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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 19:55
Du Rafale aux drones, Dassault perd des soutiens…

 

9 décembre 2011 by Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2)

 

Infoutu de vendre le merveilleux avion à l’export alors que les Européens arrivent à placer l’Eurofighter et les Suédois le Gripen (en Suisse), Dassault peut se faire un peu de mourron. Car les soutiens nationaux commencent à être moins enthousiastes, que ce soit pour la fabrication du Rafale ou son option d’importer un drone israélien.

 

La chaîne du Rafale interrompue en 2018 s’il ne trouve pas de client à l’export

 

Cela a été sensible lors de la dernière intervention du ministre de la Défense, Gérard Longuet, sur LCP-FranceInfo-LeMonde, le 7 décembre. Le ministre a eu cette phrase qui en dit long sur une certaine confusion. « Si Dassault ne vend pas son appareil à l’étranger, la chaîne sera arrêtée » non pas en 2013 car il reste des commandes à assurer pour l’armée française mais en « 2018 ». Tout ne sera pas perdu pour l’industriel cependant a tenu à rassurer le ministre. Car dans le prix d’un avion « l’achat représente un tiers et la vie deux tiers. Lorsqu’on a un Rafale, sur sa durée de vie, on paiera deux fois le prix normal. Donc l’industrie sera servie. » a-t-il expliqué avant de défendre « Le Rafale est un avion réellement polyvalent qui permet le combat aérien, surveillance, frappes au sol. » Et s’il ne se vend pas c’est peut-être tout simplement une question de « savoir où on place son ambition » a-t-il ajouté.

 

La bataille des drones

 

Mais l’attaque majeure est venue du Sénat qui a choisi de frapper … au portefeuille. Dans son rapport sur le budget 2012, voté début décembre, le Sénat a, en effet, revu le choix effectué par le ministère de la Défense. Une révision effectuée – faut-il préciser – de façon non partisane puisque l’amendement a été proposé par des députés PS (Daniel Reiner), comme UMP (Xavier Pintat). Il a estimé qu’en comparant le projet de drone israélien Heron TP fabriqué par IAI et adapté par Dassault et celui du drone amériain Reaper, il y avait matière plutôt à opter pour le second, ce à la fois pour des raisons économiques que militaires.

 

Le drone Heron TP d’IAI (promu par Dassault) est un drone de surveillance produit à 7 exemplaires, qui n’est pas encore opérationnel dans l’armée israélienne. Pour le rendre apte au combat, il faudrait aussi modifier la liaison satellitaire (satcom) qui le relie au segment sol. La francisation, effectuée par Dassault, revient à 370 millions d’euros pour sept véhicules aériens et deux stations sol, maintien en conditions opérationnelles compris pour dix ans et francisation incluse. Mais ce drone ne pourrait pas être disponible « dans le meilleur des cas », pas avant 2015, voire après. Il est « 30 % plus cher, 20 % moins performant » a reconnu lui-même le ministre de la Défense Gérard Longuet lors des auditions.

 

Le drone Reaper de l’industriel américain General Atomics, « produit à plus de 150 exemplaires,  est un drone de maraudage et de combat ». Son coût est de 209 millions d’euros. Avec la francisation qui peut être effectuée par EADS, on arrive à « un coût total à 297 millions d’euros pour sept véhicules aériens et deux stations sol, maintien en conditions opérationnelles compris pour dix ans. Et sa disponibilité pourrait être un peu plus rapide : entre deux ou trois ans » selon que l’on « francise » ou non l’appareil.

 

Le choix du Sénat

 

Entre les deux programmes, il n’y a pas photo selon le Sénat. L’option du ministère de la Défense choisir le drone Héron TP, sans appel d’offres, est « difficile à comprendre : elle est financièrement désavantageuse, militairement contestable et industriellement hasardeuse, puisque selon l’offre de mai 2011 la Société Dassault ne serait responsable outre l’intégration de la satcom et des capteurs supplémentaires, que de l’importation, de la certification et des essais en vol. En outre, elle ne permettrait de satisfaire le besoin opérationnel qu’après la fin du contrat de maintien en conditions opérationnelles du drone Harfang, engendrant de ce fait une rupture capacitaire. » Du coup le Sénat a voté à la majorité de ses membres une coupe de 80 millions d’euros, laissant sur le programme 146, 289 millions d’euros pour acheter le drone Reaper (209 millions d’euros) et traiter les obsolescences du drone Harfang (29 millions d’euros). Les 80 millions d’euros économisés ne seront pas perdus pour la défense, ils seront affectés au programme de drone du futur.

 

Le mauvais choix du gouvernement

 

Non contents d’avoir opérés cette recomposition, les principaux artisans de cet amendement, UMP comme PS, cosignent un article publié dans le Monde aujourd’hui, intitulé « le mauvais choix du gouvernement », les sénateurs descendent en flamme le drone Heron. « Il est grand, lent et vulnérable face à des conditions météorologiques dégradées. Il a été conçu pour évoluer au-dessus du territoire réduit d’Israël afin d’écouter et d’observer à ses frontières. Il n’est pas armé et ne pourra jamais emporter un armement polyvalent en raison de son architecture. Enfin, il est produit à moins d’une dizaine d’exemplaires et n’est technologiquement pas abouti. »…

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 13:50
Pour Dassault et l'Etat, l'avenir du Rafale se joue à Abu Dhabi

 

06/12/2011 Alain Ruello, journaliste chargé des questions de défense aux « Echos »

 

Après les déclarations assassines des Emirats arabes unis lors du Salon aéronautique de Dubaï, puis la fin de non-recevoir de la Suisse, qui lui a préféré le Gripen suédois, le Rafale court toujours après son premier succès à l'export. Avec, en filigrane, une question clef, rarement évoquée : le maintien des compétences françaises en matière d'avion de combat. Intervenant il y a quelques jours lors d'un colloque sur la guerre en Libye et en Afghanistan, Laurent Collet-Billon, le délégué général pour l'armement, n'a pas esquivé le sujet. Le maintien des compétences ? « C'est plus facile avec un contrat export », a-t-il lâché devant un parterre de militaires et d'attachés de défense étrangers. Le nom des Emirats arabes unis, qui négocient depuis trois ans l'achat de 60 exemplaires de l'avion de combat français, n'a pas été cité. Mais l'auditoire a compris le message. En jugeant récemment le prix de Dassault « inacceptable », Abu Dhabi a douché les espoirs de signer rapidement. Pour l'Etat, qui compte désespérément ses sous, la perspective de financer à deux les évolutions du bijou de l'armement national a pris du plomb dans l'aile.

 

Les médias ont beau en avoir fait une cible facile, le Rafale concentre une vingtaine de technologies stratégiques que très peu de pays maîtrisent. Il s'agit du radar, des équipements de guerre électroniques ou encore de l'optronique ou du guidage inertiel. Contrairement, là encore, à ce que certains estiment, l'avion tricolore n'est pas dépassé, quand bien même son premier vol remonte au milieu des années 1980. Ses concurrents américains, F16 de Lockheed Martin par exemple, affichent bien plus d'ancienneté au compteur. Autrement dit, et c'est un point largement oublié, un avion de combat vit longtemps, très longtemps, parfois jusqu'à cinquante ans.

 

Le Rafale, qui est entré en service opérationnel dans l'aéronavale en 2004 et dans l'armée de l'air deux ans plus tard, n'échappe pas à la règle. Il devrait voler dans l'armée française jusqu'en 2040 au moins. A condition bien sûr de rester au goût du jour de la technologie. La DGA finance pour cela des évolutions périodiques de l'appareil, qu'on appelle « standard » dans le jargon militaire et qui correspondent à une configuration donnée pour une période donnée. Actuellement, la version en service, la plus moderne donc, est le standard dit « F3 », qui autorise l'emport du missile nucléaire ASMP-A, de l'Exocet dernier cri ou encore de l'armement par guidage laser.

