12 march 2013 by European Defence Agency
The European Defence Agency Annual Report 2012 is now available
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12 march 2013 by European Defence Agency
The European Defence Agency Annual Report 2012 is now available
14 mars 2013 par Cyril Altmeyer
* Le programme Scorpion de modernisation de l'armée de terre pourrait être menacé
* La commande d'avions-ravitailleurs à Airbus n'a pas été passée
* Aucune décision sur une nouvelle renégociation du programme A400M
* Une interruption des livraisons de Rafale à la France improbable
PARIS, 14 mars (Reuters) - Une cure d'austérité dans le secteur français de la défense pourrait sonner le glas de plusieurs programmes clés et précipiter une consolidation dans le secteur.
Selon des sources concordante, François Hollande présentera la semaine prochaine le Livre blanc censé définir les besoins et les priorités stratégiques pour les années à venir. En découlera une loi de programmation militaire (LPM) qui devrait être soumise aux parlementaires d'ici l'été.
Tous les groupes politiques du Sénat, à l'exception des écologistes, ont menacé mercredi de ne pas voter le prochain budget de la défense s'il passait sous la barre des 1,5% de PIB, soit environ le budget actuel, de l'ordre de 30 milliards d'euros. (voir )
Sept groupes industriels français de la défense ont de leur côté écrit la semaine à l'Elysée pour mettre en garde le président de la République sur le risque de coupes dans les budgets d'un secteur créateur d'emplois en France et exportateur.
Il s'agit des équipementiers Thales et Safran , de Nexter (le fabricant du char Leclerc), du constructeur militaire naval DCNS, de l'avionneur Dassault Aviation, du fabricant de missiles MBDA et d'EADS France.
Le nouveau PDG de Thales Jean-Bernard Lévy avait déjà tiré la sonnette d'alarme le 1er mars, disant craignait que la défense serve de "variable d'ajustement" en période de disette budgétair et rappelant que son groupe faisait travailler 4.000 PME en France.
Revue des conséquences de coupes budgétaires dans le secteur aérien, terrestre et naval :
TERRESTRE
Le programme Scorpion de modernisation de l'armée de terre risque d'être l'une des principales victimes d'une réduction du budget de l'armée.
Il comprend l'appel d'offres pour le véhicule blindé multirôle (VBMR) destiné à remplacer l'actuel véhicule de l'avant blindé (VAB) déployé notamment au Mali, la livraison d'engins blindés de reconnaissance et de combat (EBRC) et la rénovation d'une partie du parc des chars Leclerc.
Un arrêt de Scorpion aurait un impact direct sur Nexter, dont l'Etat détient 100%, et dans une moindre mesure sur Renault Trucks Defense (RTD), filiale du suédois Volvo, qui a racheté l'été dernier le fabricant de blindés légers Panhard.
Il précipiterait probablement la consolidation attendue de longue date du secteur de l'armement terrestre. Le gouvernement Sarkozy avait envisagé une entrée de Thales au capital de Nexter en échange de l'apport de sa branche de munitions, un scénario gelé depuis la présidentielle de 2012.
Nexter, qui affiche un carnet de commandes de deux milliards d'euros représentant trois ans de chiffre d'affaires, compte cependant davantage sur des contrats à l'export que sur les commandes de l'armée française pour assurer son avenir.
Le groupe espère entrer en avril en négociations exclusives avec les Emirats arabes unis pour la livraison de 700 VBCI (véhicule blindé de combat d'infanterie) et également d'autres prospects au Moyen-Orient, notamment au Qatar et à Oman.
Le Canada pourrait annoncer de son côté l'été prochain son choix pour un contrat d'environ 130 VBCI, tandis que le Danemark pourrait lancer en 2014 un appel d'offres pour entre 250 et 400 de ces véhicules.
AERONAUTIQUE
RAFALE.
Dassault Aviation a livré à ce jour 118 Rafale à l'armée française sur une commande ferme de 180 unités. La France s'est engagée à prendre livraisons 11 Rafale par an, ce qui porte le programme jusqu'en 2019.
En cas de vente du Rafale à l'export, comme en Inde par exemple, les livraisons pourraient s'intercaler dans le rythme prévu, repoussant d'autant la fin du programme.
A400M.
La France doit prendre livraison au deuxième trimestre de son premier avion de transport militaire A400M, construit par Airbus Military, filiale d'EADS. Deux autres livraisons sont prévues d'ici 2013 pour la France.
Au total la France a commandé 50 A400M sur un total de 170 unités réparties entre huit pays, en comptant quatre unités pour la Malaisie.
Les sept pays européens à l'origine du programme avaient conclu en novembre 2010 un accord sur le financement de ce programme de 20 milliards d'euros, avec notamment une rallonge de 3,5 milliards. Ils avaient ramené le total de leurs commandes de 180 à 170 unités.
Un porte-parole du ministère de la Défense a précisé qu'il n'était pas prévu pour l'instant de demander à rénégocier à nouveau le contrat.
MRTT.
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait indiqué en octobre dernier envisager de passer commande à partir de 2013 pour 14 unités de cet avion-ravitailleur d'Airbus Military MRTT ("Multi Role Tanker Transport"), basé sur l'avion de ligne A330. Il avait toutefois précisé que cette décision dépendrait des conclusions du Livre blanc.
DRONES MALE.
La décision sur ces avions pilotés à distance de type Male (Moyenne altitute longue endurane) et destinés à des missions de surveillance était attendue à l'origine avant le 14 juillet 2012. Elle devra désormais attendre la publication du Livre blanc.
EADS avait indiqué début janvier à Reuters discuter avec le ministère français de la Défense du prolongement jusqu'en 2017 de son drone de surveillance Harfang dont le contrat arrive à échéance fin 2013.
Le groupe européen négocie en outre la "francisation" du drone américain Reaper de General Atomics, un appareil intermédiaire destiné à attendre la prochaine génération de drones attendue au début de la prochaine décennie.
HELICOPTERES NH90 ET TIGRE.
La France a commandé 61 hélicoptères de transport militaire NH90, avec une option sur 34 unités supplémentaires. Les deux principaux industriels sont Eurocopter et AgustaWestland (Finmeccanica ).
Paris a également commandé 80 hélicoptères de combat Tigre. Eurocopter est le maître d'oeuvre du programme.
NAVAL
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait confirmé en octobre la commande par la France de 11 frégates multimissions Fremm, assurant une charge de travail jusqu'en 2022 à DCNS (dont Thales détient 35% du capital).
Le programme du sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Barracuda, destiné à remplacer le SNA actuel de type Rubis, a été lancé en 2006 avec un objectif d'une première livraison du bâtiment en 2017.
MISSILES
Les programmes ANL, missile anti-navire léger destiné à des hélicoptères et préparé en coopération franco-britannique, et MMP, missile moyenne portée destiné à succéder au missile antichar Milan, pourraient être menacés.
Le constructeur de missiles MBDA, coentreprise entre EADS, BAE Systems et Finmeccanica, au coeur de ces deux programmes, pourrait en outre subir des renégociations à la baisse ou des rééchelonnements de contrats, comme d'autres industriels de la défense. (Edité par Patrick Vignal)
Picture: Frans Dely/Lockheed Martin
14 March 2013 by Kim Helfrich - defenceweb.co.za
It could be termed “a call to action” or even a friendly warning but the meaning is clear – unless those tasked with planning for the equipment needs of the SA Air Force (SAAF) don’t start now, the country is going to find itself grounded when it comes to airlift.
The SAAF maintains it can operate its ageing fleet of C-130BZ Hercules until 2020 but this doesn’t mean work on replacing these venerable workhorses shouldn’t start now. This is the view of Dennys Plessas, Lockheed Martin Vice President Business Development Initiatives, Europe, Middle East and Africa.
“A start has to be made on planning to replace the BZs,” he told journalists in Pretoria this week.
He acknowledged the South African defence budget, in common with many western countries, was under “extreme stress”. He noted that at a cost of between R693 and R780 million for the basic aircraft, it would be better to look at acquisition “sooner rather than later”.
With timeframes for delivery of up to five years from the date of initial contractual agreement to acquire new aircraft, this certainly makes sense. Plessas pointed out that fine-tuning of contracts and all documentation could take up to a year.
“When this, along with actual build time, fitting of customer specific requirements and testing is taken into account, there is not really too much time left for the SAAF to start serious work on the C-130BZ replacements.”
The SAAF C-130s are operated by 28 Squadron at AFB Waterkloof and this year notch up a remarkable 50 years of service. This Plessas sees as not only a tribute to the flying and maintenance skills of the SAAF and the maintenance and repair abilities of Denel Aviation but also the ruggedness of the aircraft.
“It has proven itself as a willing workhorse all over the world and has, over the years, been adapted to any number of missions.”
It’s origin as a pure airlifter has been boosted by the addition of mission capabilities including air-to-air refuelling, VIP passenger transport, firefighting, maritime patrol and reconnaissance, paradropping and even an armed version.
Airlift and maritime patrol are two red light areas of operation facing the SAAF and Plessas believes the C-130J can do these jobs as well as others.
“This would eliminate the need to acquire extra platforms and because the SAAF is a long-time user of the C-130, at least half the infrastructure needed for new Lockheed Martin platforms is already in place. I see an almost seamless transition to the C-130J if the planners decide it is the most suitable platform.”
This was further borne out by William Swearengen, Air Mobility Systems Studies Principal at Lockheed Martin Aeronautics.
He and his team have completed a number of studies pertaining to the use of the C-130J by the SAAF. These include maritime patrols and air-to-air refuelling.
Working from AFB Waterkloof, the new generation airlifters, when suitably equipped, could refuel 2 Squadron Gripens on sorties across the continent. They could also provide full coverage, using a single aircraft, of South Africa’s exclusive economic zone and its priority fishing areas also from Waterkloof, obviating the need to duplicate facilities for maintenance at either AFB Ysterplaat or Port Elizabeth.
These studies show the latest generation Hercules will be a true multi-mission platform and when the possible inclusion of high-tech passenger capsules is added, the C-130J can be tasked in yet another area of operations the SAAF is battling to fill adequately.
Both Plessas and Swearengen point out the modular system of roll-on/roll-off components for different missions do not all have to be done at once.
“These are all already in service and development costs have been paid by the US Air Force. This means no extra cost and with all the necessary fitment options already on the C-130J they can be acquired as need and finance dictate adding more value to the multi-mission role of the aircraft,” they said.
28 Squadron has nine C-130BZs on its inventory to fulfil tasks ranging from logistic support for SA National Defence Force continental peacekeeping and peace support operations, humanitarian operations, support to the landward force, and general airlift. Indications are three, at most four, aircraft are airworthy at any given time.
The C-130BZs were scheduled to be replaced by Airbus’ new generation A400M airlifter, but this order was cancelled due to delays in production, and cost escalations. A deposit of R3.5 billion, paid to Airbus as a risk taking partner in the A400M programme, has been refunded to government but has not been allocated to aircraft acquisition. Indications are at least part of the refund went to the Gauteng Freeway Improvement Programme.
14 March 2013 by Kim Helfrich- defenceWeb
The South African Air Force’s (SAAF) only dedicated airlift unit, based at AFB Waterkloof, marks its 70th anniversary in June. At the same time it will also mark the 50th year of service of the venerable Hercules C-130BZ with the SAAF.
The third number that will be commemorated is 100, to mark the centenary of Lockheed Martin, the US aerospace company responsible for the design and manufacture of the C-130, now in its J model.
Immediately after being formed at Almaza, Egypt, on June 1, 1943, 28 Squadron was split into two, with A Flight based at Castel Benito in Italy and B Flight based at Ras-el-Ma in Morocco, both operating Avro Ansons, according to the Unofficial SAAF website.
By August that year Wellingtons and Dakotas had joined the fleet. The squadron also operated detachments in Sicily and Algeria and it was only at the end of the war in Europe that the squadron consolidated operations at Maison Blanche, Algeria.
In September 1945 the squadron returned to South Africa and was based at AFB Swartkop from where it shuttled South African troops home from North Africa and Europe (the “Springbok Shuttle”) during 1945 and early 1946 using Dakotas. At this time, they also operated the Anson, DH Rapide and a single Avro York.
VIP flights were an important part of 28 Squadrons taskings, with various Dakotas and Venturas fitted out with improved accommodation. From 22 September 1948 to 25 September 1949, two contingents participated in the Berlin Airlift, flying Royal Air Force aircraft. In 1949, nine De Havilland Devons were added to the VIP fleet followed by De Havilland Herons in 1955, while the York was disposed of in 1952. When the Dakota could no longer be used to fly VIPs to Europe, a Viscount was acquired in 1958.
