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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 21:30
CEMA : visite officielle aux EAU


04/11/2014 Sources : Etat-major des armées

 

Les 3 et 4 novembre 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est rendu à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis (EAU), à l’invitation de son homologue, le général de corps d’armée Hamad Al Rumaïthi. Dans ce cadre, il a également inspecté le dispositif des forces françaises aux EAU (FFEAU).

 

Cette première visite officielle du CEMA aux EAU s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale entre nos deux pays. A ce titre, le général de Villiers a rappelé l’importance des partenariats mis en œuvre dans le golfe arabo-persique pour maintenir la stabilité régionale et prévenir les crises, en soulignant la coopération étroite entretenue avec les EAU. Les échanges avec les forces émiriennes sont riches de partage d’expériences et de savoir-faire. « Je pense à la formation en milieu désertique, à celle en zone urbaine ; aux entraînements communs des pilotes de chasse, notamment pour le ravitaillement en vol ; ou encore à la coopération marine avec des exercices bilatéraux avec nos Alliés dans la région » a pu rappeler le CEMA. Cette coopération est mise en œuvre, côté français, par l’amiral commandant la zone maritime océan Indien (ALINDIEN), le contre-amiral Antoine Beaussant, qui est également à la tête des forces françaises stationnées aux EAU (FFEAU).

Après son entretien avec le CEMA émirien, le général de Villiers a rencontré les soldats, marins et aviateurs qui arment aujourd’hui ce dispositif. Pour cette première visite en tant que CEMA, il a tenu à leur rappeler l’importance de leur mission. Elément clef de notre dispositif des forces de présence, les FFEAU contribuent non seulement à animer la coopération régionale mais également à maintenir un réservoir de forces rapidement déployables pour appuyer un engagement opérationnel dans la zone. Le CEMA a plus particulièrement souligné la pertinence et l’efficacité de ce dispositif interarmées, qui s’illustre aujourd’hui à travers l’opération Chammal. Il a ainsi tenu à féliciter les militaires pour leur action dans le cadre du soutien fourni aux forces armées irakiennes engagées dans leur lutte contre le groupe Daesh, soulignant leur capacité à s’adapter dans l’urgence : « Si la France a été capable de répondre aussi vite à la demande du gouvernement irakien, […] c’est grâce à vous et à votre réactivité ». Cette action, a-t-il souligné, devra « s’inscrire dans la durée », en liaison avec notre allié émirien dont il a salué l’engagement dans un combat « complexe et difficile ». 

Au cours de ce déplacement, le général de Villiers s’est également rendu à bord de la frégate anti-aérienne (FAA) Jean-Bart engagée dans l’opération Chammal.

 

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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 21:30
Opération Chammal : le CEMA à la rencontre des forces engagées dans le golfe arabo-persique


04/11/2014 Sources : Etat-major des armées

 

Le 3 novembre 2014, le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA) est allé à la rencontre des militaires français engagés dans l’opération Chammal. A cette occasion, il a embarqué par hélicoptère à bord de la frégate antiaérienne (FAA) Jean Bart

 

Après une présentation de l’ensemble du dispositif, le général de Villiers est allé à la rencontre des équipages engagés dans la lutte contre les terroristes du groupe Daech. Accompagné du contre-amiral Beaussant, commandant la zone océan Indien (ALINDIEN), qui exerce le contrôle opérationnel du bâtiment, le CEMA a bénéficié d’un point de situation qui lui a permis de voir in situ l’étendue des missions confiées au Jean Bart dans le cadre de l’opération Chammal.

Intégré à la Vème flotte américaine, le bâtiment participe à la défense aérienne du groupe aéronaval articulé autour du groupe aéronaval USS Carl Vinson et au contrôle aérien de l’ensemble des aéronefs mis en œuvre par la coalition à partir du golfe arabo persique.

Le CEMA a rappelé combien ce haut degré d’interopérabilité entre nos deux marines, illustré par la précédente intégration du Jean Bart en avril 2014 à un groupe aéronaval américain, revêt une importance essentielle et déterminante dans cette opération de grande envergure.

Fidèle à son habitude de rencontres et d’échanges spontanés sur le terrain, le CEMA a pu mesurer et apprécier la motivation et l’investissement sans failles des marins engagés dans cette mission. Il a également souligné leur réactivité et leur professionnalisme pour avoir su répondre présents sous faible préavis lors du départ sur alerte du bâtiment.

S’adressant à l’équipage, le général de Villiers a insisté avec force sur les valeurs d’engagement, de combativité, d’enthousiasme et d’esprit de cohésion qui devront continuer d’animer le Jean Bart tout au long de son déploiement.

Il a en outre tenu à souligner les facultés d’adaptation et les résultats aujourd’hui obtenus par l’armée française dans l’opération de soutien au gouvernement irakien. Le CEMA a ainsi confirmé le rôle clef du dispositif de défense français et la place de ce dernier au sein de nos alliés.

La projection de la frégate anti-aérienne Jean Bart s’inscrit dans le cadre du renforcement du dispositif français engagé dans l’opération Chammaldécidé par le Président de la République le 1er octobre. Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech.

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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 09:45
CEMA : Le MGA représente le CEMA au « 5+5 Défense »

 

24/10/2014 Sources : Etat-major des armées

 

Les 20 et 21 octobre 2014, le général d’armée aérienne Gratien Maire, major général des armées (MGA), s’est rendu à Séville où il représentait le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), dans le cadre de la réunion annuelle des chefs d’état-major de l’Initiative dite du « 5+5 ».

 

Lancée en décembre 2004, l’Initiative « 5+5 » associe cinq Etats de la rive Nord de la Méditerranée (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) et cinq Etats de la rive Sud (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie). Cette enceinte de coopération multilatérale porte sur plusieurs domaines dont celui de la Défense. Quatre axes sont privilégiés : la surveillance maritime, la sûreté aérienne, la contribution des forces armées à la protection civile en cas de catastrophe majeure et la formation.

 

Les autorités militaires ont pu faire le point sur leur perception de l’environnement stratégique et évoquer les enjeux actuels de sécurité régionale. A cette occasion, le général Maire a présenté la vision française du volet militaire du « 5+5 Défense » et proposé des orientations dans les différents champs de coopération. Le MGA a également pu faire le point avec ses partenaires sur l’engagement français dans la bande sahélo-saharienne et sur le dispositif mis en œuvre dans le cadre de l’opération Barkhane.

 

Parallèlement à ces rencontres annuelles des CEMA, le volet Défense de l’Initiative « 5+5 » prévoit l’organisation d’exercices dont l’objectif est d’entraîner tout ou partie des pays partenaires, selon l’un des axes de coopération précédemment énoncés. Ainsi, du 4 au 13 décembre 2013 a eu lieu l’exercice Amitié 5+5 sur le camp de Fondouk Jedid, en Tunisie.  Cet exercice associant la Tunisie et la France, visait à développer l’interopérabilité des procédures permettant la planification et la conduite de l’engagement conjoint des forces armées franco-tunisiennes et des organismes de protection civile.

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 11:55
Le CEMA à l’inauguration du Laser Mégajoule

 

 

24/10/2014 Sources : Etat-major des armées

 

Le 23 octobre 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA) a accompagné monsieur Manuel Valls, Premier ministre, à l’inauguration du Laser Mégajoule (LMJ) sur le site du commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) situé sur la commune de Barp près de Bordeaux.

 

Avec la mise en service du LMJ, la France devient le premier pays au monde doté d’un programme de simulation de ce niveau. Cet outil technologique de très haute performance, permet d’assurer la modernisation de la dissuasion, tout en respectant l’engagement de notre pays lié à l’interdiction des essais nucléaires.

 

« La réalisation du Laser Mégajoule est une formidable vitrine technologique pour notre pays et un facteur de puissance industrielle, économique, diplomatique et militaire », a rappelé le Premier ministre. Ce dispositif constitue un élément essentiel dans le domaine de la dissuasion, axe stratégique majeur du Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale. Le CEMA, lors de son audition à l’Assemblée nationale, le 6 mai dernier, avait déjà souligné le niveau d’excellence que nous confère la dissuasion nucléaire, qui « nous positionne au « top niveau » sur la scène internationale ».

 

Ce projet d’envergure est aussi un symbole de la coopération scientifique entre civils et militaires. Au-delà de la seule sphère de la défense, la mise en service du LMJ profite à de nombreux chercheurs civils. Il signe ainsi l’excellence scientifique française. 

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23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 12:55
L'inquiétant cri d'alarme du Chef d'Etat-Major des Armées

 

22-10-2014 Par Vincent Lamigeon – Challenges.fr

 

Invité à l'Assemblée nationale par la commission de la défense, Pierre de Villiers les a avertis qu'il n'y avait "plus de gras" et qu'on s'attaquait maintenant "aux muscles".

 

"Nous payons le prix du sang. Nous attendons une légitime solidarité pour les coûts financiers." C’est un véritable cri d’alarme qu’a adressé le chef d’état-major des armées (CEMA) Pierre de Villiers devant les députés de la commission de la défense de l’Assemblée nationale le 7 octobre, dont le compte-rendu vient seulement d’être publié. Si le budget de 31,4 milliards d’euros en 2015 pour la défense a été confirmé dans le projet de loi de finances 2015, le CEMA affirme craindre "l’infiltration rampante, le grignotage progressif de nos ressources financières". "J’ai besoin des ressources 2015 en temps et en heure, assure Pierre de Villiers. Il n’y a plus de gras dans nos armées, on attaque le muscle. C’est mon devoir de vous le dire."

