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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 12:45
Sur la côte somalienne, le raid des Navy Seals a frôlé le fiasco

10/10/2013 Par Adrien Jaulmes – LeFigaro.fr

 

Le semi-échec du raid des forces spéciales américaines sur la côte somalienne, samedi dernier, vient de rappeler que les Chebab restent des adversaires redoutables, et la Somalie un terrain extrêmement difficile, même pour des commandos considérés parmi les meilleurs du monde.

 
On ne connaît pas dans les détails l'opération de débarquement amphibie des Navy Seals (équipes terre-air-mer de la marine américaine), mais suffisamment de témoignages permettent déjà de se faire une bonne idée de son déroulement, et des raisons de son échec. L'opération a été lancée dans la nuit de samedi dernier, le 5 octobre, vers 2 heures du matin. Par une nuit noire, des embarcations débarquent un commando d'une vingtaine d'hommes sur la plage de Baradwe, une grosse ville de la côte somalienne à environ 200 kilomètres au sud de Mogadiscio, la capitale de ce qui reste de l'État somalien.

Le commando appartient à l'équipe six des Navy Seals, unité rendue célèbre par son raid contre Ben Laden, en mai 2011 à Abbottabad. Leur mission est cette fois de capturer un des principaux chefs militaires des Chebab, ces milices islamistes somaliennes affiliées à al-Qaida soupçonnées d'avoir organisé fin septembre la sanglante attaque du centre commercial de Westgate au Kenya.

Pratiquement inconnu, même des spécialistes de la Somalie, l'homme est surnommé Ikrima. De son véritable nom Abdelkader Mohammed Abdelkader, Somalien d'origine mais de nationalité kényane, Ikrima serait, selon des sources sécuritaires américaines, l'un des plus importants chefs des Chebab.

L'opération est à la fois plus simple et plus compliquée que le raid de la Team Six contre Ben Laden. Plus simple logistiquement, puisque la ville de Baradwe, l'une des principales villes somaliennes, contrôlée par les Chebab, est située au bord de la mer, et donc accessible facilement à des commandos amphibies, et la villa d'Ikrima à quelques centaines de mètres de la plage. Mais plus compliquée tactiquement, puisque la mission est de capturer Ikrima, toujours beaucoup plus difficile que de tuer. Pour corser le tout, elle a lieu dans l'une des principales villes tenues par les Chebab, dans un pays où les miliciens sont nombreux, bien armés, et combatifs, comme les Américains en avaient fait la cuisante expérience en 1993 pendant la désastreuse opération de sauvetage d'un hélicoptère Black Hawk à Mogadiscio, épisode resté fameux sous le nom de la «Chute du Faucon noir».

 

Le commando décroche

Divisé en deux équipes, l'une chargée de l'appui feu, l'autre de l'assaut proprement dit, le commando aurait réussi à atteindre la villa d'Ikrima et à pénétrer dans l'enceinte. D'après des sources militaires américaines recueillies par la chaîne NBC, c'est à ce moment-là qu'il aurait été repéré par un garde, sorti fumer une cigarette. Gardant son sang-froid, le Somalien aurait fait semblant de ne rien voir, avant de rentrer dans le bâtiment et de donner l'alerte. Quelques minutes plus tard, les Seals sont pris sous un feu nourri des gardes du corps d'Ikrima, alors que des Chebab arrivent en renfort. La suite, rapportée par les habitants de la ville, est une intense fusillade, ponctuée de violentes explosions de grenades. Vers 3 heures du matin, réalisant qu'il était devenu impossible de remplir leur mission, faisant face à des ennemis de plus en plus nombreux, dans des habitations pleines de femmes et d'enfants, les Seals décident de rembarquer. Ils parviennent à regagner la plage, et leur embarcation, sans perdre un seul homme, laissant cependant derrière eux quelques effets.

L'épisode n'est pas un complet fiasco pour les Américains, qui n'ont pas subi de pertes. Mais pas une réussite non plus, puisqu'ils n'ont pas réussi à capturer Ikrima et ont eu toutes les peines à décrocher au complet. L'épisode vient rappeler en tout cas que de tous les champs de bataille de la guerre contre le djihad, la Somalie est de loin l'un des plus difficiles.

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 11:45
Les Chebab, bras armé d'al-Qaida dans la Corne de l'Afrique

22/09/2013 Par Pierre Prier – LeFigaro.fr


 

De plus en plus radicalisés, les Chebab ont envoyé des combattants en Afghanistan et en Irak, où ils ont acquis de l'expérience avant de revenir au pays où ils ont basculé dans le terrorisme.

 

Avec l'attentat de Nairobi, les «Chebab» somaliens signent leur appartenance à al-Qaida, à laquelle ils ont officiellement fait allégeance par deux fois, en 2009 et en 2012. L'assaut de Nairobi porte toutes les marques de la nébuleuse islamique: terrorisme, prise d'otages, attaque contre des civils et des intérêts étrangers, et pas seulement kényans. Des capitaux israéliens ont été investis dans le centre commercial Westgate. Mais cette internationalisation du mouvement armé reste liée à la guerre en Somalie. «Pour eux, le Kenya, impliqué dans le soutien au gouvernement somalien, était la cible idéale, dit le chercheur Jean-Pierre Filiu, spécialiste d'al-Qaida. Ils ont perdu l'essentiel de leur pouvoir et de leurs territoires en Somalie. Il ne leur reste que la fuite en avant.»