Seven C-130B Hercules were acquired in 1963 and when the squadron moved to AFB Waterkloof it left its Dakotas behind to join 44 Squadron at Swartkop. In February 1968 the VIP flight was reconstituted as 21 Squadron (taking with it the Viscount), while the C-160Z Transall was acquired in 1969 and operated with the squadron from January 1970 until they retired in 1993. Three ex-US Navy C-130F aircraft were acquired in 1996, with a further two ex-US Air Force C-130Bs following in 1998. The F models were only flown for a short period before being retired, but the squadron continues to fly the nine C-130B Hercules all upgraded to C-130BZ configuration.
Mar. 14, 2013 - By BRIAN EVERSTINE – Defense News
The congressional mandate for the Air Force to keep 32 additional tactical airlifters will keep a Pennsylvania Reserve base alive and retain 24 more C-130s across all Air Force components.
The 911th Airlift Wing at Pittsburgh, Pa., will retain eight C-130s assigned to the base through 2014, Rep. Tim Murphy, R-Pa., announced Wednesday. The C-130s were originally slated to be cut in fiscal 2013 budget plans. Murphy said in a statement that the decision will affect 1,400 active-duty airmen, reservists, technicians and civilians at the 911th.
The 2013 National Defense Authorization Act created an Intratheater Airlift Working Group to find 32 tactical airlifters to keep through the fiscal year that would be available to assist in the drawdown in Afghanistan. Lt. Gen. Michael Moeller, the deputy chief of staff for strategic plans and programs, briefed Congress Wednesday on the aircraft the Air Force will keep.
Air Force spokeswoman Ann Stefanek said although the NDAA directed the Air Force to keep the additional aircraft, it did not provide additional funding for their operation, meaning the service will need to find the funding by reducing other programs.
Air Force Secretary Michael Donley said recently that the directive to keep additional tactical airlifters would not reverse Air Force plans to cut all C-27J Spartans.
In addition to Pittsburgh, the Air Force will retain two C-130s at the 109th Airlift Wing in Schenectady, N.Y., and the 139th Airlift wing in St. Joseph, Mo. One C-130 will be kept at each of the following: 123rd Airlift Wing in Louisville, Ky.; 130th Airlift Wing in Charleston, W.Va.; 18th Airlift Wing at Little Rock Air Force Base, Ark.; 440th Airlift Wing at Pope Field, N.C.; 910th Airlift Wing at Youngstown Air Reserve Station, Ohio; and 914th Airlift Wing at Niagara Falls Air Reserve Station, N.Y.
The NDAA directed the Air Force to keep 358 total aircraft through fiscal 2013, but the service will keep that limit through 2014 to allow time for additional studies and to address sequestration before the fiscal 2015 budget cycle.
“Although we were required to retain aircraft only through the end of this fiscal year, we extended the aircraft through FY14 to allow time to complete additional analysis and to coordinate with our stakeholders,” Donley said in a release.
For fiscal 2014, the service also will keep eight aircraft that were to be decommissioned from the reserve 934th Airlift Wing at Minneapolis Air Reserve Station. Additionally, the service will retain one aircraft each at Louisville; Charleston; St. Joseph; Niagara Falls; the 136th Airlift Wing in Fort Worth, Texas; the 145th Airlift Wing in Charlotte, N.C.; and the 176th Wing at Joint Base Elmendorf-Richardson, Alaska.
The service said it also will keep additional aircraft to “enhance mission effectiveness.” Those five are at Little Rock, two for the 189th Airlift Wing, two at the 22nd Air Force Detachment 1 and one for the 19th Airlift Wing, along with one each at the 152nd Airlift Wing in Reno, Nev.; the 165th Airlift Wing in Savannah, Ga.; the 166th Airlift Wing in New Castle, Del.; the 182nd Airlift Wing in Peoria, Ill.; and the 302nd Airlift Wing in Colorado Springs, Colo.
14 Mars 2013 Par Frédéric Pons – V.A.
Livre blanc 2013. Le “coup de rabot” budgétaire redouté sera un vrai coup de hache, au risque du déclassement définitif de notre outil militaire. Le chef de l’État ne doit pas sacrifier l’avenir au présent. Sa responsabilité est immense.
Combien de milliards d’euros vont être sabrés dans le prochain budget de la Défense ? Les plus optimistes s’en tiennent à un peu plus de 2 milliards d’euros. D’autres évoquent 6 milliards. Et sur la période 2013-2020 ? On parle de la perte d’une annuité budgétaire complète, environ 30 milliards. Combien de postes à dégager sur les six années à venir, après les quelque 50 000 déjà supprimés entre 2007 et 2013 ? Dans les états-majors, on table sur 35 000.
Les réponses sont attendues dans les semaines qui viennent, après la mise au point définitive du livre blanc sur la défense 2013, puis son examen en Conseil de défense, à l’Élysée, étape indispensable avant le cadrage budgétaire global que portera la prochaine loi de programmation militaire. « Peu importe pour l’instant le chiffrage exact, confie un familier du livre blanc. Le plus important, ce sont les effets de seuil, car les réductions drastiques de ces dernières années nous ont mis à l’os. Chaque nouvelle amputation entraînera des conséquences démultipliées. » Est-ce si grave ? « Oui, car la cohérence de notre système actuel est sérieusement en cause. »
En clair, si les compressions budgétaires évoquées ici ou là se confirment, le modèle d’armée prévu à l’horizon 2020 ne sera plus tenable, après avoir été déjà sévèrement dégradé par les réductions et les étalements de ces dernières années. Selon la trajectoire actuelle, le budget de la défense (hors pensions) devrait tomber à 29 milliards d’euros en 2015 : en euros constants, c’est 10 % de moins que la moyenne des quinze dernières années.
L’enveloppe minimale pour “tenir” un outil efficace et cohérent est évaluée entre 31 et 32 milliards. Celle qui est annoncée pour 2014 plafonne à 28 milliards. « Il faudra alors nous dire ce qu’il faut abandonner comme capacité », préviennent les états-majors, dont les chefs ont été auditionnés par la commission de la défense de l’Assemblée nationale, dans un climat de grande franchise. Tous ces chefs ont fait remarquer qu’entre 2008 et 2012, le budget militaire est passé de 1,7 à 1,3 % du PIB ! C’est un des plus faibles niveaux de notre histoire.
“Gaullo-mitterrandien” comme il se définit lui-même, l’ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Hubert Védrine évoque le risque, pour l’Europe, « de quitter le cours de l’histoire ». D’autres experts parlent d’un « déclassement stratégique », d’une « sortie de la scène internationale » de notre pays, avec un impact qui serait catastrophique pour l’industrie de défense, composante essentielle de la souveraineté nationale, dont les entreprises, des plus petites aux plus grandes, sont créatrices d’emplois et de technologies.
L’inquiétude actuelle va bien audelà des alertes habituelles en phase de discussion budgétaire. Le gouvernement a été très clair. La crise économique et les nécessités de la rigueur conduisent à dégager 5 milliards de nouvelles économies. Malgré la récession et les engagements de rigueur à l’égard de Bruxelles, François Hollande doit aussi financer les cadeaux à la Fonction publique et aux “plus modestes”. Sa priorité donnée au social et sa résignation devant les groupes de pression coûteront cher. Même en alourdissant la fiscalité sur les “plus riches” et les entreprises, le compte n’y est pas.
Où trouver l’argent ? À la Défense. Les arbitrages ne sont pas définitifs, mais les militaires connaissent les priorités sociales du gouvernement. Ils savent aussi qu’ils n’ont pas les moyens de pression politiques ou syndicaux des autres administrations. Pour la droite comme pour la gauche, les crédits militaires ont toujours été une variable d’ajustement budgétaire, malgré l’engagement formel des lois de programmation militaire. À peine votées, elles ont toujours été contournées, pour un manque à gagner, en fin de programmation, de 5 à 40 milliards d’euros selon les époques.
Les armées espèrent que le succès militaire au Mali serve de garde-fou aux coupes budgétaires annoncées, pour que rien d’irrémédiable ne soit fait dans la dégradation des outils qui concourent à la réussite de telles opérations : l’anticipation (renseignement), l’équipement (transport aérien, mobilité terrestre, armements adaptés), l’entraînement, la protection et l’engagement des forces.
Beaucoup doutent cependant de la prise en compte de ces réalités. Ils font remarquer que le livre blanc 2008 avait préconisé l’abandon définitif des forces françaises prépositionnées en Afrique, alors qu’elles ont été une clé du succès au Mali. Le “rédacteur en chef” de ce livre blanc 2008, JeanClaude Mallet, est toujours “dans la boucle” du livre blanc 2013. Aujourd’hui conseiller stratégique au cabinet de Jean-Yves Le Drian, il a mis le point final au document, au nom de son ministre.
Au Mali, notre pays a prouvé et défendu son statut de puissance mondiale, responsable et respectée. Il a pu le faire en déployant la panoplie à sa disposition : satellites, avions, hélicoptères, troupes de choc, forces d’occupation et de contrôle, assistants et coopérants. Combinant ces moyens dans un temps très court, sur un théâtre lointain et immense, l’opération Serval a été d’une complexité rare, intégrant la logistique et le combat dans une même chaîne opérationnelle, ce que peu de nations sont capables de maîtriser. « J’espère que l’intervention française au Mali ne sera pas un “chant du cygne” mais créera au contraire les conditions d’un “sursaut” », disait le général Henri Bentegeat, l’ancien chef d’état-major des armées, lors de son audition à l’Assemblée nationale.
Cette capacité prouvée au Mali n’a rien d’une improvisation chanceuse. Malgré des lacunes graves dans le transport stratégique et le renseignement, malgré le vieillissement inquiétant de certains matériels (blindés VAB ou Sagaie, avions Transall, ravitailleurs C-135, hélicoptères Gazelle), tout a bien fonctionné grâce à la qualité des hommes engagés et des matériels à leur disposition.
La tentation budgétaire actuelle est de réduire le fonctionnement des armées, notamment l’entraînement et la formation, ce qui dégraderait ipso facto la qualité exceptionnelle des combattants, forgée depuis vingt ans. La suppression d’équipements nécessaires ou de nouveaux retards dans leur livraison serait aussi lourde de conséquences. Déjà obsolètes, certains matériels âgés de 30 à 45 ans restent utilisés, faute de mieux. D’autres programmes, plus performants et très attendus (Rafale, hélicoptères Tigre, VBCI, drones Harfang), sont trop peu nombreux, obligeant la France à quémander de l’aide à ses alliés ou à payer les services de sociétés ukrainiennes.
Nos armées vivent sur l’acquis de périodes plus fastes, mais trente années de réductions budgétaires accélèrent en ce moment le vieillissement, encourageant au bricolage, à la cannibalisation de certains matériels. Pour afficher une disponibilité opérationnelle de 95 à 100 % sur le terrain, l’activité de régiments entiers est gelée : leur disponibilité tombe alors à 45 ou 50 %, ce qui est catastrophique pour le moral des unités.
« La responsabilité qui pèse sur les membres de la commission du livre blanc, sur les députés, les sénateurs, les ministres concernés du gouvernement et sur le président de la République est considérable et personnelle, prévient l’Association de soutien à l’armée française, influent groupe d’études et de pression animé par d’anciens “grands commandeurs” des armées. Les décisions qui sont en train d’être prises vont conditionner l’indépendance de la Nation et la défense des Français pour les décennies à venir. » C’est aussi l’avertissement que le général Bentegeat a adressé aux députés : « Toute réduction du volume de nos forces armées aurait un effet irréversible. »
14 March 2013 army-technology.com
The US Army's 1-229th Attack Reconnaissance Battalion (ARB) has fielded the first AH-64E Apache attack helicopter during a ceremony at Gray Army Airfield within Joint Base Lewis-McChord in Washington, US.
Eight out of 24 helicopters were received by the battalion, since January 2013, and all are scheduled to be operational by the end of April this year.
Known as Guardian, the new heavily-armed helicopter features more powerful, fuel-efficient T700-GE-701D engines, enhanced rotor blade technology, as well as advanced electronics, and is designed to replace the army's existing AH-64D Longbow model helicopters.
Other features include improved drive system and sensor enhancements, improved handling and performance, as well as the ability to hover at 6,000ft with a full mission payload, providing pilots with more control during high-altitude operations.
Commenting on the helicopter, 1-229th Attack Reconnaissance Battalion commander lieutenant colonel Geoffrey Crawford said it would increase the battalion's lethality and survivability, while also improving its ability to support ground forces.
"The increased power will now allow us to stay on the objective longer and with more ammunition," Crawford added.
