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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 17:55
Manœuvres aviation sur le BEM Monge

 

25 Novembre 2014 Source : Marine nationale

 

Le bâtiment d’essais et de mesures (BEM) Monge et l’hélicoptère EC 225 de la flottille 32 F, en détachement à Maupertus, ont effectué des manœuvres aviation au large de Cherbourg (50), le 10 novembre 2014.

 

Pendant une heure, l’hélicoptère a réalisé une dizaine de « touch and go » (TAG) sur la plateforme du BEM, ainsi que des « ship controlled approach » (SCA), et une percée de secours.

 

Cet entraînement commun a permis d’entretenir la qualification opérationnelle du détachement de la 32F, comme celle du personnel de mise en œuvre aviation du Monge.

 

Pour clore la séance, une fois l’hélicoptère suffisamment éloigné, l’équipage du BEM Monge a réalisé un exercice sécurité « crash aviation ».

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 17:30
photo EMA / Armée de l'AIr

photo EMA / Armée de l'AIr

 

28/11/2014 Sources : Etat-major des armées

 

Le 28 novembre 2014, trois Mirage 2000D  basés à Nancy-Ochey ont rejoint la Jordanie pour s’intégrer au dispositif militaire français engagé dans l’opération Chammal. Dans le même temps, le transport de chaland et de débarquement (TCD) Siroco a accosté à Aqaba, en Jordanie, afin de livrer le matériel nécessaire à l’entretien dans la durée de ces avions.

 

Les équipages de l’armée de l’air ont réalisé un vol de convoyage, d’une durée de 4h30 pour rallier leur base d’accueil en Jordanie. Effectué sans escale, ce vol a  nécessité deux ravitaillements en vol par un C-135 FR de la BA d'Istres qui transportait du fret militaire par la même occasion.

 

Cette projection constitue une nouvelle adaptation de la force Chammal. Courant octobre, cette dernière a déjà été renforcée, sur décision du président de la République, de trois Rafale, une frégate anti-aérienne et de personnel d’état-major insérés auprès de nos alliés.

 

Avec l’arrivée de ces trois aéronefs, le dispositif est actuellement structuré autour de neuf avions Rafale, trois avions Mirage 2000D, un ravitailleur C-135 FR, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et la frégate anti-aérienne Jean Bart, intégrée dans le groupe aéronaval américain constitué autour du porte-avions USS Carl Vinson.

 

Dans les semaines à venir, trois Mirage 2000D supplémentaires viendront encore renforcer ce dispositif.

 

La possibilité de faire opérer ces trois nouveaux avions de chasse depuis la Jordanie offrira un gain de transit notable. Les temps de vol vers la zone d’opération passeront en effet d’environ quatre heures à une heure trente.

 

Les Rafale se concentreront désormais principalement sur les missions de renseignement dans la profondeur. A tout moment, ils permettront néanmoins de renforcer la capacité de frappe de la France.

 

Les militaires de la force Chammal poursuivent quotidiennement leurs missions de reconnaissance armée et de renseignement, afin d'appuyer l’action des forces armées irakiennes au sol.

 

Lancée le 19 septembre 2014 sous contrôle du contre-amiral Beaussant, commandant la zone Océan Indien (Alindien), l’opération interarmées Chammalvise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech.

photo EMA / Armée de l'AIrphoto EMA / Armée de l'AIrphoto EMA / Armée de l'AIr
photo EMA / Armée de l'AIr

photo EMA / Armée de l'AIr

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 13:55
Stage de découverte de l’aéronautique navale au profit d’ingénieurs d’Airbus Helicopters

 

18 Novembre 2014 Source : Marine nationale

 

Courant octobre, deux ingénieurs de la société Airbus Helicopters impliqués dans le programme NH90 Caïman Marine ont effectué un stage de découverte portant sur les hélicoptères de la force de l’aéronautique navale et, en particulier, la spécificité de leur emploi en milieu maritime. Cette démarche avait été initiée par le chef d’état-major de la Marine et monsieur Guillaume Faury, président d’Airbus Helicopter (AH) il y a quelques semaines.

 

L’idée maîtresse était d’améliorer la compréhension du milieu maritime par les équipes de l’industriel et de les familiariser aux contraintes du travail au-dessus de la mer (corrosion, embarquement des aéronefs, sécurité maritime, sauvetage en mer, missions anti-sous-marines).

 

Intégrés au sein des flottilles 31F et 36F, implantées sur la base d’aéronautique navale d’Hyères, ces cadres ont ainsi pu appréhender au plus près deux conceptions de maintien en condition opérationnelle, en alternant leur présence entre deux flottilles, équipées chacune d’aéronefs de génération différente, le Caïman Marine et le Panther. Les deux ingénieurs, l’un travaillant au bureau d’études « Maintenabilité », l’autre au laboratoire des matériaux et procédés, ont pu mesurer in situ l’impact de l’environnement maritime sur l’aéronef et recueillir de nombreux témoignages de techniciens embarqués. Ils ont également mis en relation des éléments concrets avec leurs travaux en bureau d’études, débutant même une réflexion sur les évolutions possibles ou souhaitables de ces appareils dans le cadre de leur exploitation.

 

Le bilan de ce stage est très positif et sera reconduit, ces rencontres offrant aux cadres d’Airbus Helicopters ainsi qu’aux Marins du ciel, l’occasion d’un véritable échange, riche d’enseignements et essentiel au renforcement du lien entre l’industriel et la force. Le premier retour d’expérience a déjà permis d’envisager d’autres activités et de diversifier le profil des stagiaires. Plus que jamais, Marins du ciel et industriel sont à l’écoute pour optimiser l’emploi de nos aéronefs.

 

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 13:55
Le BPC Vladivostok - photo Thierry Hameau Ouest France

Le BPC Vladivostok - photo Thierry Hameau Ouest France

 

28/11/2014 Le Point

 

Le parquet de Rennes a ouvert une enquête préliminaire après un vol de matériel sensible sur la frégate dont la Russie réclame la livraison.

 

Le Vladivostok, ce bâtiment de projection et de commandement de type Mistral, que la Russie a acheté, mais que la France refuse de livrer, vient de subir une avarie inattendue à quai. Amarré dans le port de Saint-Nazaire, le porte-hélicoptère a été délesté des disques durs de ses ordinateurs ainsi que d'une partie de son matériel de transmission, des équipements de haute technologie installés par Thales.

 

Le vol a été constaté le 25 novembre. Selon les premiers éléments de l'enquête confiée à la police judiciaire de Rennes, aucune trace d'effraction n'a été relevée. Aucune hypothèse n'est pour le moment privilégiée. Le début des investigations concerne néanmoins l'environnement immédiat du navire. "On n'en est pas encore à soupçonner les Russes", indique une source au ministère de la Défense.

 

Le 17 juin 2011, la France et la Russie avaient signé un accord pour la construction de deux ce porte-hélicoptère de type Mistral pour un montant de 1,2 milliard de dollars. Il s'agit du plus important contrat jamais signé entre un pays membre de l'Otan et Moscou.

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 12:55
Le groupe aéronaval (GAN), concentré de puissance


27 Novembre 2014 Dossier réalisé par l’ASP Omer Aury - Marine nationale

 

Agir en tout temps, en tout lieu

 

Dans un contexte d’essor de la puissance militaire en mer, le groupe aéronaval (GAN), constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle et de son groupe aérien, est un outil de puissance de premier plan au service de la politique de sécurité et de défense de la France. Jouissant de la liberté de circulation dans les espaces maritimes internationaux, le GAN permet à la France de projeter une extraordinaire puissance de feu grâce à sa capacité de frappe dans la profondeur en mer et depuis la mer. Capable d’entrer en premier sur la quasi-totalité des théâtres d’opérations, le GAN permet de peser lors des négociations diplomatiques et rend possible une intervention rapide et autonome.

 

Maîtriser les espaces
Le principe d’une grande puissance (partie 1)

 

Déploiement
Force aéromaritime de réaction rapide (partie 2)

 

Chaîne humaine
Le GAN en action (partie 3)

 

Sur tous les fronts
15 ans d’opérations (partie 4)

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 12:54
L’aéronautique navale d’Hyères prépare l’arrivée du simulateur NH90 MRTD N1 (version navale française)

 

27 Novembre 2014 Source Marine Nationale

 

Le jeudi 6 novembre dernier, le capitaine de vaisseau Olivier Dufit, commandant l’aéronautique navale d’Hyères, s’est vu remettre les clés du bâtiment prévu pour accueillir le nouveau simulateur NH90 MRTD (MultiRole Training Device) par la société SOGITEC et le représentant de l’agence de l’OTAN, NAHEMA. Les principaux acteurs dans ce dossier étaient également présents pour l’évènement, intéressant aussi bien les futurs utilisateurs (groupement « entraînement-instruction », cellule « qualité-navigation » et « maîtrise des risques » que le service ‘infrastructure (USID) d’Hyères.

 

Ce simulateur se caractérise par un très haut niveau de représentativité, qui permettra notamment aux équipes de réaliser une part importante de la formation en simulation et de minimiser le complément nécessaire sur hélicoptère. Au-delà de la formation initiale, il permettra aux équipages de s’entraîner dans un environnement tactique complexe et extrêmement réaliste, en utilisant l’ensemble de ses équipements de mission (jumelles de vision nocturne, radar, FLIR, transmission de données, guerre électronique, système de contre-mesures, arme de sabord, sonar embarqué, bouées, torpilles, etc.). Équipé d’un dôme “partiel” de 7,3m de diamètre, conférant un champ de vue de 200° en horizontal et de 83° en vertical, il dispose également, pour le cockpit, de deux sièges reproduisant les sensations de vibrations et de mouvement (Dynamic Motion Seat), ainsi que d'une cabine simulant le poste de contrôle de l'opérateur des senseurs.

 

La France a commandé six simulateurs de ce type au travers d’un marché multinational passé par l’agence en charge du développement, de la production et du soutien de l’hélicoptère NH90 (NAHEMA). Le premier a été réceptionné le 18 novembre 2013 au centre de formation interarmées (CFIA) du Luc-en-Provence, le second le sera dans le nouveau bâtiment à la fin de l'automne 2015.

