09/03/2015 Par Jean Guisnel - Défense ouverte / Le Point.fr
Le député socialiste du Finistère Gwenegan Bui est le coauteur d'un rapport sur les tensions, notamment maritimes, en mer de Chine méridionale. Interview.
Le Point : Avec votre collègue Jean-Jacques Guillet (UMP, Hauts de Seine), vous publiez un rapport parlementaire d'information titré L'Asie du Sud-Est à la confluence des océans. Pourquoi vous intéresser maintenant à cette partie du monde ?
Gwenegan Bui : En fort développement économique et démographique, l'Asie du Sud-Est voit aussi passer un quart du commerce maritime mondial. Si un incident un peu sérieux s'y produisait, ses conséquences seraient proches de celles de la crise financière de 2008. Dois-je vous rappeler que le tsunami au Japon, en 2011, a provoqué une crise durable de notre industrie automobile ? La France doit impérativement regarder de près ce qui s'y passe.
Vous écrivez que les principaux partenaires de la France dans cette région sont Singapour et la Malaisie. Pourquoi seulement ces deux pays ?
En réalité, la France a noué des partenariats stratégiques d'ensemble avec le Japon, l'Inde et l'Australie. En Asie du Sud-Est plus particulièrement, des accords ont également été signés avec le Vietnam, et l'Indonésie, mais c'est avec la Malaisie et Singapour que les relations sont les plus abouties, en raison, notamment, d'une longue histoire commune en matière de vente d'armes et de partenariats économiques et technologiques intenses. Je vous rappelle que Singapour est, avec l'Allemagne, le seul pays disposant de forces stationnées en permanence en France. Depuis une quinzaine d'années, un escadron d'entraînement de l'armée de l'air singapourienne est installé sur la base aérienne de Cazaux (Gironde).
Suite de l’entretien
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