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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 17:45
photo EMA

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3/2/2014 Ahmed NAJI - lopinion.ma

 

La frégate européenne multi- missions FREMM Mohammed VI, est la seconde d’une série de douze de la classe « Aquitaine », qui est le premier bâtiment du genre. La FREMM Aquitaine à été, en effet, mise en calle, en 2007, livrée par le constructeur naval DCNS à la Marine française en décembre 2012. Ce bâtiment de combat est entré en service, au sein des forces navales françaises, l’année dernière seulement.

Fruit d’un programme franco-italien, la FREMM, classe Aquitaine pour la Marine française, classe Birgamini pour la Marine italienne, est une frégate furtive de seconde génération à vocation anti-sous-marine (ASM), faisant suite à la classe Lafayette. Elle a été conçue conjointement par les constructeurs navals français, la Direction de Construction des Navires et Systèmes (DCNS) et italien, Fincantieri. Après le Mohammed VI viendront la Normandie, la Provence, la Languedoc, l’Auvergne et l'Alsace, toutes les FREMM françaises portant le nom de régions de l’hexagone. En tout, huit de ces frégates sont destinées à la Marine française et deux unités dérivées, les FREDA, iront à la défense aérienne.

La cérémonie de découpe de la première tôle de la FREMM Mohammed VI a été célébrée le 12 décembre 2008 sur le chantier naval de Lorient, où elle a été mise en calle. La première mise à flot date du 14 septembre 2011, événement consacré en présence de l’Inspecteur de la Marine Royale Marocaine, le Vice Amiral Mohamed Laghmari.

Les premiers essais en mer ont eu lieu le 17 avril 2013. La première sortie en mer a duré trois jours, au cours de laquelle un équipage d’une soixantaine de marins français, en présence de représentants de la MRM, a procédé à la vérification du bon fonctionnement de la plate-forme, ainsi que de toutes les installations et dispositions de sécurité, lutte contre les incendies et voies d’eau, l’évacuation du navire, la manœuvrabilité ou encore la tenue au mouillage. Ont également été testés le système de navigation, qui fonctionne avec des centrales inertielles Sigma 40, fabriquées par Sagem, permettant au navire de se positionner avec précision de manière autonome, ainsi que la propulsion.

Suite à cette première série de tests en mer, qui a duré quelques semaines, deux autres séries ont suivi, la dernière en date, a été menée en juillet 2013. Elle a porté sur le test des matériels, logiciels et sur les performances des principaux capteurs du système de combat, avec tirs d’exercices sur cibles aux missiles Aster et Exocet et au canon de 76 mm. Cette série de tests a vu la participation aux manœuvres d’un équipage conjoint, maroco-français, la formation des marins marocains ayant déjà débuté sur simulateur, au courant de l’année dernière, dans les centres de Lorient et celui de la DCNS, dit « Le Mourillon ». Cette formation a été axée sur les systèmes de gestion de plate-forme de la FREMM, qui est d’un degré élevé d’automatisation. Le premier noyau de l’équipage marocain a embarqué à bord de la frégate dès le mois de juin 2013.

Auparavant, le 5 septembre 2012, avait été nommé commandant de la FREMM D 601, future « Mohammed VI », le Capitaine de vaisseau Charles-Henri Ferragu, décoré par le Prince Moulay Rachid, le jour du transfert de pavillon, « Chevalier du mérite militaire »,

Avec ses 142 mètres de long, 19,5 mètres de large et 4,2 mètres de tirant d’eau, la FREMM Mohammed VI est un imposant bâtiment d’une puissance de quelques 6.000 tonnes de déplacement, pouvant atteindre une vitesse de croisière de plus de 27 nœuds. Et ce grâce à une turbine à gaz, le Général Electric LM2500+G4 à deux lignes d’arbres, d’une puissance de 33.600 chevaux, qui équipe des bâtiments de plusieurs forces navales, par exemple la frégate USS Ford FFG-54 de l’US Navy.

 

Un chasseur de sous-marins

 

La FREMM Mohammed VI est toutefois doté d’un système hybride, dit CODLOG (COmbined Diesel eLectric Or Gas), c'est-à-dire un moteur électrique et une turbine à gaz. Les diesels alternateurs « MTU » et les moteurs électriques de propulsion « Jeumont », les deux moteurs à aimants permanents dont la frégate est donc également équipée, lui permettent d’évoluer silencieusement à basse vitesse, au maximum jusqu’à 16 nœuds. La furtivité est l’une des caractéristiques essentielles de la FREMM, dont l’une de ses missions principales serait la chasse aux sous-marins intrus dans les eaux territoriales nationales. Chose qui ne peut se faire qu’en suscitant le moins d’écho sur le sonar d’un submersible éventuellement infiltré dans les profondeurs marines.

Exemple de ces intrus des profondeurs marines, ceux, de fabrication russe, de la classe « Kilo », qui équipent la marine d’un pays voisin. Les submersibles dudit pays, signalés de temps à autre du détroit de Gibraltar, le long des côtes espagnoles, jusqu’en Méditerranée orientale, du côtés des eaux syriennes, se montrent tellement agressifs et maladroits que l’un d’entre eux aurait tiré par erreur sur un sous-marin britannique, en novembre dernier. L’information est rapportée par le journal émirati « Imarat Al-Youm », daté du 05 novembre 2013, reprenant une dépêche de la très sérieuse et bien informée agence Reuters. Les quatre sous-marins de classe Kilo du pays en question ne sont pas, en effet, dénudés de moyens pour se montrer nocifs. Ils sont dotés de missiles anti-navires Klub-S, très difficiles à détecter, d’une portée de plus de 320  kilomètres. Outre l’installation récemment achevée sur ces submersibles de missiles Surface-Air de type S-300. Afin de tenir à l’écart ce genre de visiteurs indésirables des profondeurs, la FREMM a été dotée, en termes de matériel de détection électronique, de véritables bijoux de la technologie militaire. Pour entamer le décompte de la catégorie équipements militaires « high tech » de la FREMM Mohammed VI, le radar multi- fonctons 3D Herakles, à balayage électronique « en bande S ». Cet « œil qui voit tout » offre des capacités de surveillance panoramique, de détection, d’acquisition et poursuite de cibles en surface comme dans les airs. Développé par le spécialiste français de renommée mondiale de l’électronique militaire, Thales, ce radar peut poursuivre jusqu’à 200 objectifs dans un rayon de 200 kilomètres. Il participe également au guidage des missiles Surface-Air Aster, un autre bijou technologique dont sera équipé la FREMM Mohammed VI.

Ensuite, un radar de navigation et de surveillance danois capable de détecter de petites cibles et d’orienter simultanément un hélicoptère, ce qui en fait un outil parfait pour la lutte contre les trafiquants, les passeurs d’immigrés clandestins et, éventuellement, des commandos terroristes à bord de petites embarcations, ainsi que pour la lutte contre la pêche clandestine.

A l’avant de la coque de la FREMM Mohammed VI, un sonar de haute technologie actif et passif à basse fréquence, ayant des capacités de détection de très longue portée, quelques soient les conditions climatiques. Un outil de haute performance en matière de lutte anti-sous-marine, assurant également une protection efficace contre les torpilles, les obstacles sous-marins et les mines sous-marines à orin.

Ce Sonar, en mode actif, est complémentaire du sonar remorqué, Captas 4, d’une capacité de détection à ultra longue distance et à profondeur d’immersion variable. Une caractéristique qui lui est unique. Avec ce sonar déployé, le tirant d’eau peut alors atteindre 7,18 mètres.

Pour compléter le tout, un système de Conduite de tir SAGEM NA-25 XP, appelée aussi MSTIS (radar AMS NA25 XP). Bref, de l’optronique de haut de gamme.

En matière de contre mesures, la FREMM sera dotée d’un système de communication embarqué à large bande C-ESM Altesse X, destiné à l’alerte précoce et fournissant des capacités de maîtrise des données de situation tactique. Puis il y a le système de surveillance infrarouge entièrement passif, l’ARTEMIS IRST, capable de détecter automatiquement et de suivre simultanément des cibles aériennes et de surface, même de petite taille, tels les embarcations rapides et les jets skis. En guise de protection passive, la FREMM Mohammed VI sera dotée de lances leurres NGDS, système d’autodéfense de dernière génération, fabriqué par Safran filiale du groupe Sagem, aussi efficace contre les missiles anti-navires que contre les torpilles. La frégate va également disposer de lances leurres anti-torpilles Contralto-V.

 

Un solide rempart flottant

 

Le système de commandement et de communication de la FREMM Mohammed VI est composé d’un système de gestion de combat naval info, des systèmes de gestion de communication, un système de communication par Satellite, et d’autres joyaux de la technologie de communication militaire.

En matière d’armement, la FREMM Mohammed VI sera armée de 8 Missiles Exocet MM40 Block III. C’est un missile anti-navire subsonique autonome, volant à basse altitude et d’une portée de 180 Kms. La propulsion est assurée par deux lanceurs quadruples orientés bâbord- tribord. Pour la couverture aérienne, la frégate va disposer de 16 Missiles Surface-Air d’autodéfense, à lancement vertical, propulsés par deux lanceurs. Deux lanceurs de torpilles aériennes légères, à charges creuses, de conception franco-italienne également, viennent renforcer la force de frappe de la frégate. Il est à souligner que cette torpille de nouvelle génération peut également être lancée à partir d’un hélicoptère équipé pour la lutte anti-sous-marine, comme celui que pourrait accueillir la FREMM sur sa plate forme destinée à cet effet. A l’avant de la frégate, l’Oto Melara 76mm Super Rapido, canon d’artillerie navale de fabrication italienne, à la fois antiaérien, anti-missiles et anti-surfaces. Il peutt tirer 80 à 120 coups à la minute sur une portée de 8.000 mètres. Même si datant des années 60, modernisé depuis à plusieurs reprises, c’est le canon le plus utilisé au monde. Pour la protection anti-aérienne rapprochée, la Frégate dispose d'un canon monotube pouvant tirer 720 coups à la minute sur une portée maximale de 1.500 mètres. Cette arme peut être utilisé comme arme d’ultime défense anti-aérienne, mais aussi contre de petites cibles ou des mines.

