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8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 07:45
Boko Haram: Un général tchadien blessé

 

6 février 2015 BBC Afrique

 

Lors des combats, un combattant de Boko Haram qui a fait semblant d'être tué a tiré sur le commandant des forces tchadiennes déployées au Niger, le général Yaya Daoud, le blessant au ventre.

 

Il été a été évacué d’urgence à l'hôpital de la Renaissance de N'Djamena, où il reçoit des soins. Boko Haram a mené ce vendredi à Bosso sa première attaque au Niger. Le Tchad a déployé un important contingent le long de la frontière avec le Niger dont l’assemblée nationale devrait approuver lundi un engagement de ses troupes au Nigeria. Selon Yacouba Soumana Gaoh, gouverneur de Diffa dans le sud-est du pays, les combats ont débuté vendredi vers 08 heures, mais ‘’tout est rentré dans l’ordre’’. Des témoins ont indiqué que l'attaque a fait plusieurs morts. L'armée tchadienne affirme avoir bombardé ces deux derniers jours, différentes localités nigérianes voisines de Bosso, aux mains de Boko Haram. D’un autre côté, le ministre camerounais de la défense a indiqué que 13 soldats tchadiens ont été tués dans la récente attaque lancée par Boko Haram contre Fotokol, attaque repoussée par les forces tchado-camerounaises.

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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 17:45
Boko Haram: religion et frontières en Afrique


05.02.2015 notes-geopolitiques.com
 

Secte islamiste, gang criminel ou rébellion ethnique ?

 

En matière d’islamisme radical, les projecteurs sont assez naturellement braqués sur la France, victime des récentes attaques terroristes que l’on sait. Et assez régulièrement, compte tenu des mises en scènes macabres d’exécutions d’otages occidentaux, sur l’Etat islamique en Irak et en Syrie (Daesh). Tel n’est pas le cas de Boko Haram, dont les massacres sans précédent semblent se dérouler dans une quasi-indifférence générale. 

La « secte islamiste » serait pourtant déjà responsable de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés selon Samuel Nguembock, chercheur associé à l’IRIS, dans une récente interview à Challenges (21/01/2015).

Si l’appellation de ce groupe est désormais connue, c’est moins le cas de sa nature profonde, de ses objectifs, des risques sécuritaires qu’il fait peser sur une région de plus en plus vaste, aux confins du Nigeria, du Tchad, du Cameroun et du Niger – où sont positionnées les troupes françaises de l’opération Barkhane

Derrière les revendications politico-religieuses – l’édification d’un califat au nord du Nigeria -, de quoi Boko Haram est-il réellement le nom ?

Le 10 janvier 2015 a marqué un nouveau palier dans la campagne de terreur menée par les insurgés islamistes de Boko Haram au nord du Nigeria. Sur le marché de la ville de Maiduguri, l’explosion d’une bombe portée par une fillette de 10 ans, sans doute inconsciente du danger, a fait 20 morts – dont la fillette – et 18 blessés.

Des attaques suicides dans les agglomérations nigérianes s’étaient déjà produites – mais pas encore en utilisant des enfants. L’emploi de telles « bombes humaines », de même que le rapt et l’esclavage de populations entières (cf. l’enlèvement de 276 lycéennes à Chibok en avril 2014), attestent de la volonté de s’inspirer des pratiques les plus violentes qui gangrènent le Proche et le Moyen Orient.

« Les gens de Boko Haram veulent être considérés par leurs pairs comme des jihadistes dignes de ce nom », observe Andrew Pocock, haut-commissaire britannique au Nigeria cité par The Daily Telegraph (10/01/2015).

L’offensive des 7 et 8 janvier en direction de petites villes des rives du lac Tchad, comme Baga, avait déjà été particulièrement meurtrière. Avec 2146 victimes, le mois de janvier 2015 constitue d’ailleurs un pic dans les exactions de Boko Haram.

Les spécialistes attribuent cette flambée de violence à l’approche des élections présidentielle et législatives nigérianes, fixées au 14 février.

Mais aussi à une anticipation d’une réaction militaire régionale, l’objectif du groupe terroriste étant d’élargir et consolider le plus rapidement possible sa base territoriale.

 

Origines et expansion de la secte…

Boko Aram signifie littéralement « le blanc – sa culture – est impur ». Fondée en 2002 par Mohamed Yusuf, un prédicateur né dans les années 1970, cette secte religieuse prône un islamisme radical et rejette « l’impérialisme occidental » – dont le pouvoir central d’Abuja serait un « suppôt ».

C’est en effet à Maiduguri, capitale de l’Etat septentrional de Borno, que Yusuf prêche. Au sein d’un Nigeria fédéral, la constitution permet déjà l’application officielle de la charia dans cet Etat, ainsi que dans huit autres dans le nord du pays à majorité musulmane, essentiellement sunnite.

Trois autres Etats appliquent la charia dans certaines régions à forte population islamique. Ce mouvement d’ »islamisation par la loi » s’est opéré rapidement, en 1999-2000 principalement, mais non sans heurts.

Il a constitué un terreau manifestement favorable à l’apparition de cette secte fondamentaliste.

Mais c’est à partir de 2009, avec la mort de Yusuf, consécutive à une opération militaire, que Boko Haram opère sa mutation. Le groupe est repris par Abubakar Shekau et se radicalise très fortement. Il bascule dans le terrorisme et déborde des frontières du Borno.

En mai 2013, l’état d’urgence est instauré dans les trois Etats de Borno, Yobe et Adamawa. Mais l’armée nigériane, rongée par la corruption et l’incompétence, est incapable d’enrayer l’explosion de la violence. Ni même l’expansion de Boko Haram, qui contrôle aujourd’hui un territoire de près de 50 000 km2 – soit l’équivalent de la Belgique !

David Blair, dans l’article du Daily Telegraph précité, explique que « les combattants de Boko Haram tiennent désormais 11 gouvernements locaux, ce qui représente une population de 1,7 million de personnes. Le domaine de Boko Haram s’étend des monts Mandara, à la frontière orientale avec le Cameroun, au lac Tchad, dans le Nord, et aux rives de la Yedseram à l’Ouest ».

Ce qui permet la réactivation des antiques routes de trafic – y compris d’êtres humains – en direction du Sahara…

 

Une menace sécuritaire de dimension régionale

« Pour prospérer, le mouvement a notamment profité d’une grande porosité des frontières, de l’absence de contrôle territorial et de la corruption qui gangrène l’armée nigériane. Il a ainsi pu capter une part des ressources naturelles de la zone pour se financer de manière autonome en parallèle du soutien d’organisations salafistes.

Par ailleurs, le chaos en Libye, suite à la guerre menée pour faire tomber Mouammar Kadhafi, a permis à Boko Haram de ramener de nombreuses armes », explique Samuel Nguembock, de l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) dans un récent entretien au magazine Challenges.

