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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 16:20
"ITAR" : la réforme d’un système datant de la guerre froide – Partie II : que doit-on en attendre ?
 
19/05/2014 par Olivier-Pierre JACQUOTTE - LE CERCLE. LesEchos.fr
 
 
ITAR est un acronyme redouté par les industriels de la défense, c’est maintenant EAR qu’il faut lui adjoindre. Le système américain de contrôle des exportations vit une réforme majeure (partie I) dont un jalon important vient d’être franchi. Que doit en attendre l’industrie européenne : menaces ou opportunités (partie II) ? Et qu'en est-il précisément pour les satellites (partie III) ?
 

Cet article est le second article consacré à la réforme du système américain de contrôle des exportations de matériels de défense. Le premier article est consacré à la réforme en elle-même. Cet article se penche sur les conséquences que l’industrie européenne se doit tirer de cette réforme. Le cas particulier des satellites est enfin examiné dans un dernier article.

 

Menace ou opportunité ?

Beaucoup a été accompli durant 3 ans, sûrement plus qu’en près de 30 ans d’existence de ces lois. Un effort de transparence et un souci de l’utilisateur industriel de ces lois doivent être mis au crédit de l’administration et du gouvernement américains.

Le contrôle impacte l’exportateur américain, mais également le client étranger, industriel ou étatique, souhaitant acheter des biens américains, ou tout éventuel partenaire de collaboration ; il est donc important pour les industriels nationaux impliqués dans des relations commerciales ou de collaboration avec les États-Unis de suivre de près les évolutions du système.

Il ne faut pas s’y tromper, la réforme est un outil de sécurité nationale, mais aussi de guerre économique : en remontant les murs autour des technologies sensibles, il protège les États-Unis de leur prolifération et contribue à éviter de les retrouver un jour contre eux sur un théâtre d’opérations.

En abaissant ces mêmes murs autour de technologies commerciales, elle permet de redynamiser l’économie américaine et lui permet d’exporter plus largement ces technologies ; elle vient donc ainsi concurrencer l’industrie étrangère, européenne en particulier, voire contrer les efforts qu’elle avait consentis pour pallier l’ITAR et développer les technologies lui permettant d’exporter vers des directions bannies par les États-Unis (par exemple les satellites ITAR-free vers la Chine). 

Une étude évaluait les retombées économiques de la réforme à 63 Md$ et 340 000 emplois, dont 160 000 dans le domaine manufacturier, grâce aux parts export capturées par l’industrie américaine (donc perdu pour les Européens en particulier). Ces résultats donnent une idée du tsunami auquel il faut s’attendre.

Un des travers du système de contrôle américain, bien connus et subis à l’étranger, est le caractère extraterritorial voulu par ces lois ; ceci concerne les transferts internes au sein d’un pays tiers, la réexportation, les produits manufacturés à l’étranger avec contenu américain, les activités de courtage. Même quand cette extraterritorialité ne s’applique pas, le pouvoir de rétorsion du gouvernement américain reste suffisamment dissuasif pour chercher à rester en accord.

La réforme ne change rien en ce qui concerne cette volonté des Américains de contrôler en dehors de leurs frontières pour que des pays ou groupes hostiles ne mettent la main sur leurs technologies les plus sensibles. Les programmes internes de conformité (compliance) se doivent donc de rester attentifs vis-à-vis des évolutions du système afin de rester conforme, en particulier en anticipation d’éventuels contrôles exercés et d’investigations conduites par le gouvernement américain (Golden Sentry pour le Département du Commerce et Blue Lantern pour le Département d’État).

La réforme simplifiera et facilitera indéniablement le transfert de technologies ; à ce titre l’exemption Strategic Trade Authorization représente une avancée car, en donnant la possibilité d’exporter plus librement vers les pays alliés, elle permettra d’accroître les échanges transatlantiques. Par les transferts de l’USML vers la CCL, la réforme ouvre également des opportunités à laquelle notre industrie nationale doit se préparer : produits contrôlés de manière plus souple, accès à de nouveaux couples technologie/pays jusqu’à présent hors limite.

Cependant, malgré les clarifications engagées, un certain flou et une dose d’arbitraire seront toujours entretenus afin de mieux contrôler les technologies les plus sensibles au gré des intérêts économiques ou politico-diplomatiques des États-Unis.

La libéralisation de l’export d’articles précédemment classés ITAR devrait rendre plus faciles l’intégration et l’assemblage hors des États-Unis d’équipements et matériels contenant ces articles. En ce sens, la réforme pourra donc profiter aux industriels intégrateurs, européens en particulier, disposant de fortes capacités d’ingénierie, qui développeront des produits nouveaux intégrant les technologies US ou qui sauront profiter de la concurrence apportée par ces articles désormais libéralisés.

L'assouplissement de l’ITAR entraînera un assouplissement dans l’obtention des autorisations pour engager des coopérations (Technical Agreement), ce qui devrait permettre de faciliter la collaboration industrielle transatlantique. Les Américains sont pragmatiques et friands de technologies innovantes : à nos industriels qui en disposent de profiter de la réforme pour engager à nouveau le dialogue avec leurs homologues américains, en évitant naturellement de faire "ITARisées" ces technologies.

Les industriels de la défense s’étaient cependant habitués à un certain confort au sein de l’ITAR : le système a ses règles, restrictives et strictes certes, mais claires et connues. Les industriels découvrent un système EAR plus compliqué en fait que l’ITAR, en particulier avec les nombreuses exemptions et de dérogations utilisables : il s’agit pour eux de passer d’une logique mathématique à une logique de grammaire, contrastant la certitude des mathématiques et les règles complexes où l’exception est paradoxalement la règle.

Les industriels de part et d’autre de l’Atlantique mettront sûrement plusieurs mois ou années à pratiquer avec aisance ce nouveau système, mais une fois cette période d’adaptation passée, ce sont ces centaines de milliers d’articles, autrefois interdits d’exportation, ou difficilement exportables des US, qui viendront concurrencer ceux européens.

À chacun donc de continuer à rester informé sur ces changements profonds et de les prendre en compte dans sa stratégie afin d’en tirer le meilleur parti.

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 15:50
Dynamic Monarch, l’interopérabilité dans le sauvetage des sous-marins

 

 

16/05/2014 Actu Marine

 

C’est un entraînement un peu particulier qui a lieu depuis le 12 mai dans la mer Baltique : 18 pays (1), dont la France, sont rassemblés à Gdynia en Pologne pour confirmer leur interopérabilité et améliorer leur efficacité au sauvetage de sous-marins.

 

Dynamic Monarch est le plus important entraînement dans ce domaine au monde. Organisé tous les trois ans, il permet d’exercer la procédure et d’éprouver l’ensemble des moyens déployés (bâtiments de surface, moyens de patrouille maritime, plongeurs, équipes médicales…) depuis la réception du signal de détresse, la recherche du sous-marin jusqu'à l’évacuation du personnel depuis le navire échoué sur le fond de la mer.

 

La France occupe une place d’importance dans ce dispositif. En plus de bénéficier d’un savoir-faire reconnu (détenu notamment à la Cellule de Plongée humaine et intervention sous la mer, CEPHISMER), elle est copropriétaire (avec le Royaume-Uni et la Norvège) du NATO Submarine Rescue System (NSRS). Cet engin submersible est capable de se fixer sur le sous-marin, d’apporter les premiers secours et d’évacuer l’équipage. Il peut intervenir jusqu’à 600 mètres, donc très largement au-delà des moyens de plongée humaine. Avec la pression régnant au fond de l’eau et donc l’impératif d’étanchéité, on comprend l’importance de la compatibilité et de l’interopérabilité avec les sous-marins du monde entier.

 

L’ensemble de l’exercice organisé et dirigé par le commandement maritime de l’OTAN (MARCOM) qui est le centre de gravité maritime de l’Alliance Atlantique. Situé dans les alentours de Londres, il est placé sous le commandement d’un amiral Britannique dont le second Deputy Commanderest le vice-amiral d’escadre Christian Canova. Plus de 30 Français y sont affectés formant ainsi le premier contingent.

 

1 : Plusieurs marines de l’OTAN, la Suède qui fournit un sous-marin et le bâtiment base du NSRS ainsi que des observateurs de nombreux pays.

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 15:20
"ITAR" : la réforme d’un système datant de la guerre froide – Partie I : la réforme

 

 

19/05/2014 par Olivier-Pierre JACQUOTTE *  - LE CERCLE, LesEchos.fr

 

ITAR est un acronyme redouté par les industriels de la défense, c’est maintenant EAR qu’il faut lui adjoindre. Le système américain de contrôle des exportations vit une réforme majeure (partie I) dont un jalon important vient d’être franchi. Que doit en attendre l’industrie européenne : menaces ou opportunités (partie II) ? Et qu'en est-il précisément pour les satellites (partie III) ?

 

Cet article est le premier article consacré à la réforme du système américain de contrôle des exportations de matériels de défense. Il se penche sur la réforme en elle-même. Un second article est quant à lui consacré aux conséquences de cette réforme pour l’industrie européenne. Le cas particulier des satellites est enfin examiné dans un dernier article.

 

L’indispensable réforme

Les États-Unis disposent d’un système de contrôle des exportations des matériels de défense bien connu des industriels du domaine sous l’acronyme un peu réducteur d’ITAR. Mis en place dans les années 70 dans un contexte de guerre froide, durci après le 11 septembre, ce système a toujours été accusé d’être complexe, peu efficace, redondant et, cherchant à protéger trop, de diminuer la capacité du pays à focaliser les ressources appelées à diminuer sur les priorités les plus critiques en matière de sécurité. A ces défauts, s’ajoute celui souvent invoqué en dehors des États-Unis et pomme de discorde dans la relation transatlantique, d’être un outil politique de protectionniste industriel, alors qu’il ne s’agit véritablement pour les autorités américaines que d’un outil pour assurer la sécurité du pays.

