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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 10:05

Des militaires en Afghanistan avec des canons Caesar de Nex

 

28/02/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Le groupe d'armement terrestre détenu à 100 % par l'Etat français est à un tournant stratégique de sa jeune histoire. Trois défis sont devant Nexter, dont le PDG Philippe Burtin présente ce jeudi les résultats 2012 : le renouvellement de la gamme de ses produits, l'export comme relais de croissance et la consolidation de l'industrie terrestre en France et/puis en Europe.

 

Entendons-nous bien, Nexter aujourd'hui va bien. Sept ans après sa création sur les ruines de Giat-Industries, le groupe d'armement terrestre, remis en ordre de marche d'abord par Luc Vigneron puis consolidé par Philippe Burtin, est désormais un bon élève pour l'Etat, qui a toutefois dépensé sans compter pour sauver cette entreprise au bord du précipice au début des années 2000. Les temps ont changé. Au cours des sept dernières années, Nexter a versé à l'Etat, son seul et unique actionnaire, « plus de 700 millions d'euros de dividendes », a expliqué récemment le PDG de Nexter. Dans le même temps, il a généré un milliard de flux de trésorerie. Le chiffre d'affaires de Nexter, qui emploie 98 % de ses effectifs et achète 92 % de ses achats en France, devrait s'élever à plus d'un milliard d'euros en 2012.

 

Bref, Nexter a de quoi séduire les politiques à nouveau intéressés par le « Made in France ». Pour autant, la partie n'est pas finie. Car Nexter, devenu un systémier-intégrateur, est aujourd'hui à un nouveau tournant stratégique de sa jeune existence. Le groupe d'armements terrestres est confronté à trois défis qu'il doit mener pour poursuivre sa mutation. Il n'en détient pas toutes les cartes, l'Etat peut lui faciliter la tâche... ou lui compliquer son existence. En 2013, Nexter va très rapidement tester la bonne volonté de l'Etat à son endroit. Philippe Burtin attend dès le mois de mars une tranche conditionnelle d'une commande de munitions de gros calibre dans le cadre d'un contrat pluriannuel. Une commande vitale pour le site de La-Chapelle-Saint-Ursin dans la région Centre. D'ailleurs, il a confirmé début décembre avoir « déjà entré » dans son carnet de commandes des tranches conditionnelles portant sur ce type de munitions.

 

Le renouvellement de la gamme de produits

 

Comme tous les industriels du secteur de la défense, Nexter attend les conclusions du Livre blanc et sa mise en musique par la prochaine Loi de programmation militaire (LPM). Peut-être même un peu plus que les autres. Car les enjeux pour l'armée de Terre sont très importants, en raison notamment du remplacement du parc des VAB, dont le premier a été livré en 1976, et du parc de chars légers à roues, les AMX 10 RC par respectivement le véhicule blindé multi-rôle (VBMR) et l'EBRC. Deux nouveaux programmes qui doivent rapidement venir en relais du Caesar et des VBCI, dont les livraisons pour l'armée de terre vont s'achever dès la fin de 2014. C'est de la responsabilité de l'Etat qui tient l'avenir de Nexter, qui dispose aujourd'hui d'une visibilité de 24 mois (exercices 2013 et 2014) grâce à son carnet de commandes, entre ses mains. « Dans la programmation actuelle, la consultation VBMR que Nexter Systems prépare en coopération avec Renault Trucks Defence (RTD) représenterait le relais souhaité de maintien du potentiel industriel si le VBCI entre-temps, ne devait pas remporter de succès à l'exportation », explique Philippe Burtin.

 

Nexter XP2 Technology demonstrator for VBMR source DSI

 

L'EBRC est également un enjeu vital pour Nexter. Ce programme « permettra de maintenir en France la compétence de fonction feu et intégration de celle-ci dans une plate-forme avec des technologies de nouvelles générations », précise le PDG du groupe d'armements terrestres. Il est clair que l'EBRC apportera pour Nexter une charge de travail importante ainsi qu'un maintien des compétences en France de développement d'un système d'armes blindé. Enfin, Nexter compte également sur le programme Scorpion, qui « vise en premier lieu à la mise en cohérence des programmes des matériels et des équipements » (VBMR, EBRC, VBCI...) « Si les notifications (du VBMR, Scorpion et EBRC, ndlr) étaient retardées - nous commencerons ces programmes par les phases de développement et de conception -, nos bureaux d'études devraient faire face à une difficulté en 2015 », a fait valoir Philippe Burtin. En 2012, Nexter a consacré 15 % de son chiffre d'affaires à la recherche et développement (R&D), dont la moitié a été autofinancée. Par exemple, il a investi 15 millions d'euros pour le programme Scorpion. Enfin, Nexter doit encore travailler pour confirmer la moitié de sa charge de travail pour 2015. Un salut qui passera forcément par l'export.

 

Des relais de croissance à l'export

 

Face aux incertitudes du budget de la défense en France, et plus généralement en Europe, Nexter doit trouver des relais de croissance à l'export. Compliqué pour une entreprise qui a longtemps été repliée sur elle-même en France, mais pas impossible. D'une part parce que Nexter a trois matériels qui séduisent les clients à l'export (Caesar, Aravis et VBCI) - cela demande encore confirmation pour le VBCI - et, d'autre part, le groupe « est revenu dans les grandes compétitions internationales », a assuré Philippe Burtin. En 2012, le groupe a fait feu de tout bois. Nexter avait l'an dernier « 34 prospects actifs » et a remis « 130 offres », soit un niveau identique à celui de 2011. Et cela marche bien. En 2012, 80 % des prises de commandes, qui seront supérieure à celles de 2011, proviendront de l'exportation. « C'est un jalon qui résulte de la conjonction d'une offre produit/services en adéquation avec le besoin et d'une réelle mobilisation des toute l'entreprise pour saisir les opportunités ».

 

VBCI - French Army in Afghanistan with flexible wire cage R

 

Quels prospects ? Nexter doit soumissionner en 2013 en Inde pour un matériel de type Caesar et discute, selon sa stratégie de partenariats établie avec des industriels locaux, avec des fournisseurs indiens de solutions de châssis afin de satisfaire aux exigences de compensation. Les groupes indiens Tata, Ashok, Leyland, BEML et Eicher sont en compétition pour travailler avec Nexter. Le Caesar a déjà été vendu à l'Arabie saoudite (132 exemplaires), à l'Indonésie et à la Thaïlande. Le Danemark est également intéressé par ce type de matériel. Le VBCI intéresse également plusieurs pays, dont les Emirats Arabes Unis, qui étaient à deux doigts il y a quelques jours au salon d'Abu Dhabi de sélectionner Nexter pour entrer en négociations exclusives pour la vente de 700 véhicules. Deux autres compétitions se déroulent actuellement, au Canada « où le client a qualifié notre offre de compétitive avec un retour industriel de bon niveau », selon Philippe Burtin, et au Danemark, où elle est également « jugée compétitive ». Décision en 2013. Et de rappeler que « s'agissant du VBCI, nous avons été éliminés dans une seule affaire, en 2010 en Suède ». Le VBCI a également échoué en 2008 en Grande-Bretagne.

 

Consolidation européenne ?

 

Le dossier de la restructuration européenne est un serpent de mer que Luc Vigneron avait vendu en 2004 à l'opinion publique pour justifier les restructurations sévères en vue de redresser le groupe. Aujourd'hui Nexter va bien même s'il fait sa route tout seul. Que peut-il espérer ? D'abord, il peut se renforcer. Deux dossiers sont en cours d'examen en France. Le premier est celui de TDA, filiale à 100 % du groupe Thales spécialisée dans les mortiers et les roquettes. En 2011, l'Etat avait retenu le schéma de confier TDA et sa filiale FZ à Nexter, et en contrepartie de faire entrer Thales dans le capital de Nexter. « L'instruction du projet industriel et les due diligences ont été commencées sans que les valorisations ne soient échangées. Le processus est suspendu depuis le printemps dans l'attente des orientations des autorités », a expliqué en décembre Philippe Burtin. Ce dernier précise qu'il a la trésorerie qui lui permettrait de procéder à l'achat comptant de 100 % des actions TDA. L'autre dossier est celui des poudres et explosifs, une filière regroupée dans Eurenco. Dès 2007, Nexter a manifesté son intérêt pour reprendre cette entreprise. Ce qui permettrait à Nexer d'internaliser la fourniture de ces composants essentiels pour ses munitions. Philippe Burtin a réitéré au deuxième trimestre 2012 son offre de reprise d'Eurenco ainsi que de sa maison mère SNPE « dans le but de rationaliser les structures de défaisance existantes dans le terrestre ». En revanche, pas question de se faire racheter par RTD. Des discussions avaient été menées début 2011 et ont été interrompues en accord avec l'actionnaire.

 

Deuxième étape, l'Europe. Pour l'heure, les discussions ont tourné en rond. Car pour Philippe Burtin, « il s'agit de disposer de la capacité financière adéquate et c'est là que la question de la taille se pose. A moyen terme, elle nous permettra de financer le développement de nos produits, en parallèle du retrait de l'Etat, qui déjà demande le cofinancement. (...) A moyen terme c'est la taille qui nous permettra, dans la structure rassemblée et agrandie d'un groupe européen de faire face à ces nouveaux enjeux ». Nexter doit également faire face à de nouveaux entrants des pays émergents, qui sont « la vraie menace », selon le PDG de Nexter. « Ces pays montent progressivement en gamme en capitalisant sur leurs domaines de compétences - camions, engins spéciaux, autobus. Grâce aux transferts de technologies - ils se constituent une industrie puissante fondée sur des besoins nationaux d'équipements - ils produisent de grandes séries - et une structure de coûts que nous ne pouvons pas atteindre ». C'est notamment le cas de la Turquie, de l'Afrique du sud, de la Corée du sud, de la Chine... Dans le secteur de la défense terrestre, Nexter doit faire face à la concurrence où les produits se comptent par dizaines dans certains créneaux.

 

Qui pour s'allier avec Nexter ?

 

Derrière General Dynamics et BAE Systems, dont leur portefeuille va des systèmes d'armes jusqu'aux services en passant par les équipements et les munitions, Nexter voudrait se frayer un chemin pour devenir le troisième acteur global de la défense terrestre européen « permettant l'autonomie des choix et des actions » de nos clients européens, notamment l'armée française. Car, selon Philippe Burtin, « l'objectif de Nexter est de maintenir l'unité des activités systèmes et des munitions du groupe » et de « préserver sa liberté de systémier ». Enfin, l'ambition de Nexter « vise à la formation d'une entreprise intégrée dans laquelle les intérêts français seraient préservés : majoritaires ou à égalité de droits, tout en pérennisant en France les compétences nécessaires au maintien de l'autonomie d'approvisionnement des forces ».

 

Selon le PDG de Nexter, "en Europe, les contacts nécessaires sont établis avec les partenaires potentiels et les discussions se poursuivent pour rapprocher Nexter de ceux qui partagent le bien-fondé de sa vision stratégique en vue de constituer le leader européen souhaité. Certaines entreprises ne partagent pas l'actualité de cette vision, par exemple en Belgique ou en Finlande. D'autres, en Angleterre ou en Allemagne, ne souhaitent discuter que d'une prise de contrôle de Nexter. Aucun partenaire, je le confirme, n'est arrêté par l'aspect étatique de notre actionnariat". A suivre...

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 08:55

PVP bold-alligator-10 photo Ministere de la Defense FR

 

28.02.2013 par Guillaume Belan (FOB)

 

Les restrictions budgétaires laissaient  penser que la troisième et dernière tranche de 100 PVP (Petit Véhicule Protégé) pour l’armée française était passée à la trappe. Surprise, cette dernière tranche a été partiellement commandée par DGA (Direction Générale de l’Armement) au mois de décembre dernier. Le constructeur de blindés légers Panhard (racheté il y a quelques mois par le groupe Renault Trucks Défense) a reçu une notification pour 50 de ces véhicules.

 

Un soutien de la DGA qui est le bienvenu; les chaînes de production de Marolles-en-Hurepoix s’étant sérieusement ralenties. Les dernières livraisons de PVP pour l’armée française s’étant achevées à l’automne 2012. Avec ce dernier lot de 50 véhicules, l’armée de terre disposera au total de 1183 PVP. A noter que les derniers véhicules livrés sont au standard Mk3, offrant une protection anti-mines améliorée. La dernière centaine de véhicules livrée est par ailleurs équipés du tourelleau WASP (Weapon Under Armor for Self Protection). Téléopéré pour une meilleure protection de l’équipage, le WASP met en œuvre une mitrailleuse de 7,62 mm couplée à une lunette d’observation et de visée infrarouge issue du système FELIN de Sagem.

 

Le PVP a également fait ses débuts sur le marché export avec une commande pour le Chili, la Roumanie et le Togo. Le groupe RTD serait en discussion avancée sur un prospect de vente au Moyen Orient.

 

Le PVP est dorénavant éprouvé aux opérations : Afghanistan, Géorgie (Gendarmerie), Liban, et Mali. Sur ce dernier théâtre, le PVP serait déployé dans le cadre d’une BRB (Batterie de Reconnaissance de Brigade), un détachement multi-capteurs. Le véhicule est dans ce cadre muni de divers équipement de reconnaissance, dédiés à la guerre électronique (écoute et localisation) ainsi que transporteur de DRAC (Drone de Reconnaissance Au Contact d’EADS).

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 08:45

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photo EMA

 

28 Février 2013 Par Frédéric Pons – Valeurs Actuelles

 

Afrique. La France et la communauté internationale doivent regarder la réalité en face. La mission s’inscrit dans la durée, pour ne pas gâcher l’acquis des opérations. Elle exige une stratégie, autant militaire que politique. Où est-elle ?

 

Patience et détermination ! Pour réussir au Mali, sur les plans militaire et politique, la France n’a guère d’autre choix que de s’installer dans la durée et de fixer une stratégie, ce qui n’est pas encore le cas. C’est la seule façon de ne pas ruiner les efforts accomplis jusque-là.

 

Contre un ennemi qui utilise tous les moyens à sa portée, il faudra de la patience. Il faudra aussi de la détermination face aux procès d’intention (le “néocolonialisme”) qui accompagnent la moindre action française en Afrique. La “mauvaise conscience de l’homme blanc” affleure en permanence, au risque d’empêcher de bâtir cette nécessaire vision stratégique dont notre pays a besoin sur ce continent. C’est son intérêt, dans cette relation singulière entre la France et l’Afrique, que certains voudraient nier.

 

Le Mali a besoin de la France pour l’aider à rétablir son État, failli, son armée, désintégrée, et son unité nationale, fracturée par les luttes ethniques et claniques qu’exacerbent les trafiquants de la zone sahélienne (drogues, armes, otages, clandestins). L’intérêt de la France — et de l’Europe — est de stabiliser au plus vite le Mali, pour éviter la contagion islamo-terroriste à l’ensemble du Sahel. Abandonner cette région en ferait la proie immédiate des réseaux qui rêvent autant d’un émirat islamique que d’un sanctuaire pour leurs trafics vers l’Europe.

 

Les derniers affrontements prouvent que ces forces hostiles gardent de réelles capacités de combat et surtout la volonté de se battre. Malgré les terribles coups portés depuis le 11 janvier par les Français, ces groupes restent dangereux. Surpris et bousculés, ils s’étaient dispersés. Il leur aura fallu un mois pour s’adapter et repartir au combat.

 

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photo EMA

 

Dans le Nord, les forces françaises et des commandos tchadiens ont entrepris de détruire les poches de résistance d’Al-Qaïda et des narco-islamistes maliens. Les combats ont été meurtriers. La France y a perdu, le 19 février, le sergent-chef Harold Vormezeele (lire aussi page 18). De leur côté, les Tchadiens ont tué 65 ennemis, au prix de 13 morts dans leurs rangs. Dans la zone du fleuve Niger (Gao et Tombouctou), les insurgés mènent un combat terroriste (opérations kamikazes, harcèlement urbain, poses de mine et de piège), en exploitant les “zones lacunaires” du dispositif franco-africain : les limites entre les contingents, les arrières, les axes logistiques.

 

Cette nouvelle phase de l’opération Serval exige un gros travail de renseignement, le soutien des populations civiles et une capacité de frappe rapide et efficace. La France est pour l’instant la seule sur le terrain à pouvoir assurer ce travail, malgré la remontée en puissance de l’armée malienne, avec l’aide de la mission européenne de formation et le déploiement de la Misma, la force interafricaine de soutien au Mali. Ces renforts ne seront pas réellement opérationnels avant avril ou mai.

