À l'intérieur de l'UE, tout le monde surveille tout le monde, en dépit des cris d'orfraies poussés dans les 28 capitales après les révélations du Spiegel et du Guardian sur les écoutes américaines.
Au-delà du scandale, l'Europe bruxelloise est partagée entre deux sentiments face aux écoutes de la NSA. Le premier, rassurant, est que la première force de renseignement au monde suit de très près ce qui se dit au quartier général de l'Union européenne (UE), malgré cinq ans de déchirements. Le second, plus gêné, est que les secrets sont aussi des plus mal protégés. Reste une certitude: la capitale de l'Europe, déjà connue comme un nid d'espions, est désormais le point focal des «grandes oreilles» de la planète.
À chacun sa spécialité. Les Russes continuent d'investir dans le renseignement «humain», voire «physique». Il y a quelque temps, la Commission mettait en garde ses fonctionnaires contre la tentation «des jolies stagiaires aux jambes longues et à la crinière blonde». Pour s'informer sur place, les Chinois semblent préférer des bataillons de correspondants de presse et, parfois, d'imbattables offres de service pour l'aménagement de missions diplomatiques. Au fil des «interférences» connues, il faut encore citer des pays aussi improbables que le Maroc, le Pakistan et la Colombie.
«Bruxelles est l'une des plus grandes, sinon la plus grande des capitales de l'espionnage», affirmait l'an dernier Alain Winants, secrétaire général de la Sûreté de l'État, le service de renseignement belge chargé de prêter main-forte. Et par l'intensité, ajoute-t-il, la ville continue de vivre «au rythme de la guerre froide». Au siège de l'Otan, installé en 1966, sont venus s'ajouter les QG des trois institutions de l'UE et d'innombrables agences internationales, comme SWIFT et l'Union de l'Europe occidentale (UEO). Avec 5 000 diplomates accrédités, 15 000 lobbyistes et à peu près 2 000 journalistes étrangers.
La collecte du renseignement est passée de l'artisanat au traitement industriel avec les écoutes électroniques et l'Internet. À l'intérieur de l'UE, tout le monde surveille tout le monde, en dépit des cris d'orfraies poussés dans les 28 capitales après les révélations du Spiegel et du Guardian. Hors des frontières, la Russie et la Chine sont des suspects quasi naturels. Mais cela fait des années que les spécialistes citent - contre toutes convenances diplomatiques - deux autres champions qui d'ailleurs s'épaulent: les États-Unis et Israël.
Javier Solana, ex-chef diplomate de l'UE réputé pour son franc-parler, avait brisé le tabou entre alliés dès 2009. «J'ai été espionné pendant des mois», lâchait-il au détour d'une interview à El Pais, en pointant du doigt les cyberespions d'outre-Atlantique. Les services israéliens, eux, ont été mis en cause dès 2003, avec l'affaire des micros télécommandés posés dans le saint des saints du pouvoir de l'UE: les bureaux de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni, de l'Italie, de l'Espagne et de l'Autriche au bâtiment Justus-Lipsius, siège du Conseil européen et de sommets réguliers.
Les années passent, mais face au déferlement de la puissance informatique adverse, les protections ne sont pas plus fiables. À l'été 2011, en pleine crise de l'euro, des pirates n'ont eu besoin que de 14 minutes pour franchir toutes les défenses du Justus-Lipsius et lire les courriels du président du Conseil, Herman Van Rompuy. Ils furent finalement localisés «au sud-est de l'Asie».
Le Cortenberg, seul sécurisé
Des cinq lieux sensibles du pouvoir européen, deux semblent indéfendables parce que pratiquement ouverts à tous les vents: le Berlaymont, siège historique de la Commission, et le Parlement européen, qui lui-même se transporte chaque mois à Strasbourg avec 750 députés et 2 500 conteneurs de documents.
Au dire d'experts, un seul édifice est convenablement protégé. C'est aussi le moins connu: le Comité militaire de l'UE, ébauche d'état-major européen, désormais épaulé par une centrale de renseignement, l'IntCen. Il y a de bonnes raisons de mettre l'immeuble Cortenberg à l'abri: ni les militaires, ni les ministères de la Défense, ni les «services» nationaux, ni les alliés de l'Otan n'accepteront de partager quoi que ce soit avec ces nouveaux venus s'ils se révèlent incapables de garder leurs secrets.
La même rigueur devrait s'imposer au Service européen d'action extérieure (SEAE), esquisse de ministère des Affaires étrangères de l'UE. Mais le bâtiment, dénommé «le Capital», est dénué de périmètre de sécurité. Casse-tête supplémentaire pour l'intégrité physique et électronique, les diplomates partagent leurs bureaux avec un supermarché et deux restaurants ouverts au grand public… Faute de crédits, les diplomates y attendent encore des coffres-forts.
22.06.2020 source DCSSA À l'occasion de la fête nationale, qui aura lieu le mardi 14 juillet 2020, une collecte de sang exceptionnelle en soutien aux armées sera organisée, à Paris, Hôtel national des Invalides Paris 7e, de 10h à 17h30. Rendez-vous annuel,...
source: FED Manifestation biennale créée en 1989 à l’initiative conjointe de la CCI Val-d’Oise/ Yvelines et de la DCMAT (Direction Centrale du Matériel de l’Armée de Terre) devenue en 2010 la SIMMT (Structure Intégrée du Maintien en condition opérationnelle...
18.06.2019 Ministère des Armées A l’occasion de la 53ème édition du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace, nous vous proposons de découvrir la maquette grandeur réelle du futur hélicoptère interarmées léger, exposée sur le stand du ministère...
photo Thales
17 juin 2019 CP Thales Thales lance IVEN, la première plateforme digitale assurant la mise en relation entre industriels de l’aéronautique et de la défense et fournisseurs de pièces détachées. Avec IVEN, l’acheteur bénéficie d’un tiers de...
Spy’Ranger 550 photoThales
18 juin 2019 CP Thales Thales présente le Spy’Ranger 550, son nouveau système de mini drones tactiques de surveillance et de renseignement. Il complète la gamme de systèmes de mini drones proposée par Thales. Déployable en vingt...
photo Armée de l'Air
16.06.2019 Ministère des Armées Ce mois-ci, les équipes du Journal de la Défense vous font découvrir les coulisses de l'arrivée du dernier-né de l'armée de l'Air : le Phénix. Conçu sur la base d'un A330, l'appareil européen permet...
photo Naval Group
Paris, le 23 mai 2019 CP Naval group & ONERA Dans une continuité de l’accord signé en mai 2016, Naval Group et l’ONERA ont décidé de renforcer leur coopération dans le domaine du développement de l’autonomie décisionnelle contrôlée des...
23 Mai 2019 CP Thales Lors de la première phase du programme ARTEMIS, Thales et Sopra Steria ont réalisé en 2018 avec succès la conception et la réalisation d’une preuve de concept pour une plateforme Big Data. Pour la deuxième phase du programme, la...
photo DCSSA
source DCSSA Les vacances de pâques et les jours fériés du mois de mai ont entraîné une forte tension des stocks en produits sanguins. Les réserves en produits sanguins notamment de groupe O, sont passées sous le « seuil d’alerte ». Si ce...
photo Naval Group
23.04.19 2019 CP Naval Group Le 18 avril 2019, Naval Group a mis à flot la frégate multimissions FREMM Alsace. Première des deux frégates de défense aérienne du programme FREMM (FREMM DA) destinée à la Marine nationale et dotée des mêmes...