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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 17:55
Chaine d'assemblage final du Rafale à l'usine Dassault Aviation de Bordeaux-Mérignac. -  Dassault Aviation - S. Randé

Chaine d'assemblage final du Rafale à l'usine Dassault Aviation de Bordeaux-Mérignac. - Dassault Aviation - S. Randé

 

17/01 Anne Bauer / Journaliste Aéronautique Défense

 

Le secteur de l’armement a enregistré 16 milliards d’euros de commandes à l’exportation en 2015. Un record absolu porté par les ventes de Rafale.

 

La fin de la malédiction qui pesait sur les exportations du Rafale, l’avion de combat multi-rôle de Dassault, va peser lourd dans la balance commerciale française. Grâce aux ventes de 48 appareils à l’Egypte et au Qatar, les prises de commande de l’industrie française de l’armement à l’exportation ont bondi à un record de 16 milliards d’euros en 2015. Soit deux fois plus qu’en 2014 et quatre fois plus qu’en 2012 ! Un chiffre quasiment équivalent à celui affiché par la Russie : 16,4 milliards. A un cheveu près, la France aurait donc pu devenir en 2015 le deuxième exportateur mondial de matériel de guerre derrière Washington.

Dans l’entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, on se réjouit pour la balance commerciale, l’emploi et l’autonomie stratégique du pays. Car, sans l’exportation au minimum de 40 Rafale, toute la programmation militaire envisagée pour les années à venir aurait pu s’écrouler, faute de moyens budgétaires suffisants pour soutenir seuls plus longtemps la production de Dassault. « Le Rafale est à 90 % made in France, son exportation va nous permettre non seulement de faire vivre de multiples entreprises, mais aussi de conserver des éléments d’autonomie stratégique exceptionnelle », souligne-t-on au cabinet du ministre. Au fur et à mesure de la montée en cadence de la production du Rafale, mais aussi compte tenu des autres succès enregistrés à l’export par le fabricant de missiles MBDA, par DCNS (vente d’une frégate multimission à l’Egypte) ou par Airbus Helicoptères, le ministère de la Défense parie sur la création d’environ 40.000 emplois dans les trois ans à venir. « L’industrie de la défense, qui pèse environ 165.000 emplois directs et indirects actuellement, dépassera les 200.000 vers 2018 », prédit-on à l’hôtel de Brienne.

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 17:50
Nano-drones source Julius Maximilian University of Würzburg (Germany)

Nano-drones source Julius Maximilian University of Würzburg (Germany)

 

Jan. 13, 2016 smart2zero.com

 

Compact multicopter drones are increasingly popular as toys. Even commercial companies like internet retailer Amazon are considering to deliver their consignments through automated drones. The common denominator of these flying objects is their ability to execute even complex manoeuvres with extreme precision. Computer-based control algorithms play a decisive role in this equation.

 

A team of scientists of the Julius Maximilian University of Würzburg (Germany) now plans to transfer these principles and features to the nanometre scale. Their intention is developing tiny nano drones that can be controlled via laser. The cloud: the polarised laser rays will not only carry control information but likewise the power for operation.
If successful, the scientists would have created an entirely new class of nano tools that can be steered with extreme precision through liquids – to the benefit of nantotechnologies and life sciences. For instance, these drones could assume tasks like performing 3D scans on nano particles, or arranging such particles in a given order. Another imaginable application would be manipulating objects within cells.
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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 17:45
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

18/01/2016 Sources : État-major des armées

 

Le sergent Baptiste est spécialiste informatique et participe actuellement à sa première opération extérieure, dans le cadre de l’opération Barkhane.

 

En France, le sergent Baptiste gère l’ensemble du matériel informatique du 2e régiment d’infanterie de Marine, situé au Mans, et fournit également une aide quotidienne aux usagers. Engagé dans l’opération Barkhane, ce jeune sous-officier est détaché au groupement tactique désert Ouest, implanté à Gao au Mali.

 

Élément-clé dans la transmission des informations au cours des opérations, il s’assure en permanence que le poste de commandement sur le terrain est bien relié aux échelons de commandement supérieurs, à quelque endroit que ce soit dans l’immensité de la bande sahélo-saharienne. Après un déplacement tactique, dès que les matériels nécessaires sont déployés, il procède à la configuration de tous les programmes sur chacun des postes connectés, et à la mise en réseau des téléphones opérationnels sécurisés.

 

« Je me sens complètement informaticien et complètement militaire. Mon travail quotidien est un travail de spécialiste, mais je suis comme tous mes camarades un soldat engagé dans le désert sahélien, avec un gilet pare-balles sur le dos, un casque lourd sur la tête, et mon Famas à portée de main ».

 

Une fois la connexion établie, un travail de maintenance permanent est vital : « Le sable et les températures extrêmes éprouvent nos matériels qui peuvent parfois se mettre en défaut et ainsi couper temporairement les accès. C’est un travail de tous les instants, car perdre la liaison nous isole du reste de la force et peut donc potentiellement nous faire perdre en efficacité. Il s’agit donc de s’adapter au terrain et à l’environnement et de trouver des solutions pour rétablir la connexion au plus vite.».

 

Sa formation militaire à l’École nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent (ENSOA), et ses quelques mois de formation spécialisée à Cesson-Sévigné l’avaient-ils préparé à cela ? « Je n’avais aucune formation en informatique avant de m’engager en 2013, j’ai tout appris au sein de l’institution. Exercer ce métier ici, être intégré au cœur d’un convoi de 58 véhicules traversant le désert, évoluer dans des conditions rustiques où la température avoisine les 40°C à l’ombre, voir du pays, c’est pour ça que je me suis engagé ».

 

Cette première opération extérieure marquera, sans aucun doute, une étape importante de la vie de militaire de ce jeune sous-officier. Dès le retour, un nouveau défi l’attend : il a choisi de se présenter au concours d’entrée à l’École militaire interarmes (EMIA) afin d’accéder au corps des officiers.

photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 17:30
photo Marine nationale

photo Marine nationale

 

15 janvier 2016 par FREMM Aquitaine – Marine nationale

 

Après avoir passé dans le sens est-ouest le détroit d’Ormuz début janvier 2016, la FREMM “Aquitaine” a fait escale à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis du 7 au 10 janvier afin d’effectuer la relève opérationnelle de  la FASM “Lamotte Picquet”, déployée depuis déjà plusieurs semaines dans le golfe arabo-persique.

 

Après cette escale à Abu Dhabi, ville incroyable où se côtoient les gratte-ciel les plus extravagants, la FREMM “Aquitaine” a immédiatement repris la mer, cap à l’est, en direction du détroit d’Ormuz afin de participer à GASWEX 2016.

 

GASWEX 2016 est l’acronyme de Gulf Anti Submarine Warfare Exercise, exercice international qui se déroule dans le Golfe d’Oman et qui rassemble des bâtiments de surface et des aéronefs français, britanniques et américains. L’objectif est de renforcer notre interopérabilité dans la détection et la lutte anti-sous-marine dans une zone où l’environnement est très particulier, bien différent de l’Atlantique, qui est notre zone d’entraînement habituelle.

 

Entraînement à la détection et à l’attaque de sous-marins, protection de convoi en transit face à une menace sous-marine … : tous les thèmes tactiques ont montré que les bâtiments et les aéronefs, quelle que soit leur nationalité, savent travailler ensemble et parviennent rapidement à constituer une force internationale de lutte anti-sous-marine.

 

Pour couvrir l’évènement, l'”Aquitaine” a embarqué deux journalistes de l’émission “Thalassa”.

 

L'”Aquitaine” quitte désormais le golfe d’Oman afin de rejoindre les bâtiments de la Task Force 50 déployés dans le golfe arabo-persique et de prendre part directement à l’opération “Arromanches 2″.

 

Sous le commandement du contre-amiral Français René-Jean Crignola, la Task Force 50 comprend le porte-avions “Charles de Gaulle” et ses avions “Rafale” et “Super Etendard Modernisés”, la frégate de défense aérienne “Chevalier Paul”, les FREMM “Aquitaine” et “Provence”, le bâtiment de commandement et de ravitaillement “Marne”, la frégate belge “Léopold Ier”, la frégate allemande “Augsburg”, les destroyers britanniques “HMS Defender” et “Saint Alban”. Tous sont en première ligne de la lutte contre l’organisation terroriste “Daesch” en Irak et en Syrie.

photo Marine nationale

photo Marine nationale

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 16:57
La Marine va tester le remplaçant du “logiciel fou” Louvois

 

18.01.2016 Acteurspublics.com

 

Le nouveau calculateur de la solde des militaires, Source Solde, élaboré après le fiasco du logiciel Louvois sera réellement mis en service au deuxième semestre 2017 pour la Marine, après une phase de test. Suivront l’armée de terre en 2018 et l’armée de l’air en 2019.

 

Un optimisme teinté de prudence.

