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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 12:55
« Contact à chaque sortie »

 

13/03/2015 COL Conégéro, LTN Facchin – Armée de Terre

 

La 4e compagnie du 92e régiment d’infanterie était de Guépard (ENU) lorsque l’alerte s’est déclenchée pour l’opération SERVAL en 2013. Le sergent-chef Desfaudais et le caporal-chef Porte reviennent sur leur expérience.

 

TIM : Qu’avez-vous fait les jours qui ont suivi le déclenchement de l’alerte ?

CCH Porte : « Dès le lendemain, nous étions au quartier pour assister à des briefings sur le théâtre et conditionner notre matériel. Quelques jours de colisage, puis de permission et direction le Mali sur le bâtiment de projection et de commandement Dixmude.

 

Suite de l’entretien

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12 mars 2015 4 12 /03 /mars /2015 12:55
« Être ops’ »

 

12/03/2015 COL Conégéro, LTN Facchin - armée de Terre

 

Protéger, dissuader et intervenir. En tous temps et tous lieux, le militaire doit remplir les missions qui lui sont assignées. Qu’il soit d’alerte ou non, son entraînement doit être quotidien et sa préparation avant projection ciblée. TIM a rencontré le 92e régiment d’infanterie (92e RI) de Clermont-Ferrand : vision "gauloise" du contrat opérationnel.

 

« Nous sommes prêts à partir n’importe où et n’importe quand, et pas seulement les unités de Guépard. Si une compagnie part, il faut de la régénération. La base arrière doit également être prête et disponible », écrit dans son plan d’action le colonel Nicolas Guisse, chef de corps du 92e RI. « En unité élémentaire, le contrat opérationnel est l’objectif que le chef de corps nous fixe, explique le capitaine Olivier Vivet, commandant d’unité. Cela peut se traduire par la capacité à remplir une mission intérieure ou extérieure, pérenne ou ponctuelle. En fonction de la mission et du terrain sur lequel elle se déroule, nous nous entraînons au quartier ou dans les centres d’entraînement spécialisés (CES) tel que le CENZUB  ou le CEITO,  poursuit-il. Les CES permettent d’entraîner un SGTIA (sous-groupement tactique interarmes), correspondant à une compagnie d'infanterie renforcée d’éléments d’appui (artillerie, génie). Combat, tir, connaissance du VBCI, contre-IED, NBC…, tous les fondamentaux de l’infanterie ainsi que les instructions spécialisées sont programmés, continue le CNE Vivet. L’entraînement et les missions, qui parfois se chevauchent, remplissent le quotidien. Ma compagnie est d’alerte ENU pour 6 mois depuis le 28 septembre. Durant ce laps de temps, nous remplissons d’autres missions, telles que Vigipirate et poursuivons nos entraînements. À part l’effort sur la mise à jour de la partie administrative, notre quotidien n’est pas "transformé" par une alerte. » « Nous devons être prêts en permanence. La condition, c’est l’entraînement, complète un de ses chefs de section, l’adjudant Sébastien Paco. La finalité, c’est la projection. On n’attend pas d’être d’alerte pour être "ops". Et si l’alerte se déclenche, ce qui nous traversera l’esprit, ce sera : O.K. on part, mais on part où ? »

 

Clé de réussite

 