La FREMM dispose également d’un hangar et d’une plate-forme d’envol pouvant accueillir un hélicoptère de combat.

La FREMM est composée d’un équipage de 108 marins, avec une capacité d'hébergement de 145 personnes au maximum. Elle jouit d’un rayon d’action de 6.000 nautiques et d’une autonomie de 45 jours en mer.

Avec son système de guerre électronique de dernière génération, composé de capteurs, de brouilleurs et de lances leurres, son système de direction de combat centralisé, qui contrôle et coordonne tous les équipements en temps réel, centralise l’ensemble des informations recueillies pour élaborer une situation tactique et commande tous les systèmes d’armes, la FREMM Mohammed VI a fait entreentrer la Marine Royale Marocaine dans le nouveau siècle, selon l’expression du ministre français de la défense.

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 08:55
Thales va étudier les futurs réseaux des Armées françaises

Crédit THALES - Bernard Rousseau

 

31/01/2014 Air & Cosmos

 

La Direction générale de l’armement (DGA) a attribué à Thales l’étude technico-opérationnelle d’architecture globale des opérations en réseaux des Armées (ETO AGORA). Cette étude stratégique, qui sera exploitée par le Centre d’Analyse Technico-Opérationnel de Défense (CATOD) de la DGA, va contribuer à définir le futur de l’ensemble des réseaux de théâtre des Armées françaises à l’horizon 2020-2025, explique l’électronicien dans un communiqué.

 

L’ETO AGORA doit définir, à partir de scénarios opérationnels mettant en œuvre les différents réseaux déployés à l’horizon 2020-2025, comment les fédérer et les interconnecter pour les services opérationnels du futur, dans un contexte de migration de ces réseaux vers l’IP.

 

L’étude doit définir la succession des services actuellement offerts par les réseaux de théâtre de l’Armée de Terre (ASTRIDE) et assurer la fédération et la cohérence avec les réseaux interarmes de communications par satellite (COMSAT NG, COMCEPT) et les réseaux de la Force Navale (RIFAN), tout en prenant également en compte les nouveaux médias à l’horizon considéré (LTE/4G notamment).

 

L’objectif, pour les Armées, est de disposer sur les théâtres d’opérations, de réseaux de communication opérationnels, convergés, interarmées et interopérables au niveau OTAN à l’horizon 2020-2025.

 

Thales, maître d’œuvre de l’étude, est associé à COGISYS, DCNS et ThalesRaytheonSystems. Le groupement apporte une connaissance complète du contexte opérationnel et technique pour les réseaux Armée de Terre (ASTRIDE), les réseaux de communication par satellites (SYRACUSE/COMSAT NG), les réseaux radio du combattant (CONTACT), les réseaux Air (SCCOA) et les réseaux navals (RIFAN).

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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 12:45
Le Maroc reçoit De la France une frégate multi-missions, la plus moderne d’Afrique

 

1er février 2014 Xinhua

 

La première base navale marocaine sur la façade méditerranéenne, située à Ksar Sghir (nord), opérationnelle en juillet 2014, servira de port d’attache à la frégate multi-missions FREMM Mohammed VI, que la Marine royale marocaine a officiellement reçu, jeudi à Brest (nord-ouest de la France).

 

Du constructeur naval français DCNS, ce navire de guerre, qui aurait nécessité un investissement d’environ 500 millions d’euros, assure une série de missions de combats anti-aériens, notamment la lutte sous-marine et de combat de surface avec des capacités d’attaques et de bombardements redoutables, selon des sources locales.

 

D’une longueur de 142 mètres et une largeur de 20 mètres, ce bâtiment a une capacité d’autonomie de 6.000 nautiques à 15 nœuds, une vitesse maximale de 27 nœuds, et peut déplacer jusqu’à 6.000 tonnes. Il peut embarquer jusqu’à seize missiles surface-air Aster 15, huit missiles anti-navire Exocet MM40. Il est également équipé d’une tourelle de 76 mm, de diverses pièces d’artillerie légères ainsi que d’un hélicoptère embarqué. La frégate multi-missions Mohammed VI, qui compte parmi les navires les plus avancés technologiquement et les plus compétitifs du marché, se distingue notamment par son équipage réduit (108), sa capacité de logement (145 hommes et femmes) et bénéficie des mêmes innovations technologiques et industrielles que celles destinées à la Marine n française.

 

Avec ce navire de type FREMM (Frégate Européenne Multi-Missions), commandé en août 2008, le Maroc dispose de l’unité la plus moderne d’Afrique. La Marine royale marocaine est le premier client export du programme naval des Fremm, le plus grand en Europe.

 

La frégate Mohammed VI compose des mêmes équipements que la frégate "L’Aquitaine" de la marine française, à savoir les systèmes anti sous-marins, un radar multifonctions Herakles, un système de gestion de combat Setis, un système de surveillance Artemis, Sonars UMS 4110 et Captas-4, un système de direction électro-optique, un système de lancement NGDS et un système anti-torpille Contralto-V.

 

Début novembre dernier, les médias espagnols s’inquiétaient des capacités de ce nouveau navire, qui va permettre au Maroc de récupérer une partie de son poids géostratégique dans le détroit de Gibraltar. Au début du mois également, une trentaine de militaires marocains avaient été formés par des techniciens du chantier naval de la DCNS. Des formations plus poussées, comme l’utilisation des systèmes de guerre des navires, se sont également déroulées durant ce mois.

 

A noter que la base navale marocaine de Ksar Sghir accueillera aussi les autres bâtiments de la Marine royale chargés de la protection de la côte Nord. Les plus grands bâtiments de surface de la Marine Royale peuvent accoster dans ce port militaire, dont le môle principal s’étale sur 1208 mètres, avec des profondeurs de quai de dix mètres.

 

Le port militaire à cheval entre l’Atlantique, la Méditerranée et le détroit de Gibraltar, a nécessité 1,7 milliard de dirhams, financé par les États-Unis et réalisé avec l’expertise française. L’infrastructure construite sur une superficie de plus de 4 hectares, abritera en plus des quais, des casernements et des logements destinés à "l’hébergement du personnel de la base navale et du Secteur maritime Nord, dans une cité marine intégrée avec les équipements socio-éducatifs nécessaires", rapporte le quotidien marocain francophone "L’Economiste".

 

Cette base accueille également les trois corvettes de classe Sigma dont le Maroc a pris livraison l’an dernier auprès des chantiers néerlandais Damen.

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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 12:45
FREMM Mohammed VI : revivez les temps forts de la construction du fleuron de la Marine Royale du Maroc

 

 

30/01/2014 DCNS

 

Premier succès commercial à l’international du programme FREMM, la frégate Mohammed VI a été réalisée par les équipes de DCNS et ses partenaires pendant 5 ans, de la découpe de la première tôle le 12 décembre 2008 à Lorient au transfert de propriété le 30 janvier 2014 à Brest.

 

Cette frégate multi-mission, seconde de la série des FREMM, mesure 142 mètres de long pour 20 mètres de large et un déplacement de 6000 tonnes en charge. Désormais propriété de la Marine Royale du Maroc, c’est le plus grand et le plus puissant navire militaire du continent africain.

 

Revivez les temps forts de la construction de la FREMM Mohammed VI en images :

 

Caractéristiques techniques des FREMM

-          Longueur hors tout : 142 mètres

-          Largeur : 20 mètres

-          Déplacement : 6 000 tonnes

-          Vitesse maximale : 27 nœuds

-          Mise en œuvre : 108 personnes (détachement hélicoptère inclus)

-          Capacité de logement : 145 hommes et femmes

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 12:45
FREMM Mohamed VI : transfert de pavillon avec le Maroc

 

30/01/2014 Marine Nationale

 

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu, le jeudi 30 janvier 2014, à Brest pour assister à la cérémonie de transfert de propriété et de pavillon qui a marqué la remise officielle par DCNS de la Frégate multi-missions (FREMM) à la Marine Royale marocaine, en présence du frère du Roi du Maroc, SAR le Prince Moulay Rachid El Alaoui.

 

« En prenant possession de cette FREMM, le Maroc écrit une nouvelle page de notre histoire commune, qui va lui permettre de tirer le meilleur partri des compétences technologiques françaises autant que l’expérience opérationnelle de notre Marine que je salue aujourd’hui. »

 

Après avoir accueilli SAR ainsi que son homologue le Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’administration de la défense M. Abdellatif Loudiyi à la préfecture maritime de l’Atlantique, M. Jean-Yves Le Drian a d’abord assisté à la signature du transfert de propriété. Le vice-amiral Mohamed Laghmari, inspecteur de la marine royale marocaine, et M. Patrick Boissier, président directeur général de DCNS ont tout deux paraphé le document officialisant le transfert de propriété de la frégate alors qu’à bord avait lieu simultanément la cérémonie de transferts de pavillon entre l’équipage français et l’équipage marocain.

 

Les importantes délégations françaises et marocaines se sont ensuite rendues à bord de la FREMM Mohamed VIpour assister au cérémonial marocain à l’occasion duquel le Prince a remis une décoration au CV Charles Henri Ferragu, commandant de l’équipage français. Il a ainsi rendu hommage à l’implication de la Marine nationale dans l’accompagnement de l’équipage de la marine royale marocaine à la prise en main de la frégate.

 

Le ministre a souligné l’attachement du Royaume du Maroc à la sécurité du continent africain et sa contribution aux opérations en cours.

 

Avec la prise en compte de cette frégate, le Maroc écrit une nouvelle page de notre histoire commune.

 

FREMM Mohamed VI : transfert de pavillon avec le Maroc

D’un tonnage de 6 000 tonnes pour une longueur de 142 m, pouvant atteindre une vitesse de 27 nœuds, cette frégate de lutte anti-sous-marine du même type que la frégate Aquitaine française, est la première vente d’une FREMM par DCNS à l’export.

