Alors que la construction d'autres bâtiments du même type aurait été lancée, le premier porte-avions chinois a appareillé le 10 août de l'arsenal de Dalian pour une première série d'essais en mer. Au cours de cette campagne de quelques jours, marins et ingénieurs ont notamment testé la propulsion, la stabilité et la manoeuvrabilité du navire. Mis sur cale en 1985 aux chantiers de Nikolaev, en Ukraine, et lancé trois ans plus tard, ce porte-avions était un sistership de l'Admiral Kuznetsov (ex-Tbilissi, ex-Leonid Brezhnev), entré en service dans la marine russe en 1991. Mais, suite à l'effondrement de l'URSS, le Varyag (appelé au départ Riga) n'a pas été terminé. Racheté en juin 2000 au chantier ukrainien par l'intermédiaire d'un homme d'affaires chinois, la coque, à environ 70% d'achèvement, a été remorquée en 2002 à Dalian. Officiellement, le bâtiment devait être transformé en casino flottant à Macao, à l'image des ex-porte-aéronefs russes Kiev et Minsk, qui avaient été acquis précédemment et convertis respectivement en hôtel à Tianjin et en parc d'attraction à Shenzen.
L'ex-Varyag arrivant en Chine en 2002 (© : WWW.NWC.NAVY.MIL)
L'ex-Varyag avant sa première sortie (© : CHINESE MILITARY FORUM)
L'ex-Varyag de retour de ses essais en mer, mi-août (© : MIL.HUANQUI.COM)
Plus de 6 ans de travaux à Dalian
Mais le Varyag étant de conception assez récente à l'époque, la Chine a, sans véritable surprise pour les experts, décidé de l'achever afin de disposer de son premier porte-avions. Les travaux en ce sens ont véritablement repris en 2005 à Dalian, Pékin ne dévoilant officiellement que cette année son intention de terminer la coque pour un usage militaire. Doté de matériels chinois en plus de ses équipements d'origine russe, l'ex-Varyag, qui devrait porter le nom de Shi Lang, mesure 304 mètres de long et affiche un déplacement lège de 46.000 tonnes, son déplacement à pleine charge étant estimé à environ 60.000 tonnes. Doté à l'avant d'un tremplin incliné à 12 degrés, il disposera comme le Kuznetsov d'une piste oblique avec brins d'arrêt. Par rapport à son aîné, divers aménagements ont été réalisés. Ainsi, la capacité du hangar aurait été augmentée, pour permettre à cet espace d'accueillir 22 avions, contre 18 suivant les plans originaux. Le groupe aérien embarqué du Shi Lang devrait comprendre des avions multi-rôles J10 et des intercepteurs J15, version chinoise du Su-33 russe. On rappellera d'ailleurs que Moscou a suspendu la livraison de 50 Su-33 après avoir découvert que le chasseur avait été copié par les Chinois. Il conviendra également de voir comment sera traitée la problématique de l'alerte lointaine, indispensable pour tout déploiement aéronaval lointain, alors que la marine ne dispose d'aucun avion de guet aérien embarqué.
