11 février 2015 par Gil Roy – Aerobuzz.fr
La Bundeswehr décide de suspendre provisoirement sa flotte de NH90, suite à un incident survenu à l’un de ses hélicoptères en Afghanistan, en juin 2014. Pour les militaires allemands, les vols reprendront quand NHIndustries aura remédié à un défaut de conception du circuit électrique. Les causes sont identifiées, une solution est déjà à l’étude.
Alors qu’il entre progressivement en service, sous les cocardes des pays partenaires du programme, et qu’il est engagé avec succès sur plusieurs théâtres d’opération, le NH9O est confronté à d’inévitables défauts de jeunesse que s’emploie à corriger, au fur et à mesure qu’ils apparaissent, le consortium NHIndustries. Le dernier événement en date est la décision de l’armée allemande de suspendre temporairement sa flotte de NH90 TTH, soit 28 appareils. Une mesure radicale en réponse à un problème qualifié de sérieux par les militaires allemands.
Les faits remontent à juin 2014. A cette époque, l’Allemagne mettait en œuvre quatre NH90 en mission d’évacuation médicale en Afghanistan. Lors d’une de ces interventions, un équipage a été victime d’une explosion en vol d’un des moteurs RTM322. Dans le feu de l’action, les pilotes ont activé la commande des extincteurs. Cette action a entrainé un court-circuit dans le panneau de commande supérieur du cockpit. L’équipage a, alors, recherché le terrain le plus proche pour s’y poser en toute sécurité, en l’occurrence, la plateforme de Termez, en Ouzbékistan.
Après plusieurs mois d’enquête par des spécialistes militaires, industriels et indépendants, l’incident a été qualifié de sérieux mais pas de nature à nécessiter l’arrêt des vols des NH90. Comme d’habitude en aéronautique, les situations délicates sont souvent la résultante de plusieurs actions erronées. Le cas de Termez ne fait pas exception. L’enquête a, en effet, déterminé que l’équipage n’avait pas, respecté la procédure de démarrage « à chaud » des moteurs, qui prévoit de ventiler les turbines pendant deux minutes avant de lancer la séquence de démarrage des moteurs Turbomeca RTM322. De plus, suite à l’explosion, l’équipage malgré, l’absence d’incendie, a déclenché les extincteurs, en appuyant plus de trois secondes sur le bouton d’activation. Cette action prolongée et inattendue, a entrainé un court-circuit.
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