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 09:55
Le groupe aéronaval, toujours prêt !

 

27 Novembre 2014 Source : Marine nationale

 

Le groupe aéronaval constitué du porte-avions Charles de Gaulle, de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, de la frégate anti-sous-marine Montcalm, d’un sous-marin nucléaire d’attaque, de son groupe aérien embarqué composé notamment de 12 Rafale Marine de la 11F et de l’état-major issu de la force aéromaritime de réaction rapide, conduit jusqu’au 28 novembre 2014 un entraînement dense au large de Toulon et de la Corse, baptisé PEAN (période d’entraînement de l’aéronautique navale). Cet entraînement a pour objectif de maintenir le niveau de qualification opérationnelle et de cohésion de la Task Force (TF) 473.

 

Les différentes unités qui composent le groupe aéronaval ne s’étaient pas réunies de cette manière depuis l’entraînement CATAMARAN 2014.  Au cours de ce dernier, en octobre, le CTF473 mettait en œuvre une force expéditionnaire au large des côtes varoises. Pour cette nouvelle période de préparation, la Task Force s’est regroupée dimanche dernier autour du porte-avions Charles de Gaulle qui effectuait un entraînement individuel depuis près d’une semaine.

 

Au programme de cet entraînement l’enchaînement de plusieurs journées à thème permettant d’entretenir les savoir-faire du groupe dans les grands domaines de lutte : lutte anti-aérienne, lutte anti-sous-marine, lutte anti-navire, mais également sauvetage de combat et appui aérien. Les deux dernières journées d’entraînement sont quant à elles consacrées à un exercice de projection de puissance, l’une des missions principales du groupe aéronaval.

 

Le groupe aéronaval, toujours prêt !

C’est à cette occasion que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a choisi de se rendre à bord du Charles de Gaulle pour y rencontrer une partie des marins de la TF473. Cette visite lui permettra assurément de se rendre compte de la puissance de l’outil unique que constitue le groupe aéronaval, mais également du professionnalisme et de la détermination des marins qui le servent, point souligné également par l’Amiral commandant le groupe aéronaval : « Cet entrainement  de fin d’année est très important et très bénéfique pour notre groupe aéronaval. Tous les marins de la force, chacun dans son domaine de compétence, savent désormais qu’ils sont prêts à relever les défis que l’année 2015 leur réservera ».

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 09:54
Cérémonie de commémoration des Bagadous au CIN de Saint-Mandrier

 

26 Novembre 2014 Source : Marine nationale

 

Le 25 novembre 2014, devant la stèle des Bagadous, au cœur du site historique du centre d’instruction naval (CIN) de Saint-Mandrier, s’est tenue la cérémonie annuelle de commémoration de la catastrophe aérienne de Prémian.

 

Présidé par le commandant du CIN de Saint-Mandrier en présence des membres de l’amicale des élèves mécaniciens et énergie de la flotte (AEMEF), d’élèves de l’école et du Bagad du CIN Saint-Mandrier, cet hommage est toujours empli de gravité.

 

La simple évocation du drame plonge dans le recueillement, le silence, la tristesse toutes celles et tous ceux qui l’ont vécu de près ou de loin. Cela fait 37 ans qu’a eu lieu cette catastrophe aérienne. Lors de la nuit du 25 novembre 1977, 32 personnes furent victimes d'une tragédie. Au cours de cette catastrophe périrent tous les membres du Bagad du CIN Saint-Mandrier, leurs accompagnateurs ainsi que l'équipage du Nord Atlas qui les ramenait d'une manifestation officielle à Mont-de-Marsan. Ces marins ne sont pas morts au combat mais sont morts en défendant les valeurs de la Marine.

 

 Le Bagad a vu le jour en 1957 grâce aux apprentis mécaniciens bretons qui représentaient à cette époque une population relativement importante parmi les mécaniciens. La naissance de cette formation musicale fut une manière de retrouver l'air du pays mais aussi de faire connaître l'école dans la région Provence Côte d'Azur. Après l’accident, il n’a fallu que quelques mois pour que leurs camarades perpétuent leur souvenir en reconstituant le bagad, qui aujourd’hui encore, au sein du centre d’instruction naval, héritier du groupe des écoles de mécaniciens, rayonne partout en France au gré des sollicitations. C’est sans doute la plus belle façon de rendre hommage à ceux dont nous entretenons le souvenir depuis des décennies.

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 08:55
Mission "Défense" et compte d'affectation spéciale "Gestion et valorisation des ressources tirées de l'utilisation du spectre hertzien"


19.11.2014 par M. Dominique de LEGGE -  Sénat

 

Une baisse des crédits budgétaire compensée par la hausse des recettes exceptionnelles

 

1. Selon la nomenclature de la loi de programmation militaire 2014-2019 (LPM), les crédits budgétaires (CP) de la mission « Défense » passent de 29,6 milliards d’euros en loi de finances initiale pour 2014 à 29,1 milliards d’euros en 2015. En seconde délibération, l’Assemblée nationale a adopté, à l’initiative du Gouvernement, un amendement aggravant cette baisse de 100 millions d’euros. Au total, la baisse des crédits de la mission « Défense » est portée à 600 millions d’euros en CP (- 2 %).

2. En prenant en compte le programme 402 « Excellence technologique des industries de défense », doté en 2014 grâce au second PIA, les crédits inscrits au budget général de l’État pour la mission « Défense » subissent un baisse de 2,1 milliards d’euros en CP, compensée par une hausse équivalente des recettes exceptionnelles, qui sont aléatoires par nature. Les ressources totales de la défense sont ainsi maintenues à 31,4 milliards d’euros, conformément à la LPM.

3. Les recettes exceptionnelles s’élèvent à 2,4 milliards d’euros, dont 230 millions d’euros au titre des cessions immobilières du ministère de la défense et 2,2 milliards d’euros provenant de l’hypothétique cession de la bande de fréquences dite « des 700 MHz ».

4. Les autorisations d’engagement (AE) sont portées de 34 milliards en 2014 à 38,8 milliards en 2015, soit une hausse de 14 %, afin de passer les commandes et marchés prévus par la loi de programmation militaire.

5. Une éventuelle insuffisance des crédits de paiement au cours de l’année 2015 conduirait à des mesures de régulation sur les engagements et remettrait en cause le programme pluriannuel d’investissement et d’acquisition de matériel.

 

La poursuite des orientations de la loi de programmation militaire 2014-2019

 

6. Conformément à la LPM, les crédits d’équipement des forces sont portés de 16,4 milliards d’euros en loi de finances initiale 2014 à 16,7 milliards d’euros en 2015. Afin d’améliorer la préparation et l’activité opérationnelle, les crédits consacrés à l’entretien programmé des matériels progressent de près de 4,5% en 2015 par rapport à 2014.

7. Le financement de ces priorités se fonde sur une stabilisation des dépenses de fonctionnement et une diminution de la masse salariale, rendue possible notamment par des réductions d’effectifs (7 500 en 2015), conformément à la trajectoire de la LPM qui prévoit une diminution totale de 34 000 emplois sur la période.

8. Le budget de la défense pour 2015 prévoit que le calendrier de livraison prévu par la LPM sera respecté.

 

Les points de vigilance pour 2015

 

9. Les annonces trop tardives des restructurations, comme cela a eu lieu cette année, pénalisent les personnels de la défense et empêchent la bonne programmation de ces opérations essentielles au respect de la LPM.

10. Le calendrier des restructurations pour l’ensemble de la période 2016-2019 doit être fixé et annoncé par le ministre de la défense le plus rapidement possible, idéalement avant la fin de l’année 2015.

11. Les restructurations doivent éviter l’échenillage, privilégier la densification des emprises militaires et permettre ainsi de véritables économies de structure et de soutien.

12. Les dysfonctionnements du moteur de paie LOUVOIS continuent de peser sur les dépenses de personnel de la mission « Défense », qui devraient enregistrer un dépassement de 160 millions d’euros en 2014 par rapport à la prévision. Le remplacement de LOUVOIS ne devrait pas intervenir avant 2017.

13. Le projet Balard subit un léger retard mais sera livré au ministère de la défense pour occupation effective à partir du début de l’année 2015. Le coût semble maîtrisé, les dépassements sur les travaux ayant été compensés par des taux d’intérêt plus favorables que prévus.

 

Un budget fragile et insincère

 

14. Malgré un dépassement de près de 650 millions d’euros en 2014, la provision OPEX pour 2015 est inchangée à 450 millions d’euros. Elle sera à nouveau insuffisante en 2015, pour un montant encore indéterminé mais probablement très significatif. En 2014, le financement interministériel met à contribution la mission « Défense » à hauteur de 30 %, pour la couverture du surcoût OPEX comme pour celle des besoins prioritaires des autres missions, soit 10 points de plus que sa part théorique. Il en résulte des annulations de crédits d’équipement prévues par le projet de décret d’avance de fin d’année de 400 millions d’euros en CP.

15. Les annulations de crédit en cours de gestion continuent d’alourdir le report de charges. Le montant des impayés sur service fait constaté à fin 2014 pourrait être porté à 3,8 milliards d’euros, contre 3,4 milliards d’euros fin 2013. Ce montant n’est soutenable ni pour le budget de la défense, ni pour les fournisseurs de la défense.

16. Le calendrier de cession de la bande des 700 MHz présenté dans le projet de loi de finances pour 2015 n’est pas crédible, comme l’admet le ministre de la défense. La prévision de recettes ainsi inscrites sur le CAS «Fréquences » au profit de la défense est insincère : 2,2 milliards d’euros manqueront très probablement à l’appel, ce qui remettrait fondamentalement en cause la loi de programmation militaire 2014-2019, le format d’armée qu’elle vise et les ambitions internationales de la France.

17. Les solutions envisagées par le Gouvernement, notamment la location de matériel militaire au travers d’une « société de projet » financée par des cessions de participations publiques, sont particulièrement douteuses sur le plan technique, juridique et financier.

 

A la date du 10 octobre 2014, date limite fixée par l’article 49 de la LOLF, votre rapporteur spécial avait reçu 100 % des réponses du ministère de la défense à son questionnaire budgétaire.

