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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 12:57
Trois hypothèses d’engagement des forces terrestres


09/03/2015 COL Conegero, LTN Facchin - Armée de Terre

 

Le contrat opérationnel est un cadre structurant pour l’armée de Terre. Il se traduit en capacités qui dotent les forces terrestres du potentiel opérationnel dont elles doivent disposer pour tenir les objectifs qui leur sont fixés.

 

Le contrat passé entre le CEMA et le CEMAT est un document complexe et classifié. Il porte sur les modules capacitaires et les matériels majeurs associés à des niveaux de disponibilité exprimés selon les normes de l’OTAN (cf. focus sur les ambitions de l’OTAN). Il est défini dans le livret 2, qui y consacre 45 des 500 pages qu’il contient, conformément aux hypothèses d’engagement décrites dans le livret 1, en écho du Livre blanc de 2013. Document cœur du contrat opérationnel, il détermine la composition des trois HE pour les forces terrestres :

- HE 1 : la situation opérationnelle de référence (SOR). La SOR peut être considérée comme le quotidien de la vie des militaires ; armer l’échelon national d’urgence (ENU) et le reconstituer, assurer les missions de dissuasion, protection et prévention ainsi que la gestion de crise (2 à 3 théâtres, 6 000 à 7 000 hommes) ; 

- HE 2 : hypothèse d’engagement en urgence dans le domaine de la protection (HE-PROT). Outre la SOR, elle comprend le renforcement du territoire national, sur lequel l’armée de Terre doit pouvoir déployer jusqu’à 10 000 soldats (TN 10 000),  le renforcement de la posture permanente de sécurité et de la dissuasion (TN + DOM COM). C’est cette hypothèse d’engagement qui a été appliquée par les armées suite aux attentats de janvier 2015 ;

- HE 3 : outre les missions réalisées dans le cadre de la HE-PROT, et moyennant quelques mutualisations de matériels "échantillonaires", l’hypothèse d’engagement majeur en intervention (HE-INTER) prévoit un engagement en coalition (MJO ou SJO), dans un délai de six mois et pour un engagement intensif de six mois, pour un volume de forces de deux brigades, ainsi que des moyens de commandement et de soutien associés (jusqu’à 21 000 hommes) afin d’honorer l’exigence d’être "nation-cadre".

Au bilan, les hypothèses d’engagement fonctionnent à la manière de poupées russes : la SOR est comprise dans la HE-PROT, elle-même comprise dans la HE-INT, hypothèse la plus dimensionnante. 

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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 09:30
photo US DoD

photo US DoD

 

A bord du PA Charles de Gaulle, 8 mars 2015 Marine & Océans (AFP)

 

Le général Martin Dempsey, le plus haut gradé américain, a prévenu dimanche lors d'une visite sur le porte-avions français Charles de Gaulle qu'accélérer les frappes aériennes de la coalition internationale antijihadistes serait une erreur.

 

Le chef d'état-major inter-armées américain a plaidé pour une "patience stratégique" dans la lutte que livre la coalition menée par les Etats-Unis au groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie.

 

"Larguer un tapis de bombes sur l'Irak n'est pas la solution", a-t-il affirmé à bord du bâtiment français qui participe à cette opération depuis fin février dans les eaux du Golfe.

 

"Nous avons la responsabilité d'être très précis dans l'usage de notre puissance aérienne", a expliqué le général Dempsey, assurant qu'augmenter le rythme des raids accentuerait les risques pour les populations civiles, ce qui pourrait alimenter en retour la propagande jihadiste.

 

"Cela signifie qu'il faut prendre le temps" de rassembler des renseignements précis sur les cibles possibles, a-t-il ajouté.

 

Le militaire américain a aussi indiqué que la fréquence des bombardements aériens dépendait des capacités de l'armée irakienne sur le terrain et de la volonté du gouvernement de Bagdad de se réconcilier avec la population arabe sunnite, méfiante envers les forces de sécurité.

 

L'EI a en effet profité du sentiment de marginalisation de cette population sous les gouvernements irakiens majoritairement chiites de ces dernières années pour s'emparer en juin de vastes territoires au nord et à l'ouest de l'Irak, majoritairement arabes sunnites.

 

En lançant il y a peu la bataille pour reprendre Tikrit à l'EI, le Premier ministre irakien a d'ailleurs appelé les forces pro-gouvernementales à faire de la sécurité des civils leur "priorité".

 

photo US DoD

photo US DoD

Le général Dempsey, qui s'exprimait dimanche aux côtés de son homologue français, le général Pierre de Villiers, a également souligné qu'il n'y avait pas besoin d'augmenter le nombre de militaires américains présents en Irak dans le cadre de la lutte antijihadistes. Ces 2.600 hommes sont chargés de conseiller et entraîner l'armée de Bagdad, car cette dernière n'était pas prête pour un effort de plus grande envergure.

 

"Nous avons des conseillers qui attendent (encore) que certaines unités irakiennes se présentent", a dit le responsable militaire américain. "Et quand elles se sont présentées, une poignée d'entre elles étaient affaiblies et parfois sous-équipées".

 

Le Charles de Gaulle effectue une mission de huit semaines dans le Golfe dans le cadre de la coalition dirigée par Washington.

 

Selon des officiers français, de 10 à 15 avions décollent chaque jour du porte-avions pour des missions au-dessus de l'Irak.

 

La visite du général Dempsey sur ce bâtiment, inhabituelle pour un chef d'état-major inter-armées américain, illustre les bonnes relations entre les deux armées et les deux pays en général, loin des dissensions nées de l'invasion américaine en Irak en 2003.

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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 13:56
Mission Jeanne d’Arc 2015 : c’est parti !

 

06/03/2015 Sources : Marine nationale

 

Le 5 mars 2015, le général de Villiers, chef d’état-major des armées s’est rendu à Toulon pour le départ de la mission Jeanne d’Arc 2015. Il était accompagné de l’amiral Rogel, chef d’état-major de la Marine, du général Maire, major général des armées, du général Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre et du général Mercier chef d’état-major de l’armée de l’Air. Cette mission mobilisera pendant 5 mois un groupe amphibie composé du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude, de la frégate type La Fayette (FLF) Aconit ainsi que d’un groupe aéoromobile.

 

La mission Jeanne d’Arc 2015 a pour objectif de permettre aux élèves sortant de l’École navale de se confronter à la réalité du monde maritime et d’achever leur formation en les intégrant pleinement à un équipage, loi des bacs d’école et des côtes bretonnes. Les officiers élèves vivront leur premier vrai déploiement opérationnel et seront confrontés pendant les cinq prochains mois à la réalité des opérations.

 

 La mission Jeanne d’Arc intègre également des éléments issus des autres armées et services. Parmi eux, des Saint-Cyriens, des médecins du service de santé des armées, des commissaires du commissariat des armées, des élèves de la direction générale de l’Armement ainsi que des élèves administrateurs des affaires maritimes. Une pluralité qui confère à cette mission une dimension interarmées significative et formatrice pour l’ensemble de ces jeunes cadres.

 

 La mission a aussi une dimension internationale incarnée non seulement dans la composition de l’équipage, qui intègre en son sein une vingtaine d’élèves étrangers, mais aussi par les actions de coopération qui la ponctueront. Le groupe amphibie participera en effet à plusieurs interactions planifiées avec nos partenaires dans les régions traversées.

 

Convaincu que cette mission marquera durablement ces jeunes officiers, le CEMA leur a réitéré sa confiance et sa fierté. Il leur a rappelé qu’ils constituent la richesse de l’armée : une armée jeune, unie, engagée, capable de mener des opérations sur le temps long et en coalition. Il leur a signifié que, dans un monde toujours plus incertain, alors qu’est engagée une phase de transformation et que le rythme des engagements opérationnels ne faiblit pas, leur responsabilité serait grande et qu’ils devraient  maintenir le cap défini par leurs aînés.

Mission Jeanne d’Arc 2015 : c’est parti !Mission Jeanne d’Arc 2015 : c’est parti !
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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 13:55
Les chefs d’état-major se réunissent à Toulon et saluent le déploiement Jeanne d’Arc

 

06/03/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 5 mars 2015, le chef d’état-major des armées s’est rendu à Toulon pour présider le comité des chefs d’état-major (COCEM) et assister au départ de la campagne 2015 du groupe amphibie Jeanne d’Arc qui s’achèvera en juillet prochain. Ce déplacement s’inscrit dans le cadre des visites de terrain voulues par le général de Villiers.

