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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 18:40
Marine russe : l’avenir de la flotte

 

14.02.2014 Ilia Kramnik La Voix de la Russie

 

Anatoli Chlemov, directeur du département des commandes d’État pour la défense du Consortium naval unifié, a abordé la construction de la flotte russe et la coopération technico-militaire avec l’Inde dans un entretien exclusif accordé à La Voix de la Russie lors du salon DEFEXPO 2014 qui se tient en Inde.

 

La Voix de la Russie : L’Inde a récemment reçu le porte-avionVikramaditya, de construction russe. D’autres projets communs d’une telle ampleur sont-ils prévus ?

 

Anatoli Chlemov : « Ce projet est le plus grand de toute l’histoire de la coopération russo-indienne. Mais les travaux dans ce domaine ne s’arrêtent pas au Vikramaditya. La Russie a fourni des équipements aéronautiques développés par le bureau d’études Nevski pour le simulateur indien de l’aviation embarquée, et aussi pour le nouveau porte-avion indien du projet 71. De plus, des négociations sont menées sur la maintenance technique après garantie et l’accompagnement du cycle de vie du porte-avion. »

 

LVdlR : Faut-il s’attendre à l’avenir à la construction d’un nouveau porte-avion pour la Russie ?

 

A. C. : « Il y a en ce moment des études sur plusieurs variantes de navire de cette classe, mais je ne pourrais dire quelque chose de concret qu’après la validation du programme à long terme de construction navale militaire russe, qui doit être terminé cette année. Il fixe les paramètres de la construction de la flotte russe et les besoins en navires des principales classes jusqu’en 2050. »

 

LVdlR : Que pouvez-vous nous dire sur la réparation du croiseur lance-missile nucléaire lourd Admiral Nakhimov? Cette réparation peut-elle être considérée comme une préparation à celle du Pierre le Grand?

 

A. C. : « Pour le moment, la réparation en est au stade des travaux préliminaires. Dans un avenir proche, le navire sera mis dans le bassin où se trouvait encore récemment le Vikramaditya. Le navire devrait être livré à la flotte en 2018. Au cours des réparations, de nouvelles possibilités seront ajoutées au croiseur grâce à de nouveaux systèmes d’armement et d’équipements électroniques. Le Pierre le Grand, qui est aussi très important pour la flotte, remplit un grand nombre de missions. Le navire a intégré la flotte en 1998 et est activement utilisé depuis. La date de sa réfection approche, et il faudra aussi le moderniser, comme l’Admiral Nakhimov. »

 

LVdlR : Comment avance le projet Leader ? Sera-t-il classé comme contre-torpilleur ou comme croiseur ?

 

A. C. : « L’année dernière, le ministère de la Défense a conclu un contrat de recherche-développement Leader pour créer un navire de surface pour les zones océaniques. Nous parlons pour l’instant d’un navire de surface militaire multi-rôle pour les zones océaniques. Ce terme correspond mieux aux objectifs et aux possibilités du futur bâtiment.

La flotte n’a pas encore décidé si elle avait besoin d’un navire équipé d’un moteur à turbine, duquel il faudra déterminer sa taille et son tirant d’eau. S’il s’agit d’une propulsion nucléaire, ce sont alors des paramètres tout à fait différents. En ce qui concerne l’armement, nous devons étudier ce qu’un navire pour zones océaniques doit avoir à son bord sur la frégate du projet 22350 (c’est un type de frégate multi-rôle pour zone maritime éloignée, élaborée pour le réarmement de la marine russe). »

 

LVdlR : Que pouvez-vous nous dire sur les perspectives des forces amphibies de la marine ?

 

A. C. : « Le destin de l’Ivan Gren, et du projet 11711 en général (c’est un type de nouveaux vaisseaux amphibies pour les débarquements et le transport de matériel et d’équipements de guerre) est lié à la modification du cahier des charges de la marine. Nous cèderons ce navire l’année prochaine. 2-3 autres grands navires amphibies de ce projet devraient être construits.

Deux porte-hélicoptères amphibies de classe Mistral vont bientôt intégrer la flotte militaire de la marine. Mais ce sont des bâtiments assez chers. Il n’y en aura pas un grand nombre. Je suppose que le type principal de navire amphibie sera des porte-hélicoptères amphibies de taille moyenne, proche des navires hollandais de classe Rotterdam, d’un tirant d’eau de 13 000-15 000 tonnes. Il est possible de construire 6-8 unités de ce bateau. Ensemble, les Mistral, le projet 11711 et les réparations navires amphibies déjà dans la flotte permettront de maintenir les forces amphibies au niveau nécessaire. »

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 17:50
Airbus Group : vers un nouveau contrat d'export pour l'A400M cette année ?

 

13.02.2014 (Boursier.com)

 

Le patron des ventes d'Airbus Defence & Space, Christian Scherer, pense signer un contrat export supplémentaire pour l'A400M cette année. Il l'a annoncé lors d'un entretien relayé par Bloomberg en marge du Salon de Singapour. L'A400M a été commandé à 174 exemplaires, dont 170 par le consortium OCCAR, qui regroupe la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne, la Belgique, le Luxembourg et la Turquie. Les quatre autres l'ont été par la Malaisie. Le premier appareil a été livré il y a quelques mois à l'armée de l'air française.

 

Airbus estimait le potentiel de l'appareil à 400 unités sur trente ans.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 17:50
Ferrostaal: tous les accusés du procès des sous-marins acquittés au Portugal

 

14 fév 2014 marine-oceans.com (AFP)

 

LISBONNE -  Les dix accusés d'un procès pour escroquerie lié à l'achat par le Portugal de deux sous-marins au consortium allemand Ferrostaal en 2004, parmi lesquels figuraient trois Allemands, ont été acquittés vendredi par la justice portugaise.

 

Les sept hommes d'affaires portugais et les trois Allemands, dont deux anciens cadres de l'entreprise allemande, avaient été inculpés en mai 2009 pour escroquerie aggravée, faux et usage de faux.

 

Selon l'acte d'accusation, ils étaient soupçonnés d'avoir présenté des fausses factures pour justifier les investissements que le consortium allemand devait faire au Portugal dans le cadre des contreparties prévues par le contrat d'achat des sous-marins.

 

Les juges du tribunal de Lisbonne ont considéré que le parquet n'avait pas prouvé que ces factures étaient fausses, ont-ils expliqué lors de la lecture du verdict. Le ministère public a aussitôt fait part de son intention de faire appel de cette décision.

 

Tous les accusés avaient clamé leur innocence.

 

L'affaire avait rebondi en Allemagne, où Ferrostaal a été condamné fin 2011 à payer 140 millions d'euros d'amende pour ne pas avoir empêché des faits de corruption en Grèce et au Portugal.

 

Un tribunal de Munich (sud) a estimé que Ferrostaal avait manqué à ses obligations de contrôle interne, ce qui avait permis le paiement de pots-de-vin pour obtenir des contrats de construction de sous-marins.

 

L'achat des deux sous-marins par le Portugal avait été décidé par l'actuel vice-Premier ministre portugais Paulo Portas, à l'époque ministre de la Défense du gouvernement dirigé par José Manuel Barroso, qui est aujourd'hui président de la Commission européenne.

 

Ferrostaal, anciennement détenu par le fabricant de poids lourds MAN et le fonds souverain d'Abu Dhabi, est passé fin 2011 aux mains d'un fonds allemand, MPC.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 17:40
photo Royal Navy

photo Royal Navy

 

 

13.02.2014 Oleg Nekhaï La Voix de la Russie

 

Le bureau de construction de la Neva est en train d’élaborer des projets des porte-avions de trois classes pour la flotte de la Russie : léger, moyen et lourd. Si une décision sur le choix d’un de ces porte-avions est prise par le ministère de a Défense de la Russie, les concepteurs vont pouvoir passer à la phase de construction.

 

La flotte russe possède actuellement à son armement le croiseur porte-avions lourd Admiral Kuznetsov. Il a rejoint la marine russe il y a plus de 20 ans. Ce n’est pas un âge trop avancé pour un navire de cette classe, souligne le vice-président de l’Académie des problèmes géopolitiques Konstantine Sivkov.

