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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 12:55
Actes de la conférence internationale "Climat et défense : quels enjeux ?" (14 oct)



04/12/2015 par DGRIS

 

En amont de la COP21, la conférence internationale « Climat et défense : quels enjeux ? » s’est tenue le 14 octobre 2015 à Paris.

 

Consacrée aux enjeux des changements climatiques en matière de sécurité internationale et à leurs impacts sur les politiques de défense des États, elle a réuni de hauts responsables de la défense issus de l’ensemble des régions du monde.

 

> Synthèse de la conférence (français / anglais - pdf)

Le 14 octobre 2015, à Paris, le ministère de la défense a organisé avec le soutien du Sénat une conférence internationale sur les enjeux des changements climatiques en matière de sécurité internationale et leurs impacts sur les politiques de défense des États.

Pour la première fois au niveau international, cette conférence a permis aux plus hautes autorités de défense de s’exprimer sur les risques et les menaces que peuvent exacerber les changements climatiques ainsi que sur les mesures prises par la Défense pour contribuer aux politiques publiques de développement durable.

Elle a notamment rassemblé les ministres et représentants ministériels de 33 pays, de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union Africaine.

 

En savoir plus

> Interview : 3 questions à M. Nicolas Regaud, conseiller auprès du directeur des relations internationales et de la stratégie du ministère de la Défense, organisateur de la conférence

.

> Le dossier du participant (pdf) : Éditorial du ministre de la Défense, enjeux par table-ronde, programme, ressources bibliographiques

+ Dossier du participant, English version (pdf)

.

 

  • Table ronde n°1 : Pression sur les ressources naturelles et sécurité alimentaire
  • Table ronde n°2 : Événements climatiques extrêmes et sécurité humaine
  • Table ronde n°3 : Quelles implications pour la politique de défense
  • Table ronde n°4 : La défense verte, la voie à suivre ?
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10 novembre 2015 2 10 /11 /novembre /2015 17:55
Quelles implications pour la politique de défense ? - Ecole militaire, 14 octobre 2015


10/11/2015 Sources : État-major des armées

 

Ecole militaire, 14 octobre 2015

 

Merci madame la Présidente,

Mesdames et messieurs les ministres,

Mesdames et messieurs les parlementaires,

Mesdames et messieurs les officiers généraux,

Mesdames et messieurs,

Je suis particulièrement heureux de participer à cette table ronde. C’est une chance et un honneur de pouvoir m’exprimer devant un auditoire aussi prestigieux et il est important que les militaires, bras armés d’une stratégie politique, puissent s’exprimer sur ce sujet essentiel qu’est l’écologie pour l’avenir du monde et pour témoigner qu’ils sont « climato-conscients ».

Quelles implications du changement climatique pour la politique de défense ?

Pour ma part, en tant que chef militaire, je voudrais en quelques minutes – de façon très synthétique et donc imparfaite – partager avec vous une conviction forte : le facteur environnemental et climatique doit être pris en compte, à sa juste mesure,pour l’emploi et l’efficacité de notre outil militaire. Je m’exprimerai en vérité, avec sincérité, car je crois que les enjeux exigent que nous sortions des convenances, des postures et de la langue de bois.

Pour étayer cette conviction, je procéderai en deux temps, avec : d’abord, un tour d’horizon des différents impacts du changement climatique pour nos armées ; puis, dans un deuxième temps, en partageant avec vous quelques réflexions qui permettront, je l’espère, de nourrir notre débat.

***

 

Pour commencer donc : quelles sont les conséquences, potentielles ou avérées, directes ou indirectes, du dérèglement climatique sur nos armées ?

En réalité, nous les observons déjà et, pour le montrer, je veux me placer à deux niveaux : d’abord celui de nos missions, puis celui de notre capacité d’action.

Nos missions : lorsqu’on les passe en revue, on constate que la question climatique est parfois prégnante, souvent sous-jacente, toujours présente.

Elle est prégnantedans nos missions de secours et d’assistance aux populations.Lors des tempêtes, canicules, inondations ou feux de forêt, nos armées s’engagent et agissent en appui ou en complément des forces de sécurité civile : la canicule en 2003, Draguignan et La faute-sur-mer en 2010, les inondations dans le Var en 2014, et plus récemment le drame dans la région cannoise, enfouie sous les eaux.