De la part du chef d’état-major des armées, ce cri du cœur interpelle. Pourquoi cette sortie maintenant? L’armée française, souligne le CEMA, est mise à rude contribution par les engagements en cours: "20.000 militaires déployés hors métropole, dont 8.000 au profit de 27 opérations sur quatre continents, dans les airs et sur tous les océans", résume-t-il. Et les décisions politiques récentes ont encore accru la pression sur les forces: "Mi-septembre, en moins de deux semaines, nous avons ouvert trois nouveaux théâtres de nature bien différents : l’Irak, l’Ukraine avec l’OSCE, Ebola avec notre participation, en cours de définition, à la lutte contre ce fléau déstabilisateur de l’Afrique de l’Ouest", rappelle Pierre de Villiers.

 

Une masse salariale en baisse de 2,1%

L’armée française serait-elle en surchauffe ? S’il assure que le dispositif militaire français reste "considéré par nos alliés" et "craint par nos adversaires", le successeur de l’amiral Edouard Guillaud n’est pas loin de la penser. Il donne ainsi l’exemple d’une chirurgienne de 32 ans qui a participé, en 25 mois, à cinq opérations extérieures de 2 à 3 mois chacune, en plus de son travail en hôpital militaire. L’état des hélicoptères français au Sahel est aussi évoqué, avec un taux de disponibilité de moins de 50%.

 

Le message est clair: l’armée apporte déjà son écot au redressement des finances publiques, elle ne pourra guère faire plus. Les effectifs des forces françaises? Un quart des postes du ministère auront été supprimés de 2009 à 2019. 7.500 postes sont encore détruits en 2015, soit 60% des suppressions d’emplois au sein de l’Etat. Pierre de Villiers souligne aussi l’important effort de "dépyramidage des effectifs", marqué par la suppression de 1.000 postes d’officiers. La masse salariale a baissé de 2,1% en 2014, souligne le CEMA, et les effectifs de l’état-major des armées ont fondu d’un tiers en deux ans, de 900 à 600 personnes.

 

Des ravitailleurs vieux des 50 ans

Les économies de fonctionnement ? Pierre de Villiers n’y croit pas non plus. "Que les choses soient dites, il n’y a plus de gras dans nos armées, si toutefois il y en a eu. J’invite tous ceux qui ne sont pas convaincus à aller voir les conditions de travail et de vie de nos soldats." Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian avait évoqué le 1er octobre un plan d’urgence lié aux "infrastructures vie" (hébergement et restauration), pour traiter les 700 points noirs identifiés dans les garnisons, nécessitant un investissement de 560 millions d’euros. 310 opérations sont déjà programmées, pour un coût de 67 millions d’euros.

Il n’y pas plus de gras dans les commandes de matériel, assure le CEMA. "Nos ravitailleurs actuels ont plus de 50 ans, souligne le général de Villiers. Ils datent du début des 1960, tout comme les avions Caravelle. Qui accepterait aujourd’hui de voler en Caravelle?" Idem pour les blindés projetés en Centrafrique, qui ont 40 ans, de même que les hélicoptères Puma, à peu près du même âge.

 

La DGA peine à payer ses fournisseurs

Conséquence : le budget de défense devra être respecté à l’euro près, plaide le CEMA. Le surcoût lié aux opérations extérieures doit être pris en charge par la réserve interministérielle de précaution, comme le prévoit l’article 4 de la loi de programmation militaire, assure Pierre de Villiers. Les ressources exceptionnelles (REX), 2,3 milliards d’euros en 2015, doivent être sanctuarisées, et le dégel des crédits doit être décidé dès que possible. De fait, la Direction générale de l’armement peine déjà à payer ses fournisseurs en temps et en heure: le report de charges du ministère (le montant des factures de l’année dont le paiement est repoussé à l’année suivante) atteignait 3,45 milliards d’euros fin 2013. Le spectre de la cessation de paiements de la DGA n’a plus rien d’une vue de l’esprit.

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 16:35
Le CEMA reçu par son homologue chinois

 

21/10/2014 Sources : État-major des armées

 

Du 15 au 18 octobre 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est rendu en visite officielle en Chine, à l’invitation du chef de l’état-major général (CEMG) de l’Armée populaire de la libération (APL), le général Fenghui Fang.

 

Cette visite s’inscrit dans le cadre du 50ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques franco-chinoises, traduisant l’amitié entre nos deux pays. Elle fait suite à un cycle de rencontres au sommet marqué par le déplacement du président de la République française, Monsieur François Hollande, à Pékin en avril 2013, puis la venue du président de la République populaire de Chine, Monsieur Xi Jinping, en mars dernier. Elle intervient, par ailleurs, dans un contexte où la Chine tend à renforcer sa présence sur les problématiques sécuritaires régionales. Ainsi en juin dernier, l’APL a participé pour la première fois à l’exercice aéronaval Rim of the Pacific ( RIMPAC), organisé par l’US Navy à Hawaii, aux côtés des grands partenaires de la région, dont les forces armées en Polynésie française (FAPF).

 

Ces trois jours en Chine ont illustré la qualité de la relation entre nos deux pays et la volonté de développer la coopération militaire dans des domaines d’intérêt commun. Ainsi, les échanges ont notamment porté sur la lutte contre la piraterie dans le Golfe d’Aden, région où, depuis 2008, la marine chinoise coopère avec les partenaires de la mission Européenne Atalante, dans laquelle la France est impliquée. Le général de Villiers a également fait le point sur l’action de la France dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, notamment dans la bande sahélo-saharienne. A ce titre, le CEMA a remercié son homologue pour son engagement au Mali, où l’APL déploie l’équivalent d’un bataillon dans le cadre de la mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation du Mali (MINUSMA).

 

Enfin, les deux CEMA ont réaffirmé l’importance de poursuivre les échanges entre nos armées, afin de mettre en évidence nos complémentarités et développer les synergies utiles à nos engagements communs.

 

Le CEMA a été également reçu par le premier vice-président de la Commission militaire centrale (CMC), le général Fan Changlong, et a prononcé une allocution à l’université nationale de Défense chinoise devant les cadres de l’APL.

Le CEMA reçu par son homologue chinoisLe CEMA reçu par son homologue chinois
Le CEMA reçu par son homologue chinois
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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 12:20
photo US DoD

photo US DoD

 

15/10/2014 Sources : EMA

 

Le 14 octobre, le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, a rencontré à Washington les plus hautes autorités militaires des pays engagés aux côtés des forces armées irakiennes dans leur lutte contre Daech. Cette réunion s’inscrivait dans la continuité des travaux déjà engagés par les membres de la coalition.

 

Les vingt-et-un chefs d’état-major présents lors de cette conférence ont faire part de leurs analyses stratégiques sur la situation en Irak et en Syrie. Ils ont par ailleurs profité de cette rencontre pour confronter leurs vues sur la complexité politique de l’environnement régional.

 

Cette réunion leur a permis de définir les grandes orientations qui conduiront à l’élaboration d’un plan de campagne conjoint. S’appuyant sur la complémentarité des actions pouvant être menées par les partenaires de la coalition, ce plan visera à traiter de façon globale la menace que constitue Daech.

 

Lors de cette conférence, le général Pierre de Villiers a été invité par le général Martin Dempsey, son homologue américain, à présenter son appréciation de la situation au président Barack Obama en présence de l’ensemble des participants.

 

Après avoir réaffirmé devant le président américain le soutien de la France dans l’action internationale menée contre Daech, le général de Villiers a mis en avant le caractère global de cette lutte. Il a ainsi rappelé que les armées françaises sont engagées dans un combat contre le terrorisme non seulement en Irak, mais aussi dans la bande sahélo saharienne (BSS) dans le cadre de l’opération Barkhane. Il a aussi rappelé que ce combat serait long et qu’il ne devait pas se limiter à la seule action militaire, mais s’inscrire dans une stratégie plus globale.

 

Cette conférence au sommet va accélérer les travaux déjà engagés par les membres de la coalition pour soutenir les forces irakiennes dans leur combat contre le groupe terroriste Daech.

 

Depuis le 19 septembre, sur demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés présents dans la zone, les armées françaises sont engagées en Irak dans le cadre de l’opération Chammal. Neuf avions de chasse Rafale, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et un avion ravitailleur C135-FR effectuent des missions quotidiennes de reconnaissance armée et de renseignement dans la profondeur. Ces moyens seront prochainement renforcés par l’arrivée dans le golfe arabo-persique du Jean Bart, frégate anti aérienne qui sera chargée de participer au contrôle aérien des avions engagés dans le ciel irakiens.

CEMA : réunion à Washington des grands chefs militairesCEMA : réunion à Washington des grands chefs militaires
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11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 11:55
Le CEMA renouvelle sa confiance à l’Economat des armées

 

10/10/2014 Sources : État-major des Armées

 

Le 9 octobre 2014, à Paris, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), le commissaire général de 1ère classe Etienne Vuillermet et Monsieur Olivier Marembaud, respectivement directeur de l’Economat des armées (EDA) et président de son conseil d’administration, ont signé le contrat d’objectifs et de performance de l’EDA pour 2014-2017.

 

L’Economat des armées est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) placé sous la tutelle de l’état-major des armées (EMA), au sein du ministère de la Défense. Il assure le soutien logistique et la fourniture de services, de denrées et de marchandises aux formations militaires en France et à l’étranger ainsi qu’aux partenaires autorisées par le ministre de la Défense. Ainsi, l’EDA est aujourd’hui engagé au service des armées, sur le territoire national et dans différents théâtre d’opération : Afghanistan hier, Côte d’Ivoire, République centrafricaine et bande sahélo-saharienne aujourd’hui. Avec ce nouveau contrat, le CEMA a donc renouvelé sa confiance à l’établissement, soulignant qu’il jouait un rôle essentiel au profit des forces françaises engagées en opérations.

 

Sur les théâtres d’opérations extérieures, les principales missions confiées à l’EDA visent à assurer les approvisionnements quotidiens du soldat en eau et en vivres, ainsi que le soutien courant des forces. A la demande de l’EMA, l’EDA peut également approvisionner les forces en matériels et maintenance infrastructure et soutenir les organisations internationales avec lesquelles elles agissent. C’est notamment le cas en BSS où l’EDA soutient la force Barkhane mais également la mission européenne de formation des forces armées au Mali (EUTM).

