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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 12:35
Rafale en Inde: une avancée avant le 15 février?

 

07.01.2013 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Petite info venue d'Inde via le blog Aerospace Diary tenu par Neelam Mathews (merci à Guillaume P.).

 

Une réunion du CCS (Cabinet Committee on Security) va se tenir ce mardi; elle porterait sur le fameux contrat Medium Multi-Role Combat Aircraft (MMRCA) qui prévoit l'achat de Rafale pour l'armée de l'air indienne.

En attendant le résultat de cette réunion, Neelam Mathews rappelle dans un post précédent que le contrat pourrait être conclu avant le 15 février, date du début du moratoire de 45 jours sur les grandes décisions stratégiques imposé par la tenue des prochaines élections législatives dont le très long processus pourrait commencer fin mars.

Avant le 15 février? Soit un an après la première annonce que Dassault avait remporté le marché pour 126 appareils!

Mais comme rien n'est jamais sûr dans le monde des achats militaires indiens, il faut rester prudent. Et vigilant.

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23 décembre 2013 1 23 /12 /décembre /2013 07:55
photo FFDj

photo FFDj

 

18 décembre 2013 Par Elodie Vallerey - Usinenouvelle.com

 

Zoom sur le jet Falcon 50M de la Marine française qui effectue, depuis le début des années 2000, des missions de surveillance maritime non armées. Sauvetage et recherche en mer, lutte contre la piraterie, contrôle des zones de pêche... En 2009, 10 des 19 appareils utilisés par la Marine ont été mis à la retraite, mais quatre nouveaux Falcon 50M sont en cours de production dans les usines bordelaises de Dassault Aviation pour les remplacer.

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 13:30
photo BAE Systems

photo BAE Systems

Les Emirats Arabes Unis ont "indiqué qu'ils avaient choisi de ne pas donner suite à l'offre sur l'Eurofighter à ce stade"

 

19/12/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Après avoir convié l'Eurofighter à concourir aux Emirats Arabes Unis pour un appel d'offre de 60 avions de combat, Abu Dhabi ne donne pas suite aux propositions de BAE Systems. C'est le groupe britannique qui avait la responsabilité de la campagne commerciale aux Emirats.

Une bonne nouvelle pour le Rafale en chasse une très mauvaise. Le Rafale garde toujours ses chances aux Emirats Arabes Unis. Les EAU n'ont pas choisi l'avion de combat européen Eurofighter, rival du Rafale de Dassault Aviation, pour leur armée de l'air, a annoncé jeudi le groupe de défense britannique BAE Systems. Abu Dhabi qui avait "convié" en décembre 2011 l'appareil à concourir à un appel d'offres, a "indiqué qu'ils avaient choisi de ne pas donner suite à cette offre à ce stade", a indiqué dans un communiqué BAE, l'un des fabricants de l'Eurofighter aux côtés de l'italien Finmeccanica et de l'européen EADS. C'est une surprise de taille.

Les Emirats Arabes Unis ont longtemps discuté exclusivement avec Dassault Aviation de l'achat d'avions de combat Rafale pour remplacer leurs 60 Mirage 2000-9. Mais ils avaient ensuite ouvert des discussions avec le gouvernement britannique et BAE Systems pour l'achat d'une flotte d'Eurofighter. Mais, selon le communiqué publié ce jeudi, "toutes les parties ont investi des efforts signficatifs dans la définition d'une offre Eurofighter pour les EAU ainsi que dans la reconnaissance du risque, l'échelle et la complexité d'une telle transaction. BAE Systems "se tient prêt à travailler avec les EAU pour répondre à n'importe quelles demandes futures.

 

Une gifle pour l'Eurofighter

Cette annonce surprise intervient alors que le géant britannique de la défense s'était jusqu'à présent montré optimiste sur ses chances de l'emporter. Le directeur général de BAE Systems, Ian King, s'était félicité cette année des "bons progrès" dans ce dossier et du "plein soutien du gouvernement britannique".

Cette apparente bonne nouvelle pour le Rafale arrive également au moment où l'avion français vient de perdre au Brésil face à un autre concurrent, le Gripen du suédois Saab. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé jeudi qu'il y aurait "bientôt des résultats" pour la vente de Rafale en Inde et dans "le Golfe".

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 12:35
Rafale : le ministre de la Défense veut croire au contrat indien

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian est optimiste sur les «résultats «du Rafale en Inde et dans le Golfe

 

20/12/2013 Gil Bousquet – LaDepeche.fr

 

Le groupe d’aviation Dassault s’est fendu d’un communiqué hier pour prendre acte du choix du Brésil pour son concurrent Saab. Brasilia a en effet annoncé être entré en négociations exclusives pour l’achat de 36 exemplaires du Grippen, un avion de choix suédois pour cinq milliards de dollars. Cette nouvelle défaite commerciale du Rafale à l’export, allonge la liste des déconvenues de l’avion de combat français sur le marché mondial. Pour l’instant, aucun contrat, hormis avec l’armée française, n’a été signé. Mais le ministre de la Défense a jugé que cette situation pouvait être corrigée rapidement avec un possible contrat géant en Inde.

 

Selon les analystes l’échec du Rafale tient à un prix d’un prix trop élevé. Alors qu’un journaliste évoquait le prix «deux fois plus élevé» du Rafale par rapport au Gripen, l’administrateur du groupe aéronautique Olivier Dassault a rétorqué hier soir : «Mais il est quatre fois meilleur ! La qualité a un prix». Il n’empêche sans un contrat rapidement signé à l’export, la chaîne d’assemblage de l’avion de combat multi-rôle est en danger. Il faut en effet environ trois ans entre la signature d’un contrat ferme et l’entrée en production. Or la chaîne d’assemblage ne fournit que son unique client : l’armée française. Mais Jean-Yves Le Drihan, le ministre de la Défense, s’est montré confiant hier sur le contrat indien : un méga-contrat de 126 appareils estimé à plus de douze milliards de dollars. New Delhi a retenu en janvier 2012 le Rafale, le préférant en finale à l’Eurofighter d’EADS. Des possibilités s’ouvrent aussi au Qatar et aux Émirats Arabes Unis. Le Rafale n’a pas dit son dernier mot.

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 19:50
Brésil : pourquoi le Gripen a mis le Rafale KO

 

19/12/2013 Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges - Supersonique

 

Il est loin, le temps où un Nicolas Sarkozy revenait tout auréolé du Brésil avec une promesse de négociations exclusives pour le Rafale. Le temps où Charles Edelstenne, alors patron de Dassault Aviation, affirmait au Monde que « c’est Nicolas Sarkozy qui a vendu le Rafale». Le temps où l’auteur de ses lignes, qui s’en flagelle encore, écrivait, comme l’immense majorité des observateurs, que le signe indien était vaincu, parce que toutes les apparences l’indiquaient, parce que tout semblait bouclé. Alors que rien ne l’était.

 

Quatre ans plus tard, le constat est cruel. Le Rafale a perdu, non pas face au favori, le F-18 américain, mais face à l’outsider, le Gripen suédois. A vrai dire, on s’attendait à une défaite, mais pas face à cet adversaire, un peu comme en Suisse en février 2012. Les compétitions brésilienne et suisse montrent un retour improbable du constructeur suédois Saab sur le devant de la scène, malgré toutes les apparences, malgré tous les a-priori. Ces résultats sont aussi un cours d’humilité pour tous les observateurs, dont peu avaient prévu le triomphe du Gripen.

 

Pourquoi le Rafale a-t-il perdu ? Comme je l’expliquais dans une analyse ce matin, il était inadapté aux critères finalement adoptés par le Brésil. Brasilia voulait, après avoir longtemps tergiversé, un avion bon marché plutôt qu’une bête de course. Le monomoteur Gripen, bien moins cher que le Rafale, correspondait bien mieux au profil-type. Moins cher à l’achat, moins cher à l’heure de vol, rustique, tout en affichant des équipements de dernière génération : le Gripen, comme le Rafale, peut embarquer un radar à antenne active AESA. Il pourra aussi emporter le missile de croisière air-air Meteor, un vrai argument d’achat pour les chasseurs.

 

Low-cost, sans être cheap, le Gripen apparaît désormais comme un cas d’école. Pourquoi le choix du Brésil s’est-il porté sur cet avion qu’on disait moribond il y a quelques années ? Brasilia a probablement privilégié le low-cost pour ne pas froisser son opinion publique, pas vraiment enchantée que le pays mettre 5 milliards de dollars dans des avions de chasse quand tant de choses sont à faire dans les transports publics, les infrastructures, le pouvoir d’achat de la population. Acheter la solution la plus économique, c’est envoyer un signe de sérieux budgétaire, là où prendre un avion plus cher aurait pu être taxé de gaspillage de deniers publics : OK, on prend des avions de chasse, mais les moins chers du marché.

 

Le reste est affaire de conjectures. La problématique du transfert de technologies a-t-elle joué ? Le GIE Rafale proposait pourtant, selon ses dires, un transfert total et sans conditions. Saab a-t-il proposé mieux ? A-t-il mieux su embarquer à ses côté l’avionneur brésilien Embraer ? Le camp français a-t-il fait preuve de suffisance, comme on le lui reproche souvent, pas toujours à tort d’ailleurs ?  Le rejet massif de l’offre française par l’armée de l’air brésilienne, qui avait pourtant une flotte de Mirage 2000 qu’elle est en train de mettre au rebut, mérité aussi d’être étudié. Les commentaires de ce blog sont évidemment ouverts à ce sujet.

 

Le retour en grâce du Gripen a au moins un mérite : il prouve que des come-back retentissants sont possibles, même sur un marché aussi complexe et bétonné que celui des avions d’armes. Que la France place le Rafale en Inde et au Qatar, et tout le monde aura oublié la mésaventure brésilienne, et les campagnes ratées marocaines ou coréennes avec. Qu’elle échoue sur ces deux plans, et l’on pourra vraiment commencer à tirer des conclusions définitives.