With a combat speed of around 189mph, the helicopter, which was formerly known as AH-64D Block III, can turn faster and tighter in challenging environments, and also provide pilots with options to remotely operate nearby unmanned aerial vehicles/systems.
In addition, 1-229th ARB maintenance test pilot chief warrant officer 3 Richard Crabtree said: "They can view UAV camera feeds, adjust their flight path and launch missiles at targets spotted by the UAV."
The battalion flight crews are scheduled to conduct familiarisation training using the actual aircraft and AH-64E flight simulators at Joint Base Lewis-McChord, in addition to training in preparation for upcoming rotations to the Army's National Training Center (NTC) later this year.
13 mars 2013 LePoint.fr (Reuters)
PARIS - La défense française doit s'attendre à de nouvelles coupes budgétaires, soulevant la crainte, pour une armée qui s'illustre au Mali, de ne plus pouvoir accomplir certaines de ses missions.
Tous les groupes politiques du Sénat, à l'exception des écologistes, menacent de ne pas voter le prochain budget de la défense s'il passait sous la barre des 1,5% de PIB, soit environ le budget actuel, de l'ordre de 30 milliards d'euros.
"Le seuil en deçà duquel il ne faut pas descendre est de 1,5% du PIB", a déclaré mercredi le président socialiste de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, Jean-Louis Carrère.
Le nouveau "Livre blanc" qui définit la stratégie de la France en matière de défense et de sécurité nationale sera publié avant la fin du mois, peut-être même dès la semaine prochaine. Si le document lui-même ne donne pas d'indications en termes d'enveloppe et de trajectoire budgétaires, il servira de base à la loi de programmation militaire que François Hollande doit présenter avant l'été.
Si cette loi prévoyait pour l'armée un budget inférieur à 1,5% du PIB, hypothèse probable en ces temps de restriction tous azimuts, "il n'est pas sûr que nous la voterions", a dit Jean-Louis Carrère, en précisant que le groupe écologiste ne s'associait pas à cette démarche commune des sénateurs.
La contribution du ministère de la Défense aux cinq milliards d'économies supplémentaires réclamées la semaine dernière à son gouvernement par Jean-Marc Ayrault pour 2014 devrait être d'un milliard d'euros, a dit le sénateur des Landes lors d'une conférence de presse.
SOUS LA NORME DE L'OTAN
Traditionnelle variable d'ajustement en temps de crise, le budget de la défense a l'habitude de souffrir. Il est passé depuis longtemps sous le seuil des 2% de PIB, considéré par l'Otan comme la norme minimale pour permettre à un pays d'assurer sa souveraineté.
"Non seulement la défense n'est pas une priorité mais, à l'heure où des économies sont recherchées partout, elle est clairement dans le collimateur parce que c'est facile de tailler dans le budget militaire", résume un ancien haut responsable militaire français.
Le précédent Livre blanc, paru en 2008 sous Nicolas Sarkozy, a débouché sur la loi de programmation militaire 2009-2014, de laquelle la Cour des comptes a dressé en juillet dernier un bilan à mi-parcours fort inquiétant.
La Cour a constaté un écart négatif d'1,89 milliard d'euros à la fin 2011 par rapport aux économies drastiques réclamées par le texte et prédit que cet écart dépasserait les quatre milliards fin 2013.
L'actuelle loi de programmation exige notamment la suppression de 54.000 emplois entre 2008 et 2015 mais de nouvelles économies seront demandées à l'armée et affecteront nécessairement des programmes d'armement, dont certains devront étalés dans le temps et d'autres supprimés.
Or la Cour, qui a suggéré à l'armée de commencer par réduire une masse salariale ayant augmenté malgré la diminution des effectifs, a prévenu que des économies affectant le fonctionnement opérationnel des armées pourraient les empêcher de remplir correctement certaines de leurs missions.
LACUNES
Pour Jean-Louis Carrère, le point de rupture est proche.
"Je suis convaincu que notre sécurité serait compromise si les mesures de réduction de l'effort de défense qui sont envisagées étaient adoptées", a-t-il dit.
En attendant les arbitrages de François Hollande, le ministère des Finances travaille sur plusieurs scénarios, dont le plus pessimiste verrait l'effort de défense passer de 1,56% du PIB en 2011 à 1,1% en 2025, disent les sénateurs.
"Si on laisse faire Bercy, dans 20 ans, il n'y a plus de défense en France", s'inquiète un sénateur UMP.
Si les trois armes sont concernées, c'est bien dans l'armée de terre que les craintes sont les plus profondes, parce qu'elle est la plus touchée par les réductions de personnels et la disparition de sites mais aussi parce que le type de guerre pour laquelle elle est conçue n'a plus la cote auprès des politiques et de l'opinion.
De réels succès en Libye et en Côte d'Ivoire mais surtout l'opération au Mali ont quelque peu changé la donne, écornant le cliché de la "guerre à zéro mort" et montrant que la France pouvait encore pénétrer en premier, par une intervention terrestre, sur un théâtre d'opérations.
L'opération Serval a aussi révélé les lacunes de l'outil militaire français, notamment en termes de transport aérien, de ravitaillement en vol, d'avions de surveillance sans pilote (drones) et de renseignement.
Tout cela ne suffira pas, cependant, à éviter à l'armée de devoir se serrer encore la ceinture. Comme il n'est pas question de toucher à la dissuasion nucléaire, dont le coût annuel est de l'ordre de 3,5 milliards d'euros, il faudra bien trancher dans le vif.
13.03.2013 LE MONDE
On ne voudrait pas ajouter au désenchantement européen. En ces temps de grosse déprime continentale, on rechigne à l'idée de mettre une nouvelle fois à nu la vacuité qui caractérise aujourd'hui l'idée européenne. Bref, on hésite avant de jouer encore les esprits chagrins en constatant la désespérante absence de l'Europe au chapitre de la défense et des affaires étrangères.
Ce n'est pas un échec - lequel supposerait qu'on ait sincèrement essayé -, c'est une débâcle, une triste pantalonnade. Le Mali en témoigne, magistralement. Et ce fut tout particulièrement le cas lors du conseil des 27 ministres des affaires étrangères réuni lundi 11 mars à Bruxelles. La France s'y est sentie plus seule que jamais depuis le début des opérations militaires au Sahel.
Avec la fermeté courtoise, un tantinet distante, qui est sa marque, Laurent Fabius en fut réduit à quémander 30 soldats pour le Mali auprès de la Belgique et de l'Espagne. Pas 300, 30 ! Pourquoi ? Parce qu'il en manque encore 90 pour protéger les 500 instructeurs que l'Union européenne a dépêchés à Bamako pour former l'armée malienne.
Ces 90 soldats, il faut les "arracher" un par un aux 27 pays de la riche Europe, celle qui se targue volontiers d'être l'une des toutes premières puissances économiques mondiales. Disons les choses comme elles sont : les réticences belges ou espagnoles ne sont pas d'ordre politique ni même financier. C'est bien plus simple : Bruxelles et Madrid se fichent éperdument de ce qui peut bien se passer dans les sables du Sahel.
L'hypocrisie triomphe. Sur le papier, les Vingt-Sept sont d'accord. La stabilité de l'Afrique dépend très largement de l'extinction du foyer djihadiste qui se propage au Sahel, disent les Européens ; il en va aussi de la sécurité de l'Europe, si proche et si vulnérable, au terrorisme islamiste, ajoutent-ils.
Mais ce ne sont que des mots. Quand il faut agir ensemble, il n'y a plus personne ou presque. Certes, Paris a eu le tort, au départ, de lancer ses troupes sans consultation avec ses partenaires. Mais il eût fallu ensuite une vraie solidarité européenne, l'affichage d'un intérêt commun, défendu ensemble - en somme, un partage du fardeau qui devra être porté à l'avenir. Il eût fallu manifester une présence forte de l'Union dans cette partie du monde, sauf à laisser la Chine, les Etats-Unis ou d'autres devenir les partenaires privilégiés des Africains au XXIe siècle.
Hélas, l'Europe n'affiche que désunion pathologique et pingrerie aveugle. Seuls cinq pays sur vingt-sept sont vraiment engagés dans la mission de formation de l'armée malienne. Au-delà des déclarations sentencieuses sur la nécessité d'un "plan de stabilisation politique et économique du Sahel", la réaction à peine voilée de la plupart des 27 aux événements du Mali tient en une phrase : "Que la France se débrouille !" Et tant pis pour la contradiction qu'il y a à soupçonner les Français de velléités postcoloniales et de les laisser en première ligne dans l'Afrique francophone...
L'Europe fuit l'Histoire. Elle le paiera, un jour.
13/03/2013 ASP AC Marel - Armée de Terre
Sur le camp de Canjuers, le 2e escadron du 3erégiment de hussard (3e RH) a évalué ses aptitudes au tir lors de parcours de reconnaissance. De jour comme de nuit, les pelotons se sont entraînés ce lundi 23 avril, pour entretenir leurs capacités opérationnelles.
« Engagé en octobre 2011, j’ai effectué mon stage de formation de tireur sur AMX 10 RC pendant trois semaines à Canjuers, confie le jeune 2e classe Alexis Ledeur. Aujourd’hui, .je tire pour la première fois au sein d’un peloton constitué. Malgré le peu d’expérience, mon chef d’engin a confiance en moi. Grâce à lui, j’ai suffisamment d’autonomie pour m’améliorer rapidement. » Les pelotons équipés de trois AMX 10 RC et d’une escouade de trois véhicules blindés légers (VBL) s’exercent ce matin là sur le pas de tir de Lagne. L’équipage de chaque blindé se compose d’un pilote, d’un chargeur, du tireur et de son chef d’engin. Sur le parcours, 33 cibles. Les engins sont tous équipés de 11 obus, rechargés à chaque passage. Pour faire un sans faute, il faut détecter toutes les cibles et faire but au premier coup.
« Pour tous les tireurs, le chef de peloton a un rôle primordial de coordinateur. Il synthétise le compte-rendu de ses deux autres chef d’engin, décide de la stratégie à adopter et répartit les cibles et les secteurs », insiste l’adjudant Mathieu Dumay, chef du premier peloton. Ses hommes sont prêts à s’élancer. Le scénario auquel ils se confrontent est à dominante offensive. Arrivé au premier poste d’observation, chaque tandem pilote/chef d’engin se voit attribuer sa zone de surveillance. Prenant l’aspect d’un fantassin ou char ennemi, plusieurs types de cibles basculantes se retrouvent sur le parcours. Celles dotées d’un figuratif rouge sont à traiter en moins de 25 secondes. Le danger est imminent car elles représentent un ennemi attaquant. Au contraire, celles munies d’un figuratif noir sont postées. Elles ne présentent pas de danger immédiat et se rabaissent au bout de 45 secondes. Le tireur doit prioriser la menace afin de détruire l’ensemble des cibles. Selon les scénarios, elles se lèvent simultanément, testant la réactivité et les réflexes du tireur. « Il s’agit de mon quatrième entraînement à Canjuers »,explique le brigadier Francesco Dattoli, tireur sur AMX 10 RC. « Ici, les parcours sont très réalistes. Les objectifs sont difficiles à déceler. Ils sont vraiment camouflés. Ma concentration doit rester optimale pour les trouver et d’autant plus pour les détruire. »
Au cours d’un exercice dynamique comme celui-ci, le tireur réalise une partie de son travail d'acquisition et de préparation du tir (mesure de la distance) en autonomie. C'est le chef d'engin qui autorise ensuite le tir. « Si la cible est éloignée, le réflexe est de la télémétrer. Une fois les paramètres ajustés et le canon pointé, je déclenche le départ de l’obus. » Pour un tireur expérimenté, comme le brigadier, cette phase ne dure pas plus de 10 secondes. Le chef d’engin vérifie la destruction de l’objectif et continue la surveillance. Il peut rallierle canon de l’AMX sur une cible qu’il est le premier à voir.