 

« Les porte-avions américains servent généralement 50 ans, voire davantage. Les porte-avions, c’est un type de navires particulier. Ils vieillissent lentement. Quant à leur potentiel de modernisation, il est énorme. Il suffit de remplacer le groupe d’aviation et son potentiel va augmenter de façon spectaculaire. »

 

La Russie a toutefois besoin de navires de nouvelle génération. La marine russe devrait posséder par temps de paix, et par temps de guerre, au moins un porte-avions dans la région de l'Atlantique et un porte-avions dans le Pacifique. Ces porte-avions devraient avoir des navires de remplacement pendant leur entretien technique ou les travaux de réparation. Il en faut donc deux au Nord du pays, et deux dans l’océan Pacifique. De nombreux experts estiment que la centrale électrique de ces navires devrait être non nucléaire, car si un missile touche le navire et que le réacteur est endommagé, le porte-avions ne pourra plus être utilisé. La destruction de la centrale électrique du porte-avions provoquerait une contamination qui ferait pas mal de victimes parmi les membres de l’équipage à son bord. Le groupe aérien du futur porte-avions devrait être composé d’au moins 70 à 75 avions militaires et d’hélicoptères. Parmi eux, 40 à 45 appareils devraient être des avions de frappe – des chasseurs ou des avions polyvalents, par exemple des Su-33. Les 30 avions restants pourraient être des avions d'appui au combat, poursuit Konstantine Sivkov.

 

« Un navire avec un tirant d’eau de 75.000 à 85.000 tonnes devrait être construit pour abriter un groupe aérien aussi important. Il est souhaitable qu’il soit doté d’un système de défense antimissile, capable de refléter des tirs des petits groupes de missiles de croisière, dans des conditions des parasites radar. Le navire doit également être doté des moyens modernes de détection radar et de brouillage, ainsi que d’un système de contrôle de circulation aérienne. »

 

Le nombre de porte-avions au sein de la flotte est dicté par les missions qui permettent de garantir la sécurité militaire. A titre d'illustration, on peut citer dans ce cas l’expérience de la Seconde guerre mondiale. La Grande-Bretagne, un pays insulaire, garantissait toujours sa sécurité grâce à sa flotte puissante. Le pays a construit beaucoup de croiseurs qui garantissaient la protection de ses frontières maritimes. Ce fut l'une des raisons pour lesquelles Hitler a refusé d’envahir la Grande-Bretagne par la mer. Les États-Unis disposent de 11 porte-avions menant des missions qui s'imposent aux forces armées américaines. Cette mission consiste à augmenter au maximum l’influence des Etats-Unis dans le monde. Lors de la réalisation des grandes opérations Tempête du désert et Choc et effroi contre l'Irak, les Américains utilisaient 5-6 porte-avions. La flotte russe n’a pas pour objectif d'établir un contrôle sur d'autres pays. Sa mission est de mener des actions politiques et diplomatiques ponctuelles. Dans le même temps, le porte-avion soutient la flotte dans la zone où les forces de combat côtières ne sont plus efficaces. Un porte-avions est une condition essentielle à la survie de la flotte russe en mer en cas de conflit. 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 17:03
Centrafrique: la France accroît sa présence militaire

14/02/2014 LeFigaro.fr (AFP)

 

La France va envoyer un contingent supplémentaire de 400 hommes en Centrafrique, d'après l'Elysée. 


Actuellement, l'armée française compte 1600 hommes présents dans le pays.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 13:50
European Council 19-20 December 2013

14 févr. 2014  European Defence Agency

 

Key defence statements made during the European Council of December 2013.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 12:55
Pourquoi auditionner des aumôniers religieux sur la dissuasion nucléaire ?

 

14.02.2014 Par Tiphaine Le Liboux - Le Monde.fr

 

La commission de la défense de l'Assemblée nationale, qui planche sur l'évolution du contexte stratégique et le rôle de la dissuasion nucléaire a auditionné, mercredi 13 février, les aumôniers militaires en chef des armées.

 

La démarche est inédite. Il y a trois ans, sous la précédente législature et la présidence du député UMP Guy Tessier, les aumôniers en chef, qui représentent le culte catholique, protestant, juif et musulman dans l'armée, avaient déjà été auditionnés par la Commission défense. Les parlementaires avaient souhaité les entendre sur la place des cultes dans le milieu militaire et en savoir plus sur leurs missions.

Cette fois, le sujet est sorti de leur champ de compétence directe. Patricia Adam, présidente (PS) de la Commission depuis l'élection de François Hollande explique que l'objectif de cette commission est d'aborder la question de la dissuasion « sous tous ses aspects ». Une forme de réponse aux parlementaires, dont les écologistes, qui s'étaient émus que la dissuasion n'ait pas été débattue lors du vote de la loi de programmation militaire 2014-2019.

Jusqu'au mois de mai la Commission défense va recevoir militaires, industriels, mais aussi diplomates ou opposants de la société civile. Elle en rendra publiquement compte ensuite.

 

ENTENDRE LA RELIGION À L'ASSEMBLÉE

Les aumôniers militaires avaient leur place dans ce débat, estime Patricia Adam. « Ils sont en contact direct avec ceux qui exercent une mission dans le nucléaire. Parce qu'ils reçoivent beaucoup de paroles, ce sont des témoins précieux. »

Quelques mois après le vote de la loi ouvrant le mariage aux homosexuels, ce genre d'invitation peut aussi servir à faire passer un message ajoute Gwendal Rouillard, secrétaire de la Commission et député PS du Morbihan. « En cette période où les liens peuvent apparaître distendus entre les autorités religieuses et politiques, il était bien de les inviter. »

« L'Assemblée est moins dans le “à bas la calotte” sommaire, et c'est une bonne nouvelle », se réjouit François de Rugy, membre de la Commission défense et co-président du groupe Europe écologie- Les Verts à l'Assemblée.

Car au delà du symbolique, l'enjeu de l'audition était aussi d'en savoir plus sur les arguments des différentes religions. « Le politique n'est pas là pour mettre en oeuvre une morale, mais celle-ci peut éclairer nos choix », ajoute le député « athé ».

 

OPPOSITION DE PRINCIPE ET DOCTRINE OFFICIELLE

D'autant que, les positions des dignitaires religieux rejoignaient celles de son parti. Cette arme qui « tue sans distinction » doit rester « hors-norme » ont rappelé les quatre aumôniers. Cette opposition de principe à la prolifération va jusqu'à la doctrine officielle pour certains cultes.

Depuis le Concile de Vatican II, en 1965, l'Eglise catholique s'est déclarée contre l'emploi de l'arme nucléaire. Une doctrine édictée au motif que, « tout acte de guerre qui détruit des villes ou des régions entières est un crime contre Dieu et l'Homme lui-même ».

L'Église condamne également tout usage de l'arme nucléaire comme une « menace » a souligné mercredi Mgr Luc Ravel, aumônier en chef du culte catholique. Une position semblable à celle de la Cour de justice internationale, qui ne réfute pas pour autant le principe de la dissuasion.

Si l'Eglise appelle à un « désarmement mondial, multilatéral, progressif et simultané », l'aumônier catholique a affirmé « qu'en l'état du monde d'aujourd'hui, le nucléaire et la dissuasion sont nécessaires ».

Les associations Pax Christie et Justice et Paix (à laquelle sont d'ailleurs associés des protestants), qui prônent un désarment « unilatéral et prophétique » ne sont donc pas sur la même ligne officielle de l'Eglise selon Mgr Ravel.

 

POSER LA QUESTION DE LA STRATÉGIE DE LA DISSUASION

Chez les protestants, a précisé le pasteur Stéphane Rémy, il n'y a pas non plus d'opinion unique. Mais dans la communauté, la critique à l'encontre de l'arme nucléaire va plus loin. La Fédération protestante avait exprimé dès 1983 le vœu d'un gel militaire unilatéral.