 

Pour cette nouvelle visite au contact des armées, le CEMA a souhaité organiser pour la première fois un comité des chefs d’état-major (COCEM) décentralisé. Cette rencontre, qui traditionnellement a lieu chaque semaine à Paris, rassemble le major général des armées (MGA) et les chefs d’état-major d’armée (CEM) autour du CEMA pour arrêter, selon un ordre du jour spécifique, la politique des armées sur les sujets d’avenir. C’est donc entouré du général Gratien Maire, du général Jean-Pierre Bosser, de l’amiral Bernard Rogel et du général Denis Mercier que le CEMA a embarqué à bord du Dixmude.

 

A travers la tenue de cette réunion, le général de Villiers a voulu réaffirmer l’unité interarmées et la proximité entre le commandement et les unités opérationnelles, facteurs indispensables pour répondre aux défis opérationnels d’aujourd’hui et de demain. Une occasion pour lui de rappeler également la continuité de l’engagement entre les états-majors parisiens et les forces sur le terrain, ainsi que le soutien indéfectible des chefs militaires envers les femmes et les hommes déployés par la France à travers le monde.

 

Articulée autour du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude ainsi que de la frégate Aconit, la mission Jeanne d’Arc 2015 a pour premier objectif de permettre aux élèves sortant de l’Ecole Navale de se confronter à la réalité du monde maritime et d’achever leur formation en les intégrant pleinement à un équipage, loin des bancs d’école et des côtes bretonnes. Par ailleurs, elle intègre des éléments issus des autres armées, comme un groupe aéromobile et près de 150 élèves-officiers provenant de différentes écoles de formation. Parmi eux figurent des officiers élèves de la marine bien sûr, mais aussi l’armée de terre, avec de jeunes Saint-Cyriens, du service de santé des armées, du commissariat des armées, de la direction générale de l’armement, ainsi que des élèves administrateurs des affaires maritimes. Une pluralité qui confère à cette mission une dimension interarmée significative et formatrice pour l’ensemble de ces jeunes cadres. Pour ces derniers, ce déploiement opérationnel constitue un premier aguerrissement. L’équipage du groupe Jeanne d’Arc sera confronté pendant les cinq prochains mois à la réalité des opérations et des exercices dans leurs dimensions interarmées et internationales.

 

Cette dimension internationale s’incarne non seulement dans la composition de l’équipage, qui intègre en son sein une vingtaine d’élèves étrangers, mais aussi par les actions de coopération régionale qui ponctueront la campagne. Parallèlement à sa mission opérationnelle, le groupe amphibie participera ainsi à plusieurs interactions planifiées avec nos partenaires dans les régions traversées, témoignant ainsi du rang de la France, qui demeure un allié fiable et présent auprès de ses alliés.

 

Convaincu que cette mission marquera durablement ces jeunes officiers, le CEMA leur a réitéré sa confiance et sa fierté. Il leur a rappelé qu’ils constituent la richesse de l’armée : une armée jeune, unie, engagée, capable de mener des opérations sur le temps long et en coalition. Il leur a signifié que, dans un monde toujours plus incertain, alors qu’est engagée une phase de transformation et que le rythme des engagements opérationnels ne faiblit pas, leur responsabilité serait grande et qu’ils devraient  maintenir le cap défini par leurs aînés.

 

Peu après 17h30, le Dixmude a finalement appareillé avec le CEMA à son bord. Ce n’est qu’une fois au large que le général de Villiers a quitté les officiers élèves pour regagner Toulon en hélicoptère, non sans leur avoir souhaité bonne mer.

Les chefs d’état-major se réunissent à Toulon et saluent le déploiement Jeanne d’ArcLes chefs d’état-major se réunissent à Toulon et saluent le déploiement Jeanne d’Arc
Les chefs d’état-major se réunissent à Toulon et saluent le déploiement Jeanne d’Arc
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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 13:55
Dans la main du CEMA

 

04/03/2015 COL Conegero, LTN Facchin - Armée de Terre

 

Du Livre blanc au contrat opérationnel : quatre livrets sous timbre CEMA transcrivent les ambitions de la Nation en moyens pour y répondre. Zoom sur les hypothèses d’engagement des armées.

 

Le Livre blanc 2013 définit les hypothèses d’engagement (HE) des forces armées permettant de faire face aux différentes menaces qu’il a relevées. Quatre livrets réalisés par l’EMA déclinent précisément les grandes HE des armées,  matérialisant ainsi le contrat opérationnel des armées :

 

- Livret 1 : ce document "cadre" traduit les ambitions politico-militaires du Livre blanc en hypothèses d’engagement ;

 

- Livret 2 : ce document "cœur" décline la nature, le volume et le niveau de disponibilité requis par armée, direction et service selon le type d’engagement ;

 

- Livret 3 : prolongement du livret 2, il décrit les capacités interarmées et les contrats transverses : amphibie, contre-terrorisme maritime, OAP, appuis aérien, etc. ;

 

- Livret 4 : guide méthodologique expliquant la mécanique liant les différents livrets.

 

« Les livrets 2 et 3 sont des outils dans la main du CEMA lui permettant d’honorer les contrats opérationnels, explique le colonel Olivier Ducret, officier traitant à la division emploi de l’EMA. Le changement apporté en 2013 est qu’il n’y a plus un seul contrat mais trois : à long terme, le modèle pour 2025, à moyen terme, le requis sur 3 à 5 ans et à court terme, le prévisionnel à N+1. » Cette planification des contrats donne aux armées de la visibilité sur plusieurs années et leur permet un ajustement annuel. De plus, chaque armée, direction et service a un contrat opérationnel propre mais certaines des missions qu’il contient exigent des moyens communs.  Les contrats sont donc interdépendants : comment réaliser une OAP si l’armée de l’Air ne peut fournir les aéronefs en nombre suffisant ? Si le service des essences des armées doit fermer un de ses dépôts, qu’en sera-t-il du ravitaillement des véhicules passant par sa position ? Au contrat du requis sur 3 à 5 ans d’y apporter des réponses, aux moyens d’objectifs d’atteindre peu à peu le modèle 2025, en s’appuyant sur le cycle annuel de révisions nécessaire du fait des contraintes organiques et des capacités opérationnelles des forces l’année considérée. Une vision en temps réel au moyen d’un tableau de synthèse permet d’ajuster les ambitions à la hauteur de la réalité. « En un regard, les armées sont capables de mesurer l’écart entre ce qui est demandé, ce qu’elles sont en mesure de faire et les incidences sur le contrat. Les armées ont ainsi des contrats accessibles et tenables», conclue le colonel Ducret.

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 13:55
Rencontre avec Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN

 

03/03/2015 Sources : État-major des armées

 

Le général d’armée Pierre de Villiers a rencontré ce jour à Paris (2 mars 2015), Sir Jens Stoltenberg, nouveau secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN)

 

Au cours d’une réunion de travail qui s’est déroulée au centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), le CEMA a précisé quel est le niveau d’engagement des militaires français dans un contexte sécuritaire mondial très instable. S’adressant au plus haut fonctionnaire international de l’OTAN, il a également rappelé le rôle tenu par la France dans le cadre de la réponse collective à apporter aux risques qui pèsent aujourd’hui sur les flancs Sud (terrorisme) et Est (instabilité régionale) de l’Europe.

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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 08:55
Visite du CEMA sur la base aérienne d’Orange

 

20/02/2015 Armée de l'air

 

Jeudi 19 février, la base aérienne 115 d’Orange a reçu la visite du chef d’état-major des armées (CEMA) accompagné du chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA).

 

Les généraux Pierre de Villiers (CEMA) et Denis Mercier (CEMAA) se sont rendus sur la base aérienne d’Orange pour découvrir les moyens de mise en œuvre de la posture permanente de sûreté (PPS) aérienne.

 

À cette occasion, ils ont pu visiter la permanence opérationnelle (PO), armée par les Fennec, ainsi que les locaux du futur centre de préparation opérationnelle du combattant de l’armée de l’air (CPOCAA).

 

Lors de cette visite, les deux autorités ont pu également aller à la rencontre des aviateurs présents sur la base aérienne.