Prototype du J15, copie chinoise du Su-33 (© : CHINESE MILITARY FORUM)
Un énorme challenge pour la marine chinoise
Si, en prenant la mer, le premier porte-avions chinois devient réalité, le projet est encore loin d'être achevé. D'abord, il conviendra de mener à bien la mise au point de la plateforme, ce qui sera sans doute long. Ensuite, il faudra former le personnel nécessaire à la mise en oeuvre du bâtiment. A cet effet, une étonnante réplique en béton du porte-avions (pont et îlot) a notamment été construite à Wuhan sur un immeuble de bureaux. Cette infrastructure devrait permettre d'aider les marins à se familiariser avec la manoeuvre des appareils sur un pont d'envol. Il conviendra ensuite de former les pilotes de l'aéronavale chinoise aux appontages et décollages depuis le Shi Lang, ce qui ne sera pas évident. A cet effet, Pékin cherchera peut être à se rapprocher d'un autre pays disposant de porte-avions, comme la Russie ou l'Inde (on a aussi, un temps, évoqué le Brésil) afin de permettre à ses pilotes de se former auprès d'une marine disposant du savoir-faire nécessaire. Enfin, les Chinois devront faire fonctionner l'ensemble du porte-avions puis maîtriser son intégration dans un groupe aéronaval, ce qui suppose une coordination très fine avec les bâtiments d'escorte et de ravitaillement. « Les porte-avions formeront un très puissant groupe de bataille mais la construction et la mise en oeuvre de ce type de bâtiments sont extrêmement complexes », a reconnu début août le contre-amiral chinois Yin Zhuo, évoquant notamment la formation et l'entrainement des personnels. C'est pourquoi, au moins pendant les premières années de sa vie active, le Shi Lang servira avant tout de porte-avions école, permettant à la marine chinoise d'acquérir progressivement les techniques et l'entrainement nécessaires à l'apprentissage de l'outil aéronaval. Selon certains spécialistes, il faudrait, en fait, environ 10 ans pour que cette nouvelle capacité soit bien maîtrisée.
Vue de l'Ulyanovsk (© : DROITS RESERVES)
Vue de l'Ulyanovsk (© : DROITS RESERVES)
D'autres bâtiments déjà en chantier ?
On le sait, Pékin ne compte pas se limiter au Shi Lang. A plusieurs reprises, des officiels chinois ont évoqué d'autres projets destinés à accroître la force aéronavale chinoise. Le premier projet, baptisé « 089 », consiste à réaliser deux unités dérivées de l'ex-Varyag. Moins longs (285 mètres) mais plus gros (48.000 tonnes lège, 64.000 tonnes à pleine charge), les deux futurs porte-avions pourraient mettre en oeuvre 35 avions et 6 hélicoptères. On ne sait pas encore si ces bâtiments, qui pourraient recevoir les noms de Beijing et Mao Zedong, disposeront d'un tremplin ou seront dotés de catapultes. La mise sur cale du premier navire était prévue cette année au nouveau chantier Jiangnan Shipyard Corp, situé sur l'île de Changxing, près de Shanghai. Et, selon certaines sources, la construction aurait effectivement débuté, en vue d'un lancement en 2015 et une admission au service actif vers 2020. Les travaux d'usinage auraient également commencé sur la seconde unité de la série, dont la mise sur cale est prévue en 2012.
Dans le même temps, la Chine semble toujours projeter la construction d'un premier porte-avions à propulsion nucléaire (projet 085). Pour cela, les plans d'un défunt projet soviétique devant conduire à la réalisation de l'Ulyanovsk auraient été achetés aux chantiers ukrainiens, qui avaient débuté la construction du bâtiment en 1988, avant de l'abandonner trois ans plus tard. Il s'agissait alors d'un porte-avions de 300 mètres de long et de 85.000 tonnes de déplacement à pleine charge, équipé d'un tremplin mais aussi de deux catapultes pour le lancement d'avions de guet aérien.
Vue d'artiste du futur groupe aéronaval chinois (© : DROITS RESERVES)
Au moins trois porte-avions pour défendre les intérêts chinois
Fin juillet, un général chinois a estimé que son pays avait besoin d'au moins trois porte-avions pour défendre ses intérêts stratégiques. « Si l'on considère nos voisins, l'Inde en aura trois d'ici à 2014, le Japon aura trois équivalents de porte-avions d'ici à 2014, donc j'estime que le nombre (pour la Chine) ne devrait pas être de moins de trois si nous voulons défendre nos droits et nos intérêts maritimes avec efficacité », a affirmé le général Luo Yuan dans les colonnes des Nouvelles de Pékin. Pour les autorités chinoises, l'acquisition de cette nouvelle capacité s'inscrit dans la stratégie défensive du pays, en améliorant notamment la couverture des approches maritimes chinoises. Mais ce sera aussi un moyen de pression supplémentaire sur Taïwan, le Japon en encore le Vietnam ; tout en mettant un terme, au moins symboliquement, au monopole aéronaval américain dans cette partie du monde. En dehors de la simple « gesticulation politique », il va aussi sans dire que la mise en oeuvre de porte-avions permettra à la marine chinoise, à terme, de disposer d'une puissante force de projection de puissance, les bâtiments déployant non seulement des chasseurs, mais aussi des appareils pouvant mener des assaut à la mer ou contre des objectifs terrestres. Avec l'arrivée de ses nouveaux porte-avions, la flotte poursuivra en tous cas son évolution vers une marine océanique, augmentant de facto la sphère d'influence chinoise. L'acquisition de ce puissant outil diplomatique et militaire pourrait, à n'en pas douter, renforcer la tendance des bâtiments chinois à participer, de plus en plus souvent, à des déploiements loin des eaux nationales. D'où la méfiance de certains pays face au développement par Pékin d'un outil aéronaval, perçu dans certaines capitales comme une menace potentielle pour la stabilité régionale.