 

Les Maliens tentent de se racheter une conduite, avec les quelques centaines de soldats qui leur restent. Mais leur armée est exsangue, déconsidérée, instable. Aux ordres d’un régime issu d’un putsch et verrouillé par les ethnies noires du Sud, elle traîne une mauvaise réputation. Indésirable au nord du pays, elle se heurte à l’hostilité des Touaregs et des Arabes qui lui ont asséné des coups terribles en 2012, assortis de massacres horribles. La volonté de vengeance des militaires maliens est un problème que l’état-major français et la mission européenne devront gérer. Ce n’est pas gagné.

 

Tous ces facteurs contraignent la France à devoir rester sur place plus longtemps que prévu, pour poursuivre la destruction des groupes narco-islamistes et sécuriser le Mali, le temps qu’il se relève. Le dispositif pourra être évidemment allégé, le moment venu, à condition de maintenir assez de forces combattantes pour ne pas gaspiller l’acquis de l’opération.

 

L’intervention française a permis d’éviter le pire, au Mali et au Sahel. Le succès militaire est indéniable, mais l’Élysée a réagi dans l’urgence, sans avoir de stratégie précise. Dans la classe politique, beaucoup souhaitent déjà abréger la mission, pour éviter un “enlisement”. Obsédé par ce “syndrome afghan”, François Hollande semble lui aussi vouloir quitter le Mali au plus vite, au risque de bâcler la phase politique : la reconstruction de l’État et de son armée, le lancement du dialogue entre les frères ennemis maliens, en sachant qu’aucun ne veut faire le premier pas.

 

Ce chantier politique repose en grande partie sur la bonne volonté des Maliens eux-mêmes. Veulent-ils réellement redresser leur pays, en dépit de tant de compromissions de leurs élites, souvent connectées aux trafics régionaux ? Leur obsession à vouloir organiser des élections est touchante, surréaliste dans le contexte actuel. Malgré la situation catastrophique du pays, le régime a fixé au 7 juillet le premier tour de la présidentielle. Second tour le 21 juillet, avec les législatives. La défaillance totale de l’État et les fractures du territoire peuvent faire de ces scrutins au rabais une mascarade démocratique de plus.

 

Si l’affaire n’était pas si grave, on pourrait sourire de cette précipitation des Maliens à prouver leur bonne volonté, en agitant ce “gri-gri démocratique” qui plaît tant à la communauté internationale. Ils le font pour obtenir de l’aide. Cette légitimation par les urnes ne fera que pérenniser un système en grande partie responsable de la gabegie ambiante. Issu d’une élection bâclée, le régime resterait le même, aux ordres de militaires imprévisibles, associés à des élites dévaluées.

 

Cinquante-deux ans après son indépendance, le Mali est aujourd’hui occupé par près de 12 000 soldats étrangers. Une quinzaine de nations africaines et occidentales contrôlent son territoire. Quel bilan ! Les joutes démocratiques annoncées sont-elles vraiment sa priorité ? La France encourage elle aussi ces élections, pour partir au plus vite. Elle risque ainsi d’entretenir la mauvaise gouvernance à Bamako et d’encourager les ennemis à reprendre le combat, tout en favorisant le repli sécessionniste des Touaregs.

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 08:35

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e5/20120327_AK_Q1032139_0047.JPG_-_Flickr_-_NZ_Defence_Force.jpg/800px-20120327_AK_Q1032139_0047.JPG_-_Flickr_-_NZ_Defence_Force.jpg

 

Feb. 27, 2013 - By NICK LEE-FRAMPTON – Defense News

 

Wellington, New Zealand — New Zealand’s Ministry of Defence has issued a request for information (RfI) for an “Underwater Intelligence, Surveillance, and Reconnaissance (UWISR)” system.

 

It may seem axiomatic that such an obviously maritime nation as New Zealand would maintain a credible anti-submarine warfare (ASW) capability, yet in recent years the focus of the Royal New Zealand Air Force’s six Orion aircraft has been on overland intelligence, surveillance and reconnaissance.

 

The missions system upgrade that marked the Orions’ transition from P-3K to P-3K2 status (in 2011) was accompanied by renaming the Maritime Patrol Force the Airborne Surveillance and Response Force.

 

In August 2008, Air Commodore Gavin Howse, then Air Component commander at Headquarters Joint Forces New Zealand, told Defense News, “we will still be able to do maritime surveillance, but the capabilities on board will make [the P-3K2] an excellent overland surveillance aircraft.”

 

However, it appears the ASW role was neglected, for in December 2011 Air Vice Marshal Peter Stockwell, chief of the Air Force, told Defense News, “We are only maintaining a fairly rudimentary capability in the ASW world at the moment.”

 

However, he added, “There is certainly discussion around the need to modernize the airborne ASW role.”

 

Yet, in November 2012, when asked about ASW capability, Lt. Gen. Rhys Jones, chief of the Defence Force, said, “It is impossible for us to counter every threat, every issue, and that’s where we need to balance things up.”

 

“Submarine proliferation in the area is growing. Is it going to be an issue for us? Yes, it will in the future … but is it a greater priority than overland surveillance or other surveillance that we might need to have in our region?”

 

The UWISR RfI seeks information, by April 4, on a replacement for the P-3K2 Orion’s existing acoustics system, a magnetic anomaly detection (MAD) system and an improved airdropped stores ejection system.

 

Ground training equipment, including a postmission acoustic analysis system and a MAD simulator are included in the RfI.

 

This suggests the Air Force’s ASW capabilities may not remain “rudimentary” as Asia-Pacific submarine fleets expand and modernize.

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 08:20

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/3/3a/Canadian_Forces_Maritime_Command_Emblem.svg/465px-Canadian_Forces_Maritime_Command_Emblem.svg.png

 

 

OTTAWA, ONTARIO--(Marketwire - 27 fév. 2013)

 

Aujourd'hui, le Secrétariat de la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale (SNACN) a tenu une séance d'information technique à l'intention des médias pour faire le point sur les progrès réalisés depuis la signature des accords-cadres il y a un an ce mois-ci.

 

La Stratégie a été élaborée et elle est mise en œuvre selon les cinq phases suivantes :

  • Élaboration de la stratégie Cette phase a été amorcée à l'été 2009 dans le cadre d'un forum sur la construction navale et comprenait des consultations auprès de l'industrie. Elle a donné lieu à l'annonce de la Stratégie en juin 2010.
  • Sélection des chantiers navals Un processus concurrentiel a été lancé à l'été 2010 et la date de clôture était le 19 octobre 2011.
  • Établissement des relations Cette phase est permanente, mais une étape importante a été franchie lors de la signature des accords-cadres avec les chantiers navals en février 2012.
  • Préparation des chantiers et mise au point de la conception Voila où nous en sommes aujourd'hui. Les chantiers navals entreprennent les travaux nécessaires pour être en mesure de construire les navires canadiens de manière efficiente.
  • Construction des navires.

La SNACN est maintenant à la quatrième phase, soit celle où les schémas de conception seront achevés. Une approche de type « concevoir puis construire » a été adoptée pour s'assurer que les travaux de conception sont terminés avant de passer à la construction. Cette approche présente un risque plus faible et permet d'accroître l'efficacité du processus de construction. Ces deux phases (conception et construction) seront répétées tout au long de la Stratégie.

 

À ce jour, le Canada, après négociation, a attribué un certain nombre de contrats aux chantiers navals, et les travaux se poursuivent.

  • Le processus de sélection pour les services de conception du brise-glace polaire a pris fin le 17 novembre 2011. On a annoncé l'attribution d'un contrat de 10,8 millions de dollars à l'entreprise STX Canada Marine Inc. de Vancouver (Colombie-Britannique).
  • En juillet 2012, un contrat préliminaire de 9,3 millions de dollars a été attribué à l'entreprise Irving Shipbuilding Inc. pour réaliser un examen des plans et des devis existants pour les navires de patrouille extracôtiers de l'Arctique (NPEA) et établir une stratégie d'exécution du projet.
  • Le 20 août 2012, le gouvernement a mis à l'essai un modèle à l'échelle de son futur brise-glace polaire, le NGCC John G. Diefenbaker, dans le plus long bassin d'essais dans des conditions de glace au monde. Cette installation unique est située à l'Institut des technologies océaniques du Conseil national de recherche du Canada, à St. John's (Terre-Neuve-et-Labrador).
  • Le 21 février 2013, le gouvernement du Canada a annoncé un investissement de 360 millions de dollars pour prolonger la vie utile de la flotte de la Garde côtière canadienne, ce qui permettra à l'industrie de la construction navale canadienne à l'échelle du pays d'en tirer profit et de donner suite à l'engagement du gouvernement de soutenir l'emploi et la croissance.
  • Le 22 février 2013, un contrat d'avant-projet de 13,2 millions de dollars pour les nouveaux navires hauturiers de science halieutique (NHSH) a été attribué à l'entreprise Vancouver Shipyards Co. Ltd. Il s'agit d'un contrat dans le cadre d'une série de contrats qui aboutiront à la livraison de nouveaux navires pour la Garde côtière canadienne. La construction des NHSH débutera en 2014.
  • L'attribution de deux autres contrats à l'entreprise Vancouver Shipyards a été annoncée le 22 février 2013 ΓöÇun accord initial de 1,4 million de dollars pour les navires de soutien interarmées de la Marine royale canadienne et un contrat de 1,1 million de dollars pour l'examen du concept du brise-glace polaire.
  • Les deux entreprises, Vancouver Shipyards et Irving Shipbuilding, entreprennent d'importants travaux de mise à niveau évalués à près de 200 et 300 millions de dollars respectivement. Le gouvernement du Canada n'engage aucuns frais pour ces mises à niveau.

Le gouvernement respecte son engagement de construire des navires au Canada. La SNACN signifiera la création d'emplois à long terme et une croissance économique pour le pays, une stabilité pour l''industrie et de l'équipement essentiel pour les hommes et les femmes de la Marine royale du Canada et de la Garde côtière canadienne.

This text is also available in English.

 

Document d'information sur les navires de soutien interarmées

 

Le 14 juillet 2010, le gouvernement du Canada a annoncé qu'il fera l'acquisition de deux navires de soutien interarmées (NSI), avec une option pour un troisième, pour remplacer les pétroliers ravitailleurs d'escadre de la Marine royale canadienne (MRC) à un coût de 2,6 milliards de dollars (taxes comprises). Dans le cadre de cette annonce, le gouvernement a aussi mentionné qu'il prendra en considération tant un nouveau modèle qu'un modèle militaire standard. Le projet de NSI a été intégré à la Stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale (SNACN), lors de son élaboration en 2010.

 

Option d'un nouveau modèle : Le Canada a attribué à BMT Fleet Technology (BMT) un contrat de soutien au génie, à la logistique et à la gestion. Dans le cadre de ce contrat, on a demandé à BMT, le 7 février 2011, d'élaborer un concept initial et de fournir des estimations de coûts pour l'option d'un nouveau modèle de NSI en fonction des exigences de la MRC.

 

Option de modèle militaire standard : Le 18 janvier 2012, le Canada a attribué un contrat à ThyssenKrupp Marine Systems Canada pour mener des études de conception dans le but de vérifier la possibilité d'adapter le modèle de navires de la classe Berlin EGV II (FGS BONN) existant de façon à ce qu'il réponde aux exigences du Canada. On lui a aussi demandé de fournir une estimation des coûts pour la construction de ce modèle.

 

Les travaux prévus dans le cadre de ces deux contrats se termineront sous peu, et à partir de ce moment, on effectuera une analyse des options pour sélectionner le modèle des nouveaux NSI.

 

Cette analyse des options, qui permettra au gouvernement de prendre une décision sur le choix du modèle de NSI, tiendra compte de la capacité, de l'abordabilité et des risques liés à chaque modèle. Dans son analyse, le gouvernement prendra en considération l'information qu'auront fournie les entreprises responsables de l'option du nouveau modèle et de l'option d'un modèle militaire standard, et il tiendra compte de l'avis de Vancouver Shipyards Co. (VSY) [le chantier maritime canadien retenu pour la construction des NSI] et d'un tiers indépendant, First Marine International (FMI), engagé pour la validation de tous les coûts. Par ailleurs, KPMG fournira des conseils d'expert indépendant par rapport à l'élaboration et à l'achèvement du processus global de sélection du modèle. Cette analyse permettra de sélectionner un modèle pour les deux NSI qui est abordable et qui procurera au Canada le meilleur rapport qualité-prix. Le choix de l'option devrait être fait au printemps de 2013.

 

Dans le cadre de la SNACN et du processus d'approbation gouvernemental obligatoire, le projet de NSI fera l'objet d'une série de vérifications, afin de valider qu'il est possible d'atteindre la capacité requise au sein de l'enveloppe de la capacité financière établie. Le prochain point de vérification fait partie du processus de sélection du modèle. Tel qu'il a été susmentionné, les estimations de coûts relatives aux modèles seront examinées afin de confirmer que le modèle qui sera sélectionné permettra de réaliser un projet abordable.

 

Après avoir obtenu cette confirmation, le modèle sélectionné sera communiqué à VSY pour le peaufiner de façon à ce qu'on puisse commencer la construction. À ce moment, les estimations cadrent à l'intérieur du budget affecté pour l'achat d'au moins deux navires.

 

Tout au long du processus, les estimations des coûts de construction seront rajustées jusqu'à ce qu'une estimation fondée soit fournie, laquelle devra confirmer de nouveau que le projet peut être réalisé dans le respect des limites financières. À tout moment dans le cadre de ce processus, les équipes de projet et le chantier maritime peuvent faire des compromis pour ce qui est du coût du modèle afin d'assurer l'abordabilité du projet et de respecter la capacité exigée par la Marine.

 

Choix de l'équipement

 

Le 19 octobre 2011, le gouvernement du Canada a sélectionné le chantier maritime VSY, de Seaspan, comme entrepreneur principal pour la construction des navires non destinés au combat du programme de la SNACN.

En tant qu'entrepreneur principal sélectionné pour les navires non destinés au combat, VSY sera responsable de la construction de tous les NSI à son chantier maritime de North Vancouver, en Colombie-Britannique. Dans le contrat subséquent au choix du modèle, VSY sera responsable de l'approvisionnement de l'équipement et des principaux services par l'entremise de fournisseurs sélectionnés au moyen de processus d'appels d'offres concurrentiels. Pour la sélection des fournisseurs, VSY peut inclure des critères essentiels tels que la capacité technique, l'adaptation du produit, le soutien continu du produit, le temps de livraison, le prix et le soutien à l'engagement qu'a pris VSY de générer des retombées industrielles et régionales équivalant à 100 % de la valeur des contrats de NSI.

Les entreprises qui souhaitent devenir fournisseurs dans le cadre du projet de NSI peuvent s'inscrire en ligne à l'adresse suivante :

http://www.seaspan.com/supply_chain_registration.php.

 

Échéancier de projet*

Jalon   Description   Date estimative
Sélection de la conception   Sélection d'un NSI abordable permettant d'obtenir le meilleur rapport qualité-prix pour le Canada   Printemps 2013
Conception et génie de production   Peaufiner la conception choisie pour obtenir un modèle prêt à produire   2014
Contrat de construction   Construire et livrer le NSI   2015 / 2016
Capacité opérationnelle initiale   Capacité opérationnelle initiale du premier NSI   2018
Pleine capacité opérationnelle   Pleine capacité opérationnelle des deux NSI   2019

*Veuillez noter que ces dates sont estimatives et établies aux fins de planification. Elles pourraient changer au fil de l'évolution du projet et des travaux continus avec le chantier naval.

 

Budget lié au projet

 

Le budget de 2,6 milliard de dollars (taxes comprises) lié au projet a été établi au moyen des principes d'établissement des coûts, conformément aux lignes directrices du Conseil du Trésor. Il comprend un fonds de prévoyance de 15 % (l'équivalent d'environ 300 millions de dollars) et un facteur d'indexation de 2,7 % pour la construction des navires. À la suite de l'annulation du premier processus d'approvisionnement visant les NSI en 2008, le ministère de la Défense nationale (MDN) a entrepris une analyse des options en vue d'étudier les meilleures façons de répondre aux besoins du Ministère en ce qui a trait aux NSI. L'analyse a mené à l'établissement d'une nouvelle estimation des coûts et à la révision de l'énoncé des besoins opérationnels en vue de l'acquisition de deux NSI. Le budget lié au lancement du nouveau processus d'acquisition des NSI, qui a été lancé, a été tiré directement du budget d'approvisionnement initial. Par contre, deux rajustements importants ont été apportés afin de tenir compte de l'indexation et des taxes. D'abord, une modification liée à l'indexation des coûts a été appliquée aux coûts de construction des navires. La correction apportée à l'indexation, qui visait à comptabiliser la perte du pouvoir d'achat pour la main-d'œuvre et l'équipement de construction des navires, a été fondée sur le Modèle économique du MDN et a ensuite été validée par le Secrétariat du Conseil du Trésor avant d'être approuvée. Les facteurs d'indexation exacts variaient selon les très nombreuses catégories distinctes de coûts liés à la construction de navires, mais le taux moyen appliqué était de 2,7 % par année. En plus de ce rajustement visant à comptabiliser l'indexation des coûts, une deuxième modification a été apportée au budget d'acquisition des NSI afin de tenir compte des changements liés à l'application des exigences fiscales nationales.