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23 février 2015 1 23 /02 /février /2015 07:30
Visite du CEMA en Irak dans le cadre de l’opération Chammal

 

17/02/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Les 15 et 16 février 2015, le général d’armée Pierre de Villiers s’est rendu pour la première fois en visite officielle en Irak pour y rencontrer les plus hautes autorités politiques et militaires du pays, ainsi que les éléments français déployés dans le cadre de l’opération CHAMMAL.

 

A Bagdad, le CEMA s’est tout d’abord rendu en « zone verte » où il a été successivement reçu par le Premier ministre Irakien, M. Haïder al-Abadi, le ministre de la Défense, M. Khalid al-Obaidi et son homologue, le général d’armée Babaker Zebari. A chaque fois, il  s’est longuement entretenu sur la situation dans laquelle est plongée l’Irak depuis l’offensive lancée par Daech à l’été, ainsi que sur l’analyse des options stratégiques de résolution de cette crise. Ces rencontres ont également permis d’évoquer le rôle tenu par les forces françaises aux côtés de leur partenaire irakien.

 

La France, qui représente aujourd’hui le deuxième contributeur de la coalition, est tout d’abord engagée dans une logique d’appui aux combats, à travers sa participation aux différentes missions de frappes aériennes et de renseignement, mais aussi à travers le rôle tenu par les officiers insérés au sein des états-majors de la coalition. Elle est par ailleurs engagée dans un processus de formation et de conseil au bénéfice des forces irakiennes. Ce pilier de formation est en cours de développement et sera renforcé au cours des prochaines semaines.

 

Pour « prendre le pouls » du terrain, le général de Villiers a rencontré les officiers présents à Bagdad, qu’ils soient insérés dans les différents états-majors ou chargés de préparer le déploiement à venir des modules de formation. Il s’est en particulier rendu aux sorties ouest de la capitale, sur le camp de l’ICTS (Iraqi Counter Terrorism Service). Dans le cadre de sa remontée en puissance, cette unité d’élite de l’armée irakienne bénéficiera de la formation dispensée par deux détachements d’instruction opérationnelle de l’armée française (l’un lié aux techniques de combat d’infanterie ; l’autre aux techniques de lutte contre les engins explosifs improvisés). Sur place, il a pu mesurer l’excellente intégration des militaires français et la confiance placée par les autorités irakiennes dans la formation dispensée par la France.

 

Dans l’après-midi, après un vol tactique au-dessus du territoire irakien, le CEMA s’est posé à Erbil, au nord-est de l’Irak. Sur place, il a été reçu par M. Massoud Barzani, Président du Gouvernement régional kurde, avant de retrouver les éléments des détachements d’instruction opérationnelle (DIO) français qui participent à la formation des Peshmergas. Là encore, il a pu mesurer la qualité de la formation dispensée, de l’engagement des militaires français et, comme à Bagdad, leur proximité avec ceux dont ils assurent la formation et dont ils partagent la vie.

 

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REPERES

 

Sur demande du gouvernement irakien et dans le cadre de la coalition, les armées françaises se sont engagées à assurer différentes actions de formation au profit des forces irakiennes pour les accompagner dans leur remontée en puissance.

 

Les détachements d’instruction opérationnelle (DIO)

 

Il s’agit de formations dispensées à des combattants par des équipes d’une quinzaine de spécialistes, chargés de leur faire acquérir des savoir-faire dans des domaines spécifiques :

- 2 DIO sont dispensés à Erbil : l’un concerne l’utilisation des canons de 20mm qui ont été livrés aux Peshmergas par la France au cours du mois d’août 2014 ; l’autre concerne la formation aux techniques du génie de combat (lutte contre les engins explosifs improvisés et savoir-faire liés à la valorisation du terrain en défensive, technique appelée de « contre mobilité »). Un troisième DIO, lié aux techniques élémentaires de prise en compte d’un blessé au combat, pourrait voir le jour dans les semaines à venir ;

- à Bagdad, à partir du mois de mars,  2 autres DIO seront conduits au profit de l’ICTS : l’un concerne la formation aux techniques du combat d’infanterie ; l’autre concerne la formation aux techniques du génie de combat.

 

Visite du CEMA en Irak dans le cadre de l’opération Chammal

Advise and Assit

 

Il s’agit d’une mission de conseil et d’assistance qui sera fournie par différents pays de la coalition au profit des forces de sécurité irakiennes.

Dans ce cadre, la France conduira une mission de conseil d’état-major au profit de l’état-major d’une division irakienne. L’objectif est d’aider les forces irakiennes à planifier et conduire leurs propres opérations, depuis les postes de commandement d’une unité d’un volume de 5 à 6000 combattants interarmes.

Cette formation sera dispensée à Bagad par une vingtaine d’officiers français d’état-major qui bénéficieront du soutien d’un détachement national d’une trentaine de militaires.

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22 février 2015 7 22 /02 /février /2015 12:30
Chammal : Point de situation du 19 février

 

19/02/2015 Sources : État-major des armées

 

Cette semaine, la force Chammal a réalisé 21 missions aériennes en Irak. Au cours de l’une d’entre elles, le 13 février, un objectif de Daech a été détruit dans la ville d’Hit à l’ouest de Badgdad.

 

Dans la soirée du vendredi 13 février 2015, deux Mirage 2000D étaient incorporés dans une patrouille mixte composée d’aéronefs australiens, canadiens et français pour conduire une mission de Deliberate (attaque planifiée). Lors de cette mission, les Mirage 2000D français ont délivré 2 GBU 49 sur une ancienne usine de soda transformée en chaîne de production d’IED (Improvised Explosive Devices– engins explosifs improvisés).

 

Hormis ces tirs, les Rafale et Mirage 2000D de l’armée de l’Air ont conduit quotidiennement des vols de reconnaissance armés et de contrôle aérien, contribuant de façon complémentaire au recueil du renseignement sur le groupe terroriste Daech, en étroite coordination avec nos alliés présents dans la région.

 

Les 15 et 16 février 2015, le général d’armée Pierre de Villiers s’est rendu pour la première fois en visite officielle en Irak pour y rencontrer les plus hautes autorités politiques et militaires du pays, ainsi que les éléments français déployés dans le cadre de l’opération Chammal. Ses rencontres lui ont permis d’échanger sur la situation sécuritaire en Irak depuis l’offensive de Daech, de recueillir directement la perception des autorités irakiennes sur la stratégie employée par cet adversaire, et de réfléchir avec eux sur les options stratégiques de résolution de cette crise. Ce fut aussi l’occasion d’évoquer le rôle tenu par les forces françaises aux côtés de leur partenaire irakien. A Bagdad, puis sur le camp d’Erbil, le CEMA est allé au contact des premiers militaires français déployés en mission de conseil et de formation au profit de l’armée irakienne, ainsi que des éléments précurseurs des détachements complémentaires de formation qui seront déployés dans les semaines à venir.

 

Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech. Le dispositif est structuré autour de neuf avions Rafale, six avions Mirage 2000D, un avion ravitailleur C-135 FR, un avion de patrouille maritime Atlantique 2.

Chammal : Point de situation du 19 février
Chammal : Point de situation du 19 février
Chammal : Point de situation du 19 février
Chammal : Point de situation du 19 février
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19 février 2015 4 19 /02 /février /2015 17:30
Rencontre avec le CEMA égyptien en Egypte

 

19/02/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 17 février 2015, le général d’armée Pierre de Villiers a effectué sa première visite en Egypte à l’invitation de son homologue, le général de corps d’armée Mahmoud Hegazy.

 

Réalisé dans la continuité de son déplacement en Irak, cette visite a permis au CEMA d’approfondir sa vision d’une zone placée au cœur des enjeux stratégiques actuels. Reçu par le général de corps d’armée Hegazy, chef d’état-major des armées, et le ministre de la défense égyptien, le général d’armée Sedki Sobhi, le général de Villiers a ainsi pu faire le point sur l’évolution de la situation sécuritaire en Lybie, dans le contexte de la lutte contre le groupe terroriste Daech, au Sinaï et, plus largement, au Levant.

 

Bien que planifiée de longue date, cette visite a été marquée par la conclusion des contrats d’armement du Rafale et  de la frégate européenne multi-missions (FREMM). Le CEMA et ses interlocuteurs ont donc profité de ce contexte pour confirmer la nécessité de poursuivre et d’intensifier les coopérations déjà engagées. Celles-ci concernent plus particulièrement la formation des cadres et des unités opérationnelles dans le cadre des programmes d’échanges notamment, les interactions interarmées et de composante lors d’exercices et d’entraînements conjoints, ainsi que le partage de renseignement.

