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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 22:55
Les finalistes pour le remplaçant du FAMAS connus avant la fin de l'année

 

13.11.2014 par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord.- Défense Globale


Les stocks de FAMAS s'épuisent doucettement ; le marché de l'Arme individuelle future (AIF) prend donc une importance considérable.

Pour la première fois de son histoire, l'armée française devrait acheter sur étagère un fusil d'assaut étranger (ici le FN SCAR belge), environ 90 000 exemplaires à livrer en quatorze ans. Enfin, on dit sur étagère mais les contraintes seront telles, notamment l'intégration au système Félin de l'infanterie, qu'il s'agira d'une arme (presque) sur mesure... Les cinq finalistes devraient être connus avant la fin de l'année pour une généralisation dans les forces en 2018.

 

Une vingtaine de candidats a remis un dossier à la Direction générale de l'armement à l'issue de l'avis de marché du 14 mai. Dont voici les principales caractéristiques : 45 000 AIF version standard, 45 000 AIF version courte, 38 millions de cartouches 5.56 x 45 mm calibre OTAN d'exercice, 51 000 grenades 40 x 46 mm basse vitesse anti-personnel/anti-véhicule, 13 000 grenades fumigènes, 28 000 grenades d'exercice et un système de soutien (maintenance, pièces de rechange, instruction, formations, documentations techniques). Phrase importante : " L'Arme individuelle future, dans sa version standard, devra être adaptée au tir de grenades à fusil et à l'intégration dans le système d'arme Félin. "

Le contrat pourrait être notifié en décembre 2016 pour une exécution durant quatorze ans. C'est-à-dire, à peu près conjointement avec les reste du programme Scorpion qui vient d'être signé. 

 

Tests en unités en 2015

La DGA et la STAT (Section technique de l'armée de terre) épluchent les dossiers de candidatures et mènent des premières expérimentations qui doivent aboutir à la sélection des cinq meilleures offres avant fin décembre 2014. Les heureux sélectionnés seront alors testés en unités, mais aussi dans tous les milieux extrêmes possible (désert, neige, boue, sable, eau, mer...), en zone urbaine... Ce qui ne demande pas les mêmes qualités.

Outre l'efficacité et la fiabilité, il faudra prendre en compte la capacité d'intégration dans le système Félin (fantassin à équipement et liaison intégrés). C'est-à-dire analyser les retours d'expérience des premiers déploiements en opération du système (lunette de visée, optronique, alimentation...). A l'industriel de mener ces études et ces adaptations. Le jeu en vaut la chandelle pour un contrat d'environ 400 millions d'euros. D'autant qu'une arme adoptée par l'armée française constitue un gage d'excellence et un pub pour le marché mondial. " Depuis le Mali, l'image de l'infanterie française est énorme à l'étranger ", nous dit un officier qui vient de passer trois ans à l'OTAN.

On a présenté un peu vite comme futur vainqueur le HK 416 de l'Allemand Heckler & Koch. Parce qu'il est largement utilisé par les Forces spéciales françaises. C'est un avantage mais les FS ont des besoins et des emplois spécifiques, loin du quotidien du fantassin. Les Forces spéciales ne sont pas non plus " félinisées ".

Il faut également considérer les contextes politiques et économiques. Des contrats d'armement à destination du Qatar (des missiles antichars MILAN de MBDA) sont ainsi bloqués par nos voisins allemands... Tout peut jouer.

 

Les favoris et un Français ?

Le HK 416 d'Heckler & Koch reste dans le peloton des favoris. Comme le FN SCAR des Belges de la Fabrique nationale d'Herstal (à qui la France achète déjà ses mitrailleuses légères MINIMI et ses MAG 7.62). On peut citer l'AXR160 de l'Italien Beretta, les SIG SG 550 et 553 de Swiss Arms AG, le AUG A1 de l'Autrichien Steyr Mannlicher et son petit-cousin, le F90 de Thales, fusil développé par sa filiale australienne.

Une autre entreprise française, le réputé fabricant de fusils de chasse stéphanois Verney-Carron, se met sur les rangs en association à 60 % avec l'Israélien IWI (Israel Weapon Industry). Il propose le FAST (fusil d'assaut de Saint-Etienne, ce qui serait un sacré clin d'œil à l'histoire), dérivé du Galil et du Tavor d'IWI, sur base Kalachnikov.

Si le Français veut s'engager sur le marché de la Défense, sa candidature ne correspond pas à l'appel d'offre européen : on réclame un chiffre d'affaires de 80 millions d'euros par an (12 M€ pour Verney-Carron) et surtout, on demande des moyens de production situés et mis en œuvre actuellement sur le territoire de l'Union européenne ou de l'espace économique européen (même chose pour les sources d'approvisionnement pour les canons et les têtes de culasse, les chaînes d'assemblage).

Le Fusil d'assaut de Saint-Etienne serait pourtant un sacré hommage au FAMAS (Fusil d'assaut des manufactures d'armes de Saint-Etienne), conçu en 1973 et fourni aux armées françaises à partir de 1983 par MAS, puis GIAT-Industries (devenu Nexter). Une histoire qui accessoirement en dit long sur la désindustrialisation de la France...

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 22:30
Irak: la ville clé de Baïji repris par l’armée des mains des djihadistes de Daesh

 

14 novembre 2014 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca

 

Les forces irakiennes ont pris vendredi le contrôle total de la ville stratégique de Baïji située près de la plus grande raffinerie d’Irak, après en avoir chassé les djihadistes du groupe État islamique (EI).

 

Il s’agit de l’une des rares et plus importantes victoires des forces armées dans leur guerre contre l’EI depuis sa fulgurante percée territoriale en juin en Irak où il s’est emparé de larges pans de territoire au nord, à l’est et à l’ouest de Bagdad.

La ville de Baïji, qui échappait au contrôle de l’armée depuis plusieurs mois, est stratégique car elle se trouve aussi sur la route principale menant de Tikrit à Mossoul, deux villes tenues par l’EI.

Un commandant, un général de l’armée de même qu’un colonel de la police ont tous confirmé sa reprise. La télévision officielle Iraqiya a aussi annoncé que Baïji était de nouveau sous contrôle du gouvernement.

Outre le fait d’isoler un peu plus les djihadistes à Tikrit, la prise de Baïji pourrait permettre de sécuriser le site de la plus grande raffinerie du pays, située à proximité de la ville et dont les jihadistes font le siège depuis plusieurs mois.

Les forces irakiennes sont en route pour la raffinerie de Baïji, à quelque 9 km plus loin, a dit M. Krayim.

Il y a une semaine, les forces gouvernementales contrôlaient plus de 70% de la ville, selon le commandement militaire pour la province de Salaheddine. Un officier a alors affirmé que le drapeau irakien avait été hissé sur des bâtiments importants comme le siège de la police.

Les forces de sécurité irakiennes, aidées par des miliciens et des membres de tribus sunnites alliés au gouvernement, avaient lancé en octobre l’opération pour reprendre par le sud cette ville où elles étaient entrées le 31 octobre.

Les Etats-Unis, qui ont lancé en août leur campagne de frappes contre les positions de l’EI en Irak dans le cadre de leur lutte contre ce groupe, ont lancé aussi des raids près de Baïji pour aider les troupes irakiennes.

Le 11 novembre, une série de missions de la coalition ont été conduites dans la région et un CF-18 canadien a alors frappé une pièce d’artillerie de l’EI en utilisant des munitions guidées par laser. Plusieurs combattants djihadistes seraient morts dans la frappe. «C’est très probable», avait indiqué jeudi 13 le colonel Dan Constable, commandant de la Force opérationnelle interarmées canadienne en Irak, qui a du même souffle affirmé que la stratégie des djihadistes avait changé.

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 20:30
Chammal : Les Rafale appuient les troupes irakiennes au combat

 

14/11/2014 20:00 Sources : État-major des armées

 

Le 14 novembre 2014, la force Chammal a porté trois nouvelles frappes contre des positions de Daech depuis lesquelles ces terroristes menaient des actions offensives contre les forces de sécurité irakiennes dans le nord du pays.

 

Dans la matinée, alors qu’elle était en mission de reconnaissance armée, une patrouille de deux Rafale a été orientée par le centre opérationnel aérien (CAOC) sur une mission d’opportunité dans la région de Kirkouk, entre Bagdad et Mossoul. Il s’agissait de détruire des positions de combat depuis lesquelles des terroristes du groupe autoproclamé Daech ouvraient le feu sur les forces de sécurité irakiennes.

 

Au cours de cette mission, la patrouille a délivré plusieurs bombes guidées laser (GBU12) sur des positions offensives de Daech. L’action des avions français a ainsi permis la destruction d’un bunker abritant des combattants terroristes, du matériel servant à la fortification de leur poste, ainsi qu’un second poste de combat.

 

Ces missions de reconnaissance armée quotidiennes appuient directement l’action des forces armées irakiennes engagées au combat.

 

Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech. Depuis le 5 octobre, suite au renforcement du dispositif, les forces françaises s’appuient sur neuf avions Rafale, un avion de ravitaillement C135, un avion de détection et de contrôle aéroporté E-3F Awacs et un avion de patrouille maritime Atlantique 2. En entrant dans le golfe arabo-persique (GAP), la frégate anti-aérienne Jean Bart participe, en coordination avec nos alliés, au contrôle aérien de l’ensemble des moyens présents sur zone.

