26/10/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca
Les espions canadiens ont un nouveau patron. Parmi les changements aux échelons supérieurs de la fonction publique que le Premier ministre Stephen Harper a annoncé le 25 octobre, le Montréalais Michel Coulombe, actuellement directeur intérimaire du Service canadien du renseignement de sécurité, en devient maintenant le directeur.
Il succède à ce poste à Richard B. Fadden, qui avait d’ailleurs été au centre d’une controverse en juin 2010, quand il avait affirmé dans une interview que les pays étrangers faisaient de l’espionnage industriel au Canada et tentaient aussi d’influencer les hommes politiques canadiens.
Fadden, nommé directeur du SCRS en juin 2009, avait été muté à la Défense en mai dernier.
Michel Coulombe a fait ses études à Montréal, au Québec, et il est titulaire d’un Baccalauréat ès sciences en génie de l’École Polytechnique de Université de Montréal
Il est est entré au SCRS où il a occupé divers postes dès 1986, soit deux ans à peine après la création du Service.
Directeur intérimaire du Service canadien du renseignement de sécurité depuis mai 2013, il a été auparavant sous-directeur des Opérations, (2010 -2013), directeur adjoint, Renseignement et directeur adjoint, collecte à l’étranger (2009), directeur général, Région du Québec (2006-2008), sous-directeur général, région du Québec (2004 -2006), sous-directeur général, région d’Ottawa (2002 -2004), gestionnaire, antiterrorisme (2000 -2002), adjoint exécutif du directeur (1999 -2000).
Avant d’entrer au SCRS, il avait occupé divers postes sein de la Gendarmerie royale du Canada (1982 -1986) et des Forces canadiennes (1980-1981)
Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) est le principal service de renseignements du Canada. En 1984, il a remplacé l’ancien département de sécurité de la Gendarmerie royale du Canada.
Le SCRS vise d’abord et avant tout, selon ses propres mots, «à se distinguer dans son rôle de conseiller principal du gouvernement du Canada en matière de sécurité nationale».
Sa mission inclut l’antiterrorisme et le contre-espionnage.
Le SCRS, qui compterait actuellement quelque 2 500 employés, travaille en étroite collaboration avec ses agences sœurs des États-Unis (CIA, FBI et NSA), de Grande-Bretagne (MI5), d’Australie et de plusieurs autres pays.
Sur le front domestique, le SCRS doit également collaborer étroitement avec, notamment, les Forces armées canadiennes, le Centre de la sécurité des télécommunications, le Ministère de la Défense nationale et la Gendarmerie royale du Canada