« Le régiment est l’outil de mise en œuvre du contrat opérationnel, avance le lieutenant-colonel Hauray, chef du bureau opérations et instruction (BOI) du 92e RI. In fine, le contrat opérationnel est un outil pour le régiment, un outil pérenne nous apportant cohérence et visibilité. » Lorsque les missions opérationnelles sont données, le BOI est en mesure de planifier et d’anticiper les phases de préparation opérationnelle, pour  cibler au mieux l’entraînement et sensibiliser pleinement le personnel sur l’importance des procédures administratives. « Tout soldat comprend l’intérêt d’avoir son arme réglée, ses PSC 1 et 2  validés mais aussi d’avoir son panorex  ou ses assurances à jour, poursuit-il. Pour les parties du contrat opérationnel non prévisibles, telle que l’engagement de l’ENU,  étudier les RETEX  est primordial. Celui de l’opération SERVAL indique qu’une des clés de la réussite d’un ENU est de mettre en place un petit centre des opérations, contrôlant la montée en puissance de la mission. Une réserve de personnel n’étant pas d’alerte est dédiée à la conduite de l’opération. Si l’alerte est déclenchée, nos soldats et leurs cadres se consacrent uniquement à leur préparation. » Les restructurations de l’armée de Terre ont conduit à une redistribution des matériels via la politique d’emploi et de gestion de parcs. « La difficulté majeure consiste à pouvoir fournir tout ce que nous n’avons pas physiquement dans le parc régimentaire, témoigne le commandant Pons, chef du bureau maintenance et logistique (BML) du 92e RI. Si l’ENU est activé, une logistique d’acheminent des matériels et des véhicules se met en place. Cela passe par une phase de perception dans les parcs ou autres régiments. Ensuite, la partie conditionnement et colisage de ces derniers se réalise au quartier. » Le contrat opérationnel offre un cadre, des prérequis et des besoins capacitaires se déclinant à tous les niveaux. L’anticipation, la préparation permanente et la réactivité permettent d’en honorer les termes.

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 12:55
Le cycle vertueux de la mécanique à 5 temps



10/03/2015 COL Conegero, LTN Facchin - Armée de Terre

 

L’armée de Terre doit mettre à la disposition du CEMA des unités capables d’assurer d’armer l’échelon national d’urgence, les projections fixées et de participer aux missions intérieures. Pour honorer le contrat, la vie des régiments est inscrite dans un "cycle à cinq temps". Une planification offrant un équilibre entre déploiements intérieurs et extérieurs, préparations opérationnelles et vie personnelle. 

 

Ce cycle a le mérite de pouvoir absorber les aléas de programmation (ex. déclenchement de l’opération SERVAL) sans que l’équilibre général de la préparation opérationnelle ne soit remis en cause. « Pour un fonctionnement harmonieux des forces, il faut des points de repères réguliers », annonce le colonel Didier Jamme, chef du bureau programmation au commandement des forces terrestres (CFT).

Cinq grandes périodes ont été identifiées sur un cycle de base arrêté à 24 mois (cf. schéma). Ce cycle se répète une seconde fois pour faire un référentiel global de 48 mois dans lequel a été défini un parcours de préparation opérationnelle qui permet aux unités d’acquérir les fondamentaux pour faire face à tous types de situation. « Pour favoriser une équité entre les brigades, le CFT a inscrit ces périodes dans un cycle de vie. Réparties sur des tranches annuelles, elles se succèdent dans un cercle vertueux permettant une visibilité sur le futur », ajoute le colonel Jamme.

Une fois les missions données par le CFT, l’organisation interne des brigades se met en marche. « La brigade est le dernier échelon de responsabilité pour la désignation des hommes qui honoreront le contrat opérationnel », souligne le général Hervé Gomart, commandant la 3e brigade légère blindée (3e BLB).

Les brigades sont responsables de l’efficacité des régiments devant le commandement des forces terrestres. Pour cela, elles doivent tenir compte des unités déjà déployées, de la préparation opérationnelle générique (décentralisée puis centralisée) et spécifique (mise en condition avant projection), et faire en sorte qu’une partie des parcours réalisés dans les centres d’entraînement spécialisés puisse servir de MCP. Dans le cas d’un engagement de l’ENU, les brigades doivent veiller à maintenir le cycle de préparation sans sacrifier une unité au profit d’une autre qui serait d’alerte.

