant les renforts, qui tardent à venir, il faut être au four et au moulin. Je note sur ce plan la plus-value de nos gendarmes français, avec lesquels les armées sont désormais habituées à travailler en OPEX, notamment depuis l’Afghanistan. Une chose à garder en tête : tant que les forces internationales attendues ne sont pas déployées, nous restons le seul rempart contre le chaos. Conséquence : sans doute, pas de désengagement majeur de Sangaris avant la montée en puissance de la MINUSCA, fin décembre a priori.

 

Dernier sujet d’actualité : l’Ukraine.

Vous avez suivi les événements, et la mobilisation de l’OTAN pour « réassurer »certains alliés : la Pologne, la Roumanie, les pays baltes. L’Alliance a joué son rôle. Nous avons pris notre part, notamment avec : l’engagement de nos AWACS ; le déploiement de 4 Rafale, puis de Mirage en Pologne ; nos navires en Baltique et en Mer noire ; notre renforcement des effectifs pour la planification à SHAPE.

Au-delà de ces actions, cette crise amène l’Alliance atlantique à se poser des questions de fond, alors que le retrait d’Afghanistan la conduit également à actualiser son logiciel : que signifient l’article V, la sécurité collective, les partenariats ? Quelle posture vis-à-vis de la Russie ?

D’un point de vue militaire, la crise ukrainienne soulève d’autres interrogations : celle de l’appréciation de situation, et donc du partage du renseignement ; celles de la réactivité et de la modularité des forces, ceci pour apporter les bonnes réponses, des réponses ajustées, « ni tout, ni rien ». Il faudra en tirer les conséquences pour les exercices, la NRF, les dispositifs de forces, les capacités de déploiement, en particulier sur la réactivité de nos dispositifs d’alerte, qui a été un sujet dont nous avons parlé avec SACEUR lors du dernier comité militaire de l’OTAN, il y a quelques jours à Bruxelles.

La crise ukrainienne et ses conséquences seront probablement au cœur du prochain sommet de l’OTAN, les 4 et 5 septembre, à Newport, au Pays de Galles. Se posera encore la question du désarmement de la plupart des pays occidentaux, alors que le monde réarme : d’après le SIPRI, - 20 % pour les dépenses d’armement dans l’OTAN depuis 2008, dont - 23% pour les Américains ; et, dans le même temps, des dépenses inflationnistes ailleurs, en Russie et en Chine notamment, avec une augmentation à 2 chiffres en termes de pourcentage.

Ce parcours au cœur de nos opérations n’est pas exhaustif. Notre présence dans le Golfe arabo-persique, d’où revient le groupe aéronaval, illustre la dimension mondiale de notre stratégie. Pour la première fois, il y a eu une intégration totale, pendant 6 semaines, avec les Américains, pendant l’exercice Bois Belleau.

Ce parcours de nos opérations n’est pas exhaustif, mais il montre leur diversité : diversité des théâtres, diversité des missions, diversité des cadres d’engagement. Si nous savons faire face à cette diversité, c’est parce que nous disposons de 3 capacités majeures : celle d’apprécier les situations de façon autonome, et donc à décider de manière souveraine ; la réactivité, pour répondre dans les délais, facteur de plus en plus essentiel ; la polyvalence, maîtrise de l’ensemble des capacités militaires, sur tout le spectre des missions.

Et si nous savons faire face, c’est parce que nous disposons de ces capacités en propre. L’initiative politique, le leadership international n’ont de sens que s’ils peuvent se traduire en actes. Trop souvent à l’OTAN et à l’UE, la convergence des stratégies et des agendas nationaux est difficile, surtout quand il faut agir vite ou prendre part aux missions de combat. Trop souvent, les contributions des alliés sont appréciées, mais focalisées sur certaines capacités seulement. Ce que nous connaissons aujourd’hui en RCA est symptomatique. Ce n’est pas être pessimiste que de le dire, c’est être réaliste.