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affiché une sérénité contenue en présentant, le 15 janvier, sur le site parisien de Balard, un point d’étape sur le projet Source Solde, destiné à remplacer le calculateur de la solde des militaires Louvois, qui a engendré d’innombrables dysfonctionnements. Un logiciel fou comme l’appelle le ministre, dont il avait lui-même acté l’abandon en 2013. « D’ici la fin du premier trimestre, un système apte à calculer une solde sera présenté à la qualification, soit moins d’un an après la notification du marché [à la société Soprasteria, ndlr] », a promis Jean-Yves Le Drian, en référence au nouveau logiciel Source Solde, choisi en avril 2015 à l’issue d’un appel d’offres lancé par la direction générale de l’armement.

S’en suivra une phase dite de « solde à blanc » qui durera sept mois à partir de l’été et au  cours de laquelle le système calculera des soldes sur de vrais dossiers. Avant d’être branché au reste de l’écosystème de solde et en particulier au système d’information RH de la Marine, première armèe concernée. Débutera alors une phase de soldes en double, en parallèle de Louvois. Concrètement, la mise en service pour la Marine devrait intervenir au deuxième semestre 2017, en 2018 pour l’armée de terre et en 2019 pour l’armée de l’air. Un calendrier extrêmement ambitieux mais réaliste, a souligné le ministre.

 

Failles multiples

« La solde semble devenir particulièrement visible » a-t-il prudemment jugé. L’enjeu des ressources humaines pour le ministère est considérable: retisser un lien humain et de confiance avec ses soldats grâce à un dialogue de gestion de qualité. Mais d’ici là, il faut compter avec Louvois, générateur de beaucoup de dégâts. En arrivant à la tête du ministère en 2012, Jean-Yves Le Drian avait dû prendre en main la gestion de ce scandale, dont on commençait à peine à déceler l’ampleur. A l’époque, des épouses de militaires s’étaient même affichées sur Internet avec des inscriptions au feutre dans le dos pour dénoncer l’incapacité de la Défense à régler le problème.

« C’est bien l’ensemble d’une chaîne qui révélait ses failles, depuis les systèmes d’information de ressources humaines, les SIRH, jusqu’au calculateur Louvois lui-même, en passant par une organisation qui avait décidé trop vite la transformation » a analysé rétrospectivement le ministre. Cette affaire a notamment révélé un manque de vision ministérielle dans l’approche du sujet. Depuis, la direction des ressources humaines du ministère est dotée d’une autorité transversale et fonctionnelle sur les trois armées. La gouvernance de la fonction solde a également été renforcée avec un comité stratégique mensuel présidé personnellement par le directeur de cabinet du ministre, Cédric Lewandowski.

Depuis trois ans, une véritable politique de gestion de court terme a dû se mettre en place pour faire face au désordre généré par Louvois : un plan d’urgence (52 millions d’euros) destiné à rétablir les droits des militaires les plus lésés sous la forme d’avances, et l’instauration d’une mission d’assistance fiscale pour les militaires désorientés.

 

180 000 lettres pour recouvrer les trop-perçus

La cellule Solde assistance mise en place pour l’occasion a quant à elle vu le nombre d’appels passer de près de 500 par jour en 2012, au plus fort de la crise, à 50 par jour aujourd’hui. « Bien entendu, nous ne serons pleinement satisfaits que le jour où plus aucune difficulté ne sera rencontrée mais nous constatons aujourd’hui que les appels portent principalement sur des demandes de certificats administratifs rectifiant le montant des revenus imposables » s’est félicité le locataire de l’hôtel de Brienne.

Mais Louvois n’a pas généré que des retards ou des sous-versements. Le logiciel a aussi été à l’origine de trop-versés sur lesquels il est toujours très difficile de rependre socialement le dessus. 180 000 lettres ont été envoyées pour recouvrer des créances. Le ministère a par ailleurs tenté d’améliorer la gestion technique de court terme.

« Au plus fort de la crise, fin 2012, début 2013, 20 000 procédures de contournement devaient être effectuées en sortie de Louvois, et malgré cela, malgré ce travail important, c’étaient près de 20 % des soldes qui étaient erronées, a rappelé Jean-Yves Le Drian. Nous en sommes aujourd’hui à moins de 20 % de soldes erronées. Mais au prix d’un nombre toujours élevé de contournements, soit près de 10 000 mensuels, ce qui traduit l’instabilité de ce logiciel. » On comprend mieux la prudence du ministre. Chat échaudé craignant l’eau froide.

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 16:56
Général d’armée Pierre de Villiers - photo EMA

Général d’armée Pierre de Villiers - photo EMA

 

16/01/2016 Sources : Etat-major armées,

 

Allocution du général d’armée Pierre de Villiers en conclusion du « séminaire de la communauté militaire des opérations ».

 

Balard, 12 janvier 2016

 

Messieurs les officiers généraux,

Mesdames et messieurs les officiers,

 

Je suis particulièrement heureux de me trouver parmi vous, à l’occasion de ce deuxième séminaire de « la communauté́ militaire des opérations ». Il est toujours particulièrement utile et fructueux de réfléchir ensemble, surtout lorsqu’il s’agit de sujets aussi importants que ceux liés aux orientations stratégiques et aux hypothèses d’emploi de nos armées. Je suis convaincu que ce séminaire aura contribué à décloisonner les travaux des uns et des autres, et aura ainsi fait progresser la réflexion de chacun au profit de tous. Je remercie pour cela le vice-amiral de Bonnaventure et son équipe de la division emploi de l’EMA.

Les travaux prospectifs conduits dans nos armées couvrent différentes échelles de temps, globalement de 2 à 20 ans ; ils ont tous une même finalité opérationnelle. Ces travaux sont ceux des groupes d’anticipation stratégique – le GAS –, d’orientation de la stratégie militaire – le GOSM –, ainsi et que ceux – auxquels vous participez tous, de façon directe ou indirecte – sur l’environnement opérationnel à l’horizon 2035. Sans oublier les rendez-vous importants de 2017 avec sans aucun doute un nouveau Livre Blanc et quoi qu’il arrive la préparation de la prochaine Loi de Programmation Militaire.

En éclairant les tendances probables et en imaginant leurs inflexions, ces différents travaux nourrissent et orientent les stratégies opérationnelle, capacitaire, et celle des moyens concourants, en particulier la politique des ressources humaines. Leur puissance collective tient à leur bonne articulation et à leur cohérence. Cette cohérence d’ensemble – fondamentale – doit être, pour chacun et chacune d’entre vous, un point d’attention permanent.

Tous ces travaux de prospective sont d’une grande importance pour les armées : les travaux d’hier font les succès d’aujourd’hui ; les travaux d’aujourd’hui feront les succès de demain et nous donnent une guerre et surtout une paix d’avance.

Ces travaux me sont également indispensables, car ils me fournissent des instruments me permettant à tout moment de proposer au chef des armées, le Président de la République, des orientations stratégiques, dans le domaine opérationnel, mais aussi capacitaire et organique. La réflexion sur le temps long est une expertise qui est reconnue aux armées, d’autant plus à notre époque marquée par la tyrannie du temps court. Elle constitue un atout fondamental pour le chef militaire dans ses relations politico-militaire ; elle permet de peser dans les décisions. Je le mesure pleinement dans mes responsabilités de conseiller du Gouvernement, de commandant des opérations militaires et au titre de mes responsabilités capacitaires.

 

Après ce court propos introductif sur l’importance de la démarche prospective et sur la qualité de vos travaux, je voudrais, pour conclure votre séminaire, vous livrer quelques réflexions d’ordre général.

 

Pour cela, je m’appuierai sur les trois parties de la question qui vous a servi de thème : « comment, avec qui et où combattre demain ». Trois parties donc, volontairement synthétiques et qui n’ont pas vocation à épuiser le sujet.

 

***

 

Première partie donc : comment combattre ?

 

Pour commencer et pour planter le décor, deux constats sur l’évolution des formes de la violence :

 

Premièrement : les Etats semblent désormais éviter tout affrontement direct, c’est-à- dire toute guerre, au sens le plus rigoureux du terme. Notre époque serait donc celle d’une raréfaction des conflits internationaux. Mais, nous observons dans le même temps une augmentation de l’utilisation et de l’instrumentation de « proxies », pour des affrontements indirects. Il en résulte une grande porosité entre conflits internationaux et conflits non-internationaux. L’une des conséquences de ce phénomène est qu’il est de plus en plus difficile de définir le cadre juridique des interventions armées. Nous sommes confrontés à la fois à la difficulté de caractériser notre ennemi et à circonscrire nos zones d’opérations. Nos repères se brouillent, alors que nous nous référons à un système de droit qui distingue traditionnellement état de paix et état de guerre, droit pénal et droit de la guerre, combattants et non combattants. Cela ne fait que compliquer l’un des grands défis que nous devons surmonter : l’enjeu de la légitimité de l’action militaire, qui se superpose à celui de la légalité.

 

Par ailleurs, deuxième constat, le terrorisme s’impose comme une menace centrale et une forme majeure de la violence. Face à cette multiplication des actions terroristes, nous devons nous garder de tomber dans un mimétisme où nous perdrions, là encore, notre légitimité, et, plus encore, notre âme. Ce risque de dévoiement de la force par la violence renvoie à l’importance de la dimension morale et éthique du métier militaire ; qui doit rester un cadre pour l’action militaire.