 

La suite est déjà dans les cartons des ingénieurs de la DGA. Pour rester au top le plus longtemps possible, une autre grosse modification du Rafale sera nécessaire. Quand ? Les plans actuels tablent sur une mise en service entre 2020 et 2025, à condition de démarrer les travaux vers 2013. Certaines évolutions sont déjà connues. Cela concerne par exemple la nacelle de désignation de cibles Damoclès, qui guide les missiles. Conçu et produit par Thales, cet équipement date de la génération Mirage 2000. D'autres restent à préciser, dans le domaine de la furtivité par exemple. La feuille de route n'est pas complètement arrêtée, mais la facture pour le contribuable, elle, ne fait pas de doute : elle se chiffrera en centaines de millions d'euros. C'est le prix à payer si la France veut rester une nation militaire majeure. Et c'est là que l'export, et plus particulièrement aux Emirats, prend toute son importance.

 

Quand ils ont accepté en 2008 de négocier l'achat de 60 Rafale, Paris et Abu Dhabi se sont entendus sur un point crucial : en cas d'accord, le contrat portera sur une version améliorée « et » commune de l'avion. En d'autres termes, les deux pays sont prêts à harmoniser leurs besoins et donc à partager le financement de ce futur standard. Dans les autres pays où Dassault espère décrocher la timbale, ce n'est pas le cas. S'ils se prononcent pour l'avion de Dassault, le Brésil et l'Inde ne souhaitent que peu d'évolutions par rapport à la configuration en service dans l'armée française. Les Suisses n'en demandaient aucune.

 

Pour la DGA, qui sait que l'après-2013 va être dur, c'est du pain bénit. Que les Emirats signent, et ce sera autant d'économisé pour les finances publiques. Il en va de centaines d'emplois hautement qualifiés dans les bureaux d'études de Dassault, Thales ou Safran, pour ne reprendre que les trois principaux partenaires du Rafale. S'ils ne signent pas, il sera dur de maintenir cette compétence. Au mieux, compte tenu des coupes budgétaires à venir, cela se fera au détriment d'autres programmes d'armement. Au pis, il faudra que les politiques assument des choix difficiles. Le théorème ne souffre pas d'exception : s'il faut des décennies pour se forger une expertise de pointe, il ne faut que quelques mois pour la laisser filer. Les Anglais en ont fait l'amère expérience, obligés de faire appel à des ingénieurs américains pour concevoir la prochaine génération de leurs sous-marins nucléaires lanceurs d'engins.

 

Boeing est dans la même situation avec son F15 et son F18. S'il veut maintenir les bureaux d'études, l'américain doit accrocher un client export prêt à payer la modernisation des deux avions de combat puisque le Pentagone ne mise que sur le F35 de Lockheed Martin. Ses clients nationaux le lâchant en partie faute d'argent, l'Eurofighter a le même souci. En Suisse, l'appel d'offres spécifiait que l'avion choisi serait l'avion testé. Saab va pourtant essayer de se servir de Berne pour donner un coup de jeune à son Gripen, qui date de 1996.

 

Sans sombrer dans le chauvinisme industriel, il faut donc souhaiter que le gouvernement, durant les quelques mois qu'il lui reste, ou le suivant, sans trop tarder, trouve un accord avec les Emirats. Pour violente qu'elle ait été, la rebuffade d'Abu Dhabi vis-à-vis de Dassault ne signifie pas que les jeux sont faits, même si les concurrents du Rafale ont été invités au bal. Désigné pilote en chef des négociations par Nicolas Sarkozy, Alain Juppé maintient le contact. Le problème, c'est que cheikh Mohammed ben Zayed al Nahyane, le numéro deux du royaume, celui sans qui rien ne peut se faire, est en position de force. Avec 80 F16 et 60 Mirage 2000 qui lui donnent entière satisfaction, il a tout son temps...

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 12:30
La Suisse opte pour le JAS39 Gripen au détriment du Rafale de Dassault

La Suisse a finalement préféré de JAS39 Gripen de Saab au Rafale de Dassault - photo Forces Aériennes Suisses

 

6 décembre 2011 par Rédaction – Aerobuzz.fr

 

La Suisse a choisi de doter ses forces aériennes du JAS39 Gripen suédois de Saab. Après la Corée du sud, le Maroc, Singapour, la Libye, les Emirats Arabes Unis, c’est au tour de la confédération helvétique d’écarter l’avion de combat français Rafale.

 

C’était pourtant bien parti. Les forces helvètes qui cherchent depuis des années à remplacer leurs vénérables F5E Tiger II par 22 avions modernes avaient d’emblée éliminé les avions d’origine américaine et russes pour diverses raisons. Ne restaient alors que le JAS 39 Gripen et le Typhoon face à un Rafale au mieux de sa forme.

 

Depuis des mois Dassault n’avait pas ménagé ses efforts pour séduire les autorités suisses. L’enjeu pour le constructeur français était toujours de trouver un premier client export pour son biréacteur et réitérer le succès français des années 60 avec le mirage III. Or, contre toute attente c’est le monoréacteur suédois qui a été choisi.

 

Cette fois encore n’en déplaise aux mauvaises langues, le Rafale n’est pas à mettre en question, puisque les autorités suisses reconnaissent bien volontiers que le JAS39 Gripen et le Typhoon avaient reçu une note de 6,2 contre 8,2 pour le Rafale lors des évaluations technico opérationnelles. Non le choix est plutôt d’ordre politique. Le Parlement suisse qui ressent la nécessité de faire des économies préfère le petit monoréacteur suédois, bien moins cher mais aussi moins performant que ses deux concurrents. Pour la Suisse, le point fort du JAS39 Gripen réside avant tout dans son prix bien sûr, mais aussi dans sa facilité à s’accommoder facilement des infrastructures existantes. En choisissant la solution suédoise, la Suisse sait qu’elle fait un choix douloureux.

 

Le JAS39 Gripen suédois dont la conception fait appel à de nombreux composants américains comme le moteur est certes moderne, maniable, puissant et bien équipé, mais il n’est pas au niveau de ses concurrents mondiaux en termes de polyvalence, de performance pure et de capacité d’emport. Son rapport prix/performances imbattable le positionne au niveau de ce que fut le F5E en son temps, et c’est précisément l’avion qu’il s’agit de remplacer [1].

 

Allez soyons beaux joueurs et reconnaissons que la France a perdu en s’étant bien battue sur le plan commercial et marketing. A la fin, c’est le client qui décide. Néanmoins, il est difficile de ne pas évoquer les tensions franco suisses nées de la volonté française d’obtenir une plus grande transparence des banques helvétiques. Des tensions qui auront pesé lourd sur un choix crucial pour Dassault, toujours en manque de client export pour son avion de combat.

 

Les réussites du JAS39 Gripen à l’export démontrent que de nombreux pays qui recherchent un successeur au MIG21, F5E Tiger II ou encore aux F16A/B, aux Mirage III/V/50 et F1 sont prêts à signer pour un avion polyvalent et économique tels que le JAS39 Gripen ou le F16 block 52/60. Dès lors on peut s’interroger sur le choix par la France de ne pas avoir poursuivi la lignée du Mirage 2000. Un delta élégant et économique qui moyennant une motorisation plus puissante et un radar à antenne active pourrait encore damer le pion à des concurrents low cost présents tels que le JAS39 Gripen aujourd’hui, et le JF17 chinois demain…

 

Pour le Rafale, désormais les échéances à venir sont indienne et brésilienne…

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 20:45

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/autres-operations/harmattan/110320-libye-poursuite-des-operations/libye-poursuite-des-operations-1/1126165-1-fre-FR/libye-poursuite-des-operations-1.jpg

photo Armée de l'Air - sources EMA

 

02/12/2011 Par Jean Guisnel -  Le Point.fr

 

La Suisse n'a pas voulu de l'excellentissime Rafale. Un échec de plus que le consortium français impute... au client !