En 2012, elle avait aussi demandé à ce qu'une réflexion sur la dissuasion nucléaire soit engagée. Le journal protestant Réforme l'a rappelé récemment dans une tribune, qui pose la question de l'utilité stratégique de la dissuasion.

S'il faut discuter de la stratégie de la dissuasion c'est aussi parce qu'elle ne peut rien face au développement du ressentiment et d'un « sentiment de frustration », a souligné Abdelkader Arbi, l'aumônier musulman en faisant référence aux aspirations nucléaires de certains états comme l'Iran.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 11:55
La Cour des Comptes torpille le porte-avions franco-britannique

 

13 février 2014 Aerobuzz.fr

 

Dans son rapport 2014, la Cour des Comptes démontre que la coopération franco-britannique en matière de porte-avions s’est soldée par une perte nette de 287,5 M€ pour les finances publiques françaises. Le programme de second porte-avions français a été abandonné en 2013.

 

La Cour des Comptes estime que les 103 M€ versés au Royaume-Uni comme ticket d’entrée (112 M€ constants 2013) dans le programme de coopération franco-britannique, « constituent une pure contribution française au financement des porte-avions britanniques dans la phase de définition du programme  ». Au total, la France aura perdu dans cette affaire, 287,5 M€ avec une naïveté déconcertante…

 

Le programme de second porte-avions français a été officiellement lancé en 2005. La majeure partie des dépenses effectuées à ce titre (287 M€ en euros constants) se rattache à un accord de coopération avec le Royaume-Uni mis en œuvre sur une courte période (2006-2007) dans le cadre d’un mémorandum d’entente signé en mars 2006. « Dès l’origine, il fut grevé de fortes incertitudes et déséquilibré au détriment de la France  », affirme la Cour des Comptes dans son rapport 2014. « Compte tenu des orientations clairement exprimées par le Royaume-Uni dès 2005, la coopération franco-britannique en matière de porte-avions ne pouvait ni aboutir à un partenariat industriel, ni permettre de dégager des économies. Il en est résulté un important surcoût (plus de 200 M€ en 2013) pour les finances publiques, sans véritable contrepartie pour la France  ».

 

A l’origine de cette affaire affligeante, il y a la volonté de la France de se doter d’un second porte-avions à l’horizon 2015, et celle de la Grande-Bretagne d’en construire deux. Les deux pays auraient du s’entendre sur « une partie commune du design pouvant être utilisée par les deux parties  ». « Dans ce cadre », explique la Cour des Comptes, « l’équipe française avait accès aux informations et données techniques de la partie commune du design, uniquement dans le but de concevoir et de construire un CVF français », et la partie britannique bénéficiait « d’une contribution à l’expertise de la part de la partie française et de ses industries ». Au titre de cet accord, la France a effectué au profit du Royaume-Uni un paiement équivalent à 70 M£, soit 103 M€ (112 M€ constants 2013).

 

Pour la Cour des Comptes, cet accord était « voué à l’échec ». Outre le fait que la France visait une entrée en service opérationnel en 2015 (ce qui correspondait à une période d’indisponibilité du Charles de Gaulle), et la Grande-Bretagne entre 2018 et 2020, les types d’avions sensés opérer à partir des navires étaient radicalement différents. Alors que la France avait opté pour l’utilisation de catapultes et de brins d’arrêt, la Grande-Bretagne avait retenu la version « décollage court et atterrissage vertical  » du Joint Strike Fighter (JSF). Mais ce n’est pas tout…

 

Soucieux de respecter les délais, mais aussi de soutenir son industrie nationale, le ministère de la défense britannique s’est adressé à un réseau de sous-traitants britanniques. « Dans cette configuration minimale de la coopération industrielle, les économies possibles liées à la coopération franco-britannique étaient estimées à seulement une cinquantaine de millions d’euros pour la France, ce qui n’a pas empêché cette dernière de signer le mémorandum de mars 2006, qui l’engageait pour une participation d’au moins 100 M£ sans réelle contrepartie autre que l’accès à des études portant sur un projet ne répondant pas à ses besoins  », constate la Cour des Comptes.

 

En définitive, la France a payé pour voir et elle n’a rien vu ! Le projet d’un second porte-avions ne figure plus dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale du 29 avril 2013.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:56
photo EMA

photo EMA

 

13 février 2014 Libération.fr

 

Le général Pierre de Villiers, 57 ans, prendra samedi ses nouvelles fonctions de chef d’état-major des armées françaises. Il remplace l’amiral Edouard Guillaud, 60 ans, qui quitte vendredi son poste. A midi, François Hollande, chef des armées, présidera sa cérémonie d’«adieu aux armes» aux Invalides. Chef d’état-major particulier de Jacques Chirac à l’Elysée à partir de 2006, Edouard Guillaud avait été nommé chef d’état-major des armées en février 2010, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

 

Il a été à la tête des armées lors de l’opération «Harmattan» en Libye et de l’intervention française en Côte-d’Ivoire en 2011. Maintenu à son poste par François Hollande à son arrivée à l’Elysée, il a ensuite coordonné les opérations «Serval» au Mali en 2013 et «Sangaris», lancée en décembre en Centrafrique. Frère de Philippe de Villiers, le fondateur du Mouvement pour la France (MPF), le général Pierre de Villiers a notamment servi au Kosovo et en Afghanistan.

 

Il était, depuis mars 2010, major général des armées et, à ce titre, l’un des responsables de la mise en œuvre des grandes réformes de la défense.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:55
Soutien des opérations: le CICLO rejoint Villacoublay

 

11/02/2014 Sources : EMA

 

Le 23 janvier 2014, le Centre Interarmées de Coordination de la Logistique des Opérations (CICLO), précédemment stationné à Montlhéry, s’est définitivement installé sur la Base Aérienne 107 de Villacoublay, sur laquelle il est entièrement opérationnel.

 

Il y a six mois, la division Systèmes d’Information Logistique Central (SILCENT) du CICLO avait déjà rejoint Villacoublay. La manœuvre de regroupement du personnel, avec à sa tête le colonel Pascal Cavatore -chef de corps, a été conduite avec succès du 6 au 23 janvier 2014. Le CICLO jouxte dorénavant le Centre Multimodal des Transports (CMT), commandé par le Général de brigade aérienne Philippe Boussard.

 

Le CICLO est un organisme à vocation interarmées (OVIA). Tout comme le CMT, il a été créé en 2007 dans la logique « d’interarmisation » de la logistique opérationnelle, en cohérence avec le commandement des opérations, également interarmées. Subordonné au Centre de Planification et de Conduite des Opérations (CPCO) et agissant en liaison étroite avec les théâtres, les armées,  les services et les directions, le CICLO est responsable de la conduite du soutien au profit des opérations extérieures, des missions intérieures et des exercices majeurs. A cette fin, il est notamment chargé de renseigner le niveau stratégique sur la situation logistique des théâtres, et  de pourvoir aux besoins en ressources logistiques au profit des opérations. Par ailleurs, il contribue à la cohérence de l’ensemble des politiques de soutien du niveau des armées, en jouant un rôle d’expert  auprès du bureau politique de soutien aux opérations (BPSO) de l’EMA.

 

Le CICLO est articulé autour de deux divisions : les Opérations, incluant le Centre des Opérations (conduite du soutien) et le bureau des experts (sous-fonctions logistiques), et la division Administration fonctionnelle SILCENT. Il est armé par 85 spécialistes de la logistique hors acheminements stratégiques. Sa cellule de quart assure également une veille opérationnelle permanente.

 

Au-delà d’un simple déménagement, le mouvement du CICLO vers la base aérienne 107 constitue une étape essentielle vers la création, à l’été 2014, du Centre du Soutien des Opérations et des Acheminements (CSOA). Ce nouvel organisme interarmées (OIA) naîtra de la fusion du CMT et du CICLO. Placé sous l’autorité du CEMA,  il recevra ses ordres du CPCO. Le périmètre de ses missions sera large : il couvrira le spectre des missions actuelles du CMT, du CICLO, ainsi que des missions supplémentaires. Il sera chargé de coordonner et de conduire le soutien logistique, ainsi que les acheminements au niveau stratégique pour les opérations extérieures, les missions intérieures et les exercices interarmées majeurs.