En décrétant, en septembre 2014, l’instauration d’un califat sur le modèle de l’Etat islamique, et en commençant à sévir au Cameroun, Boko Haram est devenu un problème régional, qui concerne également le Tchad et le Niger.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique (175 millions d’habitants) et désormais première puissance économique du continent, garantit en effet la stabilité d’une vaste zone charnière entre Afrique de l’Ouest et Afrique centrale.

Venir à bout de la secte s’annonce difficile, et pourrait nécessiter l’appui de la communauté internationale. « Le plus efficace serait de mettre à profit l’opération Barkhane » menée par les troupes françaises contre les groupes djihadistes armés au Sahel, estime encore Samuel Nguembock. N’Djamena, la capitale tchadienne proche de la frontière avec le Nigeria, est à la fois le siège du QG de la force Barkhane et d’une cellule de coordination pour la lutte contre Boko Haram (Abuja abritant une cellule régionale de fusion du renseignement).

La France « dispose de moyens de renseignements sophistiqués, de drones, d’une aviation militaire et de technologies de pointe qui pourraient être utiles à la mobilisation contre Boko Haram », précise encore le chercheur. Reste qu’un engagement des troupes au sol, c’est-à- dire l’ouverture d’un nouveau front terrestre à l’heure où l’armée est déployée comme jamais sur le sol national, dans le cadre du plan Vigipirate « alerte attentat », apparaît inenvisageable à court terme. D’ailleurs, ici moins qu’ailleurs, la solution ne saurait être militaire – ni même strictement sécuritaire.

 

Fondamentalisme ou insurrection fondamentalement ethnique ?

Les racines du problème posé par Boko Haram s’inscrivent certes dans la résurgence d’un « jihadisme global », dans cette dynamique fontamentaliste et radicale qui travaille l’Oumma. Mais les facteurs propres au Nigeria sont prédominants. S’y ajoute en effet la réminiscence du vieux sultanat Haoussa de Kano, devenu vassal du califat de Sokoto dès 1805, mais absorbé définitivement par le Nigeria qu’en 1967 (cf. note CLES n°143, Le retour des « guerres de religion »?, 16/10/2014).

Il ne faut pas oublier non plus la violence qui caractérise le jeu politique interne du pays, certains politiciens du Nord n’ayant jamais hésité à utiliser voire susciter des groupes d’hommes de main pour éliminer leurs adversaires – quitte à leur mettre sur le dos des actes dont ils ne sont pas les auteurs…

Reste que Boko Haram est devenu une menace militaire sérieuse, avec près de 4 000 combattants parmi ses 30 000 à 40 000 membres. Il est à la fois une branche du jihadisme international, au sein d’un « arc islamiste sahélien » en ébullition, un gang criminel, se finançant par toutes sortes de trafics, de vols et d’extorsions (dont de véritables « raids de négriers »), et le bras armé d’une insurrection de nature tribale (kanuri).

Cette dernière caractéristique, là encore omniprésente dans la politique nigériane, est essentielle pour essayer de comprendre l’évolution de la situation. Pour Bernard Lugan notamment, les fondamentalistes musulmans qui contrôlent le nord du Nigeria cherchent à exacerber la fracture ethnique entre le Nord et le Sud « afin d’imposer l’indépendance du Nord qui deviendrait ainsi un État théocratique » (cf. CLES n°136, La bande sahélo-saharienne en ébullition, 19/06/2014).

Mais « si tout le nord du pays est devenu une immense zone grise, [c'est] en raison des apparentements ethniques transfrontaliers. Les peuples haoussas, fulanis et kanuris s’entraident ou s’opposent au mépris des frontières étatiques ». C’est ce qui fait la force mais également les limites – ethniques, précisément – du groupe Boko Haram.

Autant il peut mener des raids au Cameroun, dont la frontière sépare artificiellement les Kanuris, autant il est bloqué dans ses actions vers le Sud, où sont majoritaires d’autres tribus, au sein des frontières étatiques nigérianes.

Ainsi, « au lieu d’être imposées par les militaires, les frontières du nouveau domaine de Boko Haram seront plutôt tributaires de la mosaïque ethnique du nord du pays », estime David Blair. « Shekau est sûr de pouvoir tenir le territoire où habitent ses frères kanuris, mais son pouvoir est plus faible là où d’autres groupes sont plus puissants.

Il a récemment dû se retirer de plusieurs bourgs dans l’Etat d’Adamawa, peut-être parce qu’ils sont habités par d’autres ethnies que les Kanuris. » Et le journaliste britannique de conclure :

« Boko Haram dispose de transports blindés, de canons antiaériens et de lance-roquettes, autrement dit, des armes lourdes d’une armée conventionnelle. Mais en dépit de toute cette puissance de feu, son expansion pourrait bien être endiguée par les frontières invisibles de l’ethnicité. »

 

A télécharger : Boko Haram: religion et frontières en Afrique

 

Pour aller plus loin:

  • « Boko Haram: une terreur sans limite?« , article de David Blair pour The Daily Telegraph, extraits traduits dans Courrier international n°1263, 14/01/2015 ;

  • « Boko Haram : pourquoi la question d’une action de la France se pose« , interview de Samuel Nguembock à Challenges, 21/01/2015 ;

  • « Le Nigeria au défi de Boko Haram« , in Questions internationales, n° 71, janvier-février 2015.

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 06:45
Cameroun: soulagement à Fotokol

 

04.02.2015 BBC Afrique

 

Les forces tchadiennes et camerounaises ont en effet repris la ville de Gambaru délogeant ainsi Boko Haram qui en avait fait une de ses places fortes.

 

Selon notre correspondant, le stress et l'angoisse ont cédé la place aux effusions de joie et à une certaine euphorie dans et autour de la base militaire de Fotokol qui abrite aussi bien les soldats camerounais que leurs homologues venus du Tchad.

 

Cette ville est juste séparée de celle de Gambaru d'où ont été chassés les islamistes de Boko Haram par un pont.

 

Selon des sources sécuritaires contactées par la BBC ,il est désormais possible de se déplacer dans cette région pour le Nigéria,le Cameroun ou le Tchad via Fotokol.

 

Ces sources précisent toutefois que pour l'instant seuls les véhicules militaires sillonnent la zone.

 

Aux dires d'un responsable militaire camerounais, les combats qui ont duré 24 heures ont fait 8 soldats tchadiens tués et 12 blessés . Chez les islamistes l'on parle de centaines d'éléments "neutralisés" et d'importants équipements militaires recupérés.