 

Quand un commerçant rate une vente, deux attitudes s'offrent à lui. La première consiste à faire son autocritique, à disséquer les raisons de son échec avant de changer de stratégie. Tout simplement pour que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets la fois suivante. La seconde option est plus risquée. Elle impose de faire porter le poids du revers au client, qui a si mal évalué ses propres intérêts qu'il en est venu à opter pour une solution ne les satisfaisant pas.

 

Après son récent échec en Suisse le consortium français (Dassault Aviation, Snecma, Thales), qui proposait son avion Rafale face à l'Eurofighter Typhoon (BAE Systems, EADS et Finmeccanica) et au Gripen NG de Saab - le vainqueur -, a joué les mauvais perdants. Dans un communiqué, il reprend les déclarations du ministre de la Défense Ueli Maurer exprimant sans langue de bois le point de vue du gouvernement qui a "sciemment décidé de ne pas positionner la Suisse au plus haut niveau européen s'agissant des performances des nouveaux avions de combat". Et on peut la comprendre : la Confédération helvétique s'est-elle trouvée une seule fois ces dernières années en nécessité de disposer d'une aviation de combat aux performances les plus élevées ? Jamais ! Cette position changera-t-elle à l'avenir ? Certainement pas...

La meilleure armée du monde ?

Là où la plupart des pays européens ont engagé des forces aériennes pour afficher leurs multiples solidarités avec les autres puissances (Afghanistan ou Libye, pour ne prendre que les plus récentes), les Suisses sont restés calfeutrés dans leurs montagnes. En raison de leur neutralité, ils ne participent d'ailleurs logiquement à aucune alliance (Otan ou Europe de la défense), n'envoient jamais de troupes où que ce soit, ne considèrent pas l'action militaire comme un vecteur de puissance. Ils préfèrent laisser accroire qu'ils possèdent la meilleure armée du monde, attitude facile quand on ne se confronte jamais avec personne, et exercent autrement leur influence internationale sur les terres de conflits : avec le Comité international de la Croix-Rouge, par exemple, ou bien en agissant diplomatiquement pour imposer des règles de bonne conduite aux sociétés militaires privées. Pour se défendre et protéger ses bastions, l'armée suisse a évalué deux critères : les performances - celles du Gripen lui paraissent suffisantes - et le prix. Ses arguments ont été longuement expliqués, qui expriment un choix souverain.

Conjonction de facteurs

"Les États n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts", disait le général de Gaulle. La Suisse indépendante a parfaitement défendu les siens en choisissant l'avion de combat qui lui semble le mieux adapté à ses besoins. Il ne manquerait plus que Paris lui dicte ses choix ! D'ailleurs, à force de faire valoir cette bien curieuse conception voulant qu'acheter le Rafale soit une obligation pour tout pays prétendant au soutien de notre pays, on se tire des balles dans le pied ! La preuve... En cas d'échec de la vente, les relations changeraient-elles d'un iota ? Évidemment, non... Où a-t-on vu que la France a modifié son attitude après l'échec de cet avion aux Pays-Bas, au Maroc, en Arabie saoudite, à Singapour, ou ailleurs ?

 

Paris ne peut ignorer que les échecs des grands contrats commerciaux (comme celui des réacteurs EPR aux Émirats, par exemple) sont liés à une conjonction de facteurs. La qualité des produits (de ce point de vue, le Rafale est inattaquable) en est un. Leur prix - mais la qualité se paye ! - et leur conformité aux besoins sont deux autres critères. L'une des spécialités des Français consiste à expliquer aux clients qu'ils ont tort, que c'est le vendeur qui a le bon point de vue. Peine perdue ! Possédant déjà des avions très haut de gamme (les F/A-18 C/D Super Hornet préférés au Mirage 2000-5 voici quelques années), les Suisses se dotent d'avions moins performants, moins chers, moins puissants. De ce point de vue, le Gripen est le choix qui leur convient. En renonçant à produire l'excellentissime Mirage 2000, la France et ses industriels ont fait leur choix. Ils n'ont plus aujourd'hui qu'un seul avion de combat à vendre, et à ce jour, aucun pays n'en a voulu. Est-ce vraiment la faute du client ?

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 07:45

http://www.lepoint.fr/images/2011/12/01/rafale-449253-jpg_302186.JPG

 

La Suisse a préféré le Gripen suédois au Rafale français tout en reconnaissant

que l'avion de Dassault était "le meilleur". © Ibo/Sipa

 

01/12/2011 De notre correspondant à Genève, Ian Hamel - Le Point.fr

 

Le gouvernement helvétique a finalement préféré l'avion suédois au français. Paris paye-t-elle ses attaques contre le secret bancaire ?

 

En accusant la Suisse d'être toujours un paradis fiscal, lors du G20 à Nice en novembre dernier, Nicolas Sarkozy a-t-il définitivement torpillé le Rafale de Dassault ? Depuis quatre ans, l'avion français était en concurrence avec le Gripen du suédois Saab et l'Eurofighter d'EADS pour remplacer les vieux chasseurs Tiger datant des années soixante-dix. Un marché estimé entre 2,5 et 3,3 milliards d'euros pour livrer à la Confédération, d'ici 2015, 22 avions de combat. Mercredi 30 novembre, le Conseil fédéral (gouvernement) a tranché en faveur du Gripen, tout en reconnaissant qu'à défaut d'être l'avion le plus performant, il avait essentiellement pour avantage d'être le moins cher.

 

Ueli Maurer, le ministre suisse de la Défense, n'est peut-être pas un fin stratège, mais il est au moins sincère. Il a reconnu que le gouvernement a "sciemment décidé de ne pas positionner la Suisse au plus haut niveau européen s'agissant des performances des nouveaux avions de combat". En clair, Ueli Maurer, dirigeant de l'Union démocratique du centre (UDC), la formation la plus à droite de l'échiquier politique, reconnaît que son pays se contente d'un second choix...

 

Vengeance contre Paris

 

En effet, de l'avis des évaluations menées par des pilotes, le Gripen était l'appareil le moins performant. Il n'aurait obtenu que 6,2 sur 10, contre 8,2 pour le Rafale (et 6,2 pour l'Eurofighter). Dès l'annonce du choix gouvernemental, Fernand Carrel, le commandant des forces aériennes, s'est précipité au micro de la radio suisse romande pour lancer que "tous les spécialistes savent que le Rafale de Dassault est le meilleur". En revanche, il était le plus cher et aurait coûté un milliard de francs suisses (800 millions d'euros) supplémentaires au budget de la Défense.

 

La presse n'est pas dupe. Dans son éditorial daté du 1er décembre, le quotidien Le Temps explique l'échec du Rafale "en raison des agressions verbales et de l'attitude arrogante des dirigeants français envers la Suisse". Berne n'a jamais pardonné à Éric Woerth, l'ancien ministre du Budget, d'avoir brandi des données volées dans une banque genevoise. Encore moins à Nicolas Sarkozy d'avoir montré du doigt la Suisse lors du dernier G20, coupable de refuser de procéder à l'échange automatique d'informations avec les autres autorités fiscales européennes.