 

Établissement du coût du cycle de vie

 

Dans le cadre du processus d'approvisionnement, le MDN fournit des estimations des coûts liés au soutien en service, ainsi que des coûts liés au personnel et au fonctionnement de la flotte au cours de son cycle de vie. Ces estimations sont orientées par le travail effectué au cours du processus de définition et sont régulièrement mises à jour pour tenir compte des renseignements les plus précis disponibles.

Le soutien en service comprend des travaux visant l'équipement comme la modification technique, la gestion de l'obsolescence, l'entretien, la réparation, la mise à l'essai, la mise à niveau, l'approvisionnement ou la fourniture de pièces de rechange, la tenue de documentation et la formation. Les estimations des coûts du NSI sont rajustées au fur et à mesure que les projets évoluent de la conception à la production et à la mise en service. La confiance en ces estimations augmente avec le temps. En ce qui concerne le projet de NSI, nos estimations préliminaires indiquent que :

  • L'estimation du coût total de l'achat des deux navires est de 2,6 milliards de dollars.
  • L'estimation sur 30 ans des coûts liés au soutien en service et au personnel est d'environ 1,9 milliards de dollars pour deux navires. Ces estimations peuvent faire l'objet de rajustement lorsque le choix de l'équipement des NSI sera effectué et que l'élaboration et les négociations du contrat des NSI auront eu lieu.
  • L'estimation sur 30 ans des coûts liés au personnel et au fonctionnement s'élève à 2,6 milliards de dollars. Cette estimation est fondée sur la méthodologie d'évaluation actuelle du MDN, sur une projection du profil opérationnel nominal et sur la taille de l'équipage.

Ainsi, les estimations préliminaires des coûts liés au cycle de vie des NSI s'élèvent à 7,1 milliards de dollars.
Ses estimations seront rajustées au fur et à mesure que la conception évolue, que l'équipement est choisi et que les navires sont construits.

Estimation de coûts liés au cycle de vie
Estimation de coût indicatif total pour deux navires (incl. TPS) 2,6 G$
Soutien en service (30 ans) 1,9 G$
Coûts liés au personnel et au fonctionnement (30 ans) 2,6 G$
TOTAL 7,1 G$
 
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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 07:50

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-au-fil-de-l-eau/arrivee-et-depart-du-panther-de-la-36f-c-marine-nationale/2203022-1-fre-FR/arrivee-et-depart-du-panther-de-la-36f-c-marine-nationale.jpg

Arrivée et départ du Panther de la 36F

 

27/02/2013 Sources Marine nationale

 

Tous les ans, l’hélicoptère Panther affecté au détachement 36F en Martinique est remplacé par un nouvel appareil. Cette substitution permet de répartir la charge de l’activité entre les différents Panther appartenant à la 36F.

 

Le 11 février 2013, après une préparation minutieuse, le Panther a été confié à un Hercules C130 de l’armée belge, pour le ramener en métropole dans le cadre d’un accord de transport européen. Le C130 était arrivé en Martinique quelques jours plus tôt avec le nouvel hélicoptère. Dès lors que l’hélicoptère arrive de métropole, quatre jours sont nécessaires pour suivre le bon déroulement de l’échange et la remise en état de vol de la nouvelle machine.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-au-fil-de-l-eau/le-panther-de-la-36f-a-l-interieur-du-c130-de-l-armee-de-l-air-belge-c-marine-nationale/2203027-1-fre-FR/le-panther-de-la-36f-a-l-interieur-du-c130-de-l-armee-de-l-air-belge-c-marine-nationale.jpg

Le Panther de la 36F à l'intérieur du C130 de l'armée de l'air belge

 

Cette opération nécessite une préparation minutieuse, répartie sur plusieurs jours. Des techniciens assistent le détachement dans la préparation de la machine quittant la Martinique. Plusieurs éléments sont démontés pour permettre le transport par voie aérienne, parmi lesquels la tête rotor, les pales et une partie des dérives.

 

Le détachement 36Fde Martinique est attaché à la frégate Ventôse, il embarque à bord dès que celle-ci prend la mer.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-au-fil-de-l-eau/preparation-du-depart-du-panther-de-la-36f-c-marine-nationale/2203032-1-fre-FR/preparation-du-depart-du-panther-de-la-36f-c-marine-nationale.jpg

Préparation du départ du Panther de la 36F

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 18:20

MQ-4C BAMS Unmanned Aircraft

 

February 27, 2013:  Strategy Page

 

The U.S. Navy has begun gathering sailors and equipment for its first Global Hawk UAV squadron. Called VUP (Unmanned Patrol Squadron) 19 it will be in service by October on the east coast of the United States, where it will handle operations over the Atlantic. For naval service the RQ-4 Global Hawk UAV is called the MQ-4C Triton and BAMS (Broad Area Maritime Surveillance). A second squadron will enter service next year on the west coast to cover the Pacific.  The navy plans to buy 68 Tritons and 117 P-8As jet aircraft to replace prop driven 250 P-3Cs. This replacement program is supposed to be complete in about a decade. The new surveillance aircraft provide more information over a wider area and do it more quickly.

 

The Triton has already been in service on an experimental basis. Last year, two years after extensive tests in the Middle East, the Triton began operating with a carrier task force at sea. Circling above the task force at 22,500 meters (70,000 feet), Triton monitored sea traffic off the Iranian coast and the Straits of Hormuz. Anything suspicious is checked out by carrier or land based aircraft, or nearby warships. The Triton aircraft fly a 24 hour sortie every three days. The first production Triton was delivered six months ago.

 

In 2009, the Triton test consisted of 60 flights and over 1,000 hours in the air. The flights were over land and sea areas, even though the UAV sensors are designed mainly to perform maritime reconnaissance. U.S. Air Force Global Hawk maintenance personnel assisted the navy in tending to the navy RQ-4 while it was on the ground, and for landings and takeoffs. The UAV was operated by navy personnel back in the United States at Patuxent River Naval Air Station. A year earlier, the navy began training four of its personnel (three P-3 pilots and one civilian) to operate RQ-4s. The four navy operator trainees were in an accelerated course (four months instead of five) and were available to help fly U.S. Air Force RQ-4s before the navy RQ-4s test model became operational in 2009.

 

The P-3 replacement, the P-8A is expected to complement Triton. Although the Boeing 737 based P-8A is a two engine jet, compared to the four engine turboprop P-3C it is replacing, it is a more capable plane. The P-8A has 23 percent more floor space than the P-3, and is larger (118 foot wingspan, versus 100 foot) and heavier (83 tons versus 61). Most other characteristics are the same. Both can stay in the air about ten hours per sortie. Speed however is different. Cruise speed for the 737 is 910 kilometers an hour, versus 590 for the propeller driven P-3. This makes it possible for the P-8A to get to a patrol area faster, which is a major advantage when chasing down subs spotted by sonar arrays or satellites. However, the P-3 can carry more weapons (9 tons, versus 5.6). This is less of a factor as the weapons (torpedoes, missiles, mines, sonobouys) are pound for pound more effective today and that trend continues. Both carry the same size crew, of 10-11 pilots and equipment operators. Both aircraft carry search radar and various other sensors.

 

The 737 has, like the P-3, been equipped with bomb hard points on the wings for torpedoes or missiles. The B-737 is a more modern design and has been used successfully since the 1960s by commercial aviation. Navy aviators are confident that it will be as reliable as the P-3 (which was based on the Electra civilian airliner that first flew in 1954. Although only 170 were built, plus 600 P-3s, about 20 Electras are still in service). The Boeing 737 first flew in 1965 and over 5,000 have been built. The P-8A will be the first 737 designed with a bomb bay and four wing racks for weapons.

 

The U.S. Air Force and Navy are buying the B version of the RQ-4 Global Hawk UAVs, at a cost of over $60 million each. This version is larger (wingspan is 5 meters/15 feet larger, at 42.2 meters/131 feet, and it's nine percent longer at 15.5 meters/48 feet) than the A model, and can carry more equipment. To support that, there's a new generator that produces 150 percent more electrical power. The RQ-4 has a range of over 22,000 kilometers and a cruising speed of 650 kilometers an hour.

 

The first three RQ-4Bs entered service in 2006. At 13 tons, the Global Hawk is the size of a commuter airliner (like the Embraer ERJ 145), but costs nearly twice as much. Global Hawk can be equipped with much more powerful and expensive sensors, which more than double the cost of the aircraft. These "spy satellite quality" sensors (especially AESA radar) are usually worth the expense because they enable the UAV, flying at over 20,000 meters (62,000 feet), to get a sharp picture of all the territory it can see from that altitude. The B version is supposed to be a lot more reliable. Early A models tended to fail and crash at the rate of once every thousand flight hours.

 

The maritime RQ-4 is seen as the ultimate replacement for all manned maritime patrol aircraft. The P-8A will probably be the last manned naval search aircraft. Some countries are using satellite communications to put the sensor operators who staff manned patrol aircraft on the ground. Some nations propose sending aircraft like the P-3 or P-8 aloft with just their flight crews, having all the other gear operated from the ground. This enables the aircraft to stay in the air longer and carry more gear.

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 17:45

nimr II

 

27 February 2013 by Oscar Nkala - defenceWeb

 

The Libyan Army has taken delivery of 69 armoured vehicles, with the first batch of 20 Puma armoured fighting vehicles coming as a donation from Italy a while a further 49 Jordanian-made Nimr vehicles were donated by the United Arab Emirates (UAE).

 

The Puma vehicles were manufactured by Iveco Italia and supplied to Libya in terms of a bilateral defence co-operation agreement, which has also seen thousands of Libyan Army specialists and officers being trained in Italy. They were handed over to the Libyan defence minister General Mohammed Al-Bargoti in Tripoli by Italian defence minister Giampaolo Di Paola.

 

Speaking during the handover of the vehicles in Tripoli mid-month, Di Paola said the donation is testimony of the stronger, closer military and security ties between the two countries since the fall of former Libyan ruler Colonel Muammar Gaddafi in October 2011. He said Italy is prepared to help train and arm the navy, the army and the police forces to strengthen border and national security.

 

“We are prepared to help the new Libyan government by providing vehicles, training and a border control system. Libya is strategically important to Italy. We want the country to be stable and secure. We were among the first to come here immediately after the liberation to reaffirm our friendly ties. There are several agreements for cooperation projects that have already been signed, such as the one on integrated surveillance of Libyan borders,” Di Paolla told the Libyan Herald.

 

General Al Bargoti praised Italy for the support saying the donation and the fact that 3 000 members of the Libyan Army are currently being trained as military specialists and officers in Italy.

 

“Italy is a technologically advanced country and we will give it priority status for new armaments acquisitions. There will be more Italian arms deals,” Al Bargouti said.

 

The delivery of the 49 Nimr vehicles from the UAE is a boost to the 120 Nimrs already in service with the Libyan Army. Libyan Army spokesman Ali Al Sheiki said the armoured personnel carriers were supplied to Libya as part of a bi-lateral defence co-operation agreement signed between the two countries last year.

 

He said the new vehicles will be deployed to border security and surveillance duties in the eastern region which covers the general Benghazi area, which has evolved into a hotbed of jihadist militancy and a haven for armed criminal gangs.

 

The Nimr has a composite ceramic armour cover and a central tyre inflation system. All models are powered by a Cummins engines developing 146 kW of power, which provides a top road speed of 140 km/h and a cruising range of 700 km. The vehicle has a seating capacity for up to 6 passengers. More than 500 NIMR variants have been sold and are used widely in the UAE, Jordan, Libya, Algeria and Lebanon.

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 12:39

http://1.bp.blogspot.com/-DfWxEAqdbMs/US1-l5GGRzI/AAAAAAAAG7k/9guD93BPbo4/s1600/Type_056_Jiangdao_class_frigate_%28China%29.jpg

 

27.02.2013 Pacific Sentinel

 

China releases details of a new stealth missile frigate. It’s part of a military modernization process amid ongoing tensions over Beijing's maritime claims in the region.
The first ship of the Type 056 Jiangdao class frigates was handed over to China’s People’s Liberation Army Navy (PLAN) in Shanghai, home to one of the country's largest naval shipyards.
The stealth frigate Number 586 is a new design with sloped surfaces made as clean as possible, it also has  reduced superstructure clutter. It features advanced technologies that will make it harder to detect by radar, visual, sonar, and infrared methods, the Chinese navy said at their website.
China's brand new vessel is armed with a 76-mm main gun based on the Russian AK-176 and 30-mm remote weapon systems. The main anti-ship armament consists of YJ-83 sea-skimming anti-ship cruise missiles in two twin-cell launchers. The primary anti-aircraft armament is one FL-3000N short range missile system with eight rounds. The ship is fitted with a helicopter deck at the stern but has no organic helicopter support facilities.
At 1,440 tons fully loaded, this frigate cruises at an estimated 28 knots and has about a 2,000 nautical mile range.

 

It is considerably smaller than US Navy frigates, about 95.5 meters in length, and is categorized as smaller class of ships known as corvettes.
The ship requires a crew of just 60, one-third the number needed for it its predecessor the Type 053H3 frigate. This brings advantages in efficiency, easier training and recruitment.
Nineteen more frigates of the class are planned to be built for the PLA Navy.
The Type 056 class frigate fleet will boost the PLAN’s ability to defend its territory by patrolling and guarding the waters. It will have the ability to conduct anti-submarine operations and operations against all marine targets.
PLAN forces entered “the new era of mass-production and upgrade in an orderly manner” officials say on the PLAN's website.
The naval renovation comes as Chinese and Japanese vessels have stalked each other for months around the disputed Senkaku Islands in the East China Sea. Last flare-up was at the end of January when a Chinese frigate allegedly locked its weapon-targeting radar on a Japanese vessel, according to the Japan’s Defense Ministry. In the past six months, Chinese frigates have been constantly spotted in the waters of the disputed islands.
China has the second-largest defense spending program in the world after the US and followed by Russia according to the Stockholm International Peace Research Institute.
China has also been working on a new generation stealth aircraft. Flight tests of the twin-engine Falcon Eagle were carried out in northeastern China last October.
The Chinese navy now has about 80 major surface warships including its first aircraft carrier, the Liaoning, which was based on the Soviet ship the ‘Varyag’. After the Soviet Union collapsed the ‘Varyag’ ended up in Ukraine. In 1998 China bought it without an engine or weapons and spent years refurbishing it for research and training purposes.
The Pentagon estimates China also deploys more than 50 submarines, about 50 landing ships and more than 80 missile attack boats, Reuters reports.
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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 02:02

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27 February 2013 at 00:44 GMT BBC Africa

 

A car bomb has exploded in the northern Mali town of Kidal, killing seven people, reports say.

 

The attack is thought to have targeted a checkpoint manned by a Tuareg group which has come out in support of France's military intervention.

 

Islamist militants were driven out of Kidal and other strongholds but have continued to stage raids and bombings.

 

A senior UN humanitarian official has said hundreds of thousands of displaced Malians are too afraid to return home.

 

More than 430,000 people who fled the militant takeover of northern Mali last year did not feel confident enough to return to their homes despite the security situation improving, said John Ging, from the UN Office for the Co-ordination of Humanitarian Affairs.

 

Those who had stayed feared the conflict was not yet behind them, he added, amid reports of amputations and rape carried out by militants against women and children.

 

There were also fears among ethnic Tuaregs of reprisal attacks by Malian security forces, because Tuareg rebels took part in last year's rebellion before it was hijacked by Islamist militants, the UN official said.

 

The army has been accused of carrying out extra-judicial killings in areas where it has regained control.

 

Mr Ging said he had told Mali's government it should show it could protect civilians and secure cities in order for people to feel safe enough to come back.

 

'Wrong policies'

 

Tuesday's powerful car bomb exploded at a checkpoint in Kidal belonging to the secular Tuareg MNLA.

 

A statement from the group said seven MNLA fighters had been killed as well as a suicide bomber.

