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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 13:45
Nigeria: la lutte contre Boko Haram minée par la corruption dans l'armée

 

18 novembre 2015 Romandie.com (AFP)

 

Abuja - La lutte contre les islamistes de Boko Haram a été minée par la corruption au sein même de l'armée nigériane, a regretté le président nigérian Muhammadu Buhari après avoir reçu un rapport d'une commission spéciale sur ce sujet.

 

Le rapport révèle plusieurs transactions financières illicites et frauduleuses, mettant notamment en cause le Bureau du conseiller à la Sécurité nationale, dont l'ancien titulaire est déjà inculpé de blanchiment d'argent, affirme un communiqué de la présidence nigériane publié dans la soirée de mardi.

 

Le président Buhari a donné l'ordre que tous ceux impliqués dans des contrats frauduleux d'achats d'armes et d'équipement, qui représentent plusieurs milliards de dollars, rendent des comptes, ajoute le communiqué.

 

Les révélations du rapport sont extrêmement inquiétantes compte tenu que ces malversations ont eu lieu à un moment où l'armée combattant l'insurrection dans le nord-est avait un besoin désespéré d'équipements et de munitions, a jugé le président Buhari.

 

Si les fonds siphonnés par ces entreprises douteuses avaient réellement été utilisés dans le but auquel ils étaient destinés, des milliers de vies innocentes de Nigérians auraient été épargnées, a-t-il assuré.

 

Général à la retraite et déjà président du Nigeria de décembre 1983 à août 1985, Muhammadu Buhari a pris ses fonctions en mai et s'est fixé comme priorité de mettre un terme d'ici la fin de l'année à l'insurrection de Boko Haram qui a fait quelque 17.000 morts depuis 2009.

 

Il avait institué au printemps une commission spéciale de 13 membres chargée d'enquêter sur les contrats d'achats militaires de 2007 à 2015, dont le rapport n'a pas été rendu public.

 

Selon le communiqué de la présidence, les malversations concernent particulièrement le Bureau du conseiller à la sécurité nationale, dont l'ancien titulaire, Sambo Dasuki, 60 ans, a déjà été inculpé de détention d'armes et blanchiment d'argent.

 

Homme-clé du régime de l'ex-président Goodluck Jonathan battu par M. Buhari lors de la présidentielle fin mars, Sambo Dasuki avait servi comme conseiller à la sécurité de juin 2012 jusqu'à son limogeage mi-juillet par le président Buhari.

 

Selon le rapport de la commission cité par le communiqué présidentiel, quelque 5,3 milliards de dollars avaient été alloués au Bureau du conseiller à la sécurité nationale et aux états-majors de la Défense, des armées de terre et de l'air et à celui de la marine.

 

Il apparaît que malgré cet énorme effort financier, très peu a été dépensé pour soutenir les approvisionnements militaires, note le communiqué.

 

Des 513 contrats étudiés, 53 se sont révélés frauduleux et Sambo Dasuki, selon la présidence, a conclu des contrats fictifs et fantômes pour un total de 2 milliards de dollars pour l'acquisition de quatre chasseurs Alpha Jet, douze hélicoptères et des explosifs et munitions, selon la présidence.

 

Les contrats n'ont pas été exécutés, les équipements ne sont jamais parvenus à l'armée de l'air nigériane et ne figurent pas à son inventaire, poursuit-elle.

 

Selon la présidence, le rapport note que Sambo Dasuki avait également demandé à la Banque centrale du Nigeria de transférer 132 millions de dollars et près de 10 millions d'euros sur des comptes ouverts en Afrique de l'Ouest, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis à des fins indéterminées, sans document d'explication sur les transactions.

 

Sambo Dasuki a pour sa part indiqué mercredi dans un communiqué qu'il était surpris et embarrassé par ces accusations alors qu'il n'a jamais été invité à se présenter devant la commission.

 

En défendant le bilan de son action, qui a coïncidé avec une vague de succès militaires contre Boko Haram depuis le début de l'année 2015, il a ajouté qu'il laisse les Nigérians juger.

