26.03.2015 Romandie.com (ats)
Les forces irakiennes, aidées par les Etats-Unis, sont reparties jeudi à l'assaut de la ville de Tikrit pour déloger les djihadistes du groupe Etat islamique. Washington a mené depuis mercredi 17 raids aériens sur cette ville située à 160 km au nord de Bagdad.
Les forces aériennes américaines n'étaient pas encore intervenues directement à Tikrit. La France a également effectué un raid, ont indiqué jeudi les commandements militaires des deux pays.
Les Etats-Unis ont longtemps exprimé leurs réticences à intervenir, en raison notamment du soutien actif de l'Iran aux milices chiites engagées dans la bataille. Mais la donne a changé mercredi lorsque le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a réclamé des frappes.
Offensive terrestre relancée
Fortes de ce soutien aérien, les forces irakiennes ont relancé jeudi leur offensive terrestre, suspendue la semaine dernière en raison des nombreux engins explosifs disséminés par l'EI retranché à Tikrit.
Mais la bataille au sol engagée le 2 mars et présentée comme la plus massive depuis que l'EI s'est emparé l'an dernier de vastes pans de territoire en Irak, se fera désormais sans les milices chiites, selon Lloyd Austin, commandant des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom).
Ces dernières, à qui Téhéran a notamment fourni de l'artillerie et des conseillers, "se sont retirées" de la zone de Tikrit et la bataille est maintenant menée par environ 4000 membres des forces spéciales et de la police irakienne, a précisé le général Austin.
Il était cependant impossible de confirmer jeudi si ce retrait était effectif sur le terrain.
"Aller de l'avant"
"Le gouvernement irakien devait être en charge de l'opération" pour que la coalition intervienne, c'était une "pré-condition", a encore expliqué le général lors d'une audition au Sénat américain. Ces propos faisaient écho à ceux d'un responsable américain qui avait indiqué que Barack Obama avait conditionné les frappes américaines à un rôle plus important des forces gouvernementales à Tikrit.
Le chef du Centcom a en outre dénoncé la "mauvaise approche" adoptée jusqu'alors à Tikrit. Il a aussi affirmé que la nouvelle configuration des combats permettrait d'"aller de l'avant".
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