 

The MNLA was originally allied with Mali's militant Islamist groups when they seized control of northern Mali in April 20123 but it later fell out with them and backed the French-led offensive to drive them out.

 

When French troops seized Kidal's airport a month ago, the MNLA took control of the town itself. Chadian troops have also moved into the area.

 

Two people died in car bomb attacks in Kidal last week. The town is close to the Ifoghas mountains, where members of al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) are thought to be hiding.

 

Clashes in the area, close to the Algerian border, led to the deaths of 13 Chadian soldiers and dozens of militants at the end of last week, the Chadian army said.

 

In a separate development, a document left by AQIM in northern Mali has indicated that disagreements between the Islamists may have led to their defeat.

 

The document, found by journalists in Timbuktu and published by a French newspaper, is said to contain advice by the head of al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM), Abdel Malek Droukdel.

 

In it, the AQIM leader criticised the Mali militants for implementing Islamic law too quickly and predicted France's intervention.

 

France - the former colonial power in Mali* - launched a military operation last month after the militants appeared to be threatening the south.

 

 


* Note RP Defense : astonishing the way BBC Africa treat Mali, as a former colony. Just keep in mind this is Mali's President who requested France's help... Do BBC news treat India or other UK former colonies the same way they treat Mali ?

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 19:58

http://www.ecpad.fr/wp-content/gallery/combats_gao_92eme_ri/2013ECPA006L074_043.jpg

 

26.02.2013 ECPAD

 

Le 21 février 2013, le GTIA 2 (Groupement tactique interarmes armé par le 92ème RI) est intervenu en appui des forces armées maliennes qui étaient au contact avec des groupes terroristes infiltrés dans la ville de Gao.

 

En fin de matinée, une trentaine de terroristes s’est infiltrée en ville. Immédiatement les forces maliennes du Colonel Major DACKO, les forces de gendarmerie et la Garde Nationale bouclent les abords de l’îlot administratif, cœur de la ville où se sont rassemblés les terroristes. Après quelques échanges de tirs et une explosion, les groupes terroristes se retranchent dans la mairie.

 

La QRF du GTIA 2 composée d’une section de VAB, de trois compagnies VBCI et de deux hélicoptères gazelle du groupement aéromobile est mise en alerte, aux ordres du colonel BERT, chef du GTIA 2.

 

A la demande des autorités maliennes, la QRF s’engage et se positionne aux abords de la mairie. La compagnie VBCI est engagée et ouvre le feu avec tous ses armements : canon 25mm, AT4, ALI, Eryx, et appuyée par 2 gazelles du groupement aéromobile, qui tirent un missile HOT sur une position terroriste.

 

Pris sous les feux maliens et français, quelques terroristes tentent de s’exfiltrer par les berges du NIGER. Le bouclage de la zone le long du fleuve Niger a été mené conjointement par les français et les maliens et a permis de neutraliser une dizaine de terroristes.

 

Dans la Mairie, les forces armées maliennes neutralisent le dernier bastion  de terroristes portant des ceintures explosives. Un élément du génie français est intervenu afin de désamorcer les charges explosives. Au cours de cette action, deux soldats français ont été très légèrement blessés.

 

 Parallèlement, au cours de la journée, le check point aux sorties Nord de la ville de Gao a été défendu par des éléments nigériens alors qu’ils étaient harcelés par des tirs sporadiques de groupes terroristes tentant de s’infiltrer. Une compagnie sur VBCI appartenant au GTIA 2 et une patrouille Gazelle du Groupement aéromobile (GAM) qui a délivré un appui feu missile ont appuyé cette action. Deux terroristes ont été tués.

 

En fin d’après-midi la situation était redevenue calme dans la ville de Gao. La QRF du GTIA 2 a regagné l’aéroport.

Au bilan, cette opération aura permis aux forces armées maliennes de montrer leur détermination, si besoin était, à protéger la ville et sa population des groupes terroristes. Elle démontre également la volonté de l’ensemble des acteurs présents sur le sol malien à démanteler les groupes terroristes. Cette action a permis la neutralisation de plus d’une quinzaine de terroristes. Quatre soldats maliens auraient été blessés.

 

 FAM : Forces armées maliennes

QRF : Force de réaction rapide

GTIA : Groupement tactique interarmes

VBCI : Véhicule blindé de combat d’infanterie

 

Plus de photo : cliquer ci-dessous 

 

http://www.ecpad.fr/wp-content/gallery/combats_gao_92eme_ri/2013ECPA006L074_044.jpg

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 18:20
Le Canada et l'OTAN

 

22 février 2013 BG - 12.065

 

Introduction

 

L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est une alliance politique et militaire dont les objectifs principaux sont la défense collective de ses membres et le maintien de la paix démocratique dans la région de l’Atlantique Nord. Depuis sa création en 1949, l’OTAN constitue le principal pilier de la défense euro-atlantique et une pierre angulaire de la politique du Canada en matière de défense et de sécurité. Même si la nature et la portée des menaces auxquelles le Canada et ses alliés sont confrontés ont changé au fil du temps, les principes fondamentaux de l’OTAN que sont la solidarité, le dialogue et la coopération forment toujours la base de l’approche de l’Alliance en matière de sécurité collective. Les membres de l’OTAN sont mieux protégés, parce que les préoccupations liées à la sécurité sont examinées et traitées de manière collective, d’après un ensemble de principes communs et de valeurs partagées.

 

En sa qualité de membre fondateur de l’OTAN, le Canada a été et demeure un chef au sein de l’Alliance. Les Forces armées canadiennes ont participé à toutes les opérations de l’OTAN depuis sa création, mettant leur équipement moderne et déployable ainsi que leurs militaires hautement qualifiés au service des missions de l’Alliance. Les contributions récentes et constantes du Canada aux opérations de l’OTAN, notamment les services et les sacrifices consentis par les militaires des Forces armées canadiennes et les civils en Afghanistan, dans les Balkans et dans l’espace aérien de la Libye, démontrent clairement l’engagement et le rôle de chef de file de notre pays au sein de l’OTAN.

 

L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord

 

Établie en vertu du Traité de Washington, l’OTAN a été créée à titre d’alliance de défense collective pour protéger l’Europe de l’Ouest contre la domination soviétique. Pendant la guerre froide, les alliés de l’OTAN ont consacré d’importantes ressources à la mise en place de structures militaires et civiles visant à offrir une protection accrue contre la menace expansionniste de l’Union soviétique. Cette longue période de coopération en matière de défense des Alliés a permis à l’OTAN d’acquérir d’importantes capacités militaires ainsi qu’une précieuse expérience dans la planification et l’exécution d’opérations militaires multinationales, et a jeté les bases d’une période de stabilité ininterrompue et sans précédent dans la zone euro-atlantique.

 

À la suite de la dissolution de l’Union soviétique et du Pacte de Varsovie, qui a marqué la fin de la guerre froide dans les années 1990, l’OTAN a adopté un nouvel esprit de coopération avec les pays non-membres dans le cadre d’une vaste approche de la sécurité transatlantique. Depuis ce temps, l’OTAN a mis de côté son rôle de dissuasion d’une menace précise pour aborder une gamme beaucoup plus vaste de défis en matière de sécurité, notamment la prolifération des armes de destruction massive et des technologies nécessaires pour assembler des missiles balistiques, les cyberattaques et le terrorisme transnational. Actuellement, l’OTAN participe, avec plus de 40 pays, à divers partenariats, notamment le Partenariat pour la paix, le Dialogue méditerranéen et l’Initiative de coopération d’Istanbul, de même qu’avec des organisations internationales comme les Nations Unies, l’Union européenne et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. L’Alliance préconise une approche globale de la défense, ses activités allant des opérations de soutien de la paix au Kosovo aux activités antiterroristes dans la Méditerranée, en plus d’opérations de combat et de la formation des forces de sécurité en Afghanistan. L’OTAN a invoqué pour la première fois l’article 5 du Traité de Washington le 12 septembre 2001, en réponse aux attaques terroristes contre les États-Unis.

 

Le Canada au sein de l’OTAN

 

Le Canada est au premier plan des efforts pour transformer et réformer l’Alliance pour veiller à ce qu’elle soit mieux en mesure d’agir en tant que pôle d’échanges politique et militaire permettant aux Alliés et aux partenaires non-membres de collaborer à relever les défis d’aujourd’hui en matière de sécurité.

 

Le fait de faire partie de l’Alliance permet au Canada de disposer d’un instrument militaire efficace qui l’aide à atteindre ses trois objectifs stratégiques en matière de défense et de sécurité : défendre le Canada et l’Amérique du Nord, et faire preuve de leadership à l’étranger. L’OTAN joue un rôle de moteur dans l’interopérabilité militaire du Canada avec ses alliés et partenaires. L’OTAN offre également un important forum politique au sein duquel le Canada peut présenter ses points de vue et ses intérêts et dégager un consensus au sujet des enjeux de l’heure. L’OTAN permet également au Canada de maximiser son partage d’information et de renforcer ses relations bilatérales avec ses alliés et partenaires.

 

Dans l’éventualité d’une crise qui menacerait la sécurité d’une nation membre de l’OTAN, le Canada pourrait rendre rapidement disponibles les forces d’intervention qu’il maintient pour les opérations de l’Alliance, notamment les forces terrestres, maritimes et aériennes, et les composantes de contrôle. La contribution actuelle du Canada aux structures de commandes de l’OTAN, et à la Délégation conjointe au siège de l’OTAN à Bruxelles, en Belgique, s’élève à environ 350 personnes. Avec leurs alliés et partenaires, les Forces armées canadiennes participent aux exercices de l’OTAN pour maintenir l’interopérabilité, et soutiennent les forces à haut niveau de préparation de l’OTAN. Le Canada fournit 5,94 pour cent des budgets communs de l’OTAN pour l’investissement et les opérations, ce qui en fait le sixième bailleur de fonds en importance parmi les Alliés.

 

Le Canada est représenté au sein de l’OTAN par le représentant permanent du Canada auprès du Conseil de l’Atlantique Nord, la plus haute instance dirigeante de l’Alliance. Le représentant militaire du Canada représente le chef d’état-major de la Défense au Comité militaire. En plus de ses réunions régulières avec les représentants permanents, le Conseil de l’Atlantique Nord se réunit régulièrement au niveau des chefs d’État et de gouvernement, ou des ministres des Affaires étrangères et de la Défense. Les chefs d’état‑major de la défense de l’OTAN tiennent également des réunions périodiques, normalement avant les réunions de haut niveau du Conseil de l’Atlantique Nord.

 

Le Canada et les rencontres des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN

 

Les rencontres des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN représentent des occasions importantes pour les ministres de la Défense de se réunir pour discuter des enjeux de l’heure liés à la défense et à la sécurité internationales. Ils permettent aux ministres de planifier directement les opérations de l’OTAN et de fournir des orientations pour veiller à ce que l’Alliance demeure bien positionnée pour mener à bien ses missions dans un environnement stratégique en pleine évolution. Au cours des dernières années, les ministres ont émis des directives sur la conduite des opérations de l’OTAN en Afghanistan, au Kosovo et en Libye. Ils ont également pris des décisions au sujet du développement de capacités cruciales et sur la transformation de l’Alliance afin de maximiser l’efficacité et l’efficience de l’OTAN dans un climat d’austérité financière, notamment d’initiatives de réforme financière. Finalement, ces rencontres ont permis aux ministres de positionner l’Alliance pour l’avenir, grâce au travail sur des projets comme la Défense intelligente et l’Initiative d’interconnexion des forces.

 

L’honorable Peter MacKay, ministre de la Défense nationale, représente le Canada lors des rencontres des ministres de la Défense de l’OTAN depuis octobre 2007. Son secrétaire parlementaire, M. Christopher Alexander, a également représenté le Canada à certaines occasions.

 

En plus de leurs réunions des 21 et 22 février 2013, où les ministres de la Défense de l’OTAN ont fait le point sur les progrès accomplis par rapport à différentes initiatives en matière de capacités et opérations en Afghanistan, voici des activités s’étant déroulées récemment :

  • Réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN, 9 et 10 octobre 2012 – Discussions portant sur les opérations de l’OTAN en Afghanistan et au Kosovo ainsi que sur la mise en œuvre de l’ensemble de mesures en matière de défense adopté lors du Sommet de Chicago, qui inclut la Défense intelligente, la vision des Forces de l’OTAN à l’horizon 2020 et l’Initiative d’interconnexion des forces.
  • Réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN, les 2 et 3 février 2012 – Discussions portant sur les opérations de l’OTAN et sur la réforme de l’OTAN en période d’austérité budgétaire au sein de l’Alliance.
  • Réunion des ministres des Affaires étrangères et des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN, 17 et 18 avril 2012 – En préparation du Sommet de Chicago, les ministres de la Défense ont souscrit à un ensemble de mesures pour les leaders présentant une vision stratégique pour l’OTAN : les Forces de l’OTAN à l’horizon 2020 et au-delà. Cette vision englobait des concepts fondamentaux, comme la Défense intelligente et l’Initiative d’interconnexion des forces.
  • Sommet de l’OTAN à Chicago, 20 et 21 mai 2012 – Le secrétaire d’État américain à la défense Panetta a présidé une réunion informelle des ministres de la Défense en marge du Sommet de Chicago, où le ministre MacKay s’est joint à ses collègues pour soutenir un plan de travail pour faire avancer l’ensemble de mesures en matière de défense adopté lors du Sommet de Chicago.
  • Réunion des ministres des Affaires étrangères, 7 et 8 décembre 2011 – Le ministre MacKay a représenté le Canada dans des discussions sur un éventail d’enjeux, comme la mission internationale en Afghanistan, et les leçons retenues de l’opération Unified Protector en Libye, où le Canada jouait un rôle de premier plan dans la protection des civils face au régime Kadhafi.
  • Réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN, 5 et 6 octobre 2011 – Discussions portant sur les opérations de l’OTAN en Afghanistan, au Kosovo et en Libye. Parmi les autres sujets abordés, la mission de formation de l’OTAN en Afghanistan, et la réforme en cours et la transformation de l’Alliance.
  • Réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN, 8 et 9 juin 2011 – Discussions portant sur la mission de l’OTAN à l’appui des objectifs de la communauté internationale en Libye. Parmi les autres sujets abordés, la réforme de la structure de commande de l’OTAN et de ses divers organismes.
  • Réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN, 10 et 11 mars 2011 –Discussions portant surtout sur la réponse de l’OTAN à la crise en Libye. Les alliés ont également discuté de la mise en œuvre du nouveau Concept stratégique et des résultats du Sommet de l’OTAN tenu à Lisbonne en 2010.

 

Pour de plus amples renseignements concernant les opérations du Canada à l’échelle internationale

Pour de plus amples renseignements concernant la déclaration du Sommet de Chicago de l’OTAN

Pour de plus amples renseignements concernant la Déclaration du sommet sur les capacités de défense pour les forces de l’OTAN à l’horizon 2020

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 17:20

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Vue d’ensemble du satellite Sapphire dans un environnement contrôlé de purge à l’azote.

(Photo: Sergent G. Racine, Caméra de combat des Forces canadiennes, © 2012 DND-MDN)

 

25/02/2013 par Nicolas Laffont  - 45enord.ca

 

Après plusieurs tentatives, le premier satellite militaire canadien a finalement été lancé ce lundi 25 février, depuis Sriharikota, en Inde, par l’Organisation indienne de recherche spatiale.

 

59 heures après le début du compte à rebours, c’est a 18h01, heure locale (7h31, heure de Montréal), que le lanceur indien PSLV-C20 a emmené avec lui sept satellites, dont Sapphire, le premier satellite militaire canadien. Il a été mis en orbite 22 minutes après le décollage.

 

«Le lancement de Sapphire garantit la coopération continue des Forces armées canadiennes avec d’autres pays dans le domaine de la surveillance spatiale», a déclaré le vice‑amiral Bruce Donaldson, vice-chef d’état-major de la Défense. «Ce jalon marque une autre étape importante dans la réduction des menaces pour nos capacités spatiales critiques.»

 

Sapphire a pour but de compléter le Space Surveillance Network des États-­Unis, qui a pour mission de détecter, suivre, cataloguer et identifier des objets artificiels en orbite autour de la Terre.

 

NOTRE DOSSIER SUR LE SATELLITE SAPPHIRE >>

 

En interview pour 45eNord.ca, le colonel André Dupuis, directeur du programme spatial des Forces canadiennes a dit être « très content du lancement réussi du satellite».

 

L’entrepreneur principal, MacDonald, Dettwiler and Associates, Ltd., va désormais s’assurer que le satellite répond à toutes les exigences de rendement. Une fois cette phase terminée, le ministère de la Défense nationale procédera à une phase d’essais opérationnels et d’évaluation.