 

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 19:55
Le 6e Régiment de Génie, un régiment bien dans sa ville

 

14/11/2014 Victor POULAIN – Armée de Terre

 

Du 12 au 15 novembre, près de 700 militaires ont investi la ville d’Angers pour célébrer les 120 ans du 6e régiment du génie.

 

La volonté du régiment était de laisser de côté les traditionnelles « journées portes ouvertes » pour aller à la rencontre de la population et lui présenter son travail. Franchissement sur engins flottants, patrouilles, infiltration par les égouts,  simulations d’incidents, parcours commando… Toutes ces activités étaient organisées au cœur de la ville, pendant quatre jours. Grâce à l’exercice ANGERS, ils sont nombreux à avoir pu découvrir les savoir-faire des sapeurs du génie et une partie du matériel de l’armée de Terre, tout en échangeant avec les soldats présents. Cette belle occasion de renforcer le lien armée-nation s’achèvera demain soir, par une prise d’armes nocturne sur la Maine.

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 19:50
Le dernier NH90 belge avant sa sortie du hangar - Photos : Daniel Orban

Le dernier NH90 belge avant sa sortie du hangar - Photos : Daniel Orban

 

14.11.2014 Concetto Bandinelli – MIL.be

 

Le dernier des quatre NH90 TTH (Tactical Transport Helicopter) commandés en 2005 par la Belgique est officiellement devenu la propriété de la Défense le jeudi 13 novembre. Le lieutenant général Guy Clément, Directeur général des Ressources Matérielles (DG MR) s'est spécialement rendu à Marignane, en France, pour le recevoir. 

 

Le Tactical Belgian Army 04, dénomination officielle attribuée par NHIndustries, est officiellement devenu le RN-08. Ce 14 novembre, il a pris la direction de la Belgique pour compléter la flotte des NH90 terrestres. « C'est le deuxième NH90 remis à la Belgique cette année », a confié Vincent Dubrule, président de NHIndustries. « En 2014, nous avons livré 38 NH90. À ce jour, nous avons sorti 217 hélicoptères de ce type de nos chaînes. »

 

Le lieutenant général Clément, en sa qualité de directeur général du département des ressources matérielles, s'est montré très satisfait de cette collaboration franco-belge. « Depuis le 2 octobre 2013, date d'entrée en service du premier NH90 à la Composante Terre, nos appareils ont déjà cumulé quelque 450 heures de vol. » Avec 34 heures de vol par mois, les pilotes belges figurent parmi les plus gros utilisateurs. La disponibilité moyenne des machines est de 67%.

 

« Nous volons de manière intensive », souligne le lieutenant Valéry Dessers, pilote instructeur sur ce type d'appareil. « Nous volons pour nous entraîner, pour la formation des autres pilotes, des cabin operators qui utiliseront le treuil et des mitrailleurs de bord. Notre planning et celui des hélicoptères est donc bien rempli. Cela montre bien que nous irons loin et pendant longtemps avec des appareils modernes et performants », ajoute Guy Clément.

 

Cette livraison est la fin d'une première phase. La deuxième, dite du in service life, durera 30 ou 40 ans. Cette étape consiste en une collaboration encore plus importante entre la Défense belge et le constructeur du NH90.

 

Pour l'occasion, deux NH90, les RN05 et RN06 livrés en 2012 et 2013, ont rejoint leur petit frère après avoir quitté le Centre de Vol en Montagne de l'Aviation légère de l'Armée de Terre française, située à Saillagouse. C'est dans cette localité des Pyrénées que nos pilotes s'entraînent régulièrement au pilotage délicat, rasant la roche pyrénéenne et les pâquerettes en vallée. Ce 14 novembre, les RN-05 et RN-06 ont escorté le RN-08 jusqu'à leur base de Beauvechain, siège du 1 Wing.

 

Pour leur part, les deux derniers NH90 NFH (Nato Frigate Helicopter) seront livrés à la fin du mois de novembre et au cours du premier semestre 2015. Au total, la base de Coxyde hébergera elle aussi quatre NH90. Ceux-ci remplaceront progressivement les vénérables Sea King dans leurs missions de sauvetage en mer.

La Défense réceptionne son dernier NH90 TTH
La Défense réceptionne son dernier NH90 TTH
La Défense réceptionne son dernier NH90 TTH
La Défense réceptionne son dernier NH90 TTH
La Défense réceptionne son dernier NH90 TTH
La Défense réceptionne son dernier NH90 TTH
La Défense réceptionne son dernier NH90 TTH
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 18:55
Dossier d’information Marine 2014


14 Novembre 2014 Marine Nationale

 

Le chef d’état-major de la Marine vous invite à découvrir le DIM 2014 : « Ainsi se présente la Marine : opérationnelle, hauturière, interopérable, à vocation mondiale, forte de ses équipages. Vous en prendrez connaissance, au fil de ces pages, dans ce dossier, au format rénové et volontairement synthétique, en complément d’une documentation plus étoffée que vous trouverez en ligne. Bienvenue à bord. »

 

Télécharger le Dossier d’information Marine 2014

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 17:55
Le SHOM contribue à Catamaran en terme d’environnement marin

 

14 Novembre 2014 Sources : Service hydrographique et océanographique de la Marine

 

Du 13 au 26 octobre 2014, un entraînement opérationnel de grande ampleur visant à mettre en œuvre une opération amphibie dans un contexte expéditionnaire s’est déroulé en Méditerranée occidentale et dans le Var.

 

Le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, le groupe amphibie autour des Bâtiments de projection et de commandement Tonnerre et Mistral, ainsi que le groupe de guerre des mines ont été déployés dans le cadre de cette opération. Mettant en œuvre des unités de la Marine nationale et de l’armée de Terre, cet entraînement a permis de renforcer l’aptitude des armées à conduire conjointement des opérations.

 

Dès la planification initiale de l’exercice, le Service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM) a été sollicité afin de contribuer au soutien des unités en termes d’environnement marin.

 

Rapidement, un dossier d'environnement océanographique a été élaboré par le SHOM afin de fournir des statistiques détaillées sur les zones de débarquement. Une carte de commandement terre-mer (assemblage d’une carte marine et d’une carte terrestre type état-major permettant une vision continue depuis la mer jusqu’aux objectifs à terre) a également été élaborée en début d’année 2014 afin de faciliter la planification de l’exercice en amont, et de favoriser la conduite du déploiement.

 

Afin de compléter le dossier d’environnement, le Système déployable d’hydrographie militaire (SDHM) a été déployé par le SHOM du 31 mars au 8 avril 2014 sur la côte varoise : il a permis de réaliser des levés hydrographiques sur 6 sites de plage susceptibles d’accueillir les débarquements de Catamaran en octobre 2014. Les minutes issues de ces levés ont été présentées à Toulon début mai lors de la conférence de planification de l’exercice.

 

Le SHOM contribue à Catamaran en terme d’environnement marin

 

Le SHOM s’est doté, sur demande de la Marine nationale, d’une capacité hydrographique réactive. Le SDHM est un système compact, constitué notamment d’un sondeur, un GPS, un sonar latéral et un ordinateur permettant l’acquisition et le traitement des données. Il est déployable rapidement (disponible en moins de 10 jours) et mis en œuvre par du personnel hydrographe du SHOM. Il peut s’intégrer aisément au sein d’une force militaire et produire les données nécessaires pour la conduite des opérations ou exercices (minutes bathymétriques et/ou d’imagerie, dossiers de renseignement). Le SDHM est déployé par le SHOM, en condition opérationnelle, sur demande de l’état-major de la marine, à hauteur de 60 jours par an.

 

Le SHOM contribue à Catamaran en terme d’environnement marin

 

Le projet ECORS – volet marine, débuté en 2006 au SHOM, contribue à une meilleure représentation de l’environnement marin et de son évolution, dans le cadre d’opérations amphibies : vagues, courants, morphologie des plages. Ce projet a conduit en 2011 à la réalisation d’un démonstrateur permettant la modélisation des plages et de leur variabilité.

 

En avril 2014, dans le cadre de Catamaran, le démonstrateur a été mis en œuvre pour décrire l'environnement de quelques-unes de ces plages sous différentes conditions caractéristiques d'octobre. Dans la semaine précédant l'exercice, les modélisations ont été affinées sur 3 plages grâce aux conditions de houle prévues. Les modélisations ont été fournies à l’opérateur responsable de l’environnement météo-océano présent sur un BPC au cours de l’exercice.

 

Le SHOM contribue à Catamaran en terme d’environnement marin

 

Enfin, durant l’exercice, à compter du 13 octobre, 3 à 4 bulletins amphibies (BUAMP) et toutes les prévisions ayant servi à l'élaboration de ces BUAMP ont été délivrés quotidiennement aux unités grâce à la cellule du SHOM responsable des prévisions opérationnelles, hébergée sur le site de Météo-France à Toulouse.

 

Le SHOM contribue à Catamaran en terme d’environnement marin
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 17:55
Remise de licences au centre militaire planeur de Saintes

 

13/11/2014 Armée de l'air

 

Mercredi 5 novembre 2014, quatre mécaniciens du centre militaire de planeurs (CMP) de la base aérienne 722 de Saintes ont reçu les licences de maintenance d’aéronefs d’état (LMAÉ).