Soutien des opérations: le CICLO rejoint Villacoublay
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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:55
L'IHEDN remet ses prix scientifiques

 13/02/2014 IHEDN

 

Mercredi 12 février, le général de corps d'armée Jean-Marc Duquesne, directeur de l'Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN), a remis les prix scientifiques 2014 à six jeunes chercheurs en Master II recherche et en doctorat. L'IHEDN souhaite ainsi mettre en valeur la recherche consacrée aux questions de défense, de sécurité et de relations internationales.

 

A l'occasion d'une cérémonie à l’École militaire, le général de corps d'armée Jean-Marc Duquesne, directeur de l'Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN), a remis les prix scientifiques à six lauréats.

 

Catégorie "Thèse de doctorat" :

1er prix : le capitaine Hélène Guillot a reçu 3 000 euros pour sa thèse d'histoire contemporaine, soutenue à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, intitulée Photographier la Grande Guerre : les soldats de la mémoire, 1915-1919.

2e prix ex aequo : Aurélie Knüfer a reçu 2 500 euros pour sa thèse de philosophie, soutenue à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne, intitulée Intervention et libération d'Edmund Burke à John Stuart Mill tandis qu'Hélène De Pooter recevait le même prix pour sa thèse de droit public, soutenue dans la même université, intitulée Le droit international face aux pandémies : vers un système de sécurité sanitaire collective ?

 

Catégorie "Mémoire de recherche de master II" :

1er prix : Aurore Bouvart a reçu 2 000 euros pour son mémoire d'histoire et de science politique, soutenu à l'Institut d'études politiques de Bordeaux, intitulé La valorisation du renseignement dans la stratégie de défense et de sécurité française à travers les Livres blancs de 1972, 1994 et 2008.

2e prix ex aequo : le commissaire aspirant Anaïs Louër a reçu 1 500 euros pour son mémoire de droit public, soutenu à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne et Paris II Panthéon-Assas, intitulé Bases de défense et externalisations, des structures et des techniques qui permettent d'optimiser le soutien des armées ?

Aude Gery a reçu le même prix pour son mémoire de droit public, soutenu à l'université Paris II Panthéon-Assas, intitulé La mise en œuvre de l'article 51 de la charte des Nations Unies dans le cyberespace.

Par ailleurs, la Fondation d'entreprise Airbus Group s'est associée à cette remise des prix et à allouer 1 000 euros au capitaine Philippe Lepinard pour sa thèse de sciences de gestion, soutenue à l'université de Nice Sophia-Antipolis, intitulée Sociomatérialité et systèmes d'information : le cas de la numérisation de l'aviation légère de l'armée de Terre.

Par ces prix, créé en 1998, l'IHEDN contribue à la diffusion de l'esprit de défense et permet de favoriser les liens entre l'Institut, le monde universitaire et la recherche.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:55
Les dirigeants de Paul Boyé Technologies confirment le rachat imminent de l'entreprise par Nexter Systems

 

13/02/2014 Marie Vivent — ObjectifNews.com

 

Paul Boyé Technologies, entreprise spécialisée dans les vêtements de protection et de sécurité pour la Défense et la Sécurité civile, sera bel et bien rachetée dans le courant de l’année 2014 par le groupe Nexter Systems. Les dirigeants de l'entreprise familiale basée au Vernet (31) l'ont confirmé ce jeudi 13 février. Jacques et Philippe Boyé ont également dressé leur bilan 2013 et exposé leurs perspectives pour 2014.

 

Le groupe Nexter Systems, fournisseur de systèmes et de munitions pour les armées, avait annoncé, dans un communiqué en décembre dernier, être "en négociations pour l’acquisition de Paul Boyé SA, dans le cadre du développement de son pôle Équipements". L’objectif : "constituer un leader européen du NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique)". "C’est notre activité NRBC qui les intéresse, confirme Jacques Boyé ce jeudi 13 février. Nous concevons des tenues, des accessoires et des équipements de protection nucléaire, biologique et chimique. Ces produits s’adressent aux armées, aux forces spéciales, à la sécurité civile ou encore à la médecine d’urgence." Pour les dirigeants, il fallait saisir cet intérêt de Nexter Systems, car "nous sommes une société familiale. Nous sommes la 3e génération mais il n’y a pas de 4e génération qui peut reprendre le flambeau."

"Les discussions sont en cours avec Nexter Systems", affirme Jacques Boyé. "Le contrat de cession devrait être signé cette année", ajoute son frère Philippe, sans donner de date précise. Ce dernier souligne qu’il s’agit "juste d’un changement de propriétaire. Jacques et moi ne partirons pas. Et cela n’aura pas d’incidence sur nos salariés (240 au total, NDLR)."

Un nouvel ensemble pour "s’imposer sur le marché international"
De son côté, dans son communiqué, Nexter Systems espère qu’un accord définitif entre les deux sociétés sera signé "au début de l’année 2014 après l’obtention des accords des instances et autorités concernées". Toujours selon ce communiqué, "le nouvel ensemble serait en capacité de s’imposer sur le marché international. Il permettrait d’initier de nouveaux programmes R&D, de générer de nombreuses synergies et d’améliorer l’offre et la compétitivité de sa gamme élargie de systèmes et de produits, tant dans le domaine de la défense que dans celui de la protection civile."

Outre cette annonce à la presse ce jeudi 13 février, les dirigeants de Paul Boyé Technologies ont également dressé le bilan de l’année qui vient de s’écouler. En 2013, le chiffre d’affaires s’établit à 61,8 M€, soit 30 % de plus qu’en 2012. Le plus gros marché de l’entreprise est celui de la gendarmerie nationale (30 % du CA). "Paul Boyé Technologies fournit les tenues des 120.000 gendarmes nationaux, détaille Jacques Boyé. Nous traitons les commandes individuelles et les expédions directement dans les gendarmeries de France et d’Outre-mer. En 2013, à la demande de la gendarmerie nationale, nous avons augmenté notre capacité de traitement logistique pour intégrer la gestion des effets d’habillement des corps spécialisés : motocyclistes, maintien de l’ordre, montagne, hélicoptère et maritime." Au total, 6 M€ ont été investis par les dirigeants dans cette activité.

 

Le site de Labarthe-sur-Lèze s’agrandit en 2014
Toutefois, Paul Boyé Technologies pourrait perdre ce marché cette année. "Nous avons signé un contrat de 3 ans en 2011, renouvelable une fois, rappelle Philippe Boyé. Or, en 2014, la gendarmerie a décidé de repasser un appel d’offres, ce qui nous inquiète car nous sommes soumis à la concurrence." "Nous sommes en face de 4 concurrents, complète Jacques Boyer. Ce sont des gros groupes, comme Ineo Suez." La gendarmerie nationale devrait rendre sa décision au mois de mars.

Malgré cette incertitude, les dirigeants de Paul Boyé Technologies misent sur un chiffre d’affaires de 83,5 M€ pour 2014. Cette année, ils prévoient également de regrouper toutes les activités de l’entreprise sur le site de Labarthe-sur-Lèze, de 13.000 m2, qui héberge le centre logistique d'où sont expédiées les tenues des gendarmes (le siège et l’activité R&D se situent actuellement au Vernet). "Nous pouvons encore construire des bâtiments et agrandir notre site de 5.000 à 6.000 m2", conclut Jacques Boyé.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:54
photo ONERA

photo ONERA

 

12.02.2014 ONERA

 

Pour la première fois en Europe, un laboratoire peut opérer de multiples capteurs optiques et radars simultanément sur un site en le survolant depuis un avion. Et croiser ces données grâce à ses capacités informatiques dédiées. De quoi faire évoluer l'analyse urbanistique, la surveillance de grandes infrastructures ou même la prospection pétrolière.
LIMA, laboratoire d'imagerie aéroportée "tout en un"
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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:50
La Finlande modernise sa cavalerie blindée

 

13 février 2014 par Michael Delaunay – 45enord.ca

 

Le 17 janvier 2014, le ministre finlandais de la Défense, Carl Haglund, a donné son accord à l’achat de 100 chars Leopard 2A6 d’occasions auprès des Pays-Bas, après une période de négociations débuté en décembre 2013. La facture totale s’élève à
200 millions d’euros, soit 274 millions de dollars US. Cet achat devrait permettre à l’arme blindée finlandaise d’être opérationnelle au moins jusque dans les années 2030.