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 17:45
FREMM marocaine Mohammed VI (photo DCNS)

FREMM marocaine Mohammed VI (photo DCNS)

 

29 janvier 2014 Par Pierre-Olivier ROUAUD - Usinenouvelle.com

 

Après un report, la frégate Mohammed VI de type Fremm destinée au Maroc doit être livrée demain jeudi 30 janvier à Brest. Jean-Yves Le Drian, ministre français de la défense sera présent.

 

L'évènement figure à l'agenda de la semaine de Jean-Yves Le Drian sous l’intitulé « cérémonie de transfert de propriété de la Frégate Européenne MultiMissions (FREMM)  Mohammed VI à la Marine royale marocaine ». Il doit se dérouler dans le port de Brest en présence de Moulay Rachid, frère du roi Mohammed VI, ce jeudi 30 janvier
Un première cérémonie de transfert qui devait se tenir le 25novembre 2013 avait été reportée, officiellement pour des raisons d’agenda de Moulay Rachid en déplacement aux Etats-Unis.

DCSN avait démenti alors, à L'Usine Nouvelle notamment, tout problème relatif au paiement ou au financement. Certaines sources parlant de divergences sur un futur contrat de maintenance qui, en tout état de cause, n'était pas compris dans le contrat initial.

La série Fremm est un programme  franco-italien coordonnée au plan européen (OCCAR) mené côté français par DCNS et italien par Fincantieri. En France, il est qualifié de « classe Aquitaine » du nom de la tête de série. Ces bâtiments furtifs sont fabriqués pour l’essentiel dans le chantier DCNS de Lorient (Morbihan).

Un navire à 470 millions d'euros

La marine nationale française doit commander au total 11 Fremm (17 dans le programme initial). A ce jour, quatre bâtiments ont été mis à flot l’Aquitaine (livrée), le Normandie et la Provence ainsi que le navire destiné au Maroc qui s’est intercalé entre les deux premiers. C'est la seule vente à l'export à ce jour alors qu' été un temps évoqué une deuxième commande par Rabat.

La livraison de la nouvelle frégate s'incrit dans un contexte de tension larvée et récurrente entre le Maroc et l'Algérie, notamment en matière d'équipements de défense, comme le détaillait l'an dernier une enquête fouillée de notre confrère Jeune Afrique . En matière navale, le Maroc affichait jusque là un net retard de capacité opérationelle sur son voisin qui dispose notamment de quatre sous-marins contre aucun pour le Maroc. Le budget de la défense du Maroc représente 3 à 4% du PIB selon les années. Le PLF 2014 prévoit 31,5 milliards de dirhams (2,7 milliards d'euros), dont seuls 4,2 milliards pour les investissements. L'Algérie dépense environ trois fois plus en volume.

 

Le prix estimé pour le Maroc s’élève à 470 millions d'euros. Le port d’attache de la frégate Mohammed VI sera la nouvelle base navale militaire de Ksar Sghir près du port de TangerMed. Celle-ci accueille aussi trois corvettes de classe SIGMA (90 m) achetées aux chantiers navals néerlandais Damen dont la dernière livrée en 2012.

La Marine royale du Maroc dispose aussi notamment de deux frégates de génération plus ancienne (Floréal) les bâtiments Hassan II et Mohammed V construits aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire.

Concernant la FREMM, celle-ci fait l'objet par DCNS d'un programme de formation et de prise en main des équipages et officiers marocains depuis début 2013. Dans ce cadre, plusieurs sorties en mer ont déjà été effectuées avec les experts de DCNS et des équipages de la marine nationale française.

Comme leur nom l’indique les Fremm de classe Aquitaine couvrent un large spectre de capacité : surveillance, soutien, lutte anti aérienne, mer-mer ou sous-marine. Elles sont dotées d’une propulsion diesel-gaz-électrique dite CODLOG (COmbined Diesel eLectric Or Gas) avec des turbines General Electric-Avio. Ce système permet une navigation silencieuse en vitesse lente.

Cette classe se distingue notamment par son équipage réduit ainsi que le recours massif aux technologies de l’information dans le système de commandement et l’intégration des armements. Le groupe Thales qui détient 35% de DCNS à coté de l'Etat fournit une grande part des équipements clés : radar, sonar, surveillance électro-optique ainsi que les système de "guerre électronique".

La Fremm Mohammed VI, connue aussi sous le nom de code D 601, bénéficie notamment des capacités renforcées en lutte anti-sous-marine (ASM). Elle a été construite entièrement à Lorient mais est livrée à Brest pour des questions de manœuvrabilité, selon DCNS

 

 

Caractéristiques des FREMM, classe Aquitaine
- Longueur : 142 m
- Largeur : 20 m
- Déplacement : 6 000 tonnes
- Equipage : 108 maximum
- Systèmes d'armement : missiles mer-air Aster 15, missiles antinavire Exocet MM40, torpilles, canon de 76mm...
-  possibilité d'emport d'hélicoptère de combat type NH90
- Rayon d’action : 6 000 miles nautiques
- Vitesse maximale : 27 nœuds
- Autonomie : 45 jours

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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 08:55
DCNS et la Marine nationale simulent avec succès l’embarquement de missiles de croisière navals sur FREMM Normandie

 

10/01/2014 DCNS

 

Les équipes de DCNS poursuivent leurs travaux sur la FREMM Normandie, troisième de série, actuellement en bassin sur le site DCNS de Lorient. En décembre 2013, l’équipage de la Marine nationale du navire a notamment procédé, avec l’appui des équipes de DCNS, à l’embarquement d’une maquette de missile de croisière naval. A terme, la mise en œuvre de ces missiles donnera aux FREMM la capacité inédite pour une frégate d’une marine européenne de neutraliser une cible située à plusieurs centaines de kilomètres.

 

L’embarquement de cette maquette de missile a été mené à la demande de la Direction Générale de l’Armement (DGA) par l’équipage de la FREMM Normandie, avec l’assistance technique des équipes de DCNS et MBDA, le fournisseur des munitions et des installations de tir. Ces essais ont permis de vérifier la capacité des équipages à embarquer en sécurité des missiles de croisière navals à bord des FREMM.

 

« Des discussions sont en cours avec l’Etat pour l’organisation d’un tir du Missile de Croisière Naval, qui pourrait avoir lieu dès la fin 2014. Il marquerait une étape importante du programme FREMM » rappelle Anne Bianchi, Directrice des programmes FREMM au sein de DCNS. « Grâce à l’investissement des collaborateurs de DCNS, les FREMM constituent des navires de référence, avec les systèmes les plus performants qui soient ».

 

La possibilité de mettre en œuvre des missiles de croisière navals fera des FREMM les premiers bâtiments de surface d’Europe dotés de la capacité de neutraliser des cibles situées en profondeur dans les terres, à plusieurs centaines de kilomètres. Cette performance inédite est permise grâce au système de combat polyvalent de la FREMM qui offre également des capacités inégalées d’intervention dans de multiples situations, en particulier en matière de lutte anti-sous-marine.

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21 janvier 2014 2 21 /01 /janvier /2014 08:35
La torpille légère MU90 plébiscitée par la Marine australienne

15.01.2014 DCNS

Le 14 août dernier, la Royal Australian Navy (RAN) a réalisé le premier tir de combat d’une torpille légère MU90, torpille  développée par le groupement européen d’intérêt économique EUROTORP formé par DCNS, Thales et l’entreprise italienne WASS.  Tirée à  partir de la frégate  « HMAS STUART » de la classe ANZAC, la torpille a détecté, classifié  puis engagé avec sa charge creuse* la cible immergée, représentative d’un sous-marin de petite dimension.

 

Ultime jalon d’un vaste et long processus d’évaluation

Ce tir de combat est venu conclure une campagne d’évaluation intensive qui s’est déroulée ces dernières années. En effet, de nombreux tirs d’exercice ont été réalisés pour tester la torpille dans différentes situations complexes : en eau tropicale, par très petits fonds (< 40m), à grande distance (stand off distance) et contre des sous-marins protégés par des systèmes de contre-mesures.

Avec un taux de succès de plus de 90% au cours de la campagne d’évaluation, la MU90 a démontré sa capacité à remplir ses missions quels que soient l’environnement et le scénario. Une réussite qui a permis de valider son acceptation en service opérationnel au sein de la flotte australienne.

 

La MU90 EUROTORP en « pole position »

Ces résultats ouvrent la porte à de nouvelles opportunités pour la torpille MU90 qui pourrait aussi équiper les avions de patrouille et les hélicoptères de la Marine australienne. Cette dernière reconnait en effet les performances de cette torpille légère : « La torpille MU90 améliore considérablement les performances en lutte anti sous-marine de tous les navires de combat de surface de la Royal Australian Navy (RAN). Cette arme dote la RAN d’une capacité d’engagement des sous-marins à grande distance, inégalée parmi toutes les autres torpilles légères ».**

Deux nouvelles marines viennent aussi d’acquérir la MU90 en 2013, ce qui porte maintenant à 8 le nombre de marines équipées dans le monde.

* La charge creuse est un type de munition destiné à percer un blindage.

** Extrait du communiqué officiel du Ministère de la Défense australienne après le tir de combat MU90 le 14 août 2013.

 

 En savoir plus :

La Torpille légère MU90

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 13:56
MBDA-built MdCN missile

MBDA-built MdCN missile

 

10 January 2014 naval-technology.com

 

DCNS has tested loading of a model of the Missile de Croisière Naval (MdCN) naval cruise missile in cooperation with the French Navy crew of the third Frégate Européen multi-mission (FREMM)-class frigate Normandie.

 

During the loading trials, conducted at the company's dockyard in Lorient, Brittany, France, the DCNS technicians and French Navy crew demonstrated the loading of a model of the MdCN naval cruise missile.

 

The crew's ability to safely load the cruise missiles of board the FREMM frigates has also been demonstrated as part of the trial.

 

DCNS FREMM programme manager Anne Bianchi said: "Talks are ongoing with government services to set up a first firing of the MdCN from the ship, which could take place as early as this year."

 

MBDA received a contract from the DGA in 2006 for the supply of 200 MdCN naval missiles for installation on to the French Navy's Frégate Européen multi-mission (FREMM) ships and its Barracuda nuclear-powered attack submarines by 2014 and 2017 respectively.