« Il existe deux difficultés majeures au tir de nuit : la détection et la visée », expose le lieutenant Julien Marceaux, chef de peloton au 2e escadron. Pour l’exercice de nuit, les AMX 10 RC sont alignés sur le pas de tir des Amendiers. Neuf cibles chauffées pour être détectables à la caméra thermique se lèveront simultanément ou successivement jusqu’à une distance maximum de 1 400 mètres. Les tireurs devront les détruire en moins de 45 secondes. Ce soir là, la pluie et le brouillard sont au rendez-vous. Malgré les mauvaises conditions, les équipages sont prêts. Dans la tour de contrôle, des écrans retransmettent les images thermiques de la zone. Les cibles sont difficiles à détecter. Pour une phase statique comme celle-ci, les tirs se font sur ordre du chef de peloton. « Le télémétrage ne fonctionne pas toujours à cause des gouttes de pluie et j’ai dû paramétrer manuellement la plupart des tirs, explique le brigadier Dattoli. Pour viser, je dois rapprocher quatre réticulesafin de cerner la cible. Je détermine ainsi sa distance et je peux enfin tirer. »
À l’issue de la journée, les résultats sont donnés. L’escadron au complet passe le niveau requis pour être opérationnel. « La finalité de cette journée est d’évaluer l’opérabilité de l’escadron. Après six mois passés au Kosovo sans les engins, le niveau d'ensemble reste bon, même s'il y a encore du travail dans le cadre de notre projection à Djibouti en mars 2013 », conclut le capitaine Paul Janin, commandant de l’unité présente.
Le porte-avions Vikramaditya
12.03.2013 Mer et Marine
Alignant près de 100 bâtiments de combat (plus de 183.000 tonnes) armés par 60.000 hommes, l’Inde dispose aujourd’hui de la septième flotte mondiale en tonnage et, dans les prochaines années, devrait gagner encore une place en devançant la marine française.
Avec la livraison par la Russie — avec près de 4 années de retard — du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Nerpa (type Akula), l’Inde a fait en 2012 une nouvelle entrée remarquée dans le club très restreint des marines dotées de sous-marins nucléaires. Elle en avait momentanément fait partie entre 1988 et 1991 lorsque l’ex-URSS lui avait loué un SNA du type Charlie I rebaptisé Chakra, nom qu’a repris l’ex-Nerpa.
Le Chakra (© : MARINE INDIENNE)
L'Arihant (© : MARINE INDIENNE)
Un second bâtiment nucléaire, de construction indienne cette fois, devrait arriver prochainement. Il s’agit de l’Arihant, lancé en 2009. Ce SNA doté de missiles de croisière Sagarika est considéré par les Indiens comme un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE), le Sagarika pouvant être doté d’une tête nucléaire mais sa modeste portée (750 km) est sans commune mesure avec celle des missiles balistiques américains, russes ou français. Un deuxième sous-marin du même type est en construction alors même que l’Arihant n’a pas encore commencé ses essais à la mer et que sa mise en service n’est pas attendue avant 2014. Alors que le dernier des 7 sous-marins du type Kilo modernisés en Russie a été livré en janvier 2013, et que ceux du type 209/1500 vont être à leur tour révovés, le programme de construction en transfert de technologie des 6 sous-marins du type Scorpène est bien engagé malgré un retard d’au moins 2 années sur les prévisions. L’admission au service du premier est prévue à l’été 2015. En revanche, le choix du modèle pour les 6 unités suivantes du type 75-1 n’est toujours pas arrêté.
Sous-marin indien du type Kilo (© : M. NITZ - COLLECTION FLOTTES DE COMBAT)
Sous-marin indien du type 209 (© : M. NITZ - COLLECTION FLOTTES DE COMBAT)
Sous-marin du type Scorpène (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Concernant la flotte de surface, la date de livraison du porte-avions Vikramaditya par les chantiers russes a été une énième fois reportée, cette fois à octobre 2013 en raison de problèmes de chaudières survenus pendant les essais à la mer au cours de l’été 2012, alors qu’initialement elle devait avoir lieu en décembre 2008. L’Inde doit commencer à se demander si elle a réellement fait une bonne opération en acceptant l’ex-Baku/Gorshkov russe, d’autant plus que le coût de sa refonte a plus que doublé. Il est vrai que les délais de construction ne sont pas mieux respectés dans les chantiers de Kochi car la mise en service du porte-avions de conception nationale Vikrant, mis sur cale en 2009, est désormais prévue au mieux pour 2018.Quant au second bâtiment de ce type, qui serait une version améliorée, sa mise en service est maintenant annoncée entre 2022 et 2027.
Le porte-avions Vikramaditya (© : SEVMACH)
Vue du futur Vikrant (© : SEVMACH)
En attendant, l’Inde reçoit les avions Mig-29K prévus pour embarquer sur les nouveaux porte-avions. Les 16 appareils commandés en 2004 sont tous livrés et, sur les 29 autres commandés en 2010, 4 ont été livrés en décembre dernier et 7 autres sont prévus cette année. Dans le domaine de la patrouille maritime, le premier de 8 P-8I (dérivé du P-8A Poseidon américain) a été livré le 19 décembre 2012 et les deux suivants sont prévus en juin 2013.
Comme pour le Vikrant ou les sous-marins, les programmes de destroyers, frégates sont également marqués par des retards. C’est un problème récurrent rencontré dans la plupart des chantiers indiens, la construction navale s’y pratiquant toujours à l’ancienne. La livraison des nouveaux bâtiments en pâtit donc, telle celle des 3 premiers destroyers du type Kolkata qui va demander près de 10 années, ce qui a été le cas pour les 3 frégates du Shivalik. Ceci explique les commandes successives des frégates du type Talwar (Krivak III modifié) aux chantiers russes de Kaliningrad qui respectent à peu près les dates prévisionnelles ; 5 sont maintenant en service ou livrées, une 6 e est en achèvement et 3 autres doivent être commandées. Les délais de construction seront en principe moins longs pour les corvettes du type Kamorta/P28 (la première n’est cependant toujours pas en service 6 ans après sa mise sur cale) et les patrouilleurs océaniques du type Saryu, dont la tête de série a été mise en service le 21 janvier 2013.
Destroyer du type Kolkata (© : DROITS RESERVES)
Frégate du type Shivalik (© : US NAVY)
Frégate du type Talwar (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Corvette du type Kamorta (© : DROITS RESERVES)
Patrouilleur du type Saryu (© : MARINE INDIENNE)
Malgré tout, la marine indienne dispose maintenant d’un bel ensemble de bâtiments de combat de surface (destroyers et frégates) et d’un nombre respectable de corvettes et patrouilleurs. Elle va maintenant faire porter ses efforts sur les bâtiments de guerre des mines et amphibies : 8 chasseurs de mines du type Yang Yang sud-coréen doivent être commandés et 4 transports de chalands de débarquement ou porte-hélicoptères d’assaut sont envisagés. La composante soutien a, quant à elle, été renforcée et modernisée avec la livraison en 2011 des 2 pétroliers-ravitailleurs Deepak et Shakti par les chantiers italiens Fincantieri.
Le pétrolier-ravitailleur Shakti (© : US NAVY)
Article de Bernard Prézelin, auteur de Flottes de Combat
Flottes de Combat, l'ouvrage de référence des forces navales (© : MARINES EDITIONS)
Corvettes indonésiennes des types Sigma et Parchim
crédits : US NAVY
12.03.2013 Mer et Marine
La marine pakistanaise n’a toujours pas commandé les 6 sous-marins qu’elle envisage depuis plusieurs années ; un type chinois semblant devoir être préféré à des modèles européens. Elle procède actuellement à la mise en place du système anaérobie (AIP) MESMA sur ses 2 premiers sous-marins du type Agosta 90 B et envisage de doter ces navires de missiles de croisière Babur avec tête nucléaire le cas échéant. Elle a même émis le vœu de se doter d’un sous-marin nucléaire d’attaque de construction nationale, ce qui semble pour le moins utopique.
Sous-marin du type Agosta 90B (© : DCNS)
Sa flotte de surface s’est étoffée avec la livraison des 3 premières frégates du type Zulfiqar construites en Chine en 2009 et 2010, la 4e est en cours de réalisation à Karachi et 2 autres ont été commandées en novembre 2012. L’US Navy a, en outre, livré en 2010 une frégate du type O.H. Perry et 4 autres sont prévues. Enfin 2 nouveaux patrouilleurs lance-missiles aux formes furtives ont été mis en service (Azmat construit en Chine) ou vont l’être incessamment (Dehshat construit au Pakistan). La commande d’un navire de soutien logistique a, par ailleurs, été annoncée début 2013. Il sera réalisé à Karachi avec l’assistance du chantier turc TMK et remplacera le vieux Moawin (ex-Poolster néerlandais). Différents autres projets d’acquisition de bâtiments d’occasion ou neufs sont également à l’étude.
Frégate du type Zulfiqar (© : MARINE NATIONALE)
La frégate Alamgir, du type O.H. Perry (© : MARINE PAKISTANAISE)
Le patrouilleur Azmat (© : CHINESE MILITARY FORUM)
La marine du Bangladesh a choisi de se renforcer sensiblement avec l’aide de la Chine : elle va ainsi acquérir 2 frégates d’occasion du type Jianghu III chinoises en 2013, alors que deux corvettes du type 056 ont été commandées (la construction de la première a débuté à Wuhan en janvier 2013) ; la Chine va également lui livrer 2 patrouilleurs lance-missiles de 650 t (Durjoy et Nirmul) en 2013 et l’aide à construire 5 patrouilleurs à Khulna (le premier, le Padma, a été mis en service le 24 janvier 2013) et à mettre en place des missiles antinavires C 704 sur les 2 patrouilleurs du type Castle qu’elle a achetés à la Royal Navy en 2010 en même temps que le navire hydrographique Roebuck. L’US Coast Guard va, par ailleurs, transférer au Bangladesh le cotre Jarvis du type Hamilton, qui a été désarmé en décembre 2012 à l’âge 40 ans. Deux sous-marins du type Ming ou Song auraient, de plus, été achetés d’occasion à la marine chinoise.
Frégate chinoise du type Jianghu III (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Corvette chinoise du type 056 (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Patrouilleur du type Durjoy (© : MARINE DU BANGLADESH)
Patrouilleur du type Castle (© : H. EHLERS - COLLECTION FLOTTES DE COMBAT)
Un cotre américain du type Hamilton (© : USCG)
Sous-marin chinois du type Song (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Sous-marin chinois du type Ming (© : CHINESE MILITARY FORUM)
La marine du Myanmar a adopté la même démarche en achetant en 2012 à la Chine 2 frégates du type Jianghu II à bord desquelles elle a fait embarquer des missiles antinavires plus modernes. Elle a mis en service en 2008 sa première frégate de conception et construction nationales mais dotée de missiles chinois, l’Aung Zeya, et lancé la seconde (Kyan Sittha) le 22 octobre 2012. Elle poursuit la construction de patrouilleurs du type 551 dont il semble que la plupart doivent recevoir des missiles antinavires C 802. Enfin, un patrouilleur d’un nouveau type de 480 tonnes aux formes furtives a été mis à flot fin 2012.
Frégate chinoise du type Jianghu II (© : CHINESE MILITARY FORUM)
La frégate Aung Zeya (© : COLLECTION M. MAZUMDAR)
Patrouilleur du type 551 (© : DROITS RESERVES)
La marine indonésienne va pouvoir doubler sa force sous-marine avec la commande de 3 unités du type 209/1400 à la Corée du sud, la dernière devant être construite en Indonésie avec l’assistance coréenne. Début mars 2013, les trois frégates du type F2000 construites initialement en Grande-Bretagne pour le sultanat de Brunei ont été acquises. Le système Seawolf aurait été débarqué et pourrait être remplacé par des missiles VL Mica. Après avoir reçu les 2 dernières des 4 corvettes du type Sigma néerlandais, l’Indonésie a commandé une version améliorée en 2012 avec une option pour 2 autres. Le nombre de ses patrouilleurs lance-missiles a également augmenté avec l’achat à Brunei de 2 navires du type Waspada et la construction locale de 3 unités du type Clurit (le dernier, Beladau, a été mis en service le 25 janvier 2013). Le Klewang, prototype d’une série de 4 patrouilleurs lance-missiles très innovants avec coque trimaran et formes furtives, devait s’y ajouter, mais malheureusement ce bâtiment a été complètement détruit par un incendie le 28 septembre 2012, un mois à peine après son lancement.
Sous-marin sud-coréen du type 209 (© : US NAVY)
Frégate du type F2000 (© : BAE SYSTEMS)
Corvette du type Sigma (© : US NAVY)
Nouveau modèle de Sigma commandé en 2012 par l'Indonésie (© : DAMEN)
Patrouilleur du type Waspada (© : DROITS RESERVES)
Patrouilleur du type Clurit (© : DROITS RESERVES)
Le Klewang avant destruction (© : MARINE INDONESIENNE)
Les missiles Harpoon des frégates du type Van Speijk, qui avaient dépassé leur date de péremption, ont été remplacés ou sont en passe de l’être par des SS-N-26 russes ou des C 802 chinois. Il faut enfin mentionner la mise en service des 2 derniers exemplaires des 5 transports de chalands de débarquement du type Tanjung Dalpele ; avec ces 5 bâtiments et les nombreux bâtiments de débarquement de chars (LST) qu’elle a achetés ou fait construire, l’Indonésie dispose d’une force amphibie non négligeable.