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 17:55
Pourquoi Dassault ne pouvait pas vendre le Rafale aux Brésiliens

Dans ce contrat, le prix était le critère clé. Et Dassault s'était fait une raison misant plutôt sur l'Inde et le Qatar.

 

19/12/2013 Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges

 

Il y a deux façons de voir la victoire du chasseur Gripen du suédois Saab dans la compétition brésilienne pour 36 appareils, confirmée hier par Brasilia. La première, c’est celle de l’autoflagellation à la française: un nouveau flop retentissant pour le Rafale après la Corée du Sud, Singapour ou le Maroc, et cette fois-ci, suprême humiliation, face à un concurrent suédois, a priori plus faible que les mastodontes américains. Les experts autoproclamés se succèdent sur les plateaux: l’avion de Dassault serait "trop cher", "invendable", l’industrie militaire français non compétitive, les commerciaux de Dassault sûrs d’eux, et la loi de programmation militaire en péril.

 

Si tout n’est évidemment pas entièrement à jeter dans ces analyses, on peut aussi défendre une autre position, plus nuancée: un, le choix du Gripen est au moins autant un échec pour le F-18 de Boeing, qui avait endossé le costume de favori depuis trois ans, que pour le Rafale. Avant les révélations de Snowden sur l’espionnage de la présidente Dilma Rousseff par la NSA, un contrat de F-18 était même évoqué avant la fin 2013.

 

>> Lire: Pourquoi l'affaire Snowden relance les chances du Rafale au Brésil

 

Deux, Dassault reconnaissait depuis longtemps que le Brésil n’était clairement pas le dossier le plus chaud pour le Rafale, contrairement à l’Inde, le Qatar et la Malaisie. Trois, et c’est peut-être l’argument le plus fort, selon les critères de choix finalement adoptés par le Brésil, la vente du Rafale était impossible.

 

Le Gripen est aussi moins cher à l'usage

Que voulaient les Brésiliens? Le choix du Gripen donne la réponse. Ils voulaient grosso modo la même chose que la Suisse, qui a aussi fait le choix du Gripen: un appareil léger, rustique, économique à l'achat mais aussi à l'usage, sans être au top de la technologie. Le Gripen "n’appartient pas à la même catégorie que le Rafale", assurait hier le GIE Rafale International, qui porte l’offre française à l’export. "Monomoteur et plus léger, le Gripen n’est pas équivalent en termes de performances et donc de prix." L’avion suédois avait d’ailleurs connu ses succès à l’export dans des pays où le facteur prix est primordial (Hongrie, République tchèque, Thaïlande, Afrique du Sud), et n’a participé à des opérations extérieures qu’en Libye.

Même la Suisse, pas spécialement aux abois côté finances publiques, avait défendu cet argument du prix pour expliquer son choix en février 2012: "Le DDPS [département fédéral de la défense] doit tout mettre en œuvre pour que l'acquisition d'un nouvel avion de combat soit financièrement supportable pour l'armée, à moyen et à long terme, assurait le communiqué du gouvernement fédéral. C'est pour cette raison que le Conseil fédéral s'est prononcé, sur proposition du DDPS, en faveur du Gripen E/F de l'entreprise suédoise Saab."

 

>> Lire La Suisse préfère le Gripen au Rafale et à l'Eurofighter

 

Le Gripen, une "Peugeot" face à la "BMW" Rafale

Le quotidien suisse Le Matin avait levé le voile, début 2010, sur la foi d’un document confidentiel de l’armée suisse sur les performances du Gripen face au Rafale. Pour les missions de "police du ciel ", théoriquement les plus faciles, le score du Gripen était le plus mauvais des trois chasseurs européens engagés dans la compétiton.

"Il n’a atteint que 5,33 points sur 10, soit bien au-dessous de la limite minimale de 6,0 décidée au début du processus d’évaluation. L’Eurofighter atteint 6,48 et le Rafale 6,98", assurait le quotidien. D’aucuns comparent le Gripen à une 2CV, et le Rafale à une Ferrari. Exagéré: une comparaison Peugeot-BMW serait probablement plus proche de la réalité.

L'arrêt du Mirage 2000, une erreur de Dassault ?

La première grande leçon de la victoire du Gripen au Brésil, après la Suisse, c’est que même des pays qui auraient les moyens d’acheter le Rafale optent pour un avion moins performant, mais aussi moins cher. Le marché des monoréacteurs type Gripen est ouvert à plus de pays que celui des biréacteurs type Rafale ou Eurofighter Typhoon.

Dassault aurait-il dû garder en catalogue le monomoteur Mirage 2000, réussite commerciale à l’export, pour compléter sa gamme? Le consultant Richard Aboulafia, vice-président du cabinet américain Teal Group, en est persuadé. Le problème, c’est que le Mirage 2000 n’avait plus de commande à honorer après la livraison des derniers appareils à la Grèce en 2007…

 

Le Gripen est aussi (un peu) américain

L’autre grande leçon, c’est qu’avec le Gripen, le Brésil a fait une sorte de choix stratégique intermédiaire vis-à-vis des Etats-Unis. Il a refusé de commander le F-18 américain, en représailles à l’affaire d’espionnage de la NSA. Mais il n’a pas choisi le camp français, choix qui aurait été une gifle monumentale pour Washington.

Avec le Gripen, le Brésil achète suédois en apparence, largement américain dans les faits. Le moteur est un dérivé du réacteur F414 de General Electric. Les groupes américains Rockwell Collins et Honeywell sont aussi partenaires du programme. « Nous regrettons que le choix se porte sur le Gripen, doté de nombreux équipements d’origine tierce, notamment américaine », assurait d’ailleurs le GIE Rafale le 18 décembre.

 

L'optimisme de Le Drian

Il ne faut évidemment pas sous-estimer l’échec du Rafale au Brésil. Mais il convient de l’analyser froidement, au-delà des caricatures de café du commerce. Pourquoi cette méfiance permanente affichée par l’armée de l’air brésilienne à l’endroit de l’offre française ? Est-il possible d’être plus agressif sur les prix? Comment combattre au mieux l’influence diplomatique et militaire américaine?

La mauvaise nouvelle brésilienne est tout de même à relativiser. "Même si je dois décevoir les Brésiliens, le Brésil, ce n’est pas la cible prioritaire du Rafale, nous avons d’autres prospects plus importants, assurait ce jeudi 19 décembre au matin le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian. Nous avons de bonne raisons de croire que sur l’Inde et sur le Golfe, il y aura bientôt des résultats."

Dassault peut, de fait, se refaire au Qatar (36 appareils pour une première tranche), et surtout en Inde (126 avions), en attendant peut-être la Malaisie (18 apapreils). C’est sur la signature, ou non, de ces contrats qu’on jugera vraiment de l’avenir du chasseur français à l’export. Vu l’âpreté du marché et l’intensité de la concurrence, sa vente ne sera de toute façon jamais une partie de plaisir.

>> Lire Rafale: le Qatar avant l'Inde?

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 17:50
Le Gripen suédois vole le Brésil au Rafale

Brasilia est entré en négociations exclusives avec Saab pour acquérir l'avion de combat suédois le Gripen NG

 

18/12/2013 Michel Cabirol – laTribune.fr

 

Brasilia est entré en négociations exclusives avec Saab pour acquérir son avion de combat suédois le Gripen NG. Un revers pour l'avion de combat français qui espérait encore ces dernières semaines.

 

Décidément, les derniers résultats des appels d'offre en matière de choix d'avions de combat sont pour le moins surprenants. Après la Suisse, c'est donc au tour du Brésil de sélectionner le Gripen NG de Saab. Pourtant quand on se réfère à deux rapports confidentiels de l'armée de l'air suisse, qui ont évalué le Rafale et le Gripen NG entre fin juillet et début décembre en 2008, le Gripen arrivait bon dernier des deux évaluations : l'un sur les essais en vol et l'autre sur le standard de l'avion de combat livré en 2015 à l'armée de l'air suisse. Pire, "le Gripen a été le seul appareil à ne pas atteindre le seuil minimal (6 points, ndlr) des capacités attendues", avait estimé les auteurs des deux rapports.

 

Il n'en demeure pas moins que Brasilia est entré en négociations exclusives avec Saab pour finaliser un contrat dans quelques mois, voire quelques années. La négociation du contrat entre l'armée de l'Air brésilienne (FAB) et l'avionneur suédois prendra du temps, "de 10 à 12 mois" et le premier appareil devrait être livré au Brésil en 2018, a précisé lors d'une conférence de presse le ministre brésilien de la Défense, Celso Amorim.

 

Le groupe suédois peut remercier Edward Snowden, ce ancien consultant de l'Agence américaine de la sécurité nationale (NSA) à l'origine des fuites sur le programme de surveillance du renseignement américain, qui a mis sur écoute des communications personnelles de la présidente Dima Rousseff. Des révélations qui ont aussitôt éliminé le F-18 de Boeing, pourtant le favori de la présidente brésilienne jusqu'à il y a très peu.

 

Sarkozy y avait pourtant cru

 

Le Brésil va acquérir 36 Gripen NG pour un montant estimé à plus de cinq milliards de dollars. Après plus de dix ans de discussions et de reports en raison de coupes budgétaires, la présidente brésilienne Dilma Rousseff a finalement opté pour l'appareil de Saab, considéré comme le moins cher, face au Rafale et au F/A-18 Super Hornet de Boeing.

 

Paris n'avait pourtant eu de cesse depuis 2007 de vanter les mérites du Rafale, espérant même conclure une vente que Nicolas Sarkozy avait cru acquise en 2009. Une ébauche d'accord avait alors été trouvée entre Nicolas Sarkozy et le président brésilien de l'époque, Luiz Inacio Lula da Silva, et Paris avait bien cru emporter la mise. Mais, à son arrivée au pouvoir, Dilma Rousseff a souhaité reconsidérer les options. François Hollande, qui était en visite officielle la semaine dernière, n'a pu changer la tendance.