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 13:30
L'Irak veut combattre la corruption après la découverte de 50 000 soldats fictifs

 

30.11.2014 Le Monde.fr

 

Le premier ministre irakien Haidar al-Abadi a annoncé, dimanche 30 novembre, une intensification de la lutte contre la corruption, après avoir découvert que le pays payait des salaires à 50 000 soldats fictifs, représentant l'équivalent de près de quatre divisions.

 

« Ces dernières semaines, M. Abadi a pris des mesures sévères pour révéler l'existence de ces soldats fantômes et lutter contre le problème à la racine », a précisé le porte-parole de M. Abadi, Rafid Jabouri. L'enquête a débuté par un décompte rigoureux des effectifs durant la dernière distribution des salaires. Des soldats ont confirmé que les salaires avaient été versés récemment, avec un retard de deux mois, sans qu'aucune justification ne leur ait été alors donnée.

« Il y a deux sortes » de soldats fictifs, a expliqué un officier. « Dans le premier cas : chaque officier est autorisé, par exemple, à avoir cinq gardes. Il en garde deux, en renvoie trois à la maison et garde leur salaire ou un grand pourcentage de celui-ci ». « Le deuxième cas (...) a lieu au niveau de la brigade. Un commandant de brigade a en général 30, 40 soldats ou plus, qui restent à la maison ou n'existent pas ».

 

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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 12:35
La corruption entrave la modernisation de l’armée indienne

 

07.03.2014 Sergueï Tomine – La Voix de la Russie

 

La corruption, un des thèmes principaux de la campagne électorale en cours en Inde, est tout particulièrement visible dans le secteur militaro-industriel. Le marché de l’armement indien est l’un des plus prometteurs du monde. En 2013, le budget de la Défense du pays a atteint 40 milliards de dollars, selon certaines estimations. Et bien sûr là où il y a beaucoup d’argent, les possibilités sont nombreuses de gagner gros.

 

Cette tendance apparaît clairement avec le scandale qui a touché le britannique Rolls-Royce. Cette société mondialement connue est soupçonnée d’avoir versé des pots-de-vin aux employés de Hindustan Aeronautics Limited lors de la conclusion d’un contrat estimé à 1,2 milliards de dollars portant sur l’achat de moteurs d’avions par l’Inde. Des sources du Bureau central des enquêtes (CBI) estiment que le montant des dessous-de-table versés pourrait atteindre 80 millions de dollars.

 

L’affaire Rolls-Royce s’ajoute à la liste déjà longue des scandales qui ébranlent l’Inde et impliquent des fabricants d’armes et d’équipement militaires occidentaux renommés. Grâce à la corruption, la société, en contournant les règles de concurrence loyale, s’est vu ouvrir le « canal vert » du marché indien des armes. En janvier 2014, le ministère de la Défense indien a confirmé l’annulation d’un contrat de 750 millions de dollars portant sur pour l’achat de 12 hélicoptères de transport VIP produits par la filiale du constructeur italien Finmeccanica, AgustaWestland. Le scandale a éclaté en Inde après qu’un mandat d’arrêt a été émis en Italie contre le président de Finmeccanica, Giuseppe Orsi, accusé d’avoir versé des pots-de-vin à des fonctionnaires indiens lors de la conclusion du contrat.

 

Les perquisitions conduites chez l’ancien commandant de l’Armée de l’air,Shashindra PalTyagi, et chez douze autres anciens hauts fonctionnaires et militaires, confirment que la corruption concerne les plus hauts échelons de la Défense indienne. En mars 2013, des perquisitions ont été menées dans les bureaux de quatre entreprises du complexe militaro-industriel indien, dans le cadre de l’enquête sur les machinations impliquant l’entreprise Finmeccanica. Suite à ces perquisitions, les suspects ont été officiellement inculpés.

 

Une situation paradoxale se fait jour : alors que la Défense indienne a dépensé des sommes astronomiques, les militaires se plaignent de la mauvaise qualité de leurs équipements. Il y a deux ans, les médias indiens avaient publié une lettre scandaleuse du commandant de l’Armée de terre, le général Singh,adressée au Premier ministre, Manmohan Singh, qui avait eu l’effet d’une bombe. La lettre indiquait que bien que l’Inde était devenue le premier pays importateur d’armes au monde, l’équipement des militaires était dans un état catastrophique. Cela concernait en premier lieu les forces blindées et la défense aérienne.