Pour ces missions, nos concitoyens savent compter sur la réactivité, la compétence des armées, sur leur équipement et leur capacité à mobiliser du personnel en nombre, organisé, enthousiaste et discipliné. Pour ce type de missions, le dérèglement climatique se traduira très probablement par une inflation de l’engagement des armées du fait de la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes. Le tout est que les armées agissant dans l’urgence, passent ensuite la main dans la durée aux organisations étatiques responsables des différents domaines.

La question climatique, elle est sous-jacentedans nos missions de prévention. Vous le savez, nous sommes engagés dans la mission Harpie en Guyane de lutte contre l’orpaillage clandestin ; dans la mission Héphaïstos de surveillance des feux de forêt ; ou encore dans la surveillance de notre zone économique exclusive, la lutte contre la pollution volontaire en mer, ou enfin la police des pêches.

Dans ces missions, nous contribuons à veiller et à surveiller les phénomènes climatiques et leurs effets sur les populations et sur l’environnement.

Il y a enfin les missions d’intervention dans des crises sécuritairesdans lesquelles la question environnementale et climatique, si elle n’est pas première, peut être présente,en constituer une cause ou un facteur aggravant.

La compétition pour les ressources naturelles ou les tensions sur l’approvisionnement énergétique peuvent être cause de conflits ; cela a été évoqué ce matin. De même, les migrations climatiques, la montée des eaux et ses conséquences que sont la perte de territoires ou les litiges frontaliers peuvent également générer des crises. Quoi qu’il en soit, d’un point de vue général, et à court terme, le dérèglement climatique constitue un multiplicateur croissant de menaces à surveiller. D’ailleurs, dans notre méthode de raisonnement tactique, un des premiers facteurs déterminant une opération est constitué par les conditions climatiques, essentielles pour les armées que ce soit dans le ciel, en mer, ou à terre.

Et enfin, le terreau du terrorisme, c’est la pauvreté qui est souvent la résultante directe ou indirecte du changement climatique, notamment par le déplacement des populations.

***

 

Après l’impact sur nos missions,je voudrais maintenant vous livrer trois réflexions d’ordre général.

 

Première réflexion : le responsable militaire partage avec celui qui milite pour un développement durable la même attention au temps long et monsieur Hulot, vous avez eu raison de le mentionner dans votre propos introductif ce matin.

Le militaire sait d’expérience la nécessité d’inscrire son action dans la durée : la résolution des crises demande en moyenne 15 années d’endurance, de constance et de persévérance ; le développement de beaucoup de nos systèmes d’armes s’inscrit dans une échelle de temps encore plus grande, d’ailleurs souvent avec des modules de recherche duale civilo-militaire écoresponsables. Aujourd’hui, la pression pour une réponse immédiate s’applique partout et à tous. Le zapping permanent, au gré de l’émotion populaire, s’oppose à la bonne mise en œuvre de toute stratégie de long terme.

C’est ce même phénomène, cette même vision courtermiste, qui est à l’origine de l’épuisement des ressources naturelles : on ne peut s’intéresser au développement durable sans cette attention au temps long et sans la conscience que les conséquences de nos actions ne sont pas toutes mesurables à l’échelle d’une vie, ou à l’échelle d’un poste ou d’une responsabilité.

Pour l’action militaire, pour la construction de notre outil de défense, comme pour la préservation des ressources naturelles, ne laissons pas l’écume de l’immédiateté se substituer aux actions de fond.

 

Deuxième réflexion : par son métier, le militaire est naturellement sensibilisé aux problèmes environnementaux.

Le militaire entretient en effet des liens privilégié avec la nature et les éléments naturels ; il vit – et combat – dans son milieu naturel. A l’image des marins pêcheurs ou des agriculteurs, nos marins et soldats sont confrontés aux éléments naturels ; ils aiment profondément la nature et c’est tout naturellement qu’ils la respectent. C’est un lien très direct, empreint d’humilité, quasi charnel. Le respect de la nature, c’est l’ADN du soldat. Dans notre monde urbanisé, nous ne sommes plus si nombreux à vivre aussi proche de la nature.