 

Déception de Dassault Aviation

 

"Nous regrettons que le choix se porte sur le Gripen, doté de nombreux équipements d'origine tierce, notamment américaine", a souligné Dassault Aviation dans un communiqué publié mercredi soir. Et poursuivre : le Gripen "n'appartient pas à la même catégorie que le Rafale : monomoteur et plus léger, le Gripen n'est pas équivalent en termes de performances et donc de prix. Cette logique financière ne prend en compte ni le ratio coût-efficacité favorable au Rafale, ni le niveau de la technologie offerte".

 

Depuis 15 ans, au Brésil, Dassault Aviation et ses partenaires Snecma (groupe Safran) et Thales, regroupés dans le GIE Rafale International, ont fait la promotion du Mirage 2000 pour l'appel d'offres FX, puis du Rafale pour FX2, "animés par la volonté de coopérer sur le long terme avec l'industrie brésilienne, en particulier avec Embraer", a rappelé l'avionneur tricolore. "Les transferts de technologies sans restriction et les partenariats scientifiques, techniques et industriels demandés par le Brésil comptaient parmi les points forts de l'offre du GIE Rafale International, avec le soutien des autorités françaises", a rappelé Dassault Aviation.

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 08:55
Avions de chasse: Dassault regrette le choix du Brésil, estime le Gripen moins performant

 

18 décembre 2013 Romandie.com (AFP)

 

PARIS - Dassault Aviation a regretté le choix du Brésil, qui a tranché en faveur du Gripen aux dépens de son Rafale, estimant que l'avion de chasse suédois est moins performant que l'appareil français.

 

Nous regrettons que le choix se porte sur le Gripen, doté de nombreux équipements d'origine tierce, notamment américaine, qui n'appartient pas à la même catégorie que le Rafale: monomoteur et plus léger, le Gripen n'est pas équivalent en termes de performances et donc de prix, commente le constructeur français dans un communiqué publié mercredi soir.

 

Cette logique financière ne prend en compte ni le ratio coût-efficacité favorable au Rafale, ni le niveau de la technologie offerte, ajoute-t-il.

 

Le Brésil avait annoncé plus tôt avoir opté pour l'avion de chasse suédois Gripen NG aux dépens du Rafale français et du F/A-18 Super Hornet américain pour un contrat d'achat de 36 appareils estimé à plus de cinq milliards de dollars.

 

Après avoir analysé tous les faits, la présidente Dilma Rousseff m'a chargé d'informer que le vainqueur (...) est l'avion suédois Gripen NG, a déclaré le ministre brésilien de la Défense, M. Celso Amorim, lors d'une conférence de presse tenue peu après la révélation de l'information par les médias locaux.

 

C'est une nouvelle déception pour le constructeur français qui n'a encore jamais exporté le Rafale.

 

Dassault Aviation espère toutefois conclure un contrat avec l'Inde. Le groupe est toujours en négociations avec New Delhi pour la finalisation d'une vente de 126 appareils, dont 108 à assembler par des industriels indiens.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 22:31
Gripen NG and Gripen-D - photo Saab

Gripen NG and Gripen-D - photo Saab

 

18 décembre 2013 21h36 Romandie.com (AFP)

 

BRASILIA - Le Brésil a tranché mercredi en faveur de l'avion de chasse suédois Gripen NG aux dépens du Rafale français et du F/A-18 Super Hornet américain pour un contrat d'achat de 36 appareils estimé à plus de cinq milliards de dollars.

 

Après avoir analysé tous les faits, la présidente Dilma Rousseff m'a chargé d'informer que le vainqueur (...) était l'avion suédois Gripen NG, a déclaré M. Celso Amorim, ministre brésilien de la Défense, au cours d'une conférence de presse donnée peu après la révélation de l'information par les médias locaux.

 

Le ministre a précisé que le choix était fondé sur l'équilibre entre trois points : le transfert de technologie, le prix de l'avion et le coût de son entretien. Il a ajouté que la négociation du contrat avec l'avionneur suédois Saab prendrait encore du temps.

 

L'avion de combat français de Dassault-aviation était en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l'américain Boeing et le Gripen NG pour cet appel d'offres lancé il y a plus de dix ans et émaillé de plusieurs reports, notamment en raison de coupes budgétaires.

 

La présidente brésilienne a ainsi opté pour l'avion considéré par les experts comme le moins cher. Selon la presse locale, il avait également la préférence des militaires brésiliens.

 

Le choix du Gripen NG a toutefois créé la surprise car les analystes tablaient plutôt sur un duel Dassault-Boeing.

 

L'une des principales exigences du contrat était un transfert de technologie total afin de pouvoir à terme fabriquer ces avions au Brésil et y développer l'industrie de la défense. Ce point semblait favoriser le Rafale, mais l'avion français était le plus cher des trois, a concédé à l'AFP une source proche de Dassault aviation.

 

L'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) était favorable au Rafale, mais il avait finalement laissé la décision à son successeur, la présidente Dilma Rousseff. Sous Lula, le Brésil avait acquis des hélicoptères et des sous-marins français.

 

Début 2011, Mme Rousseff avait repoussé l'annonce du résultat de l'appel d'offres en raison de coupes budgétaires et malgré les pressions exercées par l'armée de l'air.

 

Il s'agit d'une grosse déception pour le Rafale, un avion de combat, qui n'a jamais réussi à s'exporter jusqu'à maintenant. Le président français, François Hollande, en visite au Brésil la semaine dernière, avait soutenu en personne la candidature de l'industriel français.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 21:57
Le Brésil n’achètera pas le Rafale

 

18/12 Par Bruno Trevidic – LesEchos.fr

 

Le gouvernement brésilien a finalement fait le choix du Gripen du suédois Saab pour la fourniture de 36 avions de combat, pour une valeur de 4 milliards de dollars.

 

Le Rafale de Dassault Aviation n’ira pas au Brésil. Après des années de tergiversations, le gouvernement brésilien a finalement fait le choix du Gripen du suédois Saab pour la fourniture de 36 avions de combat, pour une valeur de 4 milliards de dollars. L’avion suédois, qui était également opposé au F-18 Super Hornet de Boeing, serait la solution la moins onéreuse, selon des informations de la presse brésilienne.

 

Même si les chances du Rafale semblaient très compromises ces derniers temps, cette décision est une défaite de taille pour l’avion français, qui semblait, un temps, très près de l’emporter. En septembre 2009, le président Nicolas Sarkozy en visite au Brésil avait même cru pouvoir annoncer un accord avec le président brésilien Lula sur la vente de 36 Rafale. Mais la décision finale, prévue pour décembre 2009, avait été reportée à plusieurs reprises et la présidence de Lula s’était finalement achevée sans que le contrat ne soit signé. Son successeur Dilma Rousseff jugea ensuite plus urgent de reporter la décision, pour cause de restrictions budgétaires, plongeant le camp français dans le doute et ouvrant la porte à une vigoureuse contre-offensive commerciale américaine, qui replaça le F-18 en pole position. Les révélations sur l’espionnage de la présidence brésilienne par l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, qui provoquent l’annulation en octobre d’un voyage officiel de Dilma Rousseff aux Etats-Unis, sonnent le glas des espérances américaines. Mais sans pour autant relancer les chances du Rafale. En dépit d’une visite officielle de François Hollande au Brésil, le 12 septembre, Brasilia aurait finalement jugé le Rafale trop cher.

 

Malgré cet échec, Dassault reste néanmoins confiant sur ses chances de signer un premier contrat à l’export pour le Rafale en Inde, courant 2014. Depuis janvier 2012, l’avionneur est en négociation exclusive avec les Indiens pour la fourniture de 189 appareils d’une valeur de 13 milliards d’euros.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 19:55
Le Rafale, une arme à un coup ?

 

18 décembre 2013 Paul Fauray

 

Sarkozy l’avait presque fait, Hollande en a juste rêvé. En 2009, Nicolas Sarkozy avait conclu une ébauche d’accord avec le président brésilien Ignacio Lula pour l’achat de 36 avions Rafale pour un montant de 3 Mds € en remplacement de ses Mirage 2000.

 

Mais à son arrivée au pouvoir, la présidente Dilma Roussef s’était démarquée de son mentor en reconsidérant le contrat. En reprenant en main un sujet de défense, elle asseyait ainsi sa légitimité. Elle se réfugiait derrière l’avis technique d’une commission chargée d’étudier diverses propositions. Depuis, le dossier n’avance pas, pire, il recule.

 

Cette situation appelle plusieurs observations. En matière de commerce, il ne suffit pas d’être français et de disposer de bons produits à vendre, il faut intégrer des règles qui nous sont parfois étrangères.

 

L’ébauche d’accord conclu entre Nicolas Sarkozy et Ignacio Lula, reposait, notamment sur une considération mutuelle des deux présidents. Malgré le crédit que la France a acquis en intervenant par deux fois en Afrique (Mali et Centrafrique), elle souffre d’une image internationale terne. Cela a pour effet d’altérer notre efficience commerciale à l’étranger. Les relations entre pays sont souvent tributaires de celles nouées entre leurs dirigeants. Bien que femmes ou hommes d’Etats, ils n’en sont pas moins humains. Il n’y a guère que dans les cours de sciences politiques qu’on traite de relations déshumanisées.

 

Les révélations sur les écoutes de la NSA, l’agence américaine, sont oubliées. Mais le mal est fait. La teneur des négociations concernant le marché du Rafale était connue des USA. Ainsi, les propositions américaines concernant le F / A 18 Super Hornet, étaient meilleur marché. « Le Rafale est trop cher », titrent les journaux brésiliens. Nous avons négligé ce paramètre et pourtant, nous avions déjà perdu un contrat Airbus au début des années 90 avec l’Arabie Saoudite au profit de Boeing pour les mêmes raisons. Décidément, en matière d’espionnage industriel, nous n’apprenons rien.