Nouveau destroyer lance-missiles du type Lujang II (© : APL)
Une puissance encore limitée
La montée en puissance de la marine chinoise s'illustre par sa progression dans le palmarès des grandes flottes mondiales. En tonnage, elle est devenue la troisième du monde, avec 486.000 tonnes de bâtiments de combat (sous-marins, destroyers, frégates, corvettes, patrouilleurs et bâtiments anti-mines, hors unités amphibies et logistiques), contre plus de 2 millions de tonnes pour celle des Etats-Unis et environ 850.000 tonnes pour la marine russe (la marine française, numéro 6 mondiale en tonnage derrière la Grande-Bretagne et le Japon, n'aligne plus, pour mémoire, que 210.000 tonnes de bâtiments de combat). Portée par d'importants programmes de constructions neuves, la flotte chinoise est donc devenue, en quelques années, une force imposante. Du moins quantitativement. Car il ne s'agit pas de construire de beaux bateaux à la chaîne, encore faut-il savoir les exploiter et, surtout, disposer et maîtriser des équipements nécessairement de pointe dans un environnement de plus en plus technologique et complexe. Or, si les chantiers chinois sortent désormais des navires à l'allure moderne, de nombreux doutes subsistent quant à leur réel niveau technologique. La politique plutôt autarcique en ce qui concerne les exercices avec des flottes étrangères, surtout occidentales, limite la connaissance des unités chinoises. Pour Pékin c'est une manière de laisser planer le doute sur son potentiel, qu'il s'agisse de ses forces comme de ses faiblesses. Mais c'est aussi un handicap puisque les Chinois ne peuvent se mesurer à leurs homologues et tirer de précieuses leçons lors de grands entrainements internationaux, exercices toujours utiles pour révéler certaines lacunes.
Tir de missile antinavire depuis un bâtiment chinois (© : APL)
A l'issue de visites, d'échanges et de rares manoeuvres, certains militaires occidentaux demeurent en tous cas dubitatifs quant à la véritable puissance de la nouvelle marine chinoise, dont un nombre important d'équipements est constitué de copies plus ou moins réussies de matériels russes ou occidentaux. S'il ne fait aucun doute que la marine chinoise continuera de monter en gamme dans les années à venir, on peut raisonnablement estimer que, pour l'heure, destroyers, frégates et sous-marins chinois sont très loin de valoir, technologiquement, les dernières réalisations occidentales. C'est l'une des raisons pour lesquelles la « menace » chinoise, telle qu'elle est présentée dans certains pays, est encore relative. Quant à l'arrivée de nouveaux porte-avions, il convient là aussi de relativiser leur impact. Car non seulement il faudra de nombreuses années pour maîtriser cet outil, mais en plus, dans son actuelle zone d'intérêt, la Chine dispose déjà de moyens militaires colossaux, qui suffisent amplement à remplir toutes les missions pouvant être dévolues à ses forces armées.