 

Le colonel Dupuis a indiqué espérer que le satellite transmette sa first light (la première transmission) d’ici deux ou trois semaines. On prévoit que Sapphire pourra commencer à contribuer au réseau d’ici juillet 2013, sans doute avant le début de l’été.

 

La Défense ne va toutefois pas se reposer sur ses lauriers et va commencer la planification pour le futur successeur de Sapphire, qui devrait le remplacer, au plus tôt dans cinq ans.

 

Sachant qu’un autre satellite avait une durée de vie de trois ans et a duré 12 ans, le colonel Dupuis espère bien que Sapphire vivra donc plus longtemps que ce qui est prévu.

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 17:20
Les relations de défense entre le Canada et le Royaume-Uni
 
22 février 2013 BG - 12.060

 

Le Canada et le Royaume-Uni collaborent depuis longtemps dans le domaine de la défense. Les liens entre nos pays ont été tissés en temps de paix et de guerre, notamment pendant les deux guerres mondiales et au cours de presque tous les grands conflits qui sont survenus depuis plus d’un siècle, y compris en Afghanistan et en Libye.

 

Notre histoire partagée, notre tradition de démocratie parlementaire, nos valeurs communes et notre partenariat dans les dossiers internationaux sont autant d’éléments qui nous unissent. Nous avons l’un et l’autre contribué à faire de nos pays des nations prospères et démocratiques et, ensemble, nous sommes membres de l’OTAN, de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, du G-8, du G-20 et du Commonwealth. 

 

Aujourd’hui, nos deux pays font face à de nombreux défis communs en matière de sécurité, notamment le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive et la stabilisation des États défaillants. Ces défis existent en période d’incertitude économique où nos forces armées et nos institutions de défense doivent devenir encore plus souples et plus rationalisées.

 

Pour nous attaquer à ces défis et à bien d’autres encore, nos deux pays se sont engagés à renouveler leurs relations bilatérales dans le domaine de la défense. 

 

Déclaration conjointe Canada – Royaume-Uni : Un partenariat renforcé pour le XXIe siècle

 

Le 22 septembre 2011, les premiers ministres du Canada et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord ont renouvelé notre partenariat stratégique en adoptant la deuxième déclaration commune Canada – Royaume-Uni.

 

Cette déclaration se veut l’occasion pour les organisations de défense de nos deux pays de renforcer notre partenariat afin que nous puissions relever ensemble les défis à venir en matière de sécurité à l’échelle internationale.

 

À cette fin, nos pays envisageront comment accroître la collaboration, tout en mettant l’accent sur trois objectifs stratégiques :

  • protéger nos citoyens au pays et à l’étranger;
  • appuyer la création de sociétés stables fondées sur la liberté, la démocratie, le respect des droits de la personne et la primauté du droit;
  • protéger notre prospérité mutuelle.

Déclaration d’intention Canada – Royaume-Uni 

 

Le 22 février 2013, en marge de la réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN en cours à Bruxelles, le ministre MacKay et le secrétaire d’État britannique à la Défense Phillip Hammond ont signé une déclaration d’intention, dans laquelle les deux pays réaffirment leur engagement de renforcer leurs relations militaires, conformément à la Déclaration conjointe Canada – Royaume-Uni.

 

La déclaration d’intention vise à accroître la cohérence entre nos ministères de la Défense et nos forces armées sur le plan stratégique par la mise en place d’un cadre de gouvernance. De plus, la déclaration fait état des domaines particuliers où une interaction régulière serait possible entre nos ministères de la Défense et nos forces armées pour améliorer nos relations bilatérales, notamment : 

  • Établir et renouveler l’orientation et la vision stratégiques communes en ce qui concerne les futures relations Canada – Royaume-Uni en matière de défense;
  • Dresser le bilan, définir, orienter et établir les priorités quant au fonctionnement de la relation;
  • Échanger des points de vue sur la gestion du portefeuille de la défense, ainsi que sur la réforme, la transformation et la planification des activités en matière de défense;
  • Assurer la continuité et une étroite collaboration dans un contexte mondial en constante évolution en ce qui concerne la sécurité;
  • Contribuer au rapport d’étape annuel sur les relations bilatérales Canada – Royaume-Uni;
  • Rechercher les économies d’échelles à l’avantage des deux parties;
  • Collaborer pour définir l’avenir de l’OTAN en réalisant les objectifs du plan des forces de l’OTAN à l’horizon 2020.

La déclaration d’intention de 2013 entre le Canada et le Royaume-Uni consolide davantage notre étroite collaboration, qui s’avère essentielle à notre sécurité mutuelle et à l’appui de notre apport à l’OTAN.

 

Pour en savoir plus sur la déclaration commune Canada – Royaume-Uni : « Un partenariat renforcé pour le XXIe siècle »

 

Pour en savoir plus sur les forces de l’OTAN à l’horizon 2020

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 16:50

Sophie-XF.jpg

 

Feb 26, 2013 ASDNews Source : Thales Group

 

The Federal Office of Bundeswehr Equipment, Information Technology and In-Service Support (BAAINBw) has awarded Thales the contract for the manufacture and supply of ten sets of Sophie XF Type long-range cooled thermal imagers. The order also extends to logistical support, documentation and training. The agreed delivery date is for the autumn of 2013. Sophie XF is designed to complement around 100 previous systems used by the German Armed Forces.

 

Sophie XF is a hand-held, multi-functional thermal imaging device with laser range finder, daylight camera and position sensor (GPS receiver and digital compass). The continuous optical zoom makes the high optical performance capability very easy to utilise. The German Armed Forces will use this long-range imager for surveillance, target acquisition and identification and determining the coordinates of these targets at night and in adverse visibility conditions. What makes Sophie XF distinctive is its multitude of measurement and recording options, low-weight, longer-life batteries and reduced noise generation. "We are delighted with this follow-up procurement order, which will provide the user with an innovative, user-friendly device with a wide range of applications", said Holger Brandt, Vice President Defence & Security Systems Thales Deutschland, commenting on the contract.

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 08:45

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130222-serval-a-gao-les-fam-repoussent-les-attaques-terroristes/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao/2198837-1-fre-FR/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao.jpg

 

22/02/2013 Sources : EMA - International

 

Le 21 février 2013, le GTIA 2 (Groupement tactique interarmes armé par le 92e RI) est intervenu en appui des forces armées maliennes qui étaient au contact avec des groupes terroristes infiltrés dans la ville de Gao.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130222-serval-a-gao-les-fam-repoussent-les-attaques-terroristes/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao-5/2198862-1-fre-FR/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao-5.jpg

 

En fin de matinée, une trentaine de terroristes s’est infiltrée en ville. Immédiatement les forces maliennes du Colonel Major Dacko, les forces de gendarmerie et la Garde Nationale bouclent les abords de l’îlot administratif, cœur de la ville où se sont rassemblés les terroristes. Après quelques échanges de tirs et une explosion, les groupes terroristes se retranchent dans la mairie.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130222-serval-a-gao-les-fam-repoussent-les-attaques-terroristes/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao-1/2198857-1-fre-FR/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao-1.jpg

 

La QRF du GTIA 2 composée d’une section de VAB, de trois compagnies VBCI et de deux hélicoptères gazelle du groupement aéromobile est mise en alerte, aux ordres du colonel Bert, chef du GTIA 2.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130222-serval-a-gao-les-fam-repoussent-les-attaques-terroristes/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao-6/2198852-1-fre-FR/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao-6.jpg

 

En coordination avec les autorités maliennes, la QRF s’engage et se positionne aux abords de la mairie. La compagnie VBCI est engagée et ouvre le feu avec tous ses armements : canon 25mm, AT4, ALI, Eryx, et appuyée par 2 Gazelle du groupement aéromobile, qui tirent un missile HOT sur une position terroriste.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130222-serval-a-gao-les-fam-repoussent-les-attaques-terroristes/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao-3/2198832-1-fre-FR/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao-3.jpg

 

Pris sous les feux maliens et français, quelques terroristes tentent de s’exfiltrer par les berges du Niger. Le bouclage de la zone le long du fleuve Niger a été mené conjointement par les français et les maliens et a permis de neutraliser une dizaine de terroristes.

 

Dans la Mairie, les forces armées maliennes neutralisent le dernier bastion  de terroristes portant des ceintures explosives. Un élément du génie français est intervenu afin de désamorcer les charges explosives. Au cours de cette action, deux soldats français ont été très légèrement blessés.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130222-serval-a-gao-les-fam-repoussent-les-attaques-terroristes/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao-4/2198842-1-fre-FR/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao-4.jpg

 

Parallèlement, au cours de la journée, le check point aux sorties Nord de la ville de Gao a été défendu par des éléments nigériens alors qu’ils étaient harcelés par des tirs sporadiques de groupes terroristes tentant de s’infiltrer. Une compagnie sur VBCI appartenant au GTIA 2 et une patrouille Gazelle du Groupement aéromobile (GAM) qui a délivré un appui feu missile ont appuyé cette action. Deux terroristes ont été tués.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130222-serval-a-gao-les-fam-repoussent-les-attaques-terroristes/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao-2/2198847-1-fre-FR/les-soldats-francais-appuient-les-fam-a-gao-2.jpg

 

En fin d’après-midi la situation était redevenue calme dans la ville de Gao. La QRF du GTIA 2 a regagné l’aéroport.

 

Au bilan, cette opération aura permis aux forces armées maliennes de montrer leur détermination, si besoin était, à protéger la ville et sa population des groupes terroristes. Elle démontre également la volonté de l’ensemble des acteurs présents sur le sol malien à démanteler les groupes terroristes. Cette action a permis la neutralisation de plus d’une quinzaine de terroristes. Quatre soldats maliens auraient été blessés.

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 13:45

crédits : MARINE NATIONALE.

 

Alors que les attaques de navires prennent des proportions alarmantes en Afrique de l’ouest, la situation s’est grandement améliorée au large de la Somalie. En 2008, quelques détournements retentissants, comme celui du voilier de croisière français Le Ponant, avaient mis en lumière l’explosion de la piraterie au large de la corne d’Afrique. Et la prise de conscience que la montée en puissance de ce phénomène menaçait directement l’économie mondiale, un flot considérable de biens (matières premières, produits manufacturés…) devant les côtes somaliennes. Pétrole et gaz sortant du golfe Persique, porte-conteneurs, vraquiers et rouliers assurant les liaisons Asie-Europe, pêcheurs travaillant en océan Indien… L’Europe, notamment, jouait là la sécurité de ses approvisionnements, 30% du pétrole qu’elle consomme passant par exemple dans cette zone.

 

C’est pourquoi, à l’initiative de la France, l’ONU a adopté des résolutions afin d’offrir un cadre légal permettant de lutter efficacement contre la piraterie. L’Europe a répondu à ce défi en créant l’opération Atalante. Un état-major stratégique et opératif, composé de 120 personnes provenant des 27 pays européens (ainsi que des pays invités), est installé à Northwood, au Royaume-Uni. Son bras armé  est une force aéronavale (EU-NAVFOR ou Task Force 465) déployée au large de la Somalie avec un commandement tactique tournant (actuellement l’Espagne, qui a succédé à l’Italie et passera le relais, en avril, au Portugal). Cette force, dont la marine française est la première contributrice en terme de jours de mer (devant l’Allemagne et l’Espagne), est chargée de prévenir les actes de piraterie, sécuriser le trafic commercial dans le golfe d’Aden (reliant l’océan Indien à la mer Rouge) et protéger les convois du Programme Alimentaire Mondial (PAM) acheminant l’aide humanitaire en Somalie, mais aussi de la Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM).

 

Protection d'un cargo de l'AMISOM (© MARINE NATIONALE)

 

Contribution des pays en jours de mer (© EU-NAVFOR)

 

Zone d'opération d'Atalante (© EU-NAVFOR)

 

 Actes de piraterie recensés en 2012 (© EU-NAVFOR)

 

Une armada internationale veille sur l’océan indien

 

Dans le sillage d’Atalante, l’OTAN a activé l’opération Ocean Shield, alors que les Américains et leurs alliés, dans le cadre de la force navale internationale chargée de la lutte contre le terrorisme et les trafics illicites (Task Force 150) en mer Rouge et océan Indien, décidaient de détacher une partie de ces moyens au sein d’une nouvelle structure, la TF 151, dédiée à la lutte contre la piraterie. En parallèle, certains pays, de manière indépendante, on également déployé dans ce but des forces navales, comme la Russie, l’Inde, le Japon, la Chine et la Corée du sud. Car la sécurisation de la zone est une affaire mondiale, puisque de celle-ci dépend la stabilité de la région et la libre circulation des marchandises, le trafic maritime étant l’épine dorsale du commerce international (90% des marchandises passent à un moment ou un autre par la mer). Ainsi, des dizaines de milliers de navires transitent chaque année dans le golfe d’Aden, dont le franchissement a été sécurisé par la mise en place d’un corridor de navigation protégé, l’IRTC (International Recommended Transit Corridor). 

 

Frégate française escortant un cargo (© MARINE NATIONALE)

 

C’est donc une véritable armada, avec plusieurs dizaines de bâtiments sur zone, soutenus par d’importants moyens aériens, qui s’est mise en place au large des côtes somaliennes. A cela se sont ajoutées des équipes de protection embarquée, positionnées directement sur des navires de commerce ou des bateaux de pêche pour assurer leur sécurité dans les zones à risques. A de nombreuses reprises, ces EPE ont permis de repousser des attaques, devenant un élément extrêmement dissuasif pour les pirates et un gage de sécurité pour les armateurs, notamment à la pêche.

 

Des structures juridiques et carcérales pour traiter les pirates

 

Dans le même temps, le cadre juridique a évolué et différents accords ont été conclus avec des pays riverains afin de traduire devant la justice les pirates appréhendés par les militaires. Cette particularité de la force navale européenne, comparée aux autres forces navales, lui confère une remarquable efficacité. Auparavant et sauf poursuites nationales, les pirates étaient presque systématiquement  relâchés, faute de structures pour les juger et les emprisonner. Des accords ont, ainsi, été signés avec le Kenya, les Seychelles, l’île Maurice  ou encore Djibouti. Mais certains pays n’ont désormais plus de capacités carcérales pour prendre en charge les pirates et refusent de traiter de nouvelles affaires. Des aides, notamment européennes, sont donc apportées, alors qu’un programme de construction de prisons est en cours en Somalie afin, à terme, de permettre que les pirates appréhendés au large soient jugés et emprisonnés dans leur pays d’origine, tout en transférant ceux incarcérés ailleurs.

 

Pirates appréhendés par les marins français (© MARINE NATIONALE)

 

Armes saisies sur un bateau pirate (© MARINE NATIONALE)

 

Formalité de transfert à Maurice de pirates appréhendés (© MARINE NATIONALE)

 

 

La généralisation des bonnes pratiques maritimes comme facteur de succès

 

 

Un peu plus de quatre ans après le début de la mobilisation internationale, les résultats sont édifiants. Alors qu’au plus fort des actions de piraterie, jusqu’à 50 navires de commerce et un millier de marins étaient retenus en otage le long des côtes somaliennes, en janvier 2011, on ne comptait plus que 36 bateaux et 720 membres d’équipage. Un chiffre qui est tombé, le mois dernier, à 4 navires et 108 marins. « Nous avons assisté à une chute vertigineuse de la piraterie dans la région », se félicite le contre-amiral français Eric Dupont, Deputy Commander, c'est-à-dire numéro 2 de l’état-major de l’EU-NAVFOR à Northwood. Les bons résultats obtenus sont à mettre au crédit des efforts considérables faits par les pays engagés dans la lutte contre la piraterie pour mobiliser d’importants moyens aéronavals sur zone.

 

Le contre-amiral Eric Dupont (© EU-NAVFOR)

 

Mais aussi, et peut être surtout, à la généralisation des « Best Maritime Practices », une série de bonnes pratiques mises en œuvre par la Marine marchande. Contourner si possible les zones dangereuses, transiter dans les secteurs sensibles à pleine vitesse, installer des barbelés autour du bateau pour rendre plus difficile un abordage, effectuer des manœuvres d’évitement durant les attaques, aménager à bord une citadelle où l’équipage peut se réfugier et demeurer hors d’atteinte des pirates si le bateau est pris, se faire connaître auprès des autorités et signaler régulièrement de sa position… « La raison de la chute du nombre de détournements est directement liée à la généralisation des bonnes pratiques », estime l’amiral Dupont.