 

The naval variant of the Storm Shadow / SCALP air-launched cruise missile system is being developed in two configurations; the first being a vertical launch from the FREMM vessels using the compact A70 vertical launcher, while the other is a submarine configuration, where the weapon can be launched through torpedo tubes.

 

The MdCN missile, capable of destroying infrastructure targets of high strategic value, underwent its first in-flight test from a vertical launcher in May 2010, while the first submarine trial was conducted successfully in June 2011.

 

The loading trial has been conducted at request of the French Direction Générale de l'Armement's (DGA), with the assistance of MBDA, the developer and supplier of the missile as well as the launcher installation

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 13:55
French Navy Integrates UAVs in Naval Combat Management System

S100 Camcopter hovering above OPV L’adroit approaching landing on the vessel’s aft deck. According to the drone detachment chief, Commander Marc Grozel, the drones practically doubled the surveillance area the vessel could cover on its recent European Union borders security (FRONTEX) mission performed in September 2013. Photo: French Navy

 

January 10, 2014 by Tamir Eshel - defense-update.com

 

The French defence procurement agency (DGA) and naval shipbuilder DCNS have completed a series of sea trials validating the functional integration of an unmanned aerial system operating as part of the combat system of a naval vessel. The four day test was conducted from 9-13 December 2013 as part of the SERVAL unmanned air systems (UAS) programme. (SERVAL: Système Embarqué de Reconnaissance Vecteur Aérien Léger – translated to: shipboard reconnaissance system – light air vehicle)

Following sea trials on board the L’Adroit Gowind-class Offshore Patrol Vessel, the DGA, the French Navy and DCNS validated all functional blocks between DCNS’s Polaris combat system and the Camcopter S100 VTOL UAV developed by Schiebel of Austria. Based on the results of the trials, the DGA has issued DCNS with a permit to fly for the Camcopter S100.

S100 landing on the flight deck of the French OPV L'Adroite. The small unmanned rotorcraft performed over 200 landings on the vessel during the first sea trials phase conducted in the summer of 2013. Photo: French Navy.

S100 landing on the flight deck of the French OPV L’Adroite. The small unmanned rotorcraft performed over 200 landings on the vessel during the first sea trials phase conducted in the summer of 2013. Photo: French Navy.

The Camcopter mission chief operates the S100 payload from the bridge of the OPV L'adroit. PHOTO: French Navy

The Camcopter mission chief operates the S100 payload from the bridge of the OPV L’adroit. PHOTO: French Navy

Launching and recovering a UAV from a warship presents many complex challenges. The successful physical and functional integration of a tactical VTOL (Vertical Take-Off and Landing) UAV on board a surface combatant by DCNS, with no impact on flight safety, represents a major breakthrough for naval air forces. For these tests, L’Adroit’s single mast architecture, spacious flight deck, and helicopter hangar provided a great benefit.

Following the tests on board the L’Adroit the French Navy plans to further test SERVAL on board the La Fayette. Operation from a frigate would be much more challenging, as the physical integration such as antenna positioning, data link integration, and space provisions for operational crew, maintenance and support are more limited. The functional integration of data from the drone in the combat system becomes imperative.

The tests were designed to evaluate the performance of the DIOD-A module, developed by DCNS and integrated on this occasion with the Polaris combat system, for managing UAV payload data (from electro-optical sensors in this case) in real time. A further aim was to demonstrate that the interface between the UAS and the ship’s combat system has no impact on flight safety.

The test validated that the module has met all DGA requirements, and therefore, can now deliver significant operational enhancement for the combat management system through the employment of VTOL UAV.

“Thanks to its optical camera and long battery life, it allows you to see beyond the horizon, and greatly increases the potential that has the patrol patrol,” says Commander Luc Regnier, Capitaine of L’Adroit. The drone detachment chief, Commander Marc Grozel added that back in September 2013, when L’adroit assumed missions under the European Union borders security mission (FRONTEX), the vessel could double the surveillance area it could cover without the drones.

Full integration of UAV data into the combat management system and the operational integration of the UAV operator into the CIC (Combat Information Centre) turn the UAV into a ‘telescopic arm’ of the ship, extending its operational capabilities by providing real-time data from the theatre of operations beyond the range of its onboard sensors. A UAV with an optronic payload constitutes an offboard sensor platform that can relay data back to the host ship to identify threats from pirates, for example, or to monitor fishing vessel inspection operations.

Navies in Europe and around the world are expressing strong interest in offboard sensor systems. The sea trials have successfully validated integration of a VTOL UAV with a surface combatant for the first time in Europe.

The French Navy is evaluating the use of drones on board its vessels towards the SDAM System (Naval Aerial Drone) to be implemented by 2020. SDAM is likely to be larger than the S100, and carry multiple sensors including maritime surveillance radar.

L'adroit at sea during the S100 integration evaluation, December 2013. The inset view shows the vessel as the S100 approaches to land, during sea trials in 2011. Photos: French Navy

L’adroit at sea during the S100 integration evaluation, December 2013. The small drone can be seen on the flight deck at the aft. inset view shows the vessel as the S100 approaches to land, during sea trials in 2011. Photos: French Navy

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 12:55
Marine nationale : Piriou et DCNS vont fabriquer trois bâtiments multimissions

 

09.01.2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord- Défense Globale

 

Réunis dans une coentreprise née au printemps (Kership), Piriou et DCNS ont remporté le contrat pour la fourniture de trois navires hauturiers multimissions destinés à l'outre-mer (image Piriou/B2M) et à remplacer les antiques BATRAL (bâtiments de transport légers). Il existe une option pour un quatrième bateau et des prestations de maintenance associées. Ces B2M (bâtiments multimissions), de 65 m de long et de 1 500 tonnes, seront livrés entre 2015 et 2016.

 

La Direction générale de l'armement (DGA) a commandé ces trois B2M à Piriou et DCNS le 30 décembre. L'entreprise de Concarneau (1 000 personnes dont 300 en France, 135 M€ de chiffre d'affaires en 2013, 400 bateaux livrés depuis 1965), Piriou, est en charge de la conception et de la réalisation des navires. DCNS (13 200 salariés, 2,9 milliards d'euros de CA) a mené les études à caractère militaire, la fourniture des systèmes de communication embarquée (SITIP) et sera en charge de la maintenance en conditions opérationnelles (MCO) des bateaux pour 6 ans.

 

Ces B2M seront déployés en outre-mer pour des actions de l'Etat en mer : surveillance et protection des intérêts français dans les zones économiques exclusives (pêche, immigration illégale, narcotrafic, piraterie), sauvegarde et assistance des des populations, projection de forces (20 personnes, deux 4x4, armes et munitions), mise en œuvre de plongeurs et d'équipement (drones) pour des interventions sous-marines, remorquage jusqu'à 30 tonnes.

 

Les B2M sont armés par un équipage de 20 marins, d'un déplacement d'environ 2 300 tonnes en charge, pouvant atteindre une vitesse de 13 nœuds. Ces bâtiments permettront d'effectuer des missions de 30 jours sans ravitaillement, et seront en mesure de naviguer 200 jours par an.

Pascal Piriou, le PDG du groupe, a apprécié dans un communiqué : « Cette commande était fondamentale pour nous. D’abord sur le plan pratique car nous en avions besoin pour éviter un creux de charge en 2014, mais aussi bien sûr sur le plan stratégique puisque qu’elle donne corps à notre collaboration avec DCNS qui se voit ainsi mise sur orbite avec de belles perspectives à suivre, notamment à l’export. »

 

A noter d'un point de vue administratif que l’offre conjointe de Piriou et DCNS a été effectuée avant la création du groupement Kership. Il faudra donc l'accord de l’Etat pour permettre le transfert du contrat vers Kership.

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 08:55
Bâtiment multi-missions (B2M)

Bâtiment multi-missions (B2M)

 

09/01/2014 DGA

 

La Direction générale de l’armement (DGA) a commandé au groupement d’entreprise Piriou et DCNS, le 30 décembre 2013, trois Bâtiments multi-missions (B2M), ainsi que six ans de soutien initial pour chaque navire.

 

Les B2M, qui seront déployés outre-mer, sont destinés à remplir des missions interministérielles d’Action de l’État en mer (AEM), notamment la surveillance et la protection des intérêts français dans les Zones économiques exclusives (ZEE), la sauvegarde et l’assistance au profit des populations, ainsi que la projection ponctuelle de forces :

 

- Ils auront la capacité de projeter 20 personnes (interarmées, police ou gendarmerie) avec deux véhicules de type 4x4, leurs armes et leurs munitions.

 

- Ils pourront assurer l’évacuation de ressortissants et contribuer à la mise en œuvre de plongeurs et d’équipements (notamment des drones) pour réaliser des interventions sous-marines.

 

- Dans le cadre de l’action de l’État en mer, ils assureront des missions de police des pêches, et contribueront à la lutte contre l’immigration illégale, le narcotrafic et la piraterie.

 

- Ils assisteront les navires en difficulté et participeront à la sauvegarde des biens et des personnes, grâce à leurs moyens de lutte contre l’incendie et leurs capacités de remorquage jusqu’à 30 tonnes.

 

Les B2M sont des bâtiments armés par un équipage de 20 marins, d’un déplacement d’environ 2300 tonnes en charge, pouvant atteindre une vitesse de 13 nœuds. Ces bâtiments, de type «supply» (navire ravitailleur de plateforme de forage), permettront d’effectuer des missions de 30 jours sans ravitaillement, et seront en mesure de naviguer 200 jours par an.

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 13:55
Défense : DCNS conserve le contrat des chasseurs de mines

 

07 janvier 2014 Ouest-France  

 

DCNS vient d'obtenir le marché d'entretien des onze chasseurs de mines de la Marine nationale. Huit sont basés à Brest.

 

C'est un soulagement pour DCNS Brest. La société mère vient de rafler le contrat d'entretien pour cinq ans des onze chasseurs de mines tripartites (CMT) de la Marine nationale. Le plan de charge n'est pas plus détaillé. Mais on sait que les milliers d'heures de travail seront réparties selon la présence de ces bateaux dans leurs ports bases : huit à Brest et trois à Toulon.