Les Chebab visent pour l'instant les pays qui soutiennent le gouvernement fédéral somalien, le Kenya et l'Ouganda, où une double attaque suicide a tué 76 personnes dans la capitale, Kampala, en juillet 2010. La naissance du «Mouvement des jeunes combattants» (chebab désigne les jeunes de sexe masculin en arabe) est elle aussi due largement au contexte historique. Ces «jeunes» ont vu le jour en tant que force militaire de l'«Union des tribunaux islamiques», un groupe qui avait conquis la plus grande partie de la Somalie en 2006. Les «Tribunaux» soutenus par de nombreux hommes d'affaires lassés du chaos, avaient commencé à rétablir l'ordre. Avant d'être chassés en 2006 par l'armée éthiopienne, fidèle alliée des États-Unis dans la région.

De plus en plus radicalisés, les Chebab ont envoyé des combattants en Afghanistan et en Irak, où ils ont acquis de l'expérience avant de revenir au pays. Des combattants étrangers les ont suivis. Les Chebab ont alors importé la technique des attentats suicides, à partir de 2008. Craignant l'enlisement, l'Éthiopie s'est retirée de Somalie début 2009, après un accord avec le nouveau Gouvernement de transition, dirigé alors par… Charif Cheikh Ahmed, l'ancien dirigeant des Tribunaux islamiques, considéré un peu tard comme un modéré.

C'est la «période faste» des Chebab. Ils tiennent le sud de la Somalie et la plus grande partie de la capitale Mogadiscio, imposent une version rigoriste de loi islamique dans les régions qu'ils contrôlent ; des voleurs sont amputés, des femmes adultères lapidées, l'aide internationale lors d'une grande sécheresse refusée. Mais leur «succès» ne dure pas. En août 2011, les forces africaines, composées alors surtout de l'Ouganda et du Burundi, finissent par chasser les Chebab de Mogadiscio. Fin 2011, l'offensive africaine s'intensifie. Le Kenya, ulcéré par des enlèvements attribués aux Chebab près de sa frontière, entre par le sud - leur bastion -, pour y créer une zone tampon avec l'aide de milices locales. L'Éthiopie fait de même à l'Ouest.

Les Chebab sont alors réduits au terrorisme, en Somalie, puis maintenant chez l'ennemi extérieur. «Le nombre de combattants est passé de 15.000 à 5000, estime Jean-Pierre Filiu. Ils ont purgé les “tièdes”. Seuls les plus durs sont restés.»

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 11:45
La filière des djihadistes américains en Somalie

23/09/2013 Par Georges Malbrunot – LeFigaro.fr

 

Selon CNN, plusieurs Américains figureraient parmi les assaillants du centre commercial Westgate de Nairobi, confirmant ainsi la place importante que jouent les djihadistes américains au sein des Chebab somaliens.

Trois ressortissants américains figureraient parmi la quinzaine d'islamistes somaliens qui retiennent encore des otages dans le centre commercial Westgate de Nairobi, deux jours après l'avoir attaqué et tué au moins 68 clients de ce centre commercial très fréquenté de la capitale kenyane.

 

Interrogé, John Kerry, le secrétaire d'Etat, n'a cependant pas confirmé ces informations de CNN. Un homme présenté par la BBC comme un «commandant» des Chebab a également démenti lundi que des étrangers figuraient parmi les assaillants.

 

Une chose est sûre: les Chebab somaliens comptent plusieurs Américains parmi eux. Pas plus tard que la semaine dernière, l'un d'entre eux, Omar Shafik Hammami, alias Abou Mansour al-Amriki (Mansour l'Américain) a été tué dans un affrontement avec d'ex-compagnons d'armes avec lesquels il s'était brouillé.

 

Abou Mansour, né dans l'Alabama il y a 29 ans, était l'un des combattants étrangers de Somalie les plus connus. Le département d'Etat offrait cinq millions de dollars pour sa capture. Abou Mansour était en fait la vitrine occidentale des Chebab, celui qui devait attirer d'autres étrangers vers la rébellion islamiste somalienne.

 

Suite de l'article

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 07:45

22/09/2013 Par lefigaro.fr

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 17:55

DGSE logo

 

03/02/2013 Le Figaro.fr

 

Selon Le Journal du dimanche, le Directeur général de la DGSE, Erard Corbin de Mangoux, serait sur la selette suite à l'échec du sauvetage en Somalie de l'otage Denis Allex. "Un échec complet", indique un ancien de la DGSE dans le JDD.

 

Le préfet Erard Corbin de Mangoux avait été nommé en octobre 2008 par Nicolas Sarkozy. Selon le JDD, "de discrètes consultations sont en cours" pour son remplacement qui serait effectif "d'ici à l'été."

 

Il y a deux semaines, un commando du service action de la DGSE a tenté, en vain, de libérer un de leurs agents présumé, Denis Allex, retenu par les chebab somaliens depuis plus de trois ans. L'opération s'est soldée par la mort d'au moins deux soldats français ainsi que celle de l'otage. Selon nos informations, six autres membres du commando auraient été blessés, et auraient été soignés ces derniers jours à Djibouti.

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