Les livraisons seront étalées sur quatre ans, de 2015 à 2019 et le contrat inclut la fourniture des munitions et des pièces de rechange pour une période de 10 ans.

Le contrat inclut également une formation des personnels ainsi que la livraison des équipements logistiques, des simulateurs, des outils spéciaux ainsi que des équipements d’essais.

La version 2A6 du char allemand offre une meilleure protection ainsi qu’une puissance de feu et un système de tir améliorés comparativement au modèle précédent, le 2A4, qui équipe la cavalerie finlandaise à hauteur de 139 exemplaires et qui sera progressivement remplacé.

Les Leopard 2A4 ont été achetés d’occasions en 2002 à l’Allemagne. Une fois leur potentiel opérationnel complètement épuisé, ces derniers serviront de réserve de pièces détachées et de véhicules d’entrainement. Avant l’acquisition des Leopard 2A4, la cavalerie finlandaise était équipé de 160 T-72M1, achetés à l’Union soviétique dans les années 1980, ainsi que d’un certain nombre de T-55 soviétiques.

Par ailleurs, 80 des 100 chars seront livrés en configuration de stockage puisqu’il s’agit de chars mis sous cocon par l’armée hollandaise en 2011.

Les “Leopard” de l’armée hollandaise

L’armée hollandaise a mis en service près de 450 chars Leopard 2 depuis le début des années 1980. Une grosse partie a ensuite été vendue à l’Autriche, au Portugal à la Norvège et au Canada.

C’est en 2011 que la totalité des chars Loepard 2 restants ont été mis sous cocons afin de réaliser des économies sur le budget de la défense afin de réduire le déficit public.

Ce sont donc 188 chars Leopard qui ont été mis en vente. Des négociations ont eu lieu avec l’Indonésie et le Pérou, mais pour des raisons de respects de droit l’homme, entre autres, ces négociations n’ont pas abouti.

Les coupures dans le budget de défense finlandais

Dans un contexte de coupes budgétaires généralisées dans la plus grande partie des pays occidentaux, les autorités finlandaises ont fait le choix d’acheter d’occasion des chars d’un standard plus élevé que leurs Leopard 2A4. Un Leopard 2A6 neuf vaut 10 millions d’euros, la mise au standard 2A6 des 2A4 est évaluée à 5 millions d’euros par blindé, alors que ce contrat permet au ministère de la Défense finlandais d’acheter 100 chars à 2 millions d’euros l’unité. Il est à noter que ces derniers ont été rétrofités au standard 2A6 par l’armée hollandaise dans le milieu des années 2000.

Les effets de la crise financière de 2008 se font ressentir de plus en plus durement en Europe et les budgets militaires ne cessent de baisser ainsi que le volume des forces armées. L’armée finlandaise n’y échappe pas et risque de se retrouver dans une position très délicate si son budget continue d’être coupé.

Le ministre de la défense finlandais, Carl Haglund, a même déclaré que “Si les niveaux du budget de la défense restent en l’état, dans les années 2020, les forces armées ne seraient plus en mesure de défendre toute la Finlande”

Ce qui a été également relevé par un rapport parlementaire en date de décembre 2012, intitulé Security And Defense Policy, qui concluait que si les dépenses militaires n’étaient pas augmentées après 2016 la capacité de l’armée finlandaise à protéger tout le territoire national serait altérée. Actuellement, le budget de la défense finlandais s’élève à 2,8 milliards d’euros (3,82 milliards de dollars US), soit à peine 1,5% du PIB (GDP), un des taux les plus bas de l’Union européenne.

Carl Haglund a ajouté, que pour maintenir les capacités de défense des armées finlandaises, il faudrait injecter 50 millions d’euros (soit 68,5 millions de dollars US) en 2016, puis 150 millions d’euros par an d’ici à 2020.

 

La coopération des pays nordiques en matière de défense

Pour plusieurs raisons et notamment du fait de leurs liens historiques, les pays nordiques ont noué de nombreux partenariats de défense. Ce qui se traduit souvent, mais pas systématiquement, par des achats d’équipements similaires, comme pour le char Leopard qui équipe les armées finlandaise, norvégienne et suédoise. Cela peut également se traduire par des achats d’équipements neufs ou d’occasions entre pays nordiques, comme en décembre 2013, lorsque la Norvège a acquis auprès du Danemark plusieurs lances roquettes multiples M270 (MLRS) pour sept millions de dollars. Ou encore, une coopération dans le domaine de la surveillance aérienne entre la Finlande, la Norvège et la Suède, et la liste ne s’arrête pas là.

Les liens historiques mais aussi et surtout la baisse des budgets militaire, ainsi que l’augmentation exponentielle des prix des équipements militaires modernes, poussent les pays nordiques à accentuer leur coopération militaire par la mutualisation des coûts d’entretien ou de formation par exemple. En 2010, lors d’une rencontre des ministres des affaires étrangères nordiques, dans le cadre du conseil Nordique, le ministre norvégien Jonas Gahr Store a déclaré que “Dans dix ou quinze ans, il est vraisemblable que nos pays n’auront plus de systèmes de défense distincts : c’est trop cher et ce n’est pas avisé”. En juin 2008, les chefs d’Etats-major finlandais, norvégiens et suédois ont publié un rapport mettant l’accent sur le besoin de mutualiser leurs dépenses afin d’en améliorer le rendement; et enfin en février 2009 le « Rapport Stoltenberg» a enfoncé le clou en rappelant la nécessité d’une coopération militaire nordique.

Pour éviter un déclassement et la perte de la capacité à défendre leurs pays, les nations nordiques multiplient les synergies au niveau militaire. Eero Heinäluoma, le porte-parole de l’Eduskunta (assemblée nationale finlandaise) a déclaré que quand la question du remplacement de la soixantaine d’avions F/A-18 Super Hornet va se poser après 2020, il faudrait penser à un partenariat avec la Suède pour obtenir le meilleur rapport coûts/efficacité possible avec le nouveau chasseur suédois Grippen. Cela permettrait de partager les coûts de la maintenance et de la formation entre les deux pays qui pourraient être rejoint par le Danemark.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:45
Sangaris : Premières relèves

 

13/02/2014 Sources : EMA

 

Le 10 février 2014, une des premières compagnies engagées dans l’opération Sangaris a été relevée au terme d’une mission de quatre mois commencée en Côte d’Ivoire et achevé en Centrafrique.

 

Dans le cadre des forces prépositionnées, le 126e régiment d’infanterie se trouvait en RCI, prêt à intervenir en cas d’alerte sur un théâtre voisin.

 

C’est ainsi que les fantassins de Brives ont été déployés en République Centrafricaine à la fin du mois de décembre 2013. Pendant un peu plus d’un mois, ils ont assuré plusieurs missions dans Bangui, notamment la défense du camp de M’Poko et de l’aéroport international.

 

Le capitaine Geoffroy L., commandant la compagnie, explique : « Les bisons de la 2e compagnie ont rempli une mission exigeante qui constitue une riche expérience pour tous mes hommes. »

 

Environ 1600 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6000 hommes de la MISCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le Président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA, ainsi que son déploiement opérationnel.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:45
Serval : Acheminement de containers en provenance de Dakar

 

13/02/2014 Sources : EMA

 

Les 4 et 5 février 2014, la force Serval et le Centre de Coordination Interarmées des Transports, Transits et Mouvements (CCITTM), ont procédé à l’acheminement de containers de fret en provenance du Sénégal vers Bamako.