 

Les armées sont l’expression régalienne de la force légitime d’un Etat de droit qui se reconnaît lui-même dans les obligations du droit international. L’action de nos armées en opération, notre façon de combattre, s’inscrit donc dans une stricte conformité au droit ; sans cette conformité, pas de légitimité ni de succès possible. Lorsque le droit se montre inadapté à une situation inédite, l’éthique doit guider nos actions. Droit et éthique se complètent ; ce sont deux éléments constitutifs d’une même boussole qui guide l’action militaire.

 

Les menaces du non droit progressent. Pour autant, celles de la force et de la faiblesse sont toujours présentes. Nous avons en quelque sorte, une double extension de la conflictualité : vers le bas, avec le terrorisme et les techno-guérillas et vers le haut du spectre avec les menaces de conflits de haute intensité. Je pense aux stratégies du « fait accompli » que l’on observe en Géorgie, en Ukraine, ou en mer de Chine. Pour affronter ces menaces, je vois trois impératifs principaux à respecter :

 

Le premier impératif consiste à conserver un juste équilibre entre les fonctions stratégiques, telles que décrites dans le Livre Blanc : dissuasion, intervention, connaissance- anticipation, protection, prévention. La déclinaison de cet impératif est dans le caractère complet de notre armée. Ce nécessaire équilibre permet de nous prémunir contre une brusque évolution des menaces. Méfions-nous des effets de mode. La lecture de l’histoire nous enseigne que les guerres n’obéissent pas à des règles rationnelles ; leur caractère imprévisible impose la prudence dans la prédiction. C’est pour cela que notre modèle d’armée «à large spectre» doit être maintenu, notamment notre dissuasion nucléaire à deux composantes, pour nous préserver de toutes formes de menaces.

 

Deuxième impératif, après cet équilibre entre les fonctions stratégiques, c’est à mes yeux une constante intemporelle : pratiquer l’art de la guerre.

Les principes de la guerre édictés par Foch – « l’économie des moyens », « la concentration des efforts » et « la liberté d’action » – restent une matrice pour penser la manière de conduire la guerre. Mais à ces principes, je crois qu’il faut ajouter la surprise. Non celle que l’on subit, mais celle que l’on impose. Dans les affrontements armés, c’est cette surprise, cette incertitude, qu’il faut rechercher, car l’adversaire fuira le plus souvent le combat, sauf s’il est acculé. Le recours aux modes d’actions terroristes est d’ailleurs une façon pour lui de nous combattre sans nous affronter.

Pour mettre en œuvre cette surprise que l’on impose à l’adversaire, il faut disposer d’une mobilité suffisante, d’une allonge pour projeter notre puissance et le frapper dans la profondeur avant qu’il ne vienne jusqu’à nous. Nos armées doivent également maîtriser la boucle formée par le triptyque : renseignement / capacité de suivi / capacité de frappe ; cela en continu, 24 heures sur 24, pour frapper et détruire les centres de décision et les flux logistiques ennemis, dans le cadre d’un ciblage large spectre. L’apport de la technologie ne doit pas nous faire oublier l’art de la guerre.

 

Troisième impératif : gérer la notion du temps dans toutes ses dimensions : durée, distance, délais, degrés d’intensité des combats, communication, influence et perception. Nos actions dans ces différentes dimensions doivent en effet nous permettre de retrouver une certaine maîtrise du temps.

 

Vous le savez, notre ère de l’information instantanée et continue nous met tous sous pression : c’est une accélération du temps qui s’impose à notre société de façon quasi-irrationnelle. Or, ce phénomène sert la violence qui sait choisir son moment pour frapper, alors que la force a besoin de temps pour produire ses effets. Il y a donc un effet ciseau avec lequel nous devons de plus en plus composer : il s’agit d’intégrer la demande d’effets immédiats et visibles, sans pour autant subir la tyrannie de l’urgence. C’est pourquoi nous devons agir dans toutes les dimensions que j’ai citées, pour préserver notre liberté d’action et une meilleure maîtrise du tempo de nos opérations militaires. Nous devons reprendre l’initiative sur nos ennemis qui, par des actions offensives dans le champ des perceptions et de l’influence, savent jouer de l’émotion et de la versatilité de nos opinions publiques pour nous mettre en « déséquilibre avant ».

 

Pour respecter ces trois impératifs – équilibre des fonctions stratégique, art de la guerre, gestion du temps –, nos armées doivent disposer de capacités militaires agiles, modulables et robustes ; aptes à s’adapter aux nouvelles formes de la violence. Et tout cela n’est possible qu’en maintenant un très haut niveau de préparation opérationnelle, indispensable à la mise en œuvre des capacités militaires et à l’adaptation à la plus grande diversité d’hypothèses d’engagement. Ce point est directement lié à l’importance de la qualité humaine de nos armées, ce qui me conduit naturellement à ma deuxième partie.

 

***

 

Avec qui combattre ?

 

D’abord avec nous-même ! C’est-à-dire avec du personnel militaire compétent et efficace. Quelles que soient les évolutions technologiques à venir, la guerre restera une confrontation des volontés. Le rapport de force ne s’évalue pas seulement à l’aune du «nombre de divisions » ou à celle de la technologie des équipements possédés ; il s’évalue aussi en fonction de la qualité du personnel et surtout de ses forces morales qui sont au cœur de la capacité de vaincre d’une armée. Cette dimension devient même centrale dès lors que les modes d’action de nos adversaires cherchent à contourner notre puissance liée à la technologie – emploi d’engins explosifs improvisés, attaques suicides – et que leur motivation combine jusqu’au-boutisme et compétition pour le martyre.

On combat autant avec son intelligence qu’avec ses tripes. Les forces morales sont le ressort de la résilience de nos armées ; les cultiver est une obligation opérationnelle !

 

Combattre avec nous-même c’est aussi combattre en nous nos propres faiblesses ; c’est porter sur nos organisations, nos schémas intellectuels et nos mode d’action, un esprit critique dans le bon sens du terme. C’est la culture du RETEX et de l’évaluation en continu qu’il faut continuer à entretenir. Nous ne devons jamais nous mentir à nous-même sur nos capacités réelles. Souvenons-nous des leçons tirés par Marc Bloch dans l’étrange défaite ! Cette responsabilité d’analyse et de remise en question permanente doit guider nos travaux d’état- major. Je sais que c’est une attention permanente de la communauté des opérations, sachons l’entretenir. Faisons preuve d’imagination, de novation, d’initiative, de caractère, surtout dans la situation dans laquelle nous nous trouvons à l’extérieur et à l’intérieur du territoire national.

 

Mais nous ne pouvons pas combattre seuls, nous devons également le faire en partenariat avec d’autres armées alliées :

C’est non seulement une question de légitimité pour nos opérations extérieures, mais aussi la nécessité d’un plus grand partage du fardeau sécuritaire, alors que nos moyens sont comptés, que nos forces sont sous tension, et que les foyers de crise se multiplient.

 

Il faut donc continuer à développer notre capacité à agir en coalition, que ce soit dans le cadre du CJEF avec les Britanniques, de l’OTAN avec le VJTF, ou d’une coalition ad-hoc. Pour cela, nous devons continuer d’augmenter notre interopérabilité et poursuivre les coopérations avec les armées avec lesquelles nous pouvons effectivement être engagés. Ces armées sont en réalité peu nombreuses. Ce sont celles des pays qui conjuguent la volonté, les moyens et l’acceptation du risques de pertes ; ces trois critères déterminent la capacité d’un pays à être nation cadre pour un engagement militaire.

 

Pour prendre en compte la difficulté de circonscrire une crise au territoire qui l’a vu naître, nous devons également poursuivre nos actions de prévention en renforçant les pays riverains et en périphérie des foyers de crises ; leurs armées sont déjà nos partenaires dans les inévitables actions transfrontalières qui doivent être menées. Notre coordination avec le G5 Sahel en BSS, s’inscrit dans cette logique. Ce que j’ai vu la semaine dernière au Cameroun est également un bel exemple concret d’une armée qui se transforme avec des troupes de défilé en une armée d’emploi et de combat contre Boko-Haram. Notre dispositif au Sénégal et au Gabon répond exactement à cette logique de renforcement des capacités opérationnelles des différentes armées africaines locales.

 

Pour les combats de demain, il faut enfin intégrer une coordination accrue entre les acteurs de la sécurité intérieure et ceux de la sécurité extérieure.

C’est une conséquence du caractère transfrontalier des menaces qui sonne la fin de la sécurité des sociétés à l’intérieur des frontières étatiques. Avec notre engagement sur le TN, le nombre d’acteurs avec lesquels il faudra travailler de façon coordonnée, et parfois imbriquée, augmente.

 

D’un point de vue général, nous devons mieux coordonner la défense de l’avant et la sécurité arrière dans une logique interministérielle de continuum entre les théâtres d’opérations extérieures et le théâtre national. La prise en compte de ce lien de plus en plus fort entre sécurité extérieure et intérieure nécessitera des évolutions dans de nombreux domaines, y compris celui de la doctrine. Les travaux, en cours de finalisation par le SGDSN, relatifs à l’engagement des armées sur le territoire national, devraient apporter de premiers éléments de réponses à ces problématiques, sachant qu’il ne faut pas entretenir un quelconque malentendu : c’est bien le ministre de l’intérieur qui est pleinement responsable de la sécurité sur le territoire national.