 

Gestion et valorisation des ressources tirées de l'utilisation du spectre hertzien (non adoption)

(version en pdf)

Mission "Défense" et compte d'affectation spéciale "Gestion et valorisation des ressources tirées de l'utilisation du spectre hertzien"

 

19.11.2014 Examen du rapport spécial

 

Loi de finances pour 2015 - Mission « Défense » et compte d'affectation spéciale « Gestion et valorisation des ressources tirées de l'utilisation du spectre hertzien, des systèmes et des infrastructures de télécommunications de l'État »

 

Enfin la commission procède à l'examen du rapport de M. Dominique de Legge, rapporteur spécial, sur la mission « Défense » et le compte d'affectation spéciale « Gestion et valorisation des ressources tirées de l'utilisation du spectre hertzien, des systèmes et des infrastructures de télécommunications de l'État ».

 

M. Dominique de Legge, rapporteur spécialFacialement, le budget de la défense pour 2015 est conforme à la loi de programmation militaire (LPM) pour les années 2014 à 2019. Les ressources totales de la défense, soit 31,4 milliards d'euros en crédits de paiement, sont stables par rapport à 2014.

La comparaison des budgets 2014 et 2015, programme par programme, est rendue difficile par la réforme, engagée en 2013, de la gouvernance des effectifs du ministère et du pilotage de sa masse salariale.

Conformément à la loi de programmation militaire (LPM), les crédits d'équipement des forces passent de 16,4 milliards d'euros en 2014 à 16,7 milliards d'euros en 2015. Afin d'améliorer la préparation et l'activité opérationnelle, les crédits consacrés à l'entretien programmé des matériels progressent de près de 4,5 %. Les programmes d'armement se poursuivent comme prévu, les autorisations d'engagement de la mission augmentant de 14 %. Cette hausse, conforme à la trajectoire fixée par la LPM, est rendue possible par la stabilisation des dépenses de fonctionnement et une baisse prévue de la masse salariale de 1,9 %. Les réductions d'effectifs sont d'ailleurs engagées selon le rythme fixé par la LPM - 7 500 emplois temps plein (ETP) seront supprimés en 2015 - et de nouvelles restructurations ont été récemment annoncées par le ministre.

Cette façade rassurante cache une réalité bien plus sombre : ce budget est irréaliste et insincère, sur le plan des dépenses comme des ressources.

Le premier des postes de dépenses manifestement sous-évalués est celui des OPEX. Leur coût en 2014 sera d'environ 1,1 milliard d'euros. Malgré ce dépassement de près de 650 millions d'euros, la provision destinée à couvrir ces opérations en 2015 est inchangée à 450 millions d'euros. Or je n'ai pas entendu dire que nous allions nous désengager du Mali, de la Centrafrique ou de l'Irak. Contrairement à ce qu'on a voulu nous faire croire, le ministère de la défense participe au financement des OPEX à hauteur de 30 % à travers la réserve de précaution interministérielle. D'ailleurs, 400 millions d'euros de crédits d'équipement de la mission « Défense » vont être annulés par décret d'avance pour 2014, au titre de la solidarité interministérielle

Les équipements, déjà très anciens, engagés en OPEX subissent une usure accélérée alors que nos forces en ont plus que jamais besoin. La prolongation de leur activité en attendant la livraison de nouveaux matériels pourrait coûter jusqu'à 350 millions d'euros sur la période de programmation, qui ne sont pas prévus au budget. C'est le coût des mesures de régulation des engagements, c'est-à-dire de la temporisation des commandes de nouveaux équipements provoquée par les multiples annulations de crédits que subit la mission « Défense » en cours de gestion.

Les dysfonctionnements du moteur de calcul de paie Louvois continuent de peser sur les dépenses de personnel de cette mission, qui finance l'intégralité du surcoût, selon le principe d'auto-assurance du titre 2 : 160 millions d'euros de crédits de paiement normalement destinés aux investissements seront annulés pour abonder ce titre 2.

La prévision de dépense pour 2015 ne prend pas en compte la probable répétition de ce surcoût, alors que le remplacement de Louvois ne devrait pas intervenir avant 2017. De l'ensemble de ces facteurs, qui se répéteront en 2015, il résulte que le montant des impayés reportés sur l'exercice 2015 pourrait atteindre 3,8 milliards d'euros, contre 3,4 milliards d'euros fin 2013 : la moitié des crédits d'investissement pour 2015 serviront à régler les impayés des exercices précédents, tandis que la moitié des dépenses prévues interviendront grâce à un crédit forcé sur les fournisseurs de la défense. Cette situation n'est soutenable ni pour le budget de la défense, ni pour ses fournisseurs, dont la trésorerie est mise à contribution.

La situation des ressources est tout aussi préoccupante. Pour atteindre les 31,4 milliards d'euros prévus, le budget 2014 avait complété les 29,6 milliards d'euros de crédits budgétaires par une ponction de 1,5 milliard d'euros sur le programme d'investissement d'avenir (PIA) et par 200 millions d'euros de produits de cessions. Contestable au regard des principes puisque les subventions destinées au CEA et au CNES venaient en réalité financer l'annuité 2014 de programmes d'armement déjà engagés, cette mesure avait au moins le mérite d'inscrire des ressources certaines.

La situation est bien différente pour 2015 : les crédits budgétaires proprement dits reviennent de 29,6 à 29,1 milliards d'euros. On cherche les 500 millions d'euros manquants dans des recettes exceptionnelles qui passeraient de 1,7 milliard d'euros en 2014 à 2,3 milliards d'euros en 2015... si elles se réalisaient. Or le contraire est certain, le ministre de la défense lui-même l'a reconnu. Un amendement du Gouvernement a en outre été adopté par l'Assemblée nationale : les crédits budgétaires sont encore réduits de 100 millions d'euros au titre du coup de rabot général.

Les ressources exceptionnelles censées compenser cette baisse viendraient de la vente des fréquences libérées par la TNT. Elle ne se réalisera pas dans le délai imparti. Le Gouvernement travaille actuellement à une solution de rechange : on nous annonce le montage complexe d'une société de projet qui rachèterait des matériels au ministère de la défense pour ensuite les lui louer. Nous ne sommes pas parvenus à obtenir le rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) et du contrôleur général des armées (CGA) sur ce sujet. Le problème posé pour l'indépendance de nos armées est manifeste, et d'un strict point de vue budgétaire, cela s'appelle de la cavalerie : il faudra un jour ou l'autre payer le coût de ce support.

La situation est d'autant plus grave que nos forces sont sollicitées au-delà de leurs capacités de régénération : la disponibilité des matériels s'effondre et la préparation des troupes en métropole en souffre. Les lacunes capacitaires se font de plus en plus criantes et les programmes d'armement censés les combler sont compromis par l'impasse financière dans laquelle se trouve la défense. Le ravitaillement en vol est assuré par des Boeing KC135 vieux de presque 60 ans, et dont la disponibilité ne cesse de diminuer. Les véhicules de l'avant blindé (VAB), eux, ont plus de 35 ans.

Quel signal envoyons-nous à nos soldats en siphonnant le financement de ces programmes vitaux pour notre sécurité ? On nous demande de voter un budget présentant 3,8 milliards de reports et 2,2 milliards d'euros de recettes exceptionnelles qui, de l'aveu même du ministre, ne se feront pas ; s'y ajoute le surcoût réel des OPEX, qui se montera à 0,2 ou 0,3 milliard d'euros pour le seul ministère de la défense. Ce budget est insincère à hauteur de 6 à 6, 2 milliards d'euros sur un total de 31 milliards d'euros.

Nous pourrions être tentés de faire confiance au Gouvernement, mais la nouvelle dégradation budgétaire dont l'Assemblée a été le théâtre la semaine dernière nous l'interdit. C'est un signe suffisamment grave pour que je vous invite, à regret, à ne pas voter à ce stade les crédits de la mission « Défense ». Nous nous associerions par-là à un mensonge d'État.

 

M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général. - La tradition, pour la majorité sénatoriale, était de voter ou de s'abstenir sur les crédits de la défense. La gravité des éléments rapportés par Dominique de Legge la remet en cause. La France est sans doute le pays le plus engagé à l'extérieur. Certaines novations budgétaires sont inadmissibles : l'équilibre de ce budget repose sur des recettes exceptionnelles et aléatoires, pour ne pas dire illusoires. Il est donc insincère. Quant à l'idée d'une société de projet, si le ministère de la défense recourt déjà à des partenariats public privé (PPP), nous ne les avons jamais étendus aux armes létales. Nous sommes tout simplement en présence d'une technique de débudgétisation appliquée à l'armement. J'appelle à contrecoeur l'attention du Gouvernement sur la gravité de ses choix.

 

M. Vincent Capo-Canellas. - Je salue la lucidité de ce rapport. Je m'étais opposé à la loi de programmation militaire, qui promettait son lot de désillusions. La théorie des recettes exceptionnelles ne peut reposer que sur la durée ; à défaut, elle fait peser un risque important sur notre outil de défense, sur l'industrie, qui pâtit durement de l'absence de grands programmes, et bien sûr sur la situation de nos soldats présents sur différents fronts. L'idée de location de matériels ne doit pas être rejetée a priori, mais étudiée avec prudence.

 

M. Philippe Dallier. - Je crains de voir venir le moment où, après un événement grave sur un théâtre d'opérations extérieur, le matériel sera incriminé et où l'on nous demandera ce que nous avons fait. Nous ne sommes pas à la hauteur du courage de ceux que nous envoyons en opérations extérieures. Nous le répéterons avec force dans l'hémicycle : il n'est pas question pour nous d'approuver ces crédits.

 

M. Jean Germain. - Refuser les crédits de la défense nationale serait très grave à l'heure où la France, conformément à la tradition suivie depuis le général de Gaulle, est engagée seule dans plusieurs opérations extérieures. Nous devons pouvoir continuer à moderniser notre armée et à faire fonctionner l'industrie de la défense. Atteindre un consensus sur ces trois points suppose des équilibres complexes. Le sujet n'est pas uniquement budgétaire et comptable. Chacun en conviendra, le ministre de la défense se bat pour maintenir les capacités de l'armée française. C'est pourquoi je suis moins réservé que vous sur l'accélération des commandes à nos industries - Airbus Group, Dassault, Thales, Safran, la DCNS, le groupe de formation DCI...