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 20:45
Chad army says kills 120 Boko Haram militants in Cameroon

 

02 February 2015 by defenceWeb (Reuters)

 

Chadian forces have killed 120 militants from Boko Haram in a battle in the north of neighbouring Cameroon that began when the insurgents attacked its troops, the army said in a statement on Saturday, adding that three of its soldiers were killed.

 

Boko Haram has recently launched cross-border attacks from Nigeria into Cameroon and Chad as part of its five-year drive for an Islamist state in the northeast of Nigeria.

 

Chad and Cameroon have stepped up troop deployments to fight the militants and on Saturday Chad's army said it bombarded Boko Haram militants.

 

The African Union (AU) has authorised a force of 7,500 troops from Nigeria, Chad, Cameroon, Niger and Benin to fight the militants and the nations will meet in the Cameroon capital next week to decide on its command structure, Ghana President John Mahama told journalists on Saturday.

 

"When they meet in Yaounde the rules of engagement will be agreed by the nations constituting the force. It will allow them to move across borders because Boko Haram does not recognise borders," Mahama said on his return from an AU summit.

 

Chad has a reputation as one of the region's best militaries and it helped French forces drive al Qaeda-linked Islamists from northern Mali in 2013. But previous efforts to create a regional force to fight the militants have faltered.

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 15:45
Lutte contre Boko Haram: les troupes tchadiennes pénètrent au Nigeria

 

03-02-2015 Par RFI

 

La lutte contre Boko Haram s'intensifie depuis que le Tchad a déployé un contingent à la frontière camerounaise, dans la ville de Fotokol. Ce mardi en fin de matinée, les troupes tchadiennes sont entrées à Gamboru au Nigeria.

 

Lire l’article

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2 février 2015 1 02 /02 /février /2015 12:45
Nigeria : les islamistes de Boko Haram sous le feu des Tchadiens

 

02.02.2015 Le Monde.fr (AFP)

 

Deux hélicoptères de type MI-24 ont bombardé pendant deux heures, dimanche après-midi, à Gamboru au Nigeria, les positions des islamistes qui tiennent cette ville, située à la frontière camerounaise, a constaté un journaliste de l’AFP depuis la ville voisine de Fotokol. « Nous sommes déterminés à combattre l’ennemi », a déclaré après les bombardements le commandant du contingent tchadien à Fotokol, le général Ahmat Darry Bazine, devant les caméras de la télévision nationale.

 

« Le moral (des troupes) est très haut », a-t-il assuré, flanqué de lunettes de soleil et la tête entourée d’un chèche, assis au milieu de ses hommes dans la brousse. Gamboru, déjà bombardée samedi par l’aviation tchadienne, est séparée par un pont de 500 mètres de Fotokol, où sont massées troupes tchadiennes et camerounaises.

« La localité est sous le contrôle de Boko Haram. Ils sont dans toute la ville, se cachent dans les maisons et ont placé des snipers partout », a expliqué à l’AFP un officier de l’armée tchadienne, sous couvert d’anonymat.

« À travers ces bombardements, nous cherchons à neutraliser l’ennemi pour ouvrir la voie en vue de libérer Gamboru » lors d’une opération terrestre, a-t-il ajouté. Plus à l’intérieur du Nigeria, Boko Haram a lancé dimanche une nouvelle offensive contre Maiduguri – son ancien fief du nord-est peuplé d’un million d’habitants – une offensive que l’armée dit avoir repoussée avec l’aide des milices.

Toujours dans cette zone, au moins sept personnes ont été tuées dimanche par un attentat suicide visant une réunion au domicile d’un homme politique à Potiskum et deux explosions ont fait au moins cinq morts dans la ville de Gombe.

D’importantes forces camerounaises et tchadiennes, équipées de blindés et d’artillerie, sont arrivées dans Fotokol ces derniers jours. Des soldats du Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite de l’armée camerounaise) contrôlent l’accès du pont qui relie les deux villes. « Nous voyons de plus en plus de troupes arriver à Fotokol. Elles augmentent tous les jours », avait indiqué samedi à l’AFP un habitant, Aisami Bukar.

Samedi, deux avions de combat tchadiens ont déjà bombardé Gamboru et ses environs. « Pendant près d’une heure, tout ce que nous avons entendu était des explosions et on pouvait voir des avions larguer des bombes de l’autre côté de la frontière, à Gamboru », avait raconté Aisami Bukar.

 

Suite de l’article

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 12:45
photo defenceWeb

photo defenceWeb

 

30 janvier 2015 45eNord.ca (AFP)

 

 

La pression s’accroît sur Boko Haram près du lac Tchad: des troupes tchadiennes ont pris position sur la frontière entre Cameroun et Nigeria, et une localité nigériane tenue par les islamistes a subi des bombardements aériens.

 

L’avancée des troupes tchadiennes dépêchées au Cameroun pour contrer les insurgés nigérians, qui se sont emparés de pans entiers du nord-est du Nigeria et menacent toujours plus les pays voisins, laissait présager jeudi l’imminence d’une opération militaire.

 

Très critiquée pour son inaction face à Boko Haram, l’armée du Nigeria a annoncé avoir bombardé mercredi la localité de Malam Fatori, située à la frontière avec le Niger, près de la rive ouest du lac Tchad.

 

Selon des habitants de la ville nigérienne de Bosso, de l’autre côté de la frontière, les bombardements ont commencé mercredi matin et ont duré plusieurs heures.

 

Selon ces témoins, les avions venaient du Tchad. Le porte-parole de l’armée nigériane n’a pas confirmé l’implication du Tchad, indiquant toutefois: « Malam Fatori fait partie de la région couverte par la force multinationale conjointe, dont le Tchad fait partie ».

 

N’Djamena, qui déploie ses troupes au Cameroun mais aussi le long de ses frontières et notamment à Déboa près du Niger, n’a pas non plus confirmé être intervenu au Nigeria.

 

Par ailleurs, plusieurs habitants de Baga Sola, ville tchadienne sur la rive centre-nord du lac, ont affirmé avoir vu décoller des hélicoptères et avoir entendu « des explosions » à plusieurs reprises sur le lac Tchad ces derniers jours.

 

Les troupes tchadiennes ne cessent de s’approcher des insurgés.

 

Ainsi, près de la rive sud-est du lac Tchad, les soldats tchadiens envoyés au Cameroun ont pris position dans la ville stratégique de Fotokol, poste frontière camerouno-nigérian. À quelques dizaines de mètres seulement des positions islamistes, qui occupent la ville de Gambaru de l’autre côté d’un pont.

 

« Les premiers soldats tchadiens se sont déployés hier (mercredi) à Fotokol », a indiqué jeudi à l’AFP, sous couvert d’anonymat, un responsable sécuritaire camerounais dans la région, sans préciser les effectifs de ce contingent.