 

Plusieurs liaisons ferroviaires sont organisées tous les mois. Les containers sont déchargés au port de Dakar avant d’être transportés par train vers le camp Damien Boiteux à Bamako.

 

Pour assurer le contrôle et la sécurité du convoi routier jusqu’au camp militaire de Bamako, le CCITTM est soutenu par une escorte de militaires appartenant au bataillon logistique « Normandie Provence ».

 

Environ 2300 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.

Serval : Acheminement de containers en provenance de DakarServal : Acheminement de containers en provenance de DakarServal : Acheminement de containers en provenance de Dakar
Serval : Acheminement de containers en provenance de Dakar
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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:40
Décès d’une figure du régiment de chasse «Normandie-Niemen»

 

12/02/2014 Armée de l'air

 

Vendredi 7 février 2014, le mécanicien Aleksandr Petrovich Nikitine, une figure de l’épopée «Normandie-Niemen», s’est éteint à l’âge de 91 ans.

 

Les funérailles d’Aleksandr Petrovich Nikitine se sont déroulées dans la petite ville de Mikhaïlov à 250 km de Moscou le 9 février. Le président de l’association russe « Normandie Niemen », M. Fétissov et l’attaché de défense adjoint «air», le lieutenant-colonel Matthieu Evain, ont pris part aux cérémonies religieuses rendues en son honneur.

 

L’adjudant Aleksandr Petrovitch Nikitine faisait partie des derniers Russes à avoir accompagné du début à la fin les aviateurs de la France Libre venus combattre sur le front de l’Est : de l’arrivée à Ivanovo du groupe de chasse numéro 3 «Normandie», en décembre 1942, jusqu’au retour par les airs, au Bourget, des pilotes français avec les Yak offerts par l’Union soviétique, en juin 1945. Sa tâche consistait à préparer et réparer les appareils des pilotes français et plus particulièrement ceux de Paul de Forges, Pierre Dechanet et Marcel Perrin. Avec le régiment «Normandie» (dénommé régiment de chasse «Normandie-Niemen» le 21 juillet 1944), il participa à l’ensemble des campagnes de libération des villes de Kalouga, Orel, Smolensk, de la Biélorussie et de la Lituanie, de 1943 à 1945.

 

Décès d’une figure du régiment de chasse «Normandie-Niemen»

Sa bravoure aux côtés des pilotes français du régiment de chasse «Normandie Niémen» a été reconnue et  récompensée par de nombreuses décorations soviétiques et françaises, dont celle de la Croix de guerre et de la Légion d’Honneur.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:35
Afghanistan : Regroupement du détachement Epidote à l’aéroport international de Kaboul (KAIA)

 

13/02/2014 Sources : EMA

 

Le 7 février 2014, l’ensemble du détachement Epidote a quitté le camp américain Phoenix pour rejoindre l’aéroport international de Kaboul (KAIA).

 

Après une dernière levée des couleurs, le colonel Philippe Vervaeke, commandant du détachement Epidote, et le colonel américain Mac Emore ont échangé une poignée de main, marquant le départ définitif des militaires français du camp Phoenix. Ces derniers ont emporté la plaque portant l’inscription « quartier Lafayette », en souvenir du lieu que le détachement occupait depuis 2002.

 

Ce regroupement des éléments français de la Force Pamir sur l’aéroport international de Kaboul, commandé par le général de division aérienne Olivier Taprest, marque une étape supplémentaire dans le cadre du désengagement de l’armée française en Afghanistan.

 

Moins de 500 militaires sont désormais chargés de poursuivre l’engagement français jusqu’à la fin de la mission de l’ISAF en 2014, à travers notamment le commandement de l’aéroport de KAIA, le fonctionnement de l’hôpital médico-chirurgical militaire français de KAIA, l’appui à la formation de l’armée nationale afghane, la participation aux fonctions d’état-major dans les structures de l’ISAF et le commandement du laboratoire européen contre-IED.

Afghanistan : Regroupement du détachement Epidote à l’aéroport international de Kaboul (KAIA)
Afghanistan : Regroupement du détachement Epidote à l’aéroport international de Kaboul (KAIA)
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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:30
Iran Tests Long-Range Ballistic Missiles

 

February 14, 2014 By Ankit Panda

 

The Iranian military successfully tested two new indigenous long-range missiles.

 

The Iranian military successfully tested two new indigenous long-range missiles, including a surface-to-surface missile and an air-to-surface missile, according to its defense minister. The tests come ahead of renewed talks between the P5+1 group of nations and Iran on a permanent deal to curb the latter’s nuclear program. The talks are scheduled to take place in Vienna beginning February 18. Iran and the P5+1 concluded an interim deal in November which was implemented in late January 2014 and is currently ongoing.

According to Brigadier General Hossein Dehqan, one of the missiles tested was a long-range ballistic missile with radar evasion capabilities. “The new generation of long-range ground-to-ground ballistic missile with a fragmentation warhead and the laser-guided air-to-surface and surface-to-surface missile dubbed Bina (Insightful) have been successfully test-fired,” he said. According to Dehqan, “the Bina missile is capable of striking important targets such as bridges, tanks and enemy command centers with great precision.”

Assertions from Iranian military commanders and officials generally exaggerate its military capabilities. Likely Iranian targets in the region – namely Israel and U.S. bases in the Middle East – were already covered by Iran’s existing arsenal of Shabab 3 and Ghadir missiles. The previous generation of long-range Iranian surface-to-surface missiles had a range of up to 2,000 km.

According to Reuters, “the decision to carry out the test may be a sign of Iran’s political infighting.” Iranian President Hassan Rouhani has faced criticism from hardline and conservative Iranian lawmakers for easing up on military displays; he allegedly initially opted to cancel this very exercise but later acquiesced under pressure from lawmakers.

In response to the tests, a U.S. Defense Department spokesman Admiral John Kirby said ”Iran’s missile program continues to pose a dangerous threat to region, and is an issue we monitor closely.” The Pentagon spokesman also highlighted Iran’s obligations under U.N. Security Council Resolution 1929. Under that resolution, Iran is prohibited from pursuing the development of missiles or missile technology that could be used for the delivery of nuclear weapons.

The missile tests come a day after a senior Iranian naval officer said that Iran would send its warships toward U.S. maritime borders. ”Iran’s military fleet is approaching the United States’ maritime borders, and this move has a message,” according to Admiral Afshin Rezayee Haddad. U.S. officials said the announcement did not carry much weight and was essentially an empty threat. ”It’s important to understand that, at this point, we have an announcement not a deployment. They’ve stated this aspiration before,” said one anonymous U.S. defense official.

Taken together, these incidents highlight a lack of domestic consensus within the Islamic republic on how it should present itself to the world. While Iran remains engaged in high-stakes negotiations with world powers, it continues to give the United States and regional rivals reasons to remain vigilant. So far, P5+1 nuclear negotiators haven’t commented or linked these tests and other military displays to the progress of the nuclear talks. This could change in the future.

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 08:25
Sommet des dirigeants nord-américains: la coopération en matière de défense au menu

 

13 février 2014 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

Le Premier ministre Stephen Harper se joindra à Toluca, au Mexique, le 19 février, à Enrique Peña Nieto, Président du Mexique, et à Barack Obama, Président des États Unis, pour le septième Sommet des dirigeants nord-américains où il discutera de d’économie et de coopération en matière de défense et de sécurité.

 

Il sera accompagné d’Ed Fast, ministre du Commerce international, de Steven Blaney, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, et de Joe Oliver, ministre des Ressources naturelles.

Avant le Sommet, le Premier ministre effectuera sa première visite bilatérale au Mexique, du 17 au 18 février, à Mexico, où il rencontrera le Président Peña Nieto, les ministres de son Cabinet et des membres importants du milieu des affaires.