 

Nous avons le secret espoir que Dilma Roussef tienne rigueur aux USA de l’avoir mise sur écoute. Ce serait mal connaitre les règles du réalisme économique. En effet, le Brésil peut il se passer de son partenaire américain ?

 

La décision brésilienne doit être prise en 2015. Or, le gouvernement de Dilma Roussef est vertement critiqué sur la gestion de la coupe du monde de football. La compétition coûtera 11 Mds € pour une estimation initiale de 3 Mds. Les Brésiliens ont critiqué ce montant, manifesté contre le coût de la vie et la mauvaise qualité des services publics. Ils n’accepteraient pas le choix d’un avion cher.

 

Le Rafale doit surmonter des difficultés de politique nationale brésilienne et le handicap de son coût.

 

Alors comment faire pour placer un avion invendable ?

 

Le transformer en char de carnaval, non, renégocier le transfert de technologie, oui, ajuster son prix, oui.

 

Mais il faut prier pour que le Brésil gagne la coupe du monde en finale face à la France. Notre prestige en serait grandi et le client brésilien flatté. Tout ce qu’il faut pour réussir cette vente.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 12:35
Avions de combat : 38 MiG-21 se sont crashés en Inde en dix ans

Le Rafale devrait remplacer une grande partie de la vieillle flotte de MiG-21 encore en service dans l'armée de l'air indienne

 

17/12/2013 Michel Cabirol – laTribune.fr

 

Alors que l'armée de l'air indienne subit une forte attrition de sa flotte de MiG-21, Dassault Aviation tente de boucler toutes les négociations pour mettre dans les mains de New Delhi un contrat prêt à être signé vers mars 2014.

 

Durant les dix dernières années entre 2003 et 2013, l'armée de l'air indienne (Indian Air Force ou IAF), quatrième puissance aérienne mondiale, a perdu 38 MiG-21, a révélé mardi le ministère de la défense indien. Des pertes assez fréquentes en Inde. L'IAF dispose encore d'une flotte de 254 MiG-21 en service, qui vont progressivement être retirés des bases aériennes, notamment les MiG-21 T-77. Les premiers MiG-21 sont entrés en service dans l'armée de l'air indienne en mars 1963.

La semaine dernière, la base aérienne de Kalaikunda a retiré du service trois vieux MiG-27 T-77 en présence du chef d'état-major de l'armée de l'air indienne, N.A.K. Browne. Ce dernier avait estimé que cet "événement" marquait une nouvelle page dans l'histoire de l'IAF après "presque cinq décennies de service opérationnel remarquable rendu par cet avion de combat  iconique". La flotte de MiG-21 T-77 a volé en moyenne 9.000 heures par an.

 

Et le Rafale ?

Selon le ministère de la défense, "aujourd'hui, tandis que nous avons des Sukhoï 30 et sommes impatients d'accueillir le Rafale, les MiG-21 (toutes les versions) continuent à fièrement contribuer à la force opérationnelle de l'IAF". Dassault Aviation négocie depuis janvier 2012 la vente de 126 Rafale à New Delhi.

Le ministère a rappelé ce mardi que le remplacement de la flotte par une nouvelle génération d'avions de combat dépendait de la sécurité nationale et des objectifs stratégiques ainsi que des exigences opérationnelles des forces armées.

Selon nos informations, toutes les équipes de négociations sous le leadership de Dassault Aviation, qui planchent sur l'ensemble des transferts de technologies (ToT), mettent depuis ces deux derniers mois les bouchées doubles pour terminer le plus vite possible la rédaction de tous les contrats. Objectif du PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier : terminer la négociation vers mars 2014 pour que le contrat soit "signable" avant les élections législatives indiennes prévues en mai. Ce qui ne veut pas dire que le contrat sera signé dans la foulée.

 

Deux ans d'attente pour MBDA

MBDA est par exemple en attente de signer le mégacontrat SRSAM (Short Range Surface to Air Missile), un missile sol-air de nouvelle génération, co-développé avec le DRDO (Defence Research and Development Organisation) et coproduit avec l'industriel indien Bharat Dynamics Limited, depuis deux ans que les négociations sont terminées, en décembre 2011 exactement. Aujourd'hui, certains industriels du Team Rafale (Dassault Aviation, Thales et Safran) comptent désormais sur un contrat pour la fourniture de 126 Rafale à l'armée de l'air indienne en 2015, selon des sources concordantes. Peut-être fin 2014 sans trop y croire.

Un contrat, pour être notifié, doit être approuvé successivement par le ministère de la Défense, puis par celui des Finances et enfin par le CCS (Cabinet Committee on Security), présidé par le Premier ministre. Le CCS réunit également les ministres indiens de la Défense, des Finances, de l'Intérieur et des Affaires étrangères.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 08:25
Rafale écarté du Brésil, la rumeur du moment.

17 décembre 2013 portail-aviation

 

 

La semaine dernière, était publiée  une « information », lancée par un journal local brésilien, et depuis repris en boucle par plusieurs médias internationaux, ou mêmes français

L’information est courte, et est livrée sans source. Elle provient du site folha.uol.com.br. La voici :

Dilma Rousseff disse nesta semana ao presidente François Hollande que o Brasil não comprará da França os 36 caças do programa FX-2, da Aeronáutica. O entrave para a aquisição do Rafale, fabricado por um consórico liderado pela francesa Dassault, é o preço: ele custaria o dobro dos concorrentes --o F/A-18 Super Hornet, da norte-americana Boeing, e o sueco Gripen-NG. Na expectativa de selar o negócio, Hollande trouxe o presidente da Dassault, Éric Trappier, em sua visita ao Brasil.

Traduction: Dilma Roussef a dit cette semaine au président français François Hollande que le Brésil n’achètera pas à la France les 36 avions de combats du programme FX-2. L’obstacle à l’achat du Rafale, fabriqué par un consortium mené par Dassault Aviation, est son prix. Il couterait (ndlr : notez le conditionnel) le double du prix de ses concurrents – Le F/A-18 Super hornet, de l’américain Boeing, et le Gripen NG suédois. Anticipant sur une signature de la vente, M. Holllande a fait venir avec lui le président directeur général de Dassulat, Eric Trappier, lors de sa visite au Brésil.


Il n’en aura fallu pas plus pour que plusieurs autres médias aillent encore plus loin en affirmant que le Rafale est désormais écarté de la compétition.
Il convient désormais de prendre un peu de recul et d’analyser l’information livrée par le journal brésilien.

Premièrement, les négociations, quand elles ont lieues, se déroulent de façon confidentielle. Il y a peu de chance, mis à part lors d’une conférence publique et officielle, que ne filtre une information pareille.


Deuxièmement, où a-t-on déjà vu, un jour, une information selon laquelle un avion était évincé d’une compétition en phase finale sans que ne soit annoncé un vainqueur ? C’est une chose complètement illogique et même contre-productive pour le gouvernement brésilien. Que le prix de l’offre Rafale soit plus élevé que celle des autres compétiteurs, cela ne fait aucun doute –et j’y reviendrai un peu plus tard- Mais chaque offre possède des avantages qui leurs sont propres, et les négociations étant encore en cours, l’acheteur se sert du levier naturel qu’est la concurrence pour se voir proposer la meilleure offre. Retirer un compétiteur n’a donc, de ce point de vue, aucun sens.

Troisièmement, le but de ce voyage n’était absolument pas de rentrer en France avec un contrat en poche. Cela n’aurait pas été possible, car il faut premièrement que soit annoncé le vainqueur de la compétition avant que ne soit engagé des négociations exclusives avec lui (CF : l’Inde), négociations qui peuvent durer de quelques mois à plusieurs années. Le but était plutôt de mettre à jour l’offre française, avec certainement de nouvelles propositions, en plus du fait que le Rafale a beaucoup évolué depuis 2009, date à laquelle avaient été remises les premières offres de tous les concurrents.


Pour en revenir au prix, mais pas seulement.
Tous les chiffres annoncés ne sont que des suppositions, et des estimations plus ou moins juste. Ni un constructeur, ni le gouvernement brésilien ne se risquerait à divulguer des chiffres, au risque de fausser le jeu de la concurrence. Mais la tendance est par contre clairement établie.

Le Gripen NG est l’avion le moins cher à l’achat, mais aussi à l’heure de vol. Il consomme moins de carburant, et étant monoréacteur, il consomme moins d’heures de maintenance… Ce qui peut être un avantage financier à court terme peut se révéler devenir un véritable problème, au-dessus de l’immense zone à protéger. Avec un seul réacteur, aucune solution de secours n’est envisageable autre qu’une éjection, associée à la perte d’un avion. L’avion n’est pas non plus navalisable, bien que des études soient possibles, mais à un coût non négligeable. Brasilia ayant prévu de se doter d’un groupe aéronaval crédible, cette dernière déconvenue n’est pas négligeable. Un blocage existe également au niveau des transferts de technologies, une part importante de matériels de l’avion étant d’origine américaine.

Le F/A-18 E/F Super Hornet est également moins cher que le Rafale, mais situé dans une fourchette de prix proche du Rafale. Le Super Hornet bénéficie d’une production en grande série, et d’un potentiel évolutif très fort (voir l’article sur l’Advanced Super Hornet). Bien que légèrement moins performant que le Rafale, son principal handicap est que le congré, historiquement, n’a jamais permis de transferts de technologie à la hauteur de ce que demande Brasilia. Alors que du même point de vue historique, la France a toujours largement fait ses preuves dans ce domaine-là. Ne perdez pas de vue qu’un transfert de technologie n’est jamais gratuit. Voilà ce qui pourra aussi expliquer en partie un tarif bien plus élevé de l’offre française, capable de vendre des technologies que Boeing ne pourra même pas proposer.