 

Les islamistes ont déjà lancé des actions à partir de Gambaru, se heurtant aux troupes camerounaises, qui ont tenu le choc jusqu’à présent.

 

Mercredi et jeudi, des roquettes tirées par des islamistes embusqués à Gambaru sont tombées à Fotokol. Deux jeunes civils nigérians ont été tués jeudi par ces tirs, selon une source sécuritaire.

 

Ces mouvements surviennent à la veille d’un sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, où l’avancée de Boko Haram sera au centre des débats. Le Tchad devrait s’y faire entendre.

 

‘Menace mondiale’

 

Arrivé au Cameroun le 17 janvier, l’important contingent tchadien entend en découdre et reprendre Baga, ville-clé du nord du Nigeria sur la rive centre-sud du lac Tchad. Dans cette ville tombée début janvier, les islamistes ont perpétré des « crimes contre l’humanité », selon Washington et Paris.

 

Le Cameroun subit depuis des mois des incursions sanglantes des islamistes venus du Nigeria.

 

Les dernières violences remontent à mardi et mercredi: dix Camerounais ont été égorgés par des hommes armés présentés comme des membres de Boko Haram dans trois localités de la région de l’Extrême-Nord camerounais, selon des sources locales.

 

Les actions des armées camerounaise et tchadienne seront « conjointes », a souligné un officier supérieur de l’armée camerounaise. « Tout fait l’objet de planification. (…) Chaque pays doit préserver ses intérêts (mais) personne n’agira en cavalier (seul) », a-t-il expliqué.

 

Le sommet d’Addis Abeba pourrait accélérer la prise de décision.

 

Au Nigeria, la montée en puissance de Boko Haram, dont l’insurrection et sa répression par l’armée ont fait plus de 13.000 morts depuis 2009, s’est encore manifestée le 25 janvier avec la prise de la localité de Monguno et une offensive sur Maiduguri, capitale régionale du nord-est.

 

« Ce qui a commencé comme un gang criminel localisé se propage désormais en Afrique de l’Ouest et centrale (…) Ce n’est pas simplement une menace pour certains pays, (….) C’est une menace mondiale qui droit être combattue mondialement, avec l’Afrique en tête », a lancé lundi la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma.

 

Le sommet des chefs d’État et de gouvernement tentera notamment de rendre effective une force multinationale d’environ 3.000 hommes. Créée fin 2014 par les pays riverains du lac Tchad et le Bénin, elle peine à entrer en action en raison de dissensions entre Abuja et ses voisins.

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 13:45
L’Afrique engage une guerre contre Boko Haram

 

26/01/2015 Par Igor Yazon, La Voix de la Russie-RIA Novosti


 

La décision de la Commission du bassin du lac Tchad regroupant le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad de former les forces collectives pour lutter contre le groupe Boko Haram a été adoptée fin 2014.

 

Malheureusement, aucun des quatre pays ne se hâtait de tenir la promesse de réserver à ces fins ses 700 soldats. Les commandos du groupe en ont profité ayant engagé l’offensive contre le territoire appartenant au Cameroun long de cent et large de 60 kilomètres entre le Nigeria, la rivière Shari, frontière naturelle du Tchad, et le littoral Sud du lac. Les commandos de Boko Haram ont pris d’assaut début janvier la ville stratégique de Baga dans le Nord-Est du Nigeria à 200 kilomètres de N’Djamena, capitale du Tchad. Leur succès a poussé enfin les pays voisins de la région à entreprendre les démarches décisives. Le sommet de 13 pays africains et non africains avec la participation des délégués de l’UA et de plusieurs organisations régionales s’est réuni le 20 janvier à Niamey, capitale du Niger. Le chef de la diplomatie tchadienne a dit en ouvrant la réunion :

" La situation sécuritaire au Nigeria et dans le bassin du lac Tchad s'est considérablement dégradée. La montée en puissance de Boko Haram traduit notre lenteur et notre incapacité à lui opposer une réponse robuste. Nous assistons, comme ce fut le cas au Mali, à la perte de souveraineté du Nigeria sur des pans entiers de son territoire et à l'exportation de la violence aux pays voisins ".

 

A la fin du sommet ses participants ont pris notamment la décision d’accélérer la mise en oeuvre de la force régionale, à laquelle participent le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad. Le Tchad a réagi le premier ayant envoyé au Cameroun une colonne de 400 blindés avec des soldats. Ainsi, une guerre réelle contre Boko Haram a commencé dans la région du lac Tchad. " Comment appréciez-vous la réunion à Niamey et la guerre contre les djihadistes nigérians ? " L’interlocuteur permanent de notre observateur Igor Yazon le géopoliticien belge Luс Michel, directeur général de l’ONG " Observation eurasienne pour la démocratie et les élections " (OEDE), animateur d’EODE-TV & AFRIQUE MEDIA, répond à da question dans une interview accordée par téléphone de Bruxelles.

" Le sommet à Niamey avait pour but d’approuver officiellement le recrutement des forces régionales pour prêter concours au Cameroun, principale cible de l’offensive de Boko Haram. La réunion a été ouverte. Les pays occidentaux, l’UE et l’Africom – Commandement militaire américain pour l’Afrique y ont pris part. Ces derniers entendaient conserver leur influence sur cette région africaine.

Qu’est-ce qui se produit dans ces pays ? Boko Haram très bien armé a dirigé ses détachements contre le Cameroun. Le Cameroun est aujourd’hui la cible de trois offensives : de la part des djihadistes, de la pression de certains groupes internationaux subordonnés à George Soros et enfin de l’offensive diplomatique. Le président Obama insiste sur les présidentielles et la démission de l’actuel leader Paul Biya en 2015. Il n’y aura pas cette année de présidentielles au Cameroun.

En ce qui concerne le Tchad, ce pays a la meilleure armée dans la région. Le pays est en guerre depuis plus de trente ans et le président Déby a créé une armée très forte. L’armée tchadienne était il y a deux ans l’alliée des Français dans leur guerre contre les djihadistes dans le Nord du Mali. Le Cameroun a lui aussi une bonne armée mais elle n’a pas d’expérience de lutte contre les méthodes de la guérilla employées par les djihadistes de Boko Haram.

Deux versions de recrutement des forces de réaction rapide sont envisagées en Afrique. Ainsi, la Guinée équatoriale a envisagé d’abord les forces régionales qui seraient ensuite transformées en forces continentales de réaction rapide. La Guinée équatoriale avait déjà proposé au Nigeria d’envoyer de telles forces mais Abuja a décliné son initiative, comme on prétend, sous la pression de Washington. Celui-ci impose à l’Afrique sa variante : la présence totale de l’Africom sur le continent.