Disposer d’un tel outil militaire, souverain, réactif et polyvalent, c’est un capital précieux. Mais c’est un capital fragile par nature.

Pour être toujours en mesure d’apporter les bonnes réponses, à temps, il faut s’adapter et le faire en regardant loin devant : il faut plusieurs décennies pour concevoir, développer et mettre en service un programme d’armement moderne, et plusieurs années pour recruter et former le spécialiste qui le mettra en œuvre.

Il faut le faire en intégrant tous les milieux de la guerre : terrestre, aérien, maritime et cybernétique, voire spatial. Car c’est ainsi que se conduisent les guerres modernes, en interopérabilité interarmées. L’interopérabilité n’est pas une construction théorique, elle se développe et s’entretient dans les exercices et les opérations. C’est un processus d’ajustement permanent, au fil de l’évolution des doctrines, des organisations, des procédures et des équipements de chacune de nos armées, et de ceux de nos alliés et partenaires. Notre interopérabilité doit être interarmées et internationale.

Il faut s’adapter en synchronisant tous les composants de nos capacités : le matériel, le personnel et l’environnement. Et il faut le faire avec un budget toujours très contraint. Ce qui suppose une bonne coordination, une cohérence d’ensemble, ce qui me conduit à ma deuxième partie.

 

**

 

La transformation des armées.

Elle est déterminée par deux documents cadres : le Livre blanc de 2013, qui exprime l’ambition nationale et définit un nouveau modèle d’armée à l’horizon 2025 ; et la Loi de programmation militaire 2014-2019, qui en est la traduction capacitaire, année après année, sur 6 ans.

Nos armées devront rester capables de réaliser 3 grandes missions : la protection des Français et du territoire national, la dissuasion nucléaire, l’intervention extérieure. Elles devront pouvoir le faire en garantissant autonomie d’appréciation et d’action, ce qui implique le maintien d’un modèle d’armée complet. Elles devront s’appuyer sur des soldats, des marins et des aviateurs bien équipés, bien entraînés, motivées et maîtrisant l’emploi de la force.

Or, la contrainte budgétaire est très forte : - 20 Md€ par rapport à ce que la trajectoire budgétaire définie par la Loi de programmation précédente prévoyait sur la période 2014-2019, soit les deux tiers d’une annualité budgétaire sur 6 ans.

Dans ce cadre, il s’agit en fait de garantir la cohérence à nos armées, autrement dit d’établir en continu l’adéquation entre les missions et les moyens.

Nos armées continueront à se moderniser, pour renouveler des capacités vieillies, usées ou lacunaires. L’âge moyen des véhicules de l’avant blindé déployés en RCA est de 31 ans, ceux de métropole ont 40 ans en moyenne. Nos avions ravitailleurs fêtent cette année leur 40èmeanniversaire et nos hélicoptères Puma leur 44èmeanniversaire. Qui, ici, monterait dans un véhicule de plus de 30 ans, dans un avion ou dans un hélicoptère de plus de 40 ans ?

Nos armées continueront également à se moderniser pour acquérir les capacités nouvelles nécessaires aux opérations futures : renseignement, espace, drones, forces spéciales, frappes à distance, entre autres.

Nous garantirons à nos forces une préparation opérationnelle conforme aux standards internationaux : il en va de leur efficacité et de leur sécurité. C’est est en outre, vis-à-vis de nos alliés, un gage de crédibilité opérationnelle, et donc de confiance.

Mais, sous forte contrainte de ressources, garantir la cohérence en continuant à se moderniser, c’est d’abord ajuster nos contrats opérationnels : certains ont été réduits jusqu’à 30%, en particulier le contrat d’intervention majeur, le plus exigeant mais le moins probable.

Garantir la cohérence en continuant à se moderniser, c’est aussi et en conséquence revoir nos formats, autrement dit réduire nos effectifs et nos dotations en équipement : la modernisation des capacités se poursuit, mais à plus petite échelle et plus lentement.