Le CEMA renouvelle sa confiance à l’Economat des armées
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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 18:30
Infographie : Dispositif français engagé dans l’opération Chammal

 

09.10.2014 Crédit : État-major des armées

Depuis le 19 septembre 2014, sur demande du gouvernement irakien, les armées françaises sont engagées dans une opération militaire en Irak conduite contre le groupe terroriste Daech. Commandée par le Chef d’état-major des armées (CEMA) à partir du centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), et réalisée sous contrôle du contre-amiral Beaussant, amiral commandant la zone Océan Indien ALINDIEN), cette opération est réalisée en étroite coordination avec nos alliés présents dans la région. Elle vise à acquérir du renseignement sur les positions, les mouvements et les vulnérabilités du groupe terroriste Daesh, tout en se tenant prêts à assurer des frappes en cas d'identification de cibles d'opportunité au sol.

http://www.defense.gouv.fr/operations/irak/actualites

 

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 13:55
Le CEMA a présidé la cérémonie des 50 ans des FAS

 

06/10/2014 Sources : Etat-major des armées

 

Le 3 octobre 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a célébré les 50 ans des Forces aériennes stratégiques (FAS) à l’occasion d’une cérémonie qui s’est déroulé sur la base aérienne 125 d’Istres. Il était accompagné des chefs d’état-major de l’armée de l’Air et de la Marine.

 

Fonction stratégique essentielle pour la défense de notre pays et de ses intérêts, la dissuasion est assurée sans discontinuité depuis le 8 octobre 1964, date à laquelle un mirage IV et un avion ravitailleur KC 135 ont effectué la première prise d’alerte.

La force de dissuasion nucléaire française a ensuite été complétée par la base aérienne du plateau d’Albion puis par la composante océanique.

 

Aujourd’hui, la permanence de la dissuasion française reste assurée par les hommes et les femmes des forces aériennes stratégiques (FAS) et de la force océanique stratégique (FOST) avec les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins qu’elle met en œuvre.

 

A l’occasion de cet anniversaire, le CEMA a voulu mettre à l’honneur les militaires qui permettent aujourd’hui à la France de disposer de cette capacité essentielle à sa sécurité, dans un monde où les menaces n’ont pas disparu.

 

Il a également voulu rappeler que la dissuasion nucléaire a été et reste aujourd’hui encore une aventure. Une aventure et un défi technologiques qui ont mobilisé la recherche et l’industrie françaises et les poussent, toujours aujourd’hui, vers l’excellence ; une aventure humaine tant la mise en œuvre de ces composantes est complexe et nécessite à la fois un haut niveau de formation et d’exigence, ainsi qu’une forte cohésion.

 

Avant d’aller à la rencontre des nombreux militaires présents à Istres ce 3 octobre, le CEMA a redis toute sa fierté quant à l’action des FAS : « Elle fait honneur à l’armée de l’Air et aux armées françaises, au service du succès des armes de la France. »

Le CEMA a présidé la cérémonie des 50 ans des FASLe CEMA a présidé la cérémonie des 50 ans des FAS
Le CEMA a présidé la cérémonie des 50 ans des FASLe CEMA a présidé la cérémonie des 50 ans des FAS
Le CEMA a présidé la cérémonie des 50 ans des FASLe CEMA a présidé la cérémonie des 50 ans des FAS
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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 07:55
Réunion des "grands commandeurs" autour du CEMA

 

04/10/2014 Sources : EMA

 

Le 25 septembre 2014 à l’école militaire, pour la deuxième fois après sa prise de fonction, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a réuni les grands commandeurs (officiers généraux à la tête des organismes et structures interarmées) pour une journée d’échange.

 

Après avoir présenté ses grandes orientations et partagé, avec eux, sa vision stratégique, le CEMA a tenu à laisser la parole à son équipe de commandement.

 

Les chefs d’état-major de l’armée de Terre, de la Marine, de l’armée de l’Air et les directeurs de service ont ainsi pu faire un point de situation sur l'avancée de leurs projets respectifs. L’idée était de mettre en avant la cohérence globale des différents chantiers de la transformation des armées qui restent fédérés au  sein d'un projet commun intitulé « Cap 2020 ». Dans la continuité de ces présentations, le général d’armée aérienne Gratien Maire, major général des armées, et les sous-chefs de l’EMA ont abordé les questions liées aux plans, à la performance ainsi qu’aux opérations.

 

Dans un contexte sécuritaire particulièrement tendu, les questions liées à l’actualité de nos engagements opérationnels ont tenu une place importante. Le CEMA en a profité pour rappeler que la transformation n’est pas une fin en soi, mais un moyen dont l’unique finalité est de garantir, pour notre pays, la meilleure protection possible.

 

Il a conclu la journée en réaffirmant la confiance qu’il accorde à son équipe dans la mise en œuvre de la réforme et en insistant sur les valeurs qui permettent aux armées de traverser les épreuves : cohésion, adaptabilité et forces morales.

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 16:45
Le général d'armée de Villiers rencontre son homologue nigérien

 

04/10/2014 Sources : EMA

 

Le 2 octobre 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA) s’est entretenu avec  son homologue nigérien, le général de division Seyni Garba, en visite officielle à Paris. Membre du « G5 Sahel », le Niger constitue, avec le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie et le Tchad l'un des principaux partenaires auprès desquels la France est engagée dans la lutte contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne (BSS)

 

Lors de leur entretien, les deux chefs d'état-major ont de fait consacré une large place à un point de situation sur l’évolution de cette menace dans l'ensemble de la région.

 

Cette rencontre s’inscrivait également dans le cadre du dialogue militaire bilatéral entre la France et le Niger.

 

Cette coopération opérationnelle traduit la volonté de la France d’appuyer les États africains dans le développement de leur capacité à exercer leur sécurité et à participer aux opérations de maintien de la paix. Essentiellement mise en œuvre par les Éléments français au Sénégal (EFS), cette coopération militaire s’appuie en majeure partie sur les échanges d’officiers, la formation et des exercices conjoints avec les forces armées nigériennes (FAN).

 

Les EFS participent ainsi à la préparation opérationnelle des FAN à travers l’organisation régulière de détachements d’instruction opérationnels (DIO) et techniques (DIT). Ces formations ont notamment contribué à la montée en puissance de la MINUSMA, avec la réalisation de DIO spécifiques au profit des militaires qui arment le bataillon nigérien. L’entretien des deux CEMA a donc été l’occasion de faire le point sur cette coopération et sur ses développements.

Le général d'armée de Villiers rencontre son homologue nigérien
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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 07:50
Le CEMA participe à la réunion du comité militaire de l’OTAN

 

24/09/2014 Sources : Etat-major des armées

 

Le 20 septembre 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a participé au comité militaire de l’OTAN à Vilnius, en Lituanie.

 

Ce comité réunit trois fois par an les chefs d’états-majors des pays membres de l’OTAN afin d’aborder l’évolution de l’environnement stratégique de l’Alliance et son adaptation. Cette édition était plus particulièrement centrée sur la mise en œuvre des décisions prises lors du 24ème sommet de l’OTAN qui s’est tenu à Newport les 4 et 5 septembre derniers.

 

L’un des principaux volets des discussions a porté sur le renforcement des capacités de réaction rapide de l’OTAN dans le cadre d’un « plan d’action pour la réactivité » (Readiness action plan – RAP) et la création d’une force interarmées à très haute réactivité (Very high readiness joint task force –VJTF). Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la rénovation de la NATO rapid response force (NRF).

 

Dans un contexte marqué par la crise russo-ukrainienne, les autorités militaires ont fait un point de sur la situation et procédé à un échange de vue sur l’évolution de l’environnement stratégique en Europe de l’Est et notamment les mesures de réassurance déjà adoptées. Elles ont également abordé la question des enjeux sécuritaires dans le « flanc Sud » (régions africaine, proche et moyen orientale) et du rôle que l’OTAN peut jouer dans la prise en compte des menaces transnationales qui constituent un enjeu d’intérêt partagé pour les Alliés.

 

Cette réunion s'est conclue par l'élection du général tchèque Petr Pavel comme futur président du comité militaire, en relève du général danois Knud Bartels qui quittera ses fonctions en juin 2015.

Le CEMA participe à la réunion du comité militaire de l’OTAN
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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 12:55
Ouverture de la session nationale de l’École de guerre

 

24/09/2014 Sources : Etat-major des armées

 

Allocution du général d’armée Pierre de Villiers - École militaire, 17 septembre 2014

 

Messieurs les officiers généraux,
Messieurs les ambassadeurs,
Messieurs les attachés de défense,
Mesdames, messieurs les officiers et stagiaires de la 22ème promotion de l’École de guerre,

 

Je suis particulièrement heureux de procéder aujourd'hui à l'ouverture de la session de votre promotion de l’Ecole de Guerre.

J’en suis heureux parce que j’ai devant moi une nouvelle génération d'officiers, qui incarne l’avenir au présent et que j’espère être prête à s’engager pleinement dans cet enseignement militaire supérieur qui lui est proposé !

Je remercie toutes les autorités civiles et militaires qui nous font l'honneur d'assister à cette séance d'ouverture. Leur présence témoigne de l'intérêt constant que suscite l’école de guerre.

Je salue le général de corps d’armée de Courrèges, ainsi que votre directeur, le général de Reviers. Leur mandat verra la nécessaire adaptation de l’école de guerre au contexte de la transformation des armées. La question de la part du module spécifique à chaque armée, le processus de sélection des stagiaires ou encore la définition d’une politique interarmées des hauts potentiels sont quelques-uns des chantiers qu’ils auront à accompagner.