 

Navire civil équipé de barbelés (© MARINE NATIONALE)

 

Pour autant, celles-ci sont indissociables de la présence sur place des marines. Car, pour de nombreuses attaques, elles ne servent qu’à retarder l’abordage. Le temps que l’équipage prévienne les militaires et se réfugient dans la citadelle, d’où les marins peuvent, la plupart du temps, conserver le contrôle du bateau. Les pirates, même s’ils parviennent à monter à bord, n’ont alors pas la possibilité de manœuvrer le navire ni de faire rapidement des otages avant que le bâtiment de guerre le plus proche arrive pour les intercepter. C’est pourquoi, la plupart du temps, ils abandonnent le bateau et tentent de s’échapper sur leurs embarcations, mais sont poursuivis par les militaires, qui peuvent dès alors, sans risque pour les équipages, interpeller les fuyards.

On notera que la surveillance du trafic maritime dans la région s’améliore aussi grâce à la mise en place d’un centre auprès duquel les navires s’enregistrent (identité, cargaison, route suivie) avant de passer dans la zone. Désormais, 4000 bateaux se font ainsi connaître chaque mois auprès du MCHOA (Maritime Security Center – Horn of Africa), permettant de mettre en œuvre un embryon de contrôle naval volontaire et, ainsi, de mieux coordonner la protection de cette flotte marchande.

 

Avion de patrouille maritime (© MARINE NATIONALE)

 

La problématique des EPE

 

Complémentaires de la mise en œuvre des bonnes pratiques, le recours à des équipes de protection embarquée est aussi l’une des raisons du succès de la lutte contre la piraterie. Ces EPE ont d’abord été exclusivement militaires, la marine française s’illustrant notamment en déployant sur les navires de commerce et les bateaux de pêche battant pavillon tricolore des unités provenant de la force des fusiliers-marins et commandos, renforcées au fil du temps par des marins issus d’autres spécialités et spécialement formés à cet effet. En dehors des grandes marines disposant de cette capacité, certains pays, qui ne bénéficient pas de moyens navals adéquats, participent aussi à l’effort anti-piraterie en déployant des équipes de militaires formés aux missions d’EPE. Ce fut par exemple le cas de l’Estonie et peut être bientôt  de la Serbie.

 

 

Navire civil bénéfiant de la protection d'une EPE (© MARINE NATIONALE)

 

Mais, pour les Etats, les EPE représentent un investissement humain et financier très lourd. Malgré une participation pécuniaire des armements, les effectifs sont limités et l’embarquement d’EPE étatiques ne solutionne pas le problème des navires immatriculés dans des pays étrangers. Or, l’essentiel de la flotte contrôlée par les armateurs ne bat pas pavillon national. De plus, des impératifs opérationnels, tant pour les compagnies que pour les militaires, empêchent parfois l’embarquement des militaires. Dans ces conditions, des sociétés de protection privées fleurissent et proposent leurs services aux armateurs, qui y recourent désormais massivement. Souvent formées par d’anciens militaires, les EPE privées concourent à la chute de la piraterie, aucun navire pourvu de ce type de protection embarquée n’ayant été détourné en 2012.

 

Equipe de protection privée  (© EU-NAVFOR)

 

Mais le recours à des gardes privés pose d’importants soucis juridiques et, si de nombreuses sociétés sont réputées comme sérieuses, d’autres le sont sans doute moins. Avec évidemment un risque de bavures dont la gestion légale pose problème. Pour l’heure, aucun cas avéré n’a été révélé mais le bruit court sur d’éventuels accrochages meurtriers. Des rumeurs impossibles à vérifier puisque la mer a cette faculté d’effacer rapidement toute trace d’un drame. Toujours est-il que la question de l’encadrement des EPE privées, qui paraissent désormais aussi incontournables qu’indispensables, est clairement posée. « La présence d’EPE à bord des navires est l’une des raisons du succès de la lutte contre la piraterie. On constate en effet que les navires ayant à leur bord une équipe de protection ne sont pas piratés, même s’ils sont attaqués. A l’inverse, les navires capturés n’embarquaient pas d’EPE. L’EU-NAVFOR promeut l’accompagnement du mouvement de recours aux équipes de protection privées par les armateurs. Mais il faut encadrer ce mouvement pour mieux le maitriser. L’idée, à terme, serait de mettre en place une sorte de certification », explique l’amiral Dupont.

 

Frégate française avec son hélicoptère et son embarcation rapide (© EMA)

 

Escorte d'un navire marchand (© MARINE NATIONALE)

 

 

Le maintien de puissants moyens navals essentiel

 

Malgré tout, l’observation des bonnes pratiques maritimes et la présence d’EPE ne sont pas suffisantes. Il faut aussi, pour que le dispositif soit efficace, maintenir sur zone d’importants moyens aéronavals. C’est la combinaison de ces trois facteurs qui constitue la clé des résultats obtenus. Alors que les aéronefs de surveillance et de patrouille maritime ratissent l’océan à la recherche des pirates et guident les moyens de surface, les hélicoptères embarqués sur les frégates et autres bâtiments gris permettent d’intervenir loin et très vite en cas d’attaque. Emportant généralement un tireur d’élite, ils peuvent intercepter directement les embarcations, notamment en détruisant leurs moteurs si elles ne répondent pas aux injonctions de stopper, ou tout simplement, par leur simple présence, signifier aux pirates, lorsqu’ils sont parvenus à  monter à bord d’un navire civil ou s’apprêtent à le faire, qu’un bâtiment de guerre est en approche, provoquant ainsi leur fuite. Sans cette présence militaire, les pirates auraient donc tout le temps de prendre le contrôle des bateaux abordés, par exemple en s’introduisant dans les citadelles au moyen de chalumeaux, opération qui nécessite du temps. Idem pour les navires dotés d’EPE, face auxquels les pirates renoncent non seulement par peur de riposte, mais aussi, et peut être surtout, parce qu’ils savent que l’assaut va durer, ce qui laisse là encore du temps aux flottes militaires pour intervenir. Sans elles, on peut facilement imaginer que les assaillants pourraient opter pour des tactiques de harcèlement afin d’épuiser ou prendre par surprise les quelques gardes chargés de la protection des cargos et autres pétroliers. La présence des forces navales crédibilise donc les actions préventives de l’industrie maritime et permet de limiter le niveau de violence des attaques.

 

 

Tireur d'élite à bord d'un Panther (© MARINE NATIONALE)

 

Interception de pirates par les marins français (© MARINE NATIONALE)

 

Or, dans le contexte actuel de difficultés budgétaires pour de nombreuses marines et alors que les détournements au large de la Somalie connaissent une chute impressionnante, certains pays pourraient être tentés de réduire leurs efforts en faveur de la lutte contre la piraterie. « La tentative peut être grande pour les Etats d’envoyer leurs bateaux ailleurs mais il ne faut pas baisser la garde. Il faut des bâtiments sur zone car cette présence constitue une cavalerie prête à intervenir et dissuade les pirates d’attaquer ou de pousser leurs actions. Car les bonnes pratiques, comme les EPE,  n’ont qu’un effet retardateur », estime l’amiral Dupont.

 

Un phénomène contenu mais toujours aussi dangereux

 

Malgré les multiples interceptions et arrestations, accompagnées de la saisie ou de la destruction du matériel d’abordage (grappins, armes, carburant, esquifs…), la piraterie n’est en rien neutralisée. Certes, les attaques au large de la Corne d’Afrique ont significativement diminué (29 en 2012 contre 151 en 2011) et le nombre de bateaux pris en otage a été divisé par deux sur cette période (5 en 2012 contre 29 en 2011) selon les chiffres collectés par l’EU-NAVFOR. De même, les gains liés aux rançons se seraient effondrés (34 millions de dollars en 2009, 80 millions en 2010, 147 millions en 2011 et seulement 36 millions en 2012. Mais les pirates sont toujours là, leur activité ne nécessite qu’un investissement léger et les candidats prêts à tenter leur chance au large nombreux. Car la Somalie, où règnent l’insécurité et la famine, constitue un vivier de recrutement quasiment intarissable. « La menace et les capacités d’intervention des pirates somaliens, lourdement armés, restent très fortes. La présence continue des marines militaires dans la zone est vitale pour garantir que la piraterie somalienne continue à baisser. Ce mouvement positif serait inversé si les bâtiments militaires devaient quitter le golfe d’Aden et les côtes somaliennes », estime le Bureau Maritime International.

 

Evolution des attaques et détournements (© EU-NAVFOR)

 

Le rayon d'action des pirates augmente (© EU-NAVFOR)

 

Chasse aux bateaux-mère et actions à terre

 

En outre, les pirates s’adaptent aux moyens de lutte et, grâce à l’utilisation de bateaux-mères (embarcations ou navires servant de bases logistiques à des esquifs rapides utilisés pour les attaques) opèrent de plus en plus loin. Cantonné initialement au golfe d’Aden et aux approches de la côte Est somalienne, la piraterie s’est propagée à une grande partie de l’océan Indien. Ainsi, des attaques ont été constatées à plus de 1200 milles des côtes somaliennes, jusque dans le détroit du Mozambique et à l’ouest de l’Inde, sans oublier des incursions récentes dans le golfe d’Oman. Face à cela, les marines ne peuvent contrôler chaque kilomètre carré d’une zone énorme, dont la surface est cinq fois plus importante que la Méditerranée. La chasse aux bateaux-mères (qui peuvent être de grosses embarcations ou des boutres, mais aussi des navires détournés, comme des remorqueurs, des bateaux de pêche ou des navires de commerce) a donc été lancée. Mais elle est complexe et délicate. Il faut un important travail de renseignement pour identifier et localiser les suspects au milieu d’un important trafic maritime, alors que dans le cas des navires détournés, les équipages sont souvent retenus en otage.

 

 

Destruction d'un bateau-mère pirate (© EU-NAVFOR)

 

Les capacités d’action de l’EU-NAVFOR se sont également renforcée l’an dernier lorsque le Conseil européen, au moment de prolonger l’opération Atalante jusqu’au 12 décembre 2014, a décidé le 23 mars 2012 d’y ajouter un volet d’action à objectifs terrestres. Suivant un accord conclu le même mois entre l’Union européenne et le gouvernement fédéral de transition (GFT) somalien, les militaires européens peuvent désormais lancer des actions depuis la mer vers le  territoire somalien afin de détruire les moyens matériels des pirates. Le premier raid de ce genre a été mené à bien en mai 2012 par un hélicoptère de l’EU-NAFOR. Au cours d’une opération nocturne, l'appareil, parti d’une frégate postée au large, a visé des esquifs pirates ainsi que des bateaux-mères dans la région de Galmudug, sur la côte orientale de la Somalie.

 

Une approche globale avec pour finalité de reconstruire la Somalie

 

Pour l’amiral Dupont, le succès des actions de lutte contre la piraterie est indéniable, mais la bataille n’est pas encore gagnée. « Nous ne devons pas être victime de notre succès, qui peut être réversible si nous baissons la garde. L’effet est à maintenir et il ne faut pas perdre de vue que des missions comme Atalante ne s’attaquent qu’aux symptômes. Pour résoudre le problème, il faudra traiter les causes de la piraterie, qui se trouvent à terre ». Ces causes se résument, bien évidemment, à la situation politique en Somalie, un pays dévasté depuis la guerre civile de 1991. Si un Etat central a été restauré dans la capitale, Mogadiscio, il reste fragile car  le pays est encore largement divisé et fait face aux velléités autonomistes de plusieurs régions, tenues par des chefs de guerre. Malgré l’aide internationale, la situation humanitaire demeure catastrophique, avec plus d’un million d’habitants déplacés sur le territoire et un autre million ayant fui dans les pays voisins, soit plus de deux millions de réfugiés pour une population totale de 10 millions d’habitants. Une crise humanitaire majeure qui a donné naissance à différents trafics et à la piraterie. « On ne pourra s’en sortir qu’avec la reconstruction de la Somalie, qui fait d’ailleurs partie d’une approche globale menée par la communauté internationale et plus particulièrement l’Union européenne ».

 

(© MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES)

 

D’importants moyens sont d’ailleurs investis dans la restauration d’un Etat de droit en Somalie. Alors que les convois humanitaires du PAM permettent de nourrir une partie importante de la population, les troupes africaines de l’AMISOM, créée en 2007, sont chargées de soutenir le gouvernement fédéral de transition (GTF) en œuvrant à la mise en œuvre d’une stratégie de sécurité permettant notamment de veiller à la bonne distribution de l’aide humanitaire. L’AMISOM est également en charge d’un important volet de formation des policiers somaliens. L’Europe, de son côté, a lancé en avril 2010 une mission de formation (EUTM) des forces de sécurité somaliennes, afin de créer le noyau d’une nouvelle armée nationale et, ainsi, appuyer le GTF. En juillet 2012, le Conseil européen a, de plus, approuvé le lancement d’une mission civile destinée à soutenir la mise en place de capacités maritimes régionales dans les Etats de la Corne d’Afrique et, pour la Somalie, assurer la formation d’une force de police côtière. EUCAP Nestor vise, ainsi, à faire en sorte que les pays puissent eux mêmes sécuriser leurs eaux territoriales et, ainsi, aider à lutter contre la piraterie. Les forces navales engagées au sein de l’EU-NAVFOR contribuent aussi à ces efforts, par des actions de formation auprès des marines et garde-côtes des pays riverains.

 

Actions de coopération et de formation dans les pays riverains (© EMA)

 

Actions de coopération et de formation dans les pays riverains (© EMA)

 

Développer les ports somaliens et créer des débouchés économiques

 

Dans le même temps, la communauté internationale souhaite soutenir, grâce à l’amélioration des conditions de sécurité, le redressement économique de la Somalie. En cela, la restauration du commerce maritime et de l’activité portuaire est fondamentale. C’est pourquoi l’objectif est de s’appuyer sur les grands ports somaliens (Berbera et Boosaaso dans le golfe d’Aden, Mogadiscio et Kismaayo en océan Indien) pour relancer depuis la mer une activité économique qui, progressivement, irriguera l’intérieur des terres, produira de la richesse, engendrera  la création d’entreprises et donc d’emplois, avec pour finalité de  permettre aux populations de retrouver un cadre de vie normal dans un climat apaisé. « Il faut s’appuyer sur les quatre grands ports somaliens pour relancer l’économie. Il y aura d’ailleurs, dans ce cadre,  probablement de belles opportunités de développement pour les entreprises européennes », souligne l’amiral Dupont.

 

Dans le même esprit, la force navale européenne ne se contente plus de chasser les pirates et d’escorter les convois humanitaires. Elle soutient également la surveillance des zones de pêche somaliennes, qui ont trop longtemps été impunément écumées faute de moyens étatiques pour assurer la souveraineté des eaux territoriales. Un pillage qui fut, d’ailleurs, l’une des racines de la résurgence de la piraterie, les pêcheurs somaliens s’en prenant à l’origine aux bateaux étrangers puisant dans leurs ressources halieutiques. En contribuant à la surveillance des eaux somaliennes et en déployant des missions d’assistance à terre, les Européens entendent, ainsi, montrer qu’ils sont aussi là pour aider la Somalie et ses habitants, à se reconstruire pour recouvrer leur autonomie.

Une action fondamentale dont la réussite, notamment conditionnée par l’adhésion de la population, est indispensable pour espérer, au fil des années, mettre un terme à la piraterie dans cette zone.

 

(© EU-NAVFOR)

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 19:30
La saga du Rafale aux Emirats Arabes Unis (1/3) : le temps de la réconciliation

 

21/02/2013 Michel Cabirol – laTribune.fr

 

Alors que le salon de l'armement d'Abu Dhabi (IDEX) ferme ses portes ce jeudi, nous publions le premier volet d'une saga sur les négociations du Rafale aux Emirats Arabes Unis en trois chapitres : le temps de la réconciliation entre Paris et Abu Dhabi. François Hollande et son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ont réussi à rétablir une relation de confiance avec le prince héritier Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan, l'homme fort des Emirats Arabes Unis, qui avait fortement agacé par Paris fin 2011..

 

Une fois encore la France n'aura pas ménagé ses efforts pour propulser le Rafale dans le ciel bleu des Emirats Arabes Unis. Quelques semaines après la reprise des négociations en janvier entre Abu Dhabi et Paris portant sur la vente de 60 Rafale dans la foulée de la visite de François Hollande aux Emirats, le salon de l'armement d'Abu Dhabi (IDEX), qui a été inauguré dimanche, a bel et bien confirmé un net réchauffement des relations franco-émiraties sur ce dossier, qui avait fait l'objet à la fin de 2011 d'une grosse fâcherie entre Dassault Aviation et les EAU très agacés. C'est aujourd'hui du passé. Sur le salon IDEX, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et l'homme fort d'Abu Dhabi, le prince héritier, Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan, qui faisaient chacun leur propre tournée des stands des industriels, se sont croisés dimanche à deux reprises. Et ont visité ensemble dans une ambiance chaleureuse d'abord le stand de Nexter, qui attendait en vain d'être sélectionné par Abu Dhabi pour entrer en négociations exclusives pour la vente de 700 engins blindés à roues (VBCI), puis une seconde fois chez Dassault Aviation.