 

Projet de référendum

 

La Tribune de Genève va plus loin encore en écrivant : "La France et son Rafale ont-ils payé le fait qu'il y a un contentieux fiscal avec la Suisse ? Ueli Maurer n'a pas caché hors conférence de presse qu'il avait tenté de lier les deux dossiers." Dassault, qui essuie un nouvel échec après celui infligé il y a quelques jours par les Émirats arabes unis, n'avait pourtant pas lésiné pour emporter la décision. En sponsorisant notamment le Solar Impulse, l'avion solaire du Suisse Bertrand Piccard, et en finançant le musée de l'aviation militaire de Payerne.

 

Le remplacement des F5 Tiger obsolètes, qui divise la classe politique suisse depuis déjà des années, risque de connaître d'autres soubresauts. La gauche et les écologistes ne sont guère convaincus de l'utilité, pour un si petit pays, de se doter d'avions de chasse qui quittent l'espace aérien helvétique en un quart d'heure ! Cet achat à 3 milliards de francs suisses (2,5 milliards d'euros) risque donc d'être soumis à un prochain référendum.

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 12:30

http://www.usinenouvelle.com/mediatheque/8/4/0/000146048_5.jpg

 

30 novembre 2011 par Astrid Gouzik L’USINE NOUVELLE

 

Alors qu’il partait favori, le Rafale de Dassault n’a visiblement pas séduit nos voisins helvètes. Le Gripen de Saab l'emporte notamment en raison de son faible coût d'acquisition et d'entretien.

 

Après quelques heures d'attente et de rumeurs, le Conseil fédéral l'a confirmé : il a bien choisi le Gripen de Saab pour remplacer les chasseurs F-5 Tiger vieillissants des forces aériennes suisses. Il laisse ainsi sur le tarmac le Rafale de Dassault et l’Eurofighter du consortium EADS-Cassidian.

 

Derrière ce choix de la Suisse, c'est le remplacement de la flotte de Northtrop F-5 Tiger qui est en jeu, mais aussi un contrat industriel dont le groupe national Ruag pourrait profiter. L'entreprise nationale, confrontée à des difficultés économiques fae à la hausse du franc suisse, serait en effet associée à la construction des 22 chasseurs commandés pour les forces aériennes suisses.

 

Avec ce contrat évalué par le ministère de la Défense à 3,1 milliards de francs suisses (2,5 milliards d'euros environ), Saab signe là une belle victoire pour son chasseur JAS-39 E/S Gripen NG. L'appareil était donné bon dernier dans les deux rapports d'évaluations techniques établis en 2008 et 2009 face à ses concurrents, le Rafale et l'Eurofighter. Son premier atout reste son prix catalogue, le plus bas de tous : une cinquantaine de millions d'euros selon des estimations diffusées par la presse suisse, contre 110 millions environ pour le Rafale. Ses prix s'entendent avion nu, sans pièces de rechange et armements.

 

Dans un communiqué, le Conseil fédéral suisse précise d'ailleurs les arguments économiques de son choix : "le Gripen est sensiblement plus avantageux que les deux autres offres, non seulement à l'acquisition mais aussi en ce qui concerne les coûts d'entretien. Cette décision permet d'acquérir un avion performant sans compromettre d'autres domaines de l'armée ni leurs équipements indispensables."

 

Reste que le Gripen proposé par Saab est un modèle encore en développement. Il s'agit du NG, version améliorée du Gripen C/D testé en 2008 par les pilotes suisses. Le constructeur suédois le dote d'un nouveau radar notamment et d'un nouveau moteur plus puissant fourni par l'américain GE. Saab Group doit maintenant régler les modalités de la commande avec ses interlocuteurs suisses. Le contrat final étant soumis pour validation au Parlement du pays en février 2012.

 

Outre l'armée suédoise, Saab a déjà livré son Gripen en Afrique du Sud et en Thaïlande. Il reste en compétition au Brésil face au Rafale et au F/A-18 Super Hornet de Boeing.

 

Pour le français Dassault, le choix suisse obscurcit encore davantage les chances d'exportation de son Rafale. En effet, pour le moment le seul acheteur pour son avion de combat est l’Etat français… Les gros espoirs qui reposaient sur les épaules de la Suisse sont aujourd’hui déçus.

 

La chance la plus proche maintenant est en Inde. Dassault attend en effet une décision des autorités indiennes qui devrait intervenir d’ici à la mi-décembre pour un duel entre le Rafale et l'Eurofighter.

 

Le Gripen en démonstration en Suisse en septembre 2011

 

 


 

 

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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 17:40
Le Rafale recalé en Suisse

 

30/11/2011 latribune.fr

 

Le gouvernement suisse vient d'annoncer qu'il a décidé d'acheter vingt-deux avions de combat Gripen au groupe suédois Saab, préférant cet avion au Rafale du français Dassault et à l'Eurofighter du groupe EADS.

 

Nouvel échec pour le Rafale français ! Le gouvernement suisse a décidé d'acheter vingt-deux avions de combat Gripen au groupe suédois Saab, pour remplacer ses F5 Tiger obsolètes, a-t-il annoncé ce mercredi.

 

Berne a préféré cet avion au Rafale du français Dassault et à l'Eurofighter du groupe EADS, également en lice pour ce contrat de plusieurs milliards de francs suisses.

 

Mi-novembre, le Rafale, qui n'a jamais encore pu être exporté, avait connu un échec similaire aux Emirats arabes unis, après une autre déconvenue au Brésil.

 

Le Rafale est encore en compétition pour un marché en Inde.

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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 12:30
L'Eurofighter défie le Rafale aux Emirats arabes unis

13/11/2011 Michel Cabirol, laTribune.fr

 

Les Emirats arabes unis, agacés par la gestion brouillonne des Français, font monter les enchères et demandent à BAE Systems de concurrencer l'offre de Dassault Aviation avec leur Eurofighter.

Douche glacée pour le Rafale et la France ce dimanche lors de l'inauguration du salon aéronautique, le Dubaï Airshow. Les Emirats arabes unis (E.A.U.), jusqu'ici en négociations exclusives avec Dassault Aviation pour l'acquisition de 60 Rafale, pour un montant éstimé entre 6 à 8 milliards d'euros, ont révélé avoir demandé au consortium Eurofighter (BAE Systems, EADS et l'italien Finmecannica) de lui faire une offre commerciale (« Request for proposal » ou RFP). Une annonce qui a complètement pris au dépourvu tous les industriels et officiels français présents au salon.

Les discussions entre Abu Dhabi et BAE Systems, qui porte la proposition commerciale de l'Eurofighter aux Emirats, ont débuté il y a moins d'un mois. Le 17 octobre dernier, le groupe britannique a présenté l'Eurofighter Typhoon aux Emiriens, qui, dans la foulée, ont demandé à BAE Systems de formuler un RFP.

Pris à froid, les industriels et officiels français, interrogés au Dubaï Airshow par « La Tribune », minimisent ce coup de théâtre. Ils assurent pour la plupart qu'il s'agit d'une tactique des E.A.U. pour faire baisser le prix du Rafale, jugé trop cher. La ficelle semble grosse mais aujourd'hui les industriels veulent croire à leur analyse. « Est-ce un moyen de faire courir un lièvre devant Dassault Aviation ou les E.A.U. cherchent-ils vraiment une alternative », se demande un industriel tricolore. « Il y a différentes grilles de lecture celle que l'on privilégie pour le moment, c'est celle d'une tactique de négociations des Emiriens », estime un autre. Il est vrai que les E.A.U. avaient déjà fait en 2010 à Boeing une demande d'information technique pour le F/A-18 Super Hornet. Sans aller beaucoup plus loin.