 

Troisième et dernière réflexion : les populations ne peuvent adopter un comportement écoresponsable que lorsque leurs besoins de sécurité sont satisfaits.

Au Sahel, au Levant ou en République Centrafricaine, nos armées, par leur engagement, œuvrent pour faire progresser la paix. Sans ce prérequis d’un environnement stable, il n’y a malheureusement pas de place pour le développement durable.

D’ailleurs, pour gagner la paix, si l’action militaire est nécessaire, elle est rarement suffisante. Seule une approche globale le permet, j’en suis un ardent défenseur. Cette approche consiste à prendre en compte tous les aspects d’une crise ; elle vise à agir sur l’ensemble des racines de la violence qui s’ancrent souvent dans des problématiques de culture, d’éducation, de justice, de pauvreté, d’accès aux ressources. Ce sera d’autant plus vrai pour les crises à venir causées ou accentuées par le réchauffement climatique.

 

***

Pour conclure, je dirai tout d’abord, qu’il faut désormais considérer la problématique du réchauffement climatique comme un risque croissant pour nos intérêts, du fait de son pouvoir déstabilisateur. Mais j’ajouterai que, dans la durée, très concrètement, les effets du dérèglement climatique risquent d’accroître encore un peu plus le volume des missions confiées aux armées. C’est aussi probablement à prendre en compte dans les projections budgétaires à venir : à missions nouvelles, moyens nouveaux.

Pour bien prendre en compte les problématiques climatiques et de défense dans leur ensemble et dans leur complexité, nous devons inscrire notre réflexion dans le temps long. Sachons garder la bonne focale pour construire « la défense durable » !

J’ai bien conscience que ce très court propos ne permet ni d’épuiser le sujet, ni d’en aborder tous les aspects, j’espère en tout cas qu’il permettra de nourrir nos débats. J’espère aussi que vous serez persuadés de la loyauté et du dévouement de nos soldats dont l’unique mission est bien la protection de la France et des Français, sous toutes ses formes, au service de la paix dans le monde.

Je vous remercie.

 

151014_CAB_CEMA_TR conséquences changement climatique (format pdf, 30 kB).

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29 octobre 2015 4 29 /10 /octobre /2015 08:55
Dossier Conférence internationale Climat et défense (14 oct. 2015)


 27/10/2015 par DGRIS

 

En amont de la COP21 qui se déroulera à Paris à compter du 30 novembre prochain, le ministère de la défense a organisé, avec le soutien du Sénat, une conférence internationale sur les enjeux des changements climatiques en matière de sécurité internationale et leurs impacts sur les politiques de défense des États.

Elle s'est tenu le 14 octobre 2015 à Paris, à l’École Militaire.

Pour la première fois au niveau international, cette conférence a permis aux plus hautes autorités de défense de nombreux pays de s’exprimer sur les risques et les menaces que peuvent exacerber les changements climatiques ainsi que sur les mesures prises par la Défense pour contribuer aux politiques publiques de développement durable.

Elle a réuni de nombreux ministres de la défense issus de l’ensemble des régions du monde, de hauts responsables des organisations internationales et régionales ainsi que des parlementaires et des experts académiques.

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En savoir plus

3 questions à M. Nicolas Regaud, conseiller auprès du directeur des relations internationales et de la stratégie du ministère de la Défense, organisateur de la conférence

.

  • Éditorial du ministre de la Défense
  • Enjeux par table-ronde
  • Programme
  • Ressources bibliographiques

.

  • Discours d’ouverture de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international
  • Intervention de M. Nicolas Hulot, envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète
  • Intervention de Mme Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie
  • Intervention de S.E. Smaïl CHERGUI, commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine
  • Discours de clôture de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense

.

  • Table ronde n°1 : Pression sur les ressources naturelles et sécurité alimentaire
  • Table ronde n°2 : Événements climatiques extrêmes et sécurité humaine
  • Table ronde n°3 : Quelles implications pour la politique de défense
  • Table ronde n°4 : La défense verte, la voie à suivre ?
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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 08:55
photo EMA

photo EMA

 

16/10/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 14 octobre 2015, le général Pierre de Villiers a participé à la conférence internationale des ministres et hauts responsables de la Défense, organisée en amont de la COP21. Son intervention s’inscrivait dans le cadre d’une table ronde portant sur les implications du changement climatique  pour la politique de défense. La veille, il avait répondu à l’invitation de la sénatrice Leila Aïchi pour intervenir autour de la question « Climat, Défense, environnement : un consensus est-il possible ?». 