Frégate du type Van Speijk (© : DROITS RESERVES)
L'un des trois premiers TCD du type Tanjung Dalpele (© : MARINE NATIONALE)
L'un des deux derniers TCD du type Tanjung Dalpele (© : US NAVY)
Article de Bernard Prézelin, auteur de Flottes de Combat
Flottes de Combat, l'ouvrage de référence des forces navales (© : MARINES EDITIONS)
12 mars 2013 Romandie.com (AFP)
KANDAHAR (Afghanistan) - Cinq soldats américains de la coalition de l'Otan sont morts dans le crash de leur hélicoptère Black Hawk dans le sud de l'Afghanistan, ont annoncé mardi des responsables.
Selon la police de la province de Kandahar, l'un des fiefs des insurgés talibans, le crash s'est produit lors d'un orage tard lundi soir dans le district de Daman.
Un responsable taliban à Kandahar a affirmé que le crash était en fait le fruit d'une attaque des insurgés, mais les autorités locales ont balayé du revers de la main ces affirmations. Il n'y avait pas d'insurgés dans ce secteur au moment de l'incident, a rétorqué le général Abdul Razeq, chef de la police provinciale.
Les causes du crash font l'objet d'une enquête, mais les premières informations indiquent qu'il n'y avait pas d'activités ennemies dans cette zone à ce moment-là, a indiqué de son côté la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf).
Conformément à son habitude, la coalition n'a pas dévoilé la nationalité des victimes, mais un haut responsable militaire occidental ayant requis l'anonymat a confirmé à l'AFP que les victimes étaient toutes américaines.
En août dernier, un hélicoptère s'était écrasé dans des conditions suspectes dans la même province de Kandahar, causant la mort de onze personnes, sept soldats américains ainsi que trois militaires et un interprète afghans. Les rebelles talibans avaient revendiqué avoir abattu l'aéronef, ce que n'avait pas démenti l'Isaf.
Les accidents d'hélicoptères sont relativement fréquents en Afghanistan, le plus souvent dus à des problèmes mécaniques ou à de mauvaises conditions météorologiques, et plus rarement à des attaques ennemies. L'Isaf s'appuie énormément sur le transport aérien en raison notamment d'un terrain très accidenté.
Deux soldats américains et des membres des forces de sécurité afghanes avaient aussi été tués lundi lorsqu'un homme portant l'uniforme afghan a ouvert le feu sur eux dans la province du Wardak, située à la porte de la capitale Kaboul, portant ainsi à sept le nombre de soldats américains ayant perdu la vie ce jour-là en sol afghan.
Le président afghan Hamid Karzaï avait par ailleurs accusé dimanche les Etats-Unis et les talibans de discuter hors du pays de l'avenir de l'Afghanistan après le retrait de l'essentiel des forces de l'Otan en 2014.
M. Karzaï avait même soutenu que des attentats récents perpétrés par les talibans servaient la rhétorique des Etats-Unis, car ils leurs permettaient de justifier leur présence au pays après le retrait de l'Otan. La Maison Blanche a rejeté sans appel lundi les propos du président Karzaï.
March 12, 2013: Strategy page
Faced with smaller budgets over the next decade the U.S. Army has halted evaluation of new UAVs and is standardizing on four existing models (Gray Eagle, Shadow 2000, Raven and Puma). All four of these were developed and purchased in large quantities over the last dozen years and will remain the primary army UAVs for the next 5-10 years.
The army currently has nearly 7,000 UAVs. Over 6,000 are micro-UAVs like the Raven and Puma, These tiny (under six kg/13.2 pound) reconnaissance aircraft have become very popular with the troops, anyone of which can become an operator after a few hours of training. These tiny UAVs are a radical new military aircraft technology that is took air recon to a new level. That level is low, a few hundred meters off the ground. The army has nearly 1,798 Raven and 325 Puma UAVs systems in use by ground troops. A complete system (controller, spare parts, and three UAVs) costs $250,000 for the Raven and over $400,000 for Puma. These tiny aircraft have changed how the troops fight and greatly reduced army dependence on the air force for air reconnaissance. The lightweight, hand launched Raven UAV can only stay airborne about an hour per sortie, but troops have found that this is enough time to do all sorts of useful work, even when there's no fighting going on. This is most of the time. The heavier Puma can stay up for 120 minutes.
Raven B (RQ-11B)
The two kilogram (4.4 pound) RQ-11 Raven UAV aircraft is popular with combat and non-combat troops alike. The army has developed better training methods, which enables operators to get more out of Raven. Combat troops use it for finding and tracking the enemy, while non-combat troops use it for security (guarding bases or convoys). In both cases, troops have come to use the Raven for more than just getting a look over the hill or around the corner. The distinctive noise of a Raven overhead is very unpopular with the enemy below and is often used to scare the enemy away or make him move to where he can be more easily spotted.
The current model, the Raven B (RQ-11B), was introduced six years ago, a year after the original Raven entered service in large numbers. This UAV is inexpensive ($35,000 each). The Raven is battery powered (and largely silent unless flown close to the ground). It carries a color day vidcam or a two color infrared night camera. It can also carry a laser designator and new gimbaled camera is being bought. The cameras broadcast real time video back to the operator, who controls the Raven via a handheld controller, which uses a hood to shield the display from direct sunlight (thus allowing the operator to clearly see what is on the ground). The Raven can go as fast as 90 kilometers an hour but usually cruises at between 40 and 50 kilometers an hour. It can go as far as 15 kilometers from its controller and usually flies a preprogrammed route, using GPS for navigation.
The Raven is made of Kevlar, the same material used in helmets and protective vests. On average, a Raven can survive about 200 landings before it breaks something. While some Ravens have been shot down, the most common cause of loss is losing the communications link (as the aircraft flies out of range or behind something that interrupts the signal) or a software/hardware failure on the aircraft. Combat losses have been high, as nearly 20,000 have been built and most of those have been lost in training or the battlefield.
From the very beginning the Raven changed the way troops fight. With the bird's eye view of the battlefield, commanders can move their troops more quickly, confident that they won't be ambushed and often with certain knowledge of where the unseen enemy is. The big advantage with Raven is that it’s simple, reliable, and it just works. The UAV can be quickly taken apart and put into a backpack. It takes off by having the operator start the motor and then throwing it. This can be done from a moving vehicle and the Raven is a popular recon tool for convoys. It lands by coming in low and then turning the motor off. Special Forces troops like to use it at night because the enemy can’t see it and often can’t hear it either.
Puma AE UAV
Last year the U.S. Army began using the larger (5.9 kg) Puma AE UAVs. So far 325 RQ-20A systems have been ordered and most have been delivered. Adopting Puma is part of an army effort to find micro-UAVs that are more effective than current models and just as easy to use. The Puma, a 5.9 kg (13 pound) UAV with a 2.6 meter (8.5 feet) wingspan and a range of 15 kilometers from the operator, has proved to be the next big (or micro) thing the army was looking for. Combat commanders quickly realized how useful Puma is and wanted more, as quickly as possible. This is not surprising as SOCOM (Special Operations Command) has been using Puma since 2008.
The army wants to equip each infantry company with a Puma system. That would mean 18 Puma AE UAVs per brigade and nearly 400 for the entire army. These larger UAVs have been most useful in route clearance (scouting ahead to spot ambushes, roadside bombs, landslides, washouts, or whatever). The larger Puma is particularly useful in Afghanistan, which is windier than Iraq and thus more difficult for the tiny Raven to operate.
Top speed for Puma is 87 kilometers an hour and cruising speed is 37-50 kilometers an hour. Max altitude is 3,800 meters (12,500 feet). Puma has a better vidcam (providing tilt, pan, and zoom) than the smaller Raven and that provides steadier and more detailed pictures. Because it is larger than Raven, and three times as heavy, Puma is much steadier in bad weather. Both Puma and Raven are battery powered.
Puma has been around for a decade but never got purchased in large quantities by anyone. The latest model uses a lot of proven tech from the Raven (both UAVs are made by the same company). Like the Raven, Puma is hand launched and can be quickly snapped together or apart. Another version, using a fuel cell, has been tested and was able to stay in the air for nine hours at a time. There is also a naval version that floats and is built to withstand exposure to salt water.
Each combat brigade is now supposed to have 35 mini-UAV systems (each with three UAVs, most of them Raven, but at least ten of these systems are to be Pumas). That means that each combat brigade now has its own air force of over a hundred reconnaissance aircraft.
RQ-7-Shadow
Then there are the larger UAVs. The Gray Eagle is replacing several other large UAVs. Most of these are the RQ-7 Shadow (over 300) and smaller numbers of MQ-5 Hunters, Sky Warrior Alpha and RQ-18 MAV (helicopter type) systems. The MQ-1C weighs 1.5 tons, carries 135.4 kg (300 pounds) of sensors internally, and up to 227.3 kg (500 pounds) of sensors or weapons externally. It has an endurance of up to 36 hours and a top speed of 270 kilometers an hour. MQ-1C has a wingspan of 18 meters (56 feet) and is 9 meters (28 feet) long. The MQ-1C can carry four Hellfire missiles (compared to two on the Predator), or a dozen smaller 70mm guided missiles. Each MQ-1C costs about $10 million. The army uses warrant officers as operators. The MQ-1C has automated takeoff and landing software and is equipped with a full array of electronics (target designators and digital communications so troops on the ground can see what the UAV sees).
The army began sending platoons (each with four aircraft) of its new MQ-1C Gray Eagle UAV to Afghanistan in 2011. The first MQ-1C aviation company was formed in 2009 and was assigned to the U.S. Army 160th SOAR (Special Operations Aviation Regiment), which belongs to SOCOM (Special Operations Command). The army plans to eventually equip each combat brigade with an MQ-1C company and establish over three dozen of these companies.
The MQ-1C is based on the MQ-1 Predator, which is a one ton aircraft and do most everything the Gray Eagle can except carry larger sensors and more weapons. The 159 kg (350 pound) Shadow 200s carry day and night cameras and laser designators but usually no weapons. Most of the new army heavy UAVs delivered over the next five years will carry missiles, and by 2015, the army wants to have over 500 MQ-1Cs and perhaps a few Shadow 200s that have not worn out.
The army is proceeding to spend scare cash on new sensors for existing UAVs and the old Shadow 200s have gotten other new components (engines, wings, and so on). This is because that while the army plans to buy nearly 500 Gray Eagles it has less than a hundred so far and are expensive. So money problems may halt or slow down procurement. Gray Eagle and Shadow are the key long range UAVs used by brigade and division headquarters to take in the big picture.
March 12, 2013: Strategy page
For the last seven years the U.S. Army has been trying to replace its standard 9mm pistol (the M9). This is all the result of numerous and continuous complaints from troops, who have found that combat in Iraq and Afghanistan provides lots of situations where the pistol is a crucial weapon. The current American Army pistol has been found wanting. The list of complaints is long. A big one is the dust and sand so common in Iraq and Afghanistan, which leads to magazine jams. That was partially fixed with a new magazine, but there were a lot of other problems that required a new pistol. The dust and sand tended to get into the loading mechanism because of the open-slide design. Other complaints included the lack of a rail on top for accessories, or threads so that a silencer can be screwed in. Then there is the poor placement of the safety switch, inability to adjust the hand grip to fit many different hand sizes and the difficulty users have in quickly replacing components in the field. The army is holding a competition for a new pistol, a process that is supposed to be completed in two years. Meanwhile the army is ordering new M9s to replace those bought in the 1980s that are dying of old age and lots of combat. Army leadership has long resisted calls for a new pistol and ignored the different combat situations in Iraq and Afghanistan that were behind these pleas. There was just this mindset that pistols were not that important.
Britain had a similar problem and recently adopted the Glock 17. This weapon is typical of the more modern designs the troops want. The Glock has long been very popular pistol with police and military users and one of many new models that have the new features the troops want.
The Glock 17 was designed by Gaston Glock 30 years ago and initially became enormously popular with policemen. Some armed forces use it, like Austria and Norway. There are over twenty variants, usually having to do with caliber. The American FBI, for instance, uses the 10.2mm (.40 caliber). The Glock has a plastic (polymer) frame and can be safely carried in the holster, loaded and ready to fire. All one has to do is aim and pull the trigger. The Glock magazine carries 17 rounds compared to 15 in the M9. All these characteristics have proved enormously popular with police, who are often called on to use their pistol with no warning. In Iraq and Afghanistan troops often find themselves operating like SWAT teams and that made other pistols like the Glock appear so superior to the M9. Many troops would buy another pistol with their own money, a trend which has embarrassed the army leadership.