Je tiens également à saluer les ambassadeurs et les attachés de défense, représentant les nombreux pays qui ont bien voulu nous confier quelques-uns de leurs meilleurs officiers pour suivre cette année d'études. Leur présence est un honneur et une marque de reconnaissance pour notre enseignement militaire.

Je tiens à souhaiter, bien entendu de manière chaleureuse, la bienvenue à tous les stagiaires étrangers, 96 venant de 63 pays. La présence de toutes ces nations souligne bien le rôle mondial de la France et l’importance des relations militaires internationales. Elles tissent la confiance entre nos armées.

Je voudrais bien sûr souhaiter la bienvenue aux officiers stagiaires français. Vous êtes ici parce que vous le méritez et aussi parce que vous avez choisi de vous préparer à exercer davantage de responsabilités : des responsabilités de commandement et de direction, au service de notre pays. Je vous en félicite, c’est le choix de la raison ; j’espère que c’est aussi le choix du coeur. C’est un choix exigeant, qui vous engage.

Vous êtes l’avenir des armées et c’est un plaisir pour moi de vous rencontrer. Ce n’est pas une formule de politesse ; c’est la réalité.

Je ne suis pas ici pour vous dire que nous sommes « au milieu du guet », « à la croisé des chemins », ou encore que vous êtes tous destinés à exercer les plus hautes responsabilités dans nos armées. Je suis venu vous tenir un discours de vérité, c’est-à-dire un discours de réalité et de bon sens. Je le ferai sans minimiser les difficultés, sans dramatiser à l’excès non plus ; en vous disant la réalité des choses et en vous décrivant les défis. Pas de pessimisme outrancier. Pas d’optimisme béat ou suspect.

Je voudrais partir des opérations, car elles sont au coeur de notre engagement sous l’uniforme. Je voudrais ensuite vous faire un point de situation de la réforme des armées, car vous en serez les acteurs. Je voudrais enfin, en ce début d’année, vous dire précisément ce que j’attends de vous, futurs brevetés de nos armées, directions et services.

Trois parties donc pour mon intervention. Comme tout bon exposé à l’Ecole de Guerre, ma troisième partie sera le coeur de mon propos.

 

***

 

Première partie : les opérations

Du CEMA au plus jeune engagé, l’engagement en opérations est l’élément qui, par-dessus tout, doit donner du sens à nos actions.

La priorité est la protection de la population française. Elle s’exprime sur le territoire national mais aussi au-delà de nos frontières.

C’est le sens de la posture de dissuasion, de la surveillance de nos espaces aériens et maritimes, du recueil du renseignement, du contrôle des espaces et des flux d’intérêt stratégique, de la préparation opérationnelle.

A l’heure où je vous parle, nous avons plus de 20 000 militaires déployés hors de la métropole, dont 8 000 au profit de 26 opérations extérieures, sur 4 continents, dans les airs et sur tous les océans. Ils y participent à la résolution des crises, à la protection des populations civiles et de nos ressortissants, et à la défense de nos intérêts. Les autres préparent et soutiennent ces opérations ou y contribuent directement, depuis nos bases prépositionnées, outremer et à l’étranger, en Afrique et aux Emirats Arabes Unis.

Le chef d’état-major des armées est le conseiller militaire du gouvernement. A ce titre, il participe aux conseils de défense, il donne les éléments d’appréciation et propose les options militaires à l’autorité politique. Il assure le commandement des opérations militaires, directement sous les ordres du Président de la République, chef des armées. Ce commandement s’exerce sur tous nos moyens, nucléaires et conventionnels, sur le territoire national et en opération extérieure, que l’opération soit nationale ou multinationale.

Les comptes rendus d’activité qui me parviennent me permettent de mesurer l’état du monde et l’action de la France et de ses armées dans le monde.

Dans ce domaine, je fais un premier constat : nos forces sont actuellement fortement engagées et nos armées sont au rendez-vous : elles gagnent !

Dans la défense du territoire national d’abord avec la dissuasion nucléaire. Elle sanctuarise nos intérêts vitaux par la menace de dommages inacceptables qu’elle fait peser chez un agresseur potentiel, notamment grâce à ses deux composantes.

La défense du territoire, c’est aussi la surveillance de nos espaces aériens et maritimes, la police du ciel, l’action de l’État en mer. La lutte contre tous les trafics en mer est un enjeu majeur, notamment outremer.

C’est l’une des missions de notre marine. Je rappelle que la France possède la deuxième zone économique exclusive mondiale.

Dans la bande sahélo-saharienne, l’opération Serval a été un succès. Elle a fait l’admiration de nos alliés. Je peux vous le dire, à chaque fois que je rencontre mes homologues, partout dans le monde, quelle que soit la nation, c’est toujours une vraie admiration pour ce que nos armées ont réalisé.

Aujourd’hui, notre stratégie a évolué avec la régionalisation du dispositif et le renforcement du partenariat avec nos alliés africains. Ce changement d’échelle est porté par la nouvelle opération transfrontalière Barkhane qui s’étend de la Mauritanie au Tchad. Cette mission comporte 2 volets :

- premièrement : appuyer les forces armées de nos partenaires africains de la BSS dans le contrôle de leurs territoires et dans leurs actions de lutte contre les groupes armés terroristes ;

- deuxièmement : réduire la liberté d’action des groupes armés terroristes en faisant peser l’insécurité sur les groupes armés terroristes qui est notre ennemi.

Notre but est maintenant de transférer la sécurisation de la zone aux pays du champ en accompagnant la montée en puissance de leurs capacités. C’est le sens du partenariat élargi que nous avons établi avec la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina-Faso et le Tchad. Ces pays forment le groupe qu’ils ont intitulé le « G5 Sahel » et c’est sûrement la meilleure instance pour faire progresser la sécurité dans la région. J’ai des contacts permanents avec mes homologues de ces 5 pays, j’y ajoute évidemment le Sénégal, ainsi que l’Algérie où j’étais encore avant-hier.

Nous avons aussi adapté notre dispositif avec deux points d’appui principaux, le premier à N’Djamena au Tchad où est situé le PC interarmées de théâtre, le second à GAO au Mali. Nos opérations peuvent compter sur l’implication de certains de nos alliés, notamment américains, espagnols et britanniques.

De ce dispositif dans la BSS, nous sommes au croisement des menaces terroristes d’AQMI et celles de Boko Haram. Nous regardons au Nord en direction de la Libye qui sert de zone de transit et de refuge aux groupes armés terroristes. Nous sommes aussi particulièrement vigilants lorsque nos regards se portent vers le Sud avec la menace en expansion de Boko Haram.

En RCA également, le travail effectué depuis le début de l’opération Sangaris a été aussi remarquable que difficile. Par notre intervention, nous avons évité le pire, c’est-à-dire le massacre interethnique et le désastre humanitaire. Aujourd’hui, grâce à l’action de nos soldats, la situation sécuritaire et économique s’améliore. Les écoles ont rouvert, les marchés sont réapprovisionnés. Je le vérifie à chacun de mes déplacements dans ce pays.

Mais des 3 objectifs principaux restent néanmoins encore à atteindre :

1. la restauration de l’Etat et la mise en place de l’administration ;

2. la réconciliation nationale, et en premier lieu le désarmement ;

3. le déploiement d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies

Ces objectifs, principalement les 2 premiers, ne sont pas strictement militaires même si Sangaris y contribue, crée les conditions.

Pour le troisième objectif, nous avançons puisque la MINUSCA a succédé à la MISCA africaine depuis avant-hier, mais elle doit encore poursuivre sa montée en puissance avant de prendre progressivement notre relais pour la sécurité du pays.

La présence de la force européenne EUFOR-RCA, après des débuts difficiles, est positive avec ses 500 soldats déployés dans Bangui et son aéroport.

La situation reste donc encore précaire, et j’ai quand même le sentiment que nous restons encore le principal rempart contre le chaos.

Mme Samba Panza, chef de l’Etat de transition, me l’a encore redit le 26 août dernier à Bangui.

Nos armées sont au rendez-vous en Afrique. Elles le sont lorsqu’il s’agit, dans l’urgence, d’évacuer, à partir de la mer, nos ressortissants de Libye ou encore de localiser et de sécuriser l’épave du vol d’Air Algérie ; deux opérations que nous avons menées fin juillet dernier.

Je pourrais multiplier les exemples, tous montrent que nous avons de belles armées !

Soyez en convaincus, nous pouvons être fiers de nos armées ! Nos armées fournissent au pouvoir politique un outil très efficace, réactif et complet. La description que je viens de vous faire l’atteste. Et si un jour de grisaille vous êtes guettés par la sinistrose parisienne, un jour où les difficultés de la vie quotidienne s’accumulent, rappelez-vous de cette réalité.

J’observe aussi que le « tumulte du monde » s’accélère, comme en témoigne la crise en Ukraine en même temps que la situation en Syrie, en Irak et en Libye. Ces crises nous concernent tous car elles mettent en jeu la sécurité des Français, comme celles des Européens. A nos portes, à l’Est comme au Sud, notre environnement est de plus en plus agité, avec l’émergence de crises majeures et inédites. Si je voulais caricaturer mon propos, je dirais que notre perception du monde a changé entre le 14 juillet et le 15 août.

- A l’Est, on assiste avec la crise en Ukraine à un retour d’une forme de conflits interétatique.

- Au Sud, on voit émerger des guerres hybrides, de grande ampleur, de plus en plus violentes, mais aussi de plus en plus détachées de l’interétatique. Ces conflits, dont les déterminants sont ethniques et religieux, portent l’enjeu majeur du terrorisme et du fondamentalisme. Les djihadistes de l’Etat Islamique au Levant représentent une véritable armée d’hommes expérimentés, bien équipés et disposant de ressources financières très importantes.