Au cours de sa visite au Mexique, le Premier ministre réitèrera, dit le communiqué du Bureau du Premier ministre qui annonce cette visite, l’importance de cette relation bilatérale, «au moment où [le Canada et le Mexique] célèbrent 70 ans de relations diplomatiques entre les deux pays, il cherchera de nouveaux moyens de resserrer les liens [...] et discutera d’un éventail de dossiers d’intérêt régional ou international.
Ce sommet à Toluca sera le sixième Sommet des dirigeants nord-américains auquel aura participé le Premier ministre canadien.

Le précédent sommet a eu lieu à Washington, D.C., au mois d’avril 2012.

En outre, depuis 2006, le Premier ministre Harper a rencontré régulièrement ses homologues mexicains, officiellement ou de manière informelle.

«Le Mexique est l’un des amis et partenaires les plus proches du Canada. Cette année, nous célébrons 70 ans d’excellentes relations diplomatiques au cours desquelles nos pays ont favorisé une croissance fantastique du commerce, du tourisme et de l’investissement et au cours desquelles se sont tissés des liens étroits entre les populations. Notre gouvernement reconnaît que même des relations solides et dynamiques peuvent encore se développer et je me réjouis d’explorer comment approfondir davantage les relations du Canada avec le Mexique au cours de ma visite. », a déclaré le premier ministre Harper.

 

Les relations de Défense du Canada avec l’Amérique latine

Le mexique est membre de l’ALENA, mais aussi un pays latino-américain qui entretient des relations importantes avec ses voisins d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Les relations de défense du Canada avec les pays d’Amérique latine (Mexique, Amérique centrale, Amérique du Sud) sont, elles aussi, de plus en plus importantes.

Comme chaque année, le Canada, représenté par lieutenant-général Marquis Hainse, commandant de l’Armée canadienne a participé l’automne dernier à la Conférence des commandants des armées des Amériques qui se tenait cette année dans la capitale mexicaine.

Le Canada s’y est joint à titre d’armée observatrice en 1991 et il est devenu membre à part entière en 1993.

Par ailleurs, le Canada a aussi des ententes en matière de Défense avec plusieurs nations latino-américaines.

En mars 2013, le ministre de la Défense Canadien Peter MacKay, et le ministre de la Défense nationale du Pérou, Pedro Cateriano Bellido ont signé un protocole d’entente de coopération en matière de défense avec le Pérou.

En août 2013, en visite en Amérique Latine, le ministre des Affaires étrangères du Canada John Baird a annonçait lors d’un entretien avec son homologue colombienne, María Ángela Holguín Cuéllar, deux nouvelles initiatives qui aideront la Colombie et d’autres pays de la région à intervenir en cas d’attaque terroriste de nature chimique, biologique, radiologique ou nucléaire.

En novembre 2013, lors du Forum d’Halifax sur la sécurité internationale, le ministre de la Défense, Rob Nicholson, et son homologue chilien, Rodrigo Hinzpeter, ont réitéré lors d’une rencontre bilatérale leur engagement à développer l’armée guatémaltèque et à lancer de nouvelles initiatives en Amérique centrale et dans les Caraïbes.

En outre, depuis plusieurs années, le Canada participe à l’exercice multinational PANAMAX qui teste les réponses en coordination avec les gouvernements du Panama et de Colombie, afin de protéger et de garantir un passage sûr pour le trafic commercial à travers le canal de Panama, d’assurer sa neutralité, et respecter la souveraineté nationale.

Et, l’automne dernier, le Canada a aussi participé à un exercice aérien multinational majeur au Brésil, CRUZEX, visant le développement de la coopération et la connaissance mutuelle avec 7 pays latino-américains.

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 23:55
Du nouveau pour le plan Vigipirate

 

13/02/2014 gouvernement.fr

 

Le Premier ministre, avec les ministres de l’Intérieur, de la Défense et des Transports, a présenté un nouveau plan Vigipirate. Rénové pour mieux anticiper et répondre à la complexité croissante de la menace terroriste, il associe plus largement tous les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre.

Le nouveau dispositif

 

Il faut souligner deux changements importants. Tout d’abord, le code d’alerte est simplifié et le code couleur abandonné au profit de deux niveaux de mobilisation : un niveau de vigilance (qui peut ponctuellement être renforcé par des mesures plus contraignantes) et un niveau d’alerte face à un risque imminent d’attentat. Ce dernier permet la mise en œuvre de mesures exceptionnelles et temporaires lorsque des projets d’attentats terroristes sont détectés ou lorsqu’un acte terroriste a été commis sur le territoire national. Ce nouveau code est à la fois plus simple et plus explicite, rendant Vigipirate plus flexible.

Deuxième nouveauté, le plan Vigipirate se dote d’une signalétique : un logo rouge en forme de triangle, portant la mention Vigipirate connue de tous les Français1, sera désormais visible dans l’espace public. Il permettra d’identifier plus rapidement l’application de mesures Vigipirate, là où un appel à la vigilance s’impose et là où les contraintes sont temporairement imposées, afin d’en expliquer le sens.

En cas d’alerte attentat, un logo spécifique "Alerte attentat" sera mis en place sur les lieux concernés.

 

Quel est l’objectif du plan Vigipirate ?

 

 

L’objectif de Vigipirate est triple. Il vise à la fois à protéger la population, les infrastructures et les institutions et à préparer les réponses en cas d’attaque. Il s'attache également à diffuser une culture de vigilance de l’ensemble des acteurs du plan : l’Etat, les opérateurs d’infrastructures et de réseaux vitaux, les collectivités territoriales, les opérateurs économiques mais aussi les citoyens. Enfin, il permet une réaction rapide et coordonnée en cas de menace ou d’action terroriste, afin de renforcer la protection, de faciliter l’intervention, et d’assurer la continuité des activités d’importance vitale.

 

 

Vigipirate, l’affaire de tous

De simples réflexes préventifs doivent être adoptés au quotidien : ne pas laisser de bagages abandonnés, signaler les objets ou comportements suspects, respecter les consignes de sécurité, se soumettre aux contrôles, faciliter l’intervention des secours ou des forces de l’ordre. Toutes les informations utiles sur le plan Vigipirate sont disponibles et téléchargeables sur le site risques.gouv.fr.


  1. D’après les résultats d’un sondage de l’Ifop pour le Service d’information du Gouvernement, 94 % des Français connaissent le plan Vigipirate. 

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 22:55
La commission de la défense, le rabbin, l’imam, le pasteur, l’évêque et l’arme nucléaire

 

13 février 2014, par Hélène Bekmezian – LeMonde.fr

 

Cela pourrait presque être le début d'une histoire drôle. Celle d'un rabbin, d'un pasteur, d'un imam et d'un évêque qui entrent à l'Assemblée nationale pour y parler de la dissuasion nucléaire. Pourtant, les auditions des aumôniers militaires en chef des cultes israélique, protestant, musulman et catholique, devant la commission de la défense mercredi 12 février, n'avaient rien d'une plaisanterie.

 

L'exercice peut sembler surprenant – voire inconvenant – dans une République laïque où le pouvoir politique est séparé du religieux. Seul député écologiste de la commission de la défense, François De Rugy (dont la formation politique avait demandé ce débat sur la dissuasion nucléaire qui se déroule sur plusieurs mois avec de nombreuses autres auditions) n'a d'ailleurs pas masqué son étonnement devant ces invités religieux. Mais, bien qu'athée revendiqué, l'élu a pour autant salué un débat "intéressant" et utile pour "éclairer" le politique.

 

Chose rare en effet, les réflexions de ces religieux militaires, et particulièrement celles du rabbin Haïm Korsia, dont la religion place la discussion au cœur de sa pratique, ont permis d'aborder une question lourde – l'arme nucléaire – par ses versants éthiques et spirituel.

 

DISSUADER UN SAGE OU UN FOU

 

Ainsi, un "enseignement extraordinaire" de la Genèse – le meurtre de Abel par Caïn – éclaire selon le rabbin Korsia la question de l'utilisation de l'arme fatale, "ultime aboutissement d'une incapacité à parler" : "Caïn a tué Abel lorsqu'ils ont arrêté de parler. Tant qu'ils se parlent, qu'ils se disputent, il reste une possibilité d'arranger les choses. Ce que nous apprend cette histoire, c'est que tant qu'il y a débat, même houleux, il y a possibilité de refraternisation. La dissuasion nucléaire a forcé les États à mettre en place des systèmes de parole, cela force à débattre."