The Glock is a simple pistol and very reliable. The manufacturer has subjected the pistols to very extreme environmental tests and tweaked the pistol design to ensure that a Glock would always fire. Over 2.5 million Glocks have been manufactured in the last three decades, meaning that spare parts and servicing are easy to find.
There is also demand for a larger caliber round. SOCOM (Special Operations Command) has ordered several larger caliber pistols for their troops over the last decade. Last year the U.S. Marine Corps ordered 12,000 .45 (11.4mm) caliber pistols (at $1,900 each) for its SOCOM and recon troops. Many troops want the old M1911 .45 caliber ACP pistol back, The M1911 was replaced by the M9 in the 1980s. The M1911 is a 1.2 kg (2.45 pound) 210mm (8.25 inch) long weapon with a 127mm (5 inch) barrel and a 7 round magazine. Compared to the M9 9mm pistol the .45s have more hitting power, while the M9 is a bit more accurate at up to about 50 meters.
The new marine .45s are not the old M1911A1 model but the more modern Colt CQBP (Close Quarter Battle Pistol), which uses the same ammo as the M1911A1 but has a number of improvements that make the weapon more reliable, flexible, and accurate. The CQBP holds eight rounds, is built to resist salt water corrosion, accept rail mounted accessories, and so on.
There are several improved .45s available because of demand from police departments and government agencies (like the FBI). In the 1990s SOCOM adopted the Heckler and Koch Mk 23 SOCOM model. This is a 1.47 kg (3.2 pound) .45 pistol with a 12-round magazine and the ability to carry a silencer. It is expensive, at $2,400 each. Loaded with a silencer and laser aiming device the Mk23 weighs 2.29 kg (5 pounds). The Mk23 is a precision weapon, capable of accurate fire at 50 meters (51mm/two inch shot groups). The Mk 23 is for offensive operations while the lighter and cheaper USP Tactical model was later introduced for personal protection and other duties not requiring the heavier Mk 23.
Over the last decade American troops in Iraq and Afghanistan discovered, through combat experience, what types of weapons worked best at close range to take down the enemy. It was the same with SWAT teams and commandos all over the world. When conducting a raid and finding yourself up close and personal with someone trying to kill you, there is a need for a heavy caliber pistol or a shotgun (firing 00 shot or slugs). The premier pistol for ensuring you take down someone is still the .45 caliber (11.4mm) or .40 caliber (10mm, but only with a heavy bullet) pistols. These weapons are light and handy, compared to assault rifles or shotguns, and have a long history of quickly taking down an armed and determined foe.
As the U.S. Army Special Forces discovered, if you are well trained and know what you are doing, you should carry a pistol, in addition to your rifle. But not the official issue (since 1985) M9 but something with a bit more stopping power. The Special Forces prefer new model .45 caliber pistols, although 10mm weapons are also popular. The reason for this is that you are most likely to be using the pistol indoors, where your target is going to be really close. You want to knock him down quickly, before he can get at you with a knife or even his hands. Many troops are getting their own pistols and most commanders have been lenient on this issue. The same applies to shotguns. Although the army and marines have bought a lot of them (the Benelli M4 Combat Shotgun is a particular favorite), there never seem to be enough of them for some units (that spend a lot of time raiding buildings in hostile neighborhoods).
The U.S. military adopted the 9mm pistol in 1985, largely to standardize ammunition. All other NATO states used 9mm for pistols. The U.S. also noted that most 9mm pistols were carried by officers and support personnel, who rarely used them in combat. SOCOM came into being a few years later and immediately began planning to bring back .45 pistols. Actually, many Special Forces and SEAL operators never gave up using the .45, as it was the ideal pistol for many commando operations.
Module de lancement du SAMP
11/03/2013 Armée de l'air- Economie et technologie
L’armée de l’air française a réussi le 6 mars 2013, avec l’armée de terre italienne, pour la première fois dans une architecture impliquant l’Otan, l’interception d’une cible représentative d’un missile balistique de théâtre par le système sol-air moyenne portée SAMP, appelé Mamba. Après environ 300 kilomètres de vol balistique, et avec une vitesse relative d'environ Mach 8 lors de l'impact, la cible a été détruite par un missile intercepteur ASTER 30.
Le système SAMP était connecté à l’Otan et à un radar d’alerte via un réseau de liaison de données L16 représentatif d’un dispositif opérationnel.
Ce tir d’évaluation technico-opérationnelle a été réalisé au centre DGA Essais de missiles de Biscarrosse, conjointement par le quatrième régiment d’artillerie de Mantoue (Italie) et l’équipe de marque de défense sol-air du centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan, appuyée par du personnel et du matériel de la brigade aérienne du contrôle de l'espace (BACE) du commandement des forces aériennes (CFA) ; plus particulièrement de l’escadron de défense sol-air (EDSA) 12/950 « Tursan » de Mont de Marsan ainsi que du commandement du soutien des forces aériennes (CSFA).
Ce succès fait suite aux deux tirs réussis en octobre 2010 et novembre 2011 contre le même type de menace. Il constitue une étape supplémentaire franchie dans la montée en puissance du SAMP au sein de l’armée de l’air et dans la démonstration des capacités du système d’arme et du personnel qui le servent à pouvoir contrer une menace balistique de théâtre dans un cadre Otan.
Les atouts du SAMP, baptisé Mamba par l’armée de l’air française, sont notamment la défense de zone à 360°, sa portée, sa puissance de feu, l’agilité du missile, la modularité, la capacité à traiter simultanément tout type de cibles aériennes modernes, la capacité à s’intégrer dans différentes chaines de commandement et l’aptitude à protéger des forces déployées grâce à sa mobilité.
Le déploiement du système se poursuit au sein de l’armée de l’air. Après les EDSA de Luxeuil, Mont de Marsan et Avord, c’est aujourd’hui celui de Saint-Dizier qui reçoit le système SAMP. L'escadron d’Istres sera, quant à lui, équipé d’ici 2014.
Séquence de tir du Mamba
11 March 2013 airforce-technology.com
CAE has been awarded a series of contracts for the delivery of support services and upgrade of the simulators of multiple armed forces.
Valued at a combined C$90m ($87.2m), the contracts cover provision of C-130 training support services to the US and Taiwan air forces, maintenance services for the German Armed Force's flight simulators and modernisation of the US Navy's MH-60S helicopter trainers.
CAE Military Products, Training and Services Group president Gene Colabatistto said the company's large installed base of simulators and training devices serves as a steady source of orders for ongoing sustainment, maintenance and support services worldwide.
"We are also seeing increased opportunities for simulator upgrades and updates as defence forces look for ways to increase the amount of training done in a synthetic environment," Colabatistto added.
As part of the first contract, the company will deliver maintenance, logistics and engineering support services in support of the USAF's C-130J Maintenance and Aircrew Training System and the C-130 Aircrew Training System.
The contract also requires the supply of maintenance and support services for the C-130H training devices that are currently used by the Taiwan Air Force.
An annual contract modification by the German Armed Forces includes provision of on-site maintenance for their flight simulators for fighter, transport aircraft and helicopters in the next year.
As part of the third contract, the company will overhaul the US Navy's MH-60S operational flight trainers and weapons tactics trainers to improve training system fidelity and also maintain concurrency with current aircraft upgrades.
Tasks include updating the aircraft operational programme and aerodynamics model, besides incorporation of updates related to weapons and airborne mine counter measures.
CAE is also set to deliver comprehensive in-service support services, including systems engineering and data management to an unidentified military customer.
8 mars Aerobuzz.fr
Le déploiement sur la frontière turco-syrienne de batteries de défense aérienne Patriot n’est pas du tout du gout de Moscou. Du coup, la Russie décide de se doter d’un appareil dédié à la destruction de ce genre de systèmes. Il s’agit d’une version améliorée de l’avion d’attaque SU-25 Frogfoot.
A la différence de la version de base, cet appareil qui entrera en service dès 2014 sera doté d’un cockpit « tout écrans » d’une visualisation tête haute et d’un nouvel ensemble de navigation. Son système de mission associera des capteurs ESM (Electronic support measures) dont les antennes assureront une couverture de 360 degrés autour de l’avion.
Il aura la possibilité d’emporter des pods de brouillage et des missiles anti radar. De quoi dissuader les systèmes de type « Patriot » et autres ensembles hybrides à l’instar du « BUK M2 » ukrainien bricolé avec des missiles israéliens responsables de la chute d’un bombardier russe TU-22 en Georgie.
Les ingénieurs russes expliquent que l’appareil sera en outre capable de détecter et de brouiller les menaces à guidage infrarouge et laser avec des leurres et un brouilleur actif. Il est cependant curieux de constater que cette mission devait être initialement confiée au SU-34 récemment entré en service et non au vétéran Su-25.
11 mars 2013 12h41 Romandie.com (AFP)
KABOUL - Plusieurs membres des forces de sécurité afghanes et de la coalition de l'Otan en Afghanistan ont été tués lundi dans l'est du pays lorsqu'au moins un homme portant un uniforme des forces afghanes a ouvert le feu sur eux, a-t-on appris auprès de l'Otan.
Un porte-parole de la mission de l'Otan en Afghanistan (Isaf) n'a toutefois pu confirmer le nombre précis d'assaillants, ni celui de tués et de blessés dans cette nouvelle attaque de l'intérieur présumée survenue sur une base militaire.
Je peux vous dire qu'une +attaque de l'intérieur+ est survenue dans le district de Jalrez, dans la province de Wardak, située à la porte de Kaboul, a déclaré à l'AFP Sediq Sediqqi, le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
D'après un premier communiqué de l'Isaf, qui ne mentionnait que des blessés afghans et de la coalition, un membre des forces de sécurité afghanes a ouvert le feu sur des membres des forces de sécurité afghanes et des forces spéciales américaines à Jalrez avant d'être tué.
Le 24 février, le président Hamid Karzaï avait exigé le retrait des forces spéciales américaines de la province instable du Wardak, après qu'elles eurent créé des groupes armés illégaux générateurs d'insécurité. Cet ultimatum était arrivé à échéance dimanche.
Les soldats internationaux se battent contre l'insurrection menée par les talibans aux côtés des policiers et militaires afghans, qu'ils forment avant le retrait de l'essentiel des troupes étrangères à la fin 2014.
En 2012, plus de 60 soldats étrangers ont péri lors d'attaques de l'intérieur, d'hommes portant l'uniforme afghan sur les alliés de l'Otan, qui sont dues à des antagonismes culturels entre étrangers et afghans mais aussi à des infiltrations de talibans au sein des forces de sécurité afghanes.
Trois individus portant l'uniforme militaire afghan avaient par ailleurs tué vendredi un contractant civil de l'Otan dans la province de Kapisa (nord-est de Kaboul). En janvier, un soldat britannique avait été abattu par un militaire afghan.
07/03 Par Thibaut Madelin Correspondant à Berlin - lesechos.fr
Alors que le Bundestag vient d'approuver l'envoi de militaires au Mali, l'Allemagne demeure tiraillée entre sa sensibilité pacifiste et sa volonté d'assumer plus de responsabilités internationales.
Les dizaines de chars Léopard sont à l'arrêt. Dans le froid et la neige, les soldats en tenue camouflée profitent de ce temps mort pour inspecter leur matériel. D'ici peu, ils vont reprendre le combat, tâcher d'éviter les mines antipersonnel et les tirs d'artillerie. « Ils doivent faire toutes les erreurs possibles, jusqu'à ce que ça rentre, dit l'adjudant-chef Marco Weiss, qui surveille leurs moindres mouvements par GPS depuis son ordinateur. Ici, nous simulons, mais en intervention, les erreurs sont fatales », ajoute ce vétéran de l'Afghanistan… Bienvenue au centre d'entraînement au combat de l'Altmark, le terrain de manoeuvre de l'armée allemande, la Bundeswehr.