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 17:25
Au Brésil, le Rafale ne serait plus dans la course selon la presse locale

 

15/12/2013 latribune.fr 

 

Selon la presse locale, le Brésil, qui compte acheter 36 avions de chasse pour un montant estimé à 35 milliards de dollars, aurait écarté le chasseur français de Dassault laissant en course les modèles américain et suédois. La raison : son coût jugé trop élevé.

 

La France n'emportera pas un contrat d'avions de chasse de plusieurs milliards de dollars avec le Brésil, car son offre est trop chère, a estimé samedi le quotidien brésilien Folha de São Paulo.

 

La Folha affirme que l'offre française de 36 Rafale pour quatre milliards de dollars (2,9 milliards d'euros) sera déclinée en raison du prix, trop élevé.

 

En compétition avec le F/A-18 Super Hornet de Boeing et le Gripen NG de Saab

 

Le quotidien ne prend pas de pari sur l'identité de celui qui remportera finalement ce contrat très convoité de plus de cinq milliards de dollars.

 

L'avion de combat français de Dassault-aviation est en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l'Américain Boeing et le Gripen NG du Suédois Saab pour un appel d'offres brésilien portant sur 36 avions de chasse pour le programme FX-2 de l'aéronautique brésilien.

Une vente potentielle qui dure depuis 2009

 

Au premier jour de sa visite d'Etat au Brésil, le président français François Hollande a rencontré jeudi son homologue Dilma Rousseff à Brasilia, affichant sa volonté de conforter le partage de savoir-faire technologiques et saluant l'augmentation du commerce bilatéral entre les deux pays.

 

Depuis que le Brésil a annoncé le retrait des avions Mirage 2000 à la fin de l'année, Paris n'a eu de cesse de venter les mérites de ses Rafale, espérant conclure une vente que Nicolas Sarkozy avait cru acquise en 2009.

 

Les hésitations de Dilma Rousseff

 

Une ébauche d'accord avait alors été trouvée entre M. Sarkozy et le président brésilien de l'époque, Luiz Inacio Lula da Silva, et Paris avait bien cru emporter la mise. Mais, à son arrivée au pouvoir, Dilma Rousseff a souhaité reconsidérer les options.

 

Si plusieurs contrats ont été signés à l'occasion de la visite de M. Hollande, le délicat dossier du Rafale n'a en revanche pas été évoqué publiquement, à l'approche de 2014, année des élections générales au Brésil.

 

La décision finale ne sera pas prise avant fin 2015

 

Mme Rousseff pourrait ne pas souhaiter conclure un contrat aussi coûteux à l'approche d'échéances électorales, et alors que le gouvernement fait déjà l'objet de vives critiques populaires en raison du coût du Mondial de football, estimé à huit milliards d'euros.

 

Selon la Folha, la décision finale ne sera pas prise avant 2015.

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 12:30
Rafale to Enter Indian Service in 2017: AF Chief

Dec. 12, 2013 defense-aerospace.com

(Source: Press Trust of India; issued Dec. 12, 2013)

 

Negotiations On with Dassault for Fighters Jets: IAF Chief

 

SHILLONG, India --- Browne said the 'Rafale' are expected to be inducted into the force by 2017, three years approximately after the contract is signed

 

The Indian Air Force is negotiating with French aviation major Dassault Aviation's Rafale for 126 medium fighter jets in a multi-billion dollar deal, Chief of Air Staff of IAF, Air Chief Marshall N A K Browne today said.

 

The deal suffered a "setback" due to the death of an official, who handled the negotiation, in September. Now a new Joint Secretary has joined last week to take the negotiations forward, Browne told reporters here.

 

"They have had meetings as of this time and I am hopeful that by early next year we should be able to wrap this case for the Air Force," Browne said after rounding up his two-day farewell visit to the headquarters of the Eastern Air Command where he also chaired a Commanders' conference.

 

Browne said the 'Rafale' are expected to be inducted into the force by 2017, three years approximately after the contract is signed.

 

'Rafale' outclassed the Eurofighter 'Typhoon' to bag the deal in India after officials found that its commercial bid was lower than 'Typhoon'.

 

According to the Request for Proposal (RFP) of the IAF, 18 aircraft will be brought in the next three years while the remaining aircraft is likely to be manufactured at HAL facilities at Bangalore, defence sources said.

 

Military aviation majors from across the globe - the Russia's MIG-35, USA's F-16 Falcon (Lockheed Martin), F-18 Hornet (Boeing), Swedish 'Saab Gripen', European EADS Euro-Fighter 'Typhoon' and 'Rafale'- competed in the bid to supply 126 Medium Multi-Role Combat Aircraft.

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:55
Reliance, Dassault plan to build new facility for Rafale combat aircraft wings

 

11 December 2013 airforce-technology.com

 

France-based Dassault Aviation and Reliance Industries are planning to build a new facility to produce wings for Rafale combat aircraft.

 

The combat aircraft was selected by the Indian Air Force (IAF) to meet its requirement of 126 fighter planes.

 

With an investment of around Rs10bn ($164m), both of the firms are planning a facility in Bangalore, India, reports the Press Trust of India citing industry sources.

 

Dassault will help Reliance build the facility, which is similar to its production facilities in France, as part of the plan.

 

The companies said that the defence ministry and other agencies concerned were in favour for creating the unit.

 

In 2012, India selected the Rafale plane of Dassault Aviation, after a five-year-long process in which five other companies had participated.

 

After long contract negotiations, the defence ministry and Dassault finalised the deal, which is valued at approximately Rs600bn ($9.8bn).

 

The Indian Government was quoted by firstpost.com as saying that the tender for the procurement stated that aerospace PSU Hindustan Aeronautics (HAL) will be the lead integrator for the project, while Dassault is interested in including Reliance as the main partner in production of the aircraft in India.

 

Dassault and HAL have started preparing the teams for implementing the project, after differences related to the issue were resolved.

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 12:55
Rafale-M sur le pont d’envol du porte-avions Charles De Gaulle

05.12.2013 Crédit : EMA / Marine nationale

 

30 novembre 2013, 16h15, pont d’envol du porte-avions Charles De Gaulle au large de la Corse, le « chien jaune », les bras tendus au-dessus de la tête, indique à un pilote de Rafale-M qu’il doit avancer pour positionner son avion face à la catapulte. A bord du porte-avions, les « chiens jaunes » sont de véritables chefs d’orchestre. Ils coordonnent l’ensemble des mouvements du personnel et des avions sur le pont d’envol.
Le groupe aéronaval (GAN) a quitté Toulon pour être déployé dans le nord de l’océan Indien et dans la région du golfe arabo persique (GAP) pour assurer une mission de présence opérationnelle en océan Indien. Ce déploiement permettra à la France d’entretenir ses connaissances de la zone et de développer ses relations avec les différents partenaires qui y sont présents. Il permettra également de conduire des interactions avec les forces navales américaines, alimentant ainsi une coopération opérationnelle bilatérale établie de longue date.

 

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 17:30
photo Armée de l'Air

photo Armée de l'Air

Paris réfléchit à lancer le Rafale dans la compétition contre le Typhoon à Bahreïn

 

28/11/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Cinquième volet de notre série sur la diplomatie de la France au Moyen-Orient, Bahreïn, Koweït et Oman. Trois pays complexes pour les industriels de l'armement français. Toutefois Paris mène une réflexion pour savoir si le Rafale va défier l'Eurofighter Typhoon à Bahreïn.


 

Et si le Rafale allait défier le Typhoon du consortium Eurofighter (BAE Systems, EADS et Finmeccanica) à Bahreïn. C'est une réflexion menée actuellement par Paris. "Pourquoi ne pas mettre sur la table le Rafale à Bahreïn", s'interroge une source proche du dossier. D'autant que les Britanniques, qui portent les campagnes commerciales de Typhoon au Moyen-Orient, ne se sont pas gênés pour rivaliser avec Dassault Aviation aux Emirats Arabes Unis et au Qatar, des marchés où les avions tricolores sont en service.

"Le Typhoon vaut plus par le dynamisme des Britanniques, qui le présentent, que par la valeur intrinsèque de l'appareil, estime-t-on. Ce serait très bien que l'on enraye le dispositif médiatique britannique autour du Typhoon". Selon nos informations, Bahreïn voudrait 12 nouveaux avions de combat.

 

Bahreïn, une préférence pour le Typhoon ?

Au mois d'août dernier à l'issue d'une rencontre à Londres entre le roi du Bahreïn, Hamad ben Issa Al-Khalifa, et le Premier ministre, David Cameron, le groupe britannique de défense BAE Systems avait annoncé que le royaume avait "exprimé un intérêt pour le Typhoon et le gouvernement britannique mène des discussions très préliminaires".

Une affaire à suivre mais le roi avait estimé en novembre 2009, selon un câble diplomatique diffusé sur le site internet de WikiLeaks, que le Rafale était une "technologie du passé". Peut-être s'était-il trop vite avancé car un mois plus tard le Rafale avait fait jeu égal en 2009 avec le Raptor F-22 lors de l'exercice ATLC (Advanced Tactical Leadership Course) de décembre aux Emirats Arabes Unis.

 

Le Koweït pourra-t-il s'offrir le Rafale ?

Au Koweït, il y a toujours un appel d'offre en cours pour l'achat de 28 avions de combat. Mais ce pays pourra-t-il résister à la pression américaine et s'offrir la technologie française ? Pas sûr. "Les Américains sont très présents au Koweït, explique-t-on à "La Tribune". Possible qu'il nous barre la route". C'est en juin 2009 que l'on commence à parler du Rafale au Koweït à l'occasion d'un passage rapide dans ce pays de Nicolas Sarkozy. L'achat éventuel de ces appareils fait l'objet de "discussions très approfondies" et "assez avancées", avait souligné l'ancien président. "On s'est mis comme échéance la fin de l'année". A ce jour, le Koweït ne s'est toujours pas décidé entre le Rafale, le Typhoon et le F/A-18E/F de Boeing.

