Le NCSM Windsor est entré en cale sèche en 2014 pour permettre le remplacement de l’une de ses génératrices. La MRC a profité de cette période en cale sèche pour accélérer l’installation déjà planifiée de certains nouveaux dispositifs excitants, y compris un système de sonar d’étrave de pointe dont l’installation n’était pas prévue avant 2016. Le nouveau système de sonar permettra de faire entrer toute la suite sonar de la classe Victoria, qui datait des années 1980, dans le 21e siècle – afin que les bâtiments puissent continuer d’agir au nom du Canada devant les menaces maritimes émergeantes. Le NCSM Windsor était de retour en mer en décembre 2014.
Le NCSM Windsor a navigué de juin 2005 à décembre 2006, passant, uniquement en 2006, 146 jours en mer. Il a participé à plusieurs exercices canado-américains de grande envergure et développé ses capacités de forces d’opérations spéciales tout en s’entraînant avec des navires canadiens à perfectionner des techniques de guerre essentielles. Le Windsor a aussi pris part au premier rendez-vous de parachutage en mer mené avec les éclaireurs-patrouilleurs (des soldats spécialistes de l’insertion et de l’extraction de forces de remplacement). Le navire a également effectué plusieurs patrouilles de souveraineté au large de la côte Est du Canada à des fins de renseignement, de surveillance et de reconnaissance. Depuis la fin de sa période de grands travaux de maintenance en 2012, le Windsor a passé un total de 174 jours en mer.
NCSM Chicoutimi
Le NCSM Corner Brook est à quai au chantier Victoria Shipyards Co. Ltd., à Esquimalt (C.-B.), où il se soumettra à sa période en cale sèche prolongée dans le cadre du contrat de soutien en service de la classe Victoria avec Babcock Canada Inc. Il restera en cale sèche jusqu’en 2017.
Le NCSM Corner Brook a participé à divers exercices de l’OTAN et canado-américains, recevant beaucoup d’éloges pour son opposition farouche simulée aux forces aériennes et de surface de l’OTAN et des États-Unis. Il a été déployé dans la région arctique, dans le cadre de l’opération Nanook, d’abord en août 2007, puis en août 2009, prenant part à un exercice de lutte contre le trafic de stupéfiants et menant des patrouilles de surveillance secrète dans les environs de l'île de Baffin. En mars 2008 et également en 2011, le sous-marin a été déployé dans le cadre de l‘Opération CARIBBE. Le Corner Brook a reçu une mention élogieuse du CEMD en 2008 pour son excellence opérationnelle. Les membres de l’équipage du Corner Brook ont reçu la Médaille du service opérationnel pour la participation réussie de leur sous-marin à l’Opération Caribbe en 2008 et 2011. Il s’agissait des premières médailles de service opérationnel reçues pour services rendus à bord d’un sous-marin de la classe Victoria.
La flotte de sous-marins canadiens : Un atout stratégique pour le Canada
La flotte de sous-marins de la classe Victoria représente un atout stratégique important pour le Canada. Les sous-marins sont furtifs, létaux et tenaces, ce qui en fait des systèmes idéaux pour assurer la surveillance et recueillir des renseignements. Ils bénéficient d’une liberté d’action et d’une indépendance inégalées qui leur permettent d’intervenir où et quand les autorités politiques le décident. En cas de crise imminente, leur présence peut influer profondément sur le processus décisionnel régional et, si la dissuasion échoue, leur capacité de frapper d’une façon létale peut contribuer de façon décisive aux opérations de combat, qu’il s’agisse de défendre les bâtiments de surface ou de menacer les forces adverses.
Leur polyvalence est sans égale et leur permet de naviguer par tous les temps pendant des périodes maximales de 45 jours et de remplir divers rôles, de manière à aider le Canada à réaliser sa vision des choses, à savoir posséder une flotte navale équilibrée, polyvalente et efficace au combat. En plus de leur létalité inhérente et de leur importance stratégique en tant que navire de combat, ils peuvent aussi jouer toute une gamme de rôles navals en temps de paix:
- Surveillance des pêches
- Surveillance des trois côtes canadiennes
- Appui aux organismes maritimes d’application de la loi et aux autres ministères
- Maintien des compétences de la flotte
- Engagement bilatéral auprès des partenaires de la défense continentale
- Participation à des exercices multinationaux
- Dissuasion des terroristes, contrebandiers et pollueurs potentiels
Pour mener à bien des opérations maritimes, il faut pouvoir exercer un contrôle au-dessus de la surface, à la surface et sous la surface de la mer. Le succès à cet égard nécessite des forces maritimes équilibrées; or, sans les sous-marins, l’efficacité d’autres ressources maritimes du Canada en souffrirait. Aucun autre atout des Forces canadiennes (FC) ne saurait rivaliser avec la puissance dissuasive pure et simple des sous-marins. Étant donné leur furtivité, leur endurance et leur pouvoir létal, autant d’avantages inégalés par ailleurs, la simple possibilité qu’il y ait un sous-marin non détecté dans les parages peut modifier en profondeur la nature d’un théâtre d’opérations.
Les sous-marins canadiens constituent un volet important de la relation stratégique du Canada avec les États-Unis. Notre pays adhère à un régime mondial de « gestion de l’espace maritime » dont les principaux pays alliés dotés de sous-marins se servent pour prévenir l’interférence mutuelle. À titre de membre du groupe de pays ayant une flotte de sous-marins, le Canada bénéficie d’un accès privilégié à des renseignements dont il ne pourrait autrement pas prendre connaissance.
La flotte de sous-marins de la classe Victoria du Canada est active en mer depuis 2003. Les bâtiments ont participé à des exercices au pays et à l’étranger, ont patrouillé les secteurs côtiers du Canada – y compris l’Arctique – et ont pris part à des opérations internationales telles que l’Opération CARIBBE.
Contrat de soutien en service des sous-marins de la classe VICTORIA (CSSSV)
Les sous-marins comptent parmi les machines les plus complexes au monde, et œuvrent dans un environnement qui ne pardonne pas. Cela exige un processus de certification du matériel hautement rigoureux pour assurer la sécurité de l’équipage et du sous-marin. Cette certification du matériel se fait dans le cadre d’un cycle temporel de maintenance, lequel forme un élément essentiel du cycle opérationnel de toute classe de sous-marins.
En 2008, le Conseil du Trésor du Canada a approuvé un budget maximal de 1,5 milliard de dollars pour un contrat de soutien en service des sous-marins de la classe Victoria d’une durée éventuelle de quinze ans. Après un appel d’offres, le contrat de soutien en services des sous-marins de la classe Victoria (CSSSV) a été attribué à Canadian Submarine Management Group, qui porte désormais le nom de Babcock Canada Inc.
Toutes les périodes en cale sèche prolongées des navires de la classe Victoria réalisées dans le cadre du contrat de soutien en service seront financées et gérées en vertu du CSSSV (en commençant par celle du NCSM Chicoutimi). En juin 2013, le gouvernement du Canada exerçait la première option de prolongation de cinq ans dans le cadre de ce contrat, pour une valeur de 531 millions de dollars.