Rencontre avec le CEMA égyptien en Egypte
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17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 08:55
 Visite du CEMA à la DIRISI - Maisons-Laffitte


13/02/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 12 février 2015, le général de Villiers s’est rendu à Maisons-Laffitte sur le site de la  Direction Interarmées des Réseaux d’Infrastructures et des Systèmes d’Information de la Défense (DIRISI).

 

Opérateur SIC de la défense, la DIRISI concentre sur le camp militaire « Gallieni » les centres qui constituent son cœur opérationnel, au premier rang desquels figure le COD : centre d’opération de la DIRISI.  Six autres centres nationaux sont également présents sur ce camp. Ils sont chargés de la mise en œuvre des réseaux, des moyens satellitaires, de l’assistance informatique à distance, des intranets, de la gestion des fréquences et du chiffre.

Pour le CEMA, il s’agissait donc d’aller à la rencontre des opérationnels du soutien SIC dont la haute maîtrise technique fait la fierté des armées.

A son arrivée à la DIRISI, il a été accueilli par son directeur central, le général de corps aérien Grégoire Blaire qui l’a invité à participer à la lever des couleurs. La cérémonie à peine achevée, le général de Villiers, fidèle à son habitude, a profité de la proximité de la forêt de Maisons-Laffitte pour entraîner les spécialistes des systèmes d’information dans un footing de cohésion à ses côtés.

 

Plus tard dans la matinée, il a présidé l’inauguration du bâtiment du COD, baptisé du nom du sous-lieutenant Elisabeth Torlet du Corps féminin des Transmissions, dont les soldats furent surnommés  les « Merlinettes ». Capturée lors d’une mission clandestine en France et exécutée par les allemands le 6 septembre 1944, le sous-lieutenant Torlet a fait preuve d’un comportement héroïque. En donnant son nom à un centre, qui supervise « 24/7 » le déploiement et le fonctionnement des SIC, la DIRISI a voulu non seulement honorer sa mémoire, mais surtout s’imposer de suivre son engagement.

A l’issue de sa visite, le CEMA a tenu à féliciter les hommes et les femmes qu’il a rencontrés pour leur maîtrise technique, leur expertise unique et leur disponibilité. S’adressant à eux, il constaté avec fierté que « le soleil ne se couche jamais sur les opérations de la DIRISI : la direction qui relie les hommes et les femmes des armées ».

 

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REPERES

 

La DIRISI, son projet et son centre d’opération :

La DIRISI est l’opérateur des SIC de la défense. Elle assure la direction, l'exploitation et le soutien des réseaux et services de télécommunication au profit de l'ensemble des organismes du ministère.

Dans le cadre de la transformation des armées, son projet de service « Quartz » soutient une dynamique de modernisation permanente. Tout en étant engagée dans une transformation capacitaire de grande ampleur, elle accompagne les évolutions du ministère, notamment le transfert des SIC pour le regroupement du commandement des armées à Balard.

Centre de permanence 24/7 de la DIRISI, le COD assure le suivi de la mise en condition opérationnelle des SIC opérés par la DIRISI et le suivi en temps réel des prestations offertes aux usagers. Il exerce une autorité sur l'ensemble des centres nationaux de mise en œuvre de cette direction.

 

Les centres nationaux de mise en œuvre à Maisons-Laffitte :

Le centre national d’appui à distance des SIC ou service desk (SDK) a pour mission de rétablir le service et de gérer les prestations récurrentes au profit des utilisateurs du ministère de la défense. Le centre national d’appui à distance des SIC est implanté à Maisons-Laffitte, Rennes, Toulon et Metz.

Le centre national de mise en œuvre des réseaux (CNMO R) est responsable de la supervision et de la télé-administration des réseaux de la défense. Le CNMO R est implanté à Maisons-Laffitte et à Toulon.

Le centre national de mise en œuvre des intranets (CNMO I) est responsable de la mise en œuvre des services communs nécessaires au fonctionnement des systèmes d'information. Le CNMO I est implanté à Maisons-Laffitte, Rennes et Toulon.

Le centre national de mise en œuvre des moyens satellitaires (CNMO MS) est responsable de la planification, de la supervision et de l'exploitation de l'ensemble des réseaux satellitaires.

Le centre national de gestion des fréquences (CNGF) assure principalement la gestion nationale des assignations de fréquences, des sites et des servitudes du ministère de la défense. Il effectue la coordination des fréquences avec les entités extérieures au ministère et assiste la direction générale des systèmes d'information et de communication (DGSIC) dans la définition de la politique du ministère.

Le centre national de mise en œuvre du chiffre (CNMO C) est implanté à Maisons-Laffitte.

 

 Visite du CEMA à la DIRISI - Maisons-Laffitte Visite du CEMA à la DIRISI - Maisons-Laffitte
 Visite du CEMA à la DIRISI - Maisons-Laffitte
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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 17:55
Une audition inédite du chef d’état-major des armées devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale


13/02/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 10 février, le général de Villiers s’est exprimé devant les membres de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, dont les domaines de compétence recouvrent « la politique étrangère et européenne, les traités et accords internationaux, les organisations internationales, la coopération et le développement, la francophonie et les relations culturelles internationales ».

 

Il s’agissait d’une audition inédite dans la mesure où, traditionnellement, le chef d’état-major des armées s’adresse à la représentation nationale lors de ses rencontres avec les députés de la commission de la défense nationale et des forces armées. 

Au cours de cette audition, le CEMA a livré sa vision des enjeux stratégiques, ainsi qu’un point de situation sur l’actualité de l’engagement opérationnel des forces françaises.

Après avoir donné sa vision du  contexte sécuritaire, qui montre que le lien entre la sécurité extérieure et la sécurité intérieure n'a jamais été aussi fort, le CEMA a décrit l'action des armées françaises en opérations extérieures, soulignant que toutes contribuent à la défense de l'avant de notre pays. 

Insistant sur l’excellence du travail accompli, il a fait part des enseignements qu’il en tire, estimant que ces dernies confortent la pertinence du choix d'un modèle complet d'armée porté par la LPM.

Enfin le CEMA a fait part de ses points de vigilance pour la période à venir.

 

 

REPÈRES 

L’Assemblée nationale compte huit commissions permanentes. Leur rôle est double :

- sauf lorsqu’une commission spéciale est constituée, tout projet ou proposition de loi est envoyé pour examen devant une commission permanente, qui en débat ; depuis la réforme constitutionnelle de juillet 2008, c’est le texte adopté par la commission saisie qui est discuté en séance publique ;

- les commissions permanentes informent l’Assemblée pour lui permettre d’exercer son rôle de contrôle de l’action du Gouvernement.

  •    La commission de la défense nationale et des forces armées

Conformément à l'article 36, alinéa 12, du Règlement de l’Assemblée nationale, les domaines de compétence de la commission de la Défense nationale et des forces armées sont l’organisation générale de la défense, les liens entre l’armée et la Nation, la politique de coopération et d’assistance dans le domaine militaire, les questions stratégiques, les industries de défense, les personnels civils et militaires des armées, la gendarmerie, la justice militaire et les anciens combattants.

  •  La commission des affaires étrangères

Conformément à l’article 36, alinéa 8, du Règlement de l’Assemblée nationale, les domaines de compétence de la commission des Affaires étrangères sont la politique étrangère et européenne, les traités et accords internationaux, les organisations internationales, la coopération et le développement, la francophonie et les relations culturelles internationales.

 

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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 19:55
Avec les aumôniers militaires, le CEMA rencontre les soldats de l’op. Sentinelle à Paris

 

12/02/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 10 février 2015, le général de Villiers, chef d’état-major des armées est de nouveau allé à la rencontre des soldats engagés à Paris dans le cadre de l’opération « Sentinelle ».

 

A cette occasion, il était accompagné des quatre aumôniers en chefs des armées ou de leur représentant. Particulièrement symbolique, ce déplacement avec les aumôniers militaires témoigne des valeurs de cohésion, de respect et du sens de l’intérêt général qui caractérisent les armées françaises, au-delà des convictions personnelles qui peuvent animées chacun des militaires.