C’est rationaliser nos implantations, en métropole et outremer, pour les rendre plus efficaces, pour améliorer le soutien, pour améliorer les conditions de vie et de travail. Autrement dit : fermer des sites.

C’est réduire la taille des états-majors centraux, pour mieux responsabiliser les acteurs de terrain : dans quelques mois, lors du transfert à Balard, l’état-major des armées sera réduit de 20%.

C’est continuer à coordonner nos efforts en interarmées et avec nos alliés et partenaires, pour partager et mutualiser ce qui peut l’être.

Que les choses soient claires : ces réductions de format, de personnel, d’équipements et ces étalements des livraisons de matériel sont la seule voie pour entretenir un outil de défense conforme aux grands objectifs du Livre blanc, compte tenu de la situation de nos finances publiques. Mais ils sont douloureux, et difficiles à mettre en œuvre : la LPM 2014-2019 a été construite sur des hypothèses de gains de productivité considérables, des diminutions d’effectif drastiques et un plan d’équipement ralenti mais indispensable !

Nous nous sommes mis en ordre de marche. Nous disposons d’un projet commun aux armées, directions et services interarmées, que j’ai baptisé CAP 2020, qui définit la transformation des armées pour les années à venir. C’est un projet à la fois ambitieux et exigeant, car fondé sur les hypothèses budgétaires volontaristes de la LPM, des hypothèses qu’il faudra confirmer année après année !

Vous avez sans doute suivi les discussions récentes à propos de la programmation budgétaire triennale 2015-2017. A Bercy, il fut question que les armées endossent plusieurs M € d’économies supplémentaires. Le Président de la République a confirmé l’engagement de la Nation pour sa défense, le 2 juin. C’est une bonne nouvelle pour les armées, parce que le costume est déjà taillé au plus juste !

Je m’explique. Le budget de la défense couvre 3 postes : les effectifs, rémunérations et charges sociales ; le fonctionnement, nécessaire à la vie des unités et à l’entraînement des forces ; les équipements – autrement dit : les investissements.

 

S’agissant des effectifs, le plan de déflation est déjà très ambitieux : 82 000 postes sur la période 2009-2019, soit 25% de l’effectif de départ, et, pour la LPM 2014-2019, environ 34 000 suppressions de postes sur la durée de la LPM, dont 1000 officiers par an. Je rappelle qu’en 2014, le ministère de la défense a assumé 60% des suppressions d’emploi de l’État.

On peut difficilement aller plus loin, quels que soient les leviers considérés : le recrutement, l’avancement, la condition du personnel.

Le recrutement coûte 170 M€ par an. Le tarir se traduirait mécaniquement par une augmentation du gain vieillesse-technicité, et donc par une augmentation de la masse salariale. Le supprimer pendant un an entraînerait une dégradation de la capacité opérationnelle : l’armée de terre recrute 8 700 personnels par an, l’équivalent de 10 régiments. Un gel complet de l’avancement pendant un an entraînerait un gain de 20 M€, dérisoire au regard des enjeux financiers et du risque social. Quant à la condition du personnel, qui concerne les mesures d’accompagnement de la réforme, elle représente 45 M€ dans cette LPM contre 90 dans la précédente. Et ces 45 M€ sont déjà gagés par des mesures inéluctables. En fait, concrètement, il n’y a pas de mesures nouvelles de condition militaire dans la LPM. Quel autre corps de l’État assumerait un tel effort sans compensation sociale, dans ces conditions ?