Les deux hommes ont ensuite partagé un déjeuner simple en dehors d'un cadre protocolaire strict, qui leur a permis de discuter librement du Rafale... et d'autres dossiers de coopérations entre la France et les Emirats. Bien loin des déclarations très abruptes de Jean-Yves Le Drian de retour d'un premier voyage aux Emirats fin octobre où il expliquait dans « Le Parisien » à propos du Rafale que « le rôle d'un membre du gouvernement, c'est d'établir les conditions de la confiance. Les industriels, eux, doivent jouer leur rôle et proposer l'offre la plus performante. Mais il ne faut pas mélanger les genres ». Des propos qui ne sont, semble-t-il, plus d'actualité. En tout cas à des années-lumière de son action à IDEX. Car le ministre a très naturellement débriefé ensuite le nouveau PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, qui avait lui-même discuté une bonne demi-heure avec le prince héritier sur le stand de l'avionneur.

 

Un "road map" pour Dassault Aviation

"Nous sommes ici aux Emirats parce qu'il y a ici un client majeur pour nous, explique Eric Trappier. Je devais rencontrer dans mes nouvelles fonctions Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan, et nous avons échangé sur la base d'une transparence mutuelle". Le nouveau PDG de Dassault Aviation dispose aujourd'hui d'une "road map claire pour travailler", précise-t-il, mais il ne souhaite pas en dévoiler le contenu. Secret des affaires... Toutefois, le président du Conseil des industries de défense françaises (CIDEF), Christian Mons, a pour sa part indiqué qu'étant donné qu'en 2015 les premiers Mirage livrés auront 30 ans de service, "il y a une grande chance que le client (émirati) souhaite acheter en 2015/2016 et que nous commencions les livraisons en 2017/2018".

En tout cas, la reprise des négociations, accompagnée d'un nouveau climat de confiance, est une très bonne nouvelle pour Dassault Aviation et, au-delà, pour toute la filière de l'aéronautique militaire française qui ont un gros besoin pressant de charges de travail pour passer sans trop de difficultés le cap des restrictions budgétaires françaises. Toutefois, les négociations entre Abu Dhabi et Paris sont passées par tellement de haut et de bas depuis 2008, l'année de l'expression d'un intérêt pour les Rafale par les Emirats - c'est aussi le début d'une saga -, qu'il s'agit de rester prudent sur leur issue et sur un calendrier. "Le changement de gouvernance chez Dassault Aviation a été probablement l'élément clé d'une reprise des discussions entre Abu Dhabi", explique un très bon connaisseur de la région et de la famille régnante. Tout comme le changement de président de la République. L'intense activisme de Nicolas Sarkozy pour vendre le Rafale avait lui aussi fini par agacer les Emiratis, qui ont 60 Mirage 2000-9 dont ils sont très satisfaits. Certains de ces avions ont même été utilisés lors de l'opération Harmattan aux côtés de l'armée de l'air française.

 

François Hollande, VRP du Rafale ?

Nouveau président français, nouveau PDG de Dassault Aviation et... nouvelles relations de confiance entre Abu Dhabi et Paris. Les Emiratis semblent aujourd'hui convaincus que le Rafale est meilleur que le Mirage 2000-9. En outre, Eric Trappier, qui est apprécié à Abu Dhabi, a laissé de bons souvenirs. C'est lui qui a conclu la vente en 1998 de 30 Mirage 2000-9 et la modernisation de 33 autres Mirage 2000 au standard des 2000-9, alors qu'il était responsable des ventes avec les EAU au sein de la direction générale internationale de Dassault Aviation. Tout est pour le mieux donc... reste encore à trouver le bon prix pour vendre le Rafale, objet de la fâcherie entre Dassault Aviation et Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan fin 2011. Enfin, pour reprendre le fil là où il avait été interrompu, il fallait un déclic. C'est la visite aux Emirats de François Hollande en janvier, qui remet définitivement en selle le Rafale.

Le président français et son homologue émirati cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, évoquent le Rafale lors de leurs discussions. "Nous pensons que c'est un très bon avion, je n'ose pas dire que l'expérience l'a démontré, mais c'est pourtant le cas, aussi bien en Libye que même sur le théâtre malien", explique-t-il lors d'une conférence de presse. Nous pensons que c'est une technologie exceptionnelle, nous l'avons dit à nos amis émiriens. Ils ne le contestent pas d'ailleurs. Après, c'est une question de prix. (...) Mais ce n'est pas le président de la République française qui fixe le prix des avions. Donc cela obéit à des logiques de discussions, de négociations". C'est le feu vert pour la reprise des négociations entre le Team Rafale (Dassault Aviation, l'électronicien Thales et le motoriste Safran) et Abu Dhabi. D'ailleurs, François Hollande demande à son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, de revenir aux Emirats pour poursuivre les discussions. Ce qu'il fera pour le salon IDEX après quelques jours en Inde. C'est le temps de la réconciliation.

 

Des liens jamais coupés

Les liens entre Abu Dhabi et Paris n'ont jamais été coupés mais la campagne présidentielle française, puis l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle équipe gouvernementale, le temps qu'elle prenne ses marques, a freiné la reprise des discussions. « Il a fallu six mois de rodage au nouveau pouvoir français pour définir une stratégie et un volet politique à l'export », explique un grand patron de l'armement. Surtout, Abu Dhabi, débarrassé de la pression intense de Nicolas Sarkozy déployée pour parvenir à une signature rapide de ce contrat, veut se donner du temps pour renouveler leur flotte de Mirage 2000-9. Les Emiratis n'ont jamais été pressés de s'offrir de nouveaux avions de combat. Non pas qu'ils n'étaient pas intéressés par le Rafale mais simplement le renouvellement de leur fotte de combat ne coïncidait pas avec le calendrier de l'ancien président. "C'était une campagne politique orchestrée par Nicolas Sarkozy et non pas à l'initiative des industriels", rappelle un observateur. D'où ce décalage entre le besoin du client et la proposition de Paris... qui a d'ailleurs raté le coche en ne liant pas l'installation de la base interarmée française à Al Dahfra (Abu Dhabi) forte de 700 hommes prépositionnés, à l'achat des avions de combat par les Emiratis. "Est-ce maintenant trop tard ?", s'interrogeait en début d'année un industriel. Possible. "Avec le temps, on oublie les cadeaux qui ont été faits", poursuivait-il.

Des liens qu'aurait bien voulu détricoter le Premier ministre britannique, David Cameron, qui a tout fait pour torpiller les discussions entre Dassault Aviation et Abu Dhabi. Totalement décomplexé avec les ventes d'armes, il a proposé aux Emirats lors d'une visite officielle en novembre l'Eurogighter Typhoon, fabriqué par BAE Systems, EADS et l'italien Finmeccanica pour remplacer leur flotte actuelle de Mirage 2000-9. David Cameron a fait le job. Il a même signé un partenariat dans la défense prévoyant en particulier une "étroite coopération" concernant les Typhoon. Londres voulait ainsi persuader les Emirats d'adopter le Typhoon, avec la volonté d'établir à plus long terme "une collaboration pour le développement de la prochaine génération d'équipement militaire aérospatial". En dépit de la pression de David Cameron, Cheikh Mohammed Bin Zayed Al-Nahyan n'a jamais voulu annoncer que les négociations avec Dassault Aviation étaient arrêtées.

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 17:35
Smaller Version of BrahMos Missile being Developed for IAF

A smaller variant of the 290-km range BrahMos

supersonic cruise missile is being developed for

arming IAF's fighter aircraft (photo : defence.pk)

 

20.02.2013 Defense Studies


NEW DELHI: A smaller variant of the 290-km range BrahMos supersonic cruise missile is being developed for arming IAF's fighter aircraft. 

A new version of the missile is to be fitted on the frontline aircraft of Air Force including Su-30MKI, Mirage 2000 and the future inductions such as the 126 multirole combat aircraft, BrahMos officials said today. 

For the first time, the Indo-Russian joint venture showcased the model of the new missile at the 15th anniversary celebrations of the tie-up between the two countries. 

"Dr A S Pillai (of the venture) has assured us that BrahMos will be developing a miniaturised version of the missile for our other aircraft and the future inductions," IAF chief Air Chief Marshal N A K Browne said. 

BrahMos officials said the range of the missile would be 290-kms and it would be smaller by around three metres as compared to the present missile. 

At the moment, IAF and BrahMos are working on a Rs 6,000 crore project for integrating an air-launched BrahMos on the SU-30 MKI aircraft to allow the warplane to carry one missile under its belly. 

After the new missile is developed, the SU-30MKI would be able to carry three missiles while other combat jets of the IAF would be able to carry one each, they said. 

BrahMos Aerospace is also planning to carry out the underwater testfiring of the missile in near future which is expected to pave way for its induction into the Indian submarine arm.

 
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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 15:47
Le Caiman trouve un maître

21.02.2013 par Frédéric Lert

 

L’armée de Terre annonce aujourd’hui avoir formellement adopté le NH90 Caiman dans sa version TTH (Tactical Transport Helicopter). Le Caiman est destiné à prendre la relève des Puma les plus anciens, aujourd’hui à bout de souffle. Cette adoption va permettre au CFIA (Centre de Formation Inter Armées) du Cannet des Maures de débuter la formation des pilotes opérationnels avec les deux appareils qui lui ont déjà été remis.

 

 Il ne faut toutefois pas confondre adoption et mise en service opérationnelle (MSO) : cette dernière, qui « validera la pleine autonomie de l’armée de Terre à opérer sa flotte de Caiman » n’est attendue que pour 2016. Mais entre adoption et MSO, une étape intermédiaire devrait permettre à l’Alat de disposer d’un module de quatre appareils « projetables » ainsi que de six appareils au sein du 1er régiment d’hélicoptères de combat de Phalsbourg.

 

le prototype du Caiman, dans sa version amphibie. ICI

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 13:20

cyber warfare

 

WASHINGTON, 21 février - RIA Novosti

 

 

Washington estime nécessaire de maintenir un dialogue sur la sécurité informatique avec Pékin, mais reste préoccupé par les cybermenaces émanant de la Chine, a déclaré mercredi soir à Washington le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney.

 

"Les Etats-Unis et la Chine sont parmi les plus principaux acteurs du cyberespace, et il est essentiel que nous continuions un dialogue stable et efficace en vue de définir les limites d'un comportement acceptable dans le cyberespace", a indiqué M.Carney lors d'une conférence de presse.

 

"Nous continuerons d'évoquer le problème des attaques informatiques dans nos négociations avec de hauts responsables chinois, dont des militaires", a-t-il poursuivi.

 

Auparavant, les médias occidentaux ont rapporté que le gouvernement US pourrait décréter des sanctions commerciales à l'encontre de la Chine s'il était confirmé que les attaques informatiques visant les entreprises et institutions américaines étaient perpétrées avec le soutien officiel de Pékin.

 

Ces informations ont été diffusées suite à la publication d'un rapport rédigé par la société américaine Mandiant, selon lequel les cyberattaques visant les Etats-Unis étaient menées par l'unité 61398 de l'armée chinoise déployée dans les faubourgs de Shanghai. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei a ensuite démenti ces accusations.

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 12:45

Hungwe UAV

 

21 February 2013 defenceWeb (Reuters)

 

Global demand for drone aircraft is especially strong in Gulf Arab states worried about regional instability, industry executives said as a big U.S. manufacturer unveiled the first sale of an unarmed Predator to the Middle East.

 

Controversy over the legality of attacks by missile-firing drones will not dampen the volatile region's enthusiasm for the technology, in part because export curbs mean most equipment sold will be for use only in reconnaissance, experts say.

 

Sello Ntsihlele, executive manager for UAVs at Denel Dynamics, a division of state-owned Denel, South Africa's biggest maker of defense equipment, told Reuters this was "the best time" for unmanned aerial vehicle (UAV) sales, Reuters reports.

 

"Demand is growing fast in developing countries, in the Middle East, the Far East and Africa. The Gulf is critical in all this," he said on the sidelines of the biennial International Defence Exhibition and Conference (IDEX) in Abu Dhabi, capital of the United Arab Emirates (UAE).

 

"I can't be specific but all countries in the Arabian Gulf are talking to us," he said, adding that Denel's UAV sales had risen around 20 percent in the last four years, driven mostly by the Middle East.

 

UAE DEAL

 

The company had received up to double the number of inquiries from prospective clients than at the same conference two years ago, Ntsihlele said.

 

At IDEX on Monday, the United Arab Emirates announced a deal to buy an unspecified number of Predator drones from the privately-owned U.S. firm General Atomics in a deal worth 722 million dirhams ($196.57 million).

 

Also on Monday, Abu Dhabi Autonomous Systems Investments (ADASI), a subsidiary of state-owned investment firm Tawazun Holding, said it had signed an agreement with Boeing Co for ADASI to "provide training, support and marketing services" for Boeing unmanned aircraft systems in the UAE.

 

Frank Pace, president at General Atomics Aeronautical, said his firm's sales had risen by about 120 percent over the last five years, though until now it had not been able to sell to the Middle East due to tight export restrictions.

 

The UAE and Saudi Arabia are among several states, according to diplomatic cables released by WikiLeaks, that have asked U.S. officials to buy armed drones but which have been rebuffed.

 

Washington says its commitments to the Missile Technology Control Regime (MTCR), a non-binding international agreement designed to limit the spread of long-range precision weaponry, restrict drone exports.

 

Thomas Kelly, principal deputy assistant secretary at the U.S. State Department's Bureau of Political-Military Affairs, told reporters at IDEX that "caution" was Washington's point of departure on drone sales.

 

"We're not pushing armed systems right now to other countries. We understand there's a lot of interest in UAVs internationally ... (but) in terms of armed UAVs I think the administration is going to take its time to make sure that we have a policy that we're comfortable with."

 

General Atomics' export-variant Predator will have no "hard points" to attach missiles and would be deliberately engineered to make adding new weaponry impossible, the firm said last year.

 

Pace said he hoped the company would get approval to sell to more countries, especially in the Middle Eastern market, where he saw great potential. "We are talking to all of the Gulf (Arab) countries," he said.

 

KEEPING TABS "VERY IMPORTANT"

 

Sales are growing in the Middle East because having developed surveillance systems is fast becoming a requirement for all states, said Theodore Karasik, director of research at the Institute for Near East and Gulf Military Analysis.

 

"The region is still unstable, there are state actors and non-state actors that want to cause trouble, and being able to keep tabs on what's happening is very important."

 

The oil-rich, sparsely-populated Gulf Arab states are alarmed at the civil war in Syria, and want to ensure that popular uprisings in North Africa do not stir dissent at home.

 

The intentions of regional rival Iran, locked in a dispute with major powers over its nuclear program, are a perennial concern for the Gulf region's hereditary ruling families.

 

Controversy over the legality of drone strikes would have little impact on global appetite for UAVs, Karasik said.

 

"Don't forget the debate over UAVs is concentrated in the United States. Countries that want that capabililty over here will make their own decisions," he added.

 

The U.S. government has dramatically increased its use of drone aircraft abroad in recent years to target al Qaeda figures in far-flung places from Pakistan to Yemen. Britain and Israel have also carried out such attacks, and dozens more states are believed to possess the technology.

 

Targeted killings carried out by remotely piloted unmanned aircraft are controversial because of the risks to nearby civilians and because of their increasing frequency.

 

General Atomics' Pace said, however, that he didn't expect the controversy to have much impact on sales.

 

Missiles are "not a significant function of the aircraft and most of the people that are buying (are buying) for ISR and are going to keep buying," he said, referring to intelligence, surveillance and reconnaissance.

 

The surge in drone use has stirred debate in the United States about the transparency of lethal strikes and the powers of the president to order attacks on U.S. citizens overseas. A 2011 strike killed U.S.-born Anwar al-Awlaki, a recruiter and propagandist for al Qaeda's Yemen-based affiliate.

 

Pace said unmanned aircraft would have to be used responsibly, but that ultimately they would help to save lives compared to some of the older systems.