 

L’adjudant-chef Xavier Tanguy, spécialisé sur planeurs tous types et sur avion à moteur à pistons et opérations de maintenance complexes, s’est vu décerné la licence Be1. Les caporaux-chefs Christophe Boyer, Alexandre Salmeron et Alexis Massée spécialisés sur avions à moteur à pistons, et opérations de maintenance élémentaires, se sont, quant à eux, vus remettre leur licence Ae2. Cette démarche s’inscrit dans le domaine de la navigabilité. Les enjeux d’une telle certification sont nombreux. Ils améliorent notamment  l’interopérabilité et la standardisation des pratiques dans le domaine aéronautique.

 

L’activité vélivole du CMP est essentiellement orientée vers la formation aéronautique initiale des élèves officiers ou encore l'initiation à la troisième dimension du personnel non naviguant exerçant des fonctions en lien direct avec le fait aérien.

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 17:55
ITW du général d’armée P. de Villiers dans Armées d’Aujourd’hui (Sept. 2014)

 

14/11/2014 Communauté Défense

 

1. Depuis plusieurs mois déjà nous commémorons le centenaire de la 1ère Guerre mondiale. Pourriez-nous préciser l’objectif auquel répond ce nouveau rendez- vous mémoriel de septembre ?

 

Commémorer, c’est se souvenir ensemble, et les armées ont voulu réaffirmer l’importance du lien qui les unit à leur Nation en organisant, de manière concentrée le même jour, dans chaque département, un moment de souvenir autour des valeurs qui, hier comme aujourd’hui, animent le soldat français.

 

La date du 6 septembre a été choisie car ce jour-là, il y a un siècle, débutait la bataille de la Marne. Cette bataille, en rétablissant le front, a été déterminante pour l’avenir de la France : alors que la nation était en danger, les volontés, les talents, les énergies se sont mobilisées pour s’opposer à l’impensable. Dans chaque ville, au cœur de chaque village, les soldats citoyens de toutes catégories et de toutes origines sont partis en masse défendre la Patrie. L’immense majorité d’entre eux a tout accepté, jusqu’à donner sa vie. Les monuments aux morts et les noms qui y sont gravés en témoignent. Ce sursaut national a été celui des soldats de 1914, c’est-à-dire celui de nos grands-parents et arrière grands-parents.

 

Aujourd’hui encore, le sens de l’intérêt général, le courage, la cohésion, la fraternité d’armes et l’esprit de sacrifice fondent les forces morales de nos armées et je le vérifie au quotidien dans mes déplacements en France et en OPEX.

 

C’est pour ces raisons que nous avons voulu rassembler en cette date nos soldats et nos concitoyens autour de ces valeurs intemporelles et essentielles. Ce rendez-vous mémoriel a symboliquement débuté par une cérémonie sur 100 sites, choisis parmi les 400 casernes à partir desquelles les soldats français sont partis pour le front. Dans chacune de ces villes, un héros local et un drapeau régimentaire ont été mis à l’honneur pour rappeler cette mobilisation de tout un pays. Au cours de ces cérémonies, une plaque commémorative en hommage au départ de ces soldats a été dévoilée.

 

Cette opération d’envergure, organisée simultanément sur l’ensemble du territoire, en métropole et outremer, a donné du cœur et de l’âme au lien armée-nation. Elle a aussi sensibilisé les Français sur la place et le rôle d’une armée opérationnelle qui, aujourd’hui encore, a pour vocation de défendre la France et de protéger les Français.

 

Ainsi, la communauté militaire a tenu, par ces commémorations décentralisées, à marquer son attachement à la mémoire de leurs anciens et à y associer leurs concitoyens.

 

2. A l’occasion de cet événement, vous avez participé à la cérémonie de la ville d’Orléans, pourquoi cette ville en particulier parmi les 100 villes participantes ?

 

L’armée française est l’émanation de la Nation. Elle est un creuset représentatif de nos citoyens issus de tous milieux, de tous horizons.

Chaque soldat, marin ou aviateur a une histoire personnelle, professionnelle ou familiale qui prend place, même modestement, avec celle d’une ville, d’une région. Pour ma part, j’ai eu la chance de vivre à Orléans lorsque je commandais la 2ème brigade blindée. C’est une ville à laquelle je suis personnellement attaché et où j’ai tissé des liens d’amitié forts.

 

Il était en outre important pour moi d’être présent au cœur d’un département et de sa population afin de témoigner de la cohésion des armées, du chef d’état-major des armées au plus jeune des engagés volontaires.

 

Enfin, parce que le lien armée-nation doit s’inscrire dans des actions concrètes, je souhaitais aussi me rendre sur le terrain et j’ai été fier, au même titre que les autres militaires, de témoigner à Orléans des valeurs qui m’animent et de mon engagement au service de la défense et de la sécurité de notre pays.

 

3. Chaque époque à ses héros. Nous avons nous aussi les nôtres du fait de l’engagement des forces françaises sur de nombreux théâtres d’opérations. Quel message souhaitez-vous faire passer à la nouvelle génération ?

 

La France a des armées qui s’engagent et qui gagnent. Les hommes et les femmes qui les composent et qui incarnent, aujourd’hui, cet esprit d’engagement sont également célébrés au cours de ces 100 cérémonies. Ils font la preuve, chaque jour, qu’ils sont capables de se dépasser pour remplir leur mission, pour servir notre pays. Vous avez raison, il y a toujours de l’héroïsme chez nos militaires. Le sacrifice de nos frères d’armes tombés au champ d’honneur sur les  théâtres d’opération les plus récents en est la plus haute expression, l’exemple le plus marquant. Et comme leurs grands anciens, les soldats français font preuve d’un héroïsme discret et pudique, fondé sur une véritable aptitude au dépassement de soi, fait de générosité et de courage.

 

Nos jeunes engagés sont animés de la même ferveur et de la même audace que leurs anciens de la Grande Guerre. Sur le territoire national ou loin de nos frontières, je suis à chaque fois frappé par la détermination de ceux que je rencontre.

Aussi, mon message à destination de la jeune génération est simple : vous pouvez être fiers de l’uniforme que vous portez ainsi que de votre engagement. Vous faites votre métier dans des conditions exigeantes, souvent difficiles, mais toujours avec courage et professionnalisme  toujours dans le sens de l’intérêt commun.

 

Ces valeurs que vous portez, sont les mêmes que celles de vos anciens de 1914. Les années ont passé mais le sens du mot soldat reste le même. Ces valeurs, ces forces morales continueront d’être la clé du succès des armes de la France !

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 17:45
Sangaris : Transfert d’autorité du sous groupement transmission

 

13/11/2014 Sources : État-major des armées

 

Le 5 novembre 2014, sur le camp de M’Poko à Bangui, s’est déroulé le transfert d’autorité du sous groupement transmissions (SGTRS). Le lieutenant-colonel Stéphane Biberian, commandant en second du 40e Régiment de transmission (40eRT) succède ainsi au lieutenant-colonel Philippe Balland après quatre mois de mission.

 

Déployé sur plus de 1 200 kilomètres de long et 600 de large, le réseau de transmissions de la force Sangaris a dû s’appuyer, pour relier les emprises de la force Sangaris (Bambari, Sibut, Bouar, Bossangoa etc.), sur des infrastructures de connexion sommaires et différentes selon les implantations. Afin de permettre une bonne coordination entre les unités déployées sur l’ensemble du théâtre et le poste de commandement interarmées (PCIAT) basé à M’Poko, le SGTRS a mis en place des moyens techniques appropriés à la diffusion des informations et des ordres pour la conduite des opérations.

 

Durant son mandat, le SGTRS a assuré le soutien informatique de plus de 400 utilisateurs des réseaux informatiques internes à la force Sangaris. Le camp M’Poko possède désormais plus de 200 connecteurs de fibres confectionnés par le SGTRS ainsi que de nombreuses antennes radios, permettant d’optimiser les flux de communication informatiques et téléphoniques.

 

Les transmetteurs du 40e RT ont en outre installé des antennes « boucle locale » au profit de la MINUSCA et de l’EUFOR RCA afin de renforcer, via des officiers de liaison, la coordination entre les forces internationales. C’est désormais au 41e RT que revient la mission d’assurer l’ensemble des communications sur le théâtre.

 

Environ 2 000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6 700 hommes de la MINUSCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir un niveau de sécurité minimal en République centrafricaine et à accompagner la montée en puissance progressive de la mission de l’ONU.

Sangaris : Transfert d’autorité du sous groupement transmissionSangaris : Transfert d’autorité du sous groupement transmission
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 17:45
EFS : détachement d’instruction opérationnelle au profit des forces armées togolaises

 

13/11/2014 Sources : État-major des armées

 

Du 13 au 17 octobre 2014, une formation au profit des forces armées togolaises (FAT) a été menée par le chef de bataillon Valentin, officier logistique de l’unité de coopération régionale des éléments français au Sénégal (EFS), au sein du régiment blindé de reconnaissance et d’appui de Lomé. Visant à former des officiers à la gestion et à l’entretien des matériels au sein du corps de troupe, cette formation a concerné treize officiers provenant de diverses unités du pays.