La France vient de recevoir de l'Arabie saoudite une commande de 3 milliards de dollars de matériel militaire destiné au Liban. Nous pourrions créer un Special Purpose Vehicle (SPV), suivant l'exemple des États-Unis et d'Israël, afin de financer des achats d'armement moderne. Il ne s'agirait pas d'une société privée : l'État y détiendrait, moyennant 2 milliards d'euros ou 2,5 milliards d'euros, une minorité de blocage. Ce mode de financement de matériel militaire sophistiqué ne peut être écarté d'un revers de main. Avant d'entrer en guerre en 1917, les Américains ont acheté des chars Renault : cette réussite de Clemenceau a largement contribué à financer l'effort de guerre. Clemenceau ou de Gaulle ne sont pas des symboles de déclin.

 

M. Maurice Vincent. - Dispose-t-on d'une évaluation consolidée du coût de l'opération Louvois ? Je suis plus circonspect que vous sur celui du projet Balard. Les PPP ont fait l'objet d'évaluations critiques, notamment par le Sénat. Pour Balard, vous nous dites que le surcoût des travaux pourrait être compensé par la faiblesse des taux d'intérêt, en quelque sorte par accident. Ce n'est pas un argument que l'on peut retenir. S'il faut compter sur une baisse hypothétique sur les prochaines années, on peut se faire du souci.

 

M. Roger Karoutchi. - Le président Wilson aurait aussi voulu que les Américains participent à la SDN, monsieur Germain. J'ai toujours voté les crédits de la défense, ou bien je me suis abstenu, quels que soient les gouvernements. C'est donc avec amertume que je me dispose à voter contre, en dépit de mon estime pour Jean-Yves  Le Drian. Le chef d'état-major nous dit que nos soldats n'ont plus les moyens de s'entraîner et de faire sortir les blindés des casernes. On ne peut demander à notre armée d'être partout présente pour défendre nos valeurs tout en lui en refusant les moyens. Mon refus sera un vote d'appel au Gouvernement : la rigueur budgétaire ne doit pas compromettre notre défense, ce serait pour nous parlementaires une responsabilité dramatique.

 

M. François Marc. - Je voterai ces crédits pour démontrer la mobilisation de nos forces politiques au côté de nos forces militaires, malgré les arbitrages douloureux auxquels il nous faut consentir. Que pense le rapporteur spécial des mutualisations à l'échelle européenne ?

 

M. Vincent Delahaye. - Réticent sur les PPP, je m'étais opposé à la désastreuse opération Balard. Je suis très réservé, pour les mêmes raisons, au recours à des sociétés pour louer du matériel. C'est une usine à gaz imaginée pour dissimuler l'insincérité de ce budget, que je ne voterai pas.

 

M. Claude Raynal. - La droite est pourtant coutumière du recours aux PPP, notamment dans ses politiques locales. Il ne s'agit ici que d'un système financier remplaçant des acquisitions par des locations. Il serait intéressant de comparer l'effort de la France pour sa défense à celui de l'Allemagne...

La France consent un effort considérable au nom de toute l'Europe. Chaque rapporteur a fait une proposition de réduction de crédits. Quelle augmentation préconiseriez-vous ici ?

 

M. Dominique de Legge, rapporteur spécial- Le problème est bien, comme l'a dit le rapporteur général, celui de l'adéquation entre nos ambitions et nos moyens. La société de projet ne figure pas dans le budget que nous votons : l'évoquer revient à reconnaître que les recettes exceptionnelles inscrites dans ce budget ne se feront pas.

Nous n'avons pas obtenu communication du rapport que le Gouvernement a demandé à l'IGF - cela finira par un contrôle sur place et sur pièces. S'agirait-il de sociétés publiques ou privées ? Comment peut-on incriminer le PPP de Balard et en proposer de nouveaux pour l'armement ?

L'opération Louvois est un désastre dont nous subissons les conséquences. Le remplacement a été décidé fin 2013, la bascule aura lieu en 2017. Le coût exact semble difficile à obtenir. Se pose dans l'immédiat la difficulté de recalculer toutes les fiches de paye : si certains n'ont pas touché leur dû, beaucoup ont bénéficié de trop-perçus - qui ne reviendront pas dans le budget des armées.

 

M. Gérard Longuet. - Le logiciel Louvois a d'abord été testé de manière satisfaisante dans le service de santé des armées, qui compte 10 000 fonctionnaires. Puis il a été utilisé dans l'armée de terre. Il est très vite apparu qu'il n'était pas adapté à la complexité du paiement des soldats en campagne. Cela ne concernait théoriquement que 1,5 à 2 % des effectifs... mais jamais les mêmes ! En réalité, tous les soldats étaient susceptibles d'être affectés. Les épouses des militaires lésés se sont mobilisées pour réclamer à l'Etat les sommes non versées. A l'inverse, les engagés volontaires qui ont bénéficié de trop-versé ont quitté l'armée au terme de leur contrat sans rien signaler et le recouvrement des sommes payées à tort supposait des procédures complexes. Dans la marine, la mise en place de Louvois, demandée par l'État-major, s'est bien déroulée.

Grâce à Louvois, l'on aurait pu supprimer 800 emplois administratifs, soit l'équivalent d'un régiment qui aurait ainsi été sauvé. Le système n'a pas fonctionné car la paie du soldat est diabolique : chaque mouvement, chaque sortie du quartier ou de la caserne, chaque entrainement engendre des indemnisations dont le montant est variable et imprévisible. Le logiciel était adapté pour des petits effectifs mais non pour de grands effectifs centralisés.

 

M. Dominique de Legge, rapporteur spécial. - La défense européenne n'est pas un élément nouveau. Il est loisible d'inscrire en recette exceptionnelle des contributions de nos alliés ; il appartient au Gouvernement de se rapprocher de ceux-ci pour garantir la recette attendue. En l'état actuel des choses, le budget est totalement déséquilibré.

Je partage l'analyse de François Marc selon laquelle il faut démontrer la mobilisation des forces politiques malgré les arbitrages. Mais de quelle mobilisation parle-t-on lorsque, la semaine dernière, l'Assemblée nationale a adopté en seconde délibération un amendement diminuant les crédits des armées ? Il est excessivement grave de continuer à inscrire des recettes dont chacun sait, y compris le ministre, qu'elles sont inexistantes.

Comme Jean Germain, je suis gêné de conclure à la non adoption de ces crédits mais c'est le meilleur service à rendre à nos armées. Nous ne pouvons laisser croire que nous pensons ce budget réaliste. Je veux espérer que, lors de la discussion en séance plénière, le Gouvernement annoncera qu'il va respecter la loi de programmation militaire et qu'il pourra trouver dans un délai raisonnable les 2,3 milliards d'euros de recettes exceptionnelles qui manquent actuellement. Nous reverrons alors notre position. En l'état du projet de Jean-Yves Le Drian, nous avons toutes les raisons de penser que cette recette n'existera pas en 2015. Ce vote est un appel au Gouvernement à se ressaisir et à dire la vérité au moment où nos forces armées sont engagées au péril de leurs vies.

 

À l'issue de ce débat, la commission décide de proposer au Sénat ne pas adopter les crédits de la mission « Défense ».

 

M. Dominique de Legge, rapporteur spécial. - Les crédits du CAS sont tout aussi insincères. Je recommande le même vote.

 

La commission décide de proposer au Sénat de ne pas adopter les crédits du compte d'affectation spéciale « Gestion et valorisation des ressources tirées de l'utilisation du spectre hertzien, des systèmes et des infrastructures de télécommunications de l'État ».

La réunion est levée à 16h45.

Le compte rendu de cette réunion sera publié ultérieurement.

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 08:55
photos ESCC / DIRCOM / Major Hervé KERAVAL et Adc Alain CARLO

photos ESCC / DIRCOM / Major Hervé KERAVAL et Adc Alain CARLO

 

27/11/2014 Armée de Terre

 

La cérémonie de remise des sabres et casoars, présidée par le général d’armée Jean-Pierre Bosser chef d’état-major de l’armée de Terre, s’est tenue aux ESCC le samedi 15 novembre 2014.

 

Rassemblés sur la cour Rivoli, les élèves-officiers du 3e  bataillon de l’ESM, de la section des officiers sur titre du 1er  bataillon, et de la 2e  brigade de l’EMIA ont successivement reçus des mains de leurs parrains, pour les uns le shako orné du casoar, pour les autres le sabre d’officier, symbolisant ainsi leur entrée dans le corps des officiers.
S’adressant à eux, le général Bosser a d’abord rappelé l’exigence qui devait être la leur : « Sachez  honorer le sillon que vos anciens ont tracé. Les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan suscitent l’admiration du monde entier  », a-t-il notamment déclaré.

 

C’est ensuite dans un silence recueilli et impressionnant pour les familles présentes que les bazars(1)  du 3e  bataillon ont écouté, genou à terre, le père-système(2)  du 2e  bataillon leur rappeler les vertus cardinales du Saint-Cyrien. Ses mots résonnent entre les murs de cette place emblématique, rajoutant encore à la solennité de l’instant que même la pluie, pourtant menaçante mais s’abstenant de tomber, n’a pas voulu troubler. La remise du casoar qui suit symbolise alors, pour les jeunes élèves-officiers, leur accueil par leurs ainés dans la communauté Saint-Cyrienne et leur adhésion aux valeurs qu’elle porte. Au commandement(3) , les jeunes élèves-officiers désormais coiffés du casoar se sont levés comme un seul homme. Juste le temps d’évoquer La Gloire(4)  puis  d’entonner La galette(5) , et voici les cadets de la 2e  brigade de l’EMIA qui s’avancent ; aussitôt adoubés par leur parrain dans une gestuelle toute médiévale qui renvoie à la tradition chevaleresque : c’est en effet par ce geste, frappant du plat de l’épée les deux épaules, que le chevalier accueillait celui qui aspirait à le devenir dans la fraternité des hommes d’armes. Et c’est plus sûr d’eux(6)  qu’une fois adoubés, les cadets de l’EMIA entonnèrent d’une seule voix La prière , leur chant de tradition, qui figea d’émotion le public par son intensité.