Puis, en octobre 2009, le ministre koweïtien de la Défense et vice-Premier ministre avait indiqué lors d'une visite à Paris que son pays serait "fier" d'avoir du Rafale dans ses armées. "Nous espérons voir une offre (française) bientôt à ce sujet", avait-il expliqué, précisant qu'elle "sera étudiée très sérieusement et de façon très claire par l'armée de l'air koweïtienne". Dans l'entourage du ministre de la Défense d'alors Hervé Morin, on évoquait alors 36 appareils.

Pragmatique, la France vise au Koweït des contrats plus modestes. Avec un objectif prioritaire de terminer au plus vite un contrat qualifié de "pénible" à Paris, la rénovation de huit patrouilleurs P37 par le groupe étatique DCI. Enfin, Nexter qui s'est positionné sur un programme d'achat d'une centaine de véhicules blindés, propose le VBCI et DCNS des corvettes Gowind dans deux ou trois ans.

 

La France tente de maintenir quelques positions à Oman

A Oman, forteresse britannique, les Français ont connu quelques succès, notamment le missilier MBDA, qui a placé ses missiles surface-air VL Mica. Malheureusement, le sultanat va acquérir le système de défense aérienne américain de Raytheon SLAMRAAM pour un montant de 2,1 milliard de dollars (1,6 milliard d'euros). Oman était pourtant sur le point de choisir le missilier européen mais a dû changer son fusil d'épaule sous la pression de l'administration américaine. "Le contrat avec Oman, que nous avons perdu, s'élevait à un milliard d'euros, soit deux années de notre chiffre d'affaire en France", avait regretté mi-septembre à l'Assemblée nationale, le PDG de MBDA, Antoine Bouvier.

DCNS est également sur les rangs pour prendre des positions commerciales à Oman mais ce marché est extrêmement compétitif. "Beaucoup de concurrence", rappelle-t-on à Paris. Pour autant, le groupe naval a répondu en mars un appel d'offre portant sur l'acquisition d'un navire océanographique et attend fin 2014 pour proposer dans le cadre d'un RFI (Request for information) ses corvettes Gowind. Enfin, Thales est en train de créer à Oman une société de droit omanais.

Lire ou relire l'ensemble de la série La France au Moyen-Orient :

La France au Moyen-Orient (1/5) : quand la diplomatie va, tout va... mieux

La France au Moyen-Orient (2/5) : Paris chasse en Arabie Saoudite le mégacontrat Sawari 3

La France au Moyen-Orient (3/5) : le Qatar premier client du Rafale ?

La France au Moyen-Orient (4/5) : Jean-Yves Le Drian, l'homme clé du retour de la France aux Emirats Arabes Unis

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 19:30
La France au Moyen-Orient (4/5) : Jean-Yves Le Drian, l'homme clé du retour de la France aux Emirats Arabes Unis

La relation de confiance entre le prince héritier d'Abu Dhabi, Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, et le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a relancé les projets entre Abu Dhabi et Paris

 

27/11/2013 Michel Cabirol, à Dubaï – LaTribune.fr

 

Quatrième volet de la France au Moyen-Orient, les Emirats Arabes Unis. C'est dans ce pays que Paris a commencé à toucher les premiers dividendes de sa nouvelle politique diplomatique. En dépit du forcing britannique pour le Typhoon, Dassault Aviation est toujours en compétition dans le ciel émirati.
 

La France est vraiment de retour aux Emirats Arabes Unis… Il aura fallu plus d'un an pour que Paris revienne dans les petits papiers du prince héritier d'Abu Dhabi, Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan. Un homme a été la clé dans cette réconciliation entre Paris et Abu Dhabi. Cet homme, c'est Jean-Yves Le Drian, qui a su tisser une relation personnelle avec le prince héritier, lui-même séduit par le caractère obstiné de ce pur breton de Lorient.

Jean-Yves Le Drian a notamment surpris les Emiratis par sa ténacité. Surtout quand début juillet il avait repoussé de 24 heures son retour à Paris pour tenter de signer coûte que coûte le contrat Falcon Eye, deux satellites espions construits par Astrium et Thales Alenia Space. Et même s'il n'avait pas cette fois-là emporté la décision, il avait marqué les esprits.

 

Une disgrâce d'un an et demi

Cette commande de plus de 700 millions d'euros sera finalement signée quelques jours plus tard fin juillet par le ministre lors d'une cérémonie très protocolaire. Ce contrat, qui était perdu en janvier par les Français et promis aux Américains, n'est pas encore notifié, selon nos informations. "En 2014", estime-t-on de source proche du dossier. Tout comme la vente par Thales de 17 radars Ground Master 200 pour un montant d'environ 250 millions d'euros. Avec ces deux commandes pour un total de 1 milliard, Paris retrouvait enfin les faveurs d'Abu Dhabi. Aujourd'hui le ministre "est dans l'approfondissement personnel de sa relation avec le prince héritier", explique-t-on dans son entourage.

Jean-Yves Le Drian est déjà allé six fois aux Emirats pour entretenir cette "vraie relation de confiance". Lors du salon aéronautique de Dubaï 2013, cela s'est encore vu. Les deux hommes ont passé du temps ensemble, visitant le stand de Dassault Aviation et de MBDA. Ils ont également participé à un déjeuner officiel. En revanche, les relations sont beaucoup moins étroites avec le ministre de la Défense des Emirats Arabes Unis et patron de l'émirat de Dubaï, l'émir Mohammed ben Rachid Al Maktoum.

Il était temps. Car les dernières commandes militaires significatives des Emirats Arabes Unis, un client fidèle de la France, remontaient déjà à 2007 avec le contrat Yahsat (deux satellites de communications civiles et militaires) et l'achat de trois avions ravitailleurs MRTT à Airbus. Soit une disgrâce d'un an et demi après la gifle retentissante de Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan en personne au salon aéronautique de Dubaï en novembre 2011. Ce dernier avait alors tancé Dassault Aviation pour ses conditions commerciales inacceptables dans le cadre de la négociation d'un contrat Rafale. Il avait lancé le Typhoon du consortium Eurofighter dans la compétition.

 

Lire ou relire : La saga du Rafale aux Emirats Arabes Unis (1/3) : Le temps de la réconciliation

La saga du Rafale aux Emirats Arabes Unis (2/3) : le temps des espoirs... et des concessions

La saga du Rafale aux Emirats Arabes Unis (3/3) : le temps des fâcheries

 

Un an encore de travail pour le Rafale
La France au Moyen-Orient (4/5) : Jean-Yves Le Drian, l'homme clé du retour de la France aux Emirats Arabes Unis

 

En dépit des bonnes relations entretenues entre les Emirats Arabes Unis et la France, les grands patrons de l'industrie de l'armement française, qui atterrissent à Dubaï les jours précédents l'inauguration de la douzième édition du salon aéronautique prévue le dimanche 17 novembre, sont un peu fébriles. Et pour cause. La presse britannique croit dur comme fer qu'un contrat de 7 milliards d'euros pour la vente de 60 Typhoon, voire un protocole d'accord, va être signé lors du passage à Dubaï par David Cameron. Le Premier ministre britannique a prévu de faire un stop dans cet émirat le samedi la veille de l'ouverture du salon sur le chemin du retour à l'issue du sommet du Commonwealth au Sri Lanka. Mais pour les britanniques, cela fait pschitt.

"Ils sont dans la même situation que nous il y a deux ans, se réjouit-on dans le camp français. Ils ont même peur de jouer les lièvres face au Rafale". Pour autant, pour le Rafale aux Emirats, rien n'est encore gagné. "Cela prendra encore du temps, il y a un an de travail", explique-t-on à "La Tribune". La France garde donc le cap depuis la reprise des négociations en janvier 2013 à l'issue de la visite de François Hollande à Dubaï. Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan a confié à Dassault Aviation et son PDG, Eric Trappier, ont une nouvelle feuille de route en février dernier lors du salon de défense IDEX.

 

VBCI, Crotale et corvettes Gowind dans les starting-blocks

 

La France au Moyen-Orient (4/5) : Jean-Yves Le Drian, l'homme clé du retour de la France aux Emirats Arabes Unis

D'autres projets sont actuellement en négociations. Le plus avancé est l'achat de 700 véhicules blindés par Abu Dhabi. Nexter, le groupe public spécialisé dans les armements terrestres, qui comptait entrer en février dernier en négociations exclusives avec les Emirats pour placer le VBCI dans les forces émiraties - sans succès -, rencontrerait, selon nos informations, des difficultés pour finaliser le montage industriel avec le groupe local, Tawazun. "C'est un peu compliqué", indique-t-on à La Tribune. Sur ce dossier aussi, il resterait environ un an de travail. Le VBCI, qui offre un haut niveau de protection face aux différentes menaces des théâtres d'opérations, a déjà été projeté en Afghanistan et au Liban en 2010 puis au Mali en début d'année 2013.

 

La France au Moyen-Orient (4/5) : Jean-Yves Le Drian, l'homme clé du retour de la France aux Emirats Arabes Unis

Quant à DCNS, le groupe naval lorgne, selon nos informations, sur la vente de six corvettes polyvalentes. Le groupe propose des Gowind de 3.000 tonnes, qui seront construites localement. Enfin, Thales s'est mis sur les rangs pour moderniser le système Crotale, un système de défense aérienne de courte portée, en service dans la marine émiratie.