 

Cette approche davantage interministérielle est par ailleurs nécessaire pour agir sur l’ensemble des racines des crises. Vous le savez, l’action militaire n’est qu’une partie de la réponse aux crises ; elle est opérante, mais pas suffisante. C’est ce que j’exprime par la formule : « gagner la guerre ne suffit pas à gagner la paix ». La force militaire n’agit pas sur les racines des crises qui s’ancrent, le plus souvent, dans des problèmes d’identité, de culture, d’éducation... Intégrer une approche globale ab initio dans la réflexion de résolution d’une crise est une nécessité que nous défendons depuis de nombreuses années. Ceci nous évitera la victoire militaire suivie d’une défaite politique. La Libye et l’Irak sont deux exemples récents à méditer sur ce plan.

 

Dernier élément s’agissant des nouveaux acteurs des crises : je suis convaincu que nous devrons composer avec une implication accrue du monde économique dans les affaires de sécurité. En effet, par le phénomène de la mondialisation, les entreprises privées sont aujourd’hui tout aussi concernées que les Etats par les problèmes du monde et par le sens donné, par leurs Etats, à la politique internationale.

 

***

 

J’aborde maintenant ma troisième et dernière partie : où combattre ?

 

L’évolution récente de la situation sécuritaire – et sa dégradation – montre que les menaces émergentes ne se substituent pas aux anciennes : chaque nouvelle menace s’ajoute aux précédentes. Chaque nouveau théâtre s’ajoute aux précédents et maintenant le territoire national fait partie intégrante de ce paysage.

 

Ainsi, sans préjuger des décisions politiques, nous devrons sans aucun doute continuer à nous engager dans les zones de nos actuels théâtres d’opération, en Méditerranée, en Afrique, au Proche et Moyen Orient. Pour toute crise et pour agir sur les foyers de la violence, trois actions sont nécessaires :

 

Premièrement, conserver un maillage permanent des zones de crises permettant d’agir dès les signaux avant-coureurs d’une crise, avant qu’elle ne devienne incontrôlable. Notre dispositif de forces pré-positionnées offre cette liberté d’action politique.

 

Deuxième action nécessaire : intervenir sur les foyers de crises avant que l’incendie ne devienne incontrôlable. Cela n’est possible que si nous conservons à la fois : une capacité d’appréciation de situation, au niveau stratégique et tactique ; une capacité de projection ; et aussi une capacité de planification et de commandement d’une opération nationale, en y intégrant, et très vite, des soutiens fournis par d’autres nations.

 

Sur ces théâtres d’opérations, une troisième action est nécessaire : cloisonner les foyers de crise par des actions en périphérie et sur les flux. C’est l’un des enjeux actuel de notre combat contre le djihadisme islamiste: empêcher une connexion opérationnelle, voire géographique, des différents groupes : au Moyen Orient, au Sahel et dans la corne de l’Afrique.

 

Mais à ces zones géographiques traditionnelles, nous devons désormais ajouter deux nouveaux théâtres d’engagement :

C’est d’abord le territoire national. Faisant suite aux attentats de l’année dernière, notre engagement massif sur le TN est un changement majeur pour nos armées qui peut être assimilé à une rupture stratégique.

 

Cet engagement contre des terroristes, à l’intérieur de nos frontières, est d’une nature nouvelle par rapport à ce que nous faisions avec Vigipirate : les armées n’agissent plus dans une logique d’appoint ponctuel, mais de celle d’une contribution importante à la protection du TN face à une menace terroriste, durable, militarisée et manœuvrière.

 

Nous découvrons progressivement les différentes dimensions de cette nouvelle mission et nous devons encore trouver un emploi de nos armées réellement complémentaire de celui des forces de sécurité intérieure, c’est-à-dire qui valorise pleinement les capacités intrinsèques des unités militaires déployées. C’est tout l’enjeu de la réflexion doctrinale menée sous la direction du SGDSN, que j’ai déjà évoquée, et dont les conclusions seront prochainement officiellement rendues. Outre celles conduites dans le cadre de Sentinelle, nos actions sur le TN comprennent évidemment celles que nous menons sur les approches aériennes et maritimes de notre pays. Il s’agit d’assurer la protection et la sauvegarde de nos approches, en métropole et outre-mer, face au terrorisme et aux autres problématiques, comme celles des flux migratoires, avec le risque d’infiltration de combattants terroristes, lié à la problématique des « foreign fighters » et de leur retour.

 

Le deuxième nouveau champ d’action est celui de l’influence et des perceptions. De façon plus large, c’est l’ensemble des domaines – dont le cyber espace – qui permet de porter la guerre pour, par et contre l’information. Ce champ de bataille, qui n’est pas lié à une géographie physique, offre de nouvelles possibilités pour la connaissance et l’anticipation, ainsi qu’un champ d’action pour modifier la perception et la volonté de l’adversaire. Il permet par ailleurs de s’attaquer à la disponibilité et à l’intégrité de tous les systèmes et réseaux de fonctionnement des Etats et de leurs armées. Je note sur ce point que la « surface d’attaque », c’est-à-dire les possibilités offertes à l’attaquant, ne font qu’augmenter avec la place croissante prise par l’outil informatique dans tous les systèmes, civils et militaires.

 

N’oublions pas qu’une partie importante des combattants étrangers se recrute sur les réseaux sociaux. Ce fait, ainsi que l’influence des médias sur les opinions publiques, doit nous inciter à mener cette bataille des perceptions. Nous sommes présents sur ces deux fronts de la défense de l’information et de la cyberguerre.

 

***

 

Voilà pour les quelques éléments que je souhaitais développer devant vous pour la question : « comment, avec qui et où combattre demain ?». Pour conclure, je dirai que les défis qui sont devant nous, ceux d’un contexte sécuritaire qui se dégrade, marqué par une complexité croissante, nous invitent à changer d’époque ; ils renforcent aussi l’importance de vos travaux et de façon plus large, celle de nos responsabilités d’officiers. Dans les situations de chaos et de doute, quels que soient les nouveaux paradigmes de la violence, c’est toujours vers ses armées que la nation se tournera.

 

Nos armées – auxquelles j’associe bien évidemment les directions et services, sans l’action desquelles aucune action ne serait possible – devront continuer d’être au rendez-vous et nos systèmes de forces devront être capables de produire de l’efficacité en matière de sécurité, et surtout d’être capable de défendre et de protéger la France et les Français. Notre engagement sur le territoire national, qui a été décidé dans l’urgence et qui s’inscrit désormais dans la durée, relève de cette logique.

 

Vous pouvez compter sur l’équipe que nous formons, moi et le major général des armées, avec les chefs d’état-major des armées, pour veiller à la cohérence entre les menaces, les missions et les moyens. C’est tout le sens des décisions prises sur le plan budgétaire par le Président de la République. Oui, nous pouvons compter sur de belles armées. Nos succès opérationnels actuels en sont une preuve tangible. Je compte sur vous – la communauté militaire des opérations – pour continuer à développer, entretenir et modeler nos capacités d’action et nos capacités à l’intégration, à la réversibilité, à l’anticipation, à l’agilité, et in fine à l’action, pour le succès des armes de la France.

 

Je vous remercie.

 

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 12:55
Sortie du Dictionnaire de la cybersécurité et des réseaux

 

17.01.2016 par S.D. - lignestrategiques.blogspot.fr

 

[S.D.] salue la sortie du nouvel ouvrage de Bertrand Boyer qui est le Dictionnaire de la cybersécurité et des réseaux. Un ouvrage bienvenu pour bien comprendre le cyber. Disponible sur les sites de vente en ligne et dans les bonnes librairies.

 
Un dictionnaire pour quoi ? 
 
 L'idée de ce dictionnaire a vu le jour pour répondre à un besoin simple : disposer d'une base unique regroupant des concepts et des notions essentielles à la compréhension du monde de la sécurité d systèmes d'informations, des réseaux, bref, un arsenal pour mieux appréhender les phénomènes de la révolution numérique (et non pas digitale...). La convergence du monde des télécommunications, des réseaux, de l'Internet, de l’électronique et de l'informatique nécessite de maîtriser un vocabulaire de plus en plus vaste, spécialisé et parfois (régulièrement) en langue anglaise. Ce dictionnaire se veut ouvert et accessible, il vise la vulgarisation, pour que le débat gagne en clarté par l'usage d'un vocabulaire maitrisé. Il cherche toutefois la rigueur scientifique même si dans ce domaine les perceptions des uns et des autres peuvent amener à donner un sens différent à certaines expression. Ce sont plus de 2 000 entrées qui sont traitées dans ce dictionnaire (termes français, anglais et acronymes). Il a donc une vocation pédagogique et s'adresse à un large public.
 
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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 08:55
RP Defense : 5 ans, déjà !
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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 08:55
RP Defense: 5th birthday
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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 07:55
France. L'armement, un secteur qui recrute

 

18.01.2016 Michel Urvoy - Ouest-France

 

Grâce aux exportations engrangées en 2015, le secteur va créer, en France, 40 000 emplois nets d'ici à 2018.


