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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 12:25

http://www.flightglobal.com/assets/getAsset.aspx?ItemID=38192 

Saab Gripen NG @ Aero India, Billypix

 

21/06/11 By Craig Hoyle SOURCE:Flight Daily News

 

Saab's Gripen NG was due to touch down at Le Bourget as the crowds drifted away on Monday evening, with the manufacturer to showcase its new-technology fighter demonstrator to several delegations over the next two days.

 

Arriving from the Swedish manufacturer's Linköping site, the NG will be on static display here with new avionics equipment and Rockwell Collins displays in its rear cockpit. Previously used in the completed Gripen Demo programme, the NG airframe was returned to the air on 19 May after a refit. Still featuring baseline avionics in the front seat, it has since been flown around 20 times.

 

Now being offered to Brazil, the NG is being used to prove technologies for the next-generation version of the Gripen, a type already flown by the Czech Republic, Hungary, South Africa, Sweden and Thailand. Stockholm has said that it would match a Brazilian selection by ordering 10 Gripens in the new production configuration, while its own air force should make a decision next year on its future requirements for the aircraft.

 

"What we're doing now with the avionics is a much bigger step than achieving supercruise with the Demo," said Peter Nilsson, Saab's head of air domain, referring to successful work in which the Gripen gained the ability to sustain supersonic flight without the use of afterburner.

 

Following the completion of avionics testing later this year, the NG will be equipped with Selex Galileo's ES-05 Raven active electronically scanned array radar.

 

"The next aircraft will be coming in October 2013, and is being built from scratch as an NG," said Nilsson. This will bring a new look for the Gripen, with a longer fuselage, increased wingspan and new engine inlets.

 

Saab is also holding out hopes of getting the NG back into an Indian contest for 126 medium multi-role combat aircraft. However, its chances hinge on the nation balking at the cost of acquiring either of its favoured candidates: the Dassault Rafale and Eurofighter Typhoon.

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 07:15
L'aviation navale européenne

21/06/2011 MER et MARINE

 

A l'occasion du salon du Bourget, nous faisons un point sur les principaux programmes d'avions maritimes développés en Europe. De la chasse embarquée à la surveillance et la patrouille maritime, les industriels proposent différents produits destinés à remplacer les appareils anciens et mieux répondre aux besoins des militaires dans un contexte géostratégique nécessitant polyvalence et souplesse d'emploi.


Rafale M emportant un Exocet AM39 (© : DASSAULT AVIATION)

AVIATION EMBARQUEE

Rafale Marine : Fer de lance de l'aéronavale française

Arrivé à partir de 1999 dans l'aéronautique navale française, au sein de la flottille 12F, le Rafale Marine est mis en oeuvre à partir du porte-avions Charles de Gaulle. Engagé depuis plusieurs années sur le théâtre afghan et ayant participé à de nombreux exercices internationaux, l'avion de combat de Dassault Aviation, après une longue montée en puissance, tient ses promesses et démontre ses performances. Son engagement en Libye depuis plus de trois mois, notamment depuis le porte-avions Charles de Gaulle, permet, pour la première fois, de déployer l'ensemble des nouvelles capacités. Ainsi, le Système de Protection et d'Évitement des Conduites de Tir du Rafale (SPECTRA) a été utilisé dans un véritable environnement de guerre, face à des stations radars et des moyens antiaérien, alors que les avions ont tiré leurs premiers missiles de croisière Scalp EG et de nombreux Armement Air Sol Modulaire (AASM) ont fait mouche avec une remarquable précision. Quotidiennement, le Rafale sert également aux missions de reconnaissance, dont les renseignements, précieux, permettent de repérer les cibles et juger de l'efficacité des attaques.


Rafale M emportant un Scalp EG (© : MARINE NATIONALE)

Avec la mise en service du standard F3 fin 2009 et l'ouverture en 2010 de nouvelles capacités opérationnelles, le Rafale présente aujourd'hui une polyvalence impressionnante. Défense aérienne, assaut contre cibles terrestres ou navales, dissuasion nucléaire, reconnaissance, ravitaillement en vol... Le Rafale est devenu un véritable « couteau suisse ».
Doté d'un canon de 30mm, il peut emporter des missiles air-air Mica EM et Mica IR, des bombes à guidage laser GBU, l'Armement Air Sol Modulaire (AASM) et le missile de croisière Scalp EG. Le Rafale M est aussi qualifié pour la mise en oeuvre de l'Exocet AM39 Block2 Mod2, version numérisée du missile antinavire spécialement développée pour lui. En 2010, l'avion a également été déclaré apte au déploiement du nouveau missile nucléaire ASMP-A. Cette même année, les premières nacelles de désignation laser Damoclès, qui permettent des tirs autonomes, ont été livrées. Le Rafale acquière, dans le même temps, un rôle de reconnaissance, avec l'arrivée des premiers pods Reco NG. On notera enfin qu'une capacité « nounou » existe pour le ravitaillement en vol. Dans cette configuration, l'avion emporte des bidons supplémentaires, afin de ravitailler d'autres appareils et augmenter, ainsi, le rayon d'action ou l'autonomie du groupe aérien embarqué.


Rafale doté d'un pod Damoclès (© : DASSAULT AVIATION)


Rafale au catapultage sur le Charles de Gaulle (© : EMA)


Rafale Marine (© : DASSAULT AVIATION)

C'est donc avec des capacités aériennes nettement accrues que le Charles de Gaulle est désormais déployé. Remplaçant les Crusader, aujourd'hui retirés du service, ainsi que les Super Etendard Modernisés (SEM), qui cesseront de voler en 2015 ; les Rafale doivent être livrés à 60 exemplaires à la marine. Mi-2010, le 30ème appareil, sur 58 avions commandés en quatre tranches ; avait été livré. Après la 12F, une seconde flottille, la 11F, passera du SEM au Rafale entre 2011 et 2012. Puis ce sera au tour de la 17F, qui doit effectuer la transformation d'ici 2015. Malgré tout, la jonction avec la fin de vie du SEM reste tendue, l'aéronautique navale ne comptant qu'une vingtaine de Rafale en ligne. En raison des contraintes budgétaires, la cadence de production demeure lente et les marins ont perdu accidentellement, en 2009 et 2010, les M18, M22 et M25. De plus, les 10 premiers Rafale M ne sont pas disponibles. Le M1 sert à l'expérimentation de nouveaux équipements et les M2 à M10, livrés au standard F1, ne reprendront du service qu'entre 2014 et 2017, à l'issue d'un retrofit qui les portera au standard F3. D'ici là, le Rafale aura intégré de nouvelles évolutions. Le nouveau radar RBE-AESA à antenne active de Thales équipera le M34, qui sera livré en 2012 et achèvera le développement des senseurs de nouvelle génération. En plus de ces améliorations, la préparation d'un nouveau standard a débuté. Le Rafale F4 disposera notamment du missile air-air à longue portée Meteor.


ASMP-A sur le Rafale (© : ARMEE DE L'AIR)

ASMP-A La mise en service opérationnelle de la nouvelle arme de dissuasion aéroportée française est intervenue en juillet 2010. Déployée depuis le Rafale, l'ASMP-A emporte une nouvelle tête nucléaire TNA d'une puissance de 300 kilotonnes, sa portée étant donnée à 500 kilomètres en tir à haute altitude. Pesant 850 kilos pour une longueur de 5.25 mètres, ce missile à statoréacteur peut atteindre Mach 3 et voler à très basse altitude. Ses capacités de pénétration et de précisions sont accrues par rapport à celles de son aîné, l'ASMP, qui était mis en oeuvre par le Super Etendard Modernisé. Les soutes du porte-avions Charles de Gaulle ont été adaptées pour recevoir le nouveau missile.


AASM sur le Rafale (© : SAGEM)

AASM L'Armement Air Sol Modulaire de Sagem équipe le Rafale, soit six engins de 250 kg par avion. Pouvant être tiré à basse altitude, avec un fort dépointage de la cible, de jour comme de nuit et par tous les temps, l'AASM offre une précision de l'ordre du mètre et une portée supérieure à 50 km. En juin 2010, le premier tir d'un engin à guidage terminal laser a été réalisé, complétant les versions GPS/inertiel et GPS/inertiel/infrarouge déjà qualifiées. L'AASM permet d'engager des cibles mobiles manoeuvrantes, terrestres ou marines. Il est constitué d'un kit de guidage et d'un kit d'augmentation de portée s'adaptant aux corps de bombe existants de 250 kg et, à terme, de 125, 500 et 1000 kg.


Le Meteor (© : MBDA)

METEOR C'est le nouveau missile air-air à longue portée développé pour équiper le Rafale, l'Eurofighter et le Gripen. Mené par l'Allemagne, l'Espagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et la Suède, ce programme est porté industriellement par MBDA UK. Long de 3.65 mètres, le Meteor est propulsé par statoréacteur. Sa vitesse devrait être supérieure à Mach 4 et sa portée sera d'une centaine de kilomètres, avec une zone d'interception assurée dans laquelle la cible ne pourra s'échapper. La mise en oeuvre du Meteor sur Rafale est espérée en 2017. Pour les missions de combat aérien, l'avion français pourra embarquer jusqu'à quatre munitions de ce type, en complément des Mica EM et IR.


Pod Damoclès sur le Rafale (© : DASSAULT AVIATION)

RECO NG Avec le système de reconnaissance de nouvelle génération, dont les premiers exemplaires ont été livrés en 2010 par Thales, le Rafale remplace le SEM pour les missions de reconnaissance. Le pod Reco NG permet d'augmenter les capacités de renseignement et transmettre les images au sol, ou sur navire, via liaison de données (L16). Permettant le recueil d'informations de jour comme de nuit, à toute altitude, à grande distance et forte vitesse, il est interfacé avec le système local de préparation et de restitution de mission (SLPRM) et avec le système d'aide à l'interprétation multi-capteurs (SAIM). Qualifié en octobre 2009, Reco NG a été mis en service cette année dans la marine française.


F-35 B (© : LOCKHEED-MARTIN)

F-35 : Les essais se poursuivent

Porté par le groupe américain Lockheed-Martin et impliquant de nombreux acteurs internationaux, notamment britanniques, Italiens et néerlandais, le programme Joint Strike Fighter (JSF) en est toujours au stade des essais. Marqué par d'importants retards et surcoûts, ce programme fait actuellement l'objet d'une reprise en main, imposée par le Pentagone. Depuis 2006, plusieurs centaines de vols d'essais ont été réalisés et les tests ont redoublé ces derniers mois. La version catapultée, le F-35 C, a décollé pour la première fois en juin 2010, le troisième prototype étant livré en mai 2011. Variante à décollage court et appontage vertical, le F-35 B, doté d'une soufflante intégrée au fuselage et d'une tuyère orientable vers le bas, a réalisé son premier atterrissage vertical en mars 2010. Le 12 mai 2011, le prototype BF-01 réalisait son 100ème décollage vertical, 106 manoeuvres de ce type étant prévues cette année. Quant à la variante conventionnelle, le F-35 A, elle a récemment atteint Mach 1.53, la plus importante vitesse enregistrée jusqu'ici pour l'appareil. Conçu pour être embarqué sur porte-avions, le F-35 C, avec train avant renforcé et crosse d'appontage, doit être livré à partir de 2014 à l'US Navy, où il remplacera les F/A-18 A et F/A-18 D Hornet. Ce modèle a également été retenu par la Royal Navy, qui devait initialement s'équiper de F-35 B pour constituer le groupe aérien de son futur porte-avions et remplacer les Harrier GR9 mis en oeuvre auparavant sur les porte-aéronefs de la classe Invincible. Pour des raisons d'économies et d'interopérabilité avec ses alliés américains et français, la Grande-Bretagne a, néanmoins, décidé fin 2010 de modifier le design de son nouveau porte-avions. Abandonnant le tremplin situé à l'avant, le futur HMS Prince of Wales (qui sera peut être rebaptisé), livrable en 2018, sera doté de deux catapultes et d'une piste oblique avec brins d'arrêt.


F-35 B (© : LOCKHEED-MARTIN)


F-35 B (© : LOCKHEED-MARTIN)


F-35 C (© : LOCKHEED-MARTIN)


Le futur porte-avions britannique (© : BAE SYSTEMS)


Le BPE Juan Carlos I (© : ARMADA ESPANOLA)


Le Cavour (© : MARINA MILITARE)

Malgré ce retrait britannique, le F-35B, dont l'avenir paraissait un temps menacé, doit toujours équiper l'US Marine Corps pour embarquer sur les porte-hélicoptères d'assaut de l'US Navy. Mais cet appareil est aussi vital pour les aéronautiques navales espagnole et italienne. Il n'existe, en effet, aucun autre remplaçant au Harrier, qui équipe le porte-aéronefs Principe de Asturias et le porte-hélicoptères d'assaut Juan Carlos I de l'Armada, ainsi que le nouveau porte-aéronefs Cavour de la Marina militare (le Garibalidi ne peut embarquer le F-35). Pour l'Italie et l'Espagne, qui ont spécialement conçu leurs nouveaux bâtiments dans la perspective d'embarquer le F-35 B, voir le programme mené à son terme est donc une priorité. D'autres marines sont également intéressées par cet appareil embarqué, comme l'Australie, qui a commandé deux sisterships du Juan Carlos I (BPE) et pourrait ainsi recouvrer une aviation embarquée, capacité perdue depuis le désarmement du porte-avions HMAS Melbourne en 1982. Egalement impliquée dans le programme JSF, la Turquie s'est également vue proposer le BPE espagnol.


Le Sea Gripen (© : SAAB)

Gripen : Saab propose une version navalisée

Début 2010, Saab a créé la surprise en présentant une version navalisée du Gripen. Cette nouveauté fait suite à une demande d'informations exprimée par l'Inde, qui va renouveler son parc d'avions embarqués avec l'arrivée de ses nouveaux porte-aéronefs, les Vikramaditya et Vikrant. Même si des MiG-29K ont été commandés pour équiper ces bâtiments, New Delhi a souhaité se renseigner sur d'autres appareils. Et Saab a profité de l'occasion pour ajouter une corde à l'arc du Gripen. L'avionneur suédois propose une version modifiée du Gripen NG. Le Sea Gripen pourrait être soit catapulté, soit utilisé à partir de porte-aéronefs dotés d'un tremplin. Le retour se ferait au moyen de brins d'arrêt. Saab fait valoir la petite taille du Sea Gripen, qui permettrait d'embarquer un groupe aérien plus important sur des plateformes aux dimensions réduites. Outre le MiG-29K, l'avion de Saab pourrait alors concurrencer le F-35 B, avec un prix d'achat moins élevé. Dans cette optique, des marines européennes comme l'Espagne ou l'Italie pourraient s'y intéresser. Certains experts doutent néanmoins qu'une version navalisée du Gripen puisse être développée sans consentir d'importants investissements sur la cellule pour la rendre apte à la mise en oeuvre sur porte-aéronefs. Saab, de son côté, rétorque que la structure de son avion, conçue dès l'origine pour être très résistante, permettrait d'obtenir à moindre frais une variante répondant aux contraintes de la navalisation.