Annoncée par le Président Obama en janvier 2010 dans le cadre de la National Export Initiative, reprise par le Secrétaire à la Défense Gates trois mois plus tard, la réforme du système de contrôle a été lancée avec pour double objectif d’améliorer la compétitivité et de renforcer la sécurité des États-Unis. Conduite par la Maison-Blanche, soutenue par de nombreuses branches du gouvernement américain [1], cette réforme est depuis plus de 20 ans la tentative la plus approfondie de rénovation d’un système modifié à la marge depuis des années.

 

Les principes de la réforme

 

Le système de contrôle américain repose principalement sur deux piliers régulateurs selon la nature des articles (terme recouvrant tout type de marchandise ainsi que les technologies, logiciels, données techniques, services, formations...) : les articles militaires sont listés dans l’USML (US Munitions List), régis par l’ITAR (International Traffic in Arms Regulations) et administrés par le Département d’État ; les articles commerciaux ou à usage dual sont quant eux listés dans la CCL (Commerce Controlled List), régis par l’EAR (Export Administration Regulations) et administrés par le Département du Commerce.

La réforme entend résoudre les défauts du système en s’attaquant tout d’abord à cette bicéphalie et donc à ses points d’entrée, les listes CCL et USML, qui déterminent la nature des articles à exporter et le régime qui en régulera les transferts. La CCL, qualifiée de positive, est une liste exhaustive qui utilise des spécifications détaillées de performances [2]. Par opposition, l’USML, considérée en priorité vis-à-vis de la CCL lors de la détermination de la juridiction, est une liste générale d’articles inclus selon des critères de conception et d’utilisation, incluant les systèmes entiers jusqu’au moindre boulon ou composant électronique [3] ; elle laisse une large place à l’ambiguïté et à l’interprétation subjective du régulateur. La détermination de la liste à considérer peut être difficile et source de doute. Ces listes sont par ailleurs accompagnées de nombreux niveaux de contrôle liés aux pays destinataires des articles et d’une multitude d’exceptions (ITAR) et d’exemptions (EAR).

Globalement, le système était jusqu’alors surchargé par ces deux listes exhaustives d’articles à contrôler, 95 % des demandes de licences étant faciles à traiter et accordées, car issues de pays européens ou de l’OTAN. La réforme se propose donc de se concentrer sur les 5 % difficiles représentant les cas – articles et/ou destinations – sensibles afin d’éviter un gaspillage important en ressources et pouvoir travailler en priorité sur les transferts de technologies ayant un réel impact pour la sécurité nationale. Pour cela, il était envisagé d’identifier une liste unique hiérarchisée (tiered) en fonction de la sensibilité des articles qui permettrait de protéger les "joyaux de la couronne" et sur laquelle s’appuierait le système de contrôle.

Le deuxième aspect sur lequel la réforme s’attaque est "l’amalgame byzantin d’autorités, de rôles et de missions éparpillés au sein du gouvernement, appareil bureaucratique qui a poussé sur le dos du contrôle des exportations, diffus et confus, induisant erreurs et conflits internes et qui favorise les lacunes dans le dispositif dont profite certains intérêts contraires à la sécurité du pays" (Robert Gates, avril 2010). L’objectif de la réforme est ici la mise en place d’une entité de licence unique en charge de la juridiction des biens tout autant militaires que duaux civilo-militaires, d’une entité de contrôle unique, ainsi que d’un système d’information unique permettant de consolider les informations, en particulier eu égard aux utilisateurs impliqués dans les activités contraires à la sécurité du pays.

 

Un principe de réalisme

 

Les objectifs relatifs aux quatre singularités envisagées étaient extrêmement ambitieux à plusieurs titres, celui relatif à la liste unique principalement. Celles-ci ont des structures totalement différentes, technologies pour la CCL, applications pour l’USML, et nécessitent un travail d’alignement complet avant toute fusion éventuelle.

L’objectif de liste unique hiérarchisée a été provisoirement abandonné et il a été décidé fin 2011 de procéder à une étape intermédiaire où les listes seraient amendées selon deux principes afin de préparer une fusion ultérieure des listes, aujourd’hui qualifiée d’éventuelle :

- Clarification des frontières (bright lines) entre listes pour réduire les incertitudes tant du côté de l’industrie que du gouvernement et faciliter l’accord des licences,

- Liste militaire qualifiée de plus positive où les articles inclus sont précisément décrits en lieu et place des descriptions génériques actuelles, incluant automatiquement tous les sous-systèmes, composants et accessoires.

Dans cet esprit, le gouvernement américain a travaillé sur une simplification de l’USML par transfert des articles les moins sensibles vers la CCL et création de nouvelles catégories (dites 600-Series) hébergeant les articles transférés. Il met en œuvre une méthode originale et transparente de concertation avec l’industrie, par publication des propositions de modifications et appel à commentaires de la part du public et des industriels sur la manière de rendre l’USML plus positive. À ce jour, la quasi-totalité de chacune des listes a fait l’objet d’amendements qui sont entrés ou entrent progressivement en vigueur, un jalon important ayant été franchi le 13 mai 2014 lors de la publication des amendements concernant les satellites. Ceci a naturellement conduit à un allègement considérable de l’USML par transfert de centaines de milliers d’articles : l’administration a par exemple estimé à 75 % en valeur le taux de transfert des articles concernant avions et leurs moteurs.

Afin de maintenir un certain contrôle sur les articles transférés vers la CCL, l’exemption spécifique Strategic Trade Authorization (STA) a été créée : celle-ci allège le processus de licence pour certains articles et pour 36 pays (dont la France) considérés comme alliés des États-Unis. Développée dans le but de renforcer l’interopérabilité inter-alliés, cette exemption élimine les délais de décision et des incertitudes, et raccourcit donc ceux entre commande et livraison.

Les modifications de l’ITAR et de l’EAR ont enfin permis de clarifier certaines définitions couramment utilisées dans les listes et qui paradoxalement ne faisaient jusqu’à présent l’objet de définitions consolidées entre chacune des listes, en particulier celle des défenses services ou des articles specially designed.

 

Et ensuite...

La route vers le système plus agile, transparent, prédictible et efficace voulu par Robert Gates est encore longue. Des progrès considérables ont cependant été apportés au système. À terme, la réforme sera sans doute source de menaces, mais aussi d’opportunités : il est donc important de rester attentif et vigilant et suivre sa mise en oeuvre afin de contrer les premières et de profiter des secondes, et actif en suivant les évolutions, voire en participant par des contributions aux propositions de modifications.

 

Notes :

[1] On utilisera ici pour "administration" et "gouvernement" les significations américaines inverses par rapport à celles nationales.

[2] Par exemple : MMIC power amplifier rated for operations at frequencies exceeding 31.8GHz up to and including 37.5 GHz and with an average output greater than 0.1nW (CCL/ECCN 3A001-b.2.d).

[3] Par exemple : Spacecraft, including communications satellites, remote sensing satellites, scientific satellites, research satellites, navigation satellites, experimental and multi-missions satellites (USML/Cat.XV-a).

* Olivier-Pierre JACQUOTTE

 
Président de société de conseil et consultant, Global Reach
 
 
 

Olivier-Pierre Jacquotte (X77, PhD, IGA e.r.) a occupé durant près de 30 ans à la DGA (Délégation, devenue Direction Générale de l'Armement) des postes de responsabilité liés à la Recherche et Technologie de défense et à l’international (dont 7 ans aux Etats-Unis). Depuis 2012, il préside la société de conseil Global Reach qu’il a créée. Il est consultant spécialisé dans les domaines de la R&T, du développement international et de la relation institutionnelle.

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 12:55
Budget de la Défense : Le Drian tape du poing sur la table

 

 

23/05/2014 Le Point.fr (AFP)

 

Le ministre a écrit à Manuel Valls pour le prévenir des conséquences des restrictions budgétaires sur l'armée. L'Élysée indique que François Hollande tranchera dans les prochaines semaines.

 

Jean-Yves Le Drian et l'état-major des armées mettent la pression sur Matignon et l'Élysée pour préserver les crédits de la Défense de nouvelles coupes, dont les conséquences seraient selon le ministre "très lourdes" sur les plans militaire, social et industriel. Dans une lettre à Manuel Valls, citée vendredi par le Figaro, Jean-Yves Le Drian alerte le Premier ministre sur le "contexte social proche de l'exaspération" au sein des armées : "la Défense ne peut absorber une perte de crédits en 2014, ni sur sa masse salariale, ni sur (les) crédits de fonctionnement, qui se situent déjà "au seuil de l'acceptabilité sociale".

 

L'Élysée a réagi vendredi matin en indiquant que François Hollande, chef des armées, "rendra ses arbitrages dans les prochaines semaines". Un délai qui laisse planer le doute sur les intentions du chef de l'État. La lettre du ministre de la Défense à Manuel Valls "date du 9 mai dernier et s'inscrit dans le cadre de la procédure budgétaire", souligne la présidence. L'entourage de Manuel Valls avait pour sa part répondu fermement jeudi à l'inquiétude des militaires en affirmant catégoriquement que "la loi de programmation militaire ne sera pas touchée. Et tous les crédits militaires sont dans la LPM". "Ce serait, dit-on, dévastateur en termes d'emplois".