Jean-Yves Le Drian ne devrait pas échapper au titre de « ministre de l'année » ! Il fait la guerre, il fait de la politique... et du business : en 2015, il aura engrangé pour 16 milliards de ventes d'armes, autant que la Russie, soit le double de 2014, qui était déjà la meilleure année. Pour mémoire, en 2012, on en était à 4,7 milliards.

Il s'agit surtout des quarante-huit Rafale vendus à l'Égypte et au Qatar (du made in France à 90 %), de frégates, d'hélicoptères, de missiles, pour l'essentiel au Proche et au Moyen-Orient. Parallèlement, la Défense nationale accroît ses investissements de 2 milliards d'ici à 2019.

 

Des postes à hautes technicité

Dans l'ordre des bénéficiaires : Dassault, MBDA (missiles), DCNS, Airbus. Ces industriels et leurs fournisseurs sont en train de recruter 40 000 salariés, ce qui portera l'industrie de la Défense d'un peu moins de 165 000 à plus de 200 000 emplois en 2018. Des postes à haute technicité, difficiles à pourvoir, reconnaît-on dans l'entourage du ministre : « On trouve du personnel motivé, mais pas toujours formé. Il faut aller les chercher à la sortie des écoles et recourir à l'apprentissage. »

Ces contrats - puissent-ils servir la paix ! - permettent d'équilibrer la loi de programmation militaire - il fallait pour cela vendre quatante-huit Rafale - et de maintenir l'outil industriel à niveau.

Ce n'est pas fini. Les discussions pour vendre trente-six Rafale à l'Inde, où se rend François Hollande le 26 janvier, « progressent bien », sans parler des sous-marins. L'Arabie Saoudite, « petit » client en 2015 pour le compte du Liban, est intéressée par des satellites, des patrouilleurs, voire des chars Leclerc. Sans oublier l'espoir de vendre des hélicoptères à la Pologne et au Koweït.

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17 janvier 2016 7 17 /01 /janvier /2016 12:55
Remise d’agréments de navigabilité au MGAA et au GCFA

 

13/01/2016 Armée de l'air

 

Sous la présidence du général André Lanata, chef d’état-major de l’armée de l’air, le général Hervé Rameau, directeur de la sécurité aéronautique d’État, en présence du général Patrick Lefèbvre, directeur de la navigabilité, a officiellement remis les agréments de « l’organisme de gestion du maintien de la navigabilité air » au général Philippe Adam, major général de l’armée de l’air (MGAA), et de « l’organisme de formation à la maintenance CFA » au général Serge Soulet, commandant les forces aériennes (CFA).

 

Ces remises d’agréments closent la première phase de déploiement de la navigabilité au sein de l’armée de l’air, initiée en août 2008. Elles récompensent les efforts des aviateurs des bases aériennes et des états-majors dans la recherche constante de qualité et de performance de la sécurité aéronautique, dans un contexte opérationnel toujours plus exigeant.

 

Il convient désormais de maintenir ce haut niveau de performance grâce à une chaîne « qualité » de surveillance interne robuste, et de préparer les deux autres échéances à venir : l’attribution d’un certificat de navigabilité à chaque aéronef dès le 31 décembre 2016 et la certification des organismes d’entretien un an plus tard.

 

L’intégration des flottes d’aéronefs de l’armée de l’air dans un environnement contrôlé de navigabilité ancre la crédibilité de l’institution dans les paysages national et européen de la sécurité aéronautique. Cet environnement assure à l’armée de l’air un cadre juridique aussi robuste et performant que celui applicable à l’aviation civile, tout en répondant aux besoins spécifiques des armées. En particulier, il permet aux autorités militaires d’assumer des prises de risques conscientes, par l’emploi d’appareils s’écartant, en toute connaissance de cause, du cadre de conformité fixé, lorsque l’enjeu des missions à accomplir le justifie. Appliquée conjointement et selon une réglementation commune aux partenaires étrangers qui exploitent des types d’appareils identiques, la navigabilité permet également de réduire les coûts de maintien en condition opérationnelle, et de mutualiser certaines des opérations de maintenance. C’est notamment le cas sur l’A400M Atlas, au travers du contrat de soutien franco-britannique qui permet de disposer d’un stock commun de pièces de rechange, et au travers de l’école franco-allemande de formation des techniciens de Wunstorf, qui offre la possibilité d’employer indifféremment des mécaniciens allemands ou français. L’extension de ces principes aux autres nations dotées d’A400M ou à d’autres types d’appareils, tels que l’A330 MRTT ou encore les hélicoptères NH90 et Tigre, a d’ores et déjà conduit l’Australie et la Nouvelle-Zélande à adopter la même réglementation, et Singapour et la Malaisie à s’y intéresser.

 

C’est à cette nouvelle dimension de l’aéronautique militaire internationale que l’armée de l’air prend part au travers de son engagement dans la navigabilité, dans l’esprit novateur et précurseur qui la caractérise.

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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 17:45
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale


15/01/2016 Sources : État-major des armées

 

Déployé depuis le 7 octobre dans le Golfe de Guinée pour l’opération Corymbe, le BPC Mistral est désormais sur le chemin du retour vers son port-base, à Toulon avec le sentiment du devoir accompli après une mission dans le golfe de Guinée dense et riche. Le transfert d’autorité (TOA) de l’opération s’est fait à Dakar, à bord du PHM Commandant Birot où le CV de Guibert a symboliquement remis au CC Boyer, le « témoin » de l’opération Corymbe.

 

Renforcer la coopération régionale pour permettre aux pays riverains du Golfe de Guinée de sécuriser leur espace maritime tout en assurant la protection des intérêts français. Tels étaient les principaux objectifs de l’opération.

Quelques jours après le départ, le patrouilleur espagnol Centinela a assuré la protection rapprochée du Mistral en l’escortant au large de Dakar au Sénégal. Cette interaction s’est faite dans le cadre de l’initiative quadripartite (Portugal, Espagne, Danemark, France) qui vient renforcer la coopération maritime dans la région et les échanges entre les quatre pays alliés.

 

Exercice NEMO 15.4 : 8 nations riveraines du Golfe de Guinée et 3 pays européens réunis

Fin octobre, le BPC est entré dans le vif du sujet avec l’exercice NEMO 15.4. Cet entraînement multinational a connu un succès inédit puisqu'il a vu, durant neuf jours, la participation de huit nations riveraines du golfe de Guinée (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Nigéria, Cameroun, Gabon, Congo) et trois pays européens (France, Espagne et Royaume-Uni). Ce ne sont pas moins de quinze bâtiments et plusieurs centres opérationnels à terre qui ont ainsi pris part aux différents exercices dédiés à la sécurisation des espaces maritimes, mettant en évidence une réelle prise en compte de cette problématique par les pays de la région et une consolidation du processus de Yaoundé.

 

Exercice NEMO 15.4

Périodes d’instructions opérationnelles : 160 marins africains de 7 nationalités différentes ont bénéficié d’une instruction

Chaque relâche opérationnelle a été aussi l’occasion pour l’équipage du Mistral de former leurs homologues du golfe de Guinée. Lors de périodes d’instructions opérationnelles (PIO) au profit des marines riveraines, ce sont plus de 160 marins africains de 7 nationalités différentes qui ont bénéficié d’une instruction dans des domaines aussi variés que la protection-défense, la sécurité, la plongée, l’interrogation et la communication maritime ou encore les techniques de base pour effectuer une visite dans le cadre du contrôle des pêches, de la lutte contre le narcotrafic ou la piraterie. Le point d’orgue des ces instructions a été l’embarquement de 72 élèves de 13 nationalités différentes de l’Ecole Nationale à Vocation Régionale (ENVR) de Bata (Guinée Equatoriale). Les quelques jours passés à bord du BPC Mistral ont permis aux élèves venus de tout le continent de découvrir la vie embarquée, mais aussi de mettre en pratique la théorie apprise lors de leur scolarité à terre.

 

Instructions au profit de la Marine ghanéenne par l’équipage du BPC Mistral

Interactions : Mise en œuvre de la polyvalence et du caractère interarmées du BPC Mistral

Des interactions avec les Forces Françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) et les Éléments Français au Gabon ont également mis en exergue la polyvalence et le caractère interarmées du BPC. A Libreville, c’est un hélicoptère de l’ Armée de l'air qui a pu s’entrainer à l’appontage et échanger savoir-faire et informations avec le détachement 22S présent à bord. Au large d’Abidjan et San Pedro, c’est un grand exercice amphibie qui a réuni les FFCI et les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI). Au total, ce sont 260 militaires et 60 véhicules qui ont embarqué puis réalisé un débarquement amphibie complet sur une plage préalablement vérifiée et sécurisée.

 

Grand exercice amphibie Mistral d'Ivoire 2015

Consolider la coopération maritime régionale : Plus d’une quarantaine d’ambassadeurs français et étrangers, plusieurs ministres et autorités des pays riverains sur le BPC Mistral

Enfin, cette opération extérieure a été aussi l’occasion de renforcer les liens forts qui existent entre la France et les pays riverains du golfe de Guinée. Le Mistral a ainsi accueilli plus d’une quarantaine d’ambassadeurs français et étrangers, plusieurs ministres et autorités des pays riverains, leurs chefs d’état major des armées ou de la marine ainsi que de nombreux industriels présents dans l’économie locale. Cette proximité, essentielle pour consolider la coopération maritime régionale, est rendue possible par la présence des différents bâtiments de la Marine Nationale déployés dans cette mission quasi-permanente depuis 1990.