J’étais, il y a moins de 15 jours, avec le Président de la République au sommet de l’OTAN, au pays de Galles. Les flancs Est et Sud de l’Europe ont été traités par l’Alliance, non pas en les opposant, mais en soulignant la nécessité de les traiter simultanément. La crise ukrainienne pose néanmoins des questions de fond sur le rôle de l’OTAN, sur la réactivité de ses moyens face aux menaces actuelles, sur ses doctrines et procédures, notamment en période de contraction généralisée des dépenses de défense de ses membres. Pour y faire face, le recours aux organisations et aux coalitions internationales est une réponse à la fois indispensable mais aussi imparfaite, car elle pose aussi des difficultés de coordination, tant politiques que militaires. Il apparaît aussi la nécessité d’un partage du fardeau. La France y a déjà toute sa part avec son action au Sahel qui  participe directement à la sécurité de l’Europe.

Enfin, et pour terminer ce tour d’horizon opérationnel, je voudrais revenir au théâtre national. Il faut être particulièrement vigilant car nous devons envisager le pire, lorsque les Français partis combattre dans les rangs des terroristes au Levant reviennent sur notre sol. Ce risque doit être pris très au sérieux. Il doit aussi nous faire prendre conscience du lien très fort qui existe entre la sécurité extérieure et intérieure. C’est une réalité qu’il faut rappeler autour de nous : la défense de la nation ne commence pas à nos frontières immédiates. En intervenant dans la BSS, nous participons directement à la protection de la France et de l’Europe.

L’histoire s’écrit en ce moment. Elle s’écrit devant nous. Nos concitoyens le perçoivent et comptent sur nous pour les protéger. Cette accélération des choses, ces nouvelles conflictualités, évolutives et de plus en plus denses, vont sûrement marquer les mois et les années à venir. Vous devez vous préparer à ce nouveau paysage géostratégique.

Vous devez vous armer intellectuellement et moralement pour y faire face. Cette année est faite pour vous y aider. Dès aujourd’hui, nous devons être en mesure d’apporter les bonnes réponses, à temps. Pour cela, il faut s’adapter, et le faire en regardant loin devant.

Tout cela, il vous faudra le faire - il nous faudra le faire - avec un budget toujours très contraint. Ceci suppose une bonne coordination, une cohérence d’ensemble, et me conduit à ma deuxième partie.

 

***

 

La transformation des armées.

Pour commencer, je voudrais vous rappeler les finalités de cette transformation car il ne faut pas confondre les objectifs avec les voies et les moyens. En d’autres termes, la réforme n’est pas un but en soi !

Le Livre blanc porte la vision stratégique de la France ; il décrit l’ambition nationale en matière de défense et fixe des contrats opérationnels pour nos armées avec un horizon 2025 pour notre modèle. La loi de programmation militaire en est, quant à elle, la traduction capacitaire et budgétaire sur les 5 ans à venir, de 2014 à 2019. Comme en opération, les armées s’adaptent sans cesse, se réforment, pour concilier leurs missions aux moyens qui leurs sont alloués. Je note d’ailleurs ici un paradoxe : je suis toujours frappé par la perception, chez nos concitoyens, d’un certain immobilisme dans nos armées, alors même qu’aucune autre institution ne s’est autant réformée ces dernières décennies.

Aujourd’hui encore, avec la réduction de notre budget, nous devons nous réorganiser pour maintenir le modèle d’armée complet, réactif et performant : celui dont la France a besoin pour répondre aux enjeux sécuritaires d’aujourd’hui et se préparer à ceux de demain.

Les deux principaux enjeux de cette réforme sont clairs :

1 : la préservation de l’opérationnel, coûte que coûte ;

2 : le maintien de la cohérence capacitaire de notre outil de défense.

La réalité est que nous sommes confrontés à un vrai challenge.

Avec des moyens en constante diminution, tout en menant des opérations exigeantes, il faut garder le cap de la cohérence globale de nos armées. Le mot cohérence est essentiel. L’histoire nous enseigne que l’on perd la guerre souvent à cause d’un grain de sable ! Ce constat impose aussi de faire des choix. Nous ne pouvons plus tout faire !

La LPM actuelle, telle quelle a été bâtie, permet de conserver cette cohérence. Croyez-moi, ce projet a été travaillé dans le moindre détail. C’est le meilleur compromis entre la souveraineté de défense et la réduction du déficit public, mais c’est un costume taillé au plus juste !

Il faut dire les choses, nos marges de manoeuvre sont inexistantes ! Quelle que soit la grille de lecture, la démonstration, par agrégat physico-financier, est limpide.

Prenons d’abord les réductions d’effectifs : l’actuel plan de déflation est particulièrement ambitieux : 34 000 suppressions de postes pour la LPM 2014-2019, dont 1 000 officiers par an. En 10 ans, entre 2009 et 2019, nos effectifs auront diminué d’un quart. En 10 ans, c’est colossal ! Et plus on avance, plus il est difficile d’identifier les postes ! Je rappelle qu’en 2013, le ministère de la défense, à lui seul, a assumé 60% des suppressions d’emploi d’Etat. Notez cela, répétez-le !

On peut difficilement aller plus loin. C’est une question de justice sociale !

Pour le fonctionnement courant, le budget est aussi déjà contraint au-delà du raisonnable, pour permettre de moderniser les équipements a minima. On se trouve à un niveau tel qu’il a fallu, en fin d’année dernière, mettre en oeuvre un plan d’urgence de 30 M€ au bénéfice des bases de défense, pour satisfaire en partie les besoins les plus basiques, tel que le chauffage. Quelles sont les institutions qui coupent le chauffage comme nous avons été amenés à le faire ? Très franchement, il n’y a rien à gagner sur le fonctionnement. La préparation opérationnelle ne peut pas non plus être encore réduite, car c’est elle qui fait le succès de nos forces en opération et nous nous sommes engagés avec le ministre de la défense à préserver le niveau d’activité : c’est le coeur des armées.

Pour les équipements, nous nous situons aussi à un plancher.

L’âge moyen des véhicules de l’avant blindé déployés en RCA est de 31 ans, ceux de métropole ont 40 ans en moyenne. Nos hélicoptères Puma fêtent cette année leur 44ème anniversaire, et nos avions ravitailleurs leur 50ème anniversaire. Qui monterait dans un véhicule de plus de 30 ans, dans un avion ou dans un hélicoptère de plus de 40 ans ?

Quant à l’infrastructure, avec un flux annuel d’environ 1 milliard d’€, nous sommes déjà au plancher des besoins indispensables.

J’alerte régulièrement l’autorité politique sur l’état des lieux que je viens de vous faire. Mon discours n’est pas différent de celui que je viens de vous tenir. C’est pour cela que le respect des engagements de la LPM est un combat que nous menons avec les trois chefs d’état-major d’armées, derrière notre ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, et en collaboration étroite avec le Délégué général pour l’armement et le Secrétaire général pour l’administration.

Le Président de la République l’a dit en juin, il l’a répété le 28 août dernier lors de la conférence des ambassadeurs, les crédits de la LPM seront maintenus. Le premier assaut des financiers a donc été repoussé mais l’équilibre reste précaire car toute encoche budgétaire à la LPM aurait des effets directs et immédiats. Elle impliquerait ni plus, ni moins, de construire un nouveau projet et d’en assumer toutes les conséquences dans les domaines opérationnel, capacitaire, économique et social.

C’est sur la stricte base de la LPM que la transformation a été construite. Elle fait l’objet d’un projet, baptisé CAP2020 qui, pour la première fois, réunis l’ensemble des projets des 3 armées et aussi des 6 directions et services. Ce projet est donc un projet commun, un projet partagé. La vision qu’il porte vise en particulier à assurer la cohérence opérationnelle des armées, directions et services. Il s’articule autour de trois principes :

1. optimiser notre capacité opérationnelle, notamment au travers de la priorisation de l’activité et de la modernisation de nos équipements ;

2. valoriser les hommes et les femmes des armées, notamment en rénovant le modèle RH et avec une meilleure adéquation entre le grade, les responsabilités et la rémunération ;

3. affûter notre organisation générale, notamment avec le renforcement de la performance des soutiens et la rénovation du commandement des armées.

Ce projet met en cohérence les missions qui nous sont fixées et les ressources qui nous sont allouées, tout en subordonnant les secondes aux premières. Il offre surtout une nouvelle perspective qui est la condition nécessaire pour que les hommes et les femmes des armées acceptent le principe de nouveaux efforts, sans équivalent.

Le projet CAP2020 donne la direction. Ce projet est cohérent, il est partagé et se décline dans un ordre aux armées, directions et services. La feuille de route est donc claire. Sa réussite repose sur 2 conditions principales :

- 1ère condition : la mise en place des ressources financières, en volume et en cadencement, conformément à la LPM. Pour cela, il reste 3 interrogations majeures exogènes dont je vous livre les données d’entrée :

o 1 - le financement des surcoûts OPEX : la provision actuelle OPEX est de 450M€ pour 2014. Je rappelle qu’en 2013, le montant des surcoûts a été de 1250 M€ ;

o 2 - l’allocation de ressources exceptionnelles : le montant de ces ressources structure le budget et elles ne sont pas, à ce stade, toutes identifiées. C’est le cas pour 2015 à hauteur de plus de 2 milliards d’€. Il y aussi les hypothèses d’export qui sont particulièrement optimistes ! ;

o 3 - la rationalisation des emprises. Réduire les coûts n’est possible qu’en fermant encore des sites, en ayant une vision la plus large possible pour éviter l’inquiétude, l’interrogation dans les forces.

- 2ème condition : l’adhésion du personnel. Dans ce contexte difficile, et c’est bien compréhensible, le moral de nos soldats, marins et aviateurs est changeant et parfois fragile. Il est à surveiller. C’est une préoccupation majeure : dans notre organisation avant tout humaine, le succès repose d’abord sur la cohésion et les forces morales. C’est elles qui nous permettront de franchir l’obstacle et d’être au rendez-vous des combats de demain. C’est pour cela qu’il est important que la vision et la méthode de la réforme soient partagées. Il faut que les efforts se placent dans une réelle perspective d’amélioration en matière de condition du personnel, en matière de condition de travail. Ne vous y trompez pas, nos soldats râlent … parce qu’ils veulent faire leur métier !