Atlantique 2 (© : MARINE NATIONALE)

PATROUILLE ET SURVEILLANCE MARITIME

Si l'aviation embarquée ne touche en Europe que quelques marines, le marché des avions de patrouille et de surveillance maritime (PATMAR/SURMAR) est, quant à lui, beaucoup plus vastes. Chaque pays a, en effet, besoin d'appareils spécialisés dans le contrôle des espaces maritimes, la lutte anti-sous-marine et antinavire, ainsi que le sauvetage en mer. Si, pour les missions de SURMAR, une offre existe pour doter les marines ou armées de l'Air de moyens performants et peu coûteux, la problématique est beaucoup plus complexe dans le domaine de la PATMAR. En effet, les flottes sont vieillissantes et, faute d'un nouveau programme européen, les marines se contentent, au mieux, de moderniser les avions existants. Même si ces outils sont essentiels, notamment pour les pays disposant d'une dissuasion nucléaire, les crédits nécessaires au développement d'une nouvelle plateforme sont difficiles à obtenir et ces projets, très onéreux, ne sont pas pour le moment érigés en priorité. Même la Grande-Bretagne a renoncé au programme Nimrod MRA-4, au risque de fragiliser la crédibilité de sa dissuasion. Plus réaliste, la France vient de lancer la modernisation de ses Atlantique 2 en attendant un nouvel avion vers 2030.
Dans ce contexte, et alors que certaines marines manquent d'options pour renouveler leur PATMAR (comme l'Allemagne qui a acheté d'occasion des P-3 Orion américains pour remplacer leurs vieux Atlantic et l'Italie qui envisage l'acquisition de P-8A Poseidon), certains industriels, comme Airbus Military, développent de nouvelles solutions. L'avionneur européen a, ainsi, lancé à partir de son avion de surveillance maritime CN235 un petit PATMAR à même de faire de la lutte anti-sous-marine et antinavire.


Atlantique 2 (© : MARINE NATIONALE)

Atlantique 2 : Une nouvelle jeunesse

Livrés à la marine française entre 1989 et 1997, 22 avions de patrouille maritime Atlantique 2 vont bénéficier d'une importante modernisation pour voler jusqu'en 2030. Il s'agit de traiter les obsolescences et redonner du potentiel au calculateur central de contrôle de mission, qui arrive à saturation après l'intégration de nouvelles capacités, comme la liaison 11 en 1998 et la torpille MU90 en 2010. Dans le domaine de la lutte anti-sous-marine, l'ATL2 va voir son sous-système acoustique modernisé. Il sera, vers 2014, capable de déployer et traiter les signaux de bouées acoustiques numériques, tout en s'inscrivant dans une logique de « multi-statisme », dans laquelle capteurs et plateformes travaillent en réseau. Entre 2015 et 2020, une seconde phase de modernisation doit porter sur la mise à niveau du radar, la veille et l'identification (FLIR), les communications (L16 ou L22) et l'autoprotection (leurres). Considéré comme une frégate volante, l'ATL2 peut voler 14 heures et embarquer six torpilles MU90 ou deux missiles antinavire Exocet AM39. Très polyvalent, il assure la protection des sous-marins stratégiques, participe à la surveillance et la protection des approches maritimes, à la lutte contre les trafics illicites et la piraterie, aux missions de sauvetage, ainsi qu'au renseignement et à l'appui des troupes terrestres.


C295 MPA lançant une torpille (© : AIRBUS MILITARY)

C295 & CN235 : Airbus mise sur les PATMAR et SURMAR

Airbus Military, filiale d'EADS, a développé une gamme d'avions de surveillance et de patrouille maritime sur la base des appareils de transport de la famille Casa. A l'été 2010, les autorités espagnoles ont délivré la certification du C295 Maritime Patrol Aircraft dans sa version de lutte anti-sous-marine. Au printemps précédent, l'avion, fabriqué par l'usine de Séville, avait procédé avec succès au largage mer d'une torpille. Capable d'emporter deux munitions de ce type sous les ailes, le C295 MPA est doté du Fully Integrated Tactical System. Développé par Airbus, le FITS est chargé de traiter les données recueillies par les moyens de détection et d'écoute (dont bouées acoustiques) et de mettre en oeuvre les armes. On notera que le FITS peut être, selon la volonté des clients, remplacé par un autre système de mission, comme l'AMASCOS de Thales.


C295 MPA chilien (© : AIRBUS MILITARY)


C295 MPA doté du FITS (© : AIRBUS MILITARY)

Le C295 MPA affiche une autonomie de 11 heures (9 heures de patrouille à 200 nautiques) et peut remplir différentes missions, comme la lutte ASM ou antinavire, la surveillance de ZEE, la détection de pollutions maritimes et le sauvetage. Disposant d'un système de contre-mesures, notamment des leurres, le C295 compte six points d'emport pour torpilles, missiles air-mer, mines, charges de profondeur ou pods de reconnaissance. Cet appareil est présenté par Airbus comme une alternative aux gros avions de patrouille maritime, comme le P-3 C Orion américain. Cela n'empêche toutefois pas l'avionneur européen de travailler sur les programmes de modernisation des actuels avions de PATMAR. Ainsi, Airbus travaille actuellement sur la remise à niveau de 9 P-3 de l'armée de l'air brésilienne, acquis auprès des Etats-Unis entre 2002 et 2004. Ces appareils vont, notamment, mettre en oeuvre le système de mission FITS et de nouveaux moyens de détection et d'écoute.


A319 MPA (© : AIRBUS MILITARY)


A319 MPA (© : AIRBUS MILITARY)

De plus, pour compléter sa gamme de produits, Airbus propose une solution neuve sur le segment des avions de patrouille maritime à long rayon d'action. Ainsi, le groupe a développé l'A319 MPA à partir de son biréacteur civil monocouloir A319. Capable de voler à basse altitude et présentant une vitesse de transit élevé, cet avion est clairement conçu pour le marché de remplacement de l'actuelle flotte de P-3 Orion et d'Atlantique 2. L'A319 MPA serait doté du FITS et de différents senseurs, dont un radar, un système électro-optique, un dispositif de contre-mesures et des moyens de détection sous-marine, comme un système de détection d'anomalie magnétique (MAD). Son système serait à même de gérer différentes liaisons de données (L11, L22, L16, TCDL). Côté armement, l'appareil a été conçu pour mettre en oeuvre, sous voilure, des torpilles et missiles antinavire. La cabine, très vaste, permettrait d'abriter six consoles pour les opérateurs (avec de l'espace pour des unités additionnelles), un espace de restauration, un espace de couchage avec lits superposés, ainsi qu'un poste d'observation sur l'arrière.


CN235 Persuader (© : AIRBUS MILITARY)

Le développement d'une gamme d'avions de patrouille maritime découle de l'expérience acquise par Airbus dans le domaine de la surveillance maritime. Adoptée notamment par l'US Coast Guard, une version dédiée à la surveillance maritime, le CN235 Persuader, est, ainsi, en service depuis 1994. Cet appareil embarque aussi le FITS, la configuration typique incluant deux consoles d'opérateurs, un radar, un système électro-optique FLIR, un AIS et une liaison de données. Grace à sa porte arrière, le CN235 peut aussi mener des opérations logistiques. Mi-2010, Airbus Military avait vendu 47 CN235 et C295 MPA à 9 pays.


Falcon 50M (© : DASSAULT AVIATION)

Falcon : Dassault Aviation renouvelle sa gamme

En France, comme aux Etats-Unis, une distinction très claire est faite entre PATMAR et SURMAR. La première met en oeuvre des appareils à grand rayon d'action et fortes capacités, notamment en emport d'armes et de senseurs. Plus légers, les avions de surveillance maritime sont destinés à veiller sur les Zones Economiques Exclusives (ZEE). Dépourvus d'armement, ils disposent de moyens de détection et de secours en mer (chaînes Search and Rescue - SAR). C'est dans cette catégorie qu'évoluent les Gardian et Falcon 50M de la marine française. Produits par Dassault Aviation, ces appareils doivent être remplacés à partir de 2015 dans le cadre du programme AVSIMAR (Avion de surveillance et d'intervention maritime). Dans cette perspective, Dassault propose de nouveaux appareils issus de sa gamme civile. Biréacteur, le Falcon 2000 MRA, d'une masse maximale de 19 tonnes, peut atteindre Mach 0.8, opérer jusqu'à 47.000 pieds et patrouiller durant 7 heures à 200 nautiques de sa base, ou bien durant 2 heures à 1200 nautiques. Doté d'un radar, d'une boule FLIR rétractable et d'une rampe SAR, le Falcon 2000 MRA dispose de deux postes d'observateurs et deux postes opérateurs.


Falcon 2000 MRA (© : DASSAULT AVIATION)


Falcon 2000 MRA (© : DASSAULT AVIATION)

Plus puissant, le Falcon 900 MPA est un triréacteur de 22 tonnes. Cet appareil, notamment en raison de potentielles opportunités à l'export, est à mi-chemin entre SURMAR et PATMAR. Capable d'atteindre Mach 0.87 et d'opérer à 51.000 pieds, il peut évoluer durant 5 heures à 600 nautiques de la côte. Il compte un 3ème poste opérateur et peut mener des missions de lutte antinavire ou anti-sous-marine. A cet effet, le Falcon 900 MPA dispose d'un système de mission AMASCOS, développé par Thales. Ce système redondé dispose de consoles totalement reconfigurables, capables de gérer tous les senseurs et armes de l'appareil, y compris dans le domaine de la lutte anti-sous-marine. Le Falcon 900 MPA peut être doté d'un radar Ocean Master, d'un FLIR Agile, d'un ESM Vigile et d'une liaison de données. L'appareil est aussi conçu pour emporter sous voilure deux armes de types AM39 et MU90.


Falcon 900 MPA (© : DASSAULT AVIATION)

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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 06:40

http://www.maquetland.com/v2/images_articles/l9015.jpg

 

20 juin 2011 lefauteuildecolbert.over-blog.fr

 

La République française et la République Fédérale de Russie ont enfin signé le contrat de vente de deux navires de la classe Mistral à la Russie. La lettre d'information TTU et l'agence de presse russe, RIA Novosti avaient toutes deux annoncées l'intérêt russe en novembre 2008.

 

Le contrat représenterait une somme de 1,12 à 1,2 milliards d'euros, selon les sources, pour deux unités. Par une division simpliste, le coût unitaire serait de 560 millions d'euros, en hypothèse basse (mais il semblerait que le premier chiffre annoncé soit le plus plausible, l'avenir nous le dira). Nous sommes bien loin des 400 à 500 millions d'euros annoncés. Mais, le contrat comprend des des options et des versements bien spécifiques. Des transferts de technologie, cela se monnaye, tout comme les normes arctiques (renforcement de la coque). De même, il a été avancé que les transferts de technologies se chiffreraient à 200 millions d'euros dans le coût de ce contrat. Admettons que ce soit bien le cas : le coût unitaire d'un Mistral russe passerait à 460 millions d'euros.

Rappelons que les Mistral et Tonnerre ont été livrés à la Royale pour 685 millions d'euros TTC (années 2004-2006). Le Dixmude coûterait quand à lui 423 millions d'euros, crédits budgétaires fournis par le plan de relance.

Le premier navire russie devrait être livré en 2013 et le second en 2015. Après la construction de trois BPC pour la France, il ne devrait pas y avoir de grandes difficultés pour que le calendrier soit respecté. Les "inconnues" sont la participation des chantiers russes dans la construction des navires (20% pour le premier, 40 pour le second il paraîtrait) et les normes arctiques. Les chantiers de l'Atlantique ont réalisé les deux premières unités en coopération avec DCNS Brest -ce dernier chantier ayant sous-traité une grande partie de la coque en Pologne. Le risque industriel serait donc mineur.

http://www.corlobe.tk/IMG/jpg/nt-gastao-motta-e-bpc-mistral-5.jpg                    Crédit : Marinha do Brasil. Le Mistral se ravitaille aurpès du pétrolier brésilien Gastão Motta.

 

La Russie cherche à travers ce contrat à disposer rapidement de deux navires qui ont une forte pertinence opérationnelle et à continuer l'oeuvre de relèvement de son outil naval, entreprise par Vladimir Poutine (peut être à la suite au drame du Koursk). La Flotte russe doit se renouveller massivement et son outil industriel n'est toujours pas au niveau. La vente des deux Mistral illustre bien ces difficultés, et quand des responsables russes ont prétendu faire un navire de conception russe au même prix et aux mêmes capacités, personne n'a été dupe... A tel point qu'il a été évoqué à plusieurs reprises que la Russie achète aussi des frégates à l'étranger, voir même que les futurs porte-avions russes soient à l'accent français... Il est affirmé un peu vite qu'un porte-avions serait un élément matériel de la souveraineté. Affirmation bien étonnante alors qu'il y a eu des ventes de porte-avions dans l'Histoire, la France est très bien placée pour le savoir, et que les futurs porte-avions indiens sont de plans italiens, c'est-à-dire dérivés du Cavour -marché que les français avaient remporté, mais qui a dû être cédé, faute d'ingénieurs disponibles pour assurer ce travail et la vraie-fausse commande du PA2. Ce n'est pas une mince hypothèse un porte-avions franco-russe. D'autant que la Russie a perdu le chantier de Nikolaev qui avait construit les porte-aéronefs des classes Minsk et Kiev. Ce même chantier avec lequel souhaite retravailler dans un rapprochement avec Kiev. Il y a une volonté politique russe très forte de relever la puissance maritime de la Russie, il y a une volonté soutenue et c'est ce genre de volonté qui aboutit aux plus grands résultats navals dans l'Histoire : je vous invite à effectuer quelques recherches sur Ice Station Zebra.

 

Si les ventes de matériels de guerre se résument souvent à des accords politiques, elles sont aujourd'hui beaucoup trop analysées sous l'angle économique (comme la vie nationale en générale). Je le déplore car cela conduit souvent à confier ces dossiers aux "professionnels" de l'économie -et ce ne sont pas les personnes les plus qualifiées pour en parler. D'autre part, personne ne s'est intéressé aux noms que pourrait donner la Marine Russe à ces navires, alors que la Marine chinoise envoie des messages politiques par ce moyen.

http://www.armyrecognition.com/images/stories/news/2011/june/Tigre_gazelle_fighting_combat_helicopter_on_French_Navy_Ship_Tonnerre_France_French_Army_001.jpgCrédit : inconnu. Le Tonnerre au large de la Libye à une date inconnue.