 

S’appuyant sur les procédures éprouvées de l’armée française, le contenu de l’instruction était axé sur la nécessité de mettre en place des outils simples et efficaces de comptabilité, de contrôle et de suivi des matériels automobiles et multi techniques. Parmi les sujets abordés, ceux de la sécurité et de l’instruction technique ont particulièrement été développés. Ainsi, au moyen d’exercices pratiques et aisés à appliquer au sein des régiments, les stagiaires ont pu prendre conscience du rôle capital de l’officier chargé des matériels dans la réussite de la mission du chef militaire.

 

Tout au long de ce détachement d’instruction opérationnelle (DIO), les officiers stagiaires ont montré leur grand intérêt pour ces savoir-faire et ont semblé bien décidés à faire progresser leurs unités afin de disposer de matériel toujours plus apte à mener des missions opérationnelles.

 

Depuis 2011, les EFS constituent un « pôle opérationnel de coopération à vocation régionale » en Afrique de l’Ouest. A ce titre, ils conduisent des actions bilatérales et régionales de coopération militaire opérationnelle visant à accompagner les États africains dans le renforcement de leur sécurité collective. Majoritairement tournés vers la coopération militaire opérationnelle en Afrique de l’Ouest, les EFS ont par ailleurs la capacité d’accueillir, de soutenir et de commander une force projetée, comme cela a été le cas lors du lancement de l’opération Serval en janvier 2013.

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 17:45
EFS : détachement d’instruction opérationnelle au profit de militaires ivoiriens

 

13/11/2014 Sources : État-major des armées

 

Du 27 septembre au 11 octobre 2014, un détachement d’instruction opérationnelle (DIO) « marine passerelle », constitué par des personnels de la station navale des éléments français au Sénégal (EFS), s’est rendu en République de Côte d’Ivoire (RCI).

 

Cette action de formation avait pour objectif de créer les instructions permanentes du commandant pour la mer (IP Mer), ainsi que des planchettes passerelle au profit du nouveau patrouilleur de la marine ivoirienne L’Emergence.

 

Les instructions théoriques et pratiques ont concerné l’équipage du bateau mais aussi les marins des deux autres sisterships de L’Emergence, actuellement en construction à Lorient, et qui rejoindront bientôt la RCI.

 

Des sorties à la mer ont permis de mettre en application les documents qui ont été créés dans le cadre de ce DIO. Grâce au dynamisme et à la motivation des marins ivoiriens, un programme d’activités ambitieux a pu être mis en place : navigations en eaux resserrées, mouillages, exercices d’homme à la mer, avarie de barre et autres exercices  incendie ont rythmé les journées sur le plan d’eau. Un exercice de mise en place de l’équipe de visite sur le thème du NARCOPS, avec le concours des fusiliers marins commandos, a constitué le point d’orgue de ce DIO.

 

Les quatre instructeurs du détachement ont ainsi pu constater combien le patrouilleur L’Emergence porte bien son nom : son équipage porte haut  les valeurs d’une marine qui sort de plusieurs années de crise mais dont l’envie d’apprendre et de progresser fait plaisir à voir.

 

Depuis 2011, les EFS constituent un « pôle opérationnel de coopération à vocation régionale » en Afrique de l’Ouest. A ce titre, ils conduisent des actions bilatérales et régionales de coopération militaire opérationnelle visant à accompagner les États africains dans le renforcement de leur sécurité collective. Majoritairement tournés vers la coopération militaire opérationnelle en Afrique de l’Ouest, les EFS ont par ailleurs la capacité d’accueillir, de soutenir et de commander une force projetée, comme cela a été le cas lors du lancement de l’opération Serval en janvier 2013.

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 17:35
Close Protection Team: Kabul


14 nov. 2014 Quelle: Redaktion der Bundeswehr 11/2014 14E20205

 

Die Personenschützer der Bundeswehr - im Einsatz gehören sie zu ständigen Begleitern ihrer Schutzperson. Sie stellen das Leben ihrer Schutzperson über das eigenen. In flexibel zusammengestellten Close Protection Teams (CPTs) organisieren sie den Transport und Schutz von Personen, die diesen Schutz benötigen.

Wir begleiten ein CPT auf den Straßen Kabuls und erfahren mehr über das Fahren im hektischen Straßenverkehr der afghanischen Hauptstadt.


Musik: Grand Prix Race von Florian Müller & Frank Fellermeier (Universal Music)
 

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 17:25
FAG : interception d’une pirogue d’orpailleurs illégaux

 

14/11/2014 Sources : État-major des armées

 

Le 30 octobre 2014, alors qu’ils réalisaient une patrouille conjointe avec leurs homologues gendarmes, des soldats de la 2e compagnie du 9e régiment d’infanterie de Marine (9eRIMa) ont intercepté une pirogue sur la rivière Tampok, dans le cœur du parc amazonien de Guyane à une trentaine de kilomètres de Maripasoula.

 

Le chargement de cette pirogue était destiné à approvisionner un site d’orpaillage illégal. Marchandises détruites ou confisquées et pirogue coulée n’étaient probablement pas le gain espéré par les orpailleurs illégaux. Au final, ce sont plusieurs centaines de kilos de vivres, du carburant, des groupes électrogènes ou encore des congélateurs qui feront défaut sur les sites d’orpaillage illégal, où les conditions de vie sont déjà très atteintes.

 

Pour mémoire, cette semaine, les actions menées par les soldats et les gendarmes ont permis de mettre hors circuit trois pirogues, et leur chargement, dans le Grand Sud.

 

A 7 000 km de la métropole, les forces armées en Guyane (FAG) garantissent la protection du territoire national et de ses ressources. Fréquemment engagées en appui de l’action de l’Etat dans des missions au caractère interministériel, les FAG agissent dans un cadre exigeant par son étendue (1 100 km de frontières terrestres), son littoral difficile et sa forêt équatoriale.

FAG : interception d’une pirogue d’orpailleurs illégaux
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 16:55
Football et Défense : ensemble vers un même but

 

14/11/2014 CNE Laetitia Périer

 

Vendredi 14 novembre, à 20h 45, l’équipe de France de football affronte l’Albanie en match amical à Rennes. Avant le coup d’envoi, une convention sera signée entre le ministère de la Défense et la Fédération française de football (FFF) afin de lancer un partenariat, notamment dans le domaine du soutien à la réadaptation par le sport des militaires blessés.

 

Vendredi 14 novembre, l’équipe de France de football affronte en match amical l’Albanie au stade  de la Route de Lorient, à Rennes. Avant le coup d’envoi, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et le président  de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graet, signeront une convention afin de lancer un partenariat dans les domaines du soutien à la réadaptation par le sport des militaires blessés et de l’insertion professionnelle, mais également de la coopération technique et du développement de l’arbitrage.

Rappelant l’importance accordée au sport dans les armées, ce match est aussi l’occasion de rendre hommage aux anciens combattants, aux victimes de guerre et à leurs familles, cent ans exactement après le début de la Première Guerre mondiale. A ce titre, les commentateurs sportifs, le staff de l’équipe de France et les joueurs en tenue d’échauffement porteront le Bleuet de France. Aujourd’hui, les fonds récoltés par cette œuvre permettent d’aider financièrement les anciens combattants, les veuves de guerre, les orphelins mais aussi de soutenir les militaires blessés en opérations extérieures ou d’accompagner les familles endeuillées.

Toujours dans cet esprit de soutien et d’hommage aux militaires, des soldats blessés en opérations et leurs familles seront présents en tribune, sur invitation de la FFF. Ces militaires appartiennent à l’armée de Terre, à la Marine nationale, à l’armée de l’Air et à la gendarmerie. Le soutien aux blessés au sein des armées est une priorité du ministère de la Défense qui met en œuvre une démarche globale, dans la durée, alliant accompagnement médical, professionnel, psychologique mais aussi social. Le sport contribuant à cette réadaptation, le soutien de la FFF n’en est que plus significatif.

 

Outre Jean-Yves Le Drian et les militaires blessés et leurs familles en tribune, le chef d’état-major des armées, le général de Villiers, sera également présent. Enfin, la Marseillaise sera jouée par la musique de l'artillerie et le coup d’envoi fictif du match sera donné par le sergent Jean-Louis Michaud, du 7e bataillon de chasseurs alpins. Amputé du bas de la jambe droite après une grave blessure en Afghanistan, il a repris la pratique du sport pendant sa convalescence. Aujourd’hui, il occupe la fonction de moniteur de sport au sein de son régiment et est membre de l’équipe de France de football des amputés. Il participera prochainement avec cette équipe à la Coupe du monde qui se déroulera au Mexique.

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 13:56
Propos liminaire du CEMA à l’Assemblée Nationale sur le PLF 2015

Note RP Defense : soulignement et mise en gras par mes soins.

 

14/11/2014 Sources EMA

 

Propos liminaire du CEMA à l’Assemblée Nationale sur le PLF 2015 à l'assemblée nationale le 7 octobre 2014

 

Madame la Présidente,

Mesdames et messieurs les Députés,

 

Je voudrais en tout premier lieu vous remercier de me donner l’occasion de m’exprimer une nouvelle fois devant vous. C’est pour moi un honneur et un rendez-vous majeur, car le projet de loi de finances, objet de cette audition, vise à donner à la France, pour l’année 2015, les moyens dont elle a besoin pour sa défense.

 

J’attache en effet la plus grande importance à ces échanges directs avec la représentation nationale. Comme nous le savons tous, la LPM 2014-2019 a été bâtie sur la base de la vision stratégique de la France, exprimée dans le Livre Blanc de 2013. Aujourd’hui, cette analyse stratégique qui a conduit au choix d’un modèle d’armée complet est confortée par la nette dégradation du contexte sécuritaire international.