 

Après un point de situation présenté par un état-major tactique stationné au fort de Vincennes, le CEMA et les aumôniers se sont rendus place de la Nation où patrouille des éléments du 13e bataillon de chasseurs alpins (BCA). Sur place, il a eu la surprise de retrouver une compagnie qu’il avait croisée 7 mois auparavant, à Bambari, en République centrafricaine, au lendemain d’un violent accrochage qui avait opposé la force Sangaris à des bandes armées. Cette rencontre vient là encore rappeler symboliquement le lien qui unit les opérations extérieures et la protection intérieure.

 

REPERE AUMONERIE MILITAIRE

 

Environ 230 aumôniers d’active servent au sein des armées.

Présents en garnison, les aumôniers des cultes catholique, protestant, israélite et musulman accompagnent aussi les militaires en opérations extérieures comme à l’occasion des missions sur le territoire national.

Les missions et les statuts des aumôneries militaires françaises s’inscrivent dans le cadre de la loi de 1905 concernant la séparation des églises et de l’Etat. Cette loi promeut la laïcité tout en garantissant la liberté religieuse. Dans ce cadre, les aumôniers militaires se voient confier la mission d’assurer le soutien religieux du personnel de la défense et de la gendarmerie au sein des armées et formations rattachées, ainsi que le conseil au commandement.

Une stricte équité est appliquée dans les possibilités offertes, au sein des armées, de pratiquer les différents cultes.

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12 février 2015 4 12 /02 /février /2015 17:56
Le CEMA avec le DICoD - photo Armée d'Aujourd'hui

Le CEMA avec le DICoD - photo Armée d'Aujourd'hui

 

11/02/2015 Sources : Etat-major des armées

 

A la tête des armées depuis un an, le général d’armée Pierre de Villiers fait face à une actualité très dense : intervention sur plusieurs théâtres extérieurs, renforcement spectaculaire de Vigipirate, engagement dans une profonde transformation. Pour préserver la disponibilité opérationnelle, en accord avec le ministre, il a convaincu le président de la République qu’il fallait « desserrer l’étau » des effectifs.    

 

Mon Général, en 2013, les armées françaises ont déployé Serval en quelques semaines, en 2015 elles ont déployé plus de 10 000 hommes en 3 jours pour Vigipirate, les armées françaises ont bien prouvé leur disponibilité ?

 

Vous avez raison. Le récent déploiement de plus de dix mille hommes sur le territoire national montre la formidable réactivité de nos armées et leur grand professionnalisme.

La vitesse est la clef du succès. Le plus grand défi, c’est en fait l’accélération du temps. La dimension temporelle a changé la donne ces dernières années. Elle est au centre de toutes les décisions politiques et militaires. Depuis la rédaction du Livre Blanc, le facteur temps s’impose avec de plus en plus de force. C’est pourquoi, face à la dégradation générale du contexte sécuritaire, nous devons accroître notre capacité à déployer des forces à un endroit donné dans un délai de plus en plus court.

Dans le processus de transformation dans lequel nous sommes engagés, nous devrons veiller à conserver cette capacité.

 

Par rapport au Livre Blanc, avez-vous eu le sentiment que les armées étaient au maximum des hypothèses d’emploi ?

 

Nous sommes aujourd’hui au contrat maximal du Livre Blanc. J’ai dit au président la veille de ses vœux aux armées, en accord avec le ministre : « ce que les armées font aujourd’hui, elles ne seront plus capables de le faire dans deux ans, si nous maintenons les déflations à leur rythme actuel et avec la cible de 34.000 ». Nous sommes heureux, avec le Ministre, d’avoir été entendus. Il a annoncé lors de ses vœux que la trajectoire serait revue, me disant à la fin de son discours : « J’ai été plus vite que prévu…». Le conseil de défense du 21 janvier a confirmé la décision du président, en diminuant le rythme et la cible des déflations.

Car même si toutes les hypothèses étaient envisagées par le Livre Blanc, il n’était pas prévu que les trois armées soient mobilisés à ce niveau-là en cours de LPM. Nos armées sont en RCA, à Barkhane, au Levant, trois théâtres majeurs. Ce sont des théâtres de guerre. Nous sommes aujourd’hui au-delà des scénarios les plus contraignants, dont nous savions que le facteur difficile serait la durée. C’est pour cela que j’ai demandé qu’on desserre l’étau des effectifs et ce travail sera fait dans le cadre de l’actualisation de la LPM avant l’été.

 

Ne sommes-nous pas engagés dans trop d’opérations à la fois ?

 

Non, beaucoup de ces opérations sont liées. Il faut avoir conscience du lien étroit qui existe entre la défense de l’avant, ce que nous faisons en opérations extérieures, et la protection de nos concitoyens sur le territoire national. En agissant au Sahel ou au Levant, en y combattant les groupes terroristes, nous luttons contre le développement de sanctuaires terroristes à partir desquels ils pourraient venir nous frapper. Le lien est fort entre sécurité intérieure et sécurité extérieure ; nous devons frapper l’adversaire avant qu’il ne vienne à nous. Par ailleurs, si nous sommes leader dans la BSS, nous intervenons comme équipier dans une coalition au Levant. Dans ces combats, la coordination et le partage du fardeau sont importants. C’est pour cela que les relations internationales militaires sont primordiales et que je rencontre régulièrement mes homologues africains, européens et nord-américains, sur ces sujets. Nos Alliés et nos partenaires savent qu’ils peuvent compter sur nous.

 

Les armées françaises vont donc se battre sur tous les fronts ?

 

Nos armées sont présentes sur l’ensemble de leurs missions : la dissuasion nucléaire, les missions permanentes de souveraineté, les opérations extérieures, la protection du territoire national. Elles se battent sur différents fronts et dans les trois milieux traditionnels, auxquels il faut désormais rajouter le cyberespace. Nous consacrons des moyens importants à la cyberdéfense pour que la France reste à la pointe de ce combat, car la crédibilité de notre défense est également en jeu dans ce domaine. 

 

Des missions nouvelles, des chantiers nouveaux, comment allez-vous concilier ce surcroît de charge avec la nécessaire transformation des armées ?

 

Je crois qu’il faut d’abord expliquer pourquoi nous nous transformons. La transformation n’a de sens que par le but qu’elle vise.

Pour l’indépendance de notre pays, il est nécessaire de concilier deux impératifs : la réduction de la dépense publique et le maintien d’un outil de défense à même de faire face aux menaces d’un monde instable. Pour tenir compte de ces deux impératifs, un nouveau modèle d’armée et de nouveaux contrats opérationnels ont été fixés dans le Livre Blanc. Ils sont ancrés dans une programmation budgétaire et capacitaire sur la période 2014-2019.

Avec des moyens en diminution, nous avons dû lancer une profonde réforme pour maintenir un modèle d’armée complet, réactif et performant. Nous ne ferons pas mieux avec moins, mais il est possible de faire autrement. C’est l’objet du plan stratégique et du projet que j’ai baptisé « Cap 2020 ». Les décisions du conseil de défense du 21 janvier vont donner la respiration nécessaire à ce projet, dont la feuille de route est l’ordre aux armées, directions et services.

 

Quelles sont les priorités fixées dans l’ordre aux armées, directions et services (OADS) pour 2015-2017 ?

 

La première est de réussir nos opérations, de garantir notre performance opérationnelle. La deuxième, est de réussir la manœuvre des ressources humaines en pensant autrement notre modèle RH. C’est un vrai défi et je suis très attaché à la réussite de cette manœuvre car derrière toute décision, il y a une femme ou un homme et sa famille. C’est une chose que j’ai en permanence en tête. La troisième est de capitaliser sur les bonnes pratiques en donnant du sens aux multiples réformes entreprises. C’est le moral des troupes qui est en jeu. Et pour réussir, outre la pédagogie, nous avons besoin de nous appuyer sur ce qui nous rassemble : nos valeurs par exemple de courage, de cohésion, le sens du bien commun. C’est tous ensemble que nous pourrons réussir à construire l’armée de demain.

J’ajoute que le contexte nouveau demande un effort sur les réserves. Il nous faut pour elles un vrai projet novateur. Nous partageons cette conviction avec le ministre, et le Président nous a entendus puisqu’il en a parlé lors de ses vœux. Il faut que nous réfléchissions ensemble à un projet d’optimisation de l’utilisation des réserves dans le cadre de nos capacités actuelles.

 

Au-delà des structures et des hommes, il y a des moyens financiers. Cette transformation sous forte pression budgétaire est-elle risquée ?