 

Justement, il n'y a personne à ma connaissance pour suggérer une mesure pleine de bon sens. Ces deux navires russes vont se construire après notre Dixmude : il y aura donc un effet de série qui va profiter à ces deux commandes de Moscou. A la suite de ces constructions, il y aura un effet de série cumulés sur ces trois navires plus qu'appréciable. Le prix des unités suivantes devraient donc sensiblement baisser. Donc, en toute logique, si l'on offrait une visibilité supplémentaire aux chantiers, il pourrait se calibrer pour amplifier ces économies d'échelles.

La France doit normalement commander un BPC 4 après 2020. Appelons-le Arromanches, il le mérite amplement puisqu'il ressemblera à un véritable porte-aéronefs quand il mettra en oeuvre des hélicoptères et des drones (comme un nEURON testant les manoeuvres d'appontage). L'Arromanche devrait donc être construit en 2020, après le deuxième navire russe qui sera livré en 2015. Pour réduire ce trou, il faudrait une commande export. Elle ne sera certainement pas russe puisque si Moscou signe pour deux nouvelles unités, ce sera pour les construire en Russie (d'où ce rappel très nécessaire sur la volonté de relèvement naval). Il faudrait donc que des commandes viennent d'autres pays, et ils sont nombreux : Algérie, Canada, Brésil, etc... A partir de ce constat, il y a deux attitudes à adopter :

  • avancer la construction du BPC 4 : elle entretiendra une ligne de production qui sera l'une des plus rentable du Monde puisque ce sera le sixième BPC a sortir des cales de St Nazaire (en comptant les deux unités à Brest, choix discrétionnaire) en une décenie. La commande nationale viendrait entretenir les espoirs à l'export en proposant une maîtrise des coûts... dans un contexte de dettes budgétaires : c'est peut être là un argument parlant.
  • Attendre 2020. Le risque est que la Royale ne souhaite pas ce navire et se lancer dans la construction d'un nouveau modèle. Il sera certainement très nécessaire et très bien pensé. Mais peut être que ce ne sera qu'un coûteux prototype. Peut être qu'aucune commande export ne viendra soutenir la chaîne de production. Peut être que la commande de 2020 se fera mais à un prix défiant toute concurrence, dans le mauvais sens du terme. 
  • Petite précision pour bien choisir : actuellement, nous avons les TCD Foudre et Siroco qui sont en milieu de vie et qui peuvent être vendus à un bon prix (Mer et Marine le dit depuis le 13 janvier 2009, et votre serviteur depuis 2010). Cette vente plus l'effet de série dont bénéficiera l'Arromanche nous permettra d'avoir un prix en baisse. De plus, le passage d'un Foudre à un Arromanches nous offrira un gain de 23 marins (200 pour un TCD contre 177 pour un BPC).

Récemment je lisais l'éloge que faisais un de nos ministres dans les années 50 à la mémoire de Georges Leygues. Dans le discours, ce ministre relevait le fait que l'un des grands ministre de la Marine avait repris les méthodes de Colbert et qu'il avait apporté un soin tout particulier au personnel et à la formation des équipages. A cette fin, il travailla à la mise en service d'un navire-école : le croiseur Jeanne d'Arc.

 

http://1.bp.blogspot.com/-YTkf1TzU4qw/TcQn-IUgi5I/AAAAAAAAABc/GRwFIXQuFiw/s1600/m_STX%252520France%252520Esais%252520Mer%252520BPC%252520DIXMUDE%25252028%25252004%2525202011%252520DSC_0114.jpgCrédit : iconnu.Le Dixmude et l'Aquitaine.


Alors oui, je propose un BPC 5 Jeanne d'Arc (Mer et Marine estimait le coût d'un BPC 3 Jeanne d'Arc de 150 à 200 millions d'euros s'il était commandé dans la foulée des Mistral et Tonnerre). L'Arromanches devrait coûter moins de 400 millions d'euros. La Jeanne d'Arc devrait coûter encore moins puisque ce sera un navire-vitrine à la manière de l'Adroit. Si les deux navires sont commandés simultanément, comme pour les Mistral et Tonnerre, alors on peut espérer une facture analogue : 685 millions d'euros pour deux unités.

Ce qui reviendrait à 1793 millions d'euros pour les 5 BPC :

  • Mistral et Tonnerre : 685 millions TTC (Mer et Marine parlait de 580 millions d'euros, études comprises, en 2007).
  • Dixmude : 423 millions d'euros.
  • Arromanches et Jeanne d'Arc : 685 millions d'euros.

Je propose un objectif financier pour disposer de cinq beaux navires qui ne pourront être que très, très utiles à l'avenir. Je pose un chiffre, j'ai expliqué qu'il était possible de l'atteindre. J'espère à ne avoir à regarder tristement ce billet plus tard quand je compterais la facture finale du programme BPC. 1,8 milliards d'euros pour 100 000 tonnes de navires amphibie : je ne suis pas sûr que vous trouviez mieux comme rapport qualité-prix... surtout que le Dixmude coûte beaucoup trop cher !

 

Humblement, je propose une hypothèse : 1793 millions d'euros pour cinq bâtiments de projection et de commandement. 100 000 tonnes armé par 885 marins. Qui dit mieux à capacités égales ?

 

http://www.netmarine.net/bat/porteavi/arromanc/photo11.jpg

Porte-avions Arromanches.

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 20:15

http://www.leparisien.fr/images/2011/06/20/1500590_1_640x280.JPG 

AU LARGE DE LA LIBYE, LE 22 AVRIL. Le porte-avions « Charles de Gaule » entame son huitième moi en mer depuis un an. (AFP/ ALEXANDER KLEIN.)

 

20.06.2011 BRUNO FANUCCHI  Le Parisien

 

Plus de 87 M€ : c’est ce qu’a déjà coûté à la France l’intervention militaire en Libye lancée il y a trois mois. Et les responsables militaires craignent que cette opération « dure plus longtemps que prévu ».

 

Avec 4000 hommes déjà déployés en Afghanistan, où un 62e soldat a été tué samedi, la France a-t-elle les moyens de participer simultanément à plusieurs guerres? Trois mois après le déclenchement, le 19 mars — alors que Kadhafi faisait bombarder son propre peuple — des frappes aériennes en Libye, la question se pose vraiment.

 

Certes, l’armée de l’air française a prouvé qu’elle avait la capacité, avec ses Rafale, d’« entrer en premier », comme s’en félicite son chef d’état-major, le général Paloméros. Mais tous les responsables militaires à Paris s’accordent pour reconnaître que cette opération libyenne « dure plus longtemps qu’initialement prévu ». Le colonel Kadhafi, qui fait le gros dos en appliquant la « stratégie du bunker », n’est pas encore vaincu… même si ses forces ont été très sérieusement endommagées. La France a-t-elle donc les moyens humains, matériels et surtout financiers de faire face à une guerre qui se prolongerait au-delà de l’été? Au risque de compromettre gravement les capacités opérationnelles de l’aviation et de l’aéronavale.

 

Des soldats sur tous les terrains

 

Le coût humain tout d’abord. Si la France a eu — en près de dix ans de guerre en Afghanistan — 62 morts et 476 blessés, elle n’a subi jusqu’à présent aucune victime en trois mois d’engagement militaire en Méditerranée et dans le ciel libyen. Entre le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions « Charles de Gaulle » et le BPC (bâtiment de projection et de commandement) « Tonnerre », qui transporte des hélicoptères, et les pilotes de l’armée de l’air mobilisés sur la base de Solenzara (en Corse) ou à La Sude (en Crète), près de 4000 militaires français participent aujourd’hui à l’opération Harmattan. Les chefs d’état-major de l’air comme de la marine tirent cependant la sonnette d’alarme : si la guerre se prolonge encore plus que de raison, ils auront rapidement des problèmes de « ressources humaines » et de « régénération des forces et du matériel ».

 

Un matériel parfois à bout de souffle

 

« La crise libyenne a eu le bon goût d’arriver en début d’année », mais dans cette opération Harmattan « nous sommes en train de bouffer le potentiel » de la Royale, observe ainsi l’amiral Forissier, chef d’état-major de la marine. Exemple, le porte-avions « Charles de Gaulle », à peine rentré d’une mission de plus de quatre mois dans l’océan Indien au large de l’Afghanistan, est reparti au premier coup de sifflet pour la Libye. Le porte-avions, rappelle l’amiral, « entame son huitième mois de mer » depuis un an et ne sera plus du tout opérationnel en 2012 s’il n’est pas rentré à Toulon, son port d’attache, avant la fin de l’été. C’est peu dire que les propos de ce chef militaire ont fait des vagues!

 

Il en va de même des hélicoptères qui sont déjà très largement mis à contribution sur des théâtres d’opérations difficiles comme en Afghanistan (13 machines), en Côte d’Ivoire récemment et, depuis deux semaines désormais, en Libye avec 18 machines sur le « Tonnerre » et une dizaine d’autres sur le groupe aéronaval depuis trois mois.

 

L’armée de terre qui, à l’exception des hélicos de l’Alat (son aviation légère), n’est pas engagée en Libye n’est cependant pas en reste. Elle a actuellement quelque 1800 véhicules en « opex » (opération extérieure) en Afghanistan, au Liban, au Tchad, en Côte d’Ivoire, Somalie et ailleurs. Dont un millier de blindés, parmi lesquels 800 VAB (véhicule de l’avant blindé) sont à bout de souffle et commencent à être remplacés petit à petit par des VBCI (véhicule blindé de combat d’infanterie) faisant leur apparition en Afghanistan.

 

Un surcoût financier considérable

 

L’argent, dit-on couramment, est le nerf de la guerre. Mais c’est justement lui qui risque de faire défaut rapidement car tout nouvel engagement militaire coûte cher à la nation. « Le coût journalier de l’opération Harmattan est estimé à un peu plus d’un million d’euros par jour. Le surcoût de la guerre en Libye, lié à la consommation des munitions et à la solde opex (NDLR : supérieure à la normale) attribuée à tous nos personnels projetés en Méditerranée ou à l’étranger, est déjà de 87 M€ en 80 jours d’opération », explique le général Pontiès, porte-parole adjoint de la Défense. L’officier dispose des dernières évaluations en la matière, arrêtées il y a déjà une dizaine de jours.

 

Un surcoût d’autant plus difficile à assumer que l’Afghanistan coûte lui aussi déjà plus d’un million d’euros par jour aux contribuables français. Et ce surcoût devrait aller en augmentant avec la montée en puissance des forces françaises au large de la Libye. S’il n’y a pas de problèmes de munitions, certaines d’entre elles, qui ont été expérimentées pour la première fois, coûtent très cher. A l’instar du missile air-sol de dernière génération Scalp, dont le coût unitaire est évalué entre 500000 et 800000 € et dont onze exemplaires ont déjà été tirés contre les forces de Kadhafi. Autre indicatif, une heure de vol d’un Rafale est de l’ordre de 13 000 €. Au total, l’addition est plus que salée.

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 18:40

 http://img10.hostingpics.net/pics/780462Hellenic_Navy_S_70B_6_Aegean_Hawk__281_29.jpg

 

PARIS, June 20, 2011 /PRNewswire

 

Sikorsky Aircraft Corp. announced today at the Paris Air Show that the Brazilian Navy has signed an agreement with the U.S. Government to acquire two additional Sikorsky S-70B™ maritime helicopters via the Foreign Military Sales (FMS) process. Sikorsky is a subsidiary of United Technologies Corp. (NYSE: UTX).

 

In 2010, the Brazilian Navy contracted for four S-70B aircraft, also through the FMS system, with deliveries starting in December 2011 and continuing through the end of the First Quarter of 2012. Sikorsky expects contract finalization for the additional two aircraft in 2012. The multi-role S-70B SEAHAWK™ helicopter can perform anti-submarine and anti-surface warfare missions, among others.

 

"The Brazilian Navy has relied on Sikorsky aircraft for decades, including the venerable H-3 SEA KING™ helicopters dating to the 1960s. We thank the Navy sincerely for its continuing commitment to our products," said John Pacelli, Vice President, International Military Business, for Sikorsky.

 

Sikorsky Aircraft Corp., based in Stratford, Conn., is a world leader in helicopter design, manufacture, and service. United Technologies Corp., based in Hartford, Conn., provides a broad range of high technology products and support services to the aerospace and building systems industries.

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 18:20
EADS Urges European UAV Program

 

Jun 18, 2011 By Robert Wall AviationWeek.com

 

PARIS - With France and the U.K. looking to pursue a bilateral medium altitude, long-endurance unmanned aircraft program, EADS warns of creating competing European programs by not going for a broader cooperative approach.

 

If the French and British work alone “the risk is all the countries develop their own program,” says EADS CEO Louis Gallois. “We need a European program,” he says, if not “we’ll have two.”

 

EADS has been trying to entice Germany, France and Spain to back its self-funded Talarion MALE UAV program, although so far there has been no government commitment to go ahead with the project. Turkey also has indicated it would join such an effort.

 

“We are not pleased by the development that we have potentially two competing programs in Europe,” says Stefan Zoller, CEO of EADS’s Cassidian defense business. “We need to have one single European program where even more nations participate.”

 

Gallois warns that if the BAE Systems-Dassault partnership moves forward, EADS may have to find its own partnerships, with Italy’s Finmeccanica being one potential.

 

EADS has been self-funding its Talarion work for several years, but now is looking for governments to back a $300 million prototype phase that would last three years and lead to a first flight in 2014.

 

Zoller says he is in talks with the British government to offer Talarion there as well.

 

One of the issues for Talarion is it is largely an EADS program, with little other industrial participation. But Zoller says he’s ready to change that. Thales, for instance, could provide the sensor. Other companies could also eventually be brought onboard, when the program enters a new phase. But Zoller is reluctant to open the industrial participation issue immediately for fear of slowing the program further.

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 12:45
Le Mistral accueillera des hélicoptères russes Ka-52

LE BOURGET, 20 juin - RIA Novosti

 

Des hélicoptères de combat russes Ka-52 seront déployés à bord des porte-hélicoptères de classe Mistral livrés à la Marine russe, a annoncé lundi aux journalistes Anatoli Issaïkine, PDG de l'Agence russe d'exportation d'armements (Rosoboronexport), lors du salon aéronautique du Bourget.

 

"Nous envisageons de déployer des Ka-52 russes à bord des Mistral", a déclaré M. Issaïkine.

 

Le 17 juin, un contrat d'achat de deux porte-hélicoptères de classe Mistral a été signé.