Pas de pilote dans l'avion

Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, confirme que « cette demande de cotation apparaît plus comme une mesure d'animation de la procédure ». Il veut encore croire que la France est proche « du point final d'une négociation très bien engagée ». « Selon la position que l'on occupe, chaque froncement de sourcils peut rapporter ou coûter quelques centaines de millions d'euros », dit-il. Une chose est sûre, si Abu Dhabi choisit l'Eurofighter, il ne pourra plus compter sur la France pour lui reprendre les 60 Mirage 2000-9 que l'Emirat avait la possibilité de céder en cas d'accord sur le Rafale.

Pourtant, depuis plusieurs semaines, les clignotants s'étaient mis au rouge pour l'avion de combat de Dassault Aviation. La décision des E.A.U. de mettre en piste l'Eurofighter est donc clairement « un signal envoyé à Dassault Aviation », estime un industriel. L'échec cuisant du Rafale au Maroc a été semble-t-il aujourd'hui trop vite oublié. Et pourtant ce n'était qu'en 2007, un temps pas si lointain où Nicolas Sarkozy voulait constituer une équipe de France unie, qui parle d'une seule voix à l'exportation pour gagner les grands appels d'offres internationaux civils et militaires en général, et ceux concernant le Rafale en particulier. Car le chef de l'État s'est secrètement fixé le défi d'être celui qui vendra enfin l'avion de combat tricolore à un pays étranger. Pour ce faire, il avait nommé un pilote, Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Élysée, en qui il avait toute confiance, et créé un outil, la « war room », censée impulser une stratégie et une cohérence à ce qu'il appelait « l'équipe de France ». Le bilan est plutôt mitigé au bout de cinq ans mais au moins, la France parlait d'une seule et même voix à ses interlocuteurs.

Las. Claude Guéant, parti au ministère de l'Intérieur, la cacophonie semble être revenue dans cette « équipe de France » privée de capitaine. Chassez le naturel il revient au galop. C'était le cas il y a peu de temps encore pour le Rafale aux Emirats. Abu Dhabi, qui a relancé les négociations en plein été et a maintenu un rythme intensif, y compris lors du ramadan en août, entendaient depuis quelques semaines plusieurs sons de cloche au gré des visiteurs venus vendre les qualités et les prouesses du Rafale. « Les Emirats avaient trop d'interlocuteurs, l'industriel mais aussi beaucoup trop d'étatiques », confirme-t-on au ministère de la Défense, qui stigmatise plutôt « l'État et ses chapelles trop nombreuses ». Il manque visiblement à nouveau un pilote d'autant que le nouveau secrétaire général de l'Élysée, Xavier Musca, n'a vraiment pas le temps de gérer ce dossier jugé « mineur » au regard de toutes les catastrophes qui s'abattent les unes après les autres sur la zone Euro. Par défaut, le dossier échoit au chef d'état-major particulier du président de la République Benoît Puga, un officier de la Légion étrangère, ancien patron des opérations spéciales et qui était auparavant à la tête de la Direction du renseignement militaire. Le général, qui a remarquablement géré l'intervention militaire française en Libye (opération Harmattan), selon la plupart des observateurs, est semble-t-il moins aguerri sur ce type de dossier.

Incompréhensions

À Abu Dhabi, l'incompréhension monte de plus en plus. À tel point que furieux le prince héritier d'Abu Dabi, Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, qui a l'impression que les Français ne l'écoutent plus, fait une visite express de quelques heures à Paris après l'été en septembre pour rencontrer Nicolas Sarkozy à l'Élysée. Mal préparée, la visite, censée tout remettre en ordre, ne fait pas avancer d'un pouce le dossier du Rafale. Bien au contraire. Mal briefé, le chef de l'État, pensant que le dossier Rafale était enfin réglé, aborde cette rencontre avec un angle de politique régionale, évoquant entre autre la question de la Palestine. Cheikh Mohamed repart de Paris sans avoir les réponses qu'il attendait. D'autant qu'il se plaindrait d'un gros écart de prix. C'était pourtant l'une de ses trois demandes personnelles à Nicolas Sarkozy : obtenir un prix raisonnable. Ses deux autres souhaits : disposer d'un avion plus performant que le Mirage 2000-9 et que la France finance une partie des coûts « non récurrents » du Rafale.

« Le débriefing de la visite de Cheikh Mohamed à l'Élysée est violent », rapporte un observateur. Conséquence, quelques jours plus tard, Nicolas Sarkozy décide de confier le dossier au ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. « Il fallait une personne de poids pour remettre le dossier à l'endroit », explique-t-on à « La Tribune ». La « nomination » d'Alain Juppé, en tant que nouveau patron des négociations, a semble-t-il permis de remettre le dossier sur les rails. Trop tard ? Les E.A.U., boudeurs, ont quant à eux mis très longtemps pour désigner un nouveau patron des négociations. Et ont décidé de mettre à l'épreuve les Français avec l'Eurofighter. Mais, dans le camp français, certains, comme Gérard Longuet, continuent de parier sur la possibilité d'une annonce le 2 décembre, jour du quarantième anniversaire de la fédération des E. A. U... 

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 17:30

http://blog.avionslegendaires.net/wp-content/uploads/2011/11/rafale-vente-emirat-suisse-inde-564x272.jpg

 

2 novembre 2011 par Gaëtan - blog.avionslegendaires.net

 

Le constructeur Dassault Aviation ainsi que le gouvernement français attendent, dans les prochaines semaines, avec impatience les décisions respectives de trois pays où le Rafale est dans la course finale : les Emirats arabes unis, l’Inde et la Suisse.

 

 

Les prochains mois s’annonce cruciaux pour l’avenir du Rafale à l’exportation… Bien évidemment si aucun nouveau coup de théâtre ou report des votes des éventuels acheteurs ne se reproduisent. Actuellement trois pays ont formulé un vif intérêt pour l’avion de combat Rafale de Dassault Aviation. Un appareil qui capitalise aujourd’hui sur ses performances opérationnelles de haut niveau en Libye et en Afghanistan. Même si ces concurrents directs, que sont l’Eurofighter Typhoon et le Saab Gripen ont aussi été engagés, le Rafale a démontré de façon exemplaire qu’il pouvait remplir les besoins opérationnels de nombreux pays. Cela pourrait faire pencher la balance en faveur d’un appareil qui a pataugé jusqu’ici à l’export. La France, après la déconvenue brésilienne, dispose de réelles chances de succès aux Emirats arabes unis, en Inde et en Suisse. Reste à transformer ces signaux favorables en contrats fermes et définitifs. Il y a plus de 200 appareils en jeu dans ces différents appels d’offre

E.A.U.

Les Emirats arabes unis (EAU) ont toujours été de fidèles consommateurs des produits Dassault. L’enjeu de cette vente porte sur 63 Rafales. Malheureusement, ils sont aussi très susceptibles et un article dans un journal détenu par le groupe Dassault a failli anéantir les efforts commerciaux. Cela les à au moins retardés. Ainsi une visite expresse du prince héritier d’Abu Dabi, Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, à l’Élysée, s’est plutôt mal passée.

 

L’autre point d’achoppement c’est la rétrocession des excellents Mirage 2000-9, dernière version de l’appareil spécialement conçue pour Abu Dhabi, et qui a également participé aux côtés des Français à l’opération Harmattan. Ce modèle a même été capable de descendre un F-22 en combat simulé. Mais ces clients capricieux exigeraient la reprise de leurs Mirage 2000-9, certes anciens mais toujours opérationnels. Dassault devrait les racheter donc pour … les revendre ensuite. Reste à qui ?