 

Lors de mon audition au Parlement sur le projet de loi de finances 2015, j’ai tenu un discours de vérité en disant qu’il n’y avait « plus de gras » dans nos armées, s’il y en a jamais eu ! En tant que premier des militaires, il est de mon devoir de dire les choses sans minimiser les difficultés, sans dramatiser à l’excès non plus ! Mon discours reste le même quel que soit l’auditoire.

Je vous l’ai dit, la réduction des dépenses publiques est aussi une condition de notre indépendance. Mais la réalité de la menace a confirmé que l’on ne peut pas faire plus en matière de réductions, sans remettre en cause nos capacités opérationnelles. Le chef des armées nous a entendus. Sur le plan des ressources, le Président a réaffirmé la sanctuarisation du budget de la défense. Pour les armées c’est essentiel, les décisions du conseil de défense vont garantir le renouvellement de nos équipements prévu par la LPM, dès cette année. Si les objectifs budgétaires fixés par la LPM sont ainsi respectés ; les risques sont maîtrisables. C’est à cela que nous travaillons avec les chefs d’états-majors d’armées avec lesquels nous formons une équipe extrêmement soudée. La transformation est un défi. Pour y faire face, notre force c’est le collectif !

 

L’Etat-Major des armées a lancé en janvier le site interne « Transformons notre armée ».  La logique de la transformation des armées n’est pas bien perçue ?

 

La transformation n’est pas toujours bien comprise, elle est même parfois anxiogène. Je me rends régulièrement sur le terrain, et je m’en rends compte. J’ai donc décidé la création de ce site pour que tous puissent connaître et comprendre la transformation. Il s’agit d’un outil pour tous, mais aussi pour le commandement de proximité. Sur le terrain, le chef joue un rôle primordial. Oui, il faut un discours de vérité, il ne faut rien cacher, mais il ne faut pas baisser les bras. Ensemble, il faut être convaincus, rester soudés, faire preuve de courage et de volonté, faire au mieux avec les moyens qui nous sont donnés. Le site « Transformons notre armée » contribue à diffuser cet état d’esprit.

 

Vous avez passé Noël avec les soldats de l’opération Sangaris et de Barkhane. Sont-ils confiants ou inquiets de l’évolution des armées ?

 

Je rencontre régulièrement les soldats déployés en opérations. Je ne conçois pas autrement ma fonction de CEMA. Les hommes et les femmes que je rencontre sont remarquables de courage et d’abnégation. Ils sont enthousiastes et leur moral est excellent. Ils montrent un grand sens du service et je peux vous dire que j’ai une grande admiration pour eux. Nous avons une belle jeunesse militaire ! L’engagement opérationnel est la raison d’être de nos armées. C’est pour cela que nous concentrons nos efforts sur les opérations ; les soldats qui y sont engagés ont les moyens de leurs missions. Ces efforts pour les opérations sont assumés, même s’ils ont parfois pour conséquence moins de moyens en métropole. La vie en garnison s’en trouve affectée et le moral s’en ressent parfois, mais tous ceux que je rencontre comprennent cette priorité aux opérations : c’est notre raison d’être.

C’est pourquoi, je veux redire que dans une période marquée par tant de bouleversements, les Français peuvent compter sur leur armée. Nos armées sont craintes par nos adversaires, admirées par nos Alliés : elles sont au rendez-vous ! Par nos engagements sur les théâtres d’opérations comme sur le territoire national, nous défendons notre pays. Je sais que toutes les femmes et les hommes de nos armées, directions et services s’engagent avec détermination dans les opérations les plus dures comme au sein de nos garnisons dans lesquelles nous devons mettre en œuvre une transformation difficile mais nécessaire. Je ne méconnais aucune des difficultés. Ne perdons jamais de vue qu’en ces temps difficiles, il nous appartient d’œuvrer ensemble, pour que ne soit jamais démentie la valeur opérationnelle de nos armées. C’est notre vocation, c’est notre ambition, c’est notre honneur pour le succès des armes de la  France !

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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 08:56
Visite au sein des forces à Saumur

 

10/02/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 5 février 2015, le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est rendu au sein d’une des écoles de l’armée de terre à Saumur, ainsi que sur le camp de Fontevraud où est implanté le 2e régiment de dragons (2e RD).

 

Le CEMA est tout d’abord allé à la rencontre des capitaines de la spécialité « combat éclairage », actuellement en stage au sein du cours des futurs commandants d’unité (CFCU), puis auprès de leurs aînés (+3 années d’ancienneté) qui suivent la scolarité du diplôme d’état-major (DEM). Les premiers se verront confier prochainement le commandement des unités élémentaires qui, demain, seront engagées au combat. Les autres, cette première grande responsabilité révolue, sont formés à l’élaboration et à la conduite de la manœuvre interarmes en vue de leur future affectation en états-majors tactiques.

 

Profitant de ce contact avec les « jeunes chefs », le général de Villiers a rappelé qu’il comptait sur eux pour développer au sein de leurs unités, l’entraînement et l’instruction, gages « d’une armée qui gagne et qui protège ».

 

A Fontevraud, le général de Villiers a retrouvé les soldats en service au sein d’un des plus anciens régiments de France : le 2e RD. Si ce régiment tire ses traditions de la cavalerie, il est aujourd’hui spécialisé dans la défense nucléaire, biologique et chimique (NRBC). Le CEMA a souligné le professionnalisme et la maîtrise des savoir-faire de haute technicité  de ce régiment dont les capacités sont « enviées par nos Alliés ».

Visite au sein des forces à SaumurVisite au sein des forces à Saumur

REPERES

Visite au sein des forces à Saumur

 

Plus ancien régiment de la cavalerie française, le 2e Régiment de Dragons est devenu le régiment de défense NRBC (nucléaire radiologique biologique et chimique) de l’armée de Terre le 1erjuillet 2005.

C’est dans cette unité que sont concentrés aujourd’hui les moyens spécialisés de la défense NRBC.

Ce régiment compte 860 soldats. Certains d’entre eux ont récemment été déployés en Guinée-Conakry. Les spécialistes du 2e RD servent ainsi au sein du centre de traitement pour les soignants (CTS) dans le cadre de l’opération Tamarin de lutte contre le virus Ebola en Guinée Conakry.

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10 février 2015 2 10 /02 /février /2015 12:55
Le numéro de février d'Armées d'aujourd'hui est en ligne

 

09/02/2015 La Rédaction Armées d’Aujourd’hui

 

Comme tous les mois, retrouvez dès maintenant la revue du ministère en version numérique sur notre site.

 

Le numéro 395 d’Armées d’Aujourd’hui de février 2015 ne pouvait s’ouvrir sans que l’édito rende hommage aux neuf aviateurs français décédés tragiquement le 26 janvier sur la base espagnole d’Albacete. Vous y retrouvez  les messages de François Hollande, président de la République, Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et du général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’Air.

Ce mois-ci en exclusivité, l’interview du général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, qui ouvre le dossier « Transformation, priorité à l’opérationnel ». Le nouveau modèle du service de santé des armées, la supply chain ou les derniers programmes d’armements composent  aussi ce dossier.

Armées d’Aujourd’hui revient sur les opérations en cours, Chammal, Sangaris ou encore l’opération intérieure d’une ampleur sans précédent : Sentinelle. C’est en suivant la formation des soixante volontaires du service de santé des armées avant leur projection en Guinée pour « faire face à Ebola » que l’on clôt les pages opérations.

Votre magazine fait aussi la part belle au nouveau centre interarmées de défense NRBC, à la formation des réservistes d’état-major ou encore aux stages de sensibilisation aux effets du manque de sommeil.

Enfin, Armées d’Aujourd’hui invite le lecteur à découvrir sur les écrans le documentaire of men and war, les blessures invisibles  dans sa rubrique culture et à faire un détour historique aux côtés des fantassins suisses.

Bonne lecture.

 

>>> Lire le magazine

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6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 08:56
Echanges du CEMA avec les auditeurs du CHEM

 

05/02/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 4 février 2015, le général de Villiers a assisté à l’école militaire à la restitution des travaux menés par les auditeurs du centre des hautes études militaires (CHEM).

 

Après avoir lancé le nouveau cycle du CHEM, le 2 septembre 2014, le CEMA a retrouvé les auditeurs à mi-parcours de leur année de formation. Il a profité de la restitution de travaux de groupe sur la stratégie militaire pour débattre avec eux sur le bien-fondé de leurs propositions, tout en les orientant sur les grands enjeux du moment.

