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08/12/2011 Marine Nationale
Le 8 décembre 2011, sur la Base d’aéronautique navale de Lanvéoc Poulmic, la mise en service opérationnel de l’hélicoptère Caïman Marine (NH90) a été prononcée. Ce nouvel hélicoptère est désormais en service. Particulièrement innovant, il est à l’origine d’une mutation profonde de la composante aérienne de la Marine nationale .
Cet hélicoptère, dont le programme a été lancé dans les années 90 (NH 90) est un hélicoptère biturbine européen de transport militaire de la classe des 10 tonnes. Le programme regroupe 6 nations: Allemagne, Belgique, France Italie, Pays-Bas et Portugal. Il est géré côté étatique par une agence OTAN (NAto HElicopter Management Agency, ou NAHEMA) et côté industriel par la société NH-Industries (NHI), regroupant 4 industriels (Agusta-Westland pour l’Italie, EADS/Eurocopter pour la France, EADS/Eurocopter Deutschland pour l’Allemagne, Fokker-Stork pour les Pays-Bas). Chaque industriel assure l’étude et la fabrication d’une partie de l’appareil.
Il se décline en deux versions :
- version terrestre : le NH 90 TTH (Tactical Transport Helicopter), pour la France destiné à l’Aviation légère de l’armée de Terre (Alat)
- version navale : le NH 90 NFH (Naval Frigate Helicopter)
La Marine nationale devrait être dotée de 27 Caïman d’ici à 2020. Actuellement, 5 ont été livrés au standard 1. 13 d’entre eux seront dotés en plus d’une rampe de chargement arrière. Pourvus de tous les équipements nécessaires à un hélicoptère de combat embarqué, les 27 pourront accueillir un kit de lutte anti-sous-marine, commandé en 14 exemplaires.
Ils seront basés à la BAN d’Hyères, à la BAN de Lanvéoc, dont un détaché à Cherbourg. L’hélicoptère de combat embarqué le sera de façon permanente sur les frégates de défense aérienne (FDA Forbin et Chevalier Paul ) et sur les frégates multimissions (FREMM). On retrouvera également le Caïman occasionnellement sur le porte-avions, sur les bâtiments de projection et de commandement (BPC) ou sur les transports de chalands de débarquement (TCD).
Le nom «Caïman» a été choisi en concertation avec l’Armée de Terre. Il évoque le milieu amphibie dans lequel le Caïman évolue, ainsi que les qualités attendues: aptitude à se fondre dans l’environnement, à observer et à libérer une énergie importante au moment voulu pour apporter l’effet militaire souhaité.
Les grandes dates du programme
- Fin 1990 : les gouvernements français et allemands s’engagent dans le développement d’un hélicoptère naval (NFH) et terrestre (TTH) en signant un Mémorandum of Understanding.
- 12 mai 2006 : 1er vol du premier NFH français,
- Mai 2010 : livraison du premier Caïman à la Marine,
- Octobre 2011 : Livraison du cinquième Caïman à la Marine,
- Décembre 2011 : Mise en service opérationnel et renaissance de la flottille 33 F
- 2ème semestre 2012 : Embarquement sur frégates.
Les missions du Caïman Marine
Les missions conduites par le Caïman et son équipage sont de trois ordres: le combat naval (lutte contre les menaces de surface, maîtrise de l’espace sous-marin et lutte contre les sous-marins), les missions liées à l’action de l’État en mer (recherche et secours, évacuations sanitaires, contre-terrorisme maritime) et les missions de soutien : recherche et secours en mer, évacuations sanitaires, logistique navale.
Il est destiné à remplacer le Super Frelon dans les missions de sauvetage et de contre-terrorisme maritime, ainsi qu’à terme le Lynx dans les missions de lutte anti-navire et anti-sous-marin.
Les caractéristiques techniques :
Le Caïman Marine présente de nombreuses innovations technologiques dans l’emploi de matériaux composites au niveau de la structure et l’intégration de systèmes modulaires utilisant la technologie numérique. Premier hélicoptère de série doté de commandes de vol électriques, il possède une grande manœuvrabilité qui lui permet d’assurer des missions de jour comme de nuit même dans de très mauvaises conditions météo. Il répond aux spécificités de l’embarquement à la mer, pour une mise en œuvre par mer forte.
Longueur HT (rotor tournant) : 19,56m ; longueur du fuselage : 16,09m
Largeur du fuselage avec sponson (flotteurs) : 3,63m
Hauteur jusqu’au rotor principale : 4,20m
Dimension de la cabine : longueur 4,8m ; largeur 2m ; hauteur 1,58m.
Diamètre rotor : 16,3m
Masse à vide : 8 000 kg avec kit ASM ; masse maximale au décollage : 11 000 kg.
Motorisation : moteurs RTM 322 (2500cv) réalisé par Turboméca
Vitesses : de croisière 260 km/h ; maximale 295 km/h.
Autonomie : 4 heures, plus 30 minutes de réserve
Distance maximum franchissable : 950 km
Le fuselage en composites est résistant au crash
La carlingue permet l’installation de 14 sièges de troupe (NFH), ou l’installation de 12 civières.
Treuil de sauvetage
Emport de charge extérieure (3 000 kg)
Flottabilité de secours
Système tactique de gestion de mission
Système intégré de navigation et de radionavigation
Système intégré de gestion des communications avec cryptophonie
Repliage automatique des pales
Rampe d’accès arrière (pour 13 des NFH)
Armement :
Torpilles MU90 (DCNS, Thalès et WASS), conçue pour les sous-marins naviguant à grande profondeur
Missiles air/mer (ANL pour anti-navire léger, MSO prévue 2021)
Mitrailleuse de portière et fusil tireur d’élite
En configuration classique, il dispose d’un équipage de trois personnes : Le pilote et le coordonnateur tactique (TACCO) à l’avant. L’opérateur multi-senseurs (SENSO) à l’arrière.
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