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 12:45
La “Légion” du général Lecointre

21 Février 2013 par François d'Orcival – V.A.

 

Bruxelles-Bamako. Tout juste 500 Européens mobilisés pour former de quatre à huit bataillons de Maliens… Une chance, la “nation cadre” est française !

 

Il aura fallu que les Européens s’y mettent à vingt-sept, avec deux pays observateurs, le Canada et la Norvège (membres de l’Otan), pour ne recruter que 500 hommes (et femmes) destinés à la mission de formation de quatre à huit bataillons de l’armée malienne… Un soldat européen pour trois maliens.

 

Les premiers à avoir répondu à l’appel sont les Espagnols, les Britanniques et les Belges. Ce sont les autres nations européennes qui ont un passé africain : les Espagnols, qui occupèrent jusqu’en 1975 une partie du Sahara (appelée depuis “occidentale”), intéressés par tout ce qui se passe au Sahel ; les Britanniques, qui veulent retrouver de l’influence sur le continent noir ; les Belges, qui n’ont pas oublié leur Congo.

 

Les contingents envoyés par ces différents États, auxquels se joignent des Italiens, des Suédois et des Allemands, sont bien modestes : quelques dizaines, voire une petite centaine d’officiers et de sous-officiers chacun. Au moins s’agit-il de soldats aguerris, autant que possible francophones, non seulement parce que la “nation cadre” est la France, mais aussi parce que le Mali parle français.

 

À la tête de cet embryon de “Légion étrangère européenne”, un général français, François Lecointre, jeune brigadier de 50 ans, fils de sous-marinier, officier des troupes de marine depuis sa sortie de Saint-Cyr. Il a déjà accompli près de vingt ans de service sur les théâtres extérieurs : depuis le Golfe jusqu’à la Côte d’Ivoire, en passant par la Somalie, Djibouti, le Rwanda, les Balkans. Sa promotion d’élèves officiers portait le nom de Monclar, un nom prédestiné : Monclar avait parcouru de long en large le Maroc et l’Afrique française avant d’aller se battre en Corée avec le bataillon français.

 

Lecointre a commandé le 3e régiment d’infanterie de marine envoyé à Abidjan en 2006. Après deux années passées au cabinet militaire du ministre de la Défense, il a pris le commandement de la 9e brigade légère blindée de marine, héritière de la 9e division d’infanterie coloniale. Cinq régiments, 6 000 hommes, et une devise adaptée : “Semper et ubique”, “Toujours et partout”. Le 11 janvier, au déclenchement de l’opération Serval, il était en alerte.

 

Le général Lecointre a emmené au Mali son état-major de brigade ainsi que les éléments avancés du 2e régiment d’infanterie de marine. Sur place, 250 cadres pour la formation des Maliens et l’équivalent d’une compagnie renforcée pour leur protection. Au programme, la reconstitution d’unités qui, au terme de deux mois et demi de classes, seront mises à l’épreuve sur le terrain. Si elles sont jugées aptes, elles rejoindront les forces françaises et africaines déjà engagées.

 

C’est en décembre dernier, après que les Français eurent sonné l’alarme et compris que l’armée malienne n’existait plus, que les Européens ont défini les contours de cette EUTM — mission européenne d’entraînement de l’armée malienne. Avec quel budget ? Tout juste 12 millions d’euros (hors soldes) ! Voilà ce dont dispose le général Lecointre pour une opération dont la durée est fixée à une année. Le général se demande s’il va pouvoir embarquer avec lui les bombardes et cornemuses de sa fanfare.

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 12:40

http://www.brahmos.com/content%20image/sea-weapon-complex.jpg

 

February 21, 2013 idrw.org (INDRUS)

 

There are at least four explanations for this in the whisper corridors but nothing official has come yet from the Russians. One such explanation is that except for the P-700, the rest of the Russian fleet has 300Km missiles, same range as the BrahMos. The argument is that anything bigger would require heavier ships and subs because the P-700 is a 7 ton missile and only the Kirov class carries it.

 

The other explanation is that the Russians currently don’t have a requirement for BrahMos because they are not inducting new ships like India is. Russia’s latest inductions will happen only later this year for the new Gorshkov class frigates. The new ships will either be equipped with BrahMos or Klub missiles, depending on the budget. Klubs are cheaper but BrahMos is more capable.

 

Third, many Russian experts view BrahMos as a downgraded Yakhont and so why should Russia choose it instead of Yakhont? It is pointed out that Yakhont is the export name for the P-800 Oniks. BrahMos is just the short range version of Yakhont. The Indians wanted a longrange missile but the Russians could not give it because of the MTCR (Missile TechnologyControl Regime) stipulations and so they gave the shorter version (BrahMos) to the Indians.

 

Fourth, Russia cannot incorporate whatever they have learnt from the BrahMos because everything for the missile is out sourced from Russia. The missile’s seeker, guidance,navigation and fire control systems are all India’s responsibility for manufacturing along with the firing mechanism. Why should Russia develop the same things again and incorporate these into the Oniks?

 

However, BrahMos has a greater tactical value over Yakhont. While Yakhont is an anti-shipcruise missile only and can be fired from ships, BrahMos can be used against any land or seabased target and can be fired from any platform be it land, sea, air or underwater.

 

BrahMos a Game Changer for India

 

Whatever Russia’s reasons are for not integrating the BrahMos missiles in its armed forces yet, for India BrahMos is a potent weapon and a veritable game changer. In view of this, Antony, in his February 19, 2013 speech announced that the Indian government has decided to expand the infrastructure at multiple centres to cater to larger production requirement of BrahMos missiles and systems. He said the Indian armed forces consider BrahMos to be an important weapon due to its speed, precision and power.

 

Antony also said that the cooperation between the scientists and scientific expertise of India’s DRDO and Russia’s NPOM and many other organizations from India and Russia has proved that there is a way to do things faster and take the lead in the world. He pointed out that the partnership has blossomed and yielded results, which have not been achieved by any other country.

 

The minister said that the role of DRDO, NPOM and the quality assurance agencies ingrooming this industry to achieve high technology levels and a superior quality product has indeed resulted in customer’s delight, that is, the Indian defence forces. He remarked that this process has resulted in a new trend of thinking, in terms of a collaboration and joint venture, as India too could share its technology and products with others.

 

Indian Air Force Chief NAK Browne in his address said that the modified Su-30 Mk-1 aircraft will soon be equipped with BrahMos missile. It should be pointed out in this context that the Indian Army and the Navy have already got BrahMos, while the IAF will get it by 2014. The integration of the new BrahMos missile on to Sukhoi’s Su-30MKI long-rangefighter is due to reach a key milestone this year with integration of the weapon on test aircraft, ahead of planned first deliveries to the IAF in 2014

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 11:30

Rafale photo2 Sirpa Air

 

21/02/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Deuxième volet de la saga sur les négociations du Rafale aux Emirats Arabes Unis en trois chapitres. Voici le temps des espoirs... mais aussi des concessions. C'est en juin 2008 que les Emirats Arabes Unis ont dévoilé des discussions préliminaires en vue d'acquérir jusqu'à 63 Rafale. A l'été 2010, les négociations se compliquent.

 

Un an après le fiasco franco-français retentissant du Rafale au Maroc, Nicolas Sarkozy arrache une promesse de vente des Emirats Arabes Unis (EAU) jusqu'à 63 avions de combat tricolore. C'est précisément le 5 juin 2008 que sont officiellement évoquées pour la première fois des "discussions préliminaires" entre les deux pays. Selon une source officielle, citée par l'agence émiratie officielle Wam, "des discussions se déroulent entre le gouvernement des Emirats arabes unis et la République française" sur une vente de Rafale. Dans la foulée, l'ancien président, très marqué par l'échec du Rafale au Maroc - sa responsabilité n'est pourtant pas engagée -, estime que l'intention émiratie d'acheter éventuellement des Rafale est "une bonne nouvelle pour la France". Le chef de l'Etat précise toutefois qu'il "n'y a pas de date fixée ni de négociations commerciales entamées à ce stade". Mais il rajoute toutefois qu'en "cas de signature prochaine de contrat, les premiers appareils pourraient être livrés à partir de 2012. Les discussions vont se poursuivre dans les semaines qui viennent". Aussitôt, le titre Dassault Aviation s'envole, gagnant 8,2 %, à 595 euros, une heure après l'ouverture du marché parisien. C'est le début d'une saga... qui a rebondi plus de quatre ans plus tard en janvier 2013 avec le voyage à Abu Dhabi de François Hollande, qui a relancé le Rafale dans le ciel des Emirats.

 

Le Rafale, ou l'une des obsessions de Nicolas Sarkozy, qui se verrait bien être le premier président français à accrocher la signature d'un contrat export pour le matériel le plus emblématique de l'industrie de l'armement française. Le Rafale, ou comment vendre cet avion de combat jamais encore vendu... Toujours très bien noté dans les pays où il est en compétition mais jamais gagnant. Même François Hollande commence à se piquer au jeu, son voyage à Abu Dhabi en est le reflet. Et la posture un peu dédaigneuse qu'il a adopté lors des premiers voyages présidentiels vis-à-vis des grands contrats semble avoir changé. En Arabie saoudite, il avait déclaré à Reuters, qu'il n'était "pas venu signer je ne sais quel contrat. C'est une relation personnelle et de confiance qui devait être établie". Les temps changent mais cela restera probablement inavouable. Nicolas Sarkozy lui a foncé sans aucun état d'âme. Car au fil du temps, la vente du Rafale est devenue l'un des défis personnels de l'ancien président. L'objecitf de vendre le Rafale, l'avion de combat de Dassault Aviation, l'a très souvent accompagné lors de ses déplacements à l'étranger. A tel point que Nicolas Sarkozy tentera même de le proposer à des pays où il n'avait pratiquement aucune chance de succès. C'est le cas du Koweït et du Sultanat d'Oman, qui ne peuvent pas s'offrir cet appareil pour des raisons politiques, des pays trop dépendants de Washington. Et l'ancienne colonie de Sa Majesté, Oman, ne cache pas non plus un fort tropisme britannique. D'où son achat fin 2012 de douze Eurofighter Typhoon, l'avion de combat de BAE Systems, EADS et l'italien Finmeccanica.

 

Des percées pour le Rafale mais pas de concrétisation

 

L'activisme de Nicolas Sarkozy permettra toutefois d'obtenir de réelles percées commerciales accompagnées par de vraies négociations commerciales. Le Rafale sera ainsi au coeur des relations politiques entre la France et le Brésil et entre Paris et Abu Dhabi. Deux pays où il a su instaurer au départ une relation de confiance très étroite, notamment avec l'ancien président, Lula. Mais elle se finira mal... "Nicolas Sarkozy a été l'origine de ces deux campagnes, qui sont des campagnes très politiques et qui ne sont pas à l'initiative des clients", rappelle un très bon observateur. Surtout ces campagnes n'ont pas collé avec un besoin opérationnel des armées de l'air de ces pays, voire même avec leur budget.

Mais pressés par Nicolas Sarkozy, les Emiratis jouent le jeu... avec quelques réticences. Ce qu'une source proche du dossier résume ainsi : "lorsque vous rentrez dans une concession mais que vous n'avez pas un besoin fondamental de changer votre voiture, vous vous montrez très exigeant avec le vendeur en lui demandant toutes les options possibles au meilleur prix". Résultat, le Rafale tel qu'Abu Dhabi le voulait en 2010 est "un véritable sapin de Noël", expliquent alors à La Tribune des proches des négociations. Des moteurs plus puissants (9 tonnes au lieu de 7,5), un missile antinavire américain Harpoon sous les ailes du Rafale, une électronique améliorée (radar AESA et guerre électronique Spectra). Au total, le coût de modernisation de l'avion de combat exigé par Abu Dhabi s'élevait en 2010 entre 4 et 5 milliards d'euros. Un montant à partager entre la France et les Emirats.

 

Le temps des concessions

 

Pour l'heure, au début de l'année 2009, Paris croit encore à un succès rapide. Les autorités estiment alors que le partenariat en matière de défense très étroit entre la France et les Emirats Arabes Unis, voulu et négocié par l'Elysée, dont le symbole est la base interarmée qui est en train d'être installée à Al Dahfra (Abu Dhabi), permettra à la France de signer le contrat tant désiré. C'est bien mal connaître les Emiratis, de très fins négociateurs qui jouent sur du velours, connaissant la volonté à tout prix de l'Elysée de signer ce contrat. Abu Dhabi va jouer sur deux tableaux, l'un diplomatique avec l'Elysée et l'autre commercial avec le Team Rafale (Dassault Aviation, Thales et Safran), qui lui résistera mieux aux demandes excessives des Emiratis.

 

Mais pour Paris, aveuglé par la signature de ce contrat, le chemin de croix commence vraiment. L'Elysée est au début de toute une série d'exigences d'Abu Dhabi, dont la plupart seront satisfaites... sans aucune contrepartie. Et ce contrairement à ce que pensait l'Elysée, il n'y aura par exemple aucun contrat signé en contrepartie de la construction de la base interarmée d'Al Dhafra située à 40 kilomètres d'Abu Dhabi. Ni en mai 2009 lors de l'inauguration de la base, ni après. L'installation de l'armée française dans le Golfe avait fait l'objet d'un accord signé début 2008 par Nicolas Sarkozy lors d'un précédent voyage. Une déception pour le président français, qui ne l'empêchera pas de donner le coup d'envoi, lors de l'inauguration de la base française, pour la construction du Louvre Abu Dhabi, premier musée universel au Moyen Orient. En juin 2009, on reparle aussi du Rafale lors du salon aéronautique du Bourget, Paris vise à cette époque la fin des négociations au début du printemps 2010. Le ministre de la Défense d'alors, Hervé Morin, estime également en décembre 2009 possible la signature d'un contrat Rafale en 2010. D'autant que "le verrouillage technique a été effectué et la signature du contrat est balistique", expliquait-on à La Tribune en octobre.

 

Des nuages noirs sur les négociations

 

Début 2010, le climat reste encore très bon. Français et Emiratis travaillent pour finaliser cette fois le contrat à l'été, la négociation sur la définition de l'appareil émirati est alors pratiquement bouclée. Les négociateurs en sont même à évoquer alors le calendrier de livraison des différents standards du Rafale. Nicolas Sarkozy évoque lui-même un possible contrat avec les Emirats, faisant étant "d'une forte espérance en ce qui concerne la vente de Rafale par la France aux EAU. Nous entrons dans une phase de discussions assez approfondies". Mais patratas deux articles successifs dans la presse française vont très fortement ralentir les négociations. C'est d'abord "Le Figaro", la propriété de Dassault - un comble - qui publie en juin un article sur la sécurité d'Abu Dhabi, qui a fortement déplu surplace et qui a fait désordre dans le Golfe. Ensuite, un général de l'armée française révèle en août des détails secrets des négociations dans une interview à la Revue défense et sécurité internationale. C'est trop pour les Emiratis, qui explosent de rage. Et ils envoient un signal très fort à Paris. Ils menacent de mettre en concurrence le F/A-18E/F face au Rafale. Et pour bien montrer leur irritation, Abu Dhabi, selon le site américain Defensenews, a demandé durant le mois d'août à Boeing des informations sur les versions monoplace et biplace du F/A-18E/F Super Hornet.

 

Et Paris n'est pas au bout de ses peines. A l'automne 2010, Abu Dhabi rajoute dans les discussions une nouvelle exigence pour acquérir le Rafale. Les Emiratis, qui sont revenus à la table des négocations, se montrent exigeants. Ils mettent désormais dans la balance des droits de trafic supplémentaires (autorisations de vols) en France, essentiellement à Roissy, pour leurs compagnies aériennes Emirates (Dubai) et surtout Etihad, le transporteur d'Abu Dhabi. Une exigence à une semaine environ d'un deuxième round de négociations bilatérales sur les services aériens et six mois après l'échec du premier. Paris avait rejeté en bloc les exigences colossales des Emirats (un doublement du nombre de vols en France). Les représentants d'Abu Dhabi étaient partis furieux. Mais, fin 2010, le Rafale est en danger et le dossier devient très politique. Entre Air France et Dassault Aviation, deux de ses fleurons, Paris doit choisir.

 

L'Elysée choisira l'avionneur. Fin janvier 2011, la France autorise les compagnies du Golfe à défier davantage Air France dans l'Hexagone. Car face à des centaines d'Airbus, une soixantaine de Rafale, un gros contrat d'approvisionnement d'uranium pour Areva, les arguments de la compagnie française pour inciter les autorités françaises à refuser des vols supplémentaires aux compagnies émiraties n'ont pas pesé bien lourd. Mais le chemin de croix de Paris va pourtant se poursuivre en 2011.

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