05/11/2015 Par Jean Guisnel, avec Jérôme Wysocki – LePoint.fr
Au cœur de Balard, c'est un lieu d'une sobriété post-moderne. Un gigantesque mur d'écrans qu'aucun interrupteur ne permet d'éteindre, dans une grande salle sans couleur. Face à ces écrans qui permettent d'afficher toutes les informations nécessaires à la prise de décision, une rangée de bureaux équipés de micros et de prises Ethernet pour ordinateurs portables. Nous sommes dans la salle de réunion du Centre de préparation et de conduite des opérations (CPCO). Lors de notre visite, après des vérifications et des contrôles dignes de ceux d'une centrale nucléaire, la salle n'est pas occupée. Nous sommes au cœur du nouveau ministère de la Défense, l'Hexagone Balard, dans le 15e arrondissement de Paris, exactement en face des nouveaux locaux du Point. Dans cette salle de réunion king size inaccessible au commun des mortels, tout autant qu'à la lumière du jour, se tient trois fois par semaine les lundi, mercredi et vendredi, une réunion stratégique. Le sous-chef d'état-major « opérations », le général Didier Castres, y réunit tous les grands subordonnés de l'état-major des armées concernés par les opérations en cours. Par vidéo, les Comanfor (commandants des forces) déployés sur le terrain – en Afrique ou au Moyen-Orient, ou sur mer – discutent l'ordre du jour : faut-il augmenter ou diminuer les forces, modifier les moyens, réorienter les objectifs d'une opération, préparer un nouvel ordre opérationnel ? C'est là que ça se passe…
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