Cette planification implique un dialogue permanent, parfois soumis à l’arbitrage entre le CFT, les brigades et les régiments. « Le contrat opérationnel d’aujourd’hui est tenable, assure le général Gomart. Avec des moyens de plus en plus comptés, la difficulté majeure est d’avoir suffisamment d’équipements en France pour pouvoir préparer nos soldats. Les régiments ne sont pas autonomes en termes de véhicules, et l’effort en maintenance et en disponibilité est concentré sur les équipements projetés sur les théâtres d’opérations. Les réductions d’effectifs n’impactent pas lourdement les capacités de projections. L’équilibre d’aujourd’hui est fragile mais tenable. »

 

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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 12:57
Trois hypothèses d’engagement des forces terrestres


09/03/2015 COL Conegero, LTN Facchin - Armée de Terre

 

Le contrat opérationnel est un cadre structurant pour l’armée de Terre. Il se traduit en capacités qui dotent les forces terrestres du potentiel opérationnel dont elles doivent disposer pour tenir les objectifs qui leur sont fixés.

 

Le contrat passé entre le CEMA et le CEMAT est un document complexe et classifié. Il porte sur les modules capacitaires et les matériels majeurs associés à des niveaux de disponibilité exprimés selon les normes de l’OTAN (cf. focus sur les ambitions de l’OTAN). Il est défini dans le livret 2, qui y consacre 45 des 500 pages qu’il contient, conformément aux hypothèses d’engagement décrites dans le livret 1, en écho du Livre blanc de 2013. Document cœur du contrat opérationnel, il détermine la composition des trois HE pour les forces terrestres :

- HE 1 : la situation opérationnelle de référence (SOR). La SOR peut être considérée comme le quotidien de la vie des militaires ; armer l’échelon national d’urgence (ENU) et le reconstituer, assurer les missions de dissuasion, protection et prévention ainsi que la gestion de crise (2 à 3 théâtres, 6 000 à 7 000 hommes) ; 

- HE 2 : hypothèse d’engagement en urgence dans le domaine de la protection (HE-PROT). Outre la SOR, elle comprend le renforcement du territoire national, sur lequel l’armée de Terre doit pouvoir déployer jusqu’à 10 000 soldats (TN 10 000),  le renforcement de la posture permanente de sécurité et de la dissuasion (TN + DOM COM). C’est cette hypothèse d’engagement qui a été appliquée par les armées suite aux attentats de janvier 2015 ;

- HE 3 : outre les missions réalisées dans le cadre de la HE-PROT, et moyennant quelques mutualisations de matériels "échantillonaires", l’hypothèse d’engagement majeur en intervention (HE-INTER) prévoit un engagement en coalition (MJO ou SJO), dans un délai de six mois et pour un engagement intensif de six mois, pour un volume de forces de deux brigades, ainsi que des moyens de commandement et de soutien associés (jusqu’à 21 000 hommes) afin d’honorer l’exigence d’être "nation-cadre".

Au bilan, les hypothèses d’engagement fonctionnent à la manière de poupées russes : la SOR est comprise dans la HE-PROT, elle-même comprise dans la HE-INT, hypothèse la plus dimensionnante. 

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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 13:55
Dans la main du CEMA

 

04/03/2015 COL Conegero, LTN Facchin - Armée de Terre

 

Du Livre blanc au contrat opérationnel : quatre livrets sous timbre CEMA transcrivent les ambitions de la Nation en moyens pour y répondre. Zoom sur les hypothèses d’engagement des armées.

 

Le Livre blanc 2013 définit les hypothèses d’engagement (HE) des forces armées permettant de faire face aux différentes menaces qu’il a relevées. Quatre livrets réalisés par l’EMA déclinent précisément les grandes HE des armées,  matérialisant ainsi le contrat opérationnel des armées :

 

- Livret 1 : ce document "cadre" traduit les ambitions politico-militaires du Livre blanc en hypothèses d’engagement ;

 

- Livret 2 : ce document "cœur" décline la nature, le volume et le niveau de disponibilité requis par armée, direction et service selon le type d’engagement ;

 

- Livret 3 : prolongement du livret 2, il décrit les capacités interarmées et les contrats transverses : amphibie, contre-terrorisme maritime, OAP, appuis aérien, etc. ;

 

- Livret 4 : guide méthodologique expliquant la mécanique liant les différents livrets.