Il ne faut pas se cacher que, toute économie supplémentaire demanderait d’autres efforts et induirait un risque non maîtrisé d’aller au-delà du seuil de l’acceptabilité sociale.

Sur ce plan, ne tombez pas, vous nous plus, dans la sinistrose parisienne. N’oubliez pas cette belle phrase « si tu t’assieds, ils se couchent ». Quoi qu’il en soit, cette réforme, il faudra la porter et cela m’amène à ma troisième partie : ce que j’attends de vous, officiers brevetés : soyez des chefs dans le sens plein du terme ! Oui, des chefs !

 

***

 

J’attends de vous que vous soyez sûrs de vos valeurs et vous fassiez preuve de courage et d’enthousiasme. Ce n’est pas un discours convenu, c’est ce que j’ai dans mes tripes. Je crois en effet qu’il y a peut-être beaucoup de gens intelligents, mais qu’il n’y a pas assez de chefs charismatiques !

Ayez d’abord du courage. C’est la qualité première de l’officier, c’est la colonne vertébrale des futurs véritables hauts potentiels.

Le courage, c’est celui de commander, c'est-à-dire de réfléchir, de décider, d’expliquer, de fédérer et enfin d’assumer ses responsabilités. C’est distinguer l’essentiel de l’accessoire et s’y concentrer. Demain, il vous faudra prendre des décisions, ou aider à prendre des décisions. Trop souvent, on gère les problèmes. Ils ne doivent pas être « gérés », ils doivent être résolus ! « Ne me dites pas que c’est impossible ! » disait le maréchal Leclerc.

Le courage c’est aussi savoir se remettre en question. Être breveté de l’école de guerre n’est pas une fin en soi. Vous le savez, la courbe de Gauss est la même partout, même chez les brevetés de l’école de guerre ! Continuez donc à progresser, à sortir des chemins battus, des idées toutes faites. Refusez l’objection du « cela s’est toujours fait comme ça » ! Dans un an, certains d’entre vous me brieferont directement ; ils me présenteront des options, me proposeront des décisions pour l’avenir de nos armées ou pour les opérations en cours. D’autres commanderont en opération et engageront la vie de leurs subordonnés. Vous n’avez pas droit à la médiocrité ! Je vous invite donc à rentabiliser pleinement cette année. Travaillez pour vous et par vous-même, pour ne pas être demain désarmé lorsqu’il s’agira de prendre position et de défendre votre point de vue.

Profitez de cette année pour vous « recaler » sur ce qui vous manque ; chacun a ses lacunes. Allez au fond des choses ; revenez aux textes qui fondent nos institutions et notre Etat, qui forgent notre place en leurs seins. Méditez l’histoire, car elle constitue un immense capital d’expérience. Consolidez votre pensée stratégique.

Réfléchissez sur les valeurs militaires. Interrogez-vous sur le sens de notre métier et de l’action militaire ; sur ce qui constitue la spécificité militaire ; sur les fondements de la légitimité de l’usage de la force. Je crois que l’identité militaire est le capital de l’institution militaire. Refusez la banalisation du métier militaire.

C’est le socle de nos valeurs permanentes qui font la solidité de nos armées ; ce sont le courage, le sens du bien commun, la cohésion ou encore la fraternité d’armes. Ce sont des valeurs que la société civiles nous reconnaît. En retour, parce que vous en faites aussi pleinement partie, vous devez confrontez ces valeurs à celles de la société actuelle, non pas par critique ou sentiment de supériorité, mais pour en comprendre les ressorts sociologiques comme les rouages psychologiques. Résister à l’arrogance et aux certitudes toutes faites.

Avoir des convictions et s’y tenir, c’est la dimension humaine de l’exercice du commandement.

Cet aspect est essentiel car ce sont les femmes et les hommes des armées qui sont au coeur des adaptations à venir. L’adhésion de tous est la condition du succès. Elle n’est possible que par la cohésion, l’esprit de corps, l’esprit d’équipage. Cette cohésion des armées s’ancre dans des relations de confiance, loyales et franches.

Elle n’est possible que lorsqu’on reconnaît en vous des qualités de coeur. Soyez vous-même, soyez de vrais chefs, des chefs vrais.

Forgez-vous un style, votre propre style de commandement. « Le style, c’est l’homme même » disait Buffon. Intéressez-vous aux autres. Aimez vos subordonnés. Ils vous le rendront.

Dans un monde changeant, qui doute souvent de ses valeurs et de son avenir, je vous demande enfin d’être enthousiastes. Des chefs tristes sont des tristes chefs.

« Aimez le métier militaire à la passion » selon la belle formule du Prince de Ligne. Je ne vous demande pas de faire preuve d’un enthousiasme de façade, mais bien d’un enthousiasme de conviction.

Il doit trouver son expression à l’intérieur comme à l’extérieur de nos armées.

En interne, être enthousiaste, c’est être combatif face à l’adversité. Au travers des difficultés que vous aurez peut-être à affronter, n’oubliez pas que vous travaillez pour ceux qui sont confrontés à la réalité du terrain. Faites preuve d’imagination, d’esprit d’innovation, mais aussi de pragmatisme. Je compte donc sur vous, non pas pour être de bons élèves, sages, méticuleux et bien lisses, mais pour être des officiers de caractère, déliés, incisifs, sans complexe, iconoclastes au besoin. Cela dans la perspective de pouvoir aider aux décisions et aux choix à venir, dans le contexte si délicat que je vous ai décrit.

A l’extérieur de nos armées, être enthousiaste, c’est rayonner en direction du monde civil et de nos concitoyens. Dans vos nouvelles affectations, vous aurez l’occasion de côtoyer et de travailler avec d’autres décideurs que les seuls chefs militaires. Je vous demande d’être, auprès d’eux, des ambassadeurs des armées.

La génération montante civile n’a connu ni la guerre ni la conscription. Ne rêvons pas, si nous ne témoignons pas, si nous n’expliquons pas ce que nous faisons et comment nous le faisons, personne ne le fera à notre place. Il faut donc se faire connaître et se faire comprendre. L’esprit de défense se construit avec nos concitoyens et non à côté.

Sans complexe, avec détermination et enthousiasme, je vous invite donc à vous tourner vers l’extérieur et à rayonner. L’enjeu de cette action, fondamentale ne vous y trompez pas, est le rôle des armées et notre place au sein de la Nation.

Enfin, j’attends aussi de vous que vous soyez unis, car la cohésion du combat se prépare et se prolonge dès le temps de paix, dans les états-majors.

C’est pour cela que l’École de guerre est une école de l’interarmées. Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas que chacun renie sa culture d’armée, mais les conflits entre armées sont incompréhensibles par le monde extérieur et surtout être divisés nous affaiblit. Nos détracteurs le savent, s’en réjouissent et en profitent.

Un chef sans véritable esprit d’équipe n’est pas un véritable chef !

Soyez des fédérateurs, non des diviseurs. Les grands chefs militaires comme Leclerc et de Lattre l’ont été, au serment de Koufra ou par l’amalgame.

La cohésion des combats de demain se prépare dès aujourd’hui, dans la confiance et l’amitié que vous pourrez tisser cette année. Au Sahel, en RCA, au Liban et ailleurs, partout où le Président de la République le décidera, nos 3 armées, directions et services, sont et seront engagées au coude à coude dans les mêmes combats.

 

***

 

Voilà de manière synthétique ce que je voulais vous dire sur les opérations, la transformation et sur ce que j’attends de vous.

En qualité d’officiers brevetés, préparez-vous cette année à être les chefs dont nos armées ont besoin pour relever les défis qui sont devant elles, quelles que soient les difficultés. Nous sommes formés pour être des professionnels de la crise et du chaos.

Je m’aperçois en terminant que j’ai peut-être oublié un point essentiel dans le métier d’officier, que ce soit en opérations, pour la conduite du changement ou pour le commandement : l’humour, cet anti-virus de la vanité ou de l’orgueil, cette distance que vous créez avec la réalité de la vie et qui relativise votre importance. Vous allez être brevetés de l’Ecole de guerre : ne vous prenez pas au sérieux. « Vous êtes commandez par des cons », patience votre tour viendra ! Souriez, riez : c’est indispensable à la santé et souhaitable dans la difficulté.

La période que vous allez vivre ne sera pas facile mais elle sera passionnante car justement tout change, tout bouge et qu’il s’agit de bâtir l’avenir et de trouver des solutions nouvelles, novatrices. Notre force est de rester unis et à la manoeuvre dans ces situations. Je compte sur vous, aujourd’hui et demain, pour le succès des armes de la France !

Je vous remercie !

 

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 11:45
Le CEMA en visite officielle en Algérie

 

18/09/2014 Sources : EMA

 

Le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est rendu en visite officielle en Algérie du 13 au 15 septembre 2014. Ce premier déplacement du CEMA en Algérie, moins d’un an après sa prise de fonction, témoigne de l’importance accordée à la coopération franco-algérienne.

 

Cette visite s’est articulée autour d’entretiens avec les autorités algériennes. A Alger, le CEMA s’est entretenu longuement avec son homologue, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la défense et chef d'état-major de l'armée nationale populaire, sur la coopération militaire entre nos deux pays, ouvrant des perspectives en matière de formation des cadres et d’échanges opérationnels relatifs à la bande sahélo-saharienne.

 

Accompagné du général major Kaïda, commandant le centre opérationnel de défense de l’armée algérienne, le général de Villiers, s’est ensuite rendu à Biskra, à 400 Kms au sud d’Alger pour y visiter l'école d'application des troupes spéciales de Biskra en 4e région militaire. Il a pu échanger sur place avec le général major Cherif, commandant cette région militaire.