Très attentif aux travaux des auditeurs du CHEM, le CEMA apprécie l’indépendance de pensée et de ton de ces officiers qui bénéficient d’une année de réflexion sur les questions de défense. Tout en les incitant à conserver leur audace d’esprit et leur approche interarmées, il leur a fait part de ses préoccupations, afin de les préparer aux problématiques auxquelles ils seront confrontés lorsqu’ils rejoindront, à l’été, les états-majors centraux.

 

REPERES

Lieu de formation, d’échanges et de débats, le CHEM prépare durant une année un vivier d’officiers parmi lesquels seront choisis ceux qui, demain, définiront et mettront en œuvre l’action nationale et internationale de nos armées. Exigeante, cette année de formation politico-militaire entend les préparer à exercer leurs futures responsabilités : adaptation stratégique ; préparation et conduite des opérations ; conduite du changement. 

Ces « CHEMistes » sont également auditeurs de la session nationale politique de défense de l’institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN). Elle comprend un peu moins de 100 auditeurs, militaires, hauts fonctionnaires, cadres dirigeants d’entreprises et personnalités civiles. Ils bénéficient d’un programme aménagé leur permettant sur une année d’appréhender ensemble les enjeux de défense et de sécurité nationale.

Vendredi 6 février, le CEMA retrouvera les auditeurs du CHEM, alors qu’il interviendra devant les sessions nationales de l’IHEDN pour présenter un point sur l’actualité des opérations et d’aborder la transformation des armées.

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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 08:55
Patrouille du CEMA avec les soldats de l’opération « Sentinelle » à Paris

 

28/01/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 27 janvier 2015, le général de Villiers, chef d’état-major des armées, est allé à la rencontre des soldats engagés à Paris dans le cadre du plan Vigipirate « niveau attentat ».

 

Au Fort de l’Est, il s’est fait présenter les conditions de déploiement, d’hébergement et de soutien des militaires déployés en renfort pour sécuriser la capitale.

 

Il s’est ensuite rendu sur deux sites pour retrouver des unités en mission de surveillance.  Après une rapide présentation de la mission par les commandants d’unité, il a effectué une patrouille à Montmartre avec un groupe de transmetteurs du 41e régiment de transmission et une patrouille au Trocadéro avec un groupe de légionnaires du 1er régiment étranger de génie.

 

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Depuis le 14 janvier au soir, plus de 10 000 militaires sont déployés dans le cadre du plan VIGIPIRATE dont plus de 6 000 en Ile-de-France et 4 000 en province. Sous les ordres du CEMA, ces militaires agissent dans le cadre d’une opération intérieure sans précédent baptisée « Sentinelle». En appui des forces de l’ordre, les armées concentrent leur action sur des missions de surveillance et de protection de points sensibles.

 

En quelques jours après les attentats du 7 et du 9 janvier, sur décision du président de la République, les armées sont parvenues à multiplier par 10 l’effectif militaire déployé sur le territoire national.

 

En complément du plan VIGIPIRATE, un volume de 1 500 militaires est engagé, quotidiennement dans des missions de sûreté de l’espace aérien et de sauvegarde des approches maritimes, de lutte contre les trafics, de protection de sites sensibles, etc.

La protection des Français est la priorité des armées. Cette mission s’exerce à travers la complémentarité entre les missions intérieures de protection du territoire et les opérations extérieures, qui constituent la défense « de l’avant ».

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29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 07:55
Les chefs militaires face à la menace terroriste


28/01/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 28 janvier 2015, pour la deuxième fois depuis les attentats du 7 et du 9 janvier, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a réuni les commandants interarmées (COMIA), à Paris, au centre de planification et de conduite des opérations (CPCO).

 

Deux semaines après avoir engagé les armées dans un déploiement sans précédent, afin de garantir la sécurité du territoire national et des Français, le CEMA a de nouveau rassemblé ses principaux « bras armés territoriaux » pour fixer ses directives, recueillir leur appréciation de situation et étudier les évolutions possibles du dispositif militaire déployé dans le cadre du plan VIGIPIRATE.

Un premier bilan du déclenchement sans précédent du « contrat protection » (engagement en 72h00 de 10 000 militaires sur le territoire national pour faire face à une situation de crise) a permis de mettre en avant le rôle essentiel des structures de commandement territoriales (chaîne des COMIA) et de la chaîne de soutien interarmées, pourtant engagées dans une profonde transformation.

Ce bilan a également montré l’importance pour un militaire, quelle que soit sa fonction, de conserver les savoir-faire liés à sa vocation première : s’engager en opération intérieure ou extérieure pour protéger les Français, le territoire national et les intérêts du pays face à toute forme de menace.

 

Les COMIA

En métropole, les commandants interarmées (COMIA) se répartissent entre les officiers généraux de zone de défense et de sécurité (OGZDS), les commandants de zone militaire (CZM) et le commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes CDAOA.

Dans le cadre de l’organisation territoriale interarmées de défense (OTIAD), les sept OGZDS (Nord, Est, Ouest, Sud-Ouest, Paris, Sud et Sud-Est) sont chargés, en liaison avec les préfets de zone de défense, de la préparation et de la gestion des crises sur le territoire national. Ils assurent également le contrôle opérationnel des unités engagées en missions intérieures et sont responsables de la mise en œuvre, sur décision du gouvernement, de tout ou partie des mesures de défense opérationnelle du territoire (DOT) dans leurs zones.

Les commandants de zone maritime (CZM) sont chargés de la défense maritime du territoire au sein de leur zone maritime. Ils agissent depuis les trois bases navales métropolitaines (Brest, Toulon et Cherbourg).

Le COMDAOA est, quant à lui, responsable de la veille permanente et de l’intervention dans l’espace aérien national, ainsi que de la planification, de la conduite et du suivi des opérations aériennes. Le commandement est implanté sur la base aérienne 942 de Lyon Mont-Verdun ; son état-major est basé à Lyon.

Hors territoire métropolitain, les commandants des forces de souveraineté (COMSUP), basés aux Antilles, en Polynésie française, en Nouvelle Calédonie et dans la zone sud de l’océan Indien assurent, entre autre, les missions des COMIA, sous l’autorité du CEMA.

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 17:56
Message aux armées du général d’armée Pierre de Villiers à l’occasion de l’accident aérien sur la base aérienne de Los Llanos (Espagne)


27/01/2015 Source EMA

 

Hier, en Espagne, l’armée de l’air a été durement touchée par un terrible accident dans lequel nous avons perdu neuf des nôtres. Plusieurs autres sont blessés, certains très grièvement.

Ces aviateurs sont morts ou ont été blessés dans l’exercice de leur mission. Ils s’entraînaient pour « Faire face » aux opérations les plus exigeantes que l’armée de l’air mène partout où elle est engagée en première ligne. Ils méritent notre reconnaissance. Nous leur devons respect et gratitude.

Ce deuil qui touche l’armée de l’air est aussi celui de toutes les armées, directions et services.

Au nom des armées françaises, avec le chef d’Etat-major de l’armée de terre et le chef d’état-major de la marine, je tiens à assurer l’armée de l’air et son chef d’état-major de notre solidarité.

Je rends hommage aux victimes de cet accident et je m’incline avec émotion devant la douleur de leurs parents et de leurs proches. J’adresse mon soutien aux blessés et à leurs familles.

Ce drame nous rappelle les exigences de notre métier militaire et le devoir de solidarité de notre communauté militaire.

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 12:30
Le général de Villiers avec le détachement Chammal en Jordanie

 

26/01/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 26 janvier 2015, le général de Villiers était en Jordanie dans le cadre d’une inspection de théâtre (ITH). Il s’est rendu auprès des équipages, mécaniciens et commandos de l’air déployés en Jordanie dans le cadre de l’opération Chammal.  Il a pu s’entretenir avec chacun d’entre eux et les féliciter pour le travail accompli  jour et nuit depuis le début de leur engagement opérationnel.

 

En deux mois, les équipages de Mirage 2000D ont effectué plus de 600 heures de vol dans des missions de reconnaissance armée. Complétant l’action des avions Rafale déployés dans le golfe arabo-persique, ils réalisent plusieurs missions visant à appuyer les FSI en réduisant le potentiel humain et matériel de Daech (destruction de pièces d’artillerie lourde, de mortiers, de mitrailleuses, de véhicules de type pick-up, de positions de combat, de dépôts de munitions, de réserves de carburant…).