 

Saint-Cyriens et cadets de l’EMIA ont enfin magnifiquement clôturé cette cérémonie en défilant chacun sur le chant de marche de son école(7)  déclenchant des tonnerres d’applaudissements avant de rejoindre leurs proches pour partager avec eux leur fierté et leur joie.

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(1)  Le terme bazars désigne les élèves de première année. Il provient du bâtiment Novi Bazar dans lequel ces élèves étaient logés au lycée militaire de Saint-Cyr l’École.

(2)  Le Père Système, anciennement le dernier reçu au concours d’entrée et délégué de sa promotion, est aujourd’hui l’élève choisi par ses condisciples pour être le représentant de la promotion et en être le « Président à vie ».

(3)  « Debout, les hommes » : formule rituelle et traditionnelle qui suit immédiatement la remise du casoar.

(4)  La Gloire  est le poème de tradition de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr. Il livre une explication romantique de la teinte rouge des plumes de casoar ornant le shako : un saint-cyrien mourant mit le plumet, alors s’un blanc immaculé, sur sa blessure pour lui donner le baptême du sang.

(5)  La galette est le chant de tradition de l’école spéciale militaire. Créé par la promotion d’Isly (1843-1845), il se voulait un chant de protestation contre la suppression par le commandement de la contre-épaulette, dite « galette », que portaient les élèves moyennement classés. Il est depuis devenu l’hymne de Saint-Cyr.

(6)  Référence à La Prière, chant de tradition de l’EMIA,  et à ses paroles « pour que je sois sûr de moi … »

(7)  Le chant de marche de l’ESM est Les Casos , celui de l’EMIA est Sari Mares .

 

  

Voir la vidéo de la cérémonie >>

 

Retrouvez une sélection de photos de la cérémonie des sabres et casoars 2014 >>

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 08:55
L’ONERA cherche un second souffle

Essais de trajectographie d’Exocet AM39 tiré depuis un Rafale dans la grande soufflerie S1MA de l’ONERA à Modane - photo ONERA

 

26 novembre 2014 par Gil Roy - Aerobuzz.fr

 

Les très grandes souffleries de l’ONERA ont un urgent besoin d’une remise à niveau pour que la France puisse conserver sa suprématie dans le domaine. Le « French Aerospace Lab » estime avoir besoin de 218 M€ pour continuer à accueillir les plus ambitieux programmes aéronautiques de la planète, se positionner face aux USA et surtout pour faire face à la montée en puissance de la Chine.

 

La France n’a pas seulement le plus grand parc de très grandes souffleries aéronautiques au monde (12 au total), elle a aussi la soufflerie sonique la plus puissante dans laquelle ont été soufflées les plus prestigieuses machines volantes, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, jusqu’à aujourd’hui. Cette installation gigantesque est située en Savoie, près de Modane, à Avrieux très précisément. Tous les bureaux d’études aéronautiques du monde connaissent le nom de cette petite commune des Alpes. En toute discrétion, les plus grands constructeurs viennent y affiner leurs calculs et valider les géométries des futurs avions ou systèmes d’armes en testant des maquettes de formes différentes.

 

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 08:35
2nd Cavalry Regiment Welcome Parade

Australian Army M1A1 Abrams tank during the parade welcoming the 2nd Cavalry Regiment to 3rd Brigade at Lavarack Barracks in Townsville, Queensland, 27 November 2014.

 

source Australia Army


Australian Army’s 2nd Cavalry Regiment has officially taken up its role as the armoured cavalry regiment within the 3rd Brigade at Lavarack Barracks in Townsville, Queensland. As part of the Australian Army’s modernisation plan, 2nd Cavalry Regiment’s incorporation into 3rd Brigade is an important milestone in the development of the combat brigade. It provides the brigade with full armoured capability with tanks, light armoured fighting vehicles and armoured personnel carriers. Mascot, wedge-tailed eagle Warrant Officer Class Two Courage, supported in the transition by Billabong Wildlife Sanctuary, has joined the regiment in its new home.

The 2nd Cavalry Regiment has contributed to many important Australian military operations. In 1999, detachments were part of the initial Australian contribution to stabilisation operations in Timor-Leste, and continued to support all subsequent Australian troop deployments. In Iraq, the regiment played a leading role and several supporting roles in a variety of deployments from 2003 to 2011. And, in Afghanistan, the regiment undertook mentoring roles and supported reconstruction efforts. It completed Australia’s mission in Uruzgan province in Afghanistan in 2013.

3rd Brigade is a multi-role combat brigade consisting of more than 4000 military and civilian personnel. The soldiers of 3rd Brigade are currently celebrating its centenary. The brigade was first formed in August 1914 for service during the First World War, taking part in the fighting at Gallipoli and on the Western Front in Europe. Elements of 3rd Brigade were the first ashore at Gallipoli on 25 April 1915 and remained on the peninsula until December 1915.

 

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 07:50
La Belgique serait associée au programme de développement du Rafale durant 40 ans.

La Belgique serait associée au programme de développement du Rafale durant 40 ans.

 

26 novembre 2014 RTBF.be (Belga)

 

Le Groupement d'intérêt économique (GIE) Rafale, qui produit l'avion de combat éponyme, s'est engagé mardi à fournir d'importantes retombées industrielles à la Belgique et une coopération "durable" si elle choisissait l'appareil français pour succéder à ses F-16 vieillissants.

 

La proposition française au gouvernement belge comportera "un transfert de technologie à 100%", sans aucune restriction, et un "programme de coopération industrielle qui assure à la Belgique un retour économique au moins équivalent à l'investissement qu'elle fera dans le remplacement des F-16", a affirmé mardi soir le vice-président principal de Dassault Aviation et directeur du bureau bruxellois du GIE Rafale, Yves Robins, lors d'une réception à la résidence de l'ambassadeur de France en Belgique, Bernard Valero.

 

Les industriels belges "pleinement associés au support de la flotte"

 

Le transfert de technologie assurera une "commonalité (similitude, ndlr) totale" entre les avions (Rafale) belges et français, mais également la possibilité pour les industriels belges d'être "pleinement associés au support de la flotte" d'appareils de deux pays, a-t-il précisé devant un parterre d'industriels et de militaires belges et français.

 

En ce qui concerne la coopération industrielle, les entreprises françaises - les trois membres du GIE - Dassault Aviation, Snecma (groupe Safran) et Thales ainsi que leurs quelque 500 sous-traitants - "ne privilégient pas une approche comptable mais plutôt une stratégie de coopération à moyens et long termes qui soit réellement structurante pour l'avenir de l'industrie aéronautique belge.

 

    M. Robins a souligné que les coûts d'achat et d'utilisation du Rafale sur la durée de vie de l'appareil étaient "connus, modérés, prouvés, garantis et sans dérive", égratignant ainsi au passage un rival, l'avion de combat américain F-35 Lightning II, dont le développement a connu retards et dépassements des coûts.

 

Le responsable de Dassault a aussi promis "une intégration complète de la Belgique comme partenaire dans le programme Rafale pour la définition des futurs standards (de l'avion) dans les 40 prochaines années.

 

En ouvrant un bureau à Bruxelles, l'industrie aéronautique française "entre officiellement en lice" pour le marché de la succession du F-16, a lancé M. Valéro, en exprimant l'espoir que la compétition "soit la plus loyale possible".

 

Lui aussi a souligné le caractère "omnirôle" du Rafale, un avion de combat polyvalent qui a fait ses preuves en Afghanistan, en Libye, au Mali et plus récemment en Irak contre le groupe terroriste Etat islamique (EI). Comme ambassadeur, "je suis heureux de participer à cette aventure", a lancé M. Valero.

 

La Défense a adressé début juin à cinq agences étatiques, deux américaines et trois européennes, une demande d'information concernant cinq avions de combat existants et susceptibles de succéder aux F-16 dans le cadre du "Belgian Defence - Air Combat Capability (ACCap) Successor Program", un marché d'au moins quatre milliards d'euros.

 

Les cinq agences étatiques interrogées sont le Joint Program Office (JPO), qui pilote le programme de chasseur F-35 Lightning II du groupe Lockheed Martin, le US Navy PMA 265 pour le F/A-18E/F Super Hornet de Boeing, la Direction générale de l'Armement (DGA) du ministère français de la Défense pour le Rafale de français Dassault, la Swedish Defence and Security Export Agency (FXM) pour le JAS-39E de Saab et le UK Trade and Investment Defence and Security Organisation (UKTI DSO) du ministère britannique de la Défense pour l'Eurofighter d'Airbus Group.

 

Ces agences devront fournir, d'ici la fin du mois de novembre, des données chiffrées et notamment évaluer le nombre d'appareils nécessaires selon elles pour assurer les missions demandées, en Belgique et à l'étranger, ainsi que l'entraînement au quotidien des pilotes.

 

La Défense espère obtenir en 2018 du prochain gouvernement l'autorisation d'acquérir un nouvel avion de combat pour succéder aux F-16 vieillissants entre 2023 et 2028, année de la fin de vie prévue des derniers exemplaires de cet appareil.

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 07:45
photo Thomas Goisque

photo Thomas Goisque

 

source Thomas Goisque

 

A Gao au nord du Mali, le Groupement Aéromobile de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre a reçu début novembre deux nouveaux hélicoptères : les premiers Caïmans NH-90 déployés en opération. D’une capacité d’emport de 19 commandos, il peut aller plus vite et plus loin en volant plus longtemps : c’est une arme redoutable pour les raids nocturnes dans l’Adrar des Ifoghas.