Les alliés principaux des Etats-Unis : Kenya, Ouganda et Rwanda se prononcent pour ce scénario. Cependant, les Etats-Unis n’y avaient dans le passé récent qu’une base militaire : à Djibouti. Actuellement les Etats-Unis ont plus de trente bases et ont annoncé, selon l’ambassade américaine à Abuja, l’aménagement d’encore une base : la plus grande au Nigeria avec emploi de drones et de satellites dans l’ensemble de l’espace aérien du continent.

Bref, la lutte contre Boko Haram sera une entreprise très compliquée et prolongée ne fut-ce que pour cette raison que l’armée nigériane, l’armée du pays, le plus riche en Afrique, évite parfois les affrontements avec Boko Haram pour des motifs politiques en prévision des présidentielles qui auront lieu cette année au Nigeria. L’Europe pourrait sans doute aider l’Afrique dans la guerre contre les djihadistes.

Il convient d’évoquer la réaction bruyante des Français à l’attentat contre Charlie Hebdo. Ceux qui l’ont inspiré ont été identifiés en un jour. Un satellite suffirait pour détecter les déplacements ou les camps des djihadistes dans n’importe quel endroit du continent africain. Or, l’Occident n’y est pas intéressé : le regain d’activité des djihadistes lui permet de conserver sa présence sur le continent et d’influer sur les processus politiques et les autorités par crainte, en particulier, de concurrence de la part de la Chine ou même de la Russie qui reprend graduellement ses activités sur le continent. C’est pour ça qu’en rejoignant la guerre contre les djihadistes en Afrique, l’Occident les soutient volontairement ou involontairement en se réservant par là même l’Afrique avec ses richesses naturelles. "

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 12:45
Corymbe : Entraînement avec la marine camerounaise

 

23/01/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 20 janvier 2015, l’équipage de l’aviso Lieutenant de Vaisseau Lavallée, a ouvert l’exercice naval NEMO 2015 dans le golfe de Guinée, en participant à un exercice d’évolution tactique avec un patrouilleur de la marine camerounaise.

 

Les deux équipages se sont livrés à cette manœuvre tactique au sud ouest de l’île de Bioko (Guinée Equatoriale), en ouverture de l’exercice multinational NEMO 2015 (Navy’s exercise for maritime operations). Cet exercice vise à développer la coopération et la coordination opérationnelle entre marines des pays côtiers dans le cadre de la surveillance et de la sécurisation de l’espace maritime du golfe de Guinée.

 

Pendant plusieurs jours, les deux unités françaises actuellement engagées dans la mission Corymbe, le BPC Tonnerre et l’aviso Lieutenant de vaisseau Lavallée, enchaîneront divers exercices avec les marines d’Afrique centrale et d’Afrique de l’ouest : Congo, Gabon, Cameroun, Nigéria, Benin, Togo et Ghana.

 

En place depuis 1990, la mission Corymbe est un déploiement naval quasi-permanent, en mesure de soutenir les forces armées françaises dans le golfe de Guinée, zone d’intérêt stratégique pour la France. Le dispositif est armé par un bâtiment de la Marine nationale, ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués, et peut soutenir à tout moment tout type d’opérations dans la région. De plus, cette présence quasi-permanente permet de coopérer avec les marines régionales amies, et ainsi de participer à leur montée en puissance et au développement de capacités africaines autonomes.

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 08:45
Cameroon to receive Russian weapons

 

20 January 2015 by defenceWeb


Cameroon will this year receive artillery, missiles, armoured trucks and other weapons from Russia, according to the country’s government.

Russia’s ambassador Nikolay Ratsiborinskiy met with President Paul Biya on January 16 and discussed a number of issues. In a statement released after the meeting, the president’s office said that, “By the end of the year, the Cameroonian army will be equipped with the most sophisticated military equipment from Russia. This will among other latest generation of weapons, heavy artillery, including missiles, air protection, anti-aircraft missile system, and cannon. Armoured trucks of Russian production will also be delivered to Cameroon to transport troops. To ensure proper use of this equipment, Russia is ready to welcome the young Cameroonians for the training of civilian and military specialists.”

Cameroon has increased its defence budget as it attempts to deal with Boko Haram militants carrying out raids in its territory. According to figures obtained by IHS Janes from a Cameroonian defence official, the Ministry of Defence's budget will grow from CFA198.5 billion ($355 million) in 2014 to CFA212 billion ($376 million) in 2015. After taking into account inflation of 2.7%, this works out as an increase of $16 million in real terms.

At the end of last year, Cameroon became the first country outside of Nigeria to launch coordinated air strikes against Boko Haram. According to Reuters, about a thousand Jihadists had entered the country, “attacking five villages and temporarily seizing a Cameroonian military base”.

“Fighter planes went into action for the first time since the start of the conflict,” Cameroonian Communications Minister Issa Tchiroma Bakary told Al Jazeera. “Militants were driven out after two strikes and heavy fire”, he added. Later on President Biya reportedly deployed more than 1 000 troops to the Nigerian border to fortify against follow-up attacks. Meanwhile, neighbouring Chad has agreed to send troops to Cameroon to combat Boko Haram.


If Cameroon does indeed receive weapons from Russia, it will be a shift away from China, which is supplying a significant amount of hardware to the West African nation, such as two P-108 patrol vessels being built by Poly Technologies. In May last year Cameroon unveiled a variety of new Chinese hardware, including Type 07P infantry fighting vehicles and PTL-02-type tank destroyers.

Apparently Germany has provided over a 100 military vehicles to Cameroon to help it fight Boko Haram militants. Cameroon’s forces are gradually being re-equipped – for example in August 2013 Cameroon ordered Mi-17 helicopters from Russia and in July that year received a CN235-300 medium transport from Airbus. A French OPV-54 patrol craft was delivered in 2012 while two Aresa-320 patrol boats from Spain were delivered last year.

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 22:45
archives

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17 janvier 2015 45eNord.ca (AFP)

 

Environ 400 véhicules de l’armée tchadienne, qui se déploie pour combattre le groupe islamiste Boko Haram au Cameroun et au Nigeria, ont pénétré samedi après-midi à Kousseri, ville frontalière du nord du Cameroun, acclamés par la foule, a constaté un journaliste de l’AFP.

 

L’impressionnant convoi, salué par le président tchadien Idriss Deby lors du franchissement du pont, surplombant le fleuve Chari, qui relie les deux pays, est composé de 400 véhicules environ, selon une source militaire tchadienne, parmi lesquels des chars, de véhicules blindés ainsi que de nombreux pick-ups transportant des soldats.

Des milliers de Camerounais de Kousseri ont applaudi au passage du convoi, scandant des « bravo », levant le poing ou faisant le V de la victoire pour encourager les soldats. Le convoi doit rallier Maltam, à 80 kilomètres au sud de Kousseri, sur la route de Maroua.