 

Selon le CEMA, la question climatique est prégnante dans nos missions de secours et d’assistance aux populations et sous-jacente dans nos missions de prévention. Quant aux crises sécuritaires dans lesquelles nous intervenons, elle peut en constituer une cause ou un facteur aggravant.

 

Il a aussi insisté sur la responsabilité commune consistant à construire la paix, précisant « si l’action militaire est nécessaire, elle est rarement suffisante ; seule une approche globale le permet, j’en suis un ardent défenseur ».

 

Sur le plan des comportements, il a indiqué qu’une démarche écoresponsable des populations n’était envisageable qu’à partir du moment où les besoins de sécurité étaient satisfaits. Il a aussi ajouté que le respect de la nature était dans l’ADN du soldat, qui est en permanence confronté aux éléments naturels.

 

Finalement, pour faire progresser la paix et transmettre à nos enfants la planète qu’ils méritent, « nous devons inscrire notre réflexion dans le temps long ».

 

Repère

La Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques de 2015 (COP21/CMP11), aussi appelée « Paris 2015 », se déroulera du 30 novembre au 11 décembre 2015. Cette échéance majeure pour la communauté internationale doit aboutir à un nouvel accord sur le climat, applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C. Organisé sur le site de Paris-Le Bourget, la COP21 va rassembler près de 40 000 participants, dont des délégués représentants chaque pays, des observateurs, des membres de la société civile. Il s’agit du plus grand événement diplomatique accueilli par la France et également de l’une des plus grandes conférences climatiques jamais organisées.

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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 10:45
Enjeux de défense et de sécurité liés aux changements climatiques

 

14 octobre 2015 Communiqué du ministre de la Défense

 

Ce mercredi 14 octobre, une conférence internationale des ministres de la Défense consacrée aux enjeux de défense et de sécurité liés aux changements climatiques s’est tenue à l’Ecole militaire. Elle a été présidée par M. Jean-Yves Le Drian qui recevait ses homologues et représentants ministériels de 33 pays ainsi que de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union Africaine.

 

Les débats ont permis d’échanger sur les conséquences stratégiques des changements climatiques dans la plupart des régions du monde, et de partager les expériences sur les mesures d’adaptation nécessaires en termes de veille stratégique, de participation des ministères de la Défense aux politiques publiques de développement durable et sur le plan opérationnel.

A l’issue de débats fructueux, les premiers du genre au niveau international entre un grand nombre de hauts responsables politiques des questions de défense, s’est tenue une réunion des ministres, afin de tirer les conclusions de la conférence et d’examiner les mesures susceptibles d’être prises au niveau national, régional et international afin de tenir compte des changements en cours et à venir.

 

Parmi les conclusions générales, le ministre de la Défense retient en particulier :

- l’expression d’une inquiétude partagée concernant l’impact des changements climatiques sur la sécurité internationale, jugée d’ores et déjà patente et susceptible de jouer un rôle majeur dans l’évolution du contexte sécuritaire et stratégique dans plusieurs régions du monde, d’aggraver voire de provoquer des crises intérieures et internationales ;

- un appel au succès de la 21èmeConférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21) qui se tiendra prochainement à Paris. Pour prévenir les effets négatifs du dérèglement climatique sur la sécurité internationale, il est indispensable que les parties à la Convention adoptent un accord universel et ambitieux afin d’éviter un réchauffement de la planète au-delà de 2°c à l’horizon 2100 ;

- la nécessité d’une participation des ministères de la Défense aux politiques publiques de développement durable, notamment via des mesures en faveur de la transition énergétique et du respect de l’environnement ;

- le souhait de développer les échanges institutionnels sur ces questions, notamment en désignant un point de contact permanent au sein des ministères de la Défense afin de faciliter la poursuite des échanges et le partage d’expériences ;

- l’intérêt commun pour développer la recherche stratégique sur les questions climatiques, de sécurité et de défense au sein des centres de recherche liés aux ministères de la Défense ainsi que les échanges entre eux ;

- le souhait de la constitution d’un réseau international, le plus large possible entre ministères de la Défense afin de développer les échanges d’informations, d’analyses et d’expériences sur le réchauffement climatique et ses implications stratégiques ;

- le vœu exprimé pour que la conférence de ce jour soit suivie d’autres, du même niveau et avec d’autres participants, afin de mobiliser la communauté de défense à l’échelle internationale sur les enjeux climatiques.