 

Reportage photos

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 07:30
Canon Caesar (Nexter Systems) - VBL Mistral (RTD - MBDA)

Canon Caesar (Nexter Systems) - VBL Mistral (RTD - MBDA)

 

28.11.2014 Julien Abi Ramia - magazine.com.lb

Acquis depuis la visite de François Hollande en Arabie saoudite, en décembre 2013, le contrat d’armement franco-saoudien de trois milliards de dollars a été signé le 4 novembre dernier à Riyad. Ces équipements vont permettre à l’Armée libanaise de renforcer ses capacités de dissuasion, de surveillance et d’attaque face aux menaces terroristes de plus en plus mobiles. Premières livraisons prévues pour le premier trimestre 2015. De quels types d’armements s’agit-il?

 

L’idée d’un renforcement de l’Armée libanaise émerge en octobre 2013, lors d’un entretien entre le roi Abdallah et le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Quelques semaines plus tard, au cours de la visite du président François Hollande à Riyad, la France et l’Arabie saoudite exprimeront leur soutien à la stabilité du Liban à l’aune de la crise syrienne. Dans ce contexte, l’armée apparaît comme l’une des rares institutions garantes de la stabilité du pays, si ce n’est la seule. Et comme elle est sous-équipée et sous-entraînée, son renforcement est une priorité stratégique. En décembre 2013, les deux pays s’accordent sur un méga-contrat triangulaire. L’Arabie saoudite s’engage à verser trois milliards de dollars à la France - 2,1 milliards d’achat de matériels et 900 millions d’entretien - une somme qui servira à équiper les Forces armées libanaises (Fal), qui choisiront leurs armes. Les négociations auront donc duré près d’un an. En août, le général Jean Kahwagi, commandant en chef de l’Armée libanaise, n’avait pas caché son impatience. «Nous avons besoin, dans la bataille actuelle, d’équipements, de matériel et de technologies (…). Il est nécessaire d’accélérer la fourniture d’aides militaires à travers la finalisation des listes des armes demandées à la France dans le cadre de l’accord de financement saoudien et de la conférence de Rome».

 

45% pour le matériel terrestre

Définie en partant d’un plan d’équipement publié par l’Armée libanaise de 2013, la liste de matériels prend peu à peu forme entre février et mars 2014. Les débats font rage entre les partenaires, le commandant en chef de l’armée faisant régulièrement part de son impatience, voire de son irritation. Des intermédiaires locaux tentent de s’inviter à la table des négociations, sans succès. En avril, la «shopping list» est enfin validée à Riyad. Que contient-elle?

 

VAB Mark III  - Renault Trucks Defense

VAB Mark III - Renault Trucks Defense

Le matériel terrestre engloutit 45% des financements saoudiens, la commande comprend des véhicules blindés d’infanterie (VAB) Mark III fabriqués par Renault Trucks Defense (RTD). Le VAB est un véhicule polyvalent, conçu à l’origine pour le transport de troupe, qui peut intégrer des systèmes d’armes, de communication ou bien servir de poste de commandement. Il s’agit du véhicule de base des régiments d’infanterie sur les théâtres des opérations. Le nombre de VAB n’est pas encore connu, mais on parle d’une centaine au maximum, selon des sources françaises.

 

La liste détaillée du matériel français. Quelles armes pour le Liban ?

Deuxième entrée de cette liste, des véhicules blindés légers (VBL), également fabriqués par RTD. Plus petit que les VAB, il permet d’effectuer des reconnaissances sur les terrains d’opération ou des liaisons sous blindage, tout en étant protégé contre les attaques. Les VBL livrés seront sans doute équipés de mitrailleuses antichars, voire de missiles antiaériens Mistral (MBDA).

 

La liste détaillée du matériel français. Quelles armes pour le Liban ?

Troisième entrée, une vingtaine de Caesar fabriqués par Nexter Systems, des camions équipés de système d’artillerie. Il s’agit d’un canon automoteur de 155 mm, long de 52 calibres, soit un peu plus de huit mètres, d’une portée de près de 50 kilomètres, capable de tirer huit coups par minute.

 

Des Gazelle armés de Hot

 

photo ADC O Dubois Armée de Terre

photo ADC O Dubois Armée de Terre

Pour le matériel aérien, qui représente 30% des financements, l’Armée libanaise recevra des hélicoptères d’attaque Gazelle d’occasion, armés, chacun, de quatre missiles Hot. Leurs principales missions sont la reconnaissance jour/nuit et la destruction de blindés ou d’ouvrages protégés. Longs de 12 mètres et hauts de 3,19 mètres, les Gazelle se sont particulièrement illustrés pendant la première guerre du Golfe, et plus récemment en Libye et en Côte d’Ivoire.

 

Drone SDTI - photo Armée de Terre

Drone SDTI - photo Armée de Terre

Dans la liste figurent également des hélicoptères de transport de type Cougar et des drones tactiques de renseignement militaire SDTI, fabriqués par Sagem, qui transportent des caméras gyrostabilisées permettant la prise d’images aériennes en lumière visible et en infrarouge, le suivi et la désignation de cibles et assurent l’appui des troupes au sol et le réglage des tirs d’artillerie.

Sur mer, trois ou quatre patrouilleurs font partie de la shopping list. Ils seront fabriqués par les Constructions mécaniques de Normandie (CMN), présidées par Iskandar Safa. Une seule livraison souhaitée par le Liban a fait l’objet d’un veto français: des missiles antinavires Exocet. Ces engins, de peu d’usage contre les groupes terroristes, auraient en revanche menacé la marine israélienne au large des côtes libanaises. Autre déception, l’état-major libanais souhaitait acquérir des chars de combat. Il espérait acheter des Leopard 2 d’occasion de fabrication allemande, mais il s’est heurté au veto de Berlin. Paris était prêt à céder des Leclerc, mais leur coût d’achat et de maintenance s’est avéré trop élevé. Pour des raisons financières, le Liban a également renoncé à acquérir des missiles sol-air Crotale et des véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI).

Le montage complexe de ce contrat, avec un payeur, un vendeur et un receveur différent, explique en grande partie le retard pris pour la finalisation de l’opération. Pour faciliter les négociations, la France et l’Arabie saoudite ont fait appel à l’Odas, un organisme codétenu par l’Etat français et les industriels de la défense, créé à l’origine pour représenter la France dans les grandes ventes d’armes en Arabie saoudite. Dirigé par l’ancien chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, Odas se charge de conduire l’opération, avec des appels d’offres express adressés aux industriels. Durant les mois d’avril et de mai, une vingtaine de sociétés françaises sont sélectionnées. Reste à obtenir l’aval du ministère saoudien des Finances, Ibrahim el-Assaf. L’accord est trouvé en juillet, juste avant la grande coupure du Ramadan. En tout, ce seront 31 contrats que l’Arabie saoudite a signés avec la France par l’intermédiaire d’Odas.

 

Riyad sous pression de l’Iran

En coulisse, les tractations se succèdent. L’Iran, soutien du Hezbollah, suit avec attention l’avancée du processus. Israël regarde aussi avec inquiétude les négociations franco-saoudo-libanaises, pressant Paris de limiter la liste des équipements français transférés, notamment les missiles, craignant qu’ils puissent être récupérés par le Hezbollah. «Israël est un pays ami de la France, ses questions sont légitimes, mais cela n’a modifié en rien le projet», expliquent des sources françaises proches du dossier.

En réalité, l’Iran aura servi de détonateur. Car Téhéran a proposé à Beyrouth un don d’un milliard de dollars pour s’équiper militairement. L’Iran avait même donné carte blanche aux Libanais dans le choix des armements. Des livraisons qui auraient pu s’accompagner de la venue de conseillers militaires iraniens. Une opération qui était «un vrai souci» pour l’Arabie saoudite, d’où le nouvel empressement de la famille royale à finaliser le contrat.

Des discussions techniques et des marchandages sur le taux de change dollar/euro doivent se poursuivre au cours des trois prochaines semaines, avant le premier versement. Les livraisons s’étaleront sur trois ans, jusqu’en 2018, pour les hélicoptères Cougar, qui seront livrés en dernier, et les contrats de maintenance sur dix ans. Ce plan d’équipement s’accompagne d’un programme de formation opérationnelle des militaires libanais, confié à l’armée française. Selon des sources proches du dossier, les Saoudiens ont mis des exigences claires: ils ne voulaient pas de déperdition d’argent. Lorsque le 4 novembre, Ibrahim el-Assaf et Edouard Guillaud signent le contrat de livraison, il s’agit d’une étape technique, mais importante, parce que sa finalisation était impatiemment attendue par Beyrouth.

 

Derniers détails
Selon la presse libanaise, une délégation technique française s’est rendue à Beyrouth, il y a quelques jours, pour mettre la dernière main sur le contrat franco-saoudien de livraison d’armes au Liban avec le commandant en chef de l’armée, Jean Kahwagi. Au cours de ces réunions bipartites, les responsables de l’Armée libanaise ont spécifié le type d’armes et de munitions dont ils ont besoin. Il y a quelques jours, il restait encore entre 150 à 300 millions de dollars à dépenser. Selon un responsable français cité par le journal, les négociations ne nécessitent pas plus de cinquante jours pour que l’affaire soit conclue.

 

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 07:30
L'Egypte veut s'offrir une frégate FREMM

La frégate multimissions Normandie pourrait finalement mettre le cap vers Le Caire (Crédits : DCNS)

 

26/11/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Plus de 600 millions d'euros, c'est la valeur de cette frégate multimissions FREMM que Le Caire souhaite acquérir. La France est prête à lui livrer la frégate Normandie en voie de finition.


 

Décidément, l'appétit des militaires égyptiens pour les matériels d'armement tricolores est insatiable. Après les corvettes Gowind (quatre signées pour 1 milliard d'euros et deux en voie de l'être) et les Rafale (un intérêt pour 24 appareils pour 3,6 milliards d'euros) notamment, Le Caire voudrait en outre acquérir une frégate multi-missions FREMM très rapidement, selon des sources concordantes. Pour 2015, assure-t-on à La Tribune.

D'un montant de plus de 600 millions d'euros (hors armement), cette frégate anti-sous-marine, qui serait en quelque sorte le navire amiral de la flotte égyptienne, devra être prête pour la fin des travaux d'élargissement du canal de Suez l'année prochaine. Après le Maroc (1 exemplaire), ce serait au tour de l'Égypte de s'offrir ce bijou technologique français.