 

A l’heure où je vous parle, nos forces sont engagées sur plusieurs fronts. Elles contribuent ainsi à la protection de nos concitoyens et des intérêts de la France. Dans le même temps, ces mêmes armées continuent à se réformer en profondeur.

 

Elles consentent des efforts considérables. Et tout cela, 7 jours sur 7 ; 24 heures sur 24.

 

Je ne vais pas chercher à vous convaincre de la pertinence de cette loi de programmation qui doit beaucoup à l’engagement des parlementaires. Le Président de la République a répété à plusieurs reprises son engagement à maintenir les crédits de la LPM. Il l’a encore fait le 28 août dernier, lors de la conférence des ambassadeurs.

 

C’est la troisième fois [Février (réforme des armées) et mai (dissuasion).] que je viens, en tant que chef d’état-major des armées, devant votre commission1. Aujourd’hui, je souhaite vous donner ma vision des enjeux que porte la loi de finance 2015 pour notre défense et notre sécurité.

 

Pour moi, chef militaire, l’année 2015 s’annonce comme, l’année charnière de la LPM, l’année de vérité. Pour vous le démontrer, j’articulerai mon discours en 3 parties :

 

1. Le contexte sécuritaire. Il change sous nos yeux ; nos armées sont dans l’action.

2. La transformation. Nous sommes sous pression.

3. Mes préoccupations. En toute transparence.

 

***

 

Première partie, donc : le contexte sécuritaire.

 

En quelques mois, il s’est profondément dégradé, il s’est durci. La conflictualité, « le tumulte du monde » a augmenté.

 

Les fractures sont multiples : sur le flanc Est de l’Europe, la crise ukrainienne renoue avec les conflits de type interétatique. Sur le flanc Sud, des guerres hybrides, transnationales, de plus en plus violentes, se multiplient : Syrie, Irak, Libye.

 

Dans le même temps, l’épidémie Ebola se propage et menace la stabilité de pays entiers. La menace de type cyber est elle aussi en pleine expansion.

Daech, mais aussi AQMI, Boko Haram ou encore les shebabs somaliens forment une nébuleuse d’organisations terroristes et de trafics mafieux, dont les activités s’enchevêtrent.

 

Les échos de ce monde tumultueux se font entendre sur le sol national avec la menace grandissante d’actes terroristes commandités depuis l’extérieur ou encore du retour des ressortissants français partis combattre au Levant ou ailleurs. Des appels à enlever, à tuer des Français, se font entendre.

 

Nos concitoyens sont menacés, ils ont besoin de protection. Nous avons le devoir de ne pas baisser la garde !

 

Vous le savez tous, mesdames et messieurs les Députés : face à ces menaces croissantes et multiformes, les armées françaises sont déjà pleinement engagées sur le territoire national, mais aussi au-delà de nos frontières.

 

Elles offrent une protection globale qui passe par la posture permanente de dissuasion nucléaire, qui sanctuarise nos intérêts vitaux grâce à ses deux composantes.

C’est aussi le sens de la surveillance de nos espaces aériens et maritimes avec la police du ciel et l’action de l’État en mer. Le contre-terrorisme maritime et la lutte contre tous les trafics en mer constitue aussi un enjeu majeur, notamment outremer. C’est l’une des missions de notre marine.

 

A l’heure où je vous parle, nous avons plus de 20 000 militaires déployés hors de la métropole, dont plus de 8 000 au profit de 27 opérations, sur 4 continents, dans les airs et sur tous les océans. Ils participent à la résolution des crises, à la protection des populations civiles et de nos ressortissants, et à la défense de nos intérêts et de nos valeurs. Les autres préparent et soutiennent ces opérations ou y contribuent directement, depuis nos bases prépositionnées, outremer et à l’étranger, en Afrique subsaharienne, comme dans le Golfe arabo- persique.

 

Dans la bande sahélo-saharienne, l’opération Serval a été un succès. Je peux vous le dire, à chaque fois que je rencontre mes homologues, partout dans le monde, quelle que soit la nation, c’est toujours une vraie admiration pour ce que nos armées ont réalisé.

 

Aujourd’hui, notre stratégie a évolué avec la régionalisation du dispositif et le renforcement du partenariat avec nos alliés africains.

 

Ce changement d’échelle est porté par la nouvelle opération transfrontalière Barkhane qui s’étend de la Mauritanie au Tchad.

 

Notre but est maintenant de transférer la sécurisation de la zone aux pays concernés en accompagnant la montée en puissance de leurs capacités. C’est le sens du partenariat élargi que nous avons établi avec la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina-Faso et le Tchad. Ces pays forment le groupe qu’ils ont baptisé le « G5 Sahel » et c’est à mon sens la meilleure instance pour faire progresser la sécurité dans la région. J’ai des contacts permanents avec mes homologues de ces

5 pays, auxquels j’ajoute évidemment le Sénégal, ainsi que l’Algérie, où j’étais il y a 3 semaines. Je crois que nous pouvons voir dans l’efficience de ce G5 Sahel, le résultat d’années de coopération avec nos amis africains.

Avec ce dispositif dans la bande sahélo-saharienne, nous sommes au croisement des menaces terroristes, dont AQMI et Boko Haram. Nous regardons au Nord en direction de la Libye, qui sert de zone de transit et de refuge, et vers le Sud avec la menace en expansion de Boko Haram. Nous devons aussi rester vigilants, en particulier au Nord Mali, où les groupes armés terroristes pourraient se reconstituer dans les mois à venir.

 

L’opération Barkhane est ma priorité opérationnelle. La défense de la Nation ne commence pas à nos frontières immédiates. Nous menons au Sahel une défense de l’avant qui participe directement à la défense de la France et de l’Europe.

 

Pour mener cette opération, outre l’action menée avec nos partenaires africains, j’attache une grande importance aux coopérations actives avec nos alliés. Les Américains, les Allemands, les Espagnols, les Britanniques, mais aussi d’autres pays européens, renforcent nos capacités. Ils le font dans le domaine du recueil de renseignement avec l’emploi de drones, dans le transport tactique et logistique ou encore dans celui de la formation. Ces coopérations pragmatiques sont d’autant plus indispensables que nous avons des réductions temporaires de capacité, qui ne seront comblées que par l’arrivée d’équipements supplémentaires.

 

S’agissant de la République Centrafricaine, nous sommes actuellement arrivés à un palier militaire ; la prochaine étape sera avant tout politique. Elle devra mener à la restauration de l’Etat, de son administration et à la réconciliation nationale.

 

L’opération Sangaris installe, consolide les conditions pour cette nouvelle étape, clé de la pacification du pays.

 

Le travail effectué depuis le début de cette opération a été aussi remarquable que difficile. En intervenant, en premier, nous avons évité le pire, c’est-à-dire le massacre interethnique et le désastre humanitaire. Les écoles ont rouvert, les marchés sont réapprovisionnés.

 

Mais en RCA, comme ailleurs, rien ne sert de gagner la guerre si nous ne gagnons pas la paix. Cette paix, nous la gagnerons par une approche globale qui conjugue les champs de la sécurité, du développement et de la gouvernance.

 

Pour ce qui concerne la crise ukrainienne, elle est un enjeu collectif de défense pour l’Europe et un défi pour l’OTAN.

 

A cette occasion, l’Union Européenne a redécouvert que ses frontières étaient instables. La France a été solidaire et a assumé ses responsabilités au sein de l’OTAN. Nous avons déployé des Rafale en Pologne et des navires en Baltique pour « réassurer » certains de nos alliés. Nous étudions actuellement le déploiement, en partenariat avec les Allemands, d’un module de drones en Ukraine dans le cadre de l’OSCE, pour surveiller la mise en œuvre effective du cessez-le-feu.

 

Le déploiement, en mer Noire, de navires de notre marine nationale, a permis à la France d’évaluer la situation en toute autonomie ; et nous a donné du poids dans les choix de l’Alliance.

 

Le dernier sommet de l’OTAN qui s’est tenu le mois dernier au Pays de Galles a également adopté différentes mesures. La plus emblématique est la création d’une force à très haute réactivité, sorte de « guépard de l’OTAN ». Nous en avons parlé avec les chefs d’état- major des 28 pays de l’OTAN à Vilnius, lors notre réunion il y a 2 semaines, et nous travaillons à la mise en œuvre de cette force, en liaison avec SACEUR et SACT, les deux commandements stratégiques concernés.

 

Cette situation sur le flanc Est rappelle, me semble-t-il, l’actualité et la pertinence de notre dissuasion nucléaire, qui ne doit pas être remise en cause par le seul prisme des conflits non étatiques, de type terroriste.

 

Il nous faut également être présents au Levant, car notre sécurité s’y joue aussi.

 

Nous parlons là de notre flanc Sud. Les djihadistes de « Daech », représentent une véritable armée d’hommes expérimentés, bien équipés et disposant de ressources financières importantes. Là encore, nous sommes engagés, en première ligne, avec nos alliés. Nous participons aux frappes aériennes, mais aussi au recueil et au partage du renseignement.