 

Le Kamov Ka-52 Alligator est un hélicoptère polyvalent en mesure d'effectuer des missions de reconnaissance et de coordonner les actions de groupes d'hélicoptères de combat.

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 11:55
Pharos, portail d’accès à l’ensemble des ressources spatiales

 

 

20/06/2011 Domitille Bertrand

 

Dans le domaine du renseignement d’origine spatiale, la France fait un nouveau pas, en se dotant du portail hôte d’accès au renseignement de l’observation spatiale (Pharos). Il permet de fédérer l’accès aux images de satellites européens d’observation de la Terre utilisés dans le cadre d‘opérations militaires et de renseignement.

 

« Jusqu’à maintenant, lorsque les forces françaises avaient besoin d’une vue satellite, pour de la veille stratégique ou un besoin tactique, elles en faisaient la demande au centre militaire d’observation par satellites (CMOS), à Creil. Une fois la requête traitée par le CMOS, les images étaient gravées sur DVD puis expédiées au demandeur. Et, pour chaque demande, il fallait analyser sur les segments sol (systèmes qui regroupent tous les moyens nécessaires à l’envoi, à la réception et aux traitements des données échangées entre les satellites et la Terre) des différents satellites, quel serait le meilleur à utiliser, en fonction de leurs heures de passage au-dessus de la zone à observer, des conditions météo et bien sûr du type d’image - radar, infrarouge… - demandé », explique Harold Hoff, architecte-concepteur d’ensemble du programme SSO (segment sol d’observation) à la direction générale de l’armement (DGA).

 

A partir de juin 2011, les requêtes et les recherches des usagers seront toutes rassemblées sur un système unique : Pharos, le portail hôte d’accès au renseignement de l’observation spatiale. « Parmi les avantages notoires, il faut bien évidemment souligner un gain de temps immense, puisque les images pourront être commandées directement depuis un théâtre d’opération extérieure où elles seront diffusées par voie électronique une fois produites » souligne Harold Hoff. Les données pourront également être archivées et partagées en ligne par toute la communauté Pharos (cette communauté regroupe les différentes armées et les services de renseignement français) reliée au système, ce qui permettra de disposer immédiatement d’images déjà produites ou d’éviter des commandes multiples sur une même zone.

 

« Simplifier le recours aux images satellites, en fédérant les données »

 

La France a accès à plusieurs systèmes d’imagerie satellite, systèmes complémentaires aux caractéristiques différentes :

- dans le domaine optique, on retrouve les satellites à très haute résolution Hélios qui seront complétés dès 2012 par le premier des deux satellites Pléiades, système à vocation civile et militaire ;

- dans le domaine de l’imagerie radar, des partenariats ont été mis en place avec l’Italie et avec l’Allemagne pour avoir accès à leurs systèmes nationaux, respectivement Cosmo-SkyMed et SAR-Lupe.

 

Ces deux systèmes satellitaires ont une même vocation : outils essentiels aux forces, ils permettent d’accéder à des renseignements stratégiques, en obtenant par exemple des éléments sur des positions, des capacités ou des matériels ennemis. Cependant, ils sont très différents : les satellites optiques sont comparables à des appareils photo numériques ultra-performants. Ils ont pour avantage de donner des images exploitables immédiatement, avec pour seule contrainte que l’observation soit réalisée de jour et en l’absence de couverture nuageuse (éventuellement de nuit pour les images infrarouges). À l’inverse, les satellites radar effectuent des prises de vues de jour comme de nuit, quelle que soit la météo sur la zone observée. De plus, ils sont plus difficiles à leurrer. Par contre, l’exploitation des images radar nécessite l’intervention d’un interprète d’images bien entrainé et disposant d’outils (poste d’exploitation) adaptés.

 

Un système franco-français

 

Si le cœur du Pharos est implanté lui aussi au CMOS à Creil, 18 cellules distantes sont réparties sur tout le territoire national et 16 cellules sont prêtes à être projetées sur des théâtres d’opérations extérieures. Ces cellules, constituées d’un serveur et d’un poste de travail, sont reliées entre elles grâce à une connexion sécurisée et chiffrée. Plus de 600 Go de données, issues de la production des segments sol, seront intégrées chaque jour dans Pharos. « Dès la fin de la phase finale de vérification prévue courant juin 2011 le porte-avions Charles-de-Gaulle pourra accéder à cette capacité au moyen de la station projetable qu’il a embarquée » ajoute Harold Hoff.

 

Le portail Pharos sera présenté au salon du Bourget 2011 comme un atout majeur dans le domaine du renseignement d’origine spatiale. Néanmoins, ce dernier né d’un travail commun entre l’état-major des armées (EMA), la DGA et les industriels Cassidian et Astrium (tous deux du groupe EADS) restera bien un système franco-français : « Nous touchons ici au domaine du renseignement ; les images, photos, documents commandés et archivés seront pour la plupart classés secret-défense.  Il en va de la sécurité des forces ! »

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 11:30

http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/media/02/00/781242322.jpg

 

19.06.2011 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Mon prochain passage devant les députés Ménard et Viollet qui préparent un rapport d'information sur les sociétés militaires privées, et la rédaction d'une contribution pour le colloque Priwar qui se tiendra à Paris II en fin de mois m'incitent à revenir sur une déclaration récente du ministre de la Défense.

 

Le 3 mai dernier, la députée finistérienne Patricia Adam, vice-présidente de la commission de la Défense nationale et des forces armées de l'Assemblée, a interpellé Gérard Longuet lors de son audition, afin de connaître la position du gouvernement sur l'activité des sociétés militaires privées françaises. Le ministre a répondu qu'il n'existait pas de société militaire privée française... (Début de réponse: "Il n'existe pas actuellement de société militaire privée française". Fin de réponse...).

 

Si c'est une question de sémantique, je propose à Patricia Adam de revenir à la charge auprès du ministre en utilisant les termes: ESMP (c'est celui retenu par le SGDSN), EMP (entreprise militaire privée), SSP (société de sécurité privée), SPIM (société privée d'intérêts militaires), SAO (société d'appui opérationnel), SAS (société d'appui stratégique), ESOA (entreprise de soutien opérationnel aux armées) et SPER (société de protection en environnement à risques), ces deux dernières appellations provenant du livre Les nouveaux entrepreneurs de la guerre que j'ai publié chez Vuibert/INHESJ en avril dernier. Il faudra bien que le ministre se montre, un jour prochain, plus loquace sur ce sujet que la France ne peut escamoter.

 

Si c'est une question de méconnaissance du sujet, je propose au ministre de la Défense de lire le rapport (dans sa mouture initiale) du SGDSN ou de patienter un peu et de se plonger dans celui à venir des deux députés précédemment cités. A moins que Gérard Longuet ne veuille profiter de ses vacances pour découvrir Les nouveaux entrepreneurs de la guerre.  Des mercenaires aux sociétés militaires privées. Il y découvrira que si les "SMP" n'existent pas en France, l'externalisation en matière de défense progresse et que le milieu des services militaires/sécuritaires privés espère que le temps de la négation/dénégation va se clôre.

 

Si entre deux sorties en mer, le ministre était vraiment trop pris, voici les 17 recommandations sur lesquelles se clôt la conclusion de mon livre.

 

1- Cesser de brandir la menace mercenariale et cesser de croire que la loi d'avril 2003 est destinée à prévenir le développement des prestataires de services militaires en France.

 

2- Cesser d'utiliser les SMP anglo-saxonnes comme référentiel.

 

3- Cesser de croire que le phénomène est purement anglo-saxon: la concurrence potentielle viendra d'Europe de l'Ouest, de Scandinavie, d'Asie.

 

4- Adopter la terminologie ESOA, SPER et SSP.

 

5- Ne pas considérer l'externalisation comme le vecteur optimal de préservation de l'outil militaire. Elle doit être associée à des efforts de mutualisation.

 

6- Prendre en compte les risques de surdépendance, d'irréversibilité, de surcoûts, de sous-performance et de dérives éthiques.

 

7- Établir des normes d'encadrement en associant les services de l'État, l'Institution militaire, le secteur industriel, les partenaires sociaux et des experts extérieurs.

 

8- Éviter de focaliser sur la question de l'armement. D'une part, elle ne se pose que pour les SPER; d'autre part, si le suivi préconisé est correctement effectué, les risques de violation des règles d'engagement seront réduits.

 

9- Adopter des normes globales, quel que soit l'espace géographique concerné (territoire national ou déploiements à l'étranger) ou la nature de la prestation.

 

10- Superviser l'ensemble du processus, de sa phase d'élaboration à son achèvement, en passant par l'exécution.

 

11- Éviter de n'être guidé que par l'urgence économique et la réalisation de gains financiers.

 

12- Adopter un périmètre d'externalisation, avec une zone sanctuarisée réservée aux forces armées et à l'usage de la coercition armée. Communiquer ce périmètre aux acteurs publics et privés de l'externalisation.

 

13- Alléger et accélérer les procédures initiales, en particulier dans le cadre de PPP, pour favoriser la réactivité des entreprises et contribuer à la visibilité commerciale dont elles ont besoin.

 

14- Donner au secteur privé le temps de se mettre en ordre de bataille avant de lancer un processus plus ambitieux d'externalisation, de façon à éviter de devoir recourir à des prestataires étrangers.

 

15- Effectuer un recensement capacitaire et identifier les potentialités des prestataires nationaux au profit de la réactivité.

 

16- Impliquer le Commissariat des armées dans le contrôle du processus et la gestion quotidienne du suivi.

 

17- Préparer les cadres des armées à travailler avec des ESOA et des SPER. Leur formation en école doit intégrer la relation avec le secteur civil.

 

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 07:30

http://www.defenceweb.co.za/images/stories/Gaddafi_chess_400.jpg

 

17 June 2011 defenseWeb Reuters

 

For a man who has been under Western bombardment for more than three months, Libyan leader Muammar Gaddafi has not appeared unduly worried.

 

His appearance playing chess at the weekend with the Russian head of the World Chess Federation, Kirsan Ilyumzhinov, was a piece of psychological theatre worthy of a veteran campaigner.

 

While Gaddafi has seemed to keep his cool, despite a relentless bombing onslaught launched in March, it is his powerful opponents in NATO who have appeared to lose theirs.

 

Reflecting frustration at NATO's inability to achieve quick results in a campaign some had forecast would be over in days or weeks, the U.S. defence secretary rounded on European allies last week for failing to back the mission the alliance took over in late March.

 

"The mightiest military alliance in history is only 11 weeks into an operation against a poorly armed regime in a sparsely populated country," Robert Gates said, "yet many allies are beginning to run short of munitions, requiring the U.S., once more, to make up the difference."

 

Now it's not only bombs, but the planes to deliver them that NATO risks running short of, with no sign of any new commitments to sustain the mission despite dire warnings from Gates about the very future of NATO and direct appeals to defence ministers from alliance Secretary-General Anders Fogh Rasmussen.

 

While Rasmussen has expressed his hope that the Libya mission can be concluded before the end of a second 90-day operations cycle in late September, many analysts consider this wishful thinking, given Gaddafi's resilience.

 

A mission that drags on beyond that date could present major problems, with some allies already stretched in their commitment and the United States reluctant to get dragged back into a leading role in the conflict as President Barack Obama faces criticism for the mission in the U.S. Congress.

 

Only eight of the 28 NATO states have provided planes for strike missions in Libya and pressure by Gates on others with available resources to do so, such as Spain, the Netherlands, Turkey and Germany, appear to have fallen on deaf ears.

 

Already Norway has announced it will have to scale back its contribution of strike aircraft this month and end their role in August, while European NATO stalwart Britain has said continuing the mission beyond September could be a challenge that could require diversion of resources from elsewhere.

 

Analysts say this could mean from NATO's war in Afghanistan, still termed the alliance's number-one priority.

 

Worse looms over the horizon, with France indicating it will need in the autumn to withdraw the Libyan mission's only aircraft carrier, the Charles de Gaulle, on virtually continuous operations since last year -- with no replacement in the offing.

 

"The elephant in the room is the imminent departure of the French carrier, given it has been flying 30-40 percent of all NATO strike sorties," said Tim Ripley, of Jane's Defence Weekly.

 

"It's a looming problem, so sustaining this operation, particularly if it's going to grind past September or October, is going to be a problem."

 

In the absence of other allies coming forward with strike aircraft that could be flown from land bases -- which would necessitate a fleet of refuelling tankers only the United States could provide -- one radical solution would be for Britain to redeploy decommissioned Harrier aircraft to its carrier HMS Illustrious, which was designated for conversion into a helicopter ship in Britain's defence review.

 

However, even if such a tricky political decision were taken by British Prime Minister David Cameron, it would be up to four months before the ship was ready for action, Ripley said.

 

A senior NATO commander conceded the extent of the worry on Tuesday. French General Stephane Abrial said the Libyan crisis had come as "a surprise" and if it were to last a long time "the resources issue will become critical."

 

Douglas Barrie, a military aviation specialist at London's International Institute of Strategic Studies, said that when Western powers launched the war in March, they appeared to be anticipating a quick mission.

 

"There may have been the view they would be pushing on an open door, but as the campaign has developed, it's become apparent that Gaddafi is not simply going to hang up his hat and leave the country," Barrie said.

 

"There was this aspiration that the mission would lead to the collapse of the regime and Gaddafi's removal but it wasn't structured to deliver that.

 

"And one of the things about Gaddafi is that he's stayed in power through thick and thin for four decades plus. He's been bombed before and has a track record of being able to hang in there in difficult circumstances."

 

Analysts said that in the absence of an unlikely "lucky bomb" that killed Gaddafi, and given the limitations of rebel forces and the West's unwillingness to commit ground forces, a divided Libya appeared an increasingly likely outcome.

 

"I wouldn't be surprised if NATO had to be there for a year, and I think it's 50-50 whether we end up seeing a frozen conflict and a de facto partition, with Gaddafi controlling part of Libya and the rebels the other," said Chris Schnaubelt of the NATO Defence College in Rome.

 

"If Gaddafi gets killed, then all bets are off, but if he survives physically, you are not going to get a quick change in the situation."

 

Marko Papic of political risk consultancy Stratfor said there appeared to be a growing acceptance of such a solution, at least in European capitals.

 

"It seems that they don't need to see the whole of Libya under rebel control -- this doesn't seem something they need success on for political, domestic purposes and that a split Libya is perfectly fine for the moment.

 

"Libya is not something that would make or break a government, the euro zone crisis and austerity are much more important politically," Papic said.

 

"In Libya, there's no political cost to muddling through indecisively."