 

Enfin, il faut aussi insister sur le fait que ces derniers mois, les discussions ont aussi porté sur la volonté d’obtenir une version améliorée de l’appareil. Un Rafale doté d’un moteur plus puissant d’une poussée de 9 tonnes et équipé d’un radar de dernière génération. Mais les performances de l’avion de chasse lors des combats en Libye auraient rassuré les acheteurs.  Ils sembleraient aujourd’hui se ranger aux équipements standards.

Seul point positif, les Emirats arabes unis se sentent quelque peu redevables à l’égard de la France après sa décision d’implanter une base interarmées française dans ce pays du Golfe. D’après les dernières annonces officielles, cette vente serait sur le point d’être conclue.

Inde

Pour l’Inde, la date importante pour le Rafale, c’est demain le 4 novembre. Le jour où New Delhi va ouvrir les enveloppes commerciales de Dassault Aviation et d’EADS concernant l’appel d’offre pour l’acquisition de 126 avions de combat. Le programme MMRCA (remplacement des Mig-21) qui a été lancé en août 2007 après six années de longues  réflexions devrait toucher à sa fin prochainement. Pour ce dernier moment, il reste seulement deux finalistes : le Rafale et l’Eurofighter, défendu par le consortium BAE Systems, EADS et l’italien Finmeccanica. L’Inde avait déjà écarté les américains de Lockheed Martin et de Boeing, avec leurs F-16 IN Super Viper et F/A-18E/F Super Hornet  ainsi que l’avion russe MiG-35 et le  Saab Gripen suédois.

 

On en saura plus sur les chances de victoire de l’avion de combat français pour ce contrat évalué entre 10 et 12 milliards de dollars. Les experts indiens devront examiner les offres pour savoir si les deux industriels évoquent bien le même périmètre industriel, technique, opérationnel au regard des prix avancés. L’Inde n’achète pas seulement un avion de combat mais aussi toute la gestion opérationnelle et le support au regard du coût de possession des deux appareils. Selon des règles indiennes, le soumissionnaire le moins-disant (c’est à dire le moins cher) est considéré comme le gagnant. Si l’on se réfère au cas de la Suisse, l’Eurofighter a été jugé trop cher par rapport au Rafale, nous verrons si cela se vérifie en Inde.

 

Par contre l’Eurofighter est régulièrement présenté comme le favori de la compétition indienne car EADS possède une grosse capacité de lobbying développée à travers les instances diplomatiques des 4 pays partenaires et en particulier par les liens entre Britanniques et Indiens. Ensuite selon les termes de l’appel d’offres, 18 appareils seront directement fournis au pays tandis que 108 autres avions seront fabriqués directement en Inde par Hindustan Aeronautics à la suite d’un transfert de technologies. Le premier lot de ces avions devrait être livré dès 2014.

Suisse

La Suisse, dont la flotte est composée en partie de (très) vieux Northrop F-5 Tiger II, pourrait acquérir entre 22 appareils en une ou plusieurs tranches. Le Conseil Fédéral qui avait pourtant repoussé sine die l’acquisition d’avions de combat, est aujourd’hui très pressé. À tel point que le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) veut  décider avant le 14 décembre, date des élections au Conseil fédéral.

 

Les concurrents se trouvent face à une demande claire de la Suisse : 22 avions pour un budget maximum de 5 milliards de francs suisses. Une somme assez juste pour combler le départ à la retraite des vénérables F-5 et assurer à la Suisse sa protection. A l’issu de l’évaluation technique, c’est le Rafale qui a été classé en tête de liste, car répondant quasiment parfaitement au cahier des charges. Le Rafale dispose donc de sérieuses chances, en dépit de son prix plus élevé que celui du Gripen NG (version qui n’existe que sur le papier, rappelons-le). De nombreuses compensations seront accordées à l’industrie suisse, qui concerne plus de 300 entreprises de tous les cantons. De plus l’Armée de l’Air propose à la force aérienne helvète de s’entraîner dans l’espace aérien français (tout proche) et de disposer d’une base de soutien commune avec les Rafale français (certaines bases aériennes sont à quelques minutes de la Suisse). C’est là l’un des points forts de l’offre de Dassault.

Patience donc…

Et le Brésil dans tout ça… Comme on l’avait souligné dans un article précédent, les brésiliens sont « à sec » et ne pourront acheter de Rafale qui sembleêtre leur préféré (pour le gouvernement), ni d’autres avions de chasse récents d’ailleurs. A la rigueur à nos « amis » brésiliens pourraient récupérer en attendant les Mirage 2000-9 émiratis d’occasion, afin de compenser le départ à la retraite de leurs très vieux Mirage, qui eux n’attendront pas la relève.

 

Donc, si Dassault fait le « Hat Trick » (comme on dit en football), c’est tout de même la production de 211 Rafales en perspective et sa présence sur de nombreux fronts à l’avenir.

Suite au prochain épisode…

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 16:55
Rafale au Brésil : la France fixée début 2012

 

11 juillet 2011 par Ana Lutzky – L’USINE NOUVELLE

 

La décision brésilienne sur l'achat éventuel d'avions de combat français Rafale, attendue pour le printemps, est reportée à "début 2012". C'est ce qu'a annoncé samedi le ministre de la Défense brésilien Nelson Azevedo Jobim.

 

Interrogé sur le calendrier de la décision, Nelson Jobim a indiqué qu'elle n'interviendrait qu'en début d'année prochaine. Une déclaration faite en marge des "Rencontres économiques" d'Aix-en-Provence.

 

Il a expliqué ce contre-temps par le changement politique occasionné par l'élection à la présidence de Dilma Rousseff en novembre, qui a succédé au président Luiz Inacio Lula da Silva. "Pour le moment, nous nous concentrons sur des questions de politique intérieure, avec le nouveau gouvernement", a-t-il justifié.

 

Le Rafale de Dassault est en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l'américain Boeing et le Gripen NG du suédois Saab, pour un marché évalué entre quatre et sept milliards de dollars.

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 19:00
Saab keeps watch on Indian fighter contest

 

09/06/11 By Craig Hoyle SOURCE:Flight International

 

Saab has not given up hope of winning the Indian air force's medium multi-role combat aircraft (MMRCA) contest, despite having failed to make the service's shortlist when it narrowed the field to two European models early last month.

 

"We were not selected - at least not yet," said Saab chief executive Håkan Buskhe. Attributing New Delhi's "rather surprising decision" to concerns over the developmental status of his company's Gripen NG, he said "what we can do is give them our explanation if we feel they have misjudged something".

 

Speaking in London in late May, Buskhe said: "We have a list of things that they have some questions about, and we have been looking at those."

 

India narrowed its MMRCA contest to the Dassault Rafale and Eurofighter Typhoon, effectively eliminating the Gripen NG, Boeing F/A-18E/F Super Hornet, Lockheed Martin F-16 and RSK MiG-35 from the $10 billion-plus, 126-aircraft deal.

 

But with extended bids from the remaining contenders valid only until late December, Saab has decided to maintain a presence in support of the campaign in India. "We will wait and see," said Buskhe.

 

The Saab official also was part of a business delegation that accompanied Swedish prime minister Fredrik Reinfeldt to Brazil last month. "We have a fair chance to make it," Buskhe said, referring to Saab's campaign to offer the Gripen NG to meet the nation's F-X2 fighter requirement.

 

"We believe we have an extremely strong offer, with the transfer of technology and co-operation with Brazilian industry." The company again faces competition from the Rafale and Super Hornet, with a decision now expected during 2012.