 

Lire ou relire les trois premiers volets :

La France au Moyen Orient (1/5) : quand la diplomatie va, tout va... mieux

La France au Moyen-Orient (2/5) : Paris chasse en Arabie Saoudite le mégacontrat Sawari 3

La France au Moyen-Orient (3/5) : le Qatar premier client du Rafale ?

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 20:55
A French Air Force Mirage 2000N during Exercise Capable Eagle.

 

The exercise was the latest in a series designed to further improve the interoperability and effectiveness of Anglo-French military co-operation.

 

As well as Typhoons of 1(F) Sqn the exercise included Mirage 2000N aircraft of the Escadron de Chasse 2/4 "La Fayette".


Photographer: Sgt Ralph Merry ABIPP RAF
Image 45156245.jpg from www.defenceimages.mod.uk

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 12:30
La France au Moyen-Orient (1/5) : quand la diplomatie va, tout va... mieux

 

22/11/2013 Michel Cabirol, à Dubaï – LaTribune.fr

 

Les commandes d'avions civils ont atteint des records au salon de Dubaï. Mais de gros contrats militaires sont aussi en ligne de mire pour les industriels français dans le Golfe. Premier volet de cette enquête au Moyen-Orient : les bénéfices d'un réchauffement diplomatique.


 

Quand la diplomatie va, tout va... Notamment le business dans les pays du Golfe où la France, depuis ses prises de position diplomatiques successives sur la Libye, Mali, Syrie et Iran, jouit d'une bonne image dans les principales capitales de la région, Ryad, Doha et Abu Dhabi. "La politique française est bien perçue, confirme le PDG du missilier MBDA, Antoine Bouvier, qui a vu se succéder sur son stand l'essentiel de ses clients de la région. On sent que les prises de positions de la France sur la Syrie, l'Iran ont généré dans la région un climat positif". Le missilier européen (BAE Systems, EADS et l'italien Finmeccanica) travaille actuellement sur plusieurs campagnes commerciales.

C'est donc un retour en grâce des groupes d'armement français après une longue parenthèse de près de cinq ans marquée par une certaine défiance vis-à-vis de la politique de Nicolas Sarkozy, notamment en Arabie Saoudite. Le Qatar, pourtant privilégié par l'ancien locataire de l'Elysée, n'avait toutefois pas sorti son chéquier pour s'offrir la technologie "made in France" en matière d'équipements militaires. Tout comme les Emirats Arabes Unis n'avaient pas non plus acheté le Rafale malgré la très (trop ?) forte insistance de Nicolas Sarkozy. Au point de se brouiller avec Abu Dhabi, qui a obtenu une base interarmes française sur son sol… sans aucune contrepartie pour Nicolas Sarkozy.

 

La qualité de la relation entre la France et le Golfe est excellente

"La qualité du climat politique entre la France et les pays de la région est excellente", assure également le PDG de Thales, Jean-Bernard Lévy, qui dans le cadre de la vision stratégique Ambition 10 compte chercher la croissance du groupe en très grande partie dans les pays émergents. Et de rappeler que "sans un soutien politique, il est difficile de conclure" dans les pays du Golfe.

"La France est capable de proposer des partenariats stratégiques dans la région, elle en a la volonté, observe Antoine Bouvier. Les clients y sont également très favorables".

Ce que confirme Pascale Sourisse, en charge du développement de l'activité dans les pays émergents au sein de Thales, qui sillonne régulièrement cette région où le groupe a des enjeux commerciaux importants. "Nous sentons qu'il y a une bonne entente dans le cadre des campagnes commerciales entre le ministre français et ses homologues de la région. Il a réussi à instaurer des relations de confiance", explique-t-elle. Elle rappelle que "l'action étatique et l'action industrielle vont de pair" pour réussir. "La politique va avec les affaires", renchérit un autre industriel très présent dans la région.

 

Le travail de Jean-Yves Le Drian salué

Tout comme Antoine Bouvier, Jean-Bernard Lévy salue le travail approfondi du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sans qui deux contrats d'une valeur de 1 milliard d'euros (deux satellites espions et 17 radars GM 200) se seraient perdus dans les dunes des Emirats Arabes Unis. En janvier 2013 lors de la visite de François Hollande à Abu Dhabi, "on avait perdu la campagne Falcon Eye (deux satellites espions, ndlr)", se souvient-il.

"Le ministre est extrêmement présent sur les dossiers internationaux", constate également Antoine Bouvier. Le ministre était bien sûr présent dimanche au salon aéronautique de Dubaï. Son sixième voyage aux Emirats Arabes Unis ! "Il est aujourd'hui dans l'approfondissement de sa relation avec son homologue émirati et il est dans ce schéma-là avec ses homologues dans la région", explique-t-on au ministère.

 

L'armée française, une vitrine pour les industriels

Et puis les groupes de défense profitent également des succès opérationnels de l'armée française, qui est une excellente vitrine pour les matériels tricolores, notamment le Rafale. D'autant que le savoir-faire opérationnel des trois armées dans les conflits est de haut niveau. Ainsi, le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier, a passionné samedi dernier ses 32 homologues lors de la réunion traditionnelle des patrons des armées de l'air à la veille de l'ouverture du salon aéronautique de Dubaï.

La France au Moyen-Orient (1/5) : quand la diplomatie va, tout va... mieux

Son exposé portant sur les leçons des engagements récents de la France en Libye et au Mali, et en particulier de l'armée de l'air française, a été particulièrement écouté. Le général Mercier a montré que la France était capable de frapper extrêmement loin avec les Rafale dans un délai de préparation très court et dans des scénarios complexes. Ce que n'ont pu faire certains chefs d'états-majors concurrents, qui se sont limités à des présentations très générales.

 

Les Etats-Unis ne sont plus compris au Moyen Orient

Aujourd'hui étranglés par les budgets de défense de plus en plus contraints en Europe, les grands groupes français se pressent à nouveau avec beaucoup d'espoirs en Arabie Saoudite, au Qatar et aux Emirats Arabes Unis pour tenter de compenser à l'export le manque à gagner dans les pays matures, voire y trouver un peu de croissance. Et pourquoi pas le pactole. Car de grands contrats sont en jeu dans ces trois pays, notamment à court terme en Arabie Saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis. Notamment pour le Rafale au Qatar, puis aux Emirats Arabes Unis.

D'autant que la France profite d'une certaine incompréhension entre les Etats-Unis et les pays du Golfe.

"On sent bien qu'il y a un malaise entre ces pays et les Etats-Unis, explique-t-on à La Tribune. Les prises de positions américaines ne sont pas totalement comprises et appréciées".

Aux industriels français d'en profiter. Mais comme le rappelle un industriel, qui connait très bien la région,

"les Américains ne sont peut-être pas bien vus par les familles régnantes mais ils continuent de signer des très gros contrats. Les Britanniques et les Allemands raflent beaucoup de marchés. Nous les Français, nous devons cesser d'être romantiques, car ce qui compte c'est de gagner des contrats et non pas de participer ou d'être bien vus".

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 12:55
photo VDaufresne

photo VDaufresne

 

21/11 Par Stanislas du Guerny, correspondant à Rennes - LesEchos.fr

 

Un contrat de 120 millions d'euros a été signé pour la rénovation des avions de patrouille maritime Atlantique 2. La sous-traitance locale se frotte les mains.

 

Beau contrat signé avec la Défense nationale pour Thales à Brest à l'occasion de son cinquantième anniversaire début octobre. Les établissements du groupe vont concevoir les nouveaux radars et les capteurs acoustiques des avions Atlantique 2, dont 15 des 28 exemplaires vont être rénovés au cours des prochaines années. Ce marché de 120 millions d'euros sera partagé entre Thales et les sous-traitants locaux, qui se réjouissent d'avance. Ils vont récupérer une partie importante du plan de charge. La sous-traitance sera de l'ordre d'une « centaine de personnes », explique Thierry Weulersse, directeur de Thales Systèmes Aéroportés à Brest. Plusieurs entreprises sont déjà sélectionnées, comme l'électronicien Innovatech, basé à Pont-de-Buis (Finistère). « Nous lui confions les coffrets d'alimentation des radars », poursuit Thierry Weulersse. Interface Concept, installé à Quimper, va fabriquer les cartes des calculateurs.

 

Début des livraisons en 2018

 

Différentes sociétés brestoises de logiciels bénéficieront prochainement de commandes. Thales privilégie la sous-traitance de proximité, sachant qu'il bénéficie d'un important réseau de partenaires locaux, avec lesquels il a l'habitude de travailler. Les équipes de Thales bénéficient aussi du contrat. 120 des 1.600 collaborateurs des trois établissements du groupe vont concentrer la totalité de leur emploi du temps sur ce marché. Le premier appareil rénové sera livré à la Marine nationale en 2018, le dernier en 2023. Les différentes opérations de modernisation des Atlantique 2 atteignent la somme de 400 millions d'euros. Outre Thales, le contrat concerne Dassault Aviation, le concepteur de l'avion et responsable de sa navigabilité, mais aussi DCNS, chargé de la modernisation du logiciel de traitement de l'information à bord des appareils. Quant au Service industriel de l'aéronautique (SIAé), il est le maître d'oeuvre des opérations de rénovation de ces avions, dont la mission est d'assurer la sûreté et le soutien des sous-marins de la Force océanique stratégique (FOST). Tous stationnés près de Lorient, sur la base de Lann-Bihoué, les Atlantique 2 accomplissent également des missions de guerre électronique, de surveillance du trafic maritime et de sauvetage en mer. Leur modernisation permettra de les maintenir en activité jusqu'en 2032.