13 000 nautiques parcourus, l’équivalent de 21 000 km

Les 13 000 nautiques passés à sillonner le Golfe de Guinée ont donc été pleinement mis à profit par le Mistral pour atteindre l’ensemble des objectifs qui lui étaient assignés. C’est avec le sentiment du devoir accompli que l’équipage navigue désormais vers Lisbonne, dernière étape du déploiement avant son retour à Toulon.

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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 13:30
Lutte contre Daesh - Réunion des ministres de la Défense

 

15/01/2016 Ministère de la Défense

 

Le mercredi 20 janvier, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, co-présidera, aux côtés d'Ashton Carter, Secrétaire à la Défense américain, une réunion ministérielle restreinte réunissant 7 ministres de la Défense des principaux contributeurs militaires à la coalition ( Allemagne, Australie, France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Italie, Pays-Bas), consacrée à la lutte contre Daech.

 

Au cours de cette réunion, les ministres dresseront un bilan des actions de la coalition et discuteront de l'intensification de la campagne contre l'organisation.

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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 12:55
Annuaire statistique de la Défense 2014-2015

 

12/01/2016 Ministère de la Défense

 

Cette nouvelle édition présente comme chaque année une synthèse des chiffres provenant de l'ensemble des composantes du ministère, parfois mis en perspective avec des données externes.

Elaborée par l'Observatoire économique de la défense de la Direction des affaires financières, elle établit en six grands chapitres un large panorama sur la défense et sa place dans l'économie nationale.

 

Annuaire statistique 2015 (format pdf, 6 MB)

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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 12:55
Claire Pothier en 2009, alors pacha du "Commandant Lherminier". (Photo Marine nationale)

Claire Pothier en 2009, alors pacha du "Commandant Lherminier". (Photo Marine nationale)

 

15/01/2016 LeMarin.fr

 

Il n'y a que quinze frégates de premier rang dans la Marine nationale. Pour la première fois, l'une d'elles, la FLF Guépratte, vient d'être confiée à une femme, le capitaine de frégate Claire Pothier. Elle avait déjà commandé un patrouilleur de haute mer, le Commandant L'Herminier, en 2007-2009.

La cérémonie de prise de commandement du Guépratte s'est déroulée dans la matinée du vendredi 15 janvier à Toulon. Le vice-amiral d'escadre Denis Béraud, commandant la force d'action navale, a fait reconnaître Claire Pothier comme nouveau commandant de ce bâtiment de combat.

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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 12:55
Vers une meilleure intégration de l'histoire militaire dans la formation des terriens

C'est dans l’imposante Salle des emblèmes que sont conservés les drapeaux confiés au Service historique de la Défense par les formations militaires au moment de leur dissolution. Ces drapeaux portent tous des inscriptions des victoires de la Grande Armée, illustrant l’héritage de l’épopée impériale dans l’institution militaire. - C. Bobbera


15.01.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense


A Coëtquidan, les élèves de l'ESM ne bénéficient que de 60 heures pour étudier l'histoire militaire, "soit 20 par semestre", résume, un peu dépité, l'un des enseignants.

Les futurs officiers ne sont pas les moins bien lotis: pour les sous-officiers et les mdr, histoire et géographie ne constituent que des enseignements très très annexes.

Or, comme l'a dit le CEMAT dans une récente directive (cité dans L'Estafette de Clio, le bulletin de liaison Histoire-Patrimoine de l'armée de terre), "la connaissance de l’histoire, et en particulier de l’histoire militaire, est absolument essentielle pour tout soldat. Elle permet à chacun de se situer dans le temps comme dans la société, de comprendre le sens de son engagement et d’approfondir ses savoir-faire".

"Tout soldat", c'est-à-dire des CFIM à l'Ecole de guerre!

D'où, dans le plan de recherche pluriannuel de l'armée de terre, six thèmes généraux puisque "l’histoire militaire concourt directement à la formation, à l’entraînement et à la préparation à l’engagement des chefs, des combattants et des unités terrestres tous niveaux confondus":
- Histoire des opérations extérieures: sur la base des archives, d’entretiens avec les acteurs et de témoignages personnels éventuellement publiés, écrire l’histoire de nos opérations extérieures depuis 1964,
- Histoire du système régimentaire à la française: Rechercher les fondements de l’organisation régimentaire depuis sa création, les justifications tactiques et organiques qui ont prévalu sur cette large période, identifier les périodes de rupture et les grandes étapes de son évolution jusqu’à la fin des années 1990,
- L’organisation du commandement territorial de l’armée de Terre depuis 1962: avec un focus particulier sur l’organisation de la défense opérationnelle du territoire (DOT) à partir du début des années 1980,
- L’organisation du commandement opérationnel de l’armée de Terre dans les années 1980-1990: avec un intérêt particulier pour les questions liées à la Force de réaction rapide, à la brigade aéromobile et au corps blindé mécanisé durant cette période,
- Le soldat français dans les missions de police: étude des atouts et des limites de l’emploi des forces de 3e catégorie dans le maintien de l’ordre et les missions de police sur le territoire national, à partir de cas concret.,
- L’histoire militaire dans la formation du personnel de l’armée de Terre: étude comparative en interarmées et interalliés, de la formation initiale du combattant à l’enseignement militaire supérieur.

Le processus sera long mais des étapes ont déjà été franchies dont la création d'un poste d'officier-référent au sein de l'EMAT (le colonel Rémi Porte, contactable à remi.porte@intradef.gouv.fr), la diffusion de la directive du CEMAT et la création d'une lettre électronique (L'Estafette de Clio).

C'est, par ailleurs, à Coëtquidan que va démarrer, le 19 janvier, un "audit" sur la place de l'histoire dans la formation militaire.

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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 12:30
L'Arabie saoudite s'intéresse au char français Leclerc. Elle pourrait en acquérir des centaines. photo ADC G. Gesquière SIRPA Terre

L'Arabie saoudite s'intéresse au char français Leclerc. Elle pourrait en acquérir des centaines. photo ADC G. Gesquière SIRPA Terre

 

16/01/2016 Le Point.fr (AFP)

 

Le pays pourrait acquérir "plusieurs centaines de chars" français Leclerc. Le contrat représenterait plusieurs centaines de millions d'euros.

 

Après le Rafale, la France pourrait vendre ses chars Leclerc. L'Arabie saoudite serait intéressée par l'acquisition de « plusieurs centaines de chars », a-t-on indiqué vendredi de source française. Les Émirats arabes unis sont déjà équipés de chars Leclerc. « On a entendu parler de cela par (le constructeur français) Nexter, ce serait une très bonne nouvelle », a-t-on indiqué au ministère français de la Défense. « On parle de quantités astronomiques de véhicules (...), plusieurs centaines de chars », a-t-on ajouté de même source.

Le groupe de défense français Nexter, qui s'est allié en 2015 à l'allemand Krauss-Maffei Wegmann (KMW), constructeur du char Leopard, a fermé sa chaîne de fabrication de Leclerc dans les années 2000, mais se dit en mesure de la relancer, selon cette source. L'armée française, qui dispose de 290 chars Leclerc, pourrait offrir des blindés prélevés sur son propre parc en attendant la « remontée en puissance » de la production, a suggéré cette source. « Probablement qu'on réfléchira avec nos propres matériels à aider cette phase de démarrage », a-t-on indiqué.

 

Une armée très bien équipée

En mars 2015, le ministère français de la Défense a notifié à Nexter un contrat pour la rénovation de 200 chars Leclerc, soit un contrat de 330 millions d'euros pour une livraison à partir de 2020. L'Arabie saoudite dispose des forces armées les mieux équipées du Golfe. Elle est traditionnellement une cliente des industries d'armement américaine et britannique mais se fournit aussi ponctuellement en Europe. Son armée de terre possède 600 chars lourds américains (200 Abrams et 400 M60A3).

Elle a négocié avec la France un contrat pour l'acquisition de 30 patrouilleurs rapides qui devrait « déboucher assez rapidement », a-t-on également précisé dans l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. En 2015, la France a vendu des équipements militaires pour environ 100 millions d'euros à l'Arabie saoudite, soit moins de 1% des exportations françaises d'armements (16 milliards d'euros au total), a-t-on précisé de même source. L'Arabie, principale puissance sunnite face à l'Iran, n'en est pas moins un partenaire stratégique de premier plan de la France dans la région.

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 17:55
Un Cougar rénové prêt pour ses premiers essais sol. On voit bien ici l’installation de la tourelle Flir, sous le radar météo. Photo Frédéric Lert - Aerobuzz.fr

Un Cougar rénové prêt pour ses premiers essais sol. On voit bien ici l’installation de la tourelle Flir, sous le radar météo. Photo Frédéric Lert - Aerobuzz.fr

 

14 janvier 2016 par Frédéric Lert – Aerobuzz.fr

 

Airbus Helicopters regroupe aujourd’hui dans une même structure toutes les capacités industrielles placées au service des opérateurs étatiques français. En bon français de Marignane, cela s’appelle le Military Support Center-France.