 

Côté Défense, on souligne que la lettre du ministre ne porte que sur l'annuité 2014, première année de la LPM qui couvre la période 2014-2019. Elle a été adressée à Matignon deux jours avant les déclarations de l'ex-ministre UMP Xavier Bertrand, qui a accusé le gouvernement de préparer de nouvelles coupes de 1,5 à 2 milliards par an dans le budget de la Défense. La discussion politique a ensuite "changé d'échelle" et se déroule depuis entre Jean-Yves Le Drian, Michel Sapin à Bercy, Matignon et l'Élysée, indique-t-on de source proche du dossier. Si Matignon entend préserver les crédits de la Défense, "il faut le dire à la direction du budget, qu'ordre lui soit donné d'arrêter son travail d'amputation de la LPM et de la doter", martèle-t-on de même source.

 

Risques d'effondrement du système militaire

 

Le risque de nouvelles amputations des crédits de la Défense, déjà lourdement sollicitée dans le cadre de la LPM, a suscité une réaction courroucée des chefs d'état-major des armées, qui, selon les milieux militaires, ont brandi la menace d'une démission collective. Ce qui serait une première dans l'histoire des armées. "Après les déclarations de Xavier Bertrand, les armées attendaient d'être rassurées immédiatement. Comme ce n'est pas le cas depuis deux semaines, on a une humeur très instable dans les armées dont se font l'écho les chefs militaires", note un proche du dossier. En renvoyant les arbitrages à plusieurs semaines, l'Élysée, coincé entre les engagements du chef de l'État de sanctuariser les crédits défense et la nécessité d'atteindre les objectifs du plan gouvernemental de 50 milliards d'euros d'économies pour redresser les finances publiques, risque l'alimenter l'inquiétude.

 

Dans sa lettre, le ministre de la Défense met en particulier Matignon en garde contre les risques qu'une amputation des crédits ferait courir aux industries de défense, "avec des suppressions de milliers d'emplois et des pertes de compétences". Votée fin 2013, la LPM alloue 190 milliards d'euros de crédits d'ici 2019 à la Défense, avec un budget annuel de 31,4 milliards. Deuxième budget de la nation, la Défense est forcément dans la mire de Bercy à la recherche de nouvelles sources d'économies. Ancien chef de l'École de guerre, le général Vincent Desportes, qui traduit habituellement l'humeur des armées, a dénoncé vendredi les risques d'"effondrement du système militaire" français. "C'est l'honneur de M. Le Drian d'avoir écrit cette lettre. J'espère que ce sera l'honneur des plus hautes autorités de répondre, non, nous ne toucherons pas au budget des armées", a-t-il affirmé sur Europe 1. Soutien également de l'ancien ministre de la Défense UMP, Gérard Longuet, qui a apporté "un appui total à Jean-Yves Le Drian, pour sanctuariser la dépense militaire".

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23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 12:50
photo Dassault Aviation

photo Dassault Aviation

 

19.05.2014 Airbus DS

 

Leading European companies deliver plan to France, Germany and Italy

 

Berlin/Paris/Rome. Europe’s Industry is ready to develop a next generation advanced European Unmanned Aerial System (UAS). After their call for the development of a European drone at last year’s Paris Airshow, the three most relevant European aeronautical companies have now agreed on further details for a joint approach.

 

Airbus Defence and Space, Dassault Aviation and Alenia Aermacchi, a Finmeccanica company, delivered a proposal for further defining a European UAS to the Ministry of Defence of France, Germany and Italy. The offer proposes a Definition Phase which has been prepared by joint development teams of Airbus Defence and Space, Dassault Aviation and Alenia Aermacchi and which is backed by an industrial agreement on workshare and a cooperative agreement to start the MALE2020 program.

 

The definition phase foresees that the three nations define and adjust their requirements for a European UAS development together with their armed forces and the European industry. The definition phase also serves to avoid costly additional developments during production and to reduce financial and development risks to a minimum. A commitment by the nations on the further development of the European UAS has then to be made after finalizing this definition phase: the plan of the Industries leads to an affordable and certifiable solution ready by 2020.

 

Bernhard Gerwert, CEO Airbus Defence and Space said: “We have reached an important milestone for the development of a European MALE Drone. The need for our armed forces is indisputable. We are highly motivated to continue our discussions with the Ministries of Defence and are looking forward to launch this first step soon.”

 

Eric Trappier, CEO Dassault Aviation said: “It is a unique opportunity to develop in Europe this strategic capacity. For the first time industry starts a project by having a full agreement on the general workshare of the MALE2020 programme. The proposal for the definition phase has been commonly elaborated with joint design teams and therefore demonstrates our industry’s strong commitment to this program.”

 

Giuseppe Giordo, Alenia Aermacchi’s CEO, said: “We identify a clear opportunity for the armed forces to take advantage of an advanced sovereign ISTAR capability to cope with the future high level requirements. Now is the time to drive technology forward and secure Europe’s capability in building the next generation of military air system as well as maintain talent and expertise in our industry. ”

 

Several European nations announced their requirement for unmanned aerial systems. Also the results of the EU Defence Summit in december 2013 allude to an urgent need. The Conclusions of the European Council recognize the development of a MALE UAS as a key capability for European defence.

 

In light of an increasing dependency of European states on non-european defence equipment, Europe’s largest military aviation companies started in June 2013 a joint call for sustaining key capabilities and therefore the continent’s sovereignty in constructing the future of military aircraft.

 

The timeframe of the decision to launch the European UAS is now critical in order to meet this goal.

 

Europe’s largest manufacturers for military aircraft thereby continue the common path for a UAS MALE (Medium altitude – long endurance) program as proposed during Paris Airshow 2013. The three partners are confident in the value of their proposal and are ready to move forward.

 

About MALE 2020

The MALE 2020 Project foresees the development of an European Unmanned Aerial System for long-range missions at medium flight altitudes (MALE). Besides being an answer to the European armed forces’ requirements, it will take into account the need to optimize the difficult budgetary situation through pooling of research and development funding. With a souvereign European development, critical requirements around the certification of drones are inherently built into the programme from the onset. MALE 2020 is orientated to foster the development of high technologies and contribute to sustaining key competencies and jobs within Europe.

 

About Airbus Defence and Space

Airbus Defence and Space is a division of Airbus Group formed by combining the business activities of Cassidian, Astrium and Airbus Military. The new division is Europe’s number one defence and space enterprise, the second largest space business worldwide and among the top ten global defence enterprises. It employs some 40,000 employees generating revenues of approximately €14 billion per year.

 

About Dassault Aviation

With over 8,000 military and civil aircraft delivered to 83 countries over the last 60 years, logging some 28 million hours in flight, Dassault Aviation has built up expertise recognized worldwide in the design, development, sale and support of all types of aircraft, ranging from the Rafale fighter to the high-end Falcon family of business jets and military drones. Dassault Aviation posted sales of 4.59 billion euros in 2013, and has nearly 11,600 employees.

 

About Alenia Aermacchi

Alenia Aermacchi, a Finmeccanica company, has a role of primary importance in the world’s civil and defence aeronautical industry, counts a total workforce of ca. 11,000 people and operates in the design, development, production and integrated support of commercial and military aircraft, trainers, unmanned aerial vehicles and aerostructures. In 2013 it reported revenues of € 3.34 billion, orders of € 3.98 billion and a backlog of € 9.0 billion

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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 18:40
Tournoi Aviadarts: pas de pilotes français durant l'étape internationale

 

 

MOSCOU, 21 mai - RIA Novosti

 

L'étape internationale du tournoi de tir en avion et hélicoptère Aviadarts-2014, prévue du 20 au 26 juillet en Russie, se déroulera en l'absence d'équipages français, a annoncé mercredi à Moscou le chef de l'Armée de l'air russe, le général Viktor Bondarev.

 

"L'étape internationale du tournoi impliquera des équipages de Biélorussie, du Kazakhstan et de la Chine. De toute évidence, les pilotes français ont eu des empêchements", a déclaré le général.

 

Pendant le tournoi Aviadarts, l'aviation doit détruire des cibles terrestres en utilisant des roquettes, des mitrailleuses et des canons embarqués, et surmonter la défense antiaérienne, qui sera représentée par les systèmes Pantsir-S1 et les missiles polyvalents Kornet-EM. Des drones surveilleront le déroulement du tournoi.

 

Des délégations égyptienne, pakistanaise et indienne assisteront au tournoi en qualité d'observateurs. A l'avenir, ces pays pourraient également  participer au tournoi.

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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 17:50
Quelle défense européenne ? Nicole Gnesotto répond

 

21.05.2014 Touteleurope.eu

 

Quels sont les ambiguïtés et les clivages qui caractérisent la défense européenne ? Les élargissements de l’OTAN n’ont-ils pas "coupé l’herbe sous le pied" de l’Europe de la défense et contraint au retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN ? Que nous démontre la crise ukrainienne au sujet de la défense Européenne ?
Auteur d’un ouvrage intitulé "Faut-il enterrer la défense européenne ?", publié à La documentation française (2014), Nicole Gnesotto * répond aux questions de Pierre Verluise **. En partenariat avec le Diploweb.com, Touteleurope.eu publie cette interview.

 

Pierre Verluise : Quels sont les ambiguïtés et les clivages qui caractérisent la défense européenne ? 

