17/12/2015 Ltt Alexandra Lesur-Tambuté - Armée de l'air
Plus de 40 000 participants, chefs d’État et de gouvernement, ont fait le déplacement au parc des expositions du Bourget à l’occasion de la conférence de Paris sur le climat (COP 21). Pour garantir la protection de cet événement d’ampleur internationale, l’armée de l’air a assuré un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA) pendant toute la durée de l’événement, soit trois semaines. Mis en œuvre par le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), ce DPSA a nécessité le déploiement d’une base aérienne projetée (BAP) et la mobilisation de plus de 600 militaires.
Un espace aérien réglementé
Instauré en complément de la posture permanente de sûreté aérienne, ce DPSA avait pour objectif d’assurer la protection de l’espace aérien au-dessus et aux alentours du lieu de réunion de la COP21 et de parer à toute menace aérienne d’origine terroriste, militaire ou contestataire, pilotée ou non pilotée. Alors que l’activité aérienne a été maintenue autour du parc des expositions du Bourget, des règles spécifiques ont été établies pendant toute la durée de l’événement. Deux zones ont ainsi été définies : une zone réglementée temporaire (ZRT), dont l’accès était contrôlé, et une zone interdite de survol (ZIT).
Des moyens de surveillance
Conduit depuis le centre national des opérations aériennes (CNOA) de Lyon Mont-Verdun, le DPSA reposait sur un dispositif humain et matériel conséquent. Au niveau de la surveillance, plusieurs radars tactiques des systèmes de défense sol-air étaient déployés sur zone. « Un avion radar E-3F a également réalisé des vols pendant les créneaux les plus sensibles », ajoute le commandant Stéphan, de la division DPSA du CDAOA. De plus, un réseau de guets à vue périphériques et un réseau de guets à vue périmétriques complétaient le dispositif. « Le premier était destiné à prévenir l’intrusion d’avions lents, tandis que le second était déployé en cas d’intrusion "drone" », explique le spécialiste.
Des moyens d’intervention
Prêts à intervenir en cas d’intrusion, des aéronefs étaient prépositionnés aux alentours de la zone à protéger. À Creil, deux Rafale sont venus renforcer la permanence opérationnelle, tandis qu’un troisième était stationné à Saint-Dizier. « Deux hélicoptères Fennec étaient stationnés au Bourget en complément de deux autres machines d’alerte à Villacoublay, explique le commandant. De plus, six Epsilon TB30 étaient basés à Creil, réalisant à tour de rôle des alertes en vol. » Deux systèmes armés de défense sol-air Crotale étaient également présents, ainsi qu’un système armé de défense sol-air MAMBA. Petite nouveauté pour ce DPSA, une capacité antidrone complétait le dispositif durant les créneaux sensibles, avec la mise en œuvre de plusieurs brouilleurs et de fusils adaptés à la neutralisation des drones.
Retrouvez un article complet sur le DPSA de la COP 21 dans le prochain numéro d’Air Actualités (février 2016).