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 20:30

http://referentiel.nouvelobs.com/file/1887958.jpg

 

Rafale opérant en Libye au décollage du Charles de Gaulle (AFP)

 

18.06.2011 Sarah Halifa-Legrand – Le Nouvel Observateur

 

Combien la guerre en Libye a-t-elle coûté à la France jusqu'à présent ? Mystère. A l’état-major des armées, on renvoie prudemment vers le ministère de la Défense. Mais au cabinet du ministre, on n’est pas vraiment plus loquace sur le sujet : on nous (re)communique le seul chiffre que l’on ait à ce jour obtenu. 53 millions d'euros de surcoût, dont 31,7 millions en munitions. Et encore, "communiquer" est un grand mot, quand on se souvient que ce chiffre a en fait "fuité" dans la presse après une audition à huis clos du ministre de la Défense Gérard Longuet par la Commission de la Défense nationale. C’était le 3 mai, il y a déjà un mois et demi.

 

130 millions d’euros a minima

 

Depuis, on en est réduit à échafauder d’hypothétiques calculs à partir de données invérifiables. Sachant que la France a la méchante particularité d’avoir opté pour un mode de calcul complexe : on part du principe que les soldats touchent leur solde, s’entraînent, font un certain nombre d’heures de vol, etc., toute l’année. Par conséquent, seul le surcoût des opérations extérieures est calculé. C'est ce qui expliquerait, selon l'état-major des armées, que l'on ne puisse pas évaluer le coût d'une opération militaire avant qu'elle soit finie.

 

Début mai, quand le chiffre de 53 millions a été rendu public, le journaliste Jean-Dominique Merchet s’est néanmoins prêté à un petit jeu de calcul sur son blog Secret défense. "L’opération a débuté le 19 mars, soit 44 jours auparavant. Le surcoût de la guerre peut donc être évalué à 1,2 million d'euros par jour", fait-il alors remarquer. Soit un peu moins que ce que le ministère de la Défense prévoyait pour l’Afghanistan lors de l'élaboration du budget 2011 : 470 millions d'euros en 2011, soit 1,3 million par jour. L'état-major reconnaît que ce type de calcul peut donner "un ordre de grandeur". Ce que conteste Louis Gautier, ancien conseiller à la Défense de Lionel Jospin : ces 53 millions, affirme-t-il, ne peuvent même pas servir de base fiable à un calcul car "c’est un surcoût très certainement sous-estimé".

 

Aujourd’hui, François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique, estime que le surcoût est très probablement d’au moins 1,4 million d’euros par jour. "Le rythme des sorties aériennes est plus ou moins le même depuis le début. Mais, souligne-t-il, il y a une inconnue : les hélicoptères de combat, entrés en lice début juin. Quelle part prennent-ils dans le surcoût ?" "Ils coûtent moins cher que les avions", répond-on seulement à l'état-major des armées. Si on part de l’hypothèse 1,4 million par jour, cela donne, au 17 juin, soit sur trois mois, un total de près de 130 millions d’euros.

 

La France peut-elle supporter un tel coût ?

 

Un surcoût en pleine austérité 

 

C’est après la décision de l’Otan – qui a pris la tête des opérations depuis le 31 mars –, le 1er juin, de prolonger son intervention en Libye jusqu'à fin septembre, que le mur de silence a commencé à se lézarder. Le chef d'état-major de la marine française, l'amiral Pierre-François Forissier, a rendu publiques ses inquiétudes en parlant d’"un problème de ressources humaines (...). Quand on est en opération, on ne fait plus d'école, plus de formation". Si le porte-avions Charles de Gaulle "était engagé en Libye jusqu'à la fin 2011, il ne travaillerait plus du tout en opération en 2012", essentiellement pour des raisons de maintenance, a-t-il ajouté.

 

Dans le budget 2011, une enveloppe de 900 millions d’euros a été prévue pour financer les opérations extérieures. Début mai, Les Echos rapportaient que cette somme n’était budgétée qu’à hauteur de 630 millions – auxquels il faut ajouter quelque 50 millions de l’Onu – et qu’il était envisagé que les autres ministères soient mis à contribution pour combler le manque. Tout ça sans compter l’opération Harmattan en Libye.

 

Mais mardi dernier, lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative, le ministre du Budget François Baroin a reconnu qu’un effort budgétaire allait être demandé pour couvrir le surcoût des opérations en Libye et en Côte d’Ivoire. Un effort à ce stade non chiffré qui sera pris sur les crédits de la Défense selon des arbitrages rendus à l'automne, a-t-il promis. 

 

Compte tenu que le ministère de la Défense n’échappe pas à la réduction des déficits publics (il doit se voir retrancher 3,5 milliards d'euros sur trois ans, de 2011 à 2013), l’opération risque d’être délicate…

 

Une guerre qui s'enlise

 

"Les Français et les Britanniques pensaient que ce serait une guerre courte. Dans cette optique, le coût de cette opération militaire n’était pas en soi insupportable", juge François Heisbourg. Un avis que partage Louis Gautier. "Tout dépend de ce qu’ils veulent. S’il s’agissait juste de sécuriser la zone de Benghazi pour protéger les civils, ils avaient les moyens de leur politique. S’il s’agissait de soutenir l’avancée du front rebelle – ce qui n’est pas dans la résolution 1973 de l’Onu – c’est une autre histoire", convient-il. "Mais il ne faut pas en faire une question de capacité militaire. Si l’armée française commence à souffrir, c’est parce qu’elle est déployée sur plusieurs terrains extérieurs."

 

L’ancien conseiller de Lionel Jospin estime que si cette campagne aérienne fait de plus en plus débat, c’est aussi et surtout parce qu’ "elle a échoué à produire l’usure psychologique qui avait mené en peu de temps à la capitulation de Milosevic." Bref, on a mal jaugé, dès le départ, le cas libyen. Résultat, cela fait déjà trois mois, et Kadhafi ne plie toujours pas.  

 

Un débat houleux en perspective

(en photo, Alain Juppé s'exprimant sur la Libye lors des questions au gouvernement le 24 mai)

 

L’absence de résultats, la controverse sur le non-respect du mandat onusien et la perspective de dépenses supplémentaires en pleine cure d’austérité ont d’ailleurs plombé l’ambiance au sein même de l’Otan, faisant apparaître au grand jour un contentieux plus profond. Le secrétaire à la Défense américain Robert Gates s’en est pris violemment, la semaine dernière, au manque d'investissements militaires et de volonté politique de ses alliés Européens, qui se reposent trop sur les Américains. Un déséquilibre qui, a-t-il menacé, pourrait "compromettre" l'efficacité de la mission en Libye, voire l’avenir de l’Alliance atlantique. La polémique, qui enfle depuis une semaine, ne semble pas près de faiblir : jeudi, le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen lui a emboîté le pas en exprimant peu ou prou les mêmes critiques.

 

Si les Américains ont les nerfs à vif, c'est parce que Barack Obama est mis en difficulté par les élus qui lui demandent des comptes sur son intervention en Libye. Les Etats-Unis ont déjà dépensé 715 millions de dollars entre le 19 mars et le 3 juin, selon un rapport envoyé mercredi au Congrès par l'administration Obama. Ils prévoient un coût d'1,1 milliard de dollars d'ici à la fin septembre. (Ces chiffres ne peuvent être comparés avec ceux de la France, car il ne s'agit pas du même mode de calcul).

 

"Si Kadhafi est toujours là en juillet, ce débat, qui commence à peine à poindre en France, va aussi sérieusement se poser", estime François Heisbourg. "Car, rappelle-t-il, il est inscrit dans la constitution qu’en cas d’opération militaire extérieure se prolongeant au-delà de quatre mois, l’autorisation du parlement est nécessaire. Ce sera le temps des questions douloureuses : est-ce qu'on s'enlise ? Comment va-t-on payer ? Si cette guerre dure plus longtemps, je vois mal comment on va pouvoir supporter ce coût sans accroître soit notre déficit budgétaire, soit nos impôts."

 

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 16:30
L’intervention en Libye : les raisons d’en finir

 

 

18 Juin 2011 Philippe Oswald – Décryptage libertepolitique.com

 

« Les jours de Kadhafi sont comptés », affirme le Premier ministre britannique David Cameron. « L’Alliance ira jusqu’au bout de sa mission », martèle le commandant de l’opération « Protecteur unifié » de l’Otan en Libye, le général canadien Charles Bouchard. C’est ce qu’on nous répète depuis des semaines. Espérons que ce n’est pas une nouvelle manifestation de la méthode Coué. Car le temps presse pour au moins trois raisons.

 

La première, à ne jamais perdre de vue, ce sont les victimes : selon l'ONU, le conflit en Libye a fait depuis le 15 février entre 10.000 et 15.000 morts, et contraint près d'un million de personnes à prendre la fuite. Il est plus que temps de mettre un terme à cette hécatombe et à cette hémorragie que l’intervention militaire alliée avait pour seule mission d’éviter (à ce propos, la spécialiste des situations de crise d'Amnesty International, Donatella Rovera, qui revient de trois mois passés en Libye, estime que le nombre de victimes de Kadhafi durant la première phase des événements est bien moindre qu'annoncé, et accuse les rebelles d’avoir commis eux aussi des atrocités en particulier contre les travailleurs immigrés africains qui n’avaient rien de « mercenaires » de Kadhafi -lire ci-dessous).

 

La seconde raison d’en finir avec la guerre, c’est l’épuisement des deux principaux contributeurs à la mission de l’Otan, le Royaume-Uni et la France : le chef de la marine britannique, l'amiral Mark Stanhope, a estimé que celle-ci ne pourrait maintenir le rythme de ses opérations jusqu'à la fin de l'année. Pour sa part, le chef d'état-major de la marine française, l'amiral Pierre-François Forissier, a évoqué « un problème de ressources humaines » et de maintenance. « Quand on est en opération, on ne fait plus d'école, plus de formation », a-t-il souligné. Si, le Charles de Gaulle restait engagé en Libye jusqu'à la fin 2011, « il ne travaillerait plus du tout en opération en 2012. » Or c’est notre unique porte-avion !

 

Les partenaires de l’Otan doivent composer avec un budget militaire « stagnant, voire déclinant » a reconnu quant à lui le général français Stéphane Abrial, commandant suprême allié pour la transformation, chargé notamment à l’Otan de réfléchir sur l’évolution des problèmes stratégiques. S’exprimant la semaine dernière à Belgrade, en marge d'une conférence de l'Otan, il n’a pas caché à la presse que « si les opérations durent plus longtemps, bien sûr que la question des ressources deviendra critique ».

 

De son côté, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, ne s’est pas privé, à la veille de prendre sa retraite, de pointer la faiblesse des alliés de l’Alliance atlantique, en prenant l’exemple des opérations en cours en Afghanistan et en Libye.  Lui aussi s’exprimait la semaine dernière, mais à Bruxelles, au terme de deux jours de réunion des ministres de la Défense de l'Otan, pour dénoncer les « lacunes » tant militaires que politiques des Européens. Rappelant que les États-Unis contribuent à hauteur de 75 % aux dépenses de défense de l'Otan, Robert Gates a prévenu sans ambages que le débat sur le déficit budgétaire qui se déroule à Washington n’inciterait pas son pays à « dépenser de plus en plus en faveur de nations qui ne veulent visiblement pas allouer les ressources nécessaires ou entreprendre les changements nécessaires pour devenir des partenaires sérieux et capables pour ce qui relève de leur propre défense ». Et de prédire un avenir de l’Otan « sombre, voire lugubre ». Ambiance…Pour être sûr d’être entendu, Robert Gates en a remis une couche dans une interview à l’agence Associated Press (15 juin) en avertissant que l’Alliance atlantique « pourrait se briser », le fiasco libyen servant de révélateur.

 

La troisième raison pour laquelle le temps presse, c’est que les interventions militaires sont soumises à des échéances légales dans les pays démocratiques. En France, l'article 35 de la Constitution encadre une intervention de l'armée hors des frontières. Dans une première étape, le gouvernement se contente d’informer le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, « au plus tard trois jours après le début de l'intervention en précisant les objectifs poursuivis ». Mais « lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement ». L'intervention française en Libye ayant commencé le 19 mars dernier, une session devra donc être programmée avant le 19 juillet. On peut s’attendre à des débats houleux,  alors que le coût des opérations supporté par la France est évalué à 1,2 million d'euros par jour. Qui plus est, nombre d’experts militaires estiment que l’intervention d’hélicoptères nous a fait entrer subrepticement dans une nouvelle phase, celle d’opérations terrestres. Selon eux, en effet, le combat terrestre de contact se compose  de trois pions : le combat "débarqué" de l'infanterie, le combat "embarqué" des chars, et l'aéro-combat des hélicoptères, bien différent des missions de l’aviation.

 

Aux Etats-Unis, l'intervention militaire en Libye est l'occasion d'un nouveau bras de fer entre Républicains et Démocrates. Le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, vient de mettre en garde le président Barack Obama quant à une éventuelle poursuite des opérations militaires américaines sans autorisation préalable du Congrès. En Grande-Bretagne, la prolongation est acquise jusqu’en septembre, mais le chef de la Royal Navy, l'Amiral Mark Stanhope, a averti que les priorités devront être repensées si l'opération lancée par l'Otan durait plus de six mois. D’autres pays engagés en Libye ont annoncé qu’ils mettraient les pouces d’ici peu, telle la Norvège qui rapatriera ses six chasseurs F16 le 1er août.

 

Au-delà des moyens et des échéances, reste posée la question principale, celle de la finalité : pourquoi sommes-nous intervenus en Libye, pour quoi, pour qui nous battons-nous ? Nous avons déjà écrit ici la défiance que cette intervention nous inspirait.  Ce sentiment vient d’être conforté par le rapport réalisé à l’initiative du Centre international de recherche et d’étude sur le terrorisme et d’aide aux victimes du terrorisme (CIRET-AVT) et du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), avec le soutien du Forum pour la paix en Méditerranée. Ce rapport a été réalisé par des experts en matière de défense et de sécurité, tels Yves Bonnet, ancien patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST), et Eric Dénécé, ancien officier-analyste à l’Evaluation et la Documentation stratégique du Secrétariat Général de la Défense Nationale, au terme d’un voyage d’étude dans les deux camps qui s’affrontent en Libye, à Tripoli du 31 mars au 6 avril, puis à Benghazi, du 19 au 25 avril. Sans nier la gravité des violations perpétrées par le régime du colonel Kadhafi,  les experts sont parvenus à la conclusion suivante : « L’étude des faits nous conduit à affirmer que la révolution n’est ni démocratique, ni spontanée. Nous sommes en présence d’un soulèvement armé organisé de la partie orientale du pays, dans un esprit de revanche et de dissidence ».