 

Nicole Gnesotto : Les ambiguïtés sont multiples, mais elles sont parfois nécessaires pour avancer. Sur les missions (combat ou gestion des crises ?), sur la relation à l’OTAN (dépendance ou complémentarité ?), sur la finalité de la défense européenne (renforcer le bloc atlantique ou promouvoir l’autonomie stratégique de l’Union), il est difficile de croire que l’on arrivera à une vision commune et à une politique consensuelle des Européens.

Ce qui rapproche les Européens ? Un sens très historique de la tragédie européenne, une fragilité commune dans l’exposition à des risques et menaces les plus divers, une solidarité économique et politique de plus en plus solide.

Les 28 Etats membres ont des histoires, des héritages, des capacités, des potentialités très différentes. Il y a les « grands » et les « petits », les pays membres d’alliances militaires et les neutres, les anciens et les nouveaux, ceux de l’Est et ceux du Sud dont les visions diffèrent tellement s’agissant des menaces… Il y a encore ceux qui ont des industries de défense importantes et les autres, ceux qui acceptent le nucléaire et ceux qui ont pris la tête des campagnes anti-nucléaires, etc.

Bref, les différences sont si nombreuses que la surprise est plutôt que l’on soit malgré tout parvenu, depuis 12 ans, à un consensus minimal sur la défense dans le cadre de l’Union ! Car ce qui rapproche les Européens est peut-être finalement plus important que ce qui les divise : un sens très historique de la tragédie européenne, une fragilité commune dans l’exposition à des risques et menaces les plus divers, une solidarité économique et politique de plus en plus solide, le tout construisant un intérêt commun minimal dans la pacification des marges géographiques de l’Union.

Cela ne conduit pas nécessairement à l’affirmation de l’Europe comme un acteur stratégique autonome et puissant – la Grande Bretagne par exemple y est hostile. Mais cela conduit néanmoins les Européens à s’organiser un minimum pour gérer des crises extérieures, notamment quand les Etats-Unis ou l’OTAN sont hors-jeu.

 

P.V. : Aujourd’hui, l’UE-28 compte 22 pays membres de l’OTAN. Les élargissements de l’OTAN (1999, 2004, 2009) n’ont-ils pas "coupé l’herbe sous le pied" de l’Europe de la défense et contraint au retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN (2009) ? 

N.G. : L’OTAN est, et reste, pour une immense majorité d’Etats européens, l’organisation de défense prioritaire, quel que soit l’état de la menace à l’encontre de leurs intérêts. Immédiatement après la chute de l’Union soviétique (1991), les anciens pays du bloc communiste y voyaient le symbole de leur retour dans la famille occidentale et la seule solution pour se protéger contre leur ancien occupant russe. Et ils avaient raison. L’Union européenne n‘est pas faite pour dissuader la menace russe, notamment sur le plan nucléaire.

La Pologne est aujourd’hui un membre fidèle de l’OTAN et un partisan convaincu de la défense européenne.

La politique de défense de l’Union est davantage une politique d’intervention extérieure qu’une politique de défense. C’est une politique de gestion des crises régionales, non stratégiques, et pas du tout, contrairement à ce que le vocabulaire pourrait faire croire, une politique d’autodéfense collective du territoire des Etats membres de l’UE. Après une période de « tout-OTAN » assez compréhensible, les nouveaux membres de l’Union issus d’Europe centrale et orientale, sont d’ailleurs revenus à une position nettement plus équilibrée : la Pologne est aujourd’hui un membre fidèle de l’OTAN et un partisan convaincu de la défense européenne.

Quant à la France, son retour dans la structure militaire de l’OTAN n’était à mes yeux ni totalement absurde, ni vraiment nécessaire. D’un côté, la France était dans une situation politique difficilement compréhensible pour ses partenaires – à la fois énorme contributeur à l’OTAN et critique systématique de ’organisation.

Sa réintégration pouvait faire espérer un retour à la confiance, la fin des suspicions à l’égard de Paris, et donc une relance plus consensuelle de la défense dans un cadre européen. D’un autre côté, la France rejoignait l’OTAN à une période où celle-ci perdait un peu de sa raison d’être stratégique, et elle se trouvait tout d’un coup soupçonnée d’abandonner son ambition historique en faveur de l’Europe de la défense. Depuis, les choses se sont apaisées. La France a repris le flambeau de la PSDC, mais l’inertie de ses partenaires n’a guère changé…

P.V. : Que nous démontre la crise ukrainienne au sujet de la défense européenne ?

N.G. : Avant tout, la crise ukrainienne montre à quel point l’Union européenne pêche par excès d’angélisme stratégique. Croire que l’on pouvait traiter l’Ukraine comme n’importe quel pays du voisinage, sans tenir compte de son poids stratégique au milieu du continent européen, sans tenir compte des perceptions russes, fussent-elles fausses, était bien sur une erreur.

Le sommet de l’UE devrait disposer de compétences stratégiques. 

Or on a proposé à l’Ukraine un partenariat économique comme il s’agissait des îles Marquises ou Salomon. Il est donc plus que temps de choisir des responsables européens, notamment au sommet de la Commission, qui aient un minimum de compétences et une vision stratégique du monde dans lequel évolue l’Union.

Sur la politique de défense proprement dite, l’Ukraine a des conséquences paradoxales. Personne ne considère que la défense européenne puisse jouer un rôle pour dissuader l’aventurisme militaire russe. C’est plutôt l’OTAN qui, en théorie, se retrouve consolidée par la menace russe.

Toutefois, les choses sont moins simples qu’il n’y parait. L’OTAN rassure ses membres européens, mais elle est surtout interdite d’action sur le moindre petit bout de territoire de l’ex-Union soviétique. En 2008 déjà, lors de la guerre russo-géorgienne, les Russes avaient fait de l’activation de l’OTAN un casus belli. Autrement dit, les Européens de l’Union devraient malgré tout sérieusement réfléchir à l’évolution des conditions de leur sécurité, ne serait-ce que parce que les Etats-Unis de 2014 ne sont plus forcément disponibles pour tout et partout.

 

* Nicole Gnesotto est Professeur du CNAM, titulaire de la chaire sur l’Union européenne. Elle a passé une grande partie de sa carrière au Conseil de l’Union européenne. Spécialiste des questions stratégiques, elle a été le premier directeur de l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne.

** Pierre Verluise est Directeur du Diploweb.com. Il publie The Geopolitics of the European Union Borders. Where should the expansion stop ?, Eska, 2014.

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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 16:55
Budget militaire : 3 à 6 milliards d'économies supplémentaires sur 3 ans

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait promis de "ne rien lâcher", mais l'exécutif semble pourtant bien avoir prévu de nouvelles coupes dans le budget de la Défense.

 

21/05/2014 Jean Guisnel - Défense ouverte / Le Point.fr

 

Cette fois, on entre dans le dur. Bercy demande une remise en cause de la loi de programmation militaire 2014-2019. Hollande reste muet.

 

Cette fois, c'est fait ! Selon nos informations, recueillies auprès de sources crédibles, le ministre des Finances et des Comptes publics Michel Sapin a enfin fait connaître en haut lieu, verbalement à ce stade, qu'il souhaite une remise en cause des engagements budgétaires de la loi de programmation militaire votée par le Parlement en décembre 2013. Les responsables militaires ont pris connaissance très récemment de ces précisions, conformes aux déclarations du député UMP Xavier Bertrand le 11 mai dernier. Selon nos sources, Michel Sapin a réclamé une baisse de 1 à 2 milliards d'euros sur les trois prochaines annuités budgétaires, soit un total compris en 3 et 6 milliards d'euros de 2015 à 2017.

 

Bec et ongles

 

Si la Défense se bat bec et ongles contre ces réductions, c'est qu'elles viendraient en sus de celles qui ont déjà été imposées depuis le vote de la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019. Rappelons que la "sanctuarisation" du budget à son niveau de 2013, à savoir 31,4 milliards d'euros, est déjà toute relative, puisqu'elle est amputée chaque année de la valeur de l'inflation. Mais François Hollande s'est accroché à ce slogan, sur lequel le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian s'appuie aujourd'hui pour dire qu'il ne "lâchera rien" puisque, dit-il, il a "déjà donné".

 

Effectivement, les armées ont payé 500 millions d'euros en 2013 pour participer au financement des opérations extérieures - Opex (1,2 milliard d'euros en 2013) - si chères au président de la République, cette somme devant être restituée au budget militaire en 2014. Sans compter que le "surcoût Opex" sera sans doute plus proche de 650 millions d'euros que des 450 millions d'euros initialement prévus.

 

"On ne saurait pas faire"

 

L'année 2014 prévoit 200 millions d'euros pour le financement de plusieurs programmes essentiels, qui ont déjà pris de très nombreuses années de retard alors qu'ils sont réellement cruciaux. Il s'agit notamment du programme Scorpion de nouveaux blindés de l'armée de terre, du programme de satellites d'espionnage Ceres (Capacité de renseignement électromagnétique spatial), des drones Male Reaper acquis aux États-Unis et des drones tactiques Watchkeeper, ainsi que des nouveaux avions-ravitailleurs A330 MRTT.

 

Absolument nécessaires pour la dissuasion nucléaire et les opérations extérieures, ces avions, dont l'achat a pris des années de retard, doivent remplacer les ravitailleurs C135 FR acquis aux États-Unis lors du lancement de la force de frappe en... 1964, toujours en service !

 

La défense a fait valoir que les 23 500 suppressions de postes budgétaires venant s'ajouter aux 8 000 qui restaient à acter après la précédente LPM génèrent 4,4 milliards d'euros d'économies sur la durée de la LPM. Et que les baisses des achats d'équipements sur la même période représentent 14 milliards d'euros sans qu'aucun site industriel ait été fermé. "Franchement, si on nous demandait de supprimer les 200 millions d'euros prévus pour ces nouveaux programmes, on ne saurait pas le faire !" lance un homme bien informé.