L'USS Abraham Lincoln (© : US NAVY)
Vue du futur USS Gerald R. Ford (© : US NAVY)
Un club très fermé
La construction d'une force aéronavale a donc d'abord une vocation politique. En se dotant de cet outil, la Chine compte sans doute renforcer son poids sur la scène internationale, en intégrant le club très fermé des marines mettant en oeuvre des porte-avions. Actuellement, seuls les Etats-Unis et la France disposent de bâtiments à catapultes et d'une propulsion nucléaire. Ces navires sont reconnus comme étant la configuration offrant le plus de puissance. L'US Navy compte actuellement 11 porte-avions, soit 10 du type Nimitz et dérivés (333 mètres, 93.700 à 104.200 tpc, 68 aéronefs), mis en service entre 1975 et 2010, ainsi que l'USS Enterprise (336 mètres, 93.970 tonnes, 68 aéronefs). Datant de 1961, ce dernier doit être désarmé l'an prochain et remplacé en 2015 par l'USS Gerald R. Ford (335 mètres, 95.000 tpc, 60 aéronefs), premier d'une nouvelle génération de porte-avions appelée à prendre la succession des bâtiments constituant aujourd'hui l'ossature de la flotte américaine.
Le Charles de Gaulle (© : MARINE NATIONALE)
Après avoir disposé durant cinquante ans d'au moins deux porte-avions, la France ne compte plus, actuellement, que le Charles de Gaulle (261 mètres, 42.000 tpc, 40 aéronefs). Admis au service actif en 2001, le premier bâtiment de guerre européen à propulsion nucléaire attend toujours l'arrivée d'un second navire pour l'épauler pendant ses indisponibilités techniques. Après l'échec d'une coopération franco-britannique en 2008, de nouvelles études ont été lancées afin d'évaluer les différents modes de propulsion possibles. Une décision concernant la construction, espérée d'ici 2012, semble aujourd'hui très difficile compte tenu du contexte économique et budgétaire.
Le Sao Paulo avec au second plan un PA américain (© : US NAVY)
Le Brésil est le seul autre pays à jouer également dans la catégorie des porte-avions à catapulte (mais à propulsion conventionnelle), grâce au Sao Paulo (ex-Foch), acquis en 2000 auprès de la France. Mais ce bâtiment (265 mètres, 32.780 tpc, 34 aéronefs), qui date de 1963, est très vieux, navigue peu et n'embarque que des avions anciens (de type AF-1 Skyhawk, en attendant peut-être des Super Etendard français). La Russie, qui projette de construire de nouveaux porte-avions (plutôt nucléaires), ne compte pour l'heure que le Kuznetsov (304.5 mètres, 58.600 tpc, 30 aéronefs), dont les capacités aériennes sont assez limitées, avec seulement des Su-33. Ces derniers devraient néanmoins être remplacés par des MiG-29K.
L'Inde a, quant à elle, décidé de développer sa capacité en porte-avions. Armant toujours l'antique Viraat (ex-Hermes britannique datant de 1959 et acheté en 1986 - 227 mètres, 28.700 tpc, 21 aéronefs), la marine indienne devrait toucher l'an prochain le Vikramaditya (283 mètres, 45.000 tpc, 32 aéronefs). Il s'agit de l'ex-Admiral Gorshkov russe (1987), qui achève actuellement une importante refonte en Russie. Ce navire sera suivi, vers 2014, du premier porte-avions indien de construction nationale, le Vikrant (252 mètres, 37.500 tpc, 30 aéronefs), actuellement construction à l'arsenal de Cochin. Le Vikramaditya comme le Vikrant disposeront, comme le Kuznetsov et le Shi Lang, d'un tremplin et d'une piste oblique avec brins d'arrêt. Leur aviation sera notamment constituée de MiG-29K.
Le Kuznetsov russe (© : MARINE RUSSE)
Le Viraat indien (© : MARINE NATIONALE)
Vue du futur Vikramaditya indien (© : MARINE INDIENNE)
Vue du futur Vikrant indien (© : MARINE INDIENNE)
En Europe, seules l'Italie et l'Espagne disposent de porte-aéronefs, dotés d'un tremplin et embarquant des avions à décollage court et appontage vertical. En plus du Principe de Asturias (196 mètres, 17.200 tpc, 30 aéronefs), admis au service actif en 1988, l'Armada espagnole vient de recevoir le bâtiment de projection stratégique Juan Carlos I (231 mètres, 26.800 tpc, 24 aéronefs). Doté d'un radier pour le déploiement d'engins amphibies, ce navire est conçu pour pouvoir mettre en oeuvre, dans les prochaines années, des F-35 B. Il en sera de même pour le nouveau porte-aéronefs italien, le Cavour, livré en 2008 et toujours en phase d'essais et d'entrainement. Ce navire remplacera le Garibaldi qui, contrairement à son successeur, ne pourra recevoir de F-35 B. En attendant que le nouvel avion soit opérationnel, Italiens et Espagnols se contentent de leurs Harrier.