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 19:55
photo Stephane Fort

photo Stephane Fort

 

19/11/2013 Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges Supersonique


Bien sûr, il y a eu le duel à haute altitude entre Airbus et Boeing avec les 150 milliards de dollars de commandes signées le premier jour du salon de Dubaï. Bien sûr, les deux géants de l’aéronautique ont trusté les annonces du salon et sa couverture médiatique, les compagnies du Golfe ayant décidé d’investir une fois et demie le PIB de la Nouvelle-Zélande dans les 777X, 787, A350 et autres A380. Mais la guerre la plus âpre s’est probablement jouée en coulisses, entre les deux frères ennemis de l’aviation militaire, Dassault et Eurofighter, dont les restrictions budgétaires sur leur marché domestique ont redoublé l’agressivité à l’export.


Eurofighter, dont le britannique BAE pilote les campagnes commerciales au Moyen-Orient, avait mis toutes les chances de son côté, en communiquant sur l’intégration des missiles de croisière air-sol Storm Shadow de MBDA sur son chasseur Typhoon, une capacité que le Rafale a validé depuis fin 2004. Pour convaincre ses prospects de la région (Emirats arabes unis, Qatar, Bahrein), l’avionneur européen a aussi présenté une maquette de son avion avec des réservoirs de carburants supplémentaires sur le dessus du fuselage, dits « réservoirs conformes de fuselage » (CFT), qui permettent de compenser l’utilisation de deux points d’emport sous l’avion par les fameux missiles. « Pipeau total, assure-t-on côté français. Intégrer des CFT remet en question toute l’aérodynamique de l’avion. C’est juste pour cacher grossièrement le fait qu’avec des Storm Shadow, le Typhoon a un rayon d’action ultra-limité. »

Mais la machine britannique semblait bien lancée, le premier ministre britannique David Cameron se livrant même à une étonnante danse du ventre dès la veille du salon pour pousser le Typhoon. Le teasing avait été admirablement organisé dans la presse anglo-saxonne, certains évoquant même un accord d’Etat à Etat imminent entre le Royaume-Uni et les Emirats. « Ca sent bon pour nous, assurait même un membre du parti conservateur au Financial Times. La question est si cela va pouvoir être signé à Dubaï, ou s’il va y avoir besoin d’un dernier effort pour nous faire franchir la ligne. » Le téléphone sonnait même chez Dassault, des journalistes voulant recueillir à l’avance les regrets du vaincu.

Et là, patatras. Ou plutôt, plouf. Pas d’accord gouvernemental, encore moins de contrat Typhoon. Juste une mise au point d’une source du Golfe à Reuters : le choix n’est pas encore fait, tout est ouvert. « Si Dassault avait agi comme ça, je ne vous raconte pas la raclée dans la presse », assure un proche du camp français. De fait, Abu Dhabi a tout son temps : il dispose de Mirage 2000-9 et de F-16 récents et performants. Surtout, les émiriens détestent qu’on parle à leur place, et qu’on annonce des contrats avant terme. Les maîtres du calendrier, c’est eux.

Et quand ils ne sont pas contents, ils n'hésitent pas à dégainer, comme avait pu le voir Dassault il y a deux ans. "Malheureusement, il semble que Dassault ne réalise pas que la volonté politique et tous les efforts diplomatiques ne peuvent pas faire passer des conditions commerciales non compétitives et irréalisables", avait ainsi asséné au salon de Dubaï 2011 le prince héritier d'Abu Dhabi, cheikh Mohamed ben Zayed.

Le ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian l’a bien compris : sa méthode « soft », fondée sur la discrétion, des relations de confiance, et des visites très régulières, a déjà fait ses preuves, avec le contrat de satellites Falcon Eye obtenu par Astrium et Thales Alenia Space au nez et à la barbe de l’américain Lockheed Martin en juillet dernier. Même réussite en Arabie Saoudite, où DCNS, Thales et MBDA ont gagné le contrat de rénovation de frégates LEX, et où Thales est idéalement placé pour boucler le contrat de missiles de défense aérienne Crotale NG (2,5 milliards).

Pourquoi BAE et Cameron ont-il donc fait tant d’esbroufe ? Les analyses divergent. « BAE n’a rien vendu récemment aux Emirats, ils font du bruit pour rappeler qu’ils sont là », assure un excellent connaisseur du groupe. « Pour soutenir leur cours de bourse », avance un autre. Tout le monde se rejoint sur l’impérieuse nécessité de contrats pour le Typhoon, qui doit faire vivre –pour combien de temps ? – quatre lignes d’assemblage.

Eric Trappier, rencontré par Challenges sur le stand Dassault, refuse de commenter la pression du concurrent. « Nous, on ne fait pas de bruit, on travaille. Nous travaillons avec les Emiriens pour continuer d’améliorer les Mirage 2000-9 avec des bombes guidées laser. Pour le Rafale… » Il s’interrompt, s’excuse : le chef de l’armée de l’air qatarie demande à le voir. Le genre de rendez-vous qu’on ne fait pas attendre.

Le Qatar, c’est de fait le prospect le plus chaud au Moyen-Orient. Et un autre point de friction entre Rafale et Typhoon, qui y voient un marché susceptible de se décanter rapidement, où les Américains n’ont pas –encore- fait d’offre, ce qui ne lasse pas d’étonner le microcosme militaire. Sur les 72 appareils envisagés par l’émirat, une première tranche de 36 appareils semble accessible rapidement aux deux frères ennemis. C’est probablement à Doha, plus qu’aux Emirats, que se joue la prochaine étape de la guerre fratricide intra-européenne.

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 08:30
Dubai Airshow : Les Mirage 2000-9 émiratis bientôt équipés d’une nouvelle bombe guidée

 

19.11.2013 Helen Chachaty - journal-aviation.com

 

A l’occasion du salon aéronautique de Dubai, Tawazun Dynamics (EAU) et Denel Dynamics (Afrique du Sud) ont annoncé le 17 novembre que les Mirage 2000-9 de l’armée de l’air émiratie allaient être équipés de la bombe guidée laser GPS/INS Al-Tariq, après négociations avec Dassault Aviation.

 

Le système Al-Tariq est modulable et adaptable aux bombes Mk81, 82 et 83. Il est fabriqué par Denel et le consortium Tawazun, qui ont annoncé la création d’une co-entreprise en 2012 lors du dernier salon Africa Aerospace and Defense en Afrique du Sud.

 

Denel avance que la portée pourrait atteindre jusqu’à 200km, selon la configuration choisie. De même, la précision peut être améliorée grâce à l’intégration d’un laser semi-actif ou encore des têtes chercheuses à imagerie infrarouge, ce qui le rapproche de la constitution de l’AASM conçu par Sagem.

 

La lettre d’informations stratégiques et de défense TTU fait état dans un article daté du 19 septembre 2013 de « prochains vols d’emport » et d’un tir de validation « à l’été 2014 ».

La bombe guidée Al-Tariq avec voilure déployée - photo Tawazun Dynamics

La bombe guidée Al-Tariq avec voilure déployée - photo Tawazun Dynamics

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 08:50
photo Dassault Aviation

photo Dassault Aviation

 

Nov. 13, 2013 - By ANDREW CHUTER and PIERRE TRAN  - Defense News

 

LONDON AND PARIS — BAE Systems and Dassault Aviation have submitted proposals to the British and French governments to jointly develop an unmanned combat aerial vehicle (UCAV) demonstrator, according to the UK Defence Ministry.

 

The companies recently completed a 15-month preparation phase contract awarded by the two nations’ defense ministries, and have now lodged details of a plan to mature and demonstrate critical technology and operational aspects for a future combat air system.

 

British defense procurement minister Philip Dunne and his French counterpart, Laurent Collet-Billon, head of the Direction Générale de l’Armement, will consider the proposals during a mid-December meeting.

 

A French source said the meeting is “important” and part of a dialogue between the two governments aimed at a contract award for the next phase of work in 2014.

 

“A decision is not expected at the [December] meeting,” the French source said.

 

The high-level working group, which includes other high-level officials, will study the industry proposals for the planned program, along with other bilateral cooperation issues.

 

Britain and France signed a defense treaty in 2010, which included plans to collaborate on a number of equipment programs across missiles, UAVs, maritime equipment and other sectors.

 

Plans to co-develop a medium-altitude, long-endurance unmanned surveillance machine have been pretty much sidelined, with the focus instead on building skills and capabilities in the UCAV sector.

 

Britain’s MoD, in written evidence on remotely piloted air systems supplied recently to Britain’s parliamentary defense committee, said the government would have to make a strategic capability decision on a future combat air system as part of its 2015 Strategic Defence and Security Review (SDSR).

 

“The next phase of the program is important to de-risk critical technologies to underpin SDSR ’15 decision making,” the evidence said.

 

The two European nations are examining their options for next-generation combat air systems after the Rafale and Typhoon fighter jets are due to come out of service in the 2030 timeframe, the documents said.

 

A British Ministry of Defence spokesperson, though, said it is “too early to provide specific timescales for the future combat air system. We are currently assessing joint proposals received by BAE Systems and Dassault Aviation, and will make a strategic capability decision at the next SDSR.”

 

Both the British and the French are flight-testing technology demonstrator vehicles, but the new proposal foresees eventually building a jointly developed aircraft to assess operational issues.

 

The British decided to go it alone on their demonstrator, known as Taranis. But the French Neuron program is a collaborative effort that includes Greek, Italian, Spanish, Swiss and Swedish involvement.

 

The British MoD disclosed to the parliamentary defense committee that the BAE-led Taranis UCAV had recently flown for the first time. The flight test program is ongoing.

 

An MoD spokesman declined to give further details.

 

This year, industry sources said test flights of the 8-ton Taranis would take place at the remote Woomera test site in Australia.

 

On France’s Neuron UCAV technology demonstrator, some 85 flights are planned at the Istres test center in southern France until autumn 2014, said prime contractor Dassault Aviation.

 

Neuron then will go to the Vidsel test range in Sweden for pre-operational trials, and will later be sent to the Perdadesfogu range in Italy for tests, particularly on firing and stealth assessment, Dassault said.

 

Neuron restarted test flights at Istres after appearing at the Paris Air Show in June.

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