- En conséquence, les ministres de la Défense ont chaleureusement remercié le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé de l’Administration de la Défense Nationale du Royaume du Maroc pour sa proposition d’organiser en 2016 une deuxième conférence des ministres de la Défense sur les changements climatiques et leurs conséquences en matière de sécurité et de défense, dans le cadre de la présidence marocaine de la COP22.

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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 07:55
La base aérienne 136 de Toul est reconvertie en ferme photovoltaïque photo EDF EN.jpg

La base aérienne 136 de Toul est reconvertie en ferme photovoltaïque photo EDF EN.jpg

 

14/10/2015 Economie et technologie

 

Mercredi 14 octobre 2015, la conférence «Climat et Défense : quels enjeux ?» se déroule sur le site de l’École militaire (Paris). Initiée par le ministre de la Défense afin d’aborder les questions climatiques aux prismes des enjeux de Défense, cette première conférence internationale de cette ampleur réunit plus d’une trentaine de délégations internationales, ainsi que plusieurs hauts responsables politiques et militaires français.

 

Engagée depuis de longues années dans une politique de développement durable, l’armée de l’air favorise les projets favorables au respect de l’environnement. Illustration : la reconversion réussie de l’ancienne base aérienne 136 de Toul en ferme photovoltaïque (article paru dans le n°680 d’Air Actualités p.48-51).

 

Une seconde vie au soleil

 

Autrefois gardienne des Jaguar de la 11e escadre de chasse, la base aérienne 136 de Toul abrite désormais l’un des plus grands sites photovoltaïques d’Europe. Récit d’une reconversion réussie.

 

Base aérienne (BA) 136 de Toul-Rosières, Meurthe-et-Moselle, 24 juin 2004. Les aviateurs saluent une dernière fois le drapeau de leur base. La cérémonie clôt 60 années d’activité d’une enceinte ayant hébergé deux appareils de légende, le F-100 Super Sabre et le Jaguar. Le site lorrain tombe alors dans une profonde léthargie. Pendant plusieurs années, la base s’assoupit, avant qu’un puissant rayon de soleil ne vienne la sortir de sa torpeur. Son avenir prend alors la forme d’une centrale photovoltaïque majeure.

À l’origine de la nouvelle vie de la BA 136 se trouve un aviateur, le général (2S) Jean-Marc Dall’Aglio, devenu cadre de l’entreprise EDF Énergies Nouvelles (EDF-EN) en 2009. Le chantier de réhabilitation est colossal : près de 300 édifices sont à l’abandon, la plupart contenant de l’amiante. EDF-EN se charge de dépolluer, désamianter et démanteler les bâtiments : les collectivités locales bénéficiant quant à elles d’importantes rentrées fiscales. «Cette solution a permis de satisfaire toutes les parties engagées, estime Jean-Marc Dall’Aglio. Après le démantèlement final, l’État récupérera un site entièrement revalorisé.»

Le chantier débute en juin 2011. Lors des pics d’activité, près de 850 employés sont mobilisés. Au total, 280 édifices sont déconstruits. Quelques éléments de l’ancienne BA 136 comme les taxiways, l’ancien poste de commandement et des hangarettes ont été conservés, évoquant le passé aéronautique du site.

La mise en service du  «Parc solaire de la BA 136» est prononcée en novembre 2012 pour une durée d’exploitation de plus de 20 ans. Avec une puissance de 115 mégawatts-crête , elle couvre chaque année les besoins énergétiques d’environ 55 000 habitants, tout en respectant l’environnement. En outre, cette reconversion s’inscrit dans une démarche environnementale innovante. Des îlots boisés ont été conservés et sept hectares replantés, afin de créer des corridors biologiques pour la faune sauvage. Au total, 30 % des 522 hectares du site sont protégés de toute activité pour préserver des zones environnementales sensibles. Des colonies de chauves-souris, un élevage ovin et des plantes mellifères ont aujourd’hui élu résidence sur le site.

Fort de ce succès, l’ancienne base aérienne américaine de Dreux-Senonches abrite depuis plusieurs années un parc solaire d’une puissance de 60 mégawatts-crêtes. Une initiative à laquelle Jean-Marc Dall’Aglio a une nouvelle fois été associé. «En tant qu’ancien pilote de chasse, redonner vie à ces anciennes bases aériennes a été une expérience formidable», confie le général.

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 16:55
Conférence internationale « Climat et Défense : quels enjeux ? »

 

13.10.2015 Ministère de la Défense

 

Jean-Yves Le Drian mobilise la communauté internationale de la Défense autour des enjeux du changement climatique

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rendra à l’École militaire (Paris), le mercredi 14 octobre 2015 dans le cadre de la conférence « Climat et Défense : quels enjeux ? », première conférence internationale de cette ampleur. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, et Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie participeront également à cette conférence. Nicolas Hulot, Envoyé spécial du Président de la République pour la protection de la planète, sera également présent pour introduire cette journée.

Initiée par le ministre de la Défense afin d’aborder les questions climatiques aux prismes des enjeux de défense, cette conférence réunira plus d’une trentaine de délégations internationales. Des ministres et hauts responsables de la Défense d’une dizaine de pays alliés seront présents et échangeront, tout au long de la journée, lors des différentes tables-rondes et discussions.

 

Inscription obligatoire en ligne :

Pour vous inscrire : https://lc.cx/ZVeK  (respecter la casse)

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7 octobre 2015 3 07 /10 /octobre /2015 07:55
Conférence internationale "Climat et défense : quels enjeux" - 14 octobre 2015

 

30/09/2015  source DGRIS

 

Cette conférence internationale est ouverte aux décideurs politiques, aux représentants de l'administration publique, d'entreprises privées ou d'organisations non gouvernementales concernées par ces enjeux, aux experts sur les questions de défense et de climat...

This international conference is opened to public leaders, government officials, representatives from companies and NGOs as well as academic experts involved in defence and climate issues.

 

En amont de la COP21 qui se déroulera à Paris à compter du 30 novembre prochain, le ministère de la défense organise, avec le soutien du Sénat, une conférence internationale sur les enjeux des changements climatiques en matière de sécurité internationale et leurs impacts sur les politiques de défense des États.

Pour la première fois au niveau international, cette conférence permettra aux plus hautes autorités de défense de nombreux pays de s’exprimer sur les risques et les menaces que peuvent exacerber les changements climatiques ainsi que sur les mesures prises par la Défense pour contribuer aux politiques publiques de développement durable.

Elle réunira de nombreux ministres de la défense issus de l’ensemble des régions du monde, de hauts responsables des organisations internationales et régionales ainsi que des parlementaires et des experts académiques.

Elle se tiendra le 14 octobre 2015 à Paris, à l’École Militaire.

> Programme et modalités pratiques (pdf)

 

Demande d'inscription (obligatoire)

Une demande d'inscription doit impérativement être effectuée en ligne.

Inscription dans la limite des places disponibles : une réponse sera transmise par courriel sous 10 jours ouvrés. Toute demande sera traitée : si vous ne recevez pas de réponse, merci de consulter vos courriers indésirables, ou bien nous contacter.

Clôture des inscriptions le 7 octobre 2015.

> Demande d'inscription

 

In the run-up to COP21, which will be held in Paris in December 2015, the French Ministry of Defence is organising, with the support of the Senate, an international conference on climate change and its impacts on both international security and national defence policies.

For the first time at international level, the conference will provide an opportunity for the highest defence authorities of numerous countries to speak about the risks and threats that may be exacerbated by climate change and the measures taken by Defence departments in order to contribute to public policies of sustainable development.

It will bring together Defence ministers from all continents, representatives of major international and regional organisations, as well as MPs, senior defence officials, academic experts, representatives from NGOs and companies from all around the world.