Situé en Saxe-Anhalt, dans l'est de l'Allemagne, ce champ de bataille de 30 kilomètres de long sur 12 de large est un héritage d'Hitler, qui l'a construit en 1934 pour remilitariser la Wehrmacht. Quatre-vingts ans plus tard, c'est un des centres d'entraînement les plus modernes d'Europe. L'armée allemande y a investi 1 milliard d'euros depuis 1993 et va dépenser plus de 100 millions d'euros supplémentaires pour y construire une ville fantôme. Tout est prévu : métro, fleuve, ministères, gratte-ciel… « On doit se préparer aux opérations de guérilla urbaine », explique le capitaine Thomas Herzog. Lesquelles ? C'est toute la question…
Soixante-dix ans après la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne reste tiraillée entre le sentiment de culpabilité qui lui interdit toute légèreté avec la chose militaire et le poids politique qu'elle revendique sur la scène internationale. « Elle souffre du syndrome de Peter Pan, juge un général français. C'est la nation qui ne voulait pas grandir. » Et pourtant, comme l'illustre le centre d'entraînement de l'Altmark, le pays ne manque pas de ressources. Certes, les dépenses militaires représentent 1,3 % du PIB, contre 2,2 % pour la France. Mais hors pensions et nucléaire, les budgets de la défense des deux pays sont égaux, à 28 milliards d'euros.
Alors que le Bundestag vient d'approuver l'envoi de 330 militaires pour une mission de formation et de logistique au Mali, le rôle de la Bundeswehr reste un sujet de tension latente entre la France et l'Allemagne. Officiellement, Paris se réjouit du soutien allemand à l'opération Serval. « L'Allemagne fait ce qu'elle peut », expliquait en janvier un conseiller de François Hollande. Mais les critiques ne manquent pas non plus. « Vu sa puissance économique, on pourrait attendre de l'Allemagne qu'elle prenne plus de responsabilités, estime par exemple Hubert Védrine. En 2012, le pays n'a plus de raison d'avoir peur de son passé. »
Ambiguïtés
Dans son rapport remis en novembre au président de la République, l'ancien ministre des Affaires étrangères n'a pas hésité à parler « d'ambiguïtés allemandes », suscitant des grincements de dents outre-Rhin. De son point de vue, l'Allemagne a reculé en termes militaires depuis son intervention historique au Kosovo, en 1999. A Berlin aussi, ce débat existe. « Notre premier réflexe pour le Mali a été d'exclure toute intervention, constate Christian Mölling, chercheur à l'Institut allemand pour les questions internationales et de sécurité (SWP). Finalement, nous avons apporté notre aide, mais plutôt par mauvaise conscience. Au fond, nous ne savons pas quoi faire de la Bundeswehr. »
Pour le gouvernement, ces critiques sont infondées. « L'Allemagne assume pleinement ses responsabilités », insiste-t-on dans l'entourage de la chancelière Angela Merkel. Témoin, l'aide apportée au Mali, mais, surtout, la mobilisation en Afghanistan de 4.300 soldats, dont le Bundestag vient de prolonger le mandat, alors que la France et les Etats-Unis préparent leur retrait. Ou encore la présence des soldats allemands au Kosovo, où ils représentent la plus grosse force internationale. Sans compter d'autres missions, au Liban ou dans la Corne de l'Afrique. Au total, 6.200 soldats allemands sont mobilisés à l'étranger.
« La Bundeswehr joue presque un rôle global sans que cela fasse de remous en Allemagne, insiste Eberhard Sandschneider, directeur de l'institut allemand de politique étrangère (DGAP). Cela aurait été impensable il y a vingt-trois ans ! » De fait, si l'on tient compte du profond antimilitarisme de la société allemande, le chemin parcouru est spectaculaire depuis la chute du mur. Avec la réunification, la Bundeswehr a perdu sa fonction originelle : protéger l'Allemagne de l'Ouest contre une invasion du pacte de Varsovie. Et jusqu'au milieu des années 1990, le chancelier Helmut Kohl martelait qu'elle ne pouvait pas intervenir là où la Wehrmacht l'avait fait.
Le basculement a eu lieu en 1999, avec la décision très controversée du chancelier Gerhard Schröder et de son ministre des Affaires étrangères Verts, Joschka Fischer, d'intervenir au Kosovo dans le cadre de la KFOR, la force de maintien de la paix de l'Otan. L'argument était devenu inverse : parce que l'Allemagne avait occupé cette région, elle avait un devoir, une vocation disent certains, à y oeuvrer en faveur de la paix. Quitte à briser un tabou en intervenant sans mandat des Nations unies. Depuis, « il y a un grand consensus en Allemagne à la fois pour les interventions à l'étranger et pour notre rôle pacifique », note un haut fonctionnaire sans masquer la contradiction.
Cette philosophie domine aussi dans les rangs militaires. « La Seconde Guerre mondiale est une partie de notre histoire, mais nous devons aussi nous projeter vers l'avenir, estime l'adjudant-chef Clemens Niebuhr, formateur au centre d'entraînement de l'Altmark. Nous sommes une armée pacifique dans un pays ouvert sur le monde et n'avons pas besoin de nous cacher. » Une confiance en soi qui n'est pas sans rappeler la flamboyance de l'ancien ministre de la Défense Karl-Theodor zu Guttenberg, qui a réformé la Bundeswehr en supprimant la conscription et en en faisant une armée de métier, en 2010.
L'évolution se voit aussi dans la définition du débat sur l'intérêt national, notion elle aussi très sensible depuis la guerre. En mai 2010, le président de la République Horst Köhler démissionnait après avoir suscité une polémique en estimant que la Bundeswehr était là, aussi, « pour protéger les intérêts économiques de l'Allemagne ». Un an plus tard, le gouvernement publiait ses principes directeurs en matière de politique de défense. Parmi les intérêts nationaux : la liberté des voies commerciales… « La prospérité contraint à la responsabilité et cela vaut aussi pour la politique de sécurité allemande », avait alors déclaré le ministre de la Défense Thomas de Maizière.
Malgré ces avancées, qui traduisent une forme de normalité nouvelle pour l'Allemagne, ses alliés attendent plus d'elle. « J'ai moins peur de la puissance allemande que de l'inaction allemande », avait déclaré le ministre des Affaires étrangères polonais Radek Sikorski fin 2011. Quelques mois plus tôt, l'Allemagne avait choqué ses partenaires en refusant l'intervention en Libye, aux côtés de la Russie et la Chine. « Depuis l'abstention allemande sur la résolution de l'ONU concernant l'intervention militaire en Libye, certains de nos partenaires de l'Otan et d'Europe doutent de pouvoir compter sur l'Allemagne en cas de conflits chauds », reconnaissent les députés chrétiens-démocrates (CDU) Andreas Schockenhoff et Roderich Kiesewetter.
Le traumatisme de l'Afghanistan explique en partie cette décision, qui a laissé des traces. L'Allemagne y a envoyé ses troupes en 2001 par solidarité vis-à-vis des Etats-Unis. Douze ans plus tard, elle a l'impression d'être enfermée dans un bourbier. « Cette guerre n'a pas de sens, juge l'adjudant-chef Marco Weiss, qui y a passé six mois en 2006. Nous sommes venus pour aider un Etat qui, de fait, n'existe pas. » Il dit tout haut ce que les politiques pensent tout bas. Par ailleurs, en 2011, il n'était pas question pour la chancelière de prêter le flanc à la critique à quelques jours d'élections dans le Bade-Wurtemberg, où le parti pacifiste des Verts s'apprêtait à faire une percée historique.
Une politique européenne de sécurité et de défense
La décision à propos de la Libye reflète aussi la prudence allemande vis-à-vis de l'action militaire, qui doit rester un « ultima ratio » et n'intervenir que lorsque toutes les solutions politiques ont été épuisées. Le tout dans le cadre d'une approche globale civilo-militaire. Cette réserve est particulièrement défendue par le ministre des Affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle. Mais elle aurait sans doute été mise en avant par les députés allemands, sans lesquels une intervention militaire ne peut être conduite. Car c'est aussi la particularité de la Bundeswehr : contrairement à l'armée française, qui peut intervenir sur ordre du président de la République, elle dépend du Bundestag, le Parlement.
Au sein de la coalition au pouvoir, certains réfléchissent à l'assouplissement de ce dispositif pour faire de l'Allemagne un partenaire plus fiable. Mais la députée des Verts Katja Keul met en garde. « Jamais une opération militaire n'a échoué à cause du Bundestag, dit-elle. Au contraire, cela peut créer du soutien pour les interventions. » Alors que les Français attendent des signaux clairs de l'Allemagne en faveur d'une réelle politique européenne de sécurité et de défense, par exemple au travers d'une coopération industrielle, cette spécialiste des questions d'armement reste sceptique. « Lorsqu'il a été question de réarmer l'Allemagne, en 1954, c'est la France qui a le plus craint de voir notre pays redevenir une puissance militaire », rappelle-t-elle.
Soixante-dix ans après la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne continue à s'interroger sur le rôle qui doit être dévolu à son armée.
En 1999, Berlin a brisé un tabou en acceptant d'intervenir au Kosovo. Depuis, des militaires allemands ont été dépêchés dans d'autres régions du monde, en particulier en Afghanistan, où 4.300 d'entre eux sont mobilisés.
Contrairement à l'armée française, qui intervient sur ordre du président de la République, la Bundeswehr ne peut entrer en action que si le Parlement l'y autorise.
March 8, 2013: Strategy Page
The UAE (United Arab Emirates) has ordered another 800 NIMR military trucks for its armed forces. The NIMR is produced by a UAE company with an assembly plant in Jordan. The NIMR is a hummer-like vehicle designed to cope with the high heat and abundant sand and dust found in the Middle East. The basic 4x4 NIMR weighs 4.4 tons, can carry 1.5 tons (or up to eight people), and be equipped with a remote control 12.7mm machine-gun turret. Top speed is 140 kilometers an hour on roads. This version costs about $82,000 each. There is a larger 6x6 version for carrying cargo. There is also an anti-aircraft version armed with four Mistral missiles ready-to-fire and four more as reloads. An anti-tank version comes equipped with four Milan ATGM (anti-tank guided missiles) ready to fire and four more as reloads. All NIMRs are equipped to take a variety of armor kits (providing different degrees of protection against bullets and explosions).
NIMR development began in the late 1990s and production began in 2005. NIMR was designed with the help of Russian automotive company GAZ, which also helped set up the manufacturing operation and supplies some of the components. The UAE armed forces bought 1,200 NIMR vehicles over the last two years and most are in service. The new Libyan armed forces, as well as Lebanon, Tunisia, and Algeria, have ordered or are evaluating the vehicle.
The UAE also ordered 15,000 of the new CAR 816 assault rifle from a UAE company. This is another M-16 clone and has all the latest features and accessories.
NIMR and CAR 816 are part of an effort by oil-rich Arab countries to develop their economies and not just be dependent on exporting oil and gas. This is difficult because most Arab countries, especially the oil-rich Gulf states, don’t have much industrial infrastructure or a population with the motivation or skills to create one.
Claude-France Arnould (Chief Executive of the European Defence Agency), Catherine Ashton (Head of the European Defence Agency) and Alan Shatter TD (Irish Minister for Justice, Equality and Defence) will open the conference. During the first panel, Christian Schmidt (German Parliamentary State Secretary), Tom Enders (CEO EADS), General Middendorp (Dutch Chief of Defence) and General Palomeros (NATO's Supreme Allied Commander Transformation) will discuss lessons learnt from previous military collaboration projects.
Herman Van Rompuy, President of the European Council, will speak at the conference during a special address. Participants will also get an overview on the Agency’s Pooling & Sharing initiatives by Capability Director Peter Round. Finally, the winner of the first EDA Egmont PhD Prize will take the floor to present the results of his thesis.
This conference is upon invitation only. A report on the conference will be available in the next EDA magazine issued in April.
04 mars 2013 Par Elodie Vallerey - Usinenouvelle.com
Le drone Atlante de Cassidian, la branche défense d'EADS, est un drone tactique mixte, destiné à effectuer des missions à la fois civiles et militaires.
L'Espagne prend enfin de l'avance dans le secteur des drones. Le 28 février, le Centre pour le développement technologique industriel (Centro para el Desarrollo Tecnológico Industrial – CDTI), le gestionnaire des programmes de l'industrie aéronautique espagnole, a effectué avec succès le premier vol du drone Atlante, sur l'aérodrome de Rozas, dans la province de Lugo.
Un programme ambitieux pour l'Espagne, plus importante initiative industrielle et technologique espagnole dans le secteur des drones. Ce projet de drone tactique est piloté industriellement par Cassidian, la branche défense du conglomérat européen EADS, aux côtés des sociétés espagnoles Indra, GMV et Aries.
"Le vol inaugural de l'Atlante constitue un jalon majeur qui démontre nos capacités technologiques et humaines en matière de développement de programmes", a commenté Pilar Albiac Murillo, directeur des opérations de Cassidian et PDG de Cassidian Espagne dans un communiqué.
L'Atlante est le "premier drone tactique capable d'effectuer des missions tant civiles que militaires, dont la surveillance urbaine et rurale, la recherche et le sauvetage, les missions de secours en zones sinistrées ou lors d'incendies de forêt, et le contrôle d'événements sportifs", détaille le communiqué.