 

Une bonne nouvelle pour DCNS Brest qui, mis en concurrence, craignait de perdre ce marché. En décembre 2012, l'entretien de neuf avisos lui était ainsi passé sous le nez au profit de CNN-MCO.

 

DCNS Brest emploie 2 890 salariés.

 

Les chasseurs de mines (50 m) ont pour mission principale de vérifier qu'aucun explosif ne se trouve sur le passage des entrées et sorties de sous-marins nucléaires.

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 12:25
Les équipes de DCNS sur le Sao Paulo

Les équipes de DCNS sur le Sao Paulo

 

20/12/2013 DCNS

 

A la demande de la Marine brésilienne, DCNS est intervenu sur le porte-avions São Paulo pour réaliser un ship check (vérification complète) de la catapulte avant. Objectif de cette intervention : faire un diagnostic des installations et permettre à la Marine brésilienne de redonner du potentiel à cette catapulte pour maintenir le portes-avions en capacité opérationnelle.

 

Les travaux se sont déroulés en novembre 2013 à l’arsenal de Rio de Janeiro, au Brésil. En fin d’intervention, deux tirs à vide ont été réalisés avec la catapulte, à la satisfaction du commandement brésilien.

 

Sur les porte-avions, la catapulte joue un rôle essentiel : du fait de la courte distance, les avions ne peuvent décoller grâce à leur seule force de propulsion et c’est la catapulte à vapeur qui leur permet d’atteindre la vitesse nécessaire au décollage.

 

Du Foch au Sao Paulo

 

Sistership du porte-avions Clemenceau, le porte-avions Foch fut mis sur cale à Saint-Nazaire en 1957 puis transféré trois ans plus tard sur le site DCNS de Brest pour achèvement des travaux. Admis au service actif en 1963, le Foch fut désarmé par la Marine nationale à l’arrivée du porte-avions Charles de Gaulle en 2000.

 

Cédé aux Brésiliens, le porte-avions Foch a subi une importante période d’entretien et de modernisation avant son départ pour le Brésil. Le transfert de pavillon eut lieu le 15 novembre 2000, à Brest, où le porte-avions prit alors son nouveau nom de baptême São Paulo.

 

Long de 265 mètres pour un déplacement de 33 000 tonnes en charge, le São Paulo peut embarquer 18 avions Sky Hawk. Sa catapulte peut propulser des avions de 10 à 15 tonnes de 0 à 270 km/h en 2 secondes.

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 12:55
La Normandie, seconde unité française du type FREMM (photo DCNS)

La Normandie, seconde unité française du type FREMM (photo DCNS)

 

18/12/2013 Mer et Marine

 

S’appelleront-elles bien Auvergne, Alsace, Bretagne et Lorraine. Et si oui, dans quel ordre ? C’est la grande question. Depuis plusieurs mois, on ne nomme plus que par des numéros la deuxième moitié de la série des huit frégates multi-missions  destinées à la Marine nationale. Alors que la première, l’Aquitaine, a été livrée il y a un an et que la seconde, la Normandie, a débuté ses essais en mer au mois d’octobre, la Provence est en achèvement à quai et la Languedoc en cours d’assemblage dans la forme de construction du site DCNS de Lorient.

 

La cinquième FREMM française, dont la première tôle a été découpée en août 2012, est aujourd’hui à l’état de blocs en pré-armement. Quant à la sixième, sa construction a débuté il y a quelques semaines. Ces deux bâtiments devaient initialement s’appeler Auvergne et Alsace, les deux suivants devant être baptisés Bretagne et Lorraine. Des noms de régions françaises qui avaient été choisis en fonction des affectations prévues pour ces frégates : Aquitaine, Normandie, Bretagne et Lorraine à Brest ; Provence, Languedoc, Auvergne et Alsace à Toulon. Une seconde tranche de trois FREMM supplémentaires, dont deux à vocation antiaérienne (FREDA) devait suivre, les FREDA rejoignant Toulon et la dernière FREMM le port de Brest.

 

Ces prévisions ont, néanmoins, été remises en causes par la nouvelle loi de programmation militaire. Affermie en 2009, la seconde tranche de trois frégates est redevenue optionnelle, une décision concernant la construction ou non de ces bâtiments devant être prise en 2016. La Marine nationale ayant à tout prix besoin de plateformes antiaériennes pour remplacer les Cassard et Jean Bart, la construction des FREDA a été avancée à la première tranche (une manière de s’assurer de leur réalisation au cas où les trois dernières FREMM seraient abandonnées). Les FREDA remplacent donc de facto deux FREMM classiques, reportées à la seconde tranche. Dans ces conditions, si l’on s’en réfère au planning initial, les FREDA prennent la place des FREMM 7 et 8, c'est-à-dire des Bretagne et Lorraine. Dans la logique "géographique" qui a prévalu jusqu'ici au sein de la marine, on imagine évidemment mal des bateaux portant ces noms (surtout le premier) avoir Toulon comme port d’attache. Une réattribution des noms est donc à l’étude. La solution la plus simple serait que la Bretagne et la Lorraine prennent la place des Auvergne et Alsace, les premières devenant les FREMM 5 et 6, alors que les secondes seraient décalées aux septième et huitième places, celles des FREDA. 

 

On notera que les négociations se poursuivent entre DCNS et le ministère de la Défense concernant la signature de l'avenant au contrat FREMM qui intègrera les évolutions imposées par la LPM. En dehors des modifications évoquées, le planning sera revu, la cadence de production étant ralentie, passant probablement d'une frégate tous les 10 mois à une tous les 14 mois.

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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 18:25
Check-up avant le décollage

Check-up avant le décollage

 

17/12/2013 Marine nationale

 

Le patrouilleur de haute mer L'Adroit est revenu mi-décembre 2013 d’une semaine d’essais en Méditerranée du drone hélicoptère S-100. La Marine a planifié l’acquisition de drones multi capteurs à voilure tournante dans le cadre du projet de système de drone aérien pour la Marine (Projet SDAM). Les essais conduits depuis L'Adroit s’inscrivent ainsi dans une démarche incrémentale, c’est-à-dire en évolution permanente, prenant en compte la maîtrise des nouvelles technologies et le retour d’expérience.

 

En présence d’ingénieurs de DCNS, de Schiebel (le constructeur du drone) et de représentants de la DGA, le détachement drone du CEPA 10S a testé en vol une mise à jour majeure du logiciel de contrôle du drone, ainsi que son début d’intégration au système de combat de L’Adroit.

 

Ces essais sont très précieux aux acteurs de l’expérimentation du drone, qui ne peuvent actuellement le mettre en œuvre que depuis un navire de la Marine nationale en mer équipé du dispositif radio permettant la communication du pilote avec le drone. L’Adroit, grâce à sa mâture unique, sa plate-forme et son hangar hélicoptère, est idéal pour mener de telles expérimentations.

 

Collaboration du détachement drone, de la DGA, et des industriels

Collaboration du détachement drone, de la DGA, et des industriels

Le drone prêt à décoller sur la plate-forme hélicoptère de l’Adroit

Le drone prêt à décoller sur la plate-forme hélicoptère de l’Adroit

 

«Grâce à sa caméra optique et sa grande autonomie, il permet de voir au-delà de l’horizon, et augmente beaucoup le potentiel de patrouille que possède le patrouilleur», commente le capitaine de frégate Régnier, commandant de l’équipage A de L’Adroit qui apprécie ce drone en tant que nouvelle source d’information qui peut être corrélée aux autres senseurs du bateau. Un retour d’expérience conforté par le capitaine de frégate Grozel, commandant du détachement drone: «Lors de la mission de surveillance des frontières de l’Union européenne (FRONTEX) effectuée par l’équipage B en septembre, L’Adroit a surveillé une zone double de celle qu’il aurait couverte sans le drone».

 

Du patrouilleur au porte-avions, en passant par la frégate et le bâtiment de projection et de commandement, le système de drone aérien pourra être mis en oeuvre à partir de toute unité de la Marine disposant d’un pont d’envol. Un système de drones embarqués renforce la cohérence entre moyens de détection et d’action des bâtiments et assure une certaine permanence de la surveillance tout en préservant les moyens pilotés pour les interventions à forte valeur ajoutée.

 

Le S-100 aux côtés de l’Adroit

Le S-100 aux côtés de l’Adroit

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 12:45
photo DCNS

photo DCNS

La base navale devra entrer en service dès juillet 2014. Elle devra servir de port d’attache à la frégate Mohammed VI de type Fremm

 

2013/12/10 Ali ABJIOU leconomiste.com

 

La base représente le port d’attache de la frégate Mohammed VI. Le coût total évalué à près de 1,7 milliard de DH

 

C’EST en juillet 2014 qu’entrera en service la première base navale du Maroc. Elle est située à Ksar Sghir, à proximité du complexe portuaire Tanger

 

Med et du détroit de Gibraltar. La base dont les travaux ont été lancés en 2008 devra recevoir, selon le ministère de l’Equipement, le joyau de la Marine marocaine, la frégate multi-missions Fremm Mohammed VI, auquel elle servira de port d’attache.

 

Il s’agit d’une frégate dotée de furtivité, un bâtiment de surface à la pointe de la technologie, construit en France par DCNS. Il s’agit d’un navire de 142 mètres de long et de 6.000 tonnes de déplacement. La frégate devrait être armée d’une panoplie d’engins dont des missiles et peut même recevoir à bord un hélicoptère, d’où des besoins en infrastructures terrestres importants.

 

C’est d’ailleurs, selon certaines sources, l’une des raisons du retard des travaux de la base qui devaient être finalisés en 2011. En effet, un deuxième lot prévoit la réalisation d’un quai d’accostage dédié à cette frégate. Les travaux avaient aussi souffert des intempéries qu’a connues la région ces dernières années, entravant leur avancement.