 

Mépris ou dédain ?

 

La balle est clairement dans le camp de François Hollande, qui n'a pas prononcé un mot sur le sujet depuis dix jours et les déclarations de Xavier Bertrand. Pour un chef de l'État, si prompt à réagir au moindre frémissement médiatique, ce silence devient franchement très curieux. Le chef des armées ne peut pas à la fois réclamer aux militaires d'intervenir au claquement de doigt dans des conditions de plus en plus difficiles et laisser dire que les moyens de plus en plus réduits dont ils disposent seront encore amputés. Cette attitude n'est pas sérieuse et les armées méritent mieux que cet apparent mépris. À moins qu'il s'agisse de dédain ?

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 16:50
Une compagnie britannique testera 20 VBCI en 2015

 

19 mai, 2014 Guillaume Belan

 

C’est le lieutenant-colonel Martin David, officier de liaison britannique à l’EMAT qui le précisait la semaine dernière à quelques journalistes français de l’AJD (Association des journalistes de la Défense) dont FOB faisait partie, en visite aux forces armées britanniques : dans le cadre de leur « medium weight capability », une compagnie d’infanterie mécanisée, à savoir le 4 Rifles viendra en France pendant plus de 6 mois tester le VBCI français.

 

Première remarque: il s’agit d’une formule inédite et particulièrement poussée à la fois pour les Britanniques et les Français, rendue possible par les accords de Lancaster House et la coopération bilatérale réaffirmée entre les deux pays. De septembre 2014 à Mars 2015, soit pendant 7 mois, une compagnie britannique entière, soit environ 130 soldats, viendra se former à l’utilisation du VBCI (Véhicule blindé de combat d’infanterie de Nexter et RTD).

 

Au menu: ils suivront, tout comme les soldats français exactement la même formation (ou « transformation », relire l’article de FOB ici), à la prise en main du véhicule français de combat d’infanterie à Canjuers. La formation se déroulera en deux temps: à Canjuers pour la formation des équipages puis à Mourmelon pour un entraînement collectif  au combat embarqué/débarqué avec le 1er Régiment de Tirailleur, utilisant les centres de formations de l’armée française (Centac, Cenzub…).

 

Pourquoi une campagne de test aussi poussée ? En fait, le VBCI vient véritablement bousculer les habitudes britanniques. Car la Royal Army ne dispose pas dans ses concepts d’emploi de capacité de combat embarqué. Il s’agit donc pour eux d’une véritable petite révolution. Il faut donc le temps que les équipages prennent en main le véhicule mais également que les Français leur apprennent l’intérêt du combat embarqué, d’où l’entraînement collectif avec le 1er Tirailleur. À l’issue de ces 7 mois de formation, le 4 Rifles testera pendant 2 à 3 semaines, entre avril et mai 2015, les véhicules français sur une vingtaine de blindés VBCI mis à disposition par l’armée de terre. Outre le fait que les Britanniques ne soient pas habitués aux véhicules blindés à roues (le VBCI pourrait remplacer le chenillé Warrior), c’est donc surtout une nouvelle forme de combat que la Royal Army souhaite découvrir. Car très impressionnée par le déploiement du VBCI au Mali, notamment en terme de mobilité, l’Army est très intéressée par ces nouvelles capacités. Cette formation renforce également la Common Joint Expeditionnary Force (CJEF), force binationale franco-britannique qui sera opérationnelle dès 2016. Reste qu’au Royaume Uni, aucun besoin n’est encore formellement exprimé. Cette découverte pendant près de 8 mois, en France, du véhicule et de son utilisation doit venir aider l’armée Anglaise à définir son besoin. Puis s’en suivra un appel d’offres. On est donc encore loin d’une acquisition formelle du VBCI par l’armée de sa Majestée, mais une étape importante se précise.

 

En plein processus de transformation, l’armée de terre anglaise se montre réellement intéressée par cette capacité de projection stratégique que rend possible le VBCI. Tant qu’au système d’arme, ils vont regarder de près le 25 mm mais pourraient se tourner vers une tourelle CTAI 40 mm. A priori, rien d’impossible, même plus encombrante, l’industriel Nexter a déjà mené des études d’intégration de tourelle plus importante sur son véhicule blindé.

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 13:15
Ukraine : la Russie rappelle ses troupes et demande à Kiev de faire de même

 

19/05/2014 Le Point.fr (AFP)

 

Selon l'ONU, près de 130 personnes - soldats, séparatistes et civils - ont été tuées au cours de l'opération "antiterroriste" lancée le 13 avril.


Le président russe Vladimir Poutine a ordonné lundi le retrait des troupes qui effectuaient des manoeuvres près de la frontière ukrainienne et a appelé Kiev à retirer "immédiatement" les siennes de l'est de l'Ukraine, a annoncé le Kremlin.

"Vladimir Poutine a donné l'ordre au ministre de la Défense de rappeler les troupes dans leurs garnisons (...) en raison de l'achèvement des exercices qui avaient nécessité leur déplacement dans les régions de Rostov, Belgorod et Briansk", voisines de l'Ukraine, a indiqué le Kremlin, cité par les agences. En Ukraine, "la Russie appelle à mettre fin immédiatement à l'opération répressive et aux violences, ainsi qu'au retrait des troupes et au règlement de tous les problèmes existants par des moyens exclusivement pacifiques", a également déclaré le Kremlin, selon l'agence publique Ria-Novosti, en référence à l'opération "antiterroriste" lancée le 13 avril par l'armée ukrainienne. Selon l'ONU, près de 130 personnes - soldats, séparatistes et civils - ont été tuées dans les violences au cours de l'opération.

 

Référendums

"Le président Vladimir Poutine se félicite des premiers contacts entre Kiev et les partisans de la fédéralisation (de l'Ukraine, NDLR), qui visent à établir un dialogue direct auquel doivent participer toutes les parties concernées", a indiqué le Kremlin. Après une première table ronde mercredi à Kiev, qui n'a débouché sur aucune avancée, les principaux ministres du gouvernement, deux ex-présidents ukrainiens, des parlementaires et des dignitaires religieux se sont rencontrés samedi à Kharkiv (est). Pas plus que la première fois, les insurgés séparatistes, qualifiés de "terroristes" par Kiev, n'étaient représentés, et le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a rejeté le même jour l'idée de fédéralisme.

Moscou, que le pouvoir pro-occidental de Kiev accuse de soutenir les séparatistes dans l'Est, appuie le principe d'une réforme constitutionnelle en Ukraine qui prendrait en compte la volonté des régions pro-russes de l'Est. Des référendums organisés dans ces régions, dénoncés par Kiev et les Occidentaux, ont vu une victoire massive du oui à l'indépendance.

La Russie met en doute la légitimité de la présidentielle anticipée organisée le 25 mai en Ukraine, alors que le gouvernement ukrainien mène une opération armée qu'elle qualifie de "répressive" contre les insurgés séparatistes. Moscou a massé en mars des troupes - jusqu'à 40 000 hommes selon les Occidentaux - au prétexte de manoeuvres près de la frontière ukrainienne, qui ont suscité la crainte d'une invasion. Vladimir Poutine avait affirmé la semaine dernière qu'elles avaient reculé, mais les États-Unis avaient souligné n'avoir pas de preuves de mouvements "pour l'instant".

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 12:56
Rapport Annuel 2013 de l'ONERA on-line

 

15.05.2014 ONERA

 

Découvrez la version on-line du Rapport Annuel ONERA 2013. Un regard synthétique qui vous donnera un aperçu de l’éventail des activités de l’ONERA au travers de quelques projets phares de 2013.

 

La nouvelle version du rapport annuel ONERA, en ligne ici

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 12:55
La frégate Courbet réalise avec succès un tir missile au large de Toulon

 

16/05/2014 Marine nationale

 

La FLF Courbet actuellement en préparation opérationnelle au large de Toulon a effectué un tir mer mer 40 (MM40) sur cible fictive jeudi 15 mai. Le dernier tir réalisé par la frégate date de 2006. La préparation et l’exécution ont demandé toute l’expérience du service armes. Antérieurement au tir exécuté dans la matinée, le Courbet assisté d’un avion de patrouille maritime, a « blanchi » une large zone située au large de Toulon en prévenant et écartant les bâtiments naviguant à proximité. Puis, en association avec la frégate Dupleix, le Courbeta engagé une cible fictive au moyen d’un missile MM40 Block 2.

 

A son bord des ingénieurs de la société MBDA, travaillant sur le missile MM40 ont assisté avec intérêt à l’intégration du missile au système d’armes d’une frégate et à son utilisation réelle.

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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 12:50
Rochambeau 2014 : vers une force expéditionnaire interalliée et interarmées

 

16/05/2014 Sources : EMA

 

Ce mercredi 14 mai 2014, le top départ de l’exercice « Rochambeau» a été donné, en Champagne, sur les camps de Mourmelon, Mailly et Suippes. Exercice franco-britannique associant 14 nations, Rochambeau concrétise l’un des volets majeurs de la coopération bilatérale définie par le traité de Lancaster House : la coopération opérationnelle. Il s’agit d’être en mesure d’engager, à l’horizon 2016, une force expéditionnaire non permanente interarmées et interalliée : la CJEF (Combined Joint Expeditionary Force).