Alors que les révoltes populaires en Tunisie et en Egypte étaient dues surtout à l’aggravation de la crise économique, c’est plutôt la répartition du pactole pétrolier qui est en jeu en Libye, sur fond de vieilles défiances tribales, estiment ces experts. Ils n’hésitent pas à dénoncer le caractère mafieux de certains des acteurs de la rébellion, notamment à Benghazi, « épicentre de la migration africaine vers l’Europe » : « Le trafic humain s’est transformé en une véritable industrie, brassant des milliards de dollars. Une monde parallèle mafieux s’est développé dans la ville où le trafic est profondément implanté et emploie des milliers de personnes dans tous les domaines. » C’est précisément parce que le pouvoir libyen avait enfin entrepris de combattre ce cancer en collaborant avec les autorités italiennes que la « mafia locale » a « été en pointe dans le financement et le soutien à la rébellion libyenne » et que des gangs se sont livrés à des expéditions punitives contre « plusieurs centaines de travailleurs immigrés » de divers pays d’Afrique. Cette information a été confirmée le 16 juin à son retour à Paris par l’envoyée d’Amnesty International, Donatella Rovera, qui évoque une « chasse aux sorcières » meurtrière : « Des attaques inadmissibles contre les travailleurs migrants ont eu lieu, en particulier contre les subsahariens, a-t-elle rapporté. Et il y a une responsabilité des autorités politiques qui ont créé cette psychose sur les mercenaires. Certains ont été lynchés, d'autres pendus dans les places publiques. J'ai vu leur corps dans les morgues. Là, c'était la foule. Mais après j'ai retrouvé des corps par-ci par-là, pieds et mains liés une balle dans la tête... »

 

Le rapport précédent pointe aussi l’hétérogénéité du Conseil national de transition (CNT), l’organe politique de la rébellion, « coalition d’éléments disparates aux intérêts divergents, dont l’unique point commun est leur opposition déterminée au régime. Les véritables démocrates n’y sont qu’une minorité. »

 

On peut en effet nourrir légitimement des doutes sur l’attachement à la démocratie du clan des Sénoussis, qui pratiquent une « forme conservatrice et austère de l’Islam » et ne pardonnent pas à Kadhafi d’avoir  renversé en 1969 le roi Idriss, membre du clan. On éprouve les mêmes doutes vis-à-vis du président du CNT en personne, Mustapha Abdujabil al-Bayda, opposant de la dernière heure, qui n’est autre que l’ancien ministre de la Justice libyenne et le président de la cour d’appel de Tripoli ayant confirmé, par deux fois, la peine de mort prononcée contre les infirmières bulgares et le médecin palestinien, emprisonnés de 1999 à 2007 à Benghazi ! Plus grave encore, la présence en Cyrénaïque de jihadistes,  anciens du Groupe islamique de combat libyen (GICL), fondé en Afghanistan dans les années 1990 par des ressortissants libyens : « La région qui va de Benghazi à Tobrouk en passant par Derna représente l’une des plus grandes concentrations de terroristes au monde, avec un combattant envoyé en Irak pour 1.000 à 1.500 habitants » indique le rapport, citant une étude de l’Académie militaire de West Point. La conclusion s’impose : « La coalition militaire sous l’égide de l’Otan soutient une rébellion comprenant des terroristes islamiques.» N’est-ce pas déjà ce que les Américains avaient fait en Afghanistan il y a trente ans…avec des conséquences que nous continuons de payer aujourd’hui avec eux au prix fort ?

 

Pour lire ce rapport sur la situation en Libye :  http://www.cf2r.org/images/stories/news/201106/rapport-libye.pdf

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 16:55
Le programme PAAMS (principal anti-air missile system)


17/06/2011 DGA

 

Le système PAAMS constitue l’armement principal des frégates anti-aériennes Horizon (réalisées en coopération franco-italienne), et des Destroyers T45 britanniques en assurant des missions simultanées d’autoprotection du bâtiment porteur, de défense locale d’un groupe de bâtiments et de défense de zone à moyenne portée (30 à 100 km).

D’un point de vue technique, le système PAAMS partage de nombreux éléments avec les systèmes de la famille FSAF (famille de missiles sol-air futurs) et en particulier le missile Aster.

Ce système se compose :

- des radars multifonctions intégrés dans une conduite de tir : Empar pour la France et l’Italie, Sampson pour l’Angleterre ;

- du radar de surveillance à longue portée S1850M (ou LRR pour Long Range Radar) ;

- des missiles Aster 15 et Aster 30, capables d’intercepter des attaques saturantes d’avions et de missiles supersoniques manœuvrant ;

-      d’un système de lancement vertical (SLV) ;

-      d’un système de commandement et de contrôle (C2) permettant de suivre la situation tactique, d’évaluer la menace et de gérer la conduite des tirs de missile, intégré au système de combat des bâtiments, ou (en secours) en autonome.

 

Caractéristiques techniques des composantes du système

 

Munitions Aster

Le missile Aster est conçu pour l’interception aérienne d’avion ou de missile. C’est un missile à deux étages lancé verticalement et disposant d’un système original pif-paf qui associe le pilotage aérodynamique classique au pilotage en force par action de jet de gaz au centre de gravité du missile. Le missile Aster 15 et le missile Aster 30 utilise le même missile terminal mais ont un étage d’accélération (booster) différent

  Aster 15 Aster 30
Longueur 4,2 m 4,8 m
Diamètre 180 mm
Masse 300 kg 445 kg
Propulsion Combustible solide / deux étages
Vitesse Fortement supersonique
Portée d’interception > 45* km > 80* km
Mode de guidage

-      pendant toute la durée du vol utilise un guidage inertiel avec recalage intermédiaire de la cible par liaison avec le radar au sol ;

-      en trajectoire finale : autodirecteur électromagnétique actif.

Mode de pilotage pif-paf : pilotage d’interception en force - pilotage aérodynamique fort
Protection sur 360°
Divers

-      tiré à partir d’un tube conteneur qui sert aussi au transport et au stockage ;

-      durci aux contre-mesures électromagnétiques.

* : portée maximale dépendant du type de cible

 

Module de lancement vertical (MLV) Sylver A50 du système de lancement vertical (SLV)

  A50
Configuration 6 modules (capacité de 8 modules/frégate)
Capacité par module 8 Aster (15 et/ou 30)
Masse 8 tonnes
Hauteur 6 mètres
Surface au sol 2,6 x 2,3 m

Le MLV est dérivé du modèle A43 installé à bord du Porte-avions Charles de Gaulle. L’électronique de contrôle du MLV est réalisée à partir de baies navales de gestion des munitions : NGGM.Le système SLV est composé de 6 modules pouvant chacun mettre en œuvre 8 missiles (Aster 15 et/ou Aster 30).

 

Conduite de tir

La conduite de tir est assurée par des radars 3D longue portée multi-fonctions de type Empar (bande C) ou Sampson (bi-bande E/F). Ces radars ont une rotation d’antenne de 60 tours/minute et offrent des fonctions de : surveillance, météo, discrimination des cibles, acquisition multi-cibles, poursuites combinées multi-cibles...

 

Radars Multifonctions Empar et Sampson :

Le radar Empar (European Multifunction Phased Array Radar) est un radar bande C, équipant les frégates Horizon. Le radar Sampson est un radar bi-bandes (E/F), équipant les destroyers Type 45. Leur rôle est d’assurer le guidage des missiles Aster et permet entre autre de suivre et d’engager simultanément de nombreuses cibles.

 

Radar de surveillance S1850M - LRR

Le radar S1850M, plus connu sous le nom « LRR » (Long Range Radar), est un radar de veille longue distance bande D, dérivé du Smart-L de Thales NL, destiné à la détection aérienne et de surface.

 

Organisation étatique et industrielle

Le programme PAAMS est développé par les acteurs majeurs de l’industrie missilière européenne (MBDA, TAD, Selex, BAé) regroupés au sein du GIE Europaams.

Les principaux industriels sont :

- Selex : radar Empar ;

- MBDA Italia : calculateurs Mara VME et console opérateur Magics II ;

- BAé : radar S1850 M ;

- InsyTe : radar Sampson ;

- DCNS : module de lancement vertical Sylver ;

- MBDA-F : munitions Aster ;

- Thales : système de conduite et de contrôle des conduites de tir (partie commune aux versions franco-italienne (PAAMS(E) et britannique (PAAMS(S) : C2 core).

L’organisation étatique du programme se compose d’un bureau trinational (PPO : PAAMS Programme Office) et d’un comité directeur (PSC : PAAMS Steering Committee).

 

Avancement du programme

Le programme a été lancé en juin 1999, la qualification du système devrait être prononcée fin 2011.

La production est pratiquement terminée, les deux frégates françaises et les deux frégates italiennes ainsi que cinq des six  Destroyers T45 britanniques sont actuellement équipés du PAAMS (les 2 premiers Destroyers T45 ont été validés et des tests sont en cours pour les 3 autres).

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 12:55
Le programme PAAMS (principal anti-air missile system)


17/06/2011 DGA

 

Le système PAAMS constitue l’armement principal des frégates anti-aériennes Horizon (réalisées en coopération franco-italienne), et des Destroyers T45 britanniques en assurant des missions simultanées d’autoprotection du bâtiment porteur, de défense locale d’un groupe de bâtiments et de défense de zone à moyenne portée (30 à 100 km).

D’un point de vue technique, le système PAAMS partage de nombreux éléments avec les systèmes de la famille FSAF (famille de missiles sol-air futurs) et en particulier le missile Aster.

Ce système se compose :

- des radars multifonctions intégrés dans une conduite de tir : Empar pour la France et l’Italie, Sampson pour l’Angleterre ;

- du radar de surveillance à longue portée S1850M (ou LRR pour Long Range Radar) ;

- des missiles Aster 15 et Aster 30, capables d’intercepter des attaques saturantes d’avions et de missiles supersoniques manœuvrant ;

-      d’un système de lancement vertical (SLV) ;

-      d’un système de commandement et de contrôle (C2) permettant de suivre la situation tactique, d’évaluer la menace et de gérer la conduite des tirs de missile, intégré au système de combat des bâtiments, ou (en secours) en autonome.

 

Caractéristiques techniques des composantes du système

Munitions Aster

Le missile Aster est conçu pour l’interception aérienne d’avion ou de missile. C’est un missile à deux étages lancé verticalement et disposant d’un système original pif-paf qui associe le pilotage aérodynamique classique au pilotage en force par action de jet de gaz au centre de gravité du missile. Le missile Aster 15 et le missile Aster 30 utilise le même missile terminal mais ont un étage d’accélération (booster) différent

 

  Aster 15 Aster 30
Longueur 4,2 m 4,8 m
Diamètre 180 mm
Masse 300 kg 445 kg
Propulsion Combustible solide / deux étages
Vitesse Fortement supersonique
Portée d’interception > 45* km > 80* km
Mode de guidage

-      pendant toute la durée du vol utilise un guidage inertiel avec recalage intermédiaire de la cible par liaison avec le radar au sol ;

-      en trajectoire finale : autodirecteur électromagnétique actif.

Mode de pilotage pif-paf : pilotage d’interception en force - pilotage aérodynamique fort
Protection sur 360°
Divers

-      tiré à partir d’un tube conteneur qui sert aussi au transport et au stockage ;

-      durci aux contre-mesures électromagnétiques.

* : portée maximale dépendant du type de cible

 

Module de lancement vertical (MLV) Sylver A50 du système de lancement vertical (SLV)

  A50
Configuration 6 modules (capacité de 8 modules/frégate)
Capacité par module 8 Aster (15 et/ou 30)
Masse 8 tonnes
Hauteur 6 mètres
Surface au sol 2,6 x 2,3 m

Le MLV est dérivé du modèle A43 installé à bord du Porte-avions Charles de Gaulle. L’électronique de contrôle du MLV est réalisée à partir de baies navales de gestion des munitions : NGGM.Le système SLV est composé de 6 modules pouvant chacun mettre en œuvre 8 missiles (Aster 15 et/ou Aster 30).

Conduite de tir

La conduite de tir est assurée par des radars 3D longue portée multi-fonctions de type Empar (bande C) ou Sampson (bi-bande E/F). Ces radars ont une rotation d’antenne de 60 tours/minute et offrent des fonctions de : surveillance, météo, discrimination des cibles, acquisition multi-cibles, poursuites combinées multi-cibles...

Radars Multifonctions Empar et Sampson :

Le radar Empar (European Multifunction Phased Array Radar) est un radar bande C, équipant les frégates Horizon. Le radar Sampson est un radar bi-bandes (E/F), équipant les destroyers Type 45. Leur rôle est d’assurer le guidage des missiles Aster et permet entre autre de suivre et d’engager simultanément de nombreuses cibles.

Radar de surveillance S1850M - LRR

Le radar S1850M, plus connu sous le nom « LRR » (Long Range Radar), est un radar de veille longue distance bande D, dérivé du Smart-L de Thales NL, destiné à la détection aérienne et de surface.

 

Organisation étatique et industrielle

Le programme PAAMS est développé par les acteurs majeurs de l’industrie missilière européenne (MBDA, TAD, Selex, BAé) regroupés au sein du GIE Europaams.

Les principaux industriels sont :

- Selex : radar Empar ;

- MBDA Italia : calculateurs Mara VME et console opérateur Magics II ;

- BAé : radar S1850 M ;

- InsyTe : radar Sampson ;

- DCNS : module de lancement vertical Sylver ;

- MBDA-F : munitions Aster ;

- Thales : système de conduite et de contrôle des conduites de tir (partie commune aux versions franco-italienne (PAAMS(E) et britannique (PAAMS(S) : C2 core).

L’organisation étatique du programme se compose d’un bureau trinational (PPO : PAAMS Programme Office) et d’un comité directeur (PSC : PAAMS Steering Committee).

 

Avancement du programme

Le programme a été lancé en juin 1999, la qualification du système devrait être prononcée fin 2011.

La production est pratiquement terminée, les deux frégates françaises et les deux frégates italiennes ainsi que cinq des six  Destroyers T45 britanniques sont actuellement équipés du PAAMS (les 2 premiers Destroyers T45 ont été validés et des tests sont en cours pour les 3 autres).

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 07:55

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d3/NATO_flag.svg/800px-NATO_flag.svg.png

 

June 16, 2011 Andrew White, SHEPARD GROUP

 

Brussels –  NATO is threatened with a substantial shortfall in airborne surveillance should the UK retire its Sentinel Airborne Stand-Off Reconnaissance (ASTOR) fleet in 2013, a senior officer in the organisation has warned.

 

Referring to the forthcoming Alliance Ground Surveillance (AGS) programme which is due to come into service in 2015, Col Matt Anderer USAF, Force Command Requirements at Supreme HQ Allied Powers Europe said NATO's airborne surveillance capabilities were currently 'stretched' and 'heavily tasked'.