 

Ce port militaire devra servir de base d’attache aux autres bâtiments de la Marine royale chargés de la protection de la côte Nord.  Il disposera d’un môle principal de 1.208 mètres avec des profondeurs de quai pouvant atteindre les 10 mètres. De quoi accueillir les bâtiments de surface les plus grands dont la Fremm ainsi que d’une digue secondaire de 268 mètres.

 

Le projet prévoit aussi divers quais dont la superficie totale devra atteindre les 4,5 ha en cours d’aménagement. Le projet est réalisé en partenariat entre le ministère de l’Equipement et des Transports, l’Administration de la Défense nationale et le ministère de l’Economie et des Finances. L’investissement total est de 1,7 milliard de DH. Il devra aussi inclure la réalisation des casernements et des logements devant permettre l’hébergement du personnel de la base navale et du Secteur maritime Nord dans une cité marine intégrée avec les équipements socio-éducatifs nécessaires. Le projet devra être mené par l’Agence de logements et d’équipements militaires.

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 13:45
La FREMM Mohammed VI crédits DCNS

La FREMM Mohammed VI crédits DCNS

06.12.2013 Mer et marine

 

Le Mohammed VI, frégate multi-mission (FREMM) commandée par le Maroc à la France, n’a toujours pas été livrée. Le transfert du bâtiment était prévu le 25 novembre à Brest mais la cérémonie avait été annulée pour des raisons protocolaires (le prince Moulay Rachid el-Alaoui, qui devait  présider la cérémonie, était retenu aux Etats-Unis avec son frère, le roi du Maroc). Aucune autre date n’ayant été apparemment trouvée pour organiser un grand évènement, la livraison de la frégate devrait finalement se dérouler sans tambour ni trompette.

 

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 12:45
Défense : DCNS se lance à l'abordage de l'Afrique

DCNS table en moyenne sur des marchés de "200 millions d'euros maximum" dans les pays africains ciblés, soit deux à trois patrouilleurs Adroit (photo DCNS)

 

05/12/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le groupe naval nourrit quelques ambitions en Afrique au moment où s’ouvre à Paris un sommet pour la Paix et la Sécurité sur le continent africain. Objectif de DCNS : vendre des bâtiments pour lutter contre la piraterie.

 

DCNS a en ce moment les yeux de Chimène pour le marché africain d'où il était jusqu'ici complètement absent. Et plus particulièrement pour les pays producteurs de pétrole off-shore, qui ont besoin de renforcer leur marine afin de protéger leurs plates-formes et leurs bateaux contre la piraterie. Le groupe naval, qui propose quatre modèles de bâtiments différents à partir du patrouilleur "L'Adroit" pour des missions de surveillance et de police, a donc mis le cap vers ces pays en bâtissant une stratégie pour pénétrer ces marchés. DCNS est également prêt à fournir des systèmes de communications C3I ou C4I

 

DCNS table en moyenne sur des marchés de "200 millions d'euros maximum" dans les pays ciblés, soit deux à trois patrouilleurs Adroit, explique-t-on à "La Tribune". A l'exception du Nigéria, qui souhaite renforcer fortement sa marine (800 à 900 millions d'euros). Les offres de DCNS prévoient en général une charge de travail locale.

 

Piriou et le sud-africain Paramount pour gagner en Afrique

 

Le groupe naval va s'appuyer sur deux partenariats, l'un avec le chantier Piriou à travers la société Kership (55 % Piriou et 45 % DCNS),  l'autre avec le sud-africain Paramount, propriétaire depuis peu du chantier naval Nautic Africa. Kership a pour mission de s'adresser à l'Afrique plutôt francophone (mais pas que) et, plus précisément aux pays du Golfe de Guinée : Gabon, qui veut des OPV (Offshore Patrol Vessels), Congo Brazzaville, Guinée équatoriale et Cameroun.

 

"Ces pays font un énorme effort pour moderniser leur marine", précise-t-on à "La Tribune". Kership est également en première ligne au Nigéria intéressé par des patrouilleurs de type Adroit, qui seront fabriqué en France.

 

De son côté, Paramount vise a priori les pays anglophones. DCNS est notamment allié depuis de longues années à Nautic Africa, bien avant son rachat par Paramount, pour remporter le programme Biro de la marine sud-africaine. Les Sud-Africains veulent acquérir huit navires, quatre OPV de 85 mètres et quatre IPV (Inshore Patrol Vessels) de 60 mètres. Outre l'Afrique du sud, Paramount, qui a obtenu une licence de production, prospecte au Ghana, Tanzanie, Namibie, Angola, Mozambique et… Sénégal.

 

Les Chinois bien positionnés en Afrique

 

Pour DCNS, la partie sera loin d'être facile en Afrique :  peu de pays ont une planification d'acquisitions à l'occidentale et la concurrence fait très souvent du low cost. C'est le cas des Chinois, qui sont par exemple très bien implantés au Nigéria. Ils y ont déjà vendu des OPV. Les Israéliens sont également au Nigeria pour des raisons commerciales - ils ont vendu des patrouilleurs Shaldag - mais aussi pour surveiller les islamistes locaux. Sans oublier la concurrence coréenne et brésilienne. Brasilia a récemment envoyé des OPV faire le tour de l'Afrique.

 

Outre la concurrence féroce, les banques sont également assez réticentes à financer les opérations en Afrique. Enfin, "les marchés africains peuvent être parfois compliqués", rappelle-t-on. Sous-entendu, la corruption y est endémique.

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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 12:35
DCNS propose de livrer à l’Inde 2 sous-marins Scorpène construits en France

 

 

5 décembre 2013, Portail des Sous-Marins

 

Le constructeur naval DCNS a proposé à la marine indienne de construire en France 2 sous-marins Scorpène qu’elle a commandé, une tentative de combler rapidement le trou laissé par le désarmement rapide de sous-marins vieillissants.

 

DCNS a été autorisé par le gouvernement français à faire cette proposition. Selon l’offre faite, le groupe français peut construire 2 sous-marins Scorpène et les livrer à la marine indienne en même temps que le premier des Scorpène construits sous licence à Mazagon Docks à Mumbai.

 

Des dirigeants de DCNS ont confirmé que la construction en Inde de Scorpène se déroulait désormais comme prévu, après plusieurs retards importants au cours des dernières années. Une réunion mensuelle se déroule entre le chantier indien, la DGA, DCNS et des industriels français.

 

DCNS a conclu un accord avec le DRDO pour faciliter l’intégration d’un module de propulsion anaérobie sur les sous-marins 5 et 6. Pour ne pas retarder la construction des sous-marins, ce module devrait être prêt pour 2015.

 

DCNS a exprimé son inquiétude face au fait que, au cas où le DRDO ne puisse respecter cette échéance, il n’y ait aucune solution de secours prévue.

 

Selon des sources de DCNS, la compagnie aurait donc l’intention de proposer officiellement une 2è génération de son système MESMA comme solution de secours. Dans cette nouvelle version, le générateur de vapeur est remplacé par des piles à combustible.

 

Référence : Livefist Defense (Inde)

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2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 18:35
HDW Klasse 212A U34

HDW Klasse 212A U34

Le ministère de la Défense singapourien a finalement choisi ThyssenKrupp Marine System (TKMS) pour l'acquisition de deux sous-marins

 

02/12/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

En dépit d'un forcing politique et commercial, DCNS perd un joli contrat à Singapour. L'Ile-Etat a choisi les Allemands, qui vont vendre deux sous-marins 218SG pour 1,8 milliard d'euros

 

C'est un gros coup de bambou pour Paris, qui avait beaucoup œuvré pour la réussite de DCNS à Singapour. Le ministère de la Défense de l'Ile-Etat a finalement choisi ThyssenKrupp Marine System (TKMS) pour l'acquisition de deux sous-marins, selon un communiqué publié ce lundi par le ministère de la Défense. Le chantier naval allemand a réussi à vendre deux 218SG, qui ont pris le dessus sur les Scorpène proposés par DCNS.

 

Les 218SG, qui seront livrés en 2020, remplaceront les vieux sous-marins suédois Challenger construits dans les années 1960 et acquis dans les années 1990. "Les sous-marins de remplacement auront des capacités significativement supérieures et seront équipés de systèmes de propulsion anaérobie" permettant des plongées prolongées, a précisé le ministère dans un communiqué.

 

Une compétition importante

 

Pour les deux compétiteurs, cette campagne était très importante. Car c'est d'abord un très joli contrat évalué à 1,8 milliard d'euros pour les deux premiers sous-marins. Au-delà, Singapour fait partie des clients de référence très recherchés par les industriels de l'armement du monde entier. Leur comité d'évaluation est en général apprécié pour le sérieux de leur choix. Enfin, la compétition entre les deux rivaux va se déplacer dans quelques années en Australie, qui reste attentif au choix de Singapour.

 

Politiquement, le gouvernement s'était mobilisé pour faire gagner DCNS. Notamment lors de la visite à Paris du Premier ministre, Lee Hsien Loong, qui avait rencontré le 28 octobre François Hollande. Ils avaient évoqué l'appel d'offres portant sur les sous-marins. Tout comme le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Lee Hsien Loong était donc reparti avec la conviction de l'engagement total des autorités françaises sur ce dossier. Lors de sa visite, le chef de l'État avait rappelé que Singapour était un "partenaire stratégique" de la France en Asie du Sud-Est et sur la scène internationale.

 

DCNS pourtant moins cher de 10 %

 

Depuis le début de l'été, TKMS avait la préférence du comité d'évaluation de Singapour. Après avoir déposé début 2013 une première offre, les deux compétiteurs en ont remis une deuxième au printemps, dite Best offer (BO). C'est là que Singapour a opté pour le groupe TKMS, avec lequel il négocie en exclusivité depuis plusieurs mois. Un succès pour TKMS qu'il doit au patron de TKMS international, Jonathan Kamerman, un homme qui sent pourtant le soufre. Cet ancien contre-amiral de la marine sud-africaine avait en effet choisi puis donné le feu vert dans les années 2000 en tant que chef de projet SITRON au ministère de la Défense à Pretoria, à l'acquisition controversée par la marine sud-africaine de corvettes Meko A200 fabriqués par le chantier naval allemand Blohm+Voss.