 

Quant aux limites de la dissuasion et des conditions dans lesquelles elle peut fonctionner, ce sont, là encore, les Ecritures qui les expliqueraient le mieux. Et le rabbin de citer deux passages de l'Ancien testament. "Lorsque le prophète Jonas vient devant la ville de Ninive en disant 'si vous ne vous repentez pas, dans 40 jours, Dieu va vous détruire', la ville se repent. Celui qui menace est crédible et les gens en face sont intelligents. La menace du fort à l'intelligent fonctionne. Mais quand Moïse prévient Pharaon des plaies qui s'abattront sur l’Égypte s'il ne laisse pas partir le peuple d'Israël, Pharaon n'écoute pas. La dissuasion du fort envers le fou ne fonctionne pas".

 

"Avoir une vision angélique du monde n'interdit pas de se prémunir des risques", soutient le rabbin qui rappelle que "la Bible interdit la violence mais la légitime quand il s'agit de la légitime défense" : "le prophète Esaï dit qu'un jour le loup habitera avec l'agneau. Mais un autre grand rabbin du XXe siècle, Woody Allen, a précisé que 'le jour où le loup et l'agneau dormiront ensemble, l'agneau ne dormira quand même que d'un seul œil'". Pas question pour autant de légitimer les yeux fermés l'utilisation de l'arme nucléaire car "une société restera digne tant qu’elle se posera cette question : nous devons protéger nos citoyens mais on ne peut pas le faire en s’en lavant les mains, sans considérer que cela nous touche".

 

"LES FACTEURS POLITIQUES NE DOIVENT JAMAIS CONDUIRE A UNE SURDITÉ ÉTHIQUE"

 

Sans parler au nom des musulmans – il n'existe pas de clergé dans l'Islam – l'imam Abdelkader Arbi s'est lui davantage échiné à assurer que "l'Islam comprend une multitude de courants qui vont du mieux disposés à l’égard de l’époque moderne aux plus fondamentalistes" et que "la guerre en Islam tel que les textes religieux le prévoit, n’est pas sanctifiée. Qu'importe ce qu'en disent les fondamentalistes, "il n’existe pas de guerre sainte en Islam, à l’origine des textes. Le djihad reste une attitude individuelle, un effort sur soi même."

 

Enfin, Monseigneur Luc Ravel a porté le message le plus pacifique rappelant que, depuis le concile de Vatican II (1965), l’Église catholique juge que "tout acte de guerre qui tend indistinctement à la destruction de ville entière ou de région avec leurs habitants est un crime contre dieu et contre l’homme lui même" et plaide pour un "désarmement général, équilibré et contrôlé".

 

"Il y a des facteurs politiques qui ne doivent jamais vous conduire à une surdité éthique. Il n’y a qu’une terre, sur laquelle nous pouvons vivre ensemble, c’est ma foi, mon utopie. Mais celle-ci intègre aussi la fissure, que nous appelons pêché originel, qui est dans les cœurs de chacun et qui nous entraîne comme un poids vers le mal. Donc soyons lucide et raisonnable", a exposé l'évêque. "Il n’y a pas de cœur plus fort qu’un cœur brisé", lui a répondu le rabbin, amenant en conclusion le débat sur la spécificité de la dissuasion nucléaire française : "c’est parce qu’on a souffert, qu’on a connu la guerre sur notre sol, que l'on sait ce que c’est et qu'on ne peut le souhaiter à personne".

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 22:45
Sangaris : visite de l’ambassadeur de Pologne à Orléans

 

10/02/2014 Sources : EMA

 

Le 5 février 2014, l’ambassadeur de la République de Pologne en France, Monsieur Tomasz Orlowski, s’est rendu sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy auprès du contingent militaire polonais déployé en soutien de la force Sangaris depuis le 30 janvier.

 

Accueilli par le colonel Gilles Besançon, commandant de la BA 123, l’ambassadeur de Pologne a reçu les honneurs du détachement polonais. Il a ensuite visité l’escadron de transport Franche-comté(ET 2.61) et rencontré les membres de l’équipe multinationale de mise en service (Multinational Entry into Service Team - MEST) déployé à Orléans dans le cadre de l’entrée en service de l’avion de transport A400M.

 

Depuis le 30 janvier 2014, les autorités polonaises ont mis un avion de transport tactique C130 à disposition de la force Sangaris pour appuyer les manœuvres logistiques entre la France et la RCA. D’une durée de trois mois, ce soutien est réalisé depuis la base aérienne 123 d’Orléans Bricy.

 

Le contingent polonais compte deux équipages, un avion C-130 Hercules et du personnel de service au sol. Un deuxième appareil est en disponibilité opérationnelle sur la base aérienne de Powidz en cas de défaillance du premier.

 

La coopération de défense entre la France et la Pologne s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique signé en 2008. Cette coopération opérationnelle s’exerce principalement dans le domaine de la formation, des entraînements et des exercices. Elle a dernièrement été mise en évidence dans le cadre de l’exercice de certification de la force de réaction rapide de l’OTAN, Steadfast Jazz. Organisé en Pologne du 2 au 9 novembre 2013, cet exercice avait notamment permis de renforcer notre interopérabilité au sein de l’Alliance.

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 21:55
Premier déploiement opérationnel d’un hélicoptère Panther standard 2 à bord d'une frégate de type La Fayette

 

 

12/02/2014 Sources : Marine nationale

 

Depuis quelques semaines, un hélicoptère Panther standard 2 de la flottille 36F opère en Méditerranée Orientale à partir de la Frégate type La Fayette Surcouf. Si l’efficacité de la coopération entre la frégate et son hélicoptère n’est plus à démontrer, cette mission est la première réalisée avec un Panther pleinement opérationnel au nouveau standard. Ces nouveaux équipements embarqués, notamment le FLIR et la console tactique « STEP 2 » (Système Tactique Embarqué sur Panther standard 2) apportent une véritable plus value aux missions assignées à l’hélicoptère et à son bâtiment-porteur.

 

La console « STEP 2 » améliore l’échange des informations entre les différentes unités d’une force. L’ensemble de visualisation infrarouge FLIR permet, après détection radar, d’identifier les pistes à des distances bien supérieures au Panther de standard précédent, de jour comme de nuit. Associé à un système d’enregistrement, il permet un travail en aval sur les vidéos réalisées lors du vol.

 

Cette augmentation des senseurs des nouveaux standards renforce d’autant l’efficacité du binôme FLF/Panther qui se révèle toujours mieux adapté au spectre des missions dévolues aux frégates type Lafayette..

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13 février 2014 4 13 /02 /février /2014 21:50
MEPs Discuss EDA’s Role in Implementing European Council Conclusions

 

Brussels - 12 February, 2014 European Defence Agency

 

Claude-France Arnould, Chief Executive of the European Defence Agency, today exchanged views with the European Parliament’s Subcommittee on Security and Defence (SEDE). Detailing EDA’s role in implementing the European Council Conclusions, Madame Arnould highlighted that the outcome of the discussions by Heads of State and Government was a positive signal for European defence.

 

In her introduction, Madame Arnould highlighted the concrete taskings stemming from the European Council, especially regarding the four capability programmes on Air-to-Air Refuelling, Remotely Piloted Aircraft Systems, satellite communications and cyber defence, and the incentives for more cooperation She also underlined that the European Defence Agency would continue working  in close cooperation with the European External Action Service, the European Commission and the European Parliament. Madame Arnould stressed the need for synergies in the field of dual-use research, also for the benefit of the European defence industry.

 

The subcommittee’s chairman Arnaud Danjean strongly welcomed the role of EDA and the importance of a continuous dialogue with SEDE, as practiced over the past years. MEPs posed many questions, with a particular interest in the capability programme on Remotely Piloted Aircraft Systems and the state of Pooling & Sharing.

 

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