 

Enfin, le CEMA a été reçu par M.Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines.

 

Au cours de ces différents échanges et principalement lors son entrevue avec son homologue algérien, le CEMA a pu constater le niveau très satisfaisant de notre coopération militaire bilatérale et l’importance de renforcer cette relation dans le contexte actuel de lutte contre le terrorisme.

Le CEMA en visite officielle en Algérie
Le CEMA en visite officielle en Algérie
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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 11:20
Le CEMA accueille son homologue américain, le général d’armée Dempsey.

 

19/09/2014 Sources : EMA

 

Les 18 et 19 septembre 2014, le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, a accueilli son homologue américain, le général d’armée Martin E. Dempsey, Chairman of the Joint Chiefs of Staff pour une rencontre centrée sur la coopération militaire bilatérale et les engagements militaires conjoints liés aux crises actuelles.

 

Depuis la prise de fonction du général Pierre de Villiers, c’est la troisième fois que les deux chefs militaires français et américain ont un contact personnel et direct. La rencontre se prolonge, le 19 septembre, au cimetière militaire de Colleville-sur-Mer, en Normandie, pour rendre hommage aux militaires américains tombés sur le sol français en juin 1944.

 

Le 18 septembre, à l’occasion de leur passage au centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), ils ont plus particulièrement abordé les dossiers liés aux crises africaines notamment leur coopération dans la bande sahélo-saharienne, ainsi qu’à l’évolution dans le Levant. Concernant cette zone de tension, ils ont pu préciser les différentes options d’engagements opérationnels envisageables.

 

Au cours d’une cérémonie à l’École militaire, le chef d’état-major des armées a également remis les insignes de commandeur de la Légion d’Honneur au général Dempsey.

 

Ils quittent vendredi après-midi, la France pour se rendre ensemble à Vilnius, afin de participer au comité militaire des chefs d’états-majors de l’OTAN. Cette session, qui se tiendra dans la capitale lituanienne le 20 septembre, portera essentiellement sur la sécurité régionale et ses défis, les opérations en cours et la mise en œuvre des décisions prises par les chefs d’état et leur gouvernement lors du sommet de Newport.

 

Cette rencontre entre les deux chefs d’état-major français et américain illustre une nouvelle fois la qualité des relations entre la France et les Etats-Unis. Les liens qui unissent désormais ces deux chefs militaires et l’importance de la collaboration entre les deux armées dans des opérations, en sont une parfaite illustration.

Le CEMA accueille son homologue américain, le général d’armée Dempsey.
Le CEMA accueille son homologue américain, le général d’armée Dempsey.
Le CEMA accueille son homologue américain, le général d’armée Dempsey.
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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 16:56
Le général de Villiers à l’Université d’été de la Défense

 

10/09/2014 Sources : EMA

 

Les 8 et 9 septembre 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, a participé à la 12e édition de l’Université d’été de la Défense (UED), organisée sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac.

 

Ce forum annuel rassemble la communauté de défense - les parlementaires et élus locaux, militaires et personnels civils du ministère de la défense – autour d’un thème central particulier ; « Agir et réagir », tel était celui de cette 12e édition de l’UED.

 

Après plusieurs démonstrations dynamiques de matériels, les universitaires se sont répartis en 5 ateliers spécialisés : la cohérence géostratégique, les centres de commandement et de contrôle, le maintien en condition opérationnelle, les engagements extérieurs, la maîtrise de la 3ème dimension. Lors de ces ateliers, les sous-chefs opérations et performance de l’EMA ont alors pu faire part de leur analyse des enjeux concernant deux domaines essentiels : les opérations et le maintien en condition opérationnelle.

 

Le second jour a débuté par un débat sur les exportations d’armements, initié par une intervention du ministre de la Défense. Puis, lors de la séance plénière, le CEMA a présenté les conclusions militaires du sommet de l’OTAN auquel il a assisté. Il a ainsi pu aborder les thèmes de la « réassurance à l’Est » et de la défense du flanc sud de l’Union Européenne. Il a par ailleurs insisté sur le choix français de se doter d’un modèle d’armée complet, précisant que celui décrit par la Loi de programmation Militaire (LPM) permet de faire face aux risques et menaces, y compris dans leur évolution récente au Levant.

Le général de Villiers à l’Université d’été de la DéfenseLe général de Villiers à l’Université d’été de la Défense
Le général de Villiers à l’Université d’été de la DéfenseLe général de Villiers à l’Université d’été de la Défense
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11 septembre 2014 4 11 /09 /septembre /2014 16:55
Le CEMA rencontre les commandants de formation

 

11/09/2014 Sources : EMA

 

Le 10 septembre 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a reçu une dizaine de commandants de formation des trois armées, certains d’entre eux exerçant par ailleurs la fonction de commandant de base de défense.

 

Pour le général de Villiers, ces rencontres ont un double objectif. Elles lui permettent à la fois de recueillir des observations et des préoccupations de « terrain », liées à la vie quotidienne des armées ; elles lui donnent aussi l’occasion de tenir informé les commandants de formation sur sa vision de la situation internationale et de l’engagement des armées, ainsi que sur les évolutions liées à la transformation des armées et la mise en œuvre du projet « Cap 2020 ».

 

Rentrant de Newport (Pays de Galle) où se tenait le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), le CEMA a profité de ce déjeuner pour aborder les sujets de sécurité liés à l’actualité internationale.

 

Il a surtout tenu a réaffirmé aux commandants de formation sa confiance et a insisté sur le rôle primordial qu’ils ont sur le terrain.

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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 07:55
CHEM : une rentrée dynamique

 

04/09/2014 Ministère de la Défense

 

Le 2 septembre 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a lancé le nouveau cycle du Centre des hautes études militaires (CHEM).

 

Après un footing sur le champ de mars, le CEMA a longuement échangé avec les 30 auditeurs de la session 2014-2015. Il a eu l’occasion de leur faire part de ses attentes et de sa vision de ce que doit être un chef militaire de haut niveau. Il a également évoqué les principaux sujets d’actualité dans les domaines opérationnel, budgétaire et sur le plan des relations internationales militaires.

 

Le CHEM prépare durant une année un vivier d’officiers parmi lesquels seront choisis ceux qui, demain, définiront et mettront en œuvre l’action nationale et internationale de nos armées.  Exigeante, cette année de formation politico-militaire entend les préparer à exercer leurs futures responsabilités en relevant les défis des armées : adaptation stratégique ; préparation opérationnelle et planification ; capacité à convaincre et à conduire le changement. 

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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 18:55
Le CEMA préside la 144e cérémonie des combats de Bazeilles

 

02/09/2014 Sources : EMA

 

Le 1er septembre, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, s’est rendu au sein de l’armée de terre pour présider la cérémonie de « Bazeilles ».

 

Comme chaque année, cette cérémonie a rassemblé à Fréjus, sur le camp « Colonel Le Cocq » du 21e Régiment d’infanterie de marine (21ème RIMa), la « famille » des troupes de marine qui se retrouvait une nouvelle fois en souvenir des combats qui se sont déroulés en 1870 dans le village de Bazeilles, aux portes de Sedan. Ce combat héroïque s’est depuis imposé comme le fédérateur de l’esprit et des traditions de ces unités héritières des troupes coloniales.

 

La 144e commémoration de Bazeilles était centrée cette année sur le souvenir de l’engagement de ces troupes qui se sont illustrées depuis le débarquement de Provence, le 15 août 1944, jusqu’à la fin de la Seconde guerre mondiale, le 8 mai 1945. Revenant sur cette page d’histoire, le CEMA a tenu à mettre en avant les valeurs de courage, de fraternité d’armes, de sens de l’engagement et de force morale, qui aujourd’hui comme hier sont au cœur du métier militaire.

 

Lors de la lecture de l’ordre du jour, le CEMA a ainsi indiqué que Bazeilles demeurait un symbole d’unité et de cohésion en France métropolitaine et Outre-mer : « Faire Bazeilles  aujourd’hui c’est être en première ligne de tous les combats. Au Liban, dans les Balkans, en Afghanistan ou en Afrique ».

 

A travers l’évocation de cette page glorieuse de l’histoire militaire, le CEMA a aussi voulu saluer la mémoire de tous ceux qui sont récemment tombés sur les théâtres d’opérations extérieures, ainsi que le courage des blessés et de leurs familles.

 

S’adressant aux blessés, il les a assurés de son soutien dans le combat difficile qu’ils mènent pour retrouver leur aptitude opérationnelle, ou pour accepter une nouvelle vie bien différente. Il a également voulu assurer les familles affligées dans l’épreuve du soutien attentif et constant des armées.

 

Cette cérémonie a enfin donné l’occasion au général de Villiers de témoigner publiquement de sa confiance au nouveau chef d’état-major de l’armée de Terre, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, qui venait de prendre ses fonctions et qui était présent à ses côtés.

 

A l’issue de la prise d’armes, le CEMA a pu échanger avec les soldats, témoignant une nouvelle fois de son souci de les rencontrer sur le terrain, « les yeux dans les yeux ». C’est lors de cette rencontre que le général de Villiers a été fait caporal d’honneur des troupes de marine.

Le CEMA préside la 144e cérémonie des combats de Bazeilles
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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 17:45
Sangaris : Le CEMA à la rencontre des soldats français engagés en Centrafrique

 

28/08/2014 Sources : EMA

 

Le 26 août 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), est allé à la rencontre des soldats français du groupement tactique interarmes (GTIA) Acierde l’opération Sangaris et de ceux de la Force de l'Union Européenne en République centrafricaine (EUFOR/RCA).