 

Pourtant DCNS, fortement aidé par le gouvernement, avait tenté d'inverser la tendance. La dernière offre du groupe naval français avait semble-t-il au bout du compte fait son chemin dans les esprits à Singapour. Car Paris avait mis tout son poids dans la balance pour inverser la tendance. Et le comité d'évaluation des offres, selon nos informations, avait déjà estimé que la deuxième offre française était supérieure techniquement et financièrement à celle des allemands. DCNS serait moins cher de 10 %  que TKMS.

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 17:50
Scorpene photo DCNS

Scorpene photo DCNS

 

29/11/2013, Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Accompagné d'une trentaine de chefs d'entreprise, François Hollande est ce vendredi en Pologne pour une visite très politique. Une occasion pour Paris de pousser les dossiers des industriels de la défense qui visent trois contrats majeurs.

 

Et si c'était enfin le déclic entre la Pologne et la France. La plupart des industriels de l'armement français auront leurs yeux rivés ce vendredi vers la Pologne, où se rend François Hollande pour une visite très politique. Trois à quatre contrats en cours de négociations les intéressent au plus haut point : un système de défense aérienne, des hélicoptères de transport et des sous-marins, voire plus tard des corvettes. Ce sera l'occasion de pousser ces dossiers lors des discussions entre le président français et son homologue polonais, Bronislaw Komorowski.

Selon des sources concordantes, Jean-Yves Le Drian - à condition qu'il parvienne à s'extraire du débat à l'Assemblée nationale - pourrait signer ce vendredi trois LOI (Letter of Intent) avec le ministre polonais de la Défense, Tomasz Siemoniak : naval (sous-marins et corvettes), aéroterrestre (hélicoptères) et, enfin, aérospatiale (spatial, avions ravitailleurs, avions de transport et défense aérienne). Trois LOI qui vont permettre aux industriels français de travailler dans un cadre formalisé, l'objectif étant qu'ils parviennent à travailler étroitement avec les groupes de défense polonais.

 

Rapprochement franco-polonais dans la défense

La signature de ces LOI découle de la visite le 8 mai dernier à Paris de Bronislaw Komorowski, invité à commémorer le 68e anniversaire de la victoire des alliés sur le nazisme lors de la Seconde Guerre mondiale. François Hollande, en compagnie du président polonais, avait déposé une gerbe au pied de la statue du général de Gaulle. Puis, ils avaient remonté l'avenue des Champs Elysée entourés de la garde républicaine pour ranimer, ensemble, la flamme du Soldat inconnu au pied de l'Arc de triomphe. A cette occasion François Hollande et Bronislaw Komorowski avaient signé une LOI générale fixant le cadre d'une coopération dans la défense entre la Pologne et la France.

Ce rapprochement franco-polonais dans le domaine de la défense pourrait mettre fin à une période de disette pour les industriels français, qui font régulièrement un « bide » commercial à Varsovie. Sur la période 2007 et 2011, la Pologne, qui préfère acheter américain, allemand ou israélien, a ainsi royalement commandé à l'industrie tricolore 54,7 millions d'euros d'équipements militaires, selon le dernier rapport au Parlement sur les exportations d'armement de la France publié en octobre 2012. D'une façon plus générale, Paris souhaiterait opérer un rééquilibrage des relations commerciales avec la Pologne dont l'Allemagne est devenu le premier partenaire avec près de 26 % du marché polonais contre 6 % seulement pour la France.

 

Modernisation des forces armées polonaises

La Pologne, engagée dans un vaste programme de modernisation de ses forces armées, entend dépenser à cette fin 140 milliards de zlotys (33,3 milliards d'euros) au cours des prochaines années.

Contrairement aux autres pays européens, la Pologne, membre de l'Otan depuis 1999, n'a rien sacrifié de son budget Défense à la crise. En vertu d'une loi de 2001, ce budget reste fixé à 1,95 % du PIB. Cette année, il s'élève à 31,17 milliards de zlotys (7,4 milliards d'euros), dont plus du quart est consacré à la modernisation.

 

La Pologne proche de l'Allemagne

Les Allemands restent toutefois très présents en Pologne, qui a prévu de consacrer un budget de 2 milliards d'euros jusqu'à 2022 à l'achat de blindés. Ainsi, Varsovie va acheter 119 chars d'assaut Leopard d'occasion vendus par l'armée allemande, une transaction estimée à 180 millions d'euros, a annoncé vendredi dernier le ministère polonais de la Défense dans un communiqué. Les ministres polonais et allemand de la Défense, Tomasz Siemoniak et Thomas de Maizière, ont signé à Poznan (ouest) ce contrat portant sur 105 chars en version 2A5 et 14 chars en version 2A4, ainsi que sur 200 autres véhicules et pièces d'armements de soutien logistique, technique et d'entrainement.

L'armée polonaise dispose déjà de 128 chars Leopard 2A4, fabriqués dans les années 80 et modernisés en Pologne pour l'équivalent de plus de 200 millions d'euros. Après l'acquisition du nouveau matériel, "la Pologne sera parmi les plus importants utilisateurs de cette marque dans le monde", selon le communiqué. La Pologne, ancien pays du Pacte de Varsovie devenu membre de l'Otan en 1999, dispose actuellement d'environ 900 chars d'assaut, dont les 128 Leopard 2A4, et des véhicules de conception soviétique PT-91 et T-72.

 

Des contrats majeurs

Par ailleurs, Berlin lorgne avec insistance la vente de trois sous-marins à la Pologne (plus de 1,5 milliard d'euros). Le ministère de la Défense polonais est en train de préparer un appel d'offre favorable au groupe naval allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS). Car après une étude, le ministère s'est rendu compte que les U212A ne satisfont pas à toutes les exigences obligatoires de la marine polonaise, dont notamment le système de propulsion du sous-marin et le système de sauvetage.

Outre l'appel d'offre pour l'acquisition de trois sous-marins visé par DCNS avec le Scorpène, la Pologne a prévu de consacrer un budget de plus de 6 milliards jusqu'à 2022 à l'acquisition de systèmes de missiles de courte et moyenne portée (défense aérienne). En concurrence, l'américain Raytheon associé au norvégien Kongsberg, l'israélien Rafael et le missilier européen MBDA, associé au polonais Polish Defense Holding (PHO), ex-Bumar.

 

Eurocopter vise un contrat de 3 milliards

Eurocopter met les gaz en Pologne. La filiale hélicoptériste d'EADS est en compétition pour remporter un appel d'offre estimé à 3 milliards d'euros environ pour la fourniture de 70 hélicoptères multirôles (versions tactique, navale et de sauvetage). Si Eurocopter gagne ce contrat face à l'italien AgustaWestland et l'américain Sikorsky, le constructeur européen et le motoriste Turbomeca installeront respectivement deux chaînes d'assemblage pour l'EC725 chez l'industriel polonais WZL 1 basé à Lodz.

DCNS surveille également un appel d'offre pour l'acquisition de trois corvettes et de trois OPV (Offshore patrol vessel), qui pourrait être lancé en 2014. Un contrat estimé à 1 milliard d'euros, qui intéresse aussi TKMS associé à son compatriote Lürssen, le néerlandais Damen et l'italein Fincantieri. Enfin, Nexter attend de son côté l'arme au pied la modernisation de l'artillerie polonaise. Varsovie souhaiterait consacrer un budget de plus de 1,5 milliard d'euros mais n'a pas lancé de processus d'acquisition pour des canons de 155 mm, des lanceurs MLRS (lance-roquettes multiple)...

 

La Pologne prête à coopérer dans les drones

Plusieurs pays européens, dont l'Allemagne, la France et la Pologne, se sont engagés la semaine dernière à lancer des programmes communs sur les drones, avec l'ambition de produire la prochaine génération d'avions sans pilote à partir de 2020 à l'échelle européenne. Réunis à Bruxelles, les ministres de la Défense ont approuvé une série de projets de développement de drones MALE (moyenne altitude, longue endurance), l'une des lacunes les plus criantes de l'industrie européenne de défense.

Le lancement de ces programmes devrait être validé par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE au cours de leur sommet de décembre, consacré en partie à la défense. "Si l'Europe veut garder une capacité stratégique, il faut que les pays mutualisent, de manière pragmatique, leurs capacités et leurs actions", a expliqué le ministre Jean-Yves Le Drian à l'issue de la réunion. Il s'est félicité de la création du "club des pays utilisateurs de drones", qui entendent coopérer dans l'entraînement, la certification, la logistique, la maintenance et le développement des avions pilotés à distance. Ce "club" est formé initialement de sept pays: Allemagne, France, Espagne, Grèce, Italie, Pays-Bas et Pologne.

 

Israël pris la main dans le sac en Pologne

Le général Waldemar Skrzypczak, vice-ministre polonais de la Défense, responsable des contrats d'armements, a annoncé jeudi avoir présenté sa démission, suite aux accusations d'irrégularités concernant les appels d'offres. "Je fais l'objet d'attaques injustes qui sont devenues un poids trop lourd pour le Premier ministre, son gouvernement et le ministre de la Défense", a affirmé le général Skrzypczak, 57 ans, pour justifier sa démission, dans une déclaration publiée sur le site de son ministère.

Le général fait l'objet depuis septembre d'une enquête du parquet suite à des soupçons de corruption qu'il a toujours rejetés. Le quotidien polonais "Gazeta Wyborcza" a toutefois publié récemment le facsimilé d'une lettre adressée en mars à un haut responsable du ministère israélien de la Défense, où il semblait favoriser une société israélienne dans un appel d'offres pour l'achat de drones par l'armée polonaise.