 

S’agissant du fonctionnement courant, je précise qu’il ne s’agit ni de « train de vie », ni de condition du personnel, mais de l’environnement dans lequel le personnel conduit son activité. Aujourd’hui, l’agrégat est déjà contraint au-delà du raisonnable en construction de LPM, pour permettre de moderniser les équipements a minima. Un effort supplémentaire de 100 M€ a été malgré tout imposé en 2014, malgré des signaux d’alerte. On se trouve à un niveau tel qu’il a fallu, l’an dernier, mettre en œuvre un plan d’urgence de 30 M€ en fin d’année pour satisfaire en partie les besoins les plus basiques, comme le chauffage. Comment aller plus loin dans les économies de fonctionnement, quand la hausse de la TVA n’est pas compensée et que les coûts de l’énergie et des fluides représentent 40% des dépenses des bases de défense ? Comment aller plus loin lorsque la carte des unités à regrouper ou à dissoudre n’est communiquée qu’année après année ?

 

S’agissant de la préparation opérationnelle, nous avons accepté en construisant la LPM un niveau d’entraînement déjà dégradé, 15 à 20% sous les standards fixés par l’OTAN. C’est un minimum, dans un contexte d’engagement opérationnel soutenu. Je le répète, la qualité de la préparation opérationnelle fait le succès des forces en opération et, en conséquence, garantit la liberté d’action du politique. Descendre sous le niveau visé augmenterait en outre le risque pour le combattant, en opération comme à l’entraînement, et augmenterait le risque social : en période de réforme, seule l’activité opérationnelle compense les sacrifices qu’il faut consentir au quotidien. Car c’est bien un paradoxe, oui, les soldats râlent… pour faire leur métier !

 

S’agissant des équipements, enfin, nous nous situons également à un plancher. Les ressources allouées aux grands programmes ont été réduites de 40% par rapport à ce que prévoyait la LPM 09-14. Les réductions et l’étalement des commandes entraîneront un vieillissement accru des matériels qu’ils sont censés remplacer avec, dans certains cas, des réductions temporaires de capacités : véhicules terrestres de combat, hélicoptères, aviation de chasse, de transport, de ravitaillement en vol et de patrouille maritime, frégates de tous types.

Quant à l’infrastructure, avec un flux annuel de 1 Md€, elle est sous-dotée d’environ 200 M€ annuels. Je rappelle sur ce plan que la plupart de nos jeunes soldats et de nos sous-officiers habitent dans leur enceinte militaire.

 

La dissuasion, dont on dit – un peu vite – qu’elle est « sanctuarisée », est aussi concernée par ces réductions et ces décalages, avec un abattement de plus de 10% des ressources par rapport à la LPM précédente, y compris dans la simulation. Et les programmes de moindre envergure mais tout aussi importants pour la cohérence d’ensemble – ce que nous appelons les « autres opérations d’armement » – sont également concernés : - 20% en construction. Toute réduction supplémentaire conduirait à décaler encore des programmes très attendus, dont l’arrivée a déjà été repoussée au maximum, comme le programme Scorpion pour la protection des forces, le MRTT pour le ravitaillement en vol, le sous-marin Barracuda. Elle conduirait à attendre encore l’acquisition de capacités qui nous font déjà cruellement défaut en opération, comme l’ISR, pour le suivi d’une cible, ou les drones.

 

Clairement, dans la construction de la LPM, nous avons déjà accepté d’aller au bout du bout du possible ! Et nous avons déjà intégré un niveau de coopération européenne et otanienne aléatoire, sans parler des hypothèses d’exportation d’équipements particulièrement ambitieuses.

Le modèle 2025 du Livre blanc et de la LPM est le dernier repli du modèle d’armée complet et cohérent dont la France a besoin pour assumer ses responsabilités au niveau affiché dans le Livre blanc. Toute encoche budgétaire à la LPM aurait des effets directs et immédiats. Elle impliquerait ni plus, ni moins de construire un nouveau projet et d’en assumer toutes les conséquences dans les domaines opérationnel, capacitaire, économique et social. Elle impliquerait ainsi de revoir l’ambition nationale.

Ne nous trompons pas : lorsque l’on abandonne une capacité, il est très difficile voire impossible de la reconstruire dans des délais compatibles avec les menaces. Les industriels le savent bien également : c’est une question de savoir, et de savoir-faire.