 

Une conséquence directe des conflits au Levant est la menace grandissante du retour sur le sol national des Français partis y combattre. Cette problématique est là pour rappeler le lien très fort, le continuum, qui existe entre sécurité extérieure et sécurité intérieure. Ces combattants étrangers sont un vrai défi pour notre sécurité, celles des Français et plus généralement celle des Européens.

 

Le Levant met l’accent sur l’indispensable nécessité d’une capacité autonome d’appréciation de situation tactique et stratégique. C’est la vocation de nos capteurs de renseignement, de nos satellites, mais aussi des efforts consentis pour améliorer nos capacités Cyber. Ce constat conforte la priorité mise sur le renseignement dans la LPM.

 

Ce rapide parcours, non exhaustif, des principaux foyers de crises rend compte de la réalité de l’augmentation des menaces. Et les menaces actuelles n’effacent pas celles d’hier. Mi-septembre, en moins de 2 semaines, nous avons ouvert trois nouveaux théâtres de nature bien différents : l’Irak, l’Ukraine avec l’OSCE, Ebola avec notre participation, en cours de définition, à la lutte contre ce fléau déstabilisateur de l’Afrique de l’Ouest.

 

Le corolaire direct est que nos opérations s’installent dans la durée. C’est un constat que je partage avec mes homologues américain, britannique et allemand.

 

Dans ce contexte, la France peut s’appuyer sur un modèle d’armée, certes taillé au plus juste, mais qui saura répondre aux surprises stratégiques évoquées dans le Livre Blanc. Après la Libye, le Mali et le Levant, que peut-il arriver ?

Nous avons de belles armées et elles sont efficaces. Nous avons un outil militaire très réactif. C’est le fruit d’une culture, d’un processus décisionnel extrêmement performant, d’une préparation opérationnelle rigoureuse et aussi d’une grande expérience, acquise sur tous les fronts ! C’est aussi ce que permet notre dispositif de forces prépositionnées, comme le rappelle les frappes aériennes lancées depuis les EAU et où les trois armées sont représentées. Parce qu’il est crédible, notre outil militaire est considéré par nos alliés, craint par nos adversaires.

 

Ces succès entretiennent le moral de nos soldats avec la contrepartie, bien sûr, de peser sur la préparation opérationnelle et d’user les matériels. Deux exemples permettent de l’illustrer :

En l’espace de 25 mois, une chirurgienne de 32 ans a participé à 5 opérations extérieures de 2 à 3 mois chacune, en parallèle de son travail en hôpital militaire.

Sur le plan des matériels majeurs, nos hélicoptères s’usent très vite au Sahel avec pour résultat un taux de disponibilité réduit parfois à moins de 50 % de l’ensemble du parc.

 

Il nous faut prendre en compte cette usure des personnes et des matériels. Pour autant, ces opérations sont aussi pour moi une source de grande fierté. On ne va s’en plaindre ! Le comportement opérationnel de nos armées est le révélateur des qualités de nos jeunes militaires. Elle est la preuve de l’endurance et du dévouement à notre pays de nos jeunes engagés. Nous avons une belle jeunesse. Elle est généreuse. Elle mérite le respect de la Nation, sa considération et son soutien.

 

Très concrètement, nos armées transforment parfois des jeunes, aux parcours chaotiques, ou dans la difficulté, en véritables héros.

 

La crédibilité opérationnelle des armées est également à mettre au crédit de nos équipements et donc de la direction générale de l’armement et de nos industriels. C’est la force de ce trinôme armées- DGA-industrie qui permet de trouver les solutions les plus adaptées et aussi de gagner sur les marchés export et je tenais à le dire ici devant vous. On n’insiste pas assez sur « l’équipe de France de Défense ». Vous connaissez peut-être mon tropisme pour le football !

 

Au bilan, les constats établis au cours de cette première partie confirment la pertinence de notre modèle d’armée complet et des choix exprimés dans le Livre Blanc et inscrits dans la LPM.

 

Nos armées sont au rendez-vous. Elles s’adaptent aux évolutions du contexte sécuritaire et sont en ordre de marche pour y faire face. Dans le même temps, « la vente continue pendant les travaux » : pendant qu’elles sont engagées en opérations, souvent dans des conditions très difficiles, nos armées consentent aussi d’énormes efforts pour se transformer ; ce qui m’amène naturellement à ma deuxième partie.

 

***

 

La transformation des armées. En effet, pour continuer à être au rendez-vous, les armées se transforment sous forte pression budgétaire.

 

Vous le savez, depuis de nombreuses années, nos armées françaises se sont pleinement engagées dans une profonde transformation dont le but est de concilier les efforts budgétaires demandés avec le maintien de leur excellence opérationnelle. Il s’agit de fournir à la France le meilleur outil de défense possible pour faire face aux menaces, de donner à notre pays l’outil de ses ambitions et de ses besoins.

 

Tout au long de cette manœuvre, alors que les lignes bougent, et tout en continuant à assurer les opérations, nous devons conserver la cohérence de nos armées sous forte contrainte budgétaire. Cette contrainte, nous ne voulons pas la subir mais mettre les forces en mouvement par leur adhésion à un projet porteur d’avenir, réaliste. C’est un exercice particulièrement compliqué. Pour cela, nous nous sommes organisés avec soin :

un plan stratégique a été construit. Il s’appuie sur une cartographie des risques et sur une analyse fonctionnelle ;

un projet (CAP 2020) a été réalisé. Il traduit le plan stratégique en actions à conduire. Les trois armées et les six directions et services ont, à leur tour, construit et rédigé des projets pour leurs propres entités. Chacun d’eux s’inscrit dans le plan d’ensemble de CAP 2020, qui, pour la première fois, est un projet global, parfaitement cohérent avec la LPM 2014-2019 ;

trente et un chantiers transverses ont été lancés. Les projets Etat- major, formation, modèle RH ou supply chain (processus logistique) sont les plus structurants et aussi les plus sensibles.

 

J’insiste sur la grande cohérence qui existe entre les conclusions du Livre Blanc, la loi de programmation militaire, le plan stratégique des armées, le projet CAP 2020 et les projets des armées, directions et services. Ils s’inscrivent tous dans le même horizon temporel. C’est aussi un ensemble fragile. C’est une sorte d’ensemble où chaque pièce repose sur les autres ; si une seule bouge, l’ensemble est remis en question.

 

Oui, je le dis souvent : le costume est taillé au plus juste. Les marges de manœuvre sont inexistantes. Avec la Révision Générale des Politiques Publiques puis la Modernisation de l’Action Publique, toutes les pistes d’optimisation ont été explorées et mises en œuvre. Je me propose de vous en faire la démonstration à travers les trois grands domaines qui structurent le budget : la masse salariale, le fonctionnement et les équipements.

 

Premièrement, la masse salariale.

 

Pour le budget 2015, elle sera en baisse pour la quatrième année consécutive avec une diminution de 2,1% par rapport à 2014. Cette baisse concrétise les efforts des armées.

 

Sur l’année 2015, la masse salariale représentera 10,9 milliards d’euros, sur le budget global de 31,4 milliard d’euros pour la mission défense. Ce sont 7 500 postes qui doivent être supprimés sur le périmètre de la mission défense, dont 7 046 pour les armées directions et services, sous mon autorité, soit une économie de plus de 210 M€. En outre, nous maintenons l’effort de dépyramidage de nos effectifs, en particulier pour les officiers avec la suppression de 1 000 postes. Dans le même temps, les mesures catégorielles ont été réduites à

 

40 millions par an, soit la moitié du montant de ce qui était inscrit dans la précédente LPM. Compte tenu des efforts demandés à nos personnels, militaires et civils, on ne peut pas descendre plus bas.

 

En 10 ans, entre 2009 et 2019, nos effectifs auront diminué d’un quart. C’est considérable ! En 2014, le ministère de la défense, à lui seul, assumera près de 60% des suppressions d’emplois d’Etat. En 2015, ce ratio augmentera encore jusqu’à 66%. Et plus on avance, plus il est difficile d’identifier des postes à supprimer. On ne peut pas aller plus vite !

 

On ne peut pas aller plus vite car, tout en réalisant la déflation d’effectifs prévue par la LPM, il faut continuer à s’adapter, c’est-à- dire rénover le modèle RH et simplifier nos procédures.

 

Notre modèle RH évolue en effet vers un modèle optimisé, plus fluide, mieux maîtrisé et capable de conserver son attractivité. Il s’agit aussi d’adapter notre organisation. Pour cela, nous réduisons la taille des états-majors centraux, notamment l’état-major des armées qui a vu son effectif passer, en deux ans, de 900 à 600 personnes. Je ne connais pas d’équivalent dans la fonction publique ! Nous aurons aussi à conduire le déménagement du commandement des armées sur Balard.

 

C’est un défi supplémentaire qui nous attend en 2015, un défi, dont il ne faut pas sous-estimer l’ampleur.

 

Ces réorganisations toucheront aussi les forces de présence et les forces prépositionnées. Il faudra bien en mesurer les conséquences en termes de perte de réactivité, de connaissance des théâtres et, in fine, de liberté d’action.

 

Voilà pour la masse salariale. On ne peut pas faire mieux, sauf à rompre la cohérence de la LPM.

 

Deuxièmement, le fonctionnement.

 

Il représente 7 milliard d’euros pour 2015, et se décompose en deux types d’agrégats : le fonctionnement courant d’une part, l’activité opérationnelle d’autre part. Autrement dit, tout ce qui est nécessaire à la vie quotidienne des unités et à l’entraînement des forces.