 

La Normandie, direction Le Caire ?

Livrer rapidement une FREMM, cela tombe plutôt bien. La France est prête à lui fournir la Normandie, la deuxième FREMM de lutte anti-sous-marine destinée à la Marine nationale. DCNS, qui est en train d'effectuer les dernières mises au point du système de combat, devait lui livrer la Normandie dans quelques semaines. Pour autant, la livraison de ce bâtiment à la marine égyptienne impliquerait toute une série de modifications par rapport à la version française. Ce qui dans le domaine du possible dans le délai imparti.

Mais il y a un hic, l'équipage et sa formation. L'Égypte est déjà en manque de personnels qualifiés pour ce type de bâtiment très moderne. Et là, le temps presse vraiment. Le défi est donc de former des marins en un temps record. Ou alors de fournir dans un premier temps un équipage clé en main avant de passer la barre.

La livraison d'une FREMM à l'Égypte serait une petite bouffée d'oxygène pour le budget de la défense française. Car, tout comme pour le Rafale, l'exportation des FREMM, à un degré moindre certes, est également une des clés de la bonne exécution de la LPM. Un succès à l'export qui donne encore plus de crédit au lancement du programme de frégates de taille intermédiaire, les fameuses FTI censées remplacer les trois dernières FREMM (9, 10 et 11), commandées mais en sursis.

 

Discussions politiques

Sur le plan politique, François Hollande a appelé mercredi l'Égypte à poursuivre son "processus de transition démocratique", prônant une relation "claire" avec le Caire, lors d'une déclaration conjointe à l'Élysée, aux côtés de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi. "Nous souhaitons que le processus se poursuive, (un) processus de transition démocratique qui respecte la feuille de route et permette pleinement la réussite de l'Égypte", a déclaré le chef de l'Etat français devant la presse.

La France, a-t-il poursuivi, entend être un partenaire du Caire "à la fois fort, parce que l'Égypte a besoin de la France" mais aussi "dans une relation claire avec l'Égypte". Celle-ci "a traversé une période extrêmement difficile, lourde, avec des conséquences humaines considérables", a encore souligné François Hollande, appelant à développer "le plus grand nombre possible d'investissements".

 

Une visite de deux jours à Paris

Le président égyptien, qui entamait mercredi une visite de deux jours en France, a insisté pour sa part sur l'enjeu de l'activité touristique pour son pays. "Vous n'avez rien à craindre", a-t-il assuré à l'adresse des citoyens français, répondant aux inquiétudes exprimées par les professionnels français du secteur, insistant : "vous ne voyez pas combien le peuple égyptien aime ses invités". "Notre peuple aime les gens, nous souhaitons accueillir le monde entier pour faire connaître notre histoire et notre civilisation", a-t-il enchaîné.

Dans la foulée du déjeuner qui les réunissait à l'Élysée et avant de s'exprimer devant la presse, les deux chefs d'État ont assisté à la signature de trois accords de coopération dont une déclaration d'intention pour un partenariat franco-égyptien sur le métro du Caire.

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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 06:45
photo Thomas Goisque

photo Thomas Goisque

         

Un reportage exclusif à découvrir sur le site de Thomas Goisque

 

Opération Tudelle dans le massif de Tigharghar.

 

Ayant pour but de créer le trouble et l’incertitude en désorganisant les groupes armés terroristes et en les obligeant à commettre des imprudences pour mieux les repérer et les neutraliser, cette opération menée par le Groupement Tactique Désert Ouest a mobilisé pendant deux semaines plus de 450 soldats majoritairement issus du 35e RI de Belfort.

 

Retrouvez également les reportages sahéliens associés :

Chasse et drone ; les ailes de la force Barkhane

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 12:55
Philippe Logak désigné PDG par intérim de Thales

 

27.11.2014 Par Dominique Gallois - Le Monde.fr

 

Six semaines après l’annonce du départ de Jean-Bernard Lévy pour EDF, son successeur à la tête de Thales n’est toujours pas désigné faute d’accord entre les deux principaux actionnaires : l’Etat et Dassault Aviation. Jeudi 27 novembre, le conseil d’administration du groupe d’électronique et de défense, a donc désigné son secrétaire général Philippe Logak comme PDG par intérim du groupe.

 

Agé de 46 ans, diplômé de l’école polytechnique et ingénieur des mines de Paris, M. Logak a rejoint le groupe en 2013, dans le sillage de M. Lévy, qui l’avait connu chez Vivendi, comme secrétaire général de SFR. M. Logak a été auparavant, de 2008 à 2010, directeur adjoint du cabinet du ministre de la justice, Rachida Dati.

La période intérimaire durera le temps que les deux actionnaires principaux, liés par un pacte, trouvent un accord et proposent ensemble un nom. Toutefois, les pouvoirs publics souhaitent aboutir rapidement avant les fêtes de fin d’année.

 

Suite de l’article

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 08:50
La France sur le podium au championnat militaire international d’escalade 2014

 

26/11/2014 Armée de Terre

 

96 militaires de sept nationalités différentes se sont retrouvés à l’École militaire de haute montagne (EMHM) à Chamonix, les 19 et 20 novembre, pour participer au championnat international d’escalade.

 

Parmi les nations invitées figuraient notamment le Liban et la Géorgie, dont la formation aux techniques de montagne est réalisée par des instructeurs français. L’armée de Terre, experte dans le domaine, présentait 38 concurrents provenant de 13 unités différentes. Au cours de ces deux jours de compétition, les meilleurs spécialistes de la discipline se sont affrontés sur trois épreuves (bloc, vitesse et difficulté) et ont offert un beau spectacle au public venu en nombre. Au classement final, la France s’est classée troisième, derrière la Slovénie et l’Italie.

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 07:55
Colloque « Regards croisés sur la formation »


 20/11/2014 Armée de l'air

 

La 10ème édition des ateliers de l’armée de l’air se déroulera à l’École militaire (amphithéâtre Foch), mardi 02 décembre 2014. De 10h00 à 18h00, plusieurs intervenants partageront leurs visions sur le thème « Regards croisés sur la formation : quels enjeux pour l’armée de l’air ? ».

 

Cet événement présidé par le général Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’air, est organisé par le centre d’études stratégiques aérospatiales (CESA) et par la direction des ressources humaines de l’armée de l’air (DRHAA). Il a pour objectif de faire prospérer les réflexions, de dégager des enjeux communs et d’échanger sur des projets structurants pour chacun. Ces ateliers rassembleront différentes communautés dont la formation est un enjeu fondamental : l’enseignement supérieur (ministère, universités et grandes écoles), les entreprises (directeurs et DRH) et les armées.

 

Programme diversifié

Organisé sous la forme de trois tables rondes, ces ateliers seront animés par de nombreuses personnalités, notamment des chefs d’entreprises, dont Georges Plassat, PDG de Carrefour, mais aussi des directeurs de ressources humaines, comme le général Claude Tafani, directeur des ressources humaines de l’armée de l’air ou encore des philosophes spécialistes des questions d’éducation, tel Philippe Meirieu, philosophe et pédagogue.

La première table ronde aura pour objectif de mieux comprendre comment l’identité et les valeurs d’une entreprise lui permettent de construire des projets et d’améliorer sa performance. Par la suite, les intervenants aborderont, l’enjeu de la formation, outil indispensable pour faire face aux défis d’un monde en perpétuelle transformation. Enfin, pour clôturer ce colloque, un atelier permettra de comprendre quelles doivent être les qualités de l’aviateur dans ce contexte de mutation permanente.

 

Modalités d’inscription

Si vous souhaitez participer à ces ateliers, merci de bien vouloir compléter le formulaire ci-contre et le renvoyer à l’adresse suivante : manifestation.cesa@inet.air.defense.gouv.fr

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 07:35
Afghanistan : Arrivée du Major General Bakir à KAIA

 

 

26/11/2014 Sources : État-major des armées

 

Le 23 novembre 2014, sur l’aéroport international de Kaboul (KAIA), a débuté la passation de suite entre le général de brigade aérienne Philippe Lavigne, actuel commandant de KAIA, et son futur successeur, le Major General Mehmet Cahit Bakir de l’armée de l’Air turque.

 

La France s’est engagée à assurer le commandement de KAIA jusqu’au 31 décembre 2014. Cette mission consiste à assurer l’activité aérienne de l’aéroport civil et militaire, à garantir la protection de l’emprise de l’ISAF implantée sur l’aéroport international, et à fournir le soutien nécessaire aux civils et militaires de la coalition stationnés sur cette emprise.

 

A l’issue d’une période de transition d’environ un mois, qui permettra à l’armée turque de prendre en compte la mission, une cérémonie prévue le 31 décembre 2014 marquera le transfert de responsabilité entre les deux nations. Le désengagement de la France en Afghanistan sera alors effectif, concomitamment avec la fin de la mission de l’ISAF.

 

Le dispositif militaire français actuellement déployé dans le cadre des opérations en Afghanistan et au Tadjikistan est armé par environ 200 militaires, jusqu’à la fin de l’année 2014.

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 07:30
Opération Chammal : L’ATL2 étend son champ d’action

 

26/11/2014 Sources : État-major des armées

 

Le 21 novembre 2014, l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) de la Marine nationale a effectué son premier vol de SCAR-C (Strike Coordination and Reconnaissance – Coordinator) au-dessus de l’Irak.

 

L’ATL2, et son FAC-A (Forward Air Controller Airborne), a ainsi été désigné chef de mission d’un dispositif d’Air Interdiction composé de deux patrouilles de F16 américains et danois. Cette mission, qui a déjà prouvé son efficacité lors des opérations Harmattan et Serval, permet d’optimiser les capacités de l’avion et de son équipage dans la conduite des opérations de Dynamic Targeting contre le groupe terroriste Daech.

 

Lors de cette première sur le théâtre des opérations en Irak, le FAC(A) a coordonné l’action de l’Atlantique 2, des avions de chasse de la coalition et des JTAC (Joint Terminal Attack Controller) du CAOC (Combined Air and space Operation Center) au Qatar afin de détecter, d’identifier et de frapper d’éventuelles cibles d’opportunités.

