Le chef du Comité d’état-major interarmées (JCS) sud-coréen, Choi Yun-hee (droite) et le chef d'état-major des armées des États-Unis, Martin Dempsey, lors d,une cérémonie à Séoul le 27 mars (Petty Officer 1st Class Daniel Hinton/U.S. Navy)
29 mars 2015 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca
Contrairement à ce qu’attendaient les observateurs, le chef d’état-major des armées des États-Unis, Martin Dempsey, n’a pas discuté de l’éventuel déploiement du système de défense antimissile à haute altitude THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) sur le sol sud-coréen, lors de sa rencontre avec son homologue sud-coréen à Séoul selon ce qu’a fait savoir un officiel qui a assisté à la réunion entre les deux chefs militaires.
Les États-Unis ont exprimé par le passé leur volonté de déployer un système sur le sol sud-coréen pour mieux défendre la Corée du Sud des menaces du Nord et garantir la sécurité de près des 28.000 soldats américains stationnés en Corée du Sud. Cependant, les autres pays de la région, tout particulièrement la Chine,s’opposent à un tel déploiement.
Les spéculations et rumeurs sur un pareil déploiement vont bon train plusieurs années et depuis déjà quelques années et il est toutefois étonnant que la question n’ait pas été abordée.
Au Japon, la première destination de sa tournée asiatique, Dempsey avait pourtant indiqué mardi que la construction d’un système intégré de défense antimissile serait un sujet clé des discussions lors de ses rencontres avec les officiels sud-coréens.
En notant que Washington a fait des progrès pour l’établissement d’un système de défense intégré, le chef militaire américain avait déclaré que Séoul et Tokyo ont fait chacun des avancées pour l’obtention d’un système de défense antimissile en vue d’améliorer l’interopérabilité.
L’importance d’un système de défense anti-missile intégré
Le général Dempsey ne s’est toutefois pas privé de réaffirmer lors de sa visite l’importance d’un système de défense anti-missile intégré
Tout comme les terroristes utilisent des engins explosifs improvisés comme arme asymétrique de choix, a dit Dempsey lors de sa visite en Corée du Sud,les États voyous comme la Corée du Nord comptent sur les missiles balistiques comme arme de prédilection.
Pour décourager cette menace, Dempsey a dit, une coopération étroite au sein de l’alliance et dans la région est importante pour assurer l’interopérabilité effective de la défense aérienne et antimissile intégrée.
Lors d’une réunion avec le ministre de la Défense Han Min-koo, l’alliance américano-coréenne a fait des progrès dans plusieurs domaines, a dit le chef militaire américain
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Le passage à une approche fondée sur les conditions-pour déterminer le temps de transférer à la Corée du Sud le contrôle opérationnel (OPCON), c’est à dire le contrôle en temps de guerre des forces alliées, ainsi que la défense antimissile et des exercices militaires réalistes pour améliorer l’état de préparation, ont été l’objet des discussions avec le ministre sud-coréen, a déclaré le général Dempsey.
Le général Dempsey était arrivé en Corée du Sud jeudi pour une visite de trois jours. Il est venu à Séoul à l’invitation de son homologue Choi Yun hee avant de quitter ses fonctions en septembre. Choi s’était rendu, lui, aux Etats-Unis en juillet 2014.
Les deux chefs militaires se sont réunis pour discuter du futur transfert du contrôle opérationnel en temps de guerre (OPCON), de la façon de traiter les menaces nucléaires et de missiles de la Corée du Nord, et des moyens de développer encore l’alliance américano-coréenne.
Lors de sa visite en Corée du Sud, le général américain a également rencontré la présidente sud-coréenne Park Geun-hye à Cheong Wa Dae.
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