 

S’agissant du fonctionnement courant, à hauteur de 2,6 milliards d’euros, il doit permettre d’assurer des conditions de vie et de travail décentes.

 

Sur ce point nous sommes déjà en limite de rupture. Et ce dans des proportions telles que le Ministre, Jean-Yves Le Drian, a décidé un abondement de 30 millions d’euros en fin d’année dernière, afin de soutenir les bases de défense, pour satisfaire en partie les besoins les plus basiques, comme le chauffage ou la réparation des douches !

 

Comment peut-on envisager d’aller plus loin en matière de fonctionnement quand la hausse de la TVA notamment est prise sous enveloppe et que les coûts de l’énergie et des fluides, également pris sous enveloppe, représentent 40% des dépenses des bases de défense ?

 

Que les choses soient dites, il n’y a plus de gras dans nos armées, si toutefois il y en a eu. J’invite ceux qui n’en sont pas convaincus à aller voir les conditions de travail et de vie de nos soldats.

 

Pour réduire nos coûts de fonctionnement, nous devons continuer à densifier nos emprises, ce qui signifie des restructurations et j’en reparlerai ci-après.

 

Quant à l’agrégat de l’activité opérationnelle, 4,4 milliards d’euros, il comprend l’entretien programmé du matériel et les frais de fonctionnement liés à l’entraînement, comme les munitions et le carburant opérationnel liés aux exercices.

 

La préparation opérationnelle, c’est le gage de notre réactivité ; c’est l’assurance de la sécurité de notre personnel. La première partie de mon exposé a illustré ce qu’elle rendait possible en opération. Seul un niveau suffisant de préparation opérationnelle, d’entraînement, permet par exemple à des pilotes d’hélicoptère de poser leurs machines sur le pont d’envol d’un bateau de la marine, ou à un pilote de l’armée de l’air de poser son avion tactique sur un terrain de fortune. Il n’y a rien d’inné en la matière ; il n’y a que de l’acquis au fil du temps, lorsque les moyens sont suffisants pour le faire. C’est la sécurité de notre personnel dont il s’agit.

 

S’agissant aussi de l’entretien du matériel, là encore, nous avons dû nous adapter : à l’usure du matériel existant d’une part, et à l’attente de l’arrivée des matériels nouveaux d’autre part.

 

L’objectif est de remonter progressivement, à partir de 2016, les indicateurs d’activité opérationnelle. Notre ministre, Jean-Yves Le Drian, l’a rappelé devant vous, la semaine dernière, lors de son audition : c’est une priorité de la LPM. Cela nécessite de réaliser des économies structurelles dans le domaine du maintien en condition opérationnel (MCO). C’est l’enjeu du projet « supply chain » qui vise, entre autre chose, à optimiser les fonctions liées aux approvisionnements et à la logistique.

 

Nous comptons également sur les coopérations internationales, sur lesquelles la LPM insiste et pour lesquelles il s’agit maintenant de faire effort. Ceci dans une approche que je souhaite pragmatique, dans un objectif d’interopérabilité, mais aussi de recherche de gains financiers. C’est par exemple l’enjeu de l’état-major de forces conjoints avec nos amis britanniques, projet qui avance de manière remarquable. Nous serons au rendez-vous en 2016.

 

Donc, vous le voyez, pour le fonctionnement, je ne vois pas de marges.

 

Enfin, et troisièmement, les équipements, 13,5 M d’€ pour 2015.

 

Les équipements concernent principalement trois grands domaines : la dissuasion, les programmes d’armement et l’infrastructure.

 

La dissuasion : les investissements en la matière représentent 3,6 milliards d’euros annuellement, sur la période. Je me suis déjà exprimé devant vous sur la dissuasion en mai dernier. Nous avons intégré 1,9 milliard d’économies sur la période de LPM. On ne peut pas aller plus loin, sans remettre en cause les choix fondamentaux, ce qui n’est pas souhaitable.

 

Les programmes d’armement : les commandes, comme les livraisons attendues visent en premier lieu au remplacement de matériels qu’il n’est plus possible de prolonger davantage.

 

Nos avions ravitailleurs actuels, les KC135, ont plus de 50 ans. Ils datent du début des années 1960, tout comme les avions Caravelle. Qui accepterait aujourd’hui de voler dans une Caravelle ? Nos véhicules blindés actuellement déployés en RCA ont 40 ans. Nos hélicoptères Puma ont eux-aussi presque 40 ans. Je pourrais multiplier les exemples.

 

L’infrastructure : j’avais déjà fait le constat devant la commission des finances du Sénat en juillet, lors de mon audition sur l’exécution du budget 2013, ce budget est sous-doté : le flux financier est déjà sous tension.

 

Un plan d’urgence pour l’infrastructure a dû être mis en œuvre. Ce plan pluriannuel, qui représente 67 millions d’euros en 2014, nous permettra de résoudre 310 points durs sur 670 identifiés. Il s’agit aussi en 2015 de lancer les réparations de bâtiments d’hébergement à Coëtquidan, à Toulon et à Brest, ou encore d’un point d’alimentation sur la base aérienne d’Orléans.

 

Environ 200 M€ supplémentaires par an seraient nécessaires, ne serait-ce que pour stabiliser la situation actuelle de nos infrastructures, sauf si nous acceptons collectivement de réduire notre empreinte au sol par des effets de structure. Je rappelle de nouveau que la plupart de nos jeunes soldats et sous-officiers vivent dans une enceinte militaire, donc sur leur lieu de travail.

 

Mesdames et messieurs les députés, il n’y a pas de gras dans nos armées. On attaque le muscle, alors que la situation sécuritaire se dégrade ! C’est mon devoir de vous le dire.

 

 

Cela me mène à ma dernière partie :

 

Mes préoccupations, ce que j’ai continuellement à l’esprit.

 

Elles sont au nombre de 4 : la conduite des opérations, le budget, les restructurations, et le moral.

 

Premier point de vigilance : la conduite des opérations.

 

Pour conduire les opérations d’aujourd’hui, en tant que chef militaire, j’ai besoin d’être réactif, de durer, de protéger mes forces, de les soutenir. J’ai aussi besoin d’allonge pour me renseigner et frapper au plus loin. Nos armées engagées au front attendent des drones, des ravitailleurs en vol, des véhicules de transport tactique, du blindage, des hélicoptères de manœuvre, des navires pour le contrôle des flux maritimes.

 

J’ai besoin que le calendrier de l’arrivée des nouveaux équipements soit respecté !

 

Il me faut aussi de la souplesse et de la liberté d’action pour adapter les équipements et les effectifs de façon réactive aux contingences des guerres que nous menons.

 

J’ai besoin de poursuivre les coopérations militaires internationales dans un esprit de partage des coûts et du fardeau sécuritaire.

 

Enfin, les opérations et les nouveaux engagements doivent faire l’objet d’un remboursement budgétaire. Nous payons le prix du sang. Nous attendons une légitime solidarité pour les coûts financiers !

 

C’est un besoin essentiel de stabilité budgétaire qui me mène à mon deuxième point d’attention : le budget.

 

Le chef des armées, le Président de la République, m’a confié une mission. Il a garanti les moyens de cette mission : ce sont les 31,4 milliards d’euros pour 2015. Certes, rien que les 31,4 milliards d’euros, mais la totalité des 31,4 milliards d’euros ! C’est sur ce projet que nous sommes engagés.

 

Je crains l’infiltration rampante, le grignotage progressif de nos ressources financières. J’ai besoin des ressources 2015 en temps et en heure. Cette lisibilité m’est indispensable pour maîtriser les risques et mettre en œuvre une gestion efficiente. Pour cela :

 

Les surcoûts OPEX doivent être partagés conformément à la LPM qui comporte, dans son article 4, le principe de leur couverture par recours, sans condition, à la réserve interministérielle de précaution.

 

Le dégel des crédits doit intervenir suffisamment tôt. Ne serait-ce que pour la santé, voire la survie financière des entreprises qui nous fournissent, et en particulier des PME.

 

Les ressources exceptionnelles doivent être confirmées. Je me réjouis sur ce point de la décision de création d’une structure ad hoc pour disposer de l’intégralité des 2,3 milliards de ressources exceptionnelles pour 2015. Les armées ne peuvent qu’être favorables à cette recherche de solutions financières innovantes. Je rappelle que 2015 est l’année la plus richement dotée en REX avec une part relative s’élevant à 7,3% des crédits.

 

Le risque lié aux prévisions d’export du Rafale doit, lui aussi, être couvert ; uniquement si nécessaire, bien sûr.

 

Enfin, ces principes vertueux, mais élémentaires, doivent être mis en œuvre dès l’exercice 2014 afin de ne pas hypothéquer l’année 2015, dont la réussite est aussi conditionnée par les données d’entrée de gestion. L’enjeu est en particulier la maîtrise du report de charges. Je rappelle que celui-ci a atteint, fin 2013, la somme de 3,45 milliard d’euros. Là encore, on ne peut pas, me semble-t-il, aller plus loin ! Vous l’avez bien compris, seule l’obtention en 2015 de l’intégralité des ressources, en volume et au bon cadencement, permettra de franchir la barre. 2015 est l’année de vérité.

 

Troisième point de vigilance, les restructurations.