 

En complément des missions d’ISR (Intelligence, surveillance and reconnaissance) réalisées depuis le début de l’opération Chammal, l’ATL2 a obtenu la responsabilité de la mission de SCAR-C et devrait régulièrement se voir confier ce type de mission par le CAOC.

 

Les militaires de la force Chammal poursuivent quotidiennement leurs missions de reconnaissance armée et de renseignement, afin d'appuyer l’action des forces armées irakiennes au sol.

 

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 06:55
« Macaronage » de pilotes de transport à Avord

 

26/11/2014 Armée de l'air

 

Lundi 17 novembre 2014, une cérémonie de remise de brevet de pilotes de transport s’est déroulée sur la base aérienne 702 d’Avord, en présence de nombreuses autorités civiles et militaires.

 

Le général Hervé Bertrand, commandant la brigade aérienne d’appui et projection du commandement des forces aériennes a présidé cette cérémonie. Vingt et un nouveaux élèves pilotes de transport de l’armée de l’air, de l’aéronavale et un pilote de l’armée luxembourgeoise ont été brevetés. Sous l’œil attentif de leur famille, du personnel de la base aérienne, des cadres et instructeurs de l’école de l’aviation de transport, ils ont reçu des mains de leur parrain leur insigne de spécialité.

 

De même, onze élèves-officiers de l’armée de l’air et quatre élèves-officiers de la marine nationale se sont vu remettre respectivement leur poignard d’aviateur et leur sabre de marin.

 

Une école ouverte à l’international

 

Depuis 2005, les pilotes d’avions multimoteurs de l’armée belge sont formés à l’école d’aviation d’Avord. Les pilotes luxembourgeois suivent également la formation, depuis 2012, pour se préparer à l'arrivée de l'A400M. En effet, le Luxembourg a acquis un exemplaire de l’A400M qui sera basé à Bruxelles, avec les appareils belges. Un militaire camerounais et un militaire nigérien ont également effectué leur formation de pilote de transport au sein de l’école de l’aviation de transport.

 

Cet événement solennel du « macaronage » correspond à la fin de la phase d’instruction des élèves pilotes. À l’issue, arborant leurs ailes sur leur poitrine, les jeunes brevetés rejoindront leurs unités respectives.

« Macaronage » de pilotes de transport à Avord
« Macaronage » de pilotes de transport à Avord
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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 06:25
Entraînement intensif en forêt équatoriale

 

25/11/2014 Armée de Terre

 

La première section de la 3e compagnie du 3e régiment étranger d’infanterie a effectué un stage d’aguerrissement au centre d’entraînement en forêt équatoriale (CEFE) de Régina, en Guyane, du 21 octobre au 1er novembre.

 

La première semaine de stage a été consacrée aux exercices physiques que les légionnaires ont enchaînés à un rythme soutenu. Les longues marches quotidiennes étaient rythmées par des séances de grimpers de code, tractions, pompes, abdominaux et flexions des jambes. Il s’agissait également de se préparer à la phase la plus importante : la survie en forêt tropicale. Pour cela, les stagiaires ont appris à construire des pièges, des abris et des affûts de chasse, à reconnaître différentes essences végétales et à maîtriser toutes les techniques indispensables pour évoluer en autonomie dans ce milieu inhospitalier. Forts de ces nouvelles connaissances, les légionnaires ont pris le départ pour l’exercice de survie. Parcours commando, montage d’un bivouac, chasse, pêche et construction de radeaux : la deuxième semaine aura également apporté son lot d’épreuves.

 

Trois jours avant la fin du stage, les militaires ont dû effectuer un exercice de restitution de l’ensemble des connaissances acquises au cours de la formation. Fabrication d’un sac à dos de fortune à l’aide de feuilles, connaissances en explosifs et allumage d’un feu de camp figuraient parmi les compétences évaluées. Enfin, l’évacuation d’un blessé sur brancard jusqu’au centre du camp de Régina, le plus rapidement possible, a clôturé le stage.

 

Durant ces deux semaines, les légionnaires ont démontré la qualité de leur préparation physique et mentale. L’ensemble de la section a été breveté et a obtenu la note de quatre « jaguars » sur un maximum de cinq.

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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 19:55
Crédit  Grigori Syssoev RIA Novosti

Crédit Grigori Syssoev RIA Novosti

 

26 Novembre 2014 , par Martin Tammik responsable du Pôle Russie/Eurasie - ileridefense

 

Le président français François Hollande a posé son veto à la livraison des porte-hélicoptères de classe Mistral à la Russie. Même si le report ne constitue pas une décision définitive, la Russie ne recevra probablement jamais ses Mistral, estiment les experts militaires. La question des compensations sera soumise à la Cour internationale d’arbitrage, mais leur montant risque d’être inférieur à celui espéré par Moscou.

 

François Hollande a suspendu la livraison à la Russie du premier navire Vladivostok, déjà achevé, a annoncé l’agence AFP citant le président français le mardi 25 novembre. Les navires n’obtiendront pas l’autorisation d’exportation applicable aux produits à usage militaire, nécessaire au transfert des bâtiments à la Russie.

Selon les termes du contrat signé par l’ancien président russe Dmitri Medvedev et son homologue Nicolas Sarkozy, la France s’engageait à construire deux porte-hélicoptères Mistral pour la Russie. Ces derniers ont déjà été baptisés Vladivostok et Sébastopol. Le montant du contrat s’élevait à 1,2 milliard d’euros, le veto présidentiel frappe le premier des deux navires.

Les représentants de l’Otan, ainsi que des membres influents du Congrès américain, s’opposaient à la livraison des navires, car ils estimaient que la Russie était responsable de l’escalade du conflit en Ukraine. Ils suggéraient l’acquisition des navires pour les besoins de l’Alliance, ce qui paraît techniquement impossible, le navire ayant été adapté aux besoins militaires de la Russie.

Si la France renonce à respecter le contrat, le montant de la compensation pourrait atteindre 3 milliards d’euros, affirme la Russie. Le ministre adjoint de la Défense Iouri Borissov a déjà déclaré que Moscou était prêt à « attendre patiemment » ses navires, mais pourrait déposer un recours auprès de la Cour d’arbitrage de Stockholm. Pour le moment, il est difficile de savoir si le tribunal peut retenir l’argument du « cas de force majeure » concernant la crise ukrainienne, ce qui donnerait à Paris le droit de refuser la transaction avec la Russie.

Ilya Ratchkov, professeur adjoint à la faculté de droit international de l’Institut d'État des relations internationales de Moscou, estime que le cas de force majeure pourrait s’appliquer à la France si ce pays était le terrain des opérations militaires, argument que la France pourrait alors citer. L’expert a rappelé le veto opposé par l’ancien président russe Dmitri Medvedev à la livraison des complexes S-300 à l’Iran suite à la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu. Téhéran avait alors déposé un recours contre Rosoboronexport, le fabricant des complexes, auprès de la Cour internationale de Genève.

Le ministre adjoint de la Défense Iouri Borissov a confirmé que la Russie saisirait la justice si la France ne respectait pas ses engagements.

Alexander Golts, expert militaire et rédacteur en chef adjoint du journal en ligne Ejednevny Journal, estime que la décision du président français signifie, dans le fond, que « les navires ne seront jamais livrés à la Russie » : « Leur livraison est conditionnée à un changement radical dans la position russe concernant l’Ukraine. Il est évident que la Russie n’envisage pas de changer d’approche dans un avenir prévisible. Par conséquent, les conditions pour la livraison des Mistral ne seront pas réunies », estime Golts.

Golts pense que « les médias et experts russes exagèrent largement les montants des pénalités et compensations. La transaction est sans doute assurée et réassurée. La France s’expose évidemment à des pénalités, mais elles ne seront pas colossales ».

Par ailleurs, si la transaction est annulée, cela pourrait entacher la réputation de la France en tant que grand acteur sur le marché des armements et affecter ses relations avec la Russie. L’ancien président français Nicolas Sarkozy se prononce en faveur de la livraison des Mistral. À la mi-novembre, il a déclaré que la France devait « tenir parole » et livrer les navires.

Alekseï Poutchkov, président de la commission des Affaires étrangères de la Douma, a déclaré à l’agence RIA Novosti qu’en suspendant la livraison des Mistral au lieu de l’annuler définitivement, la France cherche à « trouver un équilibre » entre sa participation à l’Union européenne et à l’Otan et ses liens avec la Russie. Poutchkov estime, par ailleurs, que la décision du président français est « temporaire et hésitante ».

« La France devra choisir un camp. D’autre part, le président français espère, peut-être, que d’ici quelque temps, les conditions seront plus favorables ».

Entretemps, d’autres députés de la Douma ont d’ores et déjà avancé les premières propositions, très exotiques, afin de « punir » Paris. « Nous pourrions interdire la commercialisation du vin français en Russie », a proposé Vladimir Bessonov, membre du comité de la Défense à la Douma, en direct sur la chaîne de radio RSN. « Rien qu’en le suggérant, nous pourrions peut-être obtenir le résultat escompté ».

Le contrat de vente des Mistral est le premier grand contrat de vente d’armements entre la Russie et un pays membre de l’Otan depuis la fin de la guerre froide. Notons que le contrat d’achat des Mistral, conclu sous l’ancien ministre de la Défense Anatoli Serdioukov, avait été critiqué par les experts militaires. Ils estimaient que la Russie était capable de construire de tels navires elle-même et soulignaient que la France n’avait pas l’intention de transférer les technologies à la Russie.

Si les Mistral ne sont finalement jamais livrés, il ne s’agira pas du premier échec d'une tentative de commander un navire militaire à un pays occidental.

En 1937, le gouvernement soviétique avait cherché à commander un projet de puissant cuirassé aux États-Unis. Les diplomates soviétiques étaient alors parvenus à rencontrer le président américain Franklin D. Roosevelt et à en discuter avec lui, sans succès. Les États-Unis avaient, certes, proposé de construire un navire de type obsolète pour l’URSS, mais la proposition avait été rejetée par les militaires soviétiques.

 

26 novembre, 2014 Alexandre Braterski, Polina Matveeva, Gazeta.ru

source Russia Beyond of the Lines

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