 

Avec près de 3200 militaires déployés du 10 au 23 mai sur les camps de Mourmelon, Mailly et Suippes, Rochambeau constitue l’exercice terrestre franco-britannique le plus important de ce premier semestre et marque une étape supplémentaire dans la montée en puissance de la CJEF. Cet exercice de niveau opératif intervient trois ans après le premier exercice terrestre (Flandres 2011) et succède aux exercices centrés sur les composantes maritime (Corsican Lion 2012) et aérienne (Joint Warrior 2013). L’objectif est d’approfondir les acquis de 2011 dans une manœuvre interalliée de grande ampleur s’appuyant notamment sur la capacité de commandement et de contrôle mise en œuvre, du côté français, par le Corps de Réaction Rapide France (CRR-FR). Avec 14 nations participantes, un des enjeux est également de renforcer l’interopérabilité de la CJEF avec d’autres pays alliés, plus particulièrement les Américains, et de vérifier sa capacité à appliquer les procédures de l’OTAN.

 

Pendant près de deux semaines, l’état-major de force n°1 (EMF1) de Besançon et la 3e division britannique commanderont une brigade française (la 1ere brigade mécanisée -1èreBM), une brigade britannique (la 3 (UK) BM), ainsi qu’un groupe de soutien binational, le Bi-national Support Group (BNSG), dans le cadre de leur déploiement aux côtés des forces de la 28èmedivision d’infanterie de l’US Army. Au niveau supérieur, l’ensemble du dispositif sera placé sous le commandement de l’état-major multinational de l’exercice, dont la structure principale est armée par le CRR-FR. Dans le même temps, et toujours dans le cadre de l’exercice Rochambeau, la 3èmebrigade légère blindée s’entraînera à appliquer les procédures et les tactiques de l’OTAN, afin de valider ses capacités au titre d’unité en alerte pour la Force de réaction rapide de l’OTAN (NRF – NATO Response Force).

 

En 2010, la France et le Royaume-Uni ont signé le traité de Lancaster House avec la volonté ferme de renforcer leur coopération bilatérale. Cette dynamique s’appuie sur une vision partagée des grands enjeux stratégique, énoncés dans la Strategic Defense and Security Review (SDSR) et le Livre Blanc de 2013. Dans la pratique, cela se traduit pour les armées par un objectif commun : améliorer notre interopérabilité et notre capacité d’action conjointe. A ce titre, deux grandes initiatives de coopération opérationnelle sont mises en œuvre : la mise sur pied d’une CJEF d’ici 2016 et la capacité à déployer un groupe aéronaval binational permanent à l’horizon 2020.

Rochambeau 2014 : vers une force expéditionnaire interalliée et interarmées
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19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 12:45
Mali : Déploiement de deux hélicoptères Cougar pour la force Serval en provenance de Pau

 

16/05/2014 Sources : EMA

 

Début mai, les deux hélicoptères Cougar qui ont rejoint l’opération Serval ont effectué leurs premières missions opérationnelles. Ces deux hélicoptères sont arrivés à Gao le 26 avril, en provenance de Pau, en remplacement de deux hélicoptères Puma dans le cadre de la régénération de la flotte aéromobile de l’opération Serval.

 

Ces deux hélicoptères Cougar, dont un « rénové », ont rejoint en vol autonome le théâtre malien pour relever deux Puma : l’un a rejoint les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) et le deuxième quittera le théâtre pour rentrer en France mi-juin. En remplaçant deux Puma du SGAM Serval, ils permettent de débuter la régénération de la flotte aéromobile qui opère dans un environnement exigeant pour les machines.

 

Après une phase de mise en condition opérationnelle (pose des plaques de blindage, briefings, perceptions des équipages) et de vols d’accoutumance à partir de la Plateforme opérationnelle Désert (PfOD) de Gao. Le Cougar a réalisé son premier vol au Nord Mali entre Gao et Kidal.

 

L’hélicoptère Cougar a une capacité  d’emport de 9 tonnes avec une autonomie de 3h30. Il est armé de deux mitrailleuses (MAG 58) en sabord et peut réaliser des opérations d’aérocordage : en grappe, corde lisse ou rappel.

 

De nombreuses modernisations ont été appliquées sur l'hélicoptère Cougar de nouvelle génération. Le tableau de bord, analogique sur le Cougar ancienne génération, a été entièrement revu. Il est désormais numérique, comme son équivalent des forces spéciales, le Caracal. Le Cougar rénové est également équipé d’une caméra thermique qui permet de voir de jour comme de nuit ainsi que de détecteurs de radars et de départ missiles. Ses réservoirs bénéficient d’une capacité plus importante, ce qui rend sa projection particulièrement avantageuse sur un territoire étendu comme celui du Mali.

 

Environ 1600 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de lutte contre les groupes armés terroristes, tout en appuyant la montée en puissance des forces de la MINUSMA et des FAMA.

Mali : Déploiement de deux hélicoptères Cougar pour la force Serval en provenance de Pau
Mali : Déploiement de deux hélicoptères Cougar pour la force Serval en provenance de Pau
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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 19:50
Gripen : la claque des citoyens helvétiques au suédois Saab

 

18/05 Par Alain Ruello

 

Par 53,4 % des voix, les Suisses ont rejeté le projet d’achat de 22 exemplaires de l’avion de combat Gripen du suédois Saab pour 3,1 milliards de francs suisses.

 

La vente d’un avion de combat n’est jamais un long fleuve tranquille. Le suédois Saab vient d’en faire l’amère expérience : par 53,4 % des voix, les citoyens helvétiques ont dit non à l’achat, pour 3,1 milliards de francs suisses, de 22 exemplaires de son Gripen-E de nouvelle génération. Ueli Maurer, le très contesté ministre de la défense, a eu beau assurer qu’il n’y avait pas de plan B au remplacement des 54 vieux F-5 Tiger, rien n’y a fait.

Le verdict n’est qu’une demi surprise, tant ce projet était contesté, et pas uniquement par la Gauche et les Verts. Les opposants au projet n’ont eu de cesse d’affirmer que la Suisse a bien d’autres priorités, sociales notamment, et que les Gripen coûteraient bien plus qu’annoncé. Les 32 F-18 de Boeing encore en service pour de nombreuses années suffiront bien pour la défense aérienne du pays, ont-ils martelé.

La votation de dimanche marque le nième épisode d’un feuilleton qui a démarré en 2007. Cette année là, le conseil fédéral a décidé de remplacer la flotte de Tiger, menacée d’obsolescence car en service depuis 1976. Deux ans plus tard, et à peine élu, Ueli Maurer a fait part de ses doutes sur la capacité pour son pays de financer un tel investissement. A telle enseigne que le projet a été repoussé en 2010. Engageant un bras de fer avec le gouvernement, le Parlement a alors imposé un achat rapide.

 

Pas de nouvel appel d’offres

Bien que n’existant que sur le papier, le Gripen-E de nouvelle génération s’est imposé fin 2011 face au Rafale de Dassault et à l’Eurofighter du trio Bae Systems-Airbus Group-Finmeccanica. A peine la décision connue, une polémique est née sur les performances de l’appareil suédois, non seulement inférieures à celles de ses concurrents, mais surtout insuffisantes pour répondre au cahier des charge de l’armée de l’air suisse (police de l’air essentiellement).

Malgré cette polémique, le gouvernement a poursuivi ses négociations avec Saab. Le financement devait être assuré par une ponction sur des crédits régulier de l’armée, selon l’AFP. C’était sans compter une initiative populaire qui a remporté assez de soutiens pour imposer la votation. Mi-février, l’épisode tragi-comique du détournement d’un avion de ligne d’Ethiopian Airlines, qui a révélé que l’armée de l’air Suisse ne décollait que pendant les heures de bureaux, n’a pas permis aux défenseurs du projet d’imposer leur point de vue.

Avec le non des citoyens, la Suisse ne devrait pas relancer d’appel d’offres avant plusieurs années. Dassault n’a donc aucune chance de revenir dans la course. Pour que son futur Gripen voit le jour, Saab peut encore compter sur le Brésil qui finalise l’acquisition de 36 exemplaires pour 4,5 milliards de dollars. L’achat par Stockholm de 60 exemplaires de l’appareil en dépend.

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 11:45
Côte d’Ivoire : la force Licorne patrouille dans la région de Dimbroko

 

 

15/05/2014 Sources : EMA

 

Du 9 au 14 avril 2014, la force Licorne a conduit une opération de présence de moyenne durée (OPMD) dans les régions d’Akoupé et de Dimbokro, à environ 150 km au nord d’Abidjan.

 

Un détachement de la force Licorne, composé d’une quarantaine de militaires du 6e régiment du Génie (6e RG) a conduit cette mission en étroite collaboration avec une vingtaine de « bérets rouges » ivoiriens du 1er bataillon de commandos parachutistes (1er BCP). Ils ont patrouillé ensemble pendant cinq jours, dans cette zone où la force ne s’était pas déployée depuis plusieurs mois. Ils ont pu ainsi reprendre contact avec la population.

 

Au cours de cette mission, les soldats français ont partagé leurs savoir-faire avec les militaires ivoiriens en matière de combat, en particulier dans le domaine des missions de reconnaissance: adaptation à la cartographie, choix des itinéraires, recueil de renseignements, etc.

 

Tout en assurant la sécurité sanitaire du convoi, l’équipe médicale a reçu en consultation une centaine d’adultes et d’enfants à l’hôpital central d’Akoupé, ainsi que dans les villages alentours. Elle a pu dispenser de nombreux soins et distribuer des médicaments, dans le cadre des actions d’aide médicale à la population (AMP). A Dimbokro, une soixantaine de kits scolaires et sportifs ont également été distribués au profit d’une école primaire.