 

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 21:45
photo ECPAD

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16 janvier 2015 BBC Afrique

 

L'Assemblée nationale tchadienne a autorisé vendredi à l'unanimité l'envoi de soldats tchadiens au Cameroun et au Nigeria pour lutter contre la secte islamiste Boko Haram.

 

Les insurgés ont, à plusieurs reprises, procédé à des incursions en territoire camerounais.

Ce qui a conduit le président camerounais, Paul Biya, à solliciter cette semaine une aide militaire internationale pour les combattre.

Ces dernières semaines, la secte islamiste a été particulièrement active à Baga, ville stratégique à la frontière tchado-nigériane.

Selon l’Agence France Presse, une colonne de plusieurs dizaines de blindés tchadiens a quitté vendredi N'Djamena en direction du sud pour rejoindre le Cameroun.

Ces blindés, arborant le drapeau tchadien, ont emprunté le pont qui enjambe le fleuve Chari pour prendre la route du sud vers Bongor.

C’est à partir de ce secteur que les soldats tchadiens pourraient traverser la frontière camerounaise et se diriger vers l'ouest, en direction de la frontière nigériane.

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 13:45
Boko Haram crisis: Chad sends troops to help Cameroon

 

16 January 2015 BBC Africa

 

Cameroon says Chad will send a large contingent of troops to help it fight incursions from the Nigeria-based militant Islamist group, Boko Haram.

 

The announcement came a day after Chad said it would "actively support" its neighbour against the militants.

No detail was given about how many troops would be sent, or when.

On Tuesday, Cameroon said it had killed 143 Boko Haram militants who attacked one of its army bases at Kolofata near the Nigerian border.

It said one soldier had died during the assault, which led to a gun battle lasting five hours.

It was the first major attack on Cameroon since Boko Haram threatened the country's leader in a video posted online earlier this month.

The militant Islamist group has seized control of towns and villages in north-east Nigeria in a six-year insurgency.

 

President visits

 

A French-led initiative has called for Nigeria, Niger, Cameroon and Chad to contribute 700 troops each to a multinational force against Boko Haram, but no country has taken steps to implement the plan.

Niger and Cameroon have both criticised Nigeria for failing to do more to confront Boko Haram.

Chad previously had some troops based in Baga, a Nigerian town seized by Boko Haram earlier this month, but they had been withdrawn before the attack.

Correspondents say Nigerian politicians appear more focused on campaigning for elections next month than on security issues, and senior figures rarely comment on the insurgency in the north-east.

On Thursday, President Goodluck Jonathan made an unannounced visit to the area, his first for nearly two years.

He told displaced people in the biggest city of Borno state, Maiduguri, that he was "working very hard" to help them return to their homes.

Mr Jonathan's visit came as the human rights group Amnesty International released satellite images of towns attacked by Boko Haram, suggesting widespread destruction and a high death toll.

The pictures showed about 3,700 structures damaged or destroyed in Baga and neighbouring Doron Baga last week, the rights group said.

Amnesty's before-and-after satellite images were taken on 2 and 7 January.

Nigeria's government has disputed reports that as many as 2,000 people were killed in and around Baga, putting the number of dead at no more than 150.

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 13:45
L'armée tchadienne bientôt au Cameroun

 

16.01.2015 BBC Afrique

 

"Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, annonce que (...) M. Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad, a décidé d'envoyer un important contingent des forces armées tchadiennes pour venir en appui aux forces armées camerounaises qui font face avec courage, détermination et une vaillance reconnue de tous aux attaques répétées de la secte terroriste Boko Haram" sur le sol camerounais, a indiqué jeudi soir un communiqué du porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary.

 

Le communiqué ne précise ni les effectifs du contingent tchadien, ni la date de son déploiement au Cameroun.

 

Au Cameroun, la passivité du Nigeria et de la communauté internationale face à la progression de Boko Haram est très critiquée, suscitant un sentiment d'isolement grandissant.

 

L’une des attaques les plus meurtrières lancées par la secte Boko Haram a fait récemment plus de 2.000 morts à Baga, localité située au nord-est du Nigeria, selon Amnesty International.

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2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 17:45
Une cellule de coordination sur Boko Haram au camp Kosseï de N’Djamena.

 

02.01.2015 par Philippe Chapleau – Lignes de Défense

 

Son installation a commencé il y a un tout petit mois. "Début décembre, explique le colonel Frédéric, son chef, la cellule de coordination et de liaison s’est installée à N’Djamena. Elle est adossée Barkhane, sans en dépendre".

 

La mission de cette CCL-Boko Haram est double. D’abord faciliter les échanges d’informations et de renseignements entre les pays affectés par Boko Haram : le Nigéria bien sûr mais aussi le Cameroun et le Tchad qui, outre faire face aux menaces armées, doivent aussi gérer des déplacements de population. Ensuite, coordonner l’appréciation de la menace posée par la secte islamiste.

 

Six Français sont affectés à cette cellule, ainsi que deux officiers tchadiens et deux Nigériens (les deux Nigérians ne vont pas tarder à arriver). Par ailleurs, la France va aussi déployer de petits détachements de liaison dans les trois pays africains.

 

La phase de rodage, de prise en mains et de travaux préparatoires est toujours en cours. Mais l’effort régional pour sécuriser la zone du lac Tchad est désormais en marche. Avec le soutien bienveillant de la France dont les avions effectuent « régulièrement » des vols ISR au-dessus des zones à risques (les zones d’intérêt » dans la rhétorique officielle de Barkhane).

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19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 07:45
Boko Haram - Nigéria (Photo Gabonews)

Boko Haram - Nigéria (Photo Gabonews)


18.12.2014 par RFI
 

Au Cameroun, 116 miliciens du groupe terroriste islamiste Boko Haram sont morts alors qu’ils tentaient d’attaquer l’armée camerounaise, rapporte le ministère de la Défense. Les assaillants ont mené une offensive mercredi en fin de matinée sur les positions de l’armée à Amchidé, une ville frontalière du Nigeria. Les combats ont duré plus d’une heure et ont causé la mort d’un soldat camerounais alors qu’autre est toujours porté disparu.

 

Les combats ont eu lieu à Amchidé, l’un des postes frontière qui subissent le plus le harcèlement des éléments de Boko Haram jeudi en fin de matinée. Les sources militaires camerounaises confient que les assaillants étaient très nombreux, environ un millier d’hommes.

 

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 17:45
Virginian-32 va assurer le soutien de l'exercice Flintlock 15 qui aura lieu au Tchad

 

15.12.2014 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

Le Tchad a annoncé qu'il va accueillir l'exercice Flintlock 2015, une exercice multinational supervisé par l'AFRICOM et qui met en scène des forces spéciales. Flintlock débutera le 16 février à N’Djamena et se prolongera jusqu'au 9 mars. Lire ici un article sur ce sujet.