Nous nous situons aujourd’hui dans un contexte de dégradation sensible du moral, soulignée dans tous les rapports internes ainsi que dans le rapport que le haut comité d’évaluation de la condition militaire, autorité indépendante, vient de remettre au Président de la République. Ce moral est changeant, parfois fragile, parfois variable, mais globalement à surveiller. Dans son ensemble, le personnel ressent de la lassitude, de la résignation : il traverse une crise de confiance qui, d’ailleurs, n’est pas sans lien avec celle que traverse la société en général.

C’est un sujet de préoccupation majeure pour moi : dans notre organisation avant tout humaine, le succès repose d’abord sur les forces morales. C’est un sujet sur lequel j’alerte régulièrement l’autorité politique. Avec le ministre de la défense, j’ai fait accepter par le personnel le principe de nouveaux efforts, sans équivalent, en contrepartie d’une nouvelle perspective portée par CAP 2020 : le retour à plus de cohérence entre les missions et les moyens ; une meilleure adéquation entre l’âge, le grade et les responsabilités exercées ; une amélioration des conditions de vie et de travail. A l’évidence, comme je viens de le démontrer, toute économie supplémentaire demanderait d’autres efforts, avec le risque non maîtrisé de franchir le seuil de l’acceptabilité sociale.

J’en viens à ma conclusion : ce qui est essentiel à mes yeux.

 

***

 

Ce qui me tient à cœur, au dessus de tout : tenir un discours de vérité, sans minimiser les difficultés, sans dramatiser à l’excès non plus.

 

La vérité, je le disais en introduction, c’est que nous avons de belles armées, des armées et des services aguerris et engagés. Qui, en Europe, est aujourd’hui en mesure de faire ce que nous faisons sur tous nos théâtres d’opération ? Personne. C’est un motif de fierté à partager, un appel à aller de l’avant.

La vérité, c’est que nous avons des armées transformées par presque 20 ans de réformes continues. Côté pile, elles n’ont cessé de perfectionner leurs doctrines, leurs tactiques, leurs équipements, pour être toujours au rendez-vous, toujours à la pointe. Les armées d’aujourd’hui, celles qui ont combattu en Afghanistan, en RCI, en Libye, au Sahel, en RCA ont peu de choses à voir avec celles de 1994. Leurs succès actuels sont la conséquence d’un aguerrissement continu. Cette mutation est à porter au crédit des hommes et des femmes des armées, qui ont su s’adapter avec créativité et détermination. C’est un autre motif de fierté.

Côté face, ces réformes ont été réalisées dans le cadre de ressources en constante diminution, alors que nos forces restaient très engagées en opération. Il s’en est suivi une érosion continue des conditions de vie et de travail, malgré des efforts considérables de rationalisation au sein de chaque armée et en interarmées : réduction des effectifs ; transfert ou dissolution d’unités et de bases ; création d’une chaîne interarmées du soutien ; mise en place des bases de défense, etc. Aujourd’hui, la cohérence globale de nos armées est fragilisée.

 

La vérité enfin, c’est que la LPM permet, en construction, de maintenir cette cohérence, et que nous disposons avec CAP 2020 d’un projet pour la mettre en œuvre dans des conditions difficiles, mais de façon cohérente. C’est mon ambition pour nos armées.

Deux conditions sont toutefois nécessaires.

La première est la mise à disposition effective de tous les crédits prévus en programmation, ressources budgétaires et ressources exceptionnelles. Dans la situation économique que traverse notre pays, c’est un défi. C’est un engagement collectif, derrière le ministre, avec les chefs d’état-major d’armée.