 

Le CEMA a été accueilli à l’aéroport de Bangui en début d’après-midi par le général Bellot des Minières, commandant la force Sangaris(COMANFOR). Arrivé au camp de M’Poko, ce dernier a pu lui livrer son appréciation générale de la situation, en présence des officiers de son état-major. Le CEMA a profiter de cette occasion pour livrer sa vision sur l’avenir de l’opération, en insistant sur la nécessité de faciliter la montée en puissance de l’opération de l’Organisation des Nations-Unies (MINUSCA).

 

L’une des priorités du CEMA au cours de cette visite était de pouvoir s’entretenir avec les soldats français présents sur le théâtre, notamment avec ceux qui ont engagés lors des derniers affrontements à Bangui. Il s’est donc rendu sur la base de EUFOR RCA dans le 8earrondissement de la capitale où il a rencontré les soldats du 152eRI, actuellement déployés au sein du bataillon multinational de l’EUFOR. Le COMEUFOR et le lieutenant-colonel Hesry, commandant le bataillon multinational, ont présenté la mission européenne de maintien de la paix en évoquant plus particulièrement les prises à partie auxquelles des soldats du 152èmeRI ont dû faire face le 20 août dernier au sud du 3e arrondissement.

 

De retour au camp de M’Poko, le général de Villiers s’est adressé aux hommes et aux femmes de Sangaris. Le CEMA a souligné le « professionnalisme des soldats français dans la maitrise du feu » au cours des derniers affrontements à Bangui et à Batangafo. Il a également insisté sur le travail remarquable accompli par la force Sangaris depuis le début de l’intervention aux côtés des forces internationales, tout en rappelant la phase de transition dans laquelle Sangaris se trouve actuellement : « C’est dans ce contexte de montée en puissance de la MINUSCA que s’inscrit aujourd’hui votre action » afin de soutenir, aujourd’hui, la MISCA pour lui permettre, demain, de « passer le relais à la MINUSCA ».

 

Il a achevé sa visite avec des soldats du GTIA Acier au cours d’une patrouille de nuit effectuée en VBCI puis à pieds dans les rues de la capitale, avant de reprendre son avion pour la France.

 

Environ 2 000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6 000 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangarisvise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine.

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2 septembre 2014 2 02 /09 /septembre /2014 10:45
Le général de Villiers en patrouille de nuit avec le GTIA Acier (Centrafrique)

 

29 août 2014 FORCESFRANCAISES

 

Le 26 août 2014, le général de Villiers, chef d'état-major des armées, a rencontré les militaires du GTIA Acier de la force Sangaris, pendant une patrouille de nuit dans le quartier de Fatima à Bangui.

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 11:56
100 villes, 100 héros, 100 drapeaux mis à l’honneur

 

29/08/2014 Ministère de la Défense

 

Le 6 septembre, les armées célébreront la première victoire décisive de la Grande Guerre, à l’occasion d’une cérémonie unique, sous le haut patronage du général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées. Cette date symbolique a marqué le début du sursaut national, qui permit le rétablissement du front au terme d’immenses sacrifices. Un siècle après, 100 héros et unités de la Grande Guerre seront mis à l’honneur simultanément dans 100 villes.

 

Le 6 septembre 1914, les armées françaises reprennent l’initiative face à l’ennemi après 2 semaines de retraite pour remporter, 6 jours après, la victoire de la Marne. Cent ans plus tard, c’est ce sursaut et cette combattivité que le chef d’état-major des armées, le général d’armée Pierre de Villiers  souhaite célébrer, car ils témoignent de la communauté de valeurs entre le soldat d’aujourd’hui et le héros de 14-18.

Le 6 septembre 2014, 100 héros et unités de la Grande Guerre seront mis à l’honneur simultanément dans 100 villes.

Les 100 sites ont été choisis parmi 400 casernes et quartiers répertoriés par le service historique de la défense, à partir desquels les armées sont parties vers le front en août 1914. De Dunkerque à Nîmes, en passant par Fort-de-France, chaque ville met à l’honneur un héros local, ainsi qu’un régiment à travers son drapeau.

Rassemblant les élus locaux et nationaux, le milieu scolaire et universitaire, ainsi que les associations d’anciens combattants, ce rendez-vous mémoriel de la Nation avec son armée est l’occasion de partager les valeurs immuables des soldats français : la fraternité, la volonté, le courage et le sens du bien commun.

Chaque cérémonie est ouverte au public. Pour plus d’informations, contacter votre mairie.

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 11:45
Le CEMA rencontre les militaires de la force Barkhane

 

28/08/2014 Sources : EMA

 

Le 26 août 2014, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est rendu au sein du poste de commandement de l’opération Barkhane, stationné à N’Djamena au Tchad.

 

Accueilli par le général de division Jean-Pierre Palasset, commandant de la force Barkhane (COMANFOR Barkhane), le CEMA a très vite participé à un point de situation sur l’évolution de la menace, ainsi que sur les premières orientations retenues pour conduire ce qui constitue aujourd’hui l’une des opérations majeures des armées françaises.

 

Un tournant dans la stratégie militaire de lutte contre les GAT

 

Lancée le 1er août 2014, l’opération Barkhanemarque en effet un tournant dans la stratégie militaire de lutte contre les groupes armés terroristes (GAT) agissant dans la bande sahélo-saharienne (BSS). Fondée sur une logique de partenariat, elle vise à appuyer l’engagement des forces armées des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali Mauritanie, Niger, et Tchad) dans le combat qu’ils mènent face à cet adversaire. Il s’agit de répondre à une menace qui s’affranchit des frontières en s’inscrivant dans une dynamique fondée sur l’acquisition du renseignement, la capacité d’identification et de suivi des objectifs, avant d’envisager la mise en œuvre des capacités d’action.

 

Une logique de complémentarité

 

Cette mission repose d’abord sur la complémentarité des acteurs régionaux. Dans cette zone où se joue aussi une partie de la sécurité de l’Europe et des Français, il s’agit pour les forces françaises de lutter aux côtés leurs partenaires, en s’appuyant sur un dispositif souple et réactif qui réponde aux principes d'économie des moyens, de liberté d'action et de concentration des efforts.

 

Mais cette logique s’exprime aussi dans le fonctionnement quotidien du poste de commandement interarmées (PCIAT) de la force Barkhane. Résultat de la fusion des PC des opérations Serval et Epervier, Terriens, Marins, Aviateurs et militaires de toutes les directions et services s’y retrouvent dans une même finalité opérationnelle. Barkhane constitue en cela un laboratoire vivant de cette « union sacrée » qu’appelait de ses vœux le général de Villiers dès sa prise de fonction de chef d’état-major des armées.

 

Rien ne remplace le déplacement du chef sur le terrain

 

Fidèle à son habitude, le général de Villiers a ponctué sa visite par des rencontres avec les hommes et les femmes qui œuvrent, chacun à leur niveau, pour accomplir la mission. Comme à chaque fois, ces rencontres constituent des points forts de ses déplacements. Comme il l’a rappelé dans son adresse aux forces, « rien ne remplace le déplacement du chef sur le terrain, là où sont mises en œuvre, sous ma responsabilité, les ordres d’opérations ».

 

Enfin, au retour d’un entretien avec le président de la république tchadienne, M. Idriss Déby, le général de Villiers s’est adressé aux militaires français du camp Kossaï, en réaffirmant la détermination de la France dans son engagement auprès de ses partenaires, ainsi que la confiance qu’il accorde aux militaires de la force Barkhane.

 

Lancée le 1eraoût, l’opération Barkhane regroupe 3 000 militaires qui disposent d’une vingtaine d’hélicoptères, de 200 véhicules de logistique, de 200 blindés, de 6 avions de chasse, de 4 drones et d’une demi-douzaine d’avions de transport.

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1 septembre 2014 1 01 /09 /septembre /2014 06:55
photos Marine Nationale

photos Marine Nationale

 

16/08/2014 Sources : EMA

 

A l’occasion de la commémoration du 70èmeanniversaire du débarquement de Provence et de la libération de la France, le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA), a participé aux côtés du Président de la République et de ses invités étrangers aux cérémonies commémoratives du 15 août 2014.

 

Réunies sur le pont d’envol du porte-avions Charles de Gaulle lors de la cérémonie d’hommage international présidée par le chef de l’Etat, les troupes des trois armées ont salué la mémoire de leurs pères, dont ils reçoivent l’héritage et perpétuent les valeurs de courage, de sacrifice, de dévouement et de fraternité d’arme. Comme le rappelle fréquemment le général de Villiers, ces valeurs, sans lesquelles le débarquement du 15 août 1944 en Provence n’aurait pas eu lieu, constituent le fondement de nos armées et font le succès de nos engagements opérationnels.

 

Par la suite, un défilé aérien et une revue navale, présidés par le chef de l’Etat depuis le Charles de Gaulle, ont clôturé l’événement en rade des Vignettes, à Toulon. Au total, 3600 militaires français ont participé à ces manifestations qui ont engagé une vingtaine de bâtiments -dont sept étrangers- un sous-marin nucléaire d’attaque, une vingtaine d’aéronefs de combat, la patrouille de France et trois avions historiques.

 

Pour sécuriser ce grand rassemblement, un important dispositif a été déployé. Les armées y ont contribué avec 1000 militaires provenant des trois armées, dont l’engagement a été coordonné par l’état-major de la zone de défense et de sécurité Sud. Avant de se rendre aux cérémonies commémoratives, le CEMA a tenu à rencontrer les militaires armant ce dispositif. Le général de Villiers s’est ainsi rendu, aux côtés du Premier Ministre, au centre opérationnel interministériel et interarmées, installé sur la base aéronautique navale de Hyères. C’est depuis ce centre opérationnel qu’ont été réalisées : d’une part la coordination de niveau interministériel des dispositifs de sécurité civils et militaires, mais aussi la coordination interarmées des moyens engagés respectivement dans les dispositifs particuliers de sûreté terrestre (DPST), maritime (DPSM) et aérienne (DPSA).

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