L'Espagne est entrée de plein fouet dans l'ère des drones.
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Sous-marins chinois du type Song
crédits : APL
07.03.2013 Mer et Marine
Positionnée bien au-delà de la 10e place dans le classement des marines mondiales il y a encore 20 ans, la marine chinoise, forte de plus de 400 bâtiments (plus de 515.000 tonnes) et 255.000 hommes, est en bonne voie pour parvenir à la 2e place, juste derrière l’US Navy, et détrôner la marine russe dans les années à venir si elle maintient son rythme de constructions neuves actuel. Ce dernier avait un peu ralenti entre 2006 et 2008 mais il est reparti de plus belle depuis 2009. Entre fin 2011 et fin 2012, la Chine aura ainsi lancé ou mis en service un porte-avions, 3 sous-marins, 5 destroyers lance-missiles, 5 frégates, 7 corvettes, une vingtaine de patrouilleurs lance-missiles, 4 dragueurs océaniques, 2 transports de chalands de débarquement, 2 pétroliers-ravitailleurs, 2 bâtiments-bases de sous-marins et 2 bâtiments d’expérimentation.
Destroyer du type Lujang II (© : APL)
Cela démontre s’il en était encore besoin la volonté impérieuse des dirigeants chinois de faire de leur pays une grande puissance navale. Ils ont bien pris conscience d’une part de l’importance de la sécurisation des voies de communication maritimes pour la bonne marche de leur économie, d’autre part de la raréfaction à venir des ressources énergétiques terrestres et donc de la nécessité d’aller les chercher dorénavant au fond des mers où elles se trouvent en quantité. On assiste ainsi à un regain de nationalisme et de tension pour la possession des îlots situés à proximité de la mer Jaune et en mer de Chine méridionale. Si ces îlots ne représentent pas intrinsèquement un intérêt majeur, ils génèrent en revanche chacun, pour l’Etat propriétaire, une zone économique exclusive de 200 nautiques : dans ces eaux se trouvent des ressources halieutiques importantes et le fond de la mer et le sous-sol marin y recèlent des ressources minérales, pétrolières et gazières abondantes. Cela explique les escarmouches toutes récentes, pour le moment limitées aux seules forces de garde-côtes, à proximité de la mer Jaune dans les eaux jouxtant les îles japonaises Senkaku, dont la propriété est contestée par la Chine et Taïwan qui les appellent les Dyaoyu. La problématique est identique en mer de Chine méridionale pour les îles Spratley et Paracel dont la possession est revendiquée à la fois par la Chine, Taïwan, le Viêtnam, la Malaisie, Brunei et les Philippines.
Le porte-avions Liaoning (© : APL)
Officiellement acheté à l’Ukraine en 2000 par un homme d’affaires de Macao pour être transformé en casino flottant, l’ex-porte-avions russe Varyag a bel et bien été achevé à Dalian comme porte-avions, ce qui était une évidence dès le départ. Baptisé Liaoning et mis en service le 24 septembre 2012 avec faste en présence du président Hu Jintao, ce bâtiment permet à la Chine de conforter son statut de grande puissance, la possession d’un porte-avions étant l’apanage des nations importantes, et notamment celles qui sont membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU. Ce bâtiment va mettre en œuvre des intercepteurs Shenyang J-15, copie chinoise du Flanker Su-33 russe, ce qui a fortement mécontenté la Russie qui en représailles a refusé de livrer les Su-33 que la Chine comptait acquérir pour armer le Liaoning. Toutefois, si la marine chinoise dispose effectivement d’un porte-avions en état de servir, il faudra bien des années encore avant qu’il soit pleinement opérationnel, car elle va devoir acquérir la « culture de l’aviation embarquée » et donc maîtriser les techniques des opérations aéronavales.
Un J-15 sur le porte-avions Liaoning (© : NEWS.CN)
Un J-15 sur le porte-avions Liaoning (© : NEWS.CN)
Un 3e sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) du type Jin pourrait être mis en service en 2013, mais cela doit être confirmé car ces unités (de même que les sous-marins nucléaires d’attaque - SNA) sont toujours en Chine construites dans le plus grand secret, à l’opposé de ce qui se fait en occident et même en Russie. Il en est de même pour le 3e SNA du type Shang. La construction des sous-marins classiques du type Yuan se poursuit à un rythme rapide : au moins 9 sont en service et la série continue. Un nouveau type de sous-marin appelé Qing, doté d’un long massif, est apparu en 2010 ; un seul exemplaire existe pour le moment ; il pourrait s’agir d’un bâtiment conçu pour l’expérimentation des nouveaux missiles balistiques ou de croisière.
SNLE du type Jin (© : CHINESE MILITARY FORUM)
SNA du type Shang (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Sous-marin du type Yuan (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Le sous-marin Qing (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Après avoir testé pendant 5 ans ses 2 premiers destroyers lance-missiles du type Lujang II de conception nationale, la marine chinoise en a commencé la construction en série : 4 autres ont ainsi été mis en service ou lancés depuis 2008, ainsi que les 2 premières unité du type Lujang III (2 autres étant en construction) qui se différencient des 6 premiers par des lanceurs verticaux pouvant également mettre en oeuvre des missiles antinavires, une tourelle d’artillerie de calibre plus élevé et un radar à faces planes plus puissant.
Destroyer du type Lujang II (© : APL)
Les frégates du type Jiangkai II ont été construites en grande série ces 5 dernières années puisque 13 sont désormais en service et 5 autres en construction ou achèvement ; c’est le cas également des toutes nouvelles corvettes lance-missiles du type 056 : pas moins de 10 ont été lancées depuis début 2012, la première (Bengbu) étant en service depuis le 24 février 2013. Quatre chantiers différents réalisent ces corvettes, dont 32 au moins seraient prévues au total. Il en est de même pour les patrouilleurs lance-missiles à coque catamaran du type Hubei que l’on estime à 68 exemplaires en service mais ce chiffre pourrait en fait atteindre 83.
Frégate du type Jiangkai II (© : APL)
Corvette du type 56 (© : CHINESE MILITARY REVIEW )
Patrouilleur du type Hubei (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Ces adjonctions n’entraînent pas pour autant une disparition des unités très anciennes car si le nombre de destroyers du type Luda (5 Luda I et 4 Luda III) et de frégates du type Jianghu I (10 encore en service) a baissé, les unités désarmées sont parfois transférées aux différentes administrations paramilitaires chargées de la surveillance des côtes, qui sont elles aussi en pleine expansion. Par ailleurs les navires de combat plus récents ont été modernisés, comme par exemple les destroyers du type Luhu (2) et les frégates des types Jiangwei I (4) et Jianghu V (6).
Destroyer du type Luda III (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Frégate du type Jianhu I (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Destroyer du type Luhu (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Frégate du type Jianwei I (© : GUILLAUME RUEDA)
Frégate du type Jianghu V (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Les forces anti-mines constituent pour le moment le seul point faible de la Marine chinoise, les nouveaux bâtiments mis en service récemment, types Wozang (2) et Wochi (8) ne semblant pas être très évolués par rapport aux dragueurs océaniques du type T 43 qu’ils remplacent progressivement.
En revanche les forces amphibies connaissent toujours une progression importante. Après la mise en service d’une trentaine de bâtiments de débarquement de chars ces 15 dernières années, ce sont maintenant des transports de chalands de débarquement qui font leur apparition : 2 Yuzhao sont en service et un 3e est attendu incessamment. En revanche, l’existence du 4e, annoncée en janvier 2012, n’est pas confirmée.
Enfin le lancement de 2 nouveaux pétroliers-ravitailleurs du type Fuchi en 2012 confirme la volonté chinoise de se déployer longtemps et loin de ses bases ; elle le fait notamment en océan Indien où la lutte contre la piraterie lui donne maintenant l’occasion d’être présente en permanence avec 2 bâtiments de combat de surface et un bâtiment de soutien.
Chasseur de mines du type Wochi (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Bâtiment de débarquement de chars du type Yuting II (© : CHINESE MILITARY FORUM)
TCD du type Yuzhao (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Pétrolier-ravitailleur du type Fuchi (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Les forces maritimes paramilitaires
En plus de sa marine, la Chine dispose de cinq corps paramilitaires de garde-côtes qui arment de très nombreux bâtiments de petit ou moyen tonnage : la China Custom dépendant du ministère de l’économie et chargée de la lutte contre les trafics illicites dans les eaux territoriales, la China Coast Guard dépendant du ministère de la sécurité publique et chargée de la police dans les eaux territoriales, la China Maritime Safety Administration dépendant du ministère des transports et chargée de l’application de la réglementation maritime dans les eaux territoriales et la zone économique exclusive, le China Fisheries Law Enforcement Command dépendant du ministère de l’agriculture et chargé de la police des pêches dans les eaux territoriales et la ZEE et enfin la China Marine Surveillance dépendant du ministère des ressources naturelles et chargée de la protection de l’environnement maritime dans les eaux territoriales et la ZEE. Ce dernier corps est en pleine expansion puisqu’il va passer de 10 000 à 15 000 hommes d’ici 2020.
Le patrouilleur Haixun II de la CMSA (© : CHINESE MILITARY FORUM)
La marine chinoise lui a transféré plusieurs de ses bâtiments le 30 novembre 2012 : ont ainsi été cédés les destroyers 131 Nanjing et 162 Nanning du type Luda, le mouilleur de mines 814 Liaoyang du type Wolei (rebaptisé Zhong Guo Hai Jian 112), le bâtiment collecteur de renseignements 723 du type Yanbing (rebaptisé Zhong Guo Hai Jian 111), le navire hydrographique 852 Qimingxing du type 813 (rebaptisé Zhong Guo Hai Jian 169), le navire hydrographique 411 Nan Diao du type 652C (rebaptisé Zhong Guo Hai Jian 168), le navire hydrographique 226 du type Yanlai, le transport de troupes 830 du type Qiongsha et les trois remorqueurs de haute mer 154, 710 et 830 du type Tuzhong (rebaptisés respectivement Zhong Guo Hai Jian 167, Zhong Guo Hai Jian 110 et Zhong Guo Hai Jian 137). En outre la construction de 36 nouveaux bâtiments de moyen tonnage est prévue d’ici 2016.
Le Zhong Guo Hai Jian 83 de la CMS (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Il faut donc s’attendre a un accroissement sensible des tensions dans les eaux jouxtant les îlots Senkaku/Diaoyu situés en bordure de la mer Jaune dont la Chine conteste au Japon la propriété et plus au sud, en mer de Chine Méridionale, avec les îles Paracel et Spratley revendiquées par la Chine, Taiwan, le Vietnam, la Malaisie, Brunei et les Philippines. Ce sont en effet les navires de la CMS qui sont chargés d’assurer la présence du pavillon chinois dans ces zones maritimes litigieuses.
Article de Bernard Prézelin, auteur de Flottes de Combat
Flottes de Combat, l'ouvrage de référence des forces navales (© : MARINES EDITIONS)
Tir SAMP/T sur le site de DGA Essais de missiles à
Biscarrosse
07/03/2013 16:35 Actualité DGA
L’armée de terre italienne et l’armée de l’air française ont réussi le 6 mars 2013, pour la première fois dans une architecture impliquant l’Otan, l’interception d’une cible représentative d’un missile balistique de théâtre grâce à leur système commun de défense aérienne moyenne portée SAMP/T. Après environ 300 kilomètres de vol balistique, la cible tirée d’un aéronef a été détruite par un missile intercepteur Aster 30.
Ce tir d’évaluation technico-opérationnelle a été réalisé au centre DGA Essais de missiles de Biscarrosse, conjointement par le quatrième régiment d’artillerie de Mantoue (Italie) et le centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan. Il a mobilisé des moyens importants de plusieurs centres de la DGA ainsi que ceux de l’Otan.
Ce succès est une étape supplémentaire franchie dans la démonstration des capacités du système d’armes SAMP/T à pouvoir contrer une menace balistique de théâtre dans un cadre Otan. Il fait suite aux deux tirs réalisés avec succès en octobre 2010 et novembre 2011 contre le même type de menace.
Les atouts du SAMP/T, baptisé « Mamba » par l’armée de l’air française, sont notamment la défense de zone à 360°, sa portée, l’agilité du missile, la modularité et la capacité à traiter simultanément tout type de cibles aériennes modernes.
En service en Italie et en France, le système SAMP/T est la pierre angulaire de la contribution de ces deux pays au programme Otan de protection des forces déployées contre la menace balistique.