Le Principe de Asturias espagnol (© : ARMADA ESPANOLA)
Le Juan Carlos I espagnol (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Le Cavour italien (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Le Garibaldi italien (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)
Depuis la fin 2010 et la décision de retirer du service le HMS Ark Royal (209 mètres, 22.000 tonnes, 21 aéronefs) et la flotte de Harrier, la Grande-Bretagne, dont le dernier porte-aéronefs (HMS Illustrious) a été ravalé au rang de porte-hélicoptères, ne dispose plus d'avions embarqués. Cette situation est néanmoins temporaire puisque la Royal Navy doit recevoir un nouveau porte-avions. Un premier bâtiment, le HMS Queen Elizabeth (283 mètres, 65.000 tpc, 40 aéronefs), est actuellement en construction pour une livraison en 2015. Mais ce navire ne sera armé que pendant quelques années comme porte-hélicoptères, en attendant la mise en service, vers 2020, d'un autre porte-avions, le HMS Prince of Wales. Contrairement à son aîné, qui disposera d'un tremplin (pour la mise en oeuvre de F-35B, option finalement abandonnée par Londres), le second porte-avions britannique sera doté de catapultes et de brins d'arrêt pour pouvoir accueillir des F-35C. Après une longue période réapprentissage, la Royal Navy recouvrera le club des marines dotées de porte-avions classiques, configuration qu'elle avait abandonné à la fin des années 70 pour privilégier l'emploi de petits porte-aéronefs (ce qui fut à postériori une erreur, aujourd'hui reconnue).
Le futur HMS Queen Elizabeth britannique (© : BAE SYSTEMS)
Le futur HMS Prince of Wales britannique (© : BAE SYSTEMS)
Le tour d'horizon ne serait pas complet sans revenir en Asie. Dans cette région, le seul pays à disposer d'un véritable porte-aéronefs est la Thaïlande. Celle-ci a commandé en 1992 un bâtiment dérivé du Principe de Asturias, qui a été livré par les chantiers espagnols en 1997. Bien que récent, le Chakri Naruebet (182 mètres, 11.500 tpc, 12 aéronefs) présente toutefois des capacités limitées, son parc aérien ne pouvant comprendre que quelques vieux avions Matador (ancienne version espagnole du Harrier), dont 9 exemplaires ont été achetés à l'Armada en 1996.
Le Chakri Naruebet thaïlandais (© : MARINE THAILANDAISE)
Le Japon, quant à lui, a construit une série de porte-hélicoptères qui pourraient, le cas échéant, être transformés en porte-aéronefs. Mis en service entre 1998 et 2003, les Osumi, Shimokita et Kunisaki (178 mètres, 14.000 tpc) du type 16DDH, sont de taille réduite. Mais la capacité potentielle en matière de porte-aéronefs de la marine japonaise résiderait plutôt dans une nouvelle classe de bâtiments, le type 22DDH, dont le design a été dévoilé en 2009. Ces navires mesurent 248 mètres de long, avec un déplacement de plus de 30.000 tonnes en charge.
Enfin, dans le même esprit, la Corée du Sud a intégré, en 2007, son premier porte-hélicoptères d'assaut avec radier, pont d'envol continu et îlot. Long de 199.4 mètres pour un déplacement de 18.860 tonnes en charge, le Dokdo aura un sistership, le Marado.
Image de synthèse des types japonais 16DDH et 22DDH (© : DROITS RESERVES)
Le Dokdo sud-coréen (© : DROITS RESERVES)