 

Si l’on regroupe les trois armées, la gendarmerie, la sécurité civile, les douanes, la DGA, le client étatique français représente un ensemble de 588 hélicoptères (dont une bonne moitié pour la seule armée de Terre). Ce chiffre global en fait le premier client mondial d’Airbus Helicopters, toutes catégories confondues. Client imposant, mais aussi essentiel pour les prises de commandes, le lissage du plan de charge industriel sur le long terme, l’aide au développement de technologies critiques, sans oublier aussi le soutien à l’exportation. Le tout sur fond de marché mondial en berne, avec une concurrence toujours aussi affutée.

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 17:55
Parmi les 40.000 réservistes que François Hollande souhaite voir mobilisés pour la protection des personnes sur le territoire, 1.000 devraient l'être en permanence. - photo Armée de Terre

Parmi les 40.000 réservistes que François Hollande souhaite voir mobilisés pour la protection des personnes sur le territoire, 1.000 devraient l'être en permanence. - photo Armée de Terre

 

14/01/2016 Par latribune.fr (avec AFP)

 

Lors de ses vœux aux armées, le président de la République a réitéré sa proposition, formulée au lendemain des attentats de Paris, de créer une "garde nationale" composée de réservistes. L'objectif serait d'atteindre un total de 1.000 réservistes mobilisés en permanence pour assurer la "protection de nos concitoyens".



 

L'idée d'une garde nationale, déjà évoquée par François Hollande lors de son discours du 16 novembre, au lendemain des attentats de Paris, se précise. François Hollande a annoncé jeudi, lors de ses vœux aux armées, qu'il avait demandé au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian de faire passer le nombre de réservistes de l'armée de 28.000 à 40.000.

"J'ai demandé à Jean-Yves Le Drian que le nombre de réservistes passe à 40.000, contre 28.000 aujourd'hui. L'objectif, c'est de déployer mille réservistes en permanence, pour la protection de nos concitoyens", a affirmé le président de la République lors de ses vœux aux armées prononcés devant les élèves des Ecoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan, à Guer (Morbihan).

Une réserve "au plus près de la population"?

"L'enjeu c'est d'améliorer le maillage territorial de la réserve pour qu'elle soit au plus près des populations et puisse devenir à terme une véritable Garde nationale", a ajouté le chef de l'Etat qui avait annoncé l'idée de cette Garde nationale le 16 novembre devant le Parlement réuni en Congrès, trois jours après la série d'attentats djihadistes à Paris et Saint-Denis.

Lire Pourquoi la France n'a plus de garde nationale

François Hollande a fait valoir "l'importance du rôle des réservistes" dans "le lien entre l'armée et la Nation", soulignant que cette "réserve opérationnelle assure des déploiements permanents et renforce l'armée d'active face aux menaces les plus fortes".

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 17:55
Comment Le Drian a mis en musique la nouvelle programmation militaire

Les commandes des quatre avions de transport militaire américains C130 et des frégates de taille intermédiaire (FTI) vont être engagées très rapidement - photo Marine nationale

 

15/01/2016 Par Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Plus de six mois après l'actualisation de la loi de programmation militaire, le ministère de la Défense a passé la plupart des commandes d'équipements qui étaient prévues dans ce cadre.

 

Qu'a donc fait Jean-Yves Le Drian du 1,5 milliard d'euros dégagé pour l'achat de nouveaux matériels afin de répondre aux urgences opérationnelles dans le cadre de l'actualisation de la loi de programmation militaire (LPM) décidée en mai dernier? Plus de six mois après, le ministère de la Défense a passé la plupart des commandes, notamment fin 2015. D'autres commandes comme les quatre avions de transport militaire américains C130 ainsi que les frégates de taille intermédiaire (FTI) vont être engagées très rapidement. Ces commandes sont une des traductions de l'effort sur les équipements décidée dans le cadre de l'actualisation de la LPM 2014-2019.

Sur cette enveloppe de 1,5 milliard, 1 milliard d'euros était notamment dégagé par des redéploiements budgétaires en raison d'une évolution favorable des indices économiques (inflation par exemple).

 

Une flotte d'hélicoptères renforcée

Le ministre avait promis de renforcer le parc d'hélicoptères de l'Aviation légère de l'armée de terre (ALAT) en achetant des hélicoptères de combat Tigre et de transport NH90 dans sa version terrestre (TTH). Ces acquisitions permettront de renforcer la flotte des appareils afin de tenir compte des exigences des opérations aéroterrestres sur la bande sahélo-saharienne. C'est fait.

Le 17 décembre, la direction générale de l'armement (DGA) a commandé sept Tigre dans la version HAD (appui-destruction) supplémentaires  à Airbus Helicopters. Cette acquisition permettra à l'armée de Terre de disposer d'un parc de 67 Tigre (au lieu de 60 machines) dans le cadre de LPM. Puis le 30 décembre, la DGA a passé commande de six NH90 Caïman auprès du consortium NHI, composé d'Airbus Helicopters, d'AgustaWestland et de Fokker.

 

Une commande de quatre C130 en préparation

La France a confirmé une commande pour huit avions ravitailleurs Airbus A330MRTT, pour un montant d'environ 1,2 milliard d'euros, dans le cadre d'un contrat pluriannuel signé en novembre 2014, a annoncé le président d'Arbus Group, Tom Enders. "Ces appareils constituent la deuxième tranche d'un contrat de fourniture annoncé en 2014 portant sur 12 avions", a précisé par la suite Airbus Defence and Space. Le ministère souhaitait avancer la livraison des trois derniers avions ravitailleurs MRTT en les échelonnant entre 2018 et 2025. Une opération destinée à maîtriser le risque d'un arrêt brutal d'une flotte actuelle de KC135 dont la moyenne d'âge est déjà très élevée (51 ans).

En outre, la France devrait très rapidement commander quatre C130 à Lockheed Martin. Cette acquisition "permettra de renforcer nos capacités de transport aérien tactique, qui sont excessivement sollicitées", avait expliqué Jean-Yves Le Drian le 4 juin à l'Assemblée nationale. Le 1er janvier, le ministre avait confirmé sur une base avant projetée (BAP) en Jordanie que "l'acquisition attendue a été confirmée par mes soins il y a quelques jours". La commande est imminente. La facture se monte à environ 640 millions de dollars, dont 100 millions de TVA alors que le ministère n'avait provisionné initialement que 330 millions d'euros.

 

La frégate FTI en approche

Cette enveloppe de 1,5 milliard devait permettre d'avancer le programme FTI. Le ministère a donné en novembre son feu vert au lancement du programme lors d'un comité ministériel d'investissement (CMI). Parallèlement, le CMI a lancé la modernisation des frégates dites La Fayette (FLF) en attendant l'arrivée des premières FTI à partir de 2023 dans la marine nationale. Les FTI déplaceront 4.000 tonnes environ (contre 6.000 tonnes pour les FREMM). Un format qui correspond beaucoup plus que les FREMM au marché export à l'image des frégate La Fayette (6 vendues à Taïwan puis à Singapour et 3 à l'Arabie Saoudite).

La LPM actualisée prévoyait également l'acquisition patrimoniale de quatre bâtiments de servitude BSAH (Bâtiment de Soutien et d'Assistance Hauturier), prévus pour être utilisés par la Marine nationale dans le cadre de l'emploi des forces et dans le domaine de l'action de l'Etat en mer. En août, la DGA a notifié au groupement mené par les chantiers navals Piriou, auxquels sont associés Kership et DCNS, la réalisation des quatre bâtiments. Enfin, la marine avait obtenu la livraison d'un quatrième bâtiment de type B2M (Bâtiment multimission) destiné à renforcer la capacité de la France à faire respecter sa souveraineté sur tous les océans. Elle attend toujours une commande.

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 17:20
A U.S. Air Force Boeing B-52H Stratofortress of the 2d Bomb Wing static display with weapons, at Barksdale Air Force Base, Louisiana (USA), in 2006 - photo USAF

A U.S. Air Force Boeing B-52H Stratofortress of the 2d Bomb Wing static display with weapons, at Barksdale Air Force Base, Louisiana (USA), in 2006 - photo USAF

 

14 janvier 2016 par Aerobuzz.fr

 

Boeing annonce avoir livré à l’US Air Force six lanceurs rotatifs modernisés, utilisables par les B-52H. Ces lanceurs, placés dans la soute à bombe du bombardier, permettaient jusqu’à présent l’emport de missiles de croisière à charge nucléaire ou conventionnelle. Les bombardiers pourront maintenant également emporter en soute jusqu’à huit bombes à guidage GPS (JDAM).

Suite de l’article

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 15:50
EDA News review for Industry Edition 1 - January 2016

 

source European Defence Agency

 

The EDA News Review for Defence Industry gathers relevant information of EDA & EC activities / actions. This one-page document, with embedded web links, will be sent to you regularly through an e-mail campaign. Do not hesitate to re-forward the document to your members & stakeholders.