Deuxième condition :l’adhésion du personnel. J’en appelle à l’unité, au sens de l’intérêt commun, à la cohésion, à la détermination, à la combativité. J’en appelle à la responsabilité. L’adaptation est une nécessité. Elle impose de revoir nos raisonnements, nos manières de faire, nos organisations. Elle impose, dans notre monde qui change très vite, d’admettre que la stabilité est de plus en plus l’exception, et qu’il est difficile d’avoir des perspectives. Ce qui vaut dans la société civile vaut pour les armées. Cette réalité est comprise,mais elle est parfois difficile à assimiler : le personnel, mobile et dévoué par nature, aspire pourtant à une certaine stabilité et, surtout, à la reconnaissance par la Nation de son engagement et de ses efforts.

 

Vous avez été cette année des témoins actifs. Maintenant que vous vous apprêtez à quitter l’IHEDN, je vous invite à être des ambassadeurs dans votre environnement professionnel et personnel, auprès de nos compatriotes, pour leur faire connaître la nécessité d’une défense, ainsi que la qualité et les attentes de celles et ceux qui ont choisi de s’y consacrer sous les armes. La défense est un héritage de la Patrie. Elle ne vaut que par la volonté de la Nation.

Je compte sur vous !

Je vous remercie.

 

Partager cet article
Repost0
20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 11:57
Sahel : Premier vol du drone Harfang depuis Cognac

 

20/06/2014 Armée de l'air

 

Le mardi 17 juin 2014, l’équipe de marque drones du centre d’expériences aériennes militaires (CEAM), l’escadron de drones 1/33 «Belfort» et le détachement drones en bande sahélo-saharienne (BSS) ont conduit une expérimentation visant à valider la capacité de pilotage d’un drone Harfang décollé de sa base de déploiement en opérations extérieures, depuis un cockpit en France.

 

Ce vol est une première et valide le concept dit de Reachback ou de Remote Split Operations (RSO). D’une durée d’une heure environ, ce vol expérimental réalisé en condition opérationnelle, a consisté concrètement au transfert des fonctions de pilotage du drone et de mise en œuvre de son capteur principal, depuis le cockpit en BSS d’où il avait été décollé, à celui de Cognac, pourtant situé à près de 5000 Km de distance. À l’issue de ce créneau de vol assuré par le cockpit de Cognac, le détachement du théâtre a repris le contrôle du drone Harfang et terminé la mission.

Cette nouvelle capacité peut offrir des avantages pour la conduite de la manœuvre des drones. Elle permet en effet de disposer de la capacité d’augmenter l’offre ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance - renseignement, surveillance, reconnaissance) en cas de surge sur le théâtre sans quitter le territoire national. Elle permet aussi de maintenir une activité aérienne à Cognac dans le cas de contraintes techniques ou météo en France. En fonction de la bande passante et du potentiel disponible, il serait même envisageable de piloter ainsi simultanément deux drones basés à Niamey, un depuis Cognac, un autre depuis Niamey.

 

Cette opération s’est parfaitement déroulée et a pleinement donné satisfaction. Un C4I (Command, Control, Communications, Computers and Intelligence) robuste sur le plan cybernétique, dont le centre nodal pour l’armée de l’air est  le CNOA/JFACC*, assure la connexion entre le théâtre et le territoire métropolitain et a permis de réaliser cette expérimentation sans encombre.

Cette nouvelle capacité prometteuse doit cependant amener à développer les réflexions sur la notion de distanciation et ses conséquences, phénomène rencontré par nos alliés notamment. Dans ce cadre, la doctrine d’emploi de l’armée de l’air demeure le déploiement du plot drones au plus près de l’action et des troupes soutenues, gage d’efficacité et de réactivité.

Cette réussite technique et opérationnelle démontre une nouvelle fois la compétence technique et la maturité opérationnelle des équipages et mécaniciens dronistes de l’armée de l’air.

 

 

* Centre national des opérations aériennes / Joint Forces Air Component Command – Commandement de la composante aérienne des forces interarmées.

 

Le drone Harfang au décollage

Le drone Harfang au décollage

Opérateur de drone aux commandes d'un Harfang depuis la base aérienne de Cognac

Opérateur de drone aux commandes d'un Harfang depuis la base aérienne de Cognac

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories