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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 17:30
Opération IMPACT: forces spéciales et frappes

 

20.01.2015 par Nicolas Laffont - 45eNord.ca

 

Les forces spéciales canadiennes ont eu fort à faire au cours des derniers mois en Irak, alors que la mission initiale de formation des forces de sécurité irakiennes s’est transformée en mission d’assistance aux pays de la Coalition.

 

Lors d’une conférence de presse au Quartier général de la Défense nationale, à Ottawa, ce lundi 19 janvier, le lieutenant-général Jonathan Vance et le brigadier-général Michael Rouleau, respectivement commandant du Commandement des opérations interarmées du Canada et commandant du Commandement des forces spéciales du Canada, ont fait le point sur les opérations canadiennes en Irak.

 

Le lieutenant-général Vance a affirmé que les près de 1.000 frappes aériennes menées par les pays de la coalition ont réussi à stopper le groupe État islamique et à les placer sur la défensive. «Nous avons perturbé leur liberté de mouvement, leur capacité de commandement et contrôle, et limité leur capacité de mener à bien des opérations de grande envergure», mais il faudra néanmoins «des années avant de crier victoire».

Nous ne sommes qu’au «début de la campagne» a dit le général Vance, qui estime qu’il «ne s’agira pas d’un combat facile, et il restera beaucoup à faire dans les domaines de l’instruction et de l’aide avant qu’un niveau de réussite important soit atteint».

Résumant les sorties des avions canadiens dans l’espace aérien irakien, Jonathan Vance a précisé que la Force opérationnelle aérienne en Irak a effectué 358 sorties aériennes en date du 18 janvier à 15h, soit 230 sorties pour les CF-18; 61 sorties pour l’aéronef de ravitaillement CC-150T et 67 missions de reconnaissance pour les aéronefs de patrouille CP-140.

 

Entraîner, conseiller et assister

Au cours des derniers mois, les membres des forces spéciales canadiennes ont fourni des conseils et de l’assistance aux commandants supérieurs des forces irakiennes dans la défense de leurs lignes contre l’EI et dans la planification de leurs opérations offensives.

«Grâce à un centre de coordination combiné que nous avons établi, la coordination, planification et synchronisation des opérations irakiennes est améliorée», a affirmé le brigadier-général Michael Rouleau.

Une fois cette étape franchie, une mission de reconnaissance sur le terrain est effectuée afin de visualiser les opérations des lignes de front.

L’instruction que les forces spéciales canadiennes offrent sont la navigation terrestre, l’informatique ou les systèmes de position globale, GPS.

«Nous avons aussi aidé en fournissant une formation médicale aux forces de sécurité irakiennes […] comment garder en vie un soldat sur le champ de bataille assez longtemps pour qu’il se rende jusqu’à un hôpital».

Précisant que la formation se fait «des kilomètres derrière les lignes de front, Michael Rouleau a indiqué aux journalistes que cette partie représente environ 80% du travail, le reste se faisant «pour la plupart à proximité de la ligne de front, mais parfois sur la ligne de front».

Le brigadier-général a comparé l’environnement à celui de la Première Guerre mondiale: «La chose que les gens ne comprennent pas, c’est que dans le Nord de l’Irak en ce moment c’est un environnement relativement statique. C’est un peu comme lors de la Première Guerre mondiale. Il y a une ligne de tranchée au Nord où les Forces irakiennes font face aux forces du groupe l’État islamique et c’est relativement statique ».

 

Face à l’ennemi

Lors de la planification d’un bombardement non loin de la ligne de front, des membres des forces spéciales ont été attaqué par des tirs de fusils mitrailleurs et de mortiers.

Depuis le début de la mission canadienne en Irak, c’est la première fois qu’un incident de ce type se produit, a indiqué le brigadier-général Rouleau. «Lorsqu’ils ont avancé pour confirmer les plans et visualiser ce dont ils avaient discuté sur une carte, ils ont immédiatement essuyé des tirs de mortier et le feu de mitrailleuses», a raconté le chef des forces spéciales.

Il a précisé que les Canadiens ont répliqué aux tirs ennemis dans une posture purement défensive et ont détruit les deux positions ennemies d’où venaient les tirs grâce à des snipers. Il n’y a eu aucun blessé du côté canadien.

 

Des yeux sur le terrain

Les membres des forces spéciales canadiennes ont également pris part directement aux frappes de la coalition contre des cibles de l’État islamique. Plusieurs d’entre eux ont ainsi aider les avions de chasse amis à localiser des cibles ennemies à 13 reprises.

Le brigadier-général Rouleau a donné l’exemple de lasers pointés sur des cibles au sol, afin d’aider les bombes à guidage laser.

Dans une vidéo diffusée lors du point de presse, on peut en effet voir ce qui semble être une position ennemie assez proche, filmée par des membres des forces spéciales. Les deux bunkers du groupe armé sont alors frappés par des bombes de la coalition.

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