 

La force Licorne, forte de 450 hommes, accompagne la réforme de l’armée ivoirienne en soutien de l’ONUCI. Elle a assuré en 2013 la formation de plus de 1500 soldats ivoiriens. Elle est, par ailleurs, en mesure de protéger les ressortissants français si nécessaire.

Côte d’Ivoire : la force Licorne patrouille dans la région de Dimbroko
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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 11:45
Coopération franco-marocaine pour la Somme et le La Motte-Picquet

 

16/05/2014 Sources : Marine nationale

 

En escale dans le port de Casablanca, du 8 au 14 mai, la frégate anti-sous-marine (FASM) La Motte-Piquet et le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme ont mené un PASSEX avec la frégate de type SIGMA, Allal Ben Abdellah,de la Marine Royale du Maroc.

 

L’entraînement commun entre les deux marines (PASSEX) qui s’est déroulé le mercredi 14 mai, a comporté plusieurs séquences. Il a débuté par des exercices couplés de lutte anti-aérienne (ADEX) et de lutte anti-sous-marine avec mise en œuvre d'une cible immergée (CASEX EMATT), une première pour la Marine marocaine.

 

Les bâtiments ont ensuite participé à des évolutions tactiques de groupe, suivies par la réalisation de manœuvres de présentation au ravitaillement à la mer (PRERAM) par la frégate marocaine.

 

Pendant cette dernière phase, deux officiers marocains embarqués sur chacun des bâtiments français ont pu apprécier et évaluer la manœuvre de leurs compatriotes, « vue du ravitailleur ».

 

Pour clôturer cette journée riche en échanges, l’équipe de visite de la frégate marocaine est intervenue sur la Somme, pendant qu’une équipe de visite française se déployait à bord de la frégateAllal Ben Abdellah.

 

À 20h, la liberté de manœuvre a été donnée à tous les bâtiments sur zone.

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 20:45
Libye: zone d’exclusion aérienne sur Benghazi

 

17 mai, 2014 – BBC Afrique

 

L’armée libyenne a déclaré une zone d’exclusion aérienne au lendemain d’attaques aériennes menées par un ancien colonel de l’armée contre des milices armées.

 

L’armée menacerait d’abattre tout avion survolant Benghazi affirment des médias étatiques qui citent le haut commandement de l’armée.

 

Reste à savoir si les militaires ont les moyens d’appliquer cette décision.

 

Khalifa Haftar, à l’origine de l’assaut de vendredi a déclaré qu’il continuera de se battre pour chasser ce qu’il appelle les groupes islamistes hors de Benghazi.

 

Il a participé à la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

 

Sous son commandement, des officiers et des pilotes de l'armée de l'air ont bombardé vendredi des positions de groupes d’ex-rebelles dont celui d'Ansar Asharia.

 

L’organisation est considérée comme un groupe terroriste par les Etats-Unis.

 

Benghazi, dans l’Est de la Libye, est le fief de milices lourdement armées qui affrontent régulièrement les militaires.

 

Dans un communiqué, l’armée a qualifié de tentative de coup d’état l’offensive du colonel.

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 20:45
Sommet de l'Élysée : face à Boko Haram, la France a-t-elle les moyens de ses ambitions ?

 

 

17/05/2014 Jean Guisnel - Défense ouverte / Le Point.fr

 

Traditionnellement peu présente au Nigeria anglophone, la France veut organiser la lutte contre Boko Haram. Elle a quelques idées sur le sujet.


 

La secte islamiste criminelle nigériane Boko Haram, que dirige Abubakar Shekau, sera samedi le principal sujet de discussion des chefs d'État africains qui se réuniront à l'Élysée à l'invitation de François Hollande. Autour de Goodluck Jonathan (Nigeria), officiellement le "demandeur" de cette réunion, se retrouveront Paul Biya (Cameroun), Mahamadou Issoufou (Niger), Idriss Déby (Tchad), Boni Yayi (Bénin), de même que le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague, la secrétaire d'État américaine adjointe Wendy Sherman et un représentant de l'Union européenne. Côté français, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius sera absent pour cause de déplacement à l'étranger, mais le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui a pris progressivement en charge le traitement des affaires africaines de sécurité, sera bien présent.

 

Crainte de la contagion

À Paris, on admet que le sort du Nigeria n'a jamais constitué une préoccupation stratégique, à tout le moins depuis la fin des années 1960 et le soutien à la sécession biafraise. Mais la situation qui prévaut depuis le développement des activités sanglantes de Boko Haram, singulièrement depuis l'enlèvement et la séquestration le 14 avril de 270 lycéennes de la ville de Chibok, localité du nord-est du Nigeria, a changé la donne.

Les Français craignent une contagion du phénomène, une extension des activités de ce groupe vers le Cameroun et le Tchad : "Le Nigeria n'est certes pas dans notre zone d'influence traditionnelle, mais la zone de fracture est inquiétante", estime un spécialiste du ministère de la Défense. Ajoutant craindre un rapprochement entre Boko Haram et d'autres groupes djihadistes. Dans le nord-est du Nigeria, Boko Haram est un mouvement principalement national, visant essentiellement les intérêts de l'État nigérian et le système éducatif. Mais Ansaru, dans le nord-ouest du pays, est clairement lié à Aqmi, et ses modes d'action différents visent pour l'essentiel des Occidentaux.

 

Hypothétique jonction

Une source sécuritaire française note d'inquiétantes évolutions depuis début 2013 : "Boko Haram reçoit un soutien financier et des formateurs arabes ont été vus dans ses camps d'entraînement, qui apportent les recommandations doctrinales." Les armes sont livrées par des convois venant notamment de Libye, à travers le Niger et le Tchad. Et la crainte majeure actuellement évoquée à Paris concerne une hypothétique jonction de Boko Haram avec les Séléka de Centrafrique : "Les intérêts de l'Afrique sont en jeu, mais aussi ceux de l'Europe et au-delà", affirme-t-on au ministère de la Défense.

Les Français ont déployé de modestes moyens de renseignements sur place (une dizaine de spécialistes de la DRM - Direction du renseignement militaire -), mais d'autres moyens sont disponibles au Tchad (avions Rafale équipés de systèmes de reconnaissance, avions Atlantic de la marine) et au Niger (drones). Le principal enjeu, souligne-t-on à Paris, consiste à aider les ombrageux Nigérians à réaliser une meilleure coordination du renseignement satellitaire fourni par de nombreux pays (États-Unis, Royaume-Uni, Israël) : "Nous cherchons à créer une cellule de fusion du renseignement et à améliorer la coordination opérationnelle." Le respect des droits de l'homme par l'armée nigériane durant les opérations est également une sérieuse préoccupation à Paris, qui devrait proposer l'envoi de prévôts (gendarmes accompagnant les forces) et de coopérants civilo-militaires chargés des contacts avec la population.

 

À tort ou à raison, l'Élysée cherche donc à prendre le leadership du soutien militaire international au Nigeria. On entend "utiliser ce sommet pour créer une dynamique positive, y compris avec les Nigérians, confrontés à une violence considérable." Tout en préparant en grand secret une diminution des budgets militaires français. Comprenne qui pourra...

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 11:50
Retour aux sources

 

16 mai 2014 Belgian Defense

 

Ce jeudi 15 mai, le roi rendait une visite dans les locaux de l'École Royale Militaire à Bruxelles. Cette école, chargée de former les officiers, est une ancienne connaissance. Il y a trente ans, le souverain était assis sur ses bancs.

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 11:45
Mali : patrouille conjointe entre la force Serval et les FAMa

 

 

15/05/2014 Sources : EMA

 

Le 3 mai 2014, une section du groupement tactique interarmes (GTIA) Désert « Vercors »de la force Serval a conduit une patrouille conjointe avec une section du 3eélément tactique interarmes (ETIA 3) du GTIA Balanzan des forces armées maliennes (FAMa) autour de Gao, au Mali.

 

Cette patrouille a été l’occasion pour les soldats français et maliens de confronter leur savoir-faire respectif sur le terrain. Les militaires sont allés ensemble au contact des populations nomades du nord de Gao.

 

Cette patrouille commune s’inscrit dans le cadre d’un partenariat lancé fin avril entre le GTIA Desert « Vercors » et le GTIA Balanzan. Ce dernier vise à permettre la réalisation rapide d’opérations conjointes de lutte contre le terrorisme dans les alentours de Gao. Les deux formations sont engagées sur des missions ponctuelles permettant de mettre en œuvre des savoirs-faire spécifiques tels que la reconnaissance, la neutralisation des IED, les déplacements tactiques, le tir, etc. en vue d’engagements opérationnels futurs.

 

Quatrième bataillon formé par la Mission Européenne d’Entrainement au Mali (EUTM Mali), le GTIA Balanzan a rejoint le Nord-Mali au mois d’avril. L’ETIA 3 est installé dans le camp FAMa n°1, à côté de la Plateforme opérationnelle Désert (PfOD) de Gao.

 

Environ 1600 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de lutte contre les groupes armés terroristes, tout en appuyant la montée en puissance des forces de la MINUSMA et des FAMA.

Mali : patrouille conjointe entre la force Serval et les FAMaMali : patrouille conjointe entre la force Serval et les FAMa
Mali : patrouille conjointe entre la force Serval et les FAMa
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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 11:55
FFDj : Les lieutenants de l’artillerie à l’ « école du désert »

 

15/05/2014 Sources : EMA

 

Du 15 avril au 3 mai 2014, les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont accueilli les élèves-officiers de l’école d’Artillerie de Draguignan, dans le cadre de la formation « école du désert ».