It will be held in Paris at the Ecole militaire on October 14th, 2015.

> Programme and practical information (pdf)

 

Application for registration (required)

An application for registration must be submitted online.

Registration is on a first-come-first-serve basis. You will receive an answer by e-mail within 10 working days. All requests will be examined: if you don't hear from us, please check your spam folder, or contact us.

Registration deadline : October 7th, 2015.

> Apply online

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 11:20
Anomalies températures NCEP

Anomalies températures NCEP

MOSCOU, 25 juillet - RIA Novosti

 

La CIA cherche comment contrôler le climat de la planète. Et elle a déjà dépensé 630 000 dollars pour ça, écrit jeudi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

 

L’agence assure que le projet – intitulé "Géoingénierie du climat : évaluations techniques et discussions des impacts" – est inoffensif, mais les experts russes affirment que l'accès à l'arme offensive climatique est un rêve de longue date de Washington. L'étude des changements climatiques et des moyens de les contrôler prendra 21 mois aux chercheurs américains. C’est le délai imparti pour ce projet d'étude sur lequel travaillent, hormis la CIA, l'Académie nationale des sciences, l'agence responsable de l'étude de l'océan et de l'atmosphère NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) et la Nasa. Les technologies développées avec le soutien actif de la CIA, même sous forme "limitée", paraissent très menaçantes. Il est notamment question de limiter le rayonnement solaire sur Terre grâce à la dispersion de particules spécifiques dans la stratosphère, de contrôler les radiations solaires et de déplacer des nuages.

 

Le porte-parole de la CIA a refusé de commenter le rôle du renseignement américain dans cette recherche sensible. Il a tout de même déclaré aux journalistes qu’au sujet des changements climatiques "la CIA travaillerait évidemment avec les chercheurs afin de mieux comprendre les phénomènes qui se produisent, pour assurer la sécurité nationale".

 

Pourtant, les rapports annuels du National Intelligence Council reflètent la vision qu’ont les renseignements américains des "phénomènes naturels". L'un des rapports indique que les changements climatiques et la politique visant à modifier le climat pourraient influer sur la stabilité intérieure dans certains pays-clés et avoir des conséquences géopolitiques importantes. Les fuites sont de plus en plus fréquentes dans la presse, concernant un mystérieux centre américain qui chercherait à "apprivoiser la météo".

 

Quoi qu'il en soit, les réunions de mai et juin des membres du "projet géo-ingénierique", selon la presse américaine, étaient complètement fermées au public. On promet pourtant de déclassifier le rapport des chercheurs américains en automne 2014.

 

Les experts russes des technologies militaires ne doutent pas du "double usage" de ce genre de travaux scientifiques. Igor Korotchenko, rédacteur en chef de la revue Défense nationale, a déclaré que la CIA n'était pas la seule à effectuer les recherches sur l'arme climatique. Selon lui, le Pentagone financerait également ces recherches avec un budget confidentiel.

 

"A l'heure actuelle, il n'existe pas d'arme climatique opérationnelle. Cependant, les USA mènent des recherches pour identifier les problèmes d’une telle arme et analyser les méthodes qui permettraient de les résoudre. Les Américains cherchent un moyen de générer des phénomènes naturels et de les contrôler grâce aux nouvelles technologies. Bien que la création d'une arme climatique soit longue – cela prendra entre 20 et 40 ans – le travail des USA dans ce sens prouve que Washington voit un sens pratique à ces recherches", explique Igor Korotchenko.

 

D'après l'expert, en cas de succès des travaux fondamentaux et pratiques pour la création de l'arme climatique, sa principale mission pourrait être de "déstabiliser économiquement certains pays" en y provoquant la sécheresse, des pluies de mousson ou des tornades. Ces catastrophes pourraient provoquer des manifestations antigouvernementales, voire des renversements de régime.

 

Rappelons que conformément à la résolution de l'Onu de 1977, il est interdit d'utiliser des technologies de changement climatique à des fins hostiles. Un traité international a été ratifié à cet effet par les USA en 1978. Mais selon l'expert, les accords en vigueur n'arrêteront pas Washington.

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