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 08:55
Le dernier SNA du type Barracuda devrait être livré en 2029

 

 

29/11/2013 Mer et Marine

 

On en sait désormais un peu plus sur l’étalement du programme des nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque français. Si la cible de six bâtiments est maintenue dans la nouvelle loi de programmation militaire, la cadence de production est en revanche ralentie, pour cause de restrictions budgétaires. Actuellement en cours de construction sur le site DCNS de Cherbourg, la tête de série du programme, le Suffren, est le seul à ne pas être touché par cette mesure. Il doit, comme prévu, être livré en 2017 à la Marine nationale. Les étalements débuteront avec son premier sistership, le Duguay-Trouin, qui devait être livré en 2019 et pour lequel un décalage de six mois est prévu, renvoyant sa réception par les marins français à 2020. Le bâtiment suivant, le futur Tourville, dont la réalisation est également en cours, aura 12 mois de retard par rapport au calendrier initial. Quant au quatrième Barracuda, qui doit être commandé en 2014, il sera livré 18 mois après la date prévue à l’origine. L’étalement atteindra 24 mois pour les deux derniers exemplaires de la série. Le programme s’achèvera donc en 2029, au lieu de 2027.

 

Destinés à remplacer nombre pour nombre les six SNA du type Rubis, mis en service entre 1983 et 1993 et qui devront donc naviguer 34 ans (au lieu de 25), les Barracuda sont plus grands, plus puissants et plus silencieux que leurs aînés. Ils mesureront 99.5 mètres de long et afficheront un déplacement de 5000 tonnes en plongée. Disposant de nouvelles capacités en matière de renseignement et d'opérations spéciales, ils sont conçus pour pouvoir accueillir un groupe de commandos et leur matériel (qui pourra être stocké dans un shelter amovible situé derrière le massif). L'armement sera constitué de torpilles lourdes F-21, de missiles antinavire SM-39 Block2 Mod2, ainsi que de missiles de croisière MdCN (Scalp Naval). En tout, 20 armes pourront être mises en oeuvre au moyen de quatre tubes de 533mm, également capables de déployer des mines.  

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 13:30
Rafale photo K. Tokunage - Dassault Aviation

Rafale photo K. Tokunage - Dassault Aviation

Paris espère toujours que le Rafale atterrisse bientôt au Qatar

 

26/11/2013 Michel Cabirol, à Dubaï – LaTribune.fr

 

Troisième volet de notre série sur la diplomatie de la France au Moyen-Orient, le Qatar. Rafale, hélicoptères de transport NH90, véhicules blindés (VBCI) et défense aérienne... De très belles commandes pourraient prochainement être décrochées par la France à Doha.


 

C'est chaud, très chaud entre le Qatar et la France. Et la visite expresse le 17 novembre à Doha du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a une nouvelle fois confirmé que tous les clignotants y étaient au vert pour Paris. "Le ministre a reçu des messages positifs" lors de son escale de quelques heures au Qatar, où il a rencontré son homologue qatari à son retour du salon aéronautique de Dubaï, le général Hamad ben Ali Al-Attiya, explique-t-on à "La Tribune".

C'était sa quatrième visite depuis son arrivée hôtel de Brienne dans ce petit émirat richissime du Golfe persique, qui prépare activement la Coupe du Monde de football de 2022. Le chef de l'Etat François Hollande pourrait effectuer une visite à Doha au printemps 2014.

 

14 milliards d'euros en jeu

La France retient son souffle. Elle peut. Car sur les 22 milliards de "campagnes commerciales" actuellement engagées par les industriels de l'armement français au Qatar, certaines sont aujourd'hui très mûres. Quatre exactement pourraient être officialisées rapidement : le Rafale de Dassault Aviation, le NH90 d'Eurocopter, le système SAMP/T et les missiles Aster 30 proposés par Eurosam, GIE détenu à 66,66 % par MBDA et à 33,33 % par Thales, et, enfin, le Véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) de Nexter. Soit un total d'environ 14 milliards d'euros.

"Une annonce peut intervenir à tout moment dans les semaines qui viennent", précise une source proche du dossier.

 

Le Rafale prêt à atterrir au Qatar

Le Rafale ? C'est la priorité de Paris. Pour deux raisons : il sauverait la loi de programmation militaire (LPM) et sa commande permettrait à François Hollande d'être le premier président français à vendre le bijou technologique de Dassault Aviation, dont les experts reconnaissent que l'appareil est arrivé à maturité. Et le contexte est favorable. Contrairement à Dassault Aviation et au consortium Eurofighter (Typhoon), les Américains n'ont pas répondu à la fin de l'été à l'invitation des Qataris, qui ont été vexés par l'attitude des Etats-Unis. "Mais les Etats-Unis peuvent tout se permettre...", sourit jaune un industriel.

L'absence de réponse des Américains a brouillé quelque peu les cartes. Les Qataris, qui veulent 72 avions de combat, probablement en deux tranches (36 + 36), souhaitaient à la fin de l'été aller très vite. "L'embarras ne devrait pas trop durer, souligne de façon pragmatique un industriel du secteur. Soit les Américains répondent avant la fin de l'année, soit ils ne répondent pas. De toute façon, la question sera tranchée dans les deux cas". Doha attend maintenant une proposition de Washington début décembre, précise-t-on à "La Tribune".

Tout dépendra donc de la proposition américaine : F-35 ou F-15 et F-16 ? Des tensions entre les deux industriels américains, Boeing et Lockheed Martin, à l'image de ce qui s'est passé en Corée du Sud, ont peut être retardé la réponse de Washington, tente d'expliquer un autre industriel. "Si les Américains choisissent le F-35, Doha pourrait prendre un peu de temps pour examiner la proposition de Washington, explique-t-on à "La Tribune". Ils souhaitent une flotte mixte, un appareil américain et un appareil européen". Quelle sera in fine le panachage ? A suivre.

 

VBCI et NH90, têtes de gondole de la France

photo EMA

photo EMA

Paris croit beaucoup aux chances du véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) de Nexter qui est arrivé dans le groupe de tête à l'issue des évaluations face à ses rivaux allemand (Boxer de KMW et Rheinmetall), finlandais (Patria AMV) et turc. Des VBCI équipés du futur missile moyenne portée (MMP) grâce à la tourelle de Nexter T40. Doha souhaite acquérir 480 véhicules pour les forces terrestres ainsi que 200 exemplaires pour la garde spéciale de l'émir.

Par ailleurs, Eurocopter espère vendre le NH90 dans sa version terrestre et navale. cette dernière sera équipé de missiles anti-navires Marte (MBDA). Le constructeur travaillait sur deux propositions, l'une étant de panacher la version terrestre (12 modèles TTH) et navale (10 NFH), l'autre étant de proposer que du NFH (22 exemplaires). Face au NH90, les Américains proposent le Seahawk de Sikorsky. En revanche, les Qataris préfèrent pour renouveler leur flotte d'hélicoptères de combat (une douzaine d'appareils) l'Apache de Boeing au Tigre d'Eurocopter.

 

SAMP/T, un test au Moyen-Orient

 

La France au Moyen-Orient (3/5) : le Qatar premier client du Rafale ?

Le missilier MBDA dispose également de bonnes chances pour équiper les forces armées dans le domaine de la défense aérienne. Le groupe européen propose le système SAMP/T équipé de missiles antimissiles Aster Block 1 pour la défense aérienne dans le cadre du GIE Eurosam. Ce sera un bon test dans la région pour ce produit.

L'objectif de Washington est lui de vendre aux pays du Golfe un système de défense aérienne multi-couches - de la courte à la longue portée - équipés de senseurs américains dans le cadre du Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe (GCC) : Arabie saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, Émirats Arabes Unis et Qatar. Une façon de verrouiller complètement ce marché et de le fermer à la concurrence. "Washington a fait une présentation il y a cinq, six ans à tous les chefs d'états-majors de l'armée de l'air du GCC", se rappelle un industriel.

Une telle décision, si elle était acceptée, mettrait les six pays du GCC dans les mains des Américains. Ce que ne veulent absolument pas les Européens qui tentent de convaincre les Etats du GCC de prendre un système flexible avec une architecture ouverte. Un tel système permettrait aux industriels concurrents de glisser des propositions spécifiques adaptables aux systèmes américains. Soit des capacités différentes dans chaque pays.

 

Frégates et corvettes

A plus long terme, à l'horizon 2020, le Qatar souhaite renforcer sa composante navale. MBDA et le groupe naval DCNS proposeront deux frégates de 4.000 à 4.500 tonnes équipées de systèmes anti-missiles Aster 30. Enfin, le Qatar pourrait choisir rapidement à l'issue d'un appel d'offres un constructeur pour équiper la marine qatarie de quatre corvettes destinées à veille sous-marine. DCNS est sur les rangs avec la Gowind et propose son système de combat, le Setis.

Lire ou relire les deux premiers volets :

La France au Moyen-Orient (1/5) : quand la diplomatie va, tout va... mieux

La France au Moyen-Orient (2/5) : Paris chasse en Arabie Saoudite le mégacontrat Sawari 3

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 12:55
Milipol : présentation au Ministre de l’Intérieur du système I2C de lutte contre la criminalité en mer

 

20/11/2013 DCNS

 

A l’occasion du salon Milipol à Paris – salon mondial de la sécurité intérieure des Etats, le Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a assisté à une démonstration du projet de système de surveillance maritime I2C*. Ce programme innovant doit permettre de détecter et d’identifier en temps réel les activités illégales et criminelles menées en mer.

 

Développé par DCNS et ses partenaires, ce progamme est mené dans le cadre d’un projet de R&D soutenu par l’Union Européenne. Il permet d’analyser de manière dynamique les trajectoires et activités des navires, d’interroger les bases de données et de lever automatiquement des alertes en fonction de règles établies en concertation avec les autorités opérationnelles.

 

Des spécialistes de DCNS ont accueilli le Ministre de l’Intérieur sur le stand de la Communauté Européenne sur lequel DCNS bénéficie d’un espace de présentation. Ils ont ainsi pu expliquer quelles sont les performances de cet outil qui apporte un véritable complément au système actuel, en permettant d’assurer une veille permanente des activités de près de 50 000 navires de la zone économique exclusive (ZEE).

 

*I2C : se prononce “eye to see” et signifie “Integrated System for Interoperable Sensors & Information sources for Common abnormal vessel behaviour detection & Collaborative identification of threat”

 

Pour en savoir plus sur les expérimentations : Surveillance maritime : DCNS lance une grande campagne d’expérimentation au large des côtes toulonnaises

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