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 23:00

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/73/Rafale2_ag1.jpg

 

Jun 3, 2011 By Bill Sweetman Aviationweek.com

 

Washington - The European fighter development community’s views on the Joint Strike Fighter (JSF) have become more negative since 2005-06, and this is not, primarily, the result of marketing. The commentary expressed in offline meetings at conferences and shows is much more negative than on-the-record statements suggest.

 

People at Saab, Eurofighter and Dassault are of one voice on JSF and do not believe it will deliver its promised affordability, whether in acquisition, upgrades or operational cost, or that it will deliver capability on its present schedule. They expect that when JSF emerges from development, its stealth technology will be less valuable than expected, and that it will be inferior in other respects to European products.

 

The non-competitive selections of the JSF by the Netherlands, Norway and Canada are attributed to three main factors: political pressure by the U.S. (suspected for years but confirmed in 2010 by WikiLeaks), U.S.-oriented air forces, and political vacillation enabled by the fact that full-rate production JSFs are not available for order.

 

This worldview underpins the Europeans’ determination to keep their programs alive until the JSF program runs its course, or unravels, as they expect it to.

 

India’s decision to eliminate all but two contenders for its Medium Multi-Role Combat Aircraft (MMRCA) requirement was a blow to Boeing and Saab, the companies in the losing group who had reason to hold out most hope in the competition (see p. 21). For the survivors, Eurofighter (Typhoon) and Dassault (Rafale), it means a bruising duel to win the contract and—for the winner—a major challenge to fulfill it.

 

Indian officials say the winners scored highest on technical grounds, which is not surprising. Typhoon and Rafale are larger and more powerful than Saab’s Gripen. The former is better at high altitude and the latter excels in payload and range. The European fighters also have a more contemporary aerodynamic design than Boeing’s Super Hornet.

 

But a word of caution—what is being offered in both cases is not what is coming off the production line today. Boeing’s Super Hornet proposal seems to have been close to the in-production F/A-18E/F Block 2, with the exception of General Electric’s Enhanced Performance Engine (EPE) version of the F414. Gripen NG rests on a development program that is well underway.

 

Whether Rafale or Typhoon is selected, the program will aim to achieve several things simultaneously, including co-developing improvements such as an active, electronically scanned array (AESA) radar and Meteor air-to-air missile (AAM) integration; dealing with obsolescence issues that are inevitable in long development cycles; transfering technology and launching joint indigenous production; and transplanting a complex all-digital aircraft into the Indian air force, all on a tight timescale.

 

If Rafale wins, and is also successful in Brazil, Dassault and its partners—Safran and Thales—will be doing much the same thing, 9,000 mi. from India.

 

Good luck with that. The Indian customer, however, may take the view that the burden of risk will fall on the contractor—and ultimately its domestic government stakeholder, which is unlikely to want to see problems erupt into public finger-pointing.

 

Boeing and Saab, meanwhile, can take comfort in depicting the Indian decision as something less than an outright repudiation of their approach to fighter design and the market. Boeing can present it as a choice to not rely on the U.S. for a principal weapon system, and Saab can point out that either finalist represents a move to closer ties with the major powers of Europe.

 

The current competitive situation of the three “Euro-canard” fighters, however, is shaped by economic, operational, technical and historic factors, and whether one or all survive into the 2020s as viable programs depends on all of them.

 

The historic factor dates to the mid-1980s, when France and the Eurofighter partners went their separate ways. Germany and the U.K. argued that one-nation programs no longer had the critical mass to compete with those from the U.S. France believed multinational programs without a clear leadership structure were impossibly cumbersome.

 

Both arguments were right.

 

Rafale works, but is being built at such slow rates that costs are high. To increase rates would be to starve other national programs of resources. Typhoon’s production and upgrade program has been successively delayed and restructured as the sponsoring nations have wrangled over how much should be spent on each step, and when.

 

Sweden escaped these outcomes because it had always structured its fighter programs differently. Design, integration and most manufacturing remained in Sweden, but subsystems such as the engine, radar and weapons were co-developed with foreign partners or imported. Combined with a uniquely authoritative and highly skilled government arms-development agency, Gripen’s development has been affordable on a national basis.

 

Technically and operationally, Rafale and Typhoon are more different than the distant view suggests. At its conception, Typhoon was expected to enter service at a point where Tornado, developed by three of its four partners, would be at its mid-life point. Combined with the emerging threat of the MiG-29 and Sukhoi Su-27, this drove the design toward air-combat performance, with a configuration that accommodated large radar and a standard, low-drag, six-missile load-out, and aerodynamics and propulsion optimized for agility (including supersonic maneuver) and acceleration.

 

The RAF considers the Typhoon second only to the Lockheed Martin F-22 in the air-to-air regime. Armed with Meteor ramjet-powered AAMs and equipped with a high-end infrared search-and-track (IRST) system, it will be more formidable yet. The problem is that few customers face adversaries with large or modern fighter forces.

 

Also, there is a difference of approach among the four Typhoon nations. The U.K. has recognized since the early 2000s that the Typhoon will have to take over some or all Tornado missions and developed an interim air-to-ground precision-strike capability. But the other partners have not seen this as an urgent need (and are less involved with air operations in Iraq and Afghanistan), so funding for definitive solutions has been slow to materialize.

 

Nonetheless, the Typhoon team continues to promote future variants, including evolved designs with thrust vector control (TVC)—which, among other things, improves handling with heavy external loads—and even a carrier-based version, which is of interest to India (and to the U.K. if JSF has problems). TVC is linked to carrier landing capability, as it permits a trimmed approach at a lower angle of attack and overcomes a problem with earlier “Seaphoon” studies—the big radome that interposed itself between the pilot’s eyes and the ship.

 

afale, by contrast, was designed to permit a one-type air force for France, including the navy, with missions ranging from close air support to nuclear strike. The result was a small aircraft with the ability to carry a large external load and lower top-end performance than Typhoon. Another tradeoff was to accept less radar range in return for flexibility and light weight, with the relatively small passive phased array of the RBE2.

 

The Rafale has impressive capabilities, including discretion, which the French prefer to the term “stealth.” Rafale visibly shows more marks of low-observables technology than its contemporaries, and there is evidence that its Thales Spectra electronic warfare system has an active cancellation mode.

 

The Rafale team has, since the mid-2000s, done reasonably well at keeping its plans to mature and upgrade the aircraft on schedule. It can self-designate with the GBU-12 laser-guided bomb and carries the Sagem AASM extended-range, precision-guided weapon family. For the destruction of enemy air defenses mission, presentations show one Rafale targeting with radar from outside lethal range, while another approaches in terrain cover and delivers a pop-up AASM. The latest version to be tested is the imaging-IR model. Rafale is also operational with the Thales Areos multiband, long-range oblique reconnaissance pod.

 

Stealth, meanwhile, appears to be the hallmark of Gripen development, in that it is moving forward under a shroud of non-publicity. Sweden has taken the strategic decision to retain a small but capable air force, which will be based on Gripen until at least 2040. The only currently planned route to that goal is through the JAS 39E/F Gripen NG.

 

The next milestone is the return to flight of the Gripen Demo prototype, equipped with the E/F’s new avionics system, designed to reduce the cost of upgrades by partitioning mission systems from flight-critical functions. Selex Galileo is pushing forward with the Skywards-G IRST—the first system of its type to operate in dual IR bands—and the Raven ES-05, the first wide-angle AESA.

 

The first new-build Gripen NG is due to fly in 2012. Reports describe stealth enhancements including diverterless inlets. The enhanced performance (EPE) engine would be a useful addition—at its highest reported rating, its non-afterburning output would be over 90% of the maximum thrust of the C/D’s RM12 engine, although Saab may elect to take a smaller thrust boost combined with longer engine life to reduce ownership cost. GE claims that the EPE is relatively low-risk.