1 200 soldats venant du Tchad, du Niger, du Nigeria et du Cameroun évolueront ensemble. D'autres soldats et des observateurs viendront des pays suivants: Burkina Faso, Danemark, Canada, France, Allemagne, Italie, Mauritanie, Pays-Bas, Belgique, Suède, Norvège, Sénégal, Espagne, GB, Mali et USA.

Voir la page Facebook de Flintlock ici.

 

Soutien US. Un avis du 11 décembre (Solicitation Number: W56PFY14D00070003), à lire ici, précise que le soutien logistique de l'exercice a été confié à une entreprise américaine: Virginian-32.

Cette petite firme de Floride va assurer le soutien logistique et assurer des prestations dans les domaines de l'énergie, de l'hébergement, de l'assainissement... Montant du contrat: 1,298 million de dollars. Il s'agit du plus contrat que cette PME a obtenu avec le Pentagone.

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 13:45
Dakar au cœur de la sécurité en Afrique

15 décembre 2014 BBC Afrique

Plus de 300 personnes ont participé lundi au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

Des chefs d'Etat, des ministres de la défense et des affaires étrangères ainsi que des experts sont présents.

Les problèmes tels que la sécurisation des frontières et le djihadisme ont été abordés durant cette conférence qui s’achève mardi.

Le but de cette rencontre est de créer une culture de la sécurité sur le continent.

Pour Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, « il est temps que les africains prennent eux-mêmes en charge leurs problèmes de sécurité ».

Les principales crises qui traversent l'Afrique sont au menu des discussions notamment la menace du groupe islamiste Boko Haram.

Rien qu'au mois de Novembre, les attaques du groupe ont fait 786 morts d'après une enquête de la BBC.

Le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad se sont engagés à déployer une force militaire commune de 2800 hommes à leurs frontières.

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 06:55
« Macaronage » de pilotes de transport à Avord

 

26/11/2014 Armée de l'air

 

Lundi 17 novembre 2014, une cérémonie de remise de brevet de pilotes de transport s’est déroulée sur la base aérienne 702 d’Avord, en présence de nombreuses autorités civiles et militaires.

 

Le général Hervé Bertrand, commandant la brigade aérienne d’appui et projection du commandement des forces aériennes a présidé cette cérémonie. Vingt et un nouveaux élèves pilotes de transport de l’armée de l’air, de l’aéronavale et un pilote de l’armée luxembourgeoise ont été brevetés. Sous l’œil attentif de leur famille, du personnel de la base aérienne, des cadres et instructeurs de l’école de l’aviation de transport, ils ont reçu des mains de leur parrain leur insigne de spécialité.

 

De même, onze élèves-officiers de l’armée de l’air et quatre élèves-officiers de la marine nationale se sont vu remettre respectivement leur poignard d’aviateur et leur sabre de marin.

 

Une école ouverte à l’international

 

Depuis 2005, les pilotes d’avions multimoteurs de l’armée belge sont formés à l’école d’aviation d’Avord. Les pilotes luxembourgeois suivent également la formation, depuis 2012, pour se préparer à l'arrivée de l'A400M. En effet, le Luxembourg a acquis un exemplaire de l’A400M qui sera basé à Bruxelles, avec les appareils belges. Un militaire camerounais et un militaire nigérien ont également effectué leur formation de pilote de transport au sein de l’école de l’aviation de transport.

 

Cet événement solennel du « macaronage » correspond à la fin de la phase d’instruction des élèves pilotes. À l’issue, arborant leurs ailes sur leur poitrine, les jeunes brevetés rejoindront leurs unités respectives.

« Macaronage » de pilotes de transport à Avord
« Macaronage » de pilotes de transport à Avord
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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 08:45
Nigeria: nouveau rapt de masse et combats malgré la trêve annoncée

 

27 octobre 2014 45eNord.ca (AFP)

 

Malgré la trêve annoncée par le Nigeria, un nouveau rapt de masse a été rapporté dimanche dans le pays et des combats ont opposé Boko Haram et l’armée, au moment où le Cameroun voisin repoussait des incursions islamistes sur son sol.

 

Un chef local a annoncé l’enlèvement de trente adolescents, des garçons et des filles, par des islamistes à Mafa. Ce village est situé à une cinquantaine de kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, dans le nord-est du Nigeria où sévit le groupe islamiste armé.

«Des insurgés (…) ont enlevé des jeunes, garçons et filles, dans notre région. Ils ont pris tous les garçons de 13 ans et plus (…) et toutes les filles de 11 ans et plus. Selon nos informations, 30 jeunes ont été enlevés ces deux derniers jours», a déclaré Alhaji Shettima Maina, le responsable du village de Mafa, à des journalistes.

 

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 07:45
Photo Gabonews

Photo Gabonews

 

8-10-2014 Par RFI

 

Un sommet régional de chefs d'Etat africains pour lutter contre Boko Haram s’est achevé, ce mardi 7 octobre, à Niamey. Il réunissait, autour du président nigérien Mahamadou Issoufou, les présidents du Nigeria, du Tchad et du Bénin. Le Cameroun était représenté par son ministre de la Défense. Les participants se sont mis d'accord sur un certain nombre de mesures pour renforcer la sécurité dans la région du lac Tchad et pour une meilleure coordination des efforts.

 

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 06:45
La force régionale anti Boko Haram en action à partir de novembre

 

07 octobre 2014 Romandie.com (AFP)

 

Niamey - La force régionale mise en place pour lutter contre le groupe armé islamiste nigérian Boko Haram entrera en action en novembre, ont décidé les chefs d'Etats du Nigeria et des pays voisins au terme d'un sommet mardi à Niamey.

 

L'établissement de l'Etat-major de cette force sera accéléré de façon à le rendre opérationnel avant la fin du moins de novembre, quand les bataillons dédiés au combat contre Boko Haram seront déployés dans les mêmes délais à nos frontières respectives, a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou dans son discours de clôture de cette rencontre.

 

Quelque 700 soldats des armées du Niger, du Nigeria, du Tchad et du Cameroun composeront cette force régionale dont la création avait été décidée en juillet. La contribution du Bénin, invité au sommet, n'est pas encore connue.

 

Dans un communiqué conjoint, les chefs d'Etat de ces pays ont même fixé la date de mise en place des contingents militaires au 1er novembre, quand l'Etat-major devra fonctionner au 20 novembre.

 

Les présidents Goodluck Jonathan (Nigeria), Idriss Déby (Tchad) et Thomas Boni Yayi (Bénin) étaient présents mardi à Niamey à l'invitation de leur homologue nigérien.