 

 

Business Opportunities

http://eda.europa.eu/images/default-source/logos-thumbnails/cso-logo4AB1E09F3EF0.tmb-.jpg

CSO Platform: On 19 November, EU operations/missions and the CSDP structure’s experts participated in an EDA seminar to be informed about the potentialities of the EU Contractor Support to Operations platform (CSOp).

   

European Commission

Call for proposals Erasmus+ 2016: Public / private bodies active in fields of education & training can apply (by 26/02/2016) for funding to carry out actions addressing skills needs & gaps relevant for defence.

Places to be : workshops, events, exhibitions, …

virtual-3d-village

Modelling & Simulation (M&S) Platform for SME: It is time for European SMEs specialized in the M&S to register to the new M&S SME Platform and attend the Kick-off-Meeting on 25 February 2016.

   

http://edstar.eda.europa.eu/Imgs/EDSTAR/logo-326416.jpg

EDSTAR: A survey is conducted within Europe to evaluate whether EDSTAR fulfills the expectations of the European Defence Community in terms of Best Practice Standards and Best Practice Recommendations, but also to give the Community the opportunity to provide advices for improving the tools.

1/ Survey Short version (2 min): https://ec.europa.eu/eusurvey/runner/EDSTAR_Survey_2015_short

2/ Survey Long version (10 min max): https://ec.europa.eu/eusurvey/runner/EDSTARSurvey2016

Tool of the Month

thinkstockphotos-467671962_1278x426

Access to EU funding: The table helps you to find in a couple of clicks the right EU funding instrument for your company and projects.

News about Innovation

European Commission

 

http://www.eda.europa.eu/images/default-source/logos-thumbnails/logo-eda.png?sfvrsn=0.11676759948022664

On 14 December the European Commission (EC) organised the first meeting of an expert group under the name "as-if Programme Committee" relating to the launch of the Pilot Project (PP) and Preparatory Action (PA) in the field of Defence Research. As to the Pilot Project, in compliance with the delegation agreement signed with EC on 16/11/2015, EDA had provided options for the work plan. Thanks to this upstream role of EDA, the "as-if Programme Committee" converged quickly on one preferred topic for each of the two activities of the PP (one relating to disruptive technologies, one related to certification and standardisation). EDA is now preparing the calls for proposals with the objective to issue them by early February 2016.

Hot spot on specific issues

dual-use-header_en

The Seville Declaration was adopted by the Conference on Dual-Use technologies in the framework of RIS3 in Europe participants organised on 27/28 October by Andalusia Region, European Commission, and supported by EDA. It recommends actions for EC, EDA, pMS & Regions to support dual-use technologies and markets.

 

Publications of information are regulated in accordance of Regulation (EC) 45/2001 of the European Parliament and of the Council of 18/12/2000 on the protection of individuals with regard to the processing of personal data by the Community institutions & bodies on the free movement of such data.

If you want to subscribe to the News Review, or if you want to stop receiving the News review: News4Ind@eda.europa.eu

www.eda.europa.eu/

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 12:56
Tir SAMP/T sur le site de DGA Essais de missiles à Biscarrosse - photo DGA Missiles

Tir SAMP/T sur le site de DGA Essais de missiles à Biscarrosse - photo DGA Missiles

 

14/01/2016 DGA

 

Le ministère de la Défense a lancé le programme « B1NT » de modernisation du Système de défense anti-aérienne SAMP/T et de son missile ASTER. Le contrat a été notifié par la Direction générale de l’armement (DGA) le 23 décembre 2015 (*) auprès du consortium EUROSAM, qui regroupe les sociétés MBDA et Thales.

 

Ce contrat prévoit le développement d’une nouvelle version de missile ASTER 30 Block 1, dénommée B1NT (Block 1 Nouvelle Technologie) dont les premiers exemplaires sont prévus d’être livrés à l’armée de l’air en 2023. Il comprend également la modernisation du système SAMP/T actuel pour le doter de capacités améliorées, en particulier contre les missiles balistiques. Ces évolutions vont permettre d’améliorer la contribution du SAMP/T au programme OTAN de défense antimissile balistique.

 

Dans les prochains mois, la France devrait être rejointe par l’Italie dotée notamment du système SAMP/T dans ses unités de défense sol-air.

 

Le Royaume-Uni, l’Italie et la France partagent de longue date une coopération à succès sur les systèmes terrestres et navals de défense aérienne basés sur le missile ASTER. Cette coopération a été réaffirmée par la signature par ces trois nations d’un mémorandum d’entente le 11 décembre 2015.

 

(*) Le programme ASTER est conduit pour la France par la DGA qui s’appuie sur l’OCCAR (Organisation conjointe de coopération en matière d’armement).

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 12:50
Convention d’affaires franco-britannique des industries de défense du 1er au 3 février à Rennes


14/01/2016 DGA

 

La prochaine convention d’affaires franco-britannique des industries de défense se tiendra les 1, 2 et 3 février 2016 à Bruz, à côté de Rennes (35). La thématique principale retenue pour cette édition : « training & simulation / engineering systems ».

 

Co-organisé par le cluster NDI (Northen Defence Industries : http://ndi.org.uk/), Bretagne développement innovation (BDI), la mission pour l’électronique, l’information et les télécommunications de l’Ouest (Meito) et le cabinet Victanis, cet événement a pour objet de :

- faire connaitre les opportunités de marchés au Royaume-Uni,

- identifier les besoins technologiques présentés par les grands maîtres d’œuvre présents au cours de master class,

- établir des contacts qualifiés avec les donneurs d’ordre,

- travailler sur les complémentarités entre PME françaises et britanniques pour se positionner sur des marchés porteurs.

La convention est soutenue par le ministère de la Défense et la direction générale de l’armement (DGA), et leurs homologues côté anglais.

Les grands industriels de la filière défense seront également présents : Thales, MBDA, BAE System, Nexter, DCNS, etc.

Cette rencontre franco-britannique fait suite à une première édition qui s’était tenue en Grande-Bretagne en 2014.

 

Plus d’informations et inscription sur : http://www.doingbusinesstogether.info

 

> Voir également la présentation jointe en PDF

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15 janvier 2016 5 15 /01 /janvier /2016 12:30
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

13/01/2016 Sources : État-major des armées

 

Le 6 janvier 2016, aux commandes d’un avion C-2A Greyhound, un équipage américain a réalisé une série d’appontages sur le porte-avions Charles de Gaulle.

 

Les neuf appontages et les séries de touch-and-go (ou manœuvres de poser-décoller) effectuées ont permis à trois pilotes américains de s’entraîner à se poser sur le porte-avions français.

 

Les porte-avions américain Harry S. Truman et français Charles de Gaulle présentent de légères différences : la disposition du pont, l’emplacement du miroir, les brins d’arrêt ne sont pas les mêmes. Pour être parfaitement à l’aise en mission opérationnelle, les pilotes doivent connaître l’environnement de travail du pont d’envol. En effet, lorsqu’un pilote qualifié à l'appontage change de type de porte-avions, il doit effectuer une carrier qualification ou adaptation. Elle consiste en une passe avec remise de gaz, des touch-and-go sur le pont et un appontage. Le pilote est ainsi parfaitement à l’aise pour effectuer des missions opérationnelles.

 

La présence de marins américains à bord du porte-avions français a également participé à la réussite de cette requalification, notamment celle d’un Landing Signal Officer (officier d’appontage) du porte-avions Harry S. Truman. L’officier d’appontage américain a livré son expertise aux officiers d’appontage français sur le guidage final du type d’appareil. Les équipes « pont d’envol hélicoptère » françaises se sont ainsi  re-familiarisées aux mouvements et aux caractéristiques particulières d’emploi du C-2 sur le pont d’envol dans un environnement dédié à l’entraînement.

 

Les C-2A Greyhound sont des avions de transport « cousin » de l’avion de guet aérien E-2C Hawkeye. Aéronefs à vocation maritime, ils assurent des missions de soutien logistique entre la terre et les porte-avions. Equipés de deux turbopropulseurs de 5 000 chevaux chacun et d’un porte-cargo à l’arrière, ils peuvent embarquer jusqu’à 15 passagers et quatre tonnes de fret.

 

Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise actuellement 3 500 militaires. Aux côtés de la coalition, elle combat le groupe terroriste Daech en Irak et en Syrie, en frappant l’organisation terroriste avec ses moyens aériens. Le dispositif de la force Chammal comprend également des militaires projetés à Bagdad et Erbil pour assurer la formation et le conseil des militaires irakiens. Les moyens aériens sont composés de 38 chasseurs (armée de l’Air et Marine nationale), ainsi que de capacités de renseignement, de commandement, de contrôle (C2) et de ravitaillement. Depuis le 23 novembre 2015, le groupe aéronaval (GAN) est intégré à la force Chammal. Il est composé du porte-avions Charles de Gaulle, de la frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul, de la frégate multi-mission (FREMM) Provence, de la FREMM Aquitaine, du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne, de la frégate allemande Augsburg. Le 26 novembre 2015, la frégate légère furtive (FLF) Courbet a également rejoint le dispositif Chammal en Méditerranée orientale. Si nécessaire, le dispositif peut être soutenu par des moyens complémentaires de ravitaillement (C135-FR) et de contrôle aérien (E3F).

photo Marine Nationalephoto Marine Nationale
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