 

There’s a lot of work to be done if European programs are to remain viable, but so far, industry considers it worthwhile.

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 08:00
BAE Systems, Dassault Await UAS Requirement

 

 

May 31, 2011 By Robert Wall aviation week and space technology

 

Warton, England - One of the flagship programs underpinning the ambitious Franco-British effort to establish a 50-year strategic partnership in national security is several steps closer to being clarified.

 

France and the U.K. have committed to jointly address their medium-, long-endurance unmanned aircraft (MALE) requirement under the new defense agreement that was formulated in November 2010. But much of the program’s success will hinge on devising combined requirements and a cohesive acquisition strategy. Progress on both fronts is being made, and a definitive shape is likely in the next few months.

 

The French defense procurement agency, DGA, has already dispatched a cadre to Abbey Wood, home of the U.K. defense ministry’s defense equipment and support organization, to help run the project. The detailed acquisition strategy is now being defined.

 

Many industry officials in Europe are eagerly anticipating the outcome, but probably none more so than BAE Systems and Dassault—they have agreed to jointly pursue the program. Others, such as Thales, are still pondering a commitment and EADS Cassidian is mulling over building a proposal featuring its Talarion unmanned aircraft concept.

 

While BAE Systems and Dassault have agreed on the broad outline, details are closely coupled to the requirements document. Although the two national prime contractors appear strange bedfellows, Ian Fairclough, project director for strategic unmanned aerial systems (UAS) programs at BAE Systems, argues that the two firms offer “complementary capabilities.”

 

Fairclough suggests that open competition and a sole-source approach to the Franco-British industrial partnership are under consideration; European competition rules could influence the outcome.

 

Regardless of what course is taken, Fairclough argues, there are benefits to moving quickly beyond just preserving the notional 2015-20 fielding agenda. A prolonged competitive process jeopardizes design engineering skills, which would otherwise be idle during that time.

 

Detailed program definition between the partners is still being worked out. What is less clear is how specific that document will be and whether it will be sufficient to begin detailed design activity.

 

One matter still under discussion is whether the system would have to be certified to civil requirements, which would ease operations in civil airspace but add complexity and cost.

 

Industry also is waiting for word from both governments over their preference for final assembly.

 

The current plan calls for BAE Systems to be responsible for defining the aircraft and engine selection—turbofans and turboprops are still in the mix—while Dassault would focus on systems integration and testing, Eric Trappier, executive vice president/international at Dassault Aviation, said recently.

 

The concept would be an evolution of the Mantis flying demonstrator developed by BAE Systems. Many details, though, remain undetermined, including how many air vehicles will be featured in each system.

 

Another decision revolves around devising an exportable system. The two countries “would like to minimize ITAR content,” Fairclough says of equipment governed by the complex U.S. International Transfer of Arms Regulations.

 

The air vehicle would be designed to be able to both target and deliver ordnance.

 

Cost estimates vary for the program. Some put the development/production bill at €1 billion ($1.4 billion), which would be shared equally, although a U.K. defense ministry document cites a £2 billion ($3.2 billion) life-cycle cost for the U.K. alone. That assumes around 20 aircraft, although no number has been set.

 

For the U.K., the program would take on much of the requirement of the so-called Scavenger UAS requirement, although it remains uncertain whether all aspects would be covered by the Franco-British effort. The U.K.’s UAS document, developed by the defense ministry’s doctrine center, suggests “the U.K. will consider if other complementary components are needed to fully satisfy the U.K. capability requirement.”

 

Although the program is bilateral, so far, Dassault’s Yves Robins, a counselor to Trappier, says that if the two governments change course, industry would adapt.

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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 12:30
Drones : Dassault signe avec le britannique BAE

 

 

14/03/11 par Véronique Guillermard, LeFigaro.fr

 

 

Une fois obtenu le feu vert de Paris et de Londres, les deux constructeurs vont développer un drone d’observation (MALE) dans le cadre d’une coopération exclusive.

 

Quatre mois après la signature à Londres d’accords de défense et de sécurité entre Nicolas Sarkozy et le premier ministre David Cameron, les industriels entrent dans le vif du sujet. Dassault Aviation*, le constructeur de l’avion de combat Rafale, et BAE Systems qui est un des pays participant au programme rival Eurofighter, ont signé un mémorandum (MOU) qui trace les lignes d’une coopération exclusive dans le domaine d’appareils sans pilotes humains - drones - d’observation de moyenne altitude et longue endurance (MALE) de nouvelle génération.

 

A côté des porte-avions et de la défense antimissiles, les drones étaient au cœur des accords de défense signés le 3 novembre 2010 entre Paris et Londres. Les deux gouvernements étaient tombés d’accord pour identifier des grands domaines de coopération permettant, contraintes budgétaires obligent, de partager des ressources afin de développer des matériels pour les deux armées.

 

Dassault Aviation et BAE ont déjà bien avancé. Ils ont remis une étude de faisabilité de drone MALE à leur gouvernement. «Ce dont nous avons besoin à présent, c’est d’une décision rapide de lancement de programme par les deux gouvernements», souligne Éric Trappier, directeur général international du groupe français. Ce feu vert doit être donné dans le cadre des relations bilatérales au niveau politique le plus haut ainsi qu’aux niveaux des deux instances principales : le «Senior level group» et le «high level working group». Ce dernier étant composé des représentants des deux directions générales de l’armement des deux pays.

 

Dans le détail, la coopération s’inscrit dans le cadre d’un partenariat à 50-50 entre les deux industriels. BAE Systems est le maître d’œuvre du projet qui s’appuie sur la plateforme MANTIS, un démonstrateur de drone MALE bimoteurs équipé de turbopropulseurs PT6 du canadien Pratt & Whitney, construit par le groupe britannique. «Mantis offre une base de travail pour développer une plateforme nouvelle qui soit financièrement abordable et réponde aux besoins opérationnels des deux pays», précise un porte-parole du constructeur français. L’appareil sera construit en Grande-Bretagne. De son côté, Dassault Aviation développera le système de mission (l’électronique, l’avionique, les capteurs) ainsi que les stations de programmation terrestres. Ce drone sera proposé aux armées françaises et britanniques. Le budget du projet n’est pas encore calé mais il faudra investir plusieurs centaines de millions d’euros pour le développement.

 

 

Mise en service à la fin de la décennie

 

Les deux industriels visent une mise en service à la fin de cette décennie. Les deux partenaires espèrent également le vendre à l’export notamment dans les pays qui utilisent l’actuel système américain Predator de General Atomics.

 

Les deux industriels sont optimistes sur leur capacité à travailler ensemble. Les rôles de chacun sont bien définis et il n’y a pas d’ambiguïté en matière de leadership. De plus ils ont déjà joint leurs efforts dans le passé. En 1967, Bréguet Aviation (repris et fusionné ensuite avec Dassault) et British Aircraft Corporation (devenu BAE) avaient signé un protocole d’accord pour développer ensemble un avion de combat : le Jaguar. Fabriqué à plus de 600 exemplaires pour six pays, ce programme a été un succès. Les derniers exemplaires du Jaguar, mis en service en 1973, sont encore fabriqués sous licence en Inde à Bengalore mais l’appareil a été retiré du service actif en 2005 par la France et en 2007 par la Grande-Bretagne qui en avait utilisé une dizaine pendant la guerre du Golfe.

 

 

* Dassault Aviation est une filiale de dassault, propriétaire du Figaro

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