 

Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech. Le dispositif est structuré autour de neuf avions Rafale, six avions Mirage 2000D, un ravitailleur C-135 FR, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et la frégate anti-aérienne Jean Bart, intégrée dans le groupe aéronaval américain constitué autour du porte-avions USS Carl Vinson.

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26 janvier 2015 1 26 /01 /janvier /2015 08:50
Comité militaire de l’OTAN : le CEMA et ses partenaires font le point sur les travaux de l’Alliance


23/01/2015 Sources : État-major des armées

 

Les 21 et 22 janvier 2015, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a participé au comité militaire de l’OTAN à Bruxelles.

 

Ce comité réunit trois fois par an les chefs d’états-majors des pays membres de l’OTAN afin d’aborder l’évolution de l’environnement stratégique de l’Alliance et son adaptation. Cette édition était centrée sur le suivi des travaux engagés au lendemain du sommet de Newport, en septembre 2014. Elle visait plus particulièrement à préparer la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN qui aura lieu le 5 février prochain.

Au cours de ces deux jours, les chefs d’état-major sont longuement revenus sur l’évolution du contexte sécuritaire, et les moyens pour l’OTAN d’y répondre. Ils ont ainsi évoqué la situation sur le « flanc Est » de l’Europe et l’action menée dans le cadre, notamment, des mesures de réassurance. Ils ont également abordé la question des enjeux sécuritaires dans le « flanc Sud » (régions africaine, proche et moyen orientale) et du rôle que l’OTAN peut jouer dans la prise en compte des menaces transnationales. Le général de Villiers a ainsi pu souligner l’importance d’une approche globale dans le traitement de cette menace, avant de faire le point sur nos engagements actuels au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane, et au Levant, dans le cadre de l’opération Chammal, au sein de la coalition.

Le CEMA et ses homologues de l’Alliance ont également échangé sur la mise en œuvre du « plan d’action pour la réactivité » (Readiness action plan – RAP), qui vise à améliorer l’efficacité de l’OTAN. Le général de Villiers a d’ailleurs rappelé que la création d’une force interarmées à très haute réactivité (Very high readiness joint task force –VJTF) constituait un enjeu majeur.

Enfin, les CEMA ont confirmé la nécessité de poursuivre la dynamique visant à renforcer l’interopérabilité de leurs forces en optimisant, notamment, la planification des entrainements opérationnels au sein de l’Alliance et en renforçant les mutualisations capacitaires.

Ce comité militaire s’inscrivait dans la continuité d’une série d’entretiens du général de Villiers avec les principaux acteurs de l’OTAN. La semaine dernière, il a en effet reçu successivement à Paris le général d’armée Petr Pavel, futur président du comité militaire, le général d’armée aérienne Jean-Paul Paloméros, commandant suprême allié pour la transformation de l’OTAN (SACT) et le général d’armée aérienne américain Philip Mark Breedlove, commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR).

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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 13:55
Visite conjointe du CEMA et du CNR à la Direction du Renseignement Militaire à Creil

 

20/01/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 19 janvier 2015, le général d’armée Pierre de Villiers s’est rendu à Creil, en compagnie de Monsieur Alain Zabulon, coordonnateur national du renseignement (CNR), pour une visite des services de la Direction du Renseignement Militaire.

 

Accueillis par le général de corps d’armée Christophe Gomart, directeur du renseignement militaire, le CNR et le CEMA se sont fait présentés différentes capacités, dont celles offertes par le centre de renseignement géospatial interarmées (CRGI) doté de moyens les plus moderne. Cet organisme, nouvellement crée, relevant du CEMA, poursuit sa montée en puissance. Il complète la palette d’outils et de capacités dont disposent les armées dans le domaine de la connaissance et de l’anticipation, fonction essentielle de la stratégie de sécurité nationale française.

 

Cette visite a permis de réaffirmer le rôle essentiel de la DRM, service de renseignement des armées, dans la planification et la conduite des engagements opérationnels à l’étranger.

 

Ce déplacement s’inscrit également dans le cycle des visites de terrain du CEMA. Il lui a permis de rencontrer les acteurs du renseignement militaires sur leur lieu de travail et de leur témoigner sa grande satisfaction pour leur engagement au quotidien.

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 17:50
Le CEMA et son homologue tchèque font le point sur leur coopération

 

16/01/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 12 janvier 2015, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est entretenu avec son homologue tchèque, le général d’armée Petr Pavel, en visite officielle en France.

 

Cette rencontre intervient alors que le général Pavel vient d’être désigné futur président du comité militaire de l’OTAN, à compter de l’été 2015. Entrée dans l’OTAN en 1999, la République tchèque attache un intérêt tout particulier à la coopération mise en œuvre avec ses partenaires de l’Alliance, dont la France. A ce titre, le général de Villiers et son homologue ont évoqué la rénovation de la réaction rapide de l’OTAN, sujet central du dernier sommet de l’Alliance (Newport, septembre 2014). Ils ont notamment fait le point sur la mise en œuvre du « plan d’action pour la réactivité » (Readiness action plan– RAP) alors adopté, et la création d’une force interarmées à très haute réactivité (Very high readiness joint task force–VJTF). De même, ils ont pu échanger sur les actions de réassurance menées en Europe de l’Est et la prise en compte, par l’Alliance, de la menace terroriste croissante en Afrique et au Levant.

 

Malgré un contexte budgétaire contraint, le général Pavel a confirmé sa volonté de poursuivre son engagement aux côtés des forces françaises. Les forces tchèques sont actuellement engagées en Centrafrique dans le cadre de la MINUSCA, et au Sahel dans celui d’EUTM Mali. Evoquant plus particulièrement les enjeux sécuritaires et stratégiques liés à la menace terroriste sur le continent africain et au Levant, les deux CEMA ont confirmé qu’il est nécessaire d’adopter une approche globale et que les coopérations tant bilatérales que multilatérales devaient être renforcées.

 

Décoré de la légion d’honneur et de la Croix de guerre avec étoile de bronze pour fait d’armes au profit de nos forces pendant le conflit en Ex-Yougoslavie en 1993, le général Pavel entretient une grande proximité avec les armées françaises. Il poursuivra sa visite demain 13 janvier, avec un déplacement sur la base aérienne d’Avord, où lui seront présentées les principales capacités de défense aérienne agissant dans le domaine de la protection et de l’anticipation.

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 08:56
Rencontre du CEMA avec une patrouille Vigipirate à Paris

 

16/01/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 15 janvier, le général de Villiers, chef d’état-major des armées, est allé à la rencontre de soldats engagés à Paris dans le cadre du plan Vigipirate « niveau attentat ».

 

Au Fort de Vincennes, il s’est fait présenter les conditions de déploiement et de réalisation des missions par des militaires servant au sein d’un des états-majors tactiques mis en place cette semaine et à partir desquels sont commandées les unités déployées pour sécuriser la capitale.

 

Il a ensuite retrouvé une patrouille du 53ème régiment de transmission en mission de surveillance dans la cour du Louvre et a pu directement les encourager et les féliciter pour leur réactivité et leur détermination.

 

Depuis le 14 janvier au soir, plus de 10 000 militaires sont déployés dans la mission Vigipirate, dont plus de 6 000 en Ile-de-France et 4 000 en province.

 

Sous les ordres du CEMA, ces militaires agissent dans le cadre d’une opération intérieure sans précédent, et concentrent leur action sur la protection de points d’intérêt sensibles, en complément des forces de police et de gendarmerie.

 

En quelques jours, face à une situation d’urgence et sur décision du président de la République, les armées sont parvenues à multiplier par 10 l’effectif militaire déployé sur le territoire.

 

En dehors du Plan Vigipirate, 1 500 militaires sont toujours engagés quotidiennement dans des missions de protection du territoire national et des Français, en métropole et outre-mer : missions de sûreté de l’espace aérien et de sauvegarde des approches maritimes, de lutte contre les trafics, de protection de sites sensibles, etc.

 

La protection des Français est une priorité des armées. Cette mission s’exerce à travers la complémentarité entre les missions intérieures de protection du territoire et les missions conduites dans le cadre des opérations extérieures, qui constituent une défense « de l’avant ».

Rencontre du CEMA avec une patrouille Vigipirate à Paris
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