 

Speaking at the UV Europe conference in Brussels, Anderer warned that such a shortfall would be exacerbated should the UK scrap the Sentinel as outlined in October's Strategic Defence and Security Review. The Royal Air Force (RAF) has already lost its Nimrod MRA4 maritime patrol aircraft programme as part of the same review.

 

The Ministry of Defence said Raytheon’s ASTOR system could be ‘withdrawn once it is no longer required to support operations in Afghanistan’. Two Sentinel R Mk I aircraft are regularly contributing to coalition operations in Afghanistan on a daily basis.

 

'AGS is one of the alliance's most pressing capability needs. Now, we only have this capability from two [UK and US] alliance members. Assets are heavily tasked and very scarce resources and this will be even more if the UK retires the Sentinel fleet in 2013. AGS is critical to NATO and at this point in time, we cannot fail,' Anderer urged.

 

Supported by 14 member nations, NATO's AGS programme comprises the procurement of six Block 40 RQ-4 Global Hawk UAVs from Northrop Grumman as well as two transportable general ground stations (GGS), six mobile GGS, mission operations support installation and remote workstations. Anderer said he expected a contract to be signed by September this year with activation of the AGS main operating base at Sigonella air force base in Italy launched within the following 18 months.

 

It is envisaged that the Global Hawks will work alongside NATO Airborne Early Warning and Control aircraft or AWACS. 'The AGS core will be able to look at what is happening on the Earth’s surface, providing situational awareness before, during and, if necessary, after NATO operations,' according to officials.

 

Referring to current operations in Libya, Anderer said an AGS capability would 'provide a constant watch to help thwart Gaddafi's [military] attacks on civilians as well as supporting human relief efforts on land and at sea'.

 

The AGS programme will carry standard and high resolution SAR, GMTI and maritime moving target indicators for missions ranging from border control and humanitarian operations through to counter-IED and anti-piracy missions.

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 20:21

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d3/NATO_flag.svg/800px-NATO_flag.svg.png

 

15 Juin 2011 Belga

 

La baisse des dépenses consacrées à la défense dans les pays de l'Otan constitue un "grave problème" qui risque à terme de détourner les Etats-Unis de l'Alliance, a affirmé mercredi le secrétaire américain à la Défense Robert Gates.

Réitérant devant les sénateurs d'une sous-commission de la Défense ses critiques après son discours véhément de Bruxelles vendredi, le ministre a affirmé que la part des Etats-Unis était passé de la moitié aux trois-quarts du budget militaire des 28 pays de l'Otan. "C'est un grave problème. C'est un souci depuis quelques années mais je pense que nos propres difficultés financières et ce à quoi le budget militaire américain va devoir faire face pose le problème comme jamais auparavant", a-t-il jugé. "Un nombre croissant" de membres du Congrès "pour qui la guerre froide et nos liens avec l'Europe et l'Otan ne sont pas dans les gênes" va finir par ne plus vouloir prendre en charge le fardeau, selon lui. Mais le secrétaire à la Défense a toutefois estimé préférable une Otan aux capacités réduites que "pas d'Otan du tout". Robert Gates avait mis en garde à Bruxelles les alliés occidentaux contre leur manque d'investissements militaires et de volonté politique, soulignant que ces "lacunes" pourraient "compromettre" l'efficacité de la mission en Libye et contre la perspective "inacceptable" d'une "alliance à deux vitesses". (MPK)

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 06:50
Carter Cuts 11 More Global Hawks

 

Jun 15, 2011 By Amy Butler AviationWeek.com

 

WASHINGTON - Pentagon acquisition chief Ashton Carter has sliced 11 Block 30 Global Hawks from the planned buy of 42, further reducing the total number of the aircraft in the project only months after the U.S. Air Force cut 11 from the Block 40 program.

 

The decision is outlined in a June 14 acquisition decision memorandum that details a restructuring of the entire RQ-4A/B program; this includes all four blocks of the aircraft (10-40). Also in this document, Carter outlines his plans to certify that the Global Hawk may move forward despite its latest cost overrun, which breached the Nunn-McCurdy statute limits and triggered a massive review of the project. He states that “continuation of the program is essential to national security . . . there are no alternatives to the program,” and new cost estimates have been established to move forward.

 

An April selected-acquisition report sent to Congress that includes the Global Hawk cost overrun notes a total program tally of $13.9 billion. The Cost Assessment and Program Evaluation (CAPE) pegs the new price at $12.4 billion, according to Carter’s memo. Northrop Grumman is the prime contractor, with Raytheon playing a role in some sensor work.

 

Carter also directs the Air Force to break up the massive project into subprograms: one each is outlined for “Baseline,” or Block 10/20; Block 30 (with the Enhanced Integrated Sensor Suite and Airborne Signals Intelligence Payload); and Block 40, including the aircraft and the Multi-Platform Radar Technology Insertion Program active, electronically scanned array ground surveillance system. A new subprogram will be established for the Ground Segment Re-Architecture and Communications Systems Re-Architecture, Carter says in his memo.

 

The intent is to more clearly account for the numerous different efforts in the Global Hawk program by breaking them out into separate line items. These different projects were the byproducts of the earlier “spiral acquisition” strategy, which called for infusing new technologies—such as sensors—into the program when they became mature. However, some in Congress have found these efforts difficult to monitor.

 

Also, this accounting approach is designed to better illuminate any shortfalls. In earlier budgets, Pentagon and industry sources say shortfalls in the spares accounts went unaddressed. They are now being funded, some say, at the sacrifice of total numbers of Block 40 aircraft.

 

Program officials appear accepting of the 11-aircraft reduction in Block 30s. These were originally slated to be attrition-reserve platforms, and one program official notes that the aircraft are lasting longer than expected thus far.

 

Also included in the acquisition decision memo is a directive from Carter that requires the Air Force to ask his permission before “obligating any funds beyond the specified amounts identified [in his memo], even on existing contracts.”

 

It is unclear how this could affect the program’s ability to be agile in responding to urgent warfighter needs. The quick integration of the Battlefield Airborne Communications Node onto two Block 20s, for example, was not originally included in the program plan. But senior Pentagon officials have praised program officials for quickly deploying the system, which is helping provide tactical communications to soldiers in Afghanistan.

 

[Editor’s note: An earlier version of this story reported different numbers for planned Global Hawks due to an error in the Defense Department’s acquisition decision memorandum. This version has been updated.]

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 07:20

http://www.meretmarine.com/objets/500/33987.jpg

 

L'Adroit, premier OPV de la famille Gowind, en achèvement à Lorient

crédits : DCNS

 

15/06/2011 MER et MARINE

 

Sur le site DCNS de Lorient, le premier patrouilleur hauturier (OPV) de la famille Gowind prend forme. Après sa mise à flot, le mois dernier, le bâtiment a reçu, le 9 juin, sa mâture unique. « Cette mâture constitue l'une des innovations technologiques majeures du navire. Installé au-dessus de la passerelle, le dôme en composite conçu et réalisé par DCNS intègre les principaux matériels électroniques : radars, systèmes de liaison avec un drone aérien... L'ensemble de ces senseurs permet à l'équipage d'avoir une visibilité à 360°», explique Marc Maynard, directeur du programme OPV Gowind de DCNS.


Outre l'installation de cette mâture, qui va notamment abriter un radar de veille Scanter (Terma), les équipes de DCNS procèdent à l'embarquement et aux ajustements des locaux techniques supérieurs, à commencer par la passerelle. Au début du mois, les équipes de DCNS ont réalisé la mise sous tension du bâtiment, qui permet de procéder à la mise en route et à la vérification des équipements du navire. L'embarquement des divers équipements va se poursuivre sur toute la durée du mois de juin, les premiers essais en mer étant prévus cet été.




Le patrouilleur L'Adroit (© : DCNS)

Vendredi, le premier OPV de la famille Gowind sera baptisé à Lorient. Propriété de DCNS, qui l'a réalisé sur fonds propres, ce navire, qui s'appellera L'Adroit, sera mis à la disposition de la marine française durant trois ans. « La Marine nationale pourra démontrer en haute mer la pertinence et la valeur opérationnelle de ce patrouilleur hauturier Gowind pour des missions actuelles et émergentes : surveillance de zone, lutte contre la piraterie et le terrorisme, police des pêches, lutte contre les trafics de drogue, préservation de l'environnement, aide humanitaire, recherche et sauvetage en mer, sécurité maritime.L'objectif est d'obtenir pour ce produit une qualification "sea proven" (éprouvé à la mer) qui conférera à DCNS un atout sans équivalent pour la promotion de Gowind à l'international. Cette opération représente une forme innovante de coopération entre l'Etat et un industriel privé », explique DCNS.


Long de 87 mètres pour un déplacement de 1450 tonnes en charge, L'Adroit pourra atteindre la vitesse d 21 noeuds. Armé par un équipage de 30 personnes et pouvant accueillir une trentaine de passagers, il disposera d'une artillerie légère (canons de 20mm et 12.7mm) et de canons à eau. Deux embarcations rapides pourront être mises en oeuvre par le tableau arrière, alors qu'une plateforme et un abri permettront d'embarquer un hélicoptère ou des drones.

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 05:55

http://defesaglobal.files.wordpress.com/2011/06/sam_4841b.jpg

 

June 14, 2011 By VMSB DEFESA Global

 

French Air Force owned Service Industriel de l’Aéronautique (SIAé) aeronautics industrial workshop is upgrading undisclosed quantities of Aérospatiale (now EADS Eurocopter) Gazelle light support helicopters in service with the French Army (Armée de Terre) ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) light aviation unit.

 

The modernization comprises the integration of IFF transponder (Identification Friend or Foe), SIT-ALAT terminal information system, armoured seats from AgustaWestland, NVG (Night Vision Goggles) compatible avionics lightings and a VHF (Very High Frequency) communications system.

 

The integration of SIT-ALAT system is already completed said a source to Defesa Global.

 

SIT-ALAT developed by Euroavionics Navigationssysteme GmbH & Co. KG integrates navigation, communication, and tactical information on one high-brightness display to improve tactical and situational awareness, and enhance flight safety.

 

ALAT operates several variants of the Gazelle helicopter including the SA 342 L1 AATCP (with MISTRAL fire and forget anti-tank missiles), SA 342 HOT (with HOT air to air missiles), SA 341 CANON (with a 20mm gun pod) and the SA 342 L1 with VIVIANE thermal camera.

 

France uses few SA 342 L1 Gazelle Viviane helicopters in Afghanistan.

 

 

 

 

 

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 19:40

http://www.flightglobal.com/assets/getAsset.aspx?ItemID=40089

A Global Hawk mock-up at the UK's Royal International Air Tattoo in 2009

 

14/06/11 By Stephen Trimble SOURCE:Flight International

 

Despite no lack of interest, acquiring a dedicated platform to detect ground moving targets on radar has eluded NATO for 20 years.

 

Casualties in the quest among NATO's European partners lay strewn across the historical records like the bombed-out tanks of Iraq's III Corps along the highway from Kuwait City to Basra in February 1991. France mothballed the Horizon, a radar-equipped Eurocopter AS532 Cougar, in 2008.

 

Italy developed the CRESO radar for the AgustaBell 412 helicopter, but that project also fizzled. Perhaps the most successful project - the Royal Air Force Sentinel R1 fleet equipped with the airborne stand-off radar - is to exit service post-Afghanistan campaign.

 

Each of these projects was launched in the aftermath of a failed push by the US government in the mid-1990s to persuade NATO to acquire the Northrop Grumman E-8C JSTARS airborne ground surveillance system. JSTARS pioneered the application of ground moving target indicator (GMTI) radar and spotted Iraq's III Corps en route to Basra through a sandstorm.

 

 

NATO is as close today as it has ever been to finally awarding a contract for a GMTI system, now defined as the RQ-4 Block 40 with the Northrop/Raytheon multi-platform radar technology insertion programme sensor.

 

Northrop submitted its proposal in March. A contract for six aircraft is to be awarded in October, to fulfil a vision nearly 20 years old.

 

In the interim between the JSTARS proposal and the Global Hawk-based Alliance Ground Surveillance (AGS) system, NATO's European members have decided that they cannot afford the expense of a national GMTI capability. Instead, NATO has approved a system based exclusively on the RQ-4 Block 40 already in service with the US government.

 

 

RQ-4 Northrop Grumman
 © Northrop Grumman
 An RQ-4 Block 40 in action

 

"The airframe and the sensor are identical to the US Air Force. The only thing we've done is we've added a European wideband datalink to the system to allow unfetterred flow of information," says Matthew Copija, director of Northrop's AGS programme. "There are no [export control] issues associated with getting the data down. We made it cleaner from an export standpoint approach."

 

Allowing the GMTI data to flow among all of NATO's members is critical for preserving its support as defence budgets tighten. The alliance has been making progress on interoperability over the past 15 years.

 

 

Global Hawk shot over Haiti - Northrop Grumman
 © Northrop Grumman
A Global Hawk shot over Haiti 

 

The first step was setting up a NATO command, control and communications agency (NC3A) testbed in 1996. That led to development of coalition aerial surveillance and reconnaissance (Caesar), establishing protocols for exchanging classified data generated from the synthetic aperture radars of member countries. The next step - developing software to facilitate that exchange - brought the advent of the multi-sensor aerospace-ground joint intelligence, surveillance and reconnaissance interoperability coalition (MAJIIC).

 

"NC3A started out as a testbed, it turned into Caesar," Copija says. "Caesar now has MAJIIC. [That system is about] how do they deal with interoperability within NATO on GMTI data and it's becoming a key backbone system for NATO as we go forward."

 

That is not to suggest that NATO has overcome the budget and operational challenges that have delayed the GMTI programme for decades. Even as member countries experimented with individual programmes, NATO tried to launch the transatlantic industrial proposed solution programme, which included the RQ-4 and the Airbus A321 with the Thomson-CSF applications radar (TCAR).

 

 

RQ-4 Global Hawk fact box 

 

"The TCAR became the critical path for deployment of the system," Copija says. "The nations that weren't really benefiting from it, they all came away... [deciding] the return on investment and technology reuse just wasn't there for the risk and cost associated."

 

Instead, NATO has settled for an off-the-shelf system that includes six RQ-4s - down from eight air vehicles - based at Sigonella air base in Sicily. The system also includes an almost entirely off-the-shelf ground system. If NATO members object to GMTI this time, it will not be driven by the budget or schedule of the development phase. "This approach is a turnkey," Copija says. "It is designed to develop it, demonstrate it, qualify it and then produce it and then stand it up, all in one single contract."