 

« Les livrets 2 et 3 sont des outils dans la main du CEMA lui permettant d’honorer les contrats opérationnels, explique le colonel Olivier Ducret, officier traitant à la division emploi de l’EMA. Le changement apporté en 2013 est qu’il n’y a plus un seul contrat mais trois : à long terme, le modèle pour 2025, à moyen terme, le requis sur 3 à 5 ans et à court terme, le prévisionnel à N+1. » Cette planification des contrats donne aux armées de la visibilité sur plusieurs années et leur permet un ajustement annuel. De plus, chaque armée, direction et service a un contrat opérationnel propre mais certaines des missions qu’il contient exigent des moyens communs.  Les contrats sont donc interdépendants : comment réaliser une OAP si l’armée de l’Air ne peut fournir les aéronefs en nombre suffisant ? Si le service des essences des armées doit fermer un de ses dépôts, qu’en sera-t-il du ravitaillement des véhicules passant par sa position ? Au contrat du requis sur 3 à 5 ans d’y apporter des réponses, aux moyens d’objectifs d’atteindre peu à peu le modèle 2025, en s’appuyant sur le cycle annuel de révisions nécessaire du fait des contraintes organiques et des capacités opérationnelles des forces l’année considérée. Une vision en temps réel au moyen d’un tableau de synthèse permet d’ajuster les ambitions à la hauteur de la réalité. « En un regard, les armées sont capables de mesurer l’écart entre ce qui est demandé, ce qu’elles sont en mesure de faire et les incidences sur le contrat. Les armées ont ainsi des contrats accessibles et tenables», conclue le colonel Ducret.

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 12:55
Le contrat opérationnel


03/03/2015 COL Conégéro, LTN Facchin  - Armée de Terre

 

« Connaître, c’est comprendre toute chose au mieux de nos intérêts. » Nietzche

Appréhender les enjeux politico-militaires, transcrire les engagements de la Nation en matière de défense en objectifs et moyens, en préservant un délicat équilibre entre l’ambition et les moyens alloués, tout en définissant une mécanique interarmées…

Outil pérenne, le contrat opérationnel définit la nature, le volume et le niveau de disponibilité des forces nécessaires, en particulier terrestres, pour tenir ces engagements.

 

Décliné à partir du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013, le contrat opérationnel donne aux armées, directions et services le cadre et les conditions de leurs missions. Il engage donc collectivement toutes les composantes en leur demandant des capacités opérationnelles à mettre, dans les délais fixés, à la disposition de l’état-major des armées. Réciproquement, il engage également ce dernier qui doit arbitrer et répartir les ressources dont il dispose pour permettre cette mise à disposition. Document complexe mais solide, c’est donc l’outil indispensable de cohérence qui permet de fédérer les efforts de chacun pour être prêt collectivement. 

Ainsi, au-delà d’une simple description des hypothèses d’engagement, le contrat opérationnel dimensionne les leviers dont dispose le chef d’état-major de l’armée de Terre dans des domaines aussi divers que les équipements, les ressources, la préparation opérationnelle, ou la formation. L’aptitude de l’armée de Terre à remplir son contrat repose dès lors sur sa capacité à générer les unités requises au bon endroit et au bon moment. C’est-à-dire une chaîne de commandement cohérente et des modules opérationnels aptes à s’engager d’emblée, bien équipés, bien formés et disposant de l’autonomie demandée.

Réaliste, affiné annuellement au regard des ressources, le contrat opérationnel reste l’étoile polaire d’une armée de Terre en mouvement vers son modèle 2020. Il lui permet en effet d’ajuster l’entraînement et les moyens des forces terrestres en s’appuyant sur les principes de concentration des efforts et d’économie des forces. 

Plus qu’une mise à disposition de capacités, la réussite opérationnelle de l’armée de Terre repose avant tout sur une valeur intemporelle : ses soldats, qui sont sa véritable force et qui, chacun à leur niveau, ont le contrat moral de se tenir prêts individuellement et collectivement pour protéger leurs concitoyens sur le territoire national ou en opérations extérieures.

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