 

Parallèlement, ce même général Singh avait fait, au journal The Hindu, une autre déclaration sensationnelle en reconnaissant qu’un pot-de-vin de 3 millions de dollars lui avait été offert en échange de son approbation de l’achat de camions du constructeur tchèque Tatra. Cette société appartient à l’homme d’affaires indien Ravi Rishi.

 

Après les déclarations du général Singh, le ministère de la Défense a annoncé qu’il déclarait la guerre à la corruption touchant les contrats d’armement. Deux sociétés indiennes et quatre sociétés étrangères ont été placées sur une « liste noire » et interdites de travailler sur le marché indien pendant dix ans. « Si nous constatons que les choses ne se déroulent pas bien avec un contrat ou un autre, nous l’annulerons quel que soit son stade de développement », avait alors mis en garde le ministre de la Défense, A. K. Antony.

 

Néanmoins, l’affaire Rolls-Royce indique que la corruption à grande échelle dans le secteur militaro-industriel n’est pas facile à stopper. Et ce notamment parce que les racines de la corruption sont intactes. Ces nombreux scandales mettent en question le mécanisme d’appel d’offres utilisé par l’Inde pour les transactions dans le domaine technico-militaire. L’opacité et la corruption touchant les contrats d’armement sont de plus en plus visibles.

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 18:42

Kalashnikov assault rifle source Ria novisti

 

10 avril 2013 Romandie.com (AFP)

 

MOSCOU - Un ancien vice-ministre russe de l'Agriculture et l'ex-directeur général de l'usine produisant les fusils d'assaut kalachnikov ont été arrêtés pour des détournements de milliards de roubles, soit des dizaines de millions d'euros, a annoncé mercredi le ministère de l'Intérieur.

 

Vladimir Grodetski, ancien directeur général de l'usine Ijmach qui est le principal producteur russe de fusils d'assaut kalachnikov, a été arrêté pour le détournement présumé de 5 milliards de roubles (125 millions d'euros au cours actuel), ont indiqué les agences de presse russes, citant le ministère. Aucun détail n'a été fourni sur la nature de ces détournements.

 

M. Grodetski a dirigé Ijmach de 1996 à 2011, a précisé Interfax.

 

Par ailleurs, le ministère de l'Intérieur a annoncé l'arrestation de l'ancien vice-ministre de l'Agriculture, Alexeï Bajanov, ainsi que de deux complices, pour des faits survenus en 2008-2009, alors que l'actuel président Vladimir Poutine était chef du gouvernement.

 

Selon un communiqué du ministère, le détournement dont il est soupçonné consistait à accorder un soutien financier en fonds publics à des entreprises agricoles pour l'acquisition de matériel.

 

Les sociétés étaient en fait sous contrôle d'un groupe criminel, et des documents fictifs étaient produits pour justifier des versements de fonds, selon le ministère.

 

L'ex-ministre de l'Agriculture Elena Skrynnik figure en qualité de témoin dans ce même dossier, et la suite de l'enquête doit permettre de préciser son rôle, a indiqué une source proche de l'enquête à l'agence Interfax.

 

Mme Skrynnik, ministre de 2009 à 2012, était au moment des faits à la tête de la société publique Rosagroleasing impliquée dans les détournements de fonds.

 

L'ex-ministre a été interrogée en février par les enquêteurs.

 

En novembre, la télévision publique russe avait diffusé un documentaire accusateur sur son implication dans le détournement de 39 milliards de roubles (près d'un milliard d'euros).

 

Les scandales de détournement de fonds publics se sont multipliés dernièrement en Russie.

 

Le plus retentissant a abouti au limogeage en novembre du ministre de la Défense, Anatoli Serdioukov, éclaboussé par une affaire de fraude lors de la vente de biens publics, d'un montant de plus de 6 milliards de roubles (150 millions d'euros).

 

D'autres affaires, portant sur des milliards de roubles, concernent notamment le secteur spatial et des travaux gigantesques d'infrastructures réalisés dans la région de Vladivostok (Extrême-Orient).

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