 

For the ground station, the proposed offer calls for EADS to be responsible for the mobile system, including a communications truck and a trailer. Selex, meanwhile, is working with Romania and Bulgaria to develop a mobile operating base. "The [NATO] force commander stands up every day and says he needs it," Copija says. "It will save alliance lives and save troops on the ground and protect them. It makes them more efficient and effective at what they do. The reason it survives is operationally it has a need."

 

See the latest in unmanned air vehicles

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 05:55
Artist's impression of the Joint logistic Support Ship (middle)

Artist's impression of the Joint logistic Support Ship (middle)

 

VLISSINGEN, Netherlands, June 13 (UPI)

 

Damen Schelde Naval Shipbuilding reports the keel has been laid for a new joint support ship for the Dutch navy.

 

The JSS, designed to operate both in the lower and higher levels of the force spectrum, will measures 673 feet in length and 98 feet in breadth.

 

The vessel accommodates a crew of 180 sailors as well as 120 non-listed people, such as helicopter crews and medical teams.

 

The company says the vessel features a helicopter deck that can handle two Chinooks simultaneously and a hangar with a storage capacity six helicopters; facilities for loading and unloading operations of materiel and goods in harbors, near the shore or at open or at sea; two Replenishment-At-Sea masts; an elevator and crane for up to 40 tons; a roll on/roll off facility for vehicles; and a steel beach stern construction for accommodating cargo transfer via landing craft.

 

Weaponry includes two Goalkeepers, two 30mm automatic guns, and four automatic medium caliber gun systems.

 

To reduce the vulnerability, the vessel will be outfitted with signature reduction measures, ballistic protection, blast resistant constructions, redundant, shock resistant and decentralized systems, a gas citadel and extensive fire fighting systems.

 

Construction will take place at Damen Shipyard Galatz, while final systems outfitting, commissioning and testing of the vessel will take place at DSNS in Vlissingen.

Schematic representation of the different aspects of the ship

Schematic representation of the different aspects of the ship

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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 18:00
India Has The Tech To Develop Orbital Weapon For Space Warfare

 

June 12, 2011 defencenews.in

 

India's Defence Research and Development Organisation has the technology to develop & place weapons into space. If that is so, then India will be capable of putting it's most advance weapon systems into earth's orbit and then use them to strike targets in Space or on Earth.

 

India's Defence Research and Development Organisation has the technology to develop & place weapons into space. If that is so, then India will be capable of putting it's most advance weapon systems into earth's orbit and then use them to strike targets in Space or on Earth. Such orbital weapon will also lessen the chance of detection or interception by enemy forces before actual strike.

 

The DRDO has the technology and building blocks to develop these advance Orbital Weapons. Sources in DRDO have said that, "If we can place a satellite into earth orbit then we can also place weapon into Earth's orbit. But DRDO will not be developing any such weapon, as India is against the weaponisation of space.

 

Officials at DRDO have said that in the longer term, it is necessary to have that capability but stressed that the Indian programme, if any would be purely defensive in nature.

 

Last year in February 2010, India's renowned defence scientist and DRDO chief Dr V. K. Saraswat confirmed that India possesses anti satellite technology and that India's Agni-III missile has propulsion system, which can be used to propel a kill vehicle in the orbit.

 

Space treaty prohibits placing nuclear weapon or weapons of mass destruction in space but it is not against putting weapons into space. The Peoples Republic of China has already violated the treaty by actually killing a satellite in space on 11 January 2007.

 

So the next step for DRDO is to develop orbital weapons, which could stay in space as long as required while orbiting Earth or Moon and the same can be activated and delivered whenever required.

 

India is developing a very robust Ballistic Missile Defence System. DRDO's Hyderabad Lab Research Centre Imarat (RCI) has won this year's much coveted 'Silicon Trophy'. The DRDO claims that any nation having Ballistic missile defence system technology should have the technology building blocks to build orbital weapons as well.

 

Weaponsiation of space is different from militarization of space. India is not against militarization of space. Like many developed countries, who have their military satellites, India is also to launch military satellites in space. This year Indian Navy's Naval Communication Satellites will also go up. Then, a satellite for IAF will be placed in orbit followed by a satellite for the Indian Army. Protecting assets in space will be a great challenge in coming years and that's when the question of Orbital Weapons will arise.

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 11:40

http://defense-update.com/wp/wp-content/uploads/2011/06/Prithvi2_launch.jpg

 

India tested the nuclear-capable Prithvi II short range surface-to-surface ballistic missile from a military base in Orissa on the morning of June 9, 2011. Photo: DRDO

 

June 9, 2011 By Noam Eshel DEFENSE UPDATE

 

By the end of this year India plans to test a much larger Agni-V Inter-Continental ballistic missile (ICBM), capable of hitting targets at a range of 5,000 km. Agni III intermediate range ballistic missile has already been tested and inducted into the Indian armed forces, offering extended reach (3,000 km) for its deterrent forces said DRDO chief VK Saraswat. he added that the first test of the new ICBM is scheduled for will be tested by the end of this year. “The first trial is expected to start in December this year followed by a series of modifications and further trials over the next few years. This missile would be based on the concept of re-entry vehicle capable of covering whole of Pakistan and China.” DRDO officials aded.

 

In addition to developing ballistic missile capability, DRDO is working on developing missile defense. The agency has carried out six tests in the last two years, of which four have been successful. The BMD program comprises a two-tiered system called Prithvi Air Defense PAD for high-altitude interception at 50-80 km and Advanced Air Defense AAD for low-altitude interception 15-30 km.

India tested the nuclear-capable Prithvi II short range surface-to-surface ballistic missile from a military base in Orissa last Thursday. The launch was carried out as part of the regular training exercise of the armed forces. “The missile reached the predefined target in the Bay of Bengal with a very high accuracy of better than 10 meters,” Indian military sources said. Prithvi is India’s first indigenously built ballistic missile. It is one of the five missiles being developed under the country’s Integrated Guided Missile Development Program. The missile has a range of 350 km, a flight duration of 483 seconds reaching a peak altitude of 43.5 km, has the capability to carry a 500 kg warhead. The missile uses certain countermeasures against anti-ballistic missiles (ABM). It uses an advanced inertial guidance system providing maneuvering capabilities and reaches its target with a few meters of accuracy.

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 11:35

http://3.bp.blogspot.com/-RKeVlhz7wl4/TfOBkNbpbkI/AAAAAAAAJko/Uqydz3CBKMY/s400/Collins_Aus%2BDoD.jpg

 

Collins class submarines (photo : Australian DoD)

 

11.06.2011 China Defense Blog

 

Availability of Submarines

 

The article in The Australian, 10 June 2011, by Cameron Stewart – “Not a single submarine seaworthy” – appears to misunderstand how Navy and Defence maintain and operate the submarine fleet to meet operational requirements.

 

As part of the regular ongoing management of the submarine fleet, all submarines are in various stages of their docking, maintenance and operational cycles.

 

Two submarines are currently in their operational cycle, and it is incorrect that there are no seaworthy submarines.

 

Navy is presently able to meet the Government’s standing requirement for submarine availability to respond to operational needs.

 

Maintaining the Collins Class is one of the most challenging tasks Defence has. It is one of the most complex and important capabilities operated by the Australian Defence Force.

 

Navy, the Defence Materiel Organisation and industry continue to work closely on a program to improve reliability across the entire submarine fleet.

 

Navy remains committed to maintaining a submarine capability that is operated effectively and safely to protect Australia’s national interests.

 

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 11:00

http://www.eads.com/dms/Press-DB/EADS/Financial_Communication/2011/June/CASSIDIAN-at-the-Paris-Air-Show-2011/CAS-11-87_490_318.jpg

 

10 June 2011 Cassidian press release

 

Lors du 49e Salon international du Bourget, Cassidian présentera sur le stand A253 (Hall 2A) l’ensemble de sa gamme de solutions de sécurité dédiée au monde aéronautique, qui permettra de relever les défis à venir.

 

Le monde, toujours plus ouvert et global, nécessite des solutions et systèmes de sécurité avancés en constante évolution. Fort de son statut de leader mondial des solutions et systèmes de sécurité intégrés pour les marchés civils et militaires, Cassidian développe les solutions et technologies de demain, en s’appuyant sur ses compétences clés en matière d’aéronautique, de sécurité, de défense et de services. Innovation et excellence des technologies sont les atouts maîtres qui permettront à Cassidian de conserver sa position de leader dans son secteur.

 

Pour démontrer ses avancées technologiques sur le Salon international du Bourget 2011, Cassidian mettra en scène, dans son « TouchLab » (laboratoire de démonstrations interactives), des scénarios en 3D de toute nouvelle génération réalisés autour des drones, de la cybersécurité ou de la gestion du trafic aérien en 2025.

 

Les drones

 

Fort de trente années d’expérience en tant qu’intégrateur systèmes, Cassidian est un expert en matière de drones, depuis le développement jusqu’au soutien opérationnel :

 

    Gestion de l’ensemble des programmes de R&T et projets de drones par une unité de programmes unique, qui permet une synergie entre les systèmes de production et les nouveaux projets.

    Partage des expériences tout au long du cycle de vie et à travers la gamme complète de drones.

    Capacités d’innovation et maîtrise exceptionnelles en matière de coopération internationale.

    Utilisation de « Battle Labs » pour la saisie des exigences et recours à des outils de développement et de support de pointe.

 

En matière de drones, Cassidian adopte une approche résolument mondiale : s’appuyant sur plusieurs décennies de conception de systèmes aériens pilotés, la Division maîtrise les technologies clés (conception aéronautique, navigation de précision, architecture des logiciels de vol, interfaces standardisées, planification de mission, etc.), qu’elle exploite et adapte pour concevoir des solutions de drones globales en parfaite adéquation avec les exigences opérationnelles des systèmes aériens sans pilote (par ex., insertion dans le trafic aérien, fusion multicapteurs, contrôle du véhicule).

Sur le statique, Cassidian présentera le DRAC, un drone éprouvé au combat. La démonstration sera réalisée par des soldats de l’Armée française, qui l’ont déployé en Afghanistan. La Division projettera également des vidéos illustrant les dernières missions du drone Harfang, et exposera une maquette grandeur nature du futur drone MALE Talarion.

 

La cybersécurité

 

Face à la multiplication et à la diversité des cyber attaques, Cassidian a créé en 2009 le Cyber Security Center, qui réunit des experts basés en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne, afin de mettre en place les solutions nécessaires pour détecter et contrer ces nouvelles menaces. Pour anticiper au mieux les agressions futures, ces équipes d’élite travaillent étroitement avec les autorités gouvernementales de nombreux pays pour intercepter les menaces, et constituent de ce fait les éléments essentiels de la coopération internationale dans la lutte contre la cybercriminalité.

 

Au Salon du Bourget, Cassidian démontrera son expérience dans la protection de réseaux hautement sensibles et complexes, et tout particulièrement dans la protection des infrastructures nationales critiques. En effet, dans un monde de plus en plus informatisé, les infrastructures critiques sont interconnectées et interdépendantes pour garantir une efficacité optimale. Ainsi, la défaillance d’un seul maillon de la chaîne peut avoir des répercussions allant bien au-delà des limites nationales. La protection de ces infrastructures constitue donc l’un des défis majeurs de l’avenir. Dans son « TouchLab », à l’aide d’un scénario en 3D illustrant les infrastructures nationales critiques, Cassidian simulera une attaque informatique et présentera les solutions proposées pour contrer ces menaces.

 

Les services

 

Depuis sa création en 2006, Cassidian Aviation Training Services (CATS, anciennement EADS Cognac Aviation Training Services) est devenu le premier opérateur technique externe en France, fournissant à l’armée de l’Air française des équipements et services pour la formation de ses pilotes. CATS accueille en effet plusieurs centaines de stagiaires au cours de séances de formation technique, et met à disposition de l’armée de l’Air française des avions de dernière génération et des simulateurs de vol qui totaliseront, en juin, 100 000 heures de vol et 25 000 heures de simulation.

 

Sur le Salon international du Bourget, Cassidian proposera pour la première fois une démonstration en vol mettant en évidence sa flotte et ses services de formation. Quatre appareils d’entraînement, pouvant être utilisés pour la formation complète d’un pilote de chasse, seront présentés : un APM 40 Simba destiné à la formation initiale, un Grob 120A pour la formation de base élémentaire, un Pilatus PC-21 réservé à la formation de base avancée, et un Aermacchi M-346 destiné à la formation avancée. Cassidian a mis ces appareils, et bien d’autres encore, à la disposition de plusieurs forces aériennes européennes à des fins de formation. Un appareil CATS sera également présenté sur le statique par un représentant de l’école de pilotage de Cognac.

 

La compétence et le savoir-faire du personnel de CASSIDIAN ATS permettent de fournir aux pilotes de l’armée de l’Air des moyens de formation les plus modernes et performants tout en réduisant significativement les coûts (environ 30%).

 

Fort de son succès auprès de l’armée de l’Air française au cours des cinq dernières années, Cassidian proposera désormais ses services aux organismes de formation des pilotes de ligne et de chasse.

 

L’Eurofighter Typhoon

 

L’Eurofighter Typhoon sera lui aussi présent sur le Salon du Bourget 2011, avec des démonstrations en vol quotidiennes réalisées par l’armée de l’Air italienne. L’Eurofighter Typhoon est l’avion de combat polyvalent le plus moderne actuellement disponible sur le marché mondial. Six nations ont d’ores et déjà passé commande : l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Autriche et l’Arabie saoudite. Avec 707 appareils commandés et plus de 270 déjà livrés, il s’agit du plus grand programme de coopération militaire européen. L’Eurofighter Typhoon, grâce à sa technologie de pointe, renforce la position de l’industrie aéronautique et spatiale européenne sur le marché mondial, et assure plus de 100 000 emplois répartis chez quelque 400 fournisseurs. Ce programme est géré par la société Eurofighter Jagdflugzeug GmbH au nom des entreprises partenaires Alenia Aeronautica/Finmeccanica, BAE Systems, EADS Allemagne et Espagne, les plus grandes entreprises de l’industrie aéronautique, spatiale et de défense en Europe, qui totalisent un chiffre d’affaires d’environ 120 milliards d’euros en 2010.

 

L’Eurofighter Typhoon, avion de combat d’une extrême manœuvrabilité, dispose de nombreuses fonctionnalités : systèmes intégrés, interface homme-machine optimisée, armement guidé moderne de haute précision, fusion de données de capteurs, intégration dans des réseaux de données militaires et les dernières technologies de production (utilisation de matériaux composites renforcés de fibres de carbone – CFC). L’Eurofighter, opérationnel depuis peu, jouit en outre d’un fort potentiel de croissance.

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