 

L’objectif de cette formation était de mettre en situation de commandement les 40 lieutenants insérés dans des sections armées par le 5e régiment interarmes d’outre-mer (5e RIAOM), et de les plonger au cœur d’un dispositif interarmes, interarmées et interalliés, dans un environnement aux conditions climatiques extrêmes, proches des théâtres maliens ou encore tchadien.

 

Après une première phase de « mise en conditions », au centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement au désert (CECAD), les lieutenants se sont essayés aux pistes d’audace et nautiques, ainsi qu’aux instructions à la survie en milieu désertique. La formation s’est poursuivie par un parcours de tirs interarmes. Les élèves ont réalisé de nombreux tirs d’artillerie en réel (canon de 155 TRF1, mortiers de 120 mm, pièces de mistral et milan), aux côtés des sections d’infanterie, des pelotons blindés AMX10 RC et du TC2.

 

Avec la contribution des hélicoptères des FFDj, les sections ont exécuté des « RAID ART » (Raid Artillerie). Les « RAID ART » sont des opérations aéromobiles visant à mettre en place des mortiers et des munitions pour effectuer, en zone d’insécurité, des tirs hors de portée de l’artillerie classique. Les stagiaires se sont également entraînés au guidage aérien, grâce à la participation des avions de chasse français et américains. La formation s’est achevée par un exercice de synthèse de quatre jours dans la région d’Ali Sabieh, à environ 10 km de la frontière éthiopienne.

 

Aux côtés des lieutenants, près de 400 militaires, dont 220 marines de la 22e marine expeditionary unit (MEU) américaine ont contribué jour et nuit à ces exercices, avec près de 120 véhicules mobilisés, plusieurs dizaines d’actions de tirs réel, et une trentaine d’actions 3D.

La formation de trois semaines s’est clôturée par une prise d’armes, présidée par le général de brigade aérienne Joël Rode, commandant les FFDj, avec la remise des brevets « école du désert » à ceux qui avaient réussi toutes les épreuves.

 

Les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) constituent depuis 2011 la base opérationnelle avancée française sur la côte Est de l’Afrique. Les FFDj participent au dispositif militaire français prépositionné, permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Dans le cadre des accords de partenariat de défense entre la République de Djibouti et la France, les FFDj constituent l’un des cinq pôles de coopération de la France en Afrique. Les FFDj bénéficient enfin d'une capacité d’entraînement permanente, avec le centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement de Djibouti (CECAD). Régulièrement, le CECAD accueille des unités permanentes ou en mission de courte durée des FFDj, les unités ou écoles de métropole, ainsi que les forces armées djiboutiennes et étrangères.

 

Reportage photos

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 11:45
Serval : point de situation du jeudi 15 mai

 

15/05/2014 Sources : EMA

 

Au cours des quinze derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec une moyenne hebdomadaire d’environ 60 sorties, dont une trentaine dédiées aux missions de transport, une quinzaine effectuées par les avions de chasse et autant aux missions de renseignement et de ravitaillement.

 

Du 2 au 4 mai, à Tessalit, la force Serval a mené une action civilo-militaire auprès des habitantes Touaregs. Cette action visait à créer un contact privilégié avec une représentation féminine de la société touarègue, au sein de laquelle les femmes occupent une place éminente. Cette rencontre a été l’occasion de discuter de la situation sécuritaire, d’échanger sur leurs attentes et sur la mission des troupes françaises au Mali. Elle a permis d’appréhender les questions sécuritaires sous un autre angle et de nouer des contacts durables.

 

Dans la nuit du 7 au 8 mai, à l’Est de Tessalit, dans le massif du Tigharghar, un véhicule appartenant à un détachement conduisant une mission de renseignement a sauté sur une mine, blessant trois soldats français, dont un mortellement : le sergent-chef Kalafut, du 2e REP. Ce type de mission de renseignement constitue le quotidien de nos soldats au Mali : elle permet de s’infiltrer dans une zone donnée, préalablement à toute action.

 

Serval : point de situation du jeudi 15 mai

 

Samedi 10 mai, les honneurs militaires ont été rendus au SCH KALAFUT sur la PfOD de GAO, en présence du gouverneur de Gao, de représentants de l’ambassade de France, de la MINUSMA et des FAMA. Deux sections d’honneur du GTIA malien « BALANZAN » et du bataillon du génie néerlandais de la MINUSMA étaient notamment présentes sur les rangs.

 

Le 8 mai, un détachement du GTIA Vercors et une compagnie du GTIA Balanzan des forces armées maliennes ont conduit une mission de reconnaissance sur une cache d’armes potentielle dans la région d’Anefis et de Tabenkort. Ces fouilles, qui se sont poursuivies jusque dans la journée du vendredi 9 mai, se sont révélées infructueuses mais elles ont permis de marquer dans une zone peu fréquentée la présence du GTIA Balanzan, récemment arrivé dans la région après sa formation auprès d’EUTM Mali.

 

Serval : point de situation du jeudi 15 mai

Environ 1600 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de lutte contre les groupes armés terroristes, tout en appuyant la montée en puissance des forces de la MINUSMA et des FAMA.

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 11:30
Elbit développe un système EFVS portable

Le système portatif EFVS Skylens d’Elbit Systems

 

15 mai Aerobuzz.fr

 

Elbit Systems annonce le lancement de Skylens, un affichage tête haute (HUD, Head Up Display) portatif intégrant à la fois les paramètres et vue extérieure améliorée (EFVS, Enhanced Flight Vision System). Il s’agit de lunettes utilisables de jour comme de nuit, par tout temps. Ce système doit pouvoir se substituer à celui d’un avion ou d’un hélicoptère. L’homologation est en cours. L’équipementier israélien annonce son entrée en service fin 2016.

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 10:45
Sangaris : point de situation du jeudi 15 mai

 

15/05/2014 Sources : EMA

 

Point sur les opérations de la force Sangaris, engagée en République centrafricaine, du 7 mai au 15 mai 2014.

 

Les 2 000 soldats français de l’opération Sangaris sont aujourd’hui déployés dans 3 zones :  à Bangui, dans l’Ouest le long de l’axe logistique Béloko-Banguy, et à l’Est entre Sibut et Bria. Depuis le 3 mai, des éléments sont par ailleurs déployés au Nord de Bossangoa entre Paoua et Bemal.

 

L’effectif des deux composantes (militaire et police) de la MISCA s’élève à 5800 hommes. Conformément à sa mission, la force SANGARIS appuie leur déploiement opérationnel.

 

Le contingent européen de l’opération EUFOR RCA compte actuellement un peu moins de 200 hommes. Sa capacité opérationnelle initiale a été prononcée par l’Union européenne le 30 avril 2014.

 

A Bangui, la situation demeure calme. Le GTIA Savoie poursuit son contrôle de zone dans les 3e et 5e arrondissements, ainsi qu’à PK12. Il n’y a pas eu d’incident majeur au cours des 10 derniers jours. La reprise des activités dans la capitale se poursuit : 33 centres de santé sont opérationnels, 75 établissements scolaires ont rouverts, 21 marchés sont actifs. Face à ce début de reprise de la vie, la ville est aujourd’hui confrontée à des questions de banditisme. Cette réalité prouve qu’aujourd’hui le problème n’est plus strictement militaire. Désormais, le rétablissement de la situation nécessite donc le développement des piliers judiciaires et de sécurité intérieure.

 

Dans l’Ouest, la mission de contrôle de l’axe logistique se poursuit. Cette mission permet d’assurer la continuité de l’approvisionnement de Bangui. Le flux hebdomadaire de trafic sur cet axe routier s’établit autour de 350 à 400 véhicules, dont près de 50 % qui empruntent aujourd’hui cette route sans demander de protection.

 

C’est sur cet axe, à hauteur du village de Fembélé à 60 km à l’ouest de Bouar, qu’un détachement de la force SANGARIS a découvert le 13 mai le corps de Camille Lepage à l’occasion d’un contrôle de véhicule. Lors de ce contrôle, dix hommes en armes (ALI et grenades) et cinq corps ont été découverts à bord du véhicule. Le corps de Camille Lepage a été ramené à Bangui. Les dix hommes armés ont été remis à Bangui aux unités de police de la MISCA et sont actuellement interrogés en présence de gendarmes français. Le Procureur de la République de Paris a diligenté une enquête judiciaire afin de déterminer les circonstances de la mort de Camille Lepage.

 

Plus au nord de la Centrafrique, le général Soriano a décidé d’engager de la force Sangaris au nord-ouest de Bossangoa où des exactions étaient rapportées. Des éléments du GTIA Dragon sont ainsi partis en reconnaissance vers Paoua, où ils ont retrouvé des troupes de la MISCA avant de poursuivre une progression commune vers Bemal. Le 5 mai, dans le village de Boguila, les troupes françaises ont été violemment prises à partie par une colonne d’individus lourdement armés à bord de pickups et de motos. Après plus de 3 heures de combat de jour, les membres du groupe armé ont été dispersés. Une dizaine d’assaillants ont vraisemblablement perdu la vie et une quinzaine de véhicules ont été détruits. La progression se poursuit actuellement sans encombre.

 

Dans l’Est, sur l’axe Sibut-Bria, les troupes françaises sont aujourd’hui principalement installées dans le triangle Sibut/Dekoa/Grimari. Cette zone reste perturbée par des groupes armés résiduels. La situation est globalement calme, mais demeure incertaine.

Sangaris : point de situation du jeudi 15 mai
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