 

Le chef de l'Etat camerounais Paul Biya, dont le pays, frontalier du Nigeria et des zones d'action de Boko Haram, est le premier concerné par la montée en puissance du groupe islamiste, était représenté par son ministre de la Défense Edgard Alain Mebe Ngo'o.

 

Les pays concernés se réunissent régulièrement depuis le sommet de Paris en mai pour tenter de coordonner la lutte contre Boko Haram, qui contrôle des pans entiers de territoires du nord-est du Nigeria. La dernière réunion de ce genre, au niveau ministériel, s'était tenue au Nigeria début septembre.

 

Ces échanges se tiennent dans le cadre de la Commission du bassin du lac Tchad, une organisation régionale dont la réactivation avait été décidée à Paris. Le Bénin, qui n'est -- voisin du Niger et du Nigeria -- a été invité à participer bien qu'il ne soit pas membre de la Commission.

 

Le conflit entre Boko Haram et les forces de sécurité nigérianes a fait plus de 10.000 et 700.000 déplacés en cinq ans.

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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 11:45
[Teaser] Centrafrique : quand le GTIA Panthère désarme la route de l'ouest (Jdef)



3 oct. 2014 Ministère de la Défense

 

Pour ce numéro «Centrafrique : quand Panthère désarme la route de l'ouest", le Journal de la Défense (#Jdef) a suivi pendant plus d'un mois les militaires français et les soldats de la Misca en Centrafrique. Leur mission : rétablir la sécurité sur les 586 kilomètres qui relient Bangui au Cameroun. Cet axe routier, véritable cordon ombilical, est un des seuls moyens d'alimenter le pays en denrées alimentaires, en matériel et en aide humanitaire.

Au programme de ce numéro 96 d'octobre 2014 :

-1ere partie : L'opération "Batouri" est lancée le 9 février 2014. Nous suivrons les soldats du GTIA "Panthère" lors de leur première étape de Bangui à Yaloké. 250 km durant lesquels ils ont démantelé des check-point, stopper des exactions, protéger les populations...

-2eme partie : Nous retrouverons les soldats de l'opération "Batouri" sur l'axe routier en proie aux attaques et aux pillages des camions de transport de marchandises... Il leur faudra plus d'un mois

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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 22:45
Sécurité renforcée au Cameroun

 

8 août, 2014 – BBC Afrique

 

Certaines villes camerounaises sont désormais sous vidéo surveillance, notamment l’extrême nord du Cameroun où la secte islamiste Boko Haram sévit et l’est du pays qui connait un afflux massif de réfugiés.

 

Le délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguelé, a expliqué que dans "dans un environnement sécuritaire qui se caractérise par la montée en puissance des nouvelles formes de criminalité, l’afflux des réfugiés à nos frontières, la guerre ouverte contre la secte islamiste Boko Haram, il s’est avéré impérieux pour notre pays, de s’arrimer aux méthodes de prévention".

 

Le projet a été inauguré jeudi par Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, dans quelques points névralgiques du pays, à savoir de grandes villes telles que Yaoundé (Centre), Douala (Littoral), Kye-Ossi (Sud) mais aussi dans des localités jugées sensibles, telles que Kousseri et Waza (extrême nord), inquiètes depuis plusieurs mois par des attaques de la secte islamiste Boko Haram.

 

Mais également à Garoua Boulai (est) qui connaît un afflux de réfugiés en provenance, pour la plupart, de Centrafrique.

 

Ces caméras de type solaire, portatif et sans fils ont pour objectif, selon le chef de la police, de renforcer la protection et la sécurité des Camerounais et non pas de les surveiller.

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 12:45
Selon le ministère de la Défense du Cameroun, la menace Boko Haram est «difficile à juguler»

 

30/05/2014 Par Journalducameroun.com

 

En cause, la facilité des membres de Boko Haram à se fondre au sein de la population

 

Moins de deux semaines après le Sommet de Paris sur la sécurité au Nigéria, au cours duquel le chef de l’Etat camerounais avait déclaré « la guerre » à la secte Boko Haram, l’armée reconnait avoir déployé d’importants moyens humains et matériels dans la partie septentrionale du pays. Dans une interview accordée à la presse publique de ce 30 mai 2014, le chef de la division de la Communication au ministère de la Défense, le lieutenant-colonel Didier Badjeck, explique: « Le chef de l’Etat a pris une décision à un niveau stratégico-politique avec ses pairs. Ceci est pour nous une instruction et nous la traduisons au niveau stratégico-militaire […] Vous savez aujourd’hui que Boko-Haram a des moyens importants, c’est la raison pour laquelle nous n’allons pas rentrer dans le détail de notre déploiement sur le terrain ». Détail apporté pour démontrer l’engagement de l’Etat, l’installation des commandants des 31e et 32e Brigades d’infanterie motorisée (BRIM) à Ngaoundéré et à Maroua ainsi que la création d’une 11ème BRIM à l’Est.

 

Malgré la logistique, le ministère de la Défense reconnait toutefois qu’il s’agit d’un combat difficile à mener à terme. « Dans le cas actuel, vous avez des adversaires qui n’ont pas de base, vous ne savez pas d’où ils viennent. Il leur suffit d’un simple renseignement sur nos positions et ils attaquent en fonction des éléments de notre présence. Cette menace est difficile à juguler. Il est important ici que la collaboration soit efficace entre les forces de défense et la population. Parce que ces éléments de Boko Haram vivent parmi nous. Il est très difficile de faire la différence entre un élément de ce mouvement et un compatriote vivant dans cette partie du pays », reconnaît-le Lieutenant-colonel Didier Badjeck.

 

Au cours de cet entretien, le porte-parole du ministère de la Défense a reconnu qu’il n’y a pas encore à ce jour de mutualisation des moyens avec le Nigéria voisin. « Chaque pays défend son territoire », a-t-il affirmé. Néanmoins, des projets existent dans ce sens avec la République du Tchad dont le président s’est rendu au Cameroun du 22 au 23 mai dernier. De source militaire, à l’occasion de cette visite, le ministre camerounais de la Défense et son homologue tchadien ainsi que les experts des deux pays, se sont rencontrés afin de voir dans quelle mesure il pourrait y avoir une mutualisation des forces. « Il y aura une bonne coordination dans ce sens », confirme-t-il.

 

A propos du moral des troupes qui ont déjà vu une dizaine des leurs tomber sur le front ces derniers mois, le porte-parole du ministère de la Défense assène : « Nous sommes en guerre et nos forces sont préparées à cela. Des moyens conséquents sont mis en place. Il peut y avoir des risques, nous y sommes préparés […] A travers cette guerre, tout le monde doit prendre conscience des vertus de la paix », recommande le lieutenant-colonel Didier Badjeck.

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