13/01/2016 Sources : État-major des armées
Le 6 janvier 2016, aux commandes d’un avion C-2A Greyhound, un équipage américain a réalisé une série d’appontages sur le porte-avions Charles de Gaulle.
Les neuf appontages et les séries de touch-and-go (ou manœuvres de poser-décoller) effectuées ont permis à trois pilotes américains de s’entraîner à se poser sur le porte-avions français.
Les porte-avions américain Harry S. Truman et français Charles de Gaulle présentent de légères différences : la disposition du pont, l’emplacement du miroir, les brins d’arrêt ne sont pas les mêmes. Pour être parfaitement à l’aise en mission opérationnelle, les pilotes doivent connaître l’environnement de travail du pont d’envol. En effet, lorsqu’un pilote qualifié à l'appontage change de type de porte-avions, il doit effectuer une carrier qualification ou adaptation. Elle consiste en une passe avec remise de gaz, des touch-and-go sur le pont et un appontage. Le pilote est ainsi parfaitement à l’aise pour effectuer des missions opérationnelles.
La présence de marins américains à bord du porte-avions français a également participé à la réussite de cette requalification, notamment celle d’un Landing Signal Officer (officier d’appontage) du porte-avions Harry S. Truman. L’officier d’appontage américain a livré son expertise aux officiers d’appontage français sur le guidage final du type d’appareil. Les équipes « pont d’envol hélicoptère » françaises se sont ainsi re-familiarisées aux mouvements et aux caractéristiques particulières d’emploi du C-2 sur le pont d’envol dans un environnement dédié à l’entraînement.
Les C-2A Greyhound sont des avions de transport « cousin » de l’avion de guet aérien E-2C Hawkeye. Aéronefs à vocation maritime, ils assurent des missions de soutien logistique entre la terre et les porte-avions. Equipés de deux turbopropulseurs de 5 000 chevaux chacun et d’un porte-cargo à l’arrière, ils peuvent embarquer jusqu’à 15 passagers et quatre tonnes de fret.
Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise actuellement 3 500 militaires. Aux côtés de la coalition, elle combat le groupe terroriste Daech en Irak et en Syrie, en frappant l’organisation terroriste avec ses moyens aériens. Le dispositif de la force Chammal comprend également des militaires projetés à Bagdad et Erbil pour assurer la formation et le conseil des militaires irakiens. Les moyens aériens sont composés de 38 chasseurs (armée de l’Air et Marine nationale), ainsi que de capacités de renseignement, de commandement, de contrôle (C2) et de ravitaillement. Depuis le 23 novembre 2015, le groupe aéronaval (GAN) est intégré à la force Chammal. Il est composé du porte-avions Charles de Gaulle, de la frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul, de la frégate multi-mission (FREMM) Provence, de la FREMM Aquitaine, du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne, de la frégate allemande Augsburg. Le 26 novembre 2015, la frégate légère furtive (FLF) Courbet a également rejoint le dispositif Chammal en Méditerranée orientale. Si nécessaire, le dispositif peut être soutenu par des moyens complémentaires de ravitaillement (C135-FR) et de contrôle aérien (E3F).
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