 

La réduction des coûts de fonctionnement n’est possible qu’en fermant des sites et en densifiant d’autres, bref en regroupant nos emprises chaque fois que cela est possible et pertinent. Cette manœuvre doit être mise en regard de celle de la déflation des effectifs. Nous sommes prêts à effectuer ces mouvements de rationalisation. Là encore, conduire une manœuvre cohérente, préparée et accompagnée dans sa dimension sociale nécessite de la lisibilité.

 

Nous attendons donc avec impatience l’annonce des restructurations 2015, qui devrait intervenir dans les jours à venir. L’inquiétude est là, l’attente des annonces de fermeture de site est une période anxiogène et interdit toute programmation. Je le constate à chaque fois que je me rends dans les forces : c’est la première préoccupation actuelle, tous personnels confondus.

 

Considérant les conséquences familiales, personnelles et professionnelles de ces décisions, j’estime également indispensable que les annonces, relatives à la période 2016-2019, interviennent avant la fin de cette année, ou au plus tard en début d’année 2015. Les chefs d’état-major d’armées et moi-même sommes particulièrement attentifs à ce point qui pèse sur le moral, objet de mon quatrième et dernier point majeur d’attention :

 

Le moral :

 

Les hommes et les femmes de nos armées ont un sens aigu du service. Ils se font une haute idée de leur métier qu’ils vivent souvent comme une véritable vocation. J’ai encore pu le constater lors des commémorations 100 villes, 100 héros, 100 drapeaux, liées à la grande guerre : nos soldats d’aujourd’hui se reconnaissent dans les mêmes valeurs qui ont guidé leurs anciens de 14. Ce sont : le courage face à l’adversité, la fraternité d’armes, le sens du service, l’abnégation, le dévouement pouvant aller jusqu’à donner sa propre vie.

 

Nos armées sont engagées dans de nombreuses opérations qui sont de plus en plus dures et qui vont se prolonger. Dans le même temps, elles se réforment et consentent des efforts sans équivalent pour absorber les contraintes budgétaires qui leur sont imposées et j’ai essayé de vous le démontrer.

 

Dans ce contexte difficile, et c’est bien compréhensible, le moral de nos soldats, marins et aviateurs est changeant. Il est excellent en opérations. Il est parfois fragile dans la vie quotidienne. Il est à surveiller. C’est une préoccupation majeure : dans notre organisation avant tout humaine, le succès repose d’abord sur la cohésion et les forces morales. Ce sont elles qui nous permettront de franchir l’obstacle et d’être au rendez-vous des combats de demain.

 

Les efforts consentis, au quotidien, par nos soldats ne se conçoivent que dans une réelle perspective de retour à un niveau acceptable en matière de condition de vie et de travail. Ce n’est que justice sociale ! Je crois vraiment qu’il ne faut pas se cacher que toute économie supplémentaire demanderait d’autres efforts et induirait un risque non maîtrisé d’aller au-delà du seuil de l’acceptabilité sociale. Ne vous y trompez pas, nos soldats râlent parfois, mais parce qu’ils veulent faire leur métier ! Ils ne demandent qu’une chose : « Da materiam splensescam » : « donnez-moi les moyens et je resplendirai ». C’est la devise du 2ème régiment de Dragons, mon premier régiment.

 

***

 

Mesdames et messieurs les Députés, pour conclure, je dirai que la défense est plus que jamais au cœur de l’intérêt national.

 

Le contexte sécuritaire actuel renforce la pertinence de la Loi de programmation militaire en faveur d’un modèle d’armée complet. Nous sommes persuadés que c’est le bon choix et nous sommes prêts à poursuivre les efforts qui nous sont demandés pour cela.

 

Les hommes et les femmes de nos armées, nos jeunes, risquent leurs vies au nom de la France, en notre nom à tous. En retour, nous avons un contrat moral avec eux. Ils ne comprendraient pas, comme d’ailleurs nos concitoyens, que la LPM puisse être amputée de quelconque manière, dans le contexte actuel en France et dans le monde.

 

Le Président de la République, chef des armées, a garanti le respect de cette LPM. Nous attendons donc une exécution conforme pour l’exercice 2015, d’autant plus que 2015 constitue une véritable année charnière, une année de vérité, dans tous les domaines. Il ne faut pas baisser la garde !

 

Vous pouvez compter sur mon engagement sans faille et sur ma totale loyauté. Je compte sur votre soutien pour le succès des armes de la France.

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 13:55
Démonstration de sauvetage au combat

 

13/11/2014 Camille PEGOL - Armée de Terre

 

Lors de la Foire internationale de Metz, le 3e régiment de hussards (3e RH) et une équipe médicale de l’Hôpital d’instruction des armées (HIA) Legouest ont mené, conjointement et pour la première fois, une démonstration de sauvetage au combat.

 

Reconnaissance à pied, coups de feu factices, évacuation d’un soldat blessé… Au plus près de la réalité, tout a été mis en œuvre pour présenter aux visiteurs la maîtrise du sauvetage au combat et la médicalisation de l’avant. Le 3e RH et l’HIA ont montré comment chaque soldat, dont l’auxiliaire sanitaire, est en mesure d’effectuer les premiers soins sur un blessé, grâce notamment à la trousse individuelle du combattant dont chacun est équipé. L’accent était mis sur le travail de communication et de coordination des équipes médicales et des unités combattantes.

 

Cette démonstration a ainsi mis en avant l’importance de chaque geste permettant de gagner les précieuses secondes qui peuvent sauver la vie d’un blessé.

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 13:50
La FLF Guépratte achève sa préparation en Crète


13/11/2014 Marine Nationale

 

À la suite de son escale en Crète, du 1er au 5 Novembre 2014, la frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte a pris part à deux entraînements organisés avec les forces armées grecques. Le bord s’est tout d’abord entraîné à la lutte antiaérienne avec  la participation de deux chasseurs F16 qui ont permis d’affuter les réactions du central opérations. Puis, un exercice de lutte antinavire a été mené face à un patrouilleur lance-missile de la marine hellénique.

 

L’équipe de visite du Guépratte a également participé à un stage de deux jours au NATO Maritime Interdiction Operational Training Center (NMIOTC) durant l’escale, ce qui a permis aux marins de l’équipe de perfectionner leurs techniques d’intervention en milieu maritime et de renforcer la cohésion du groupe.

 

Ces exercices et entraînements, qui viennent tester et font progresser les capacités opérationnelles du navire et de son équipage, constituent l’aboutissement de la longue préparation du Guépratte à son déploiement.

 

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 13:50
L'Otan renforce sa présence près des frontières russes (Stoltenberg)

 

BERLIN, 14 novembre - RIA Novosti

 

L'Alliance atlantique a d'ores et déjà accru la présence de ses forces armées près des frontières russes, a déclaré vendredi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg dans une interview accordée au journal Bild.

 

"Actuellement, il y a un nombre accru de vols de patrouille effectués le long des frontières extérieures, nous déplaçons de plus en plus d'unités militaires à travers l'Europe de l'Est. Tous les deux jours, l'Otan mène des exercices militaires. Nous améliorons également la disponibilité opérationnelle de nos forces de réaction rapide", a indiqué M.Stoltenberg.

 

Toutefois, à la question de savoir si le monde se trouvait au bord d'une nouvelle guerre froide, le secrétaire général a donné une réponse négative.

 

"Non, mais nous ne sommes plus dans la coopération confiante avec la Russie que nous avons bâtie ces dernières années. La Russie a miné l'architecture de sécurité en Europe. Nous devons tout faire pour empêcher la situation en Ukraine de se transformer en une nouvelle guerre froide. La Russie y a également intérêt", a souligné le secrétaire général de l'Otan, ajoutant que l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan n'était pas à l'ordre du jour.

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 13:45
Sangaris : point de situation du 13 novembre 2014

 

13/11/2014 Sources : État-major des armées

 

Point de situation sur les opérations de la force Sangaris, engagée en République centrafricaine, du 6 au 13 novembre 2014

 

En République centrafricaine, la semaine est restée calme alors que la force Sangaris a achevé l’ensemble de ses relèves.

 

A Bangui, le groupement tactique interarmes (GTIA) Picardie a poursuivi ses patrouilles en ville en appui des forces internationales. Sangaris a fait porter son effort sur le 4e arrondissement, théâtre des tensions de la semaine passée. Le 7 novembre, la mairie du 8earrondissement de Bangui a été inaugurée en présence de nombreuses personnalités. Pillé et saccagée durant le plus fort de la crise centrafricaine, elle a été restaurée par des artisans locaux grâce à la coopération de la force Sangaris. Cette inauguration montre le retour progressif de l’ensemble des structures étatiques et administratives en RCA.

 

En province, la semaine est restée calme dans la zone de responsabilité du GTIA Korrigan. Le 7 novembre, des missions de reconnaissance ont été menées dans la région de Dekoa. Le lendemain, une mission de contrôle de zone le long de l’axe principal du couloir central, à Sibut, a permis de limiter l’activité des coupeurs de route. A Grimari, la journée du 6 novembre a été marquée par la visite de l’un des conseiller de la Chef d’Etat de Transition (CET), venu rencontrer les représentants de l'Etat de la localité.

 

Du 6 au 8 novembre, dans la région de Damara, à 70 km au Nord de Bangui, s’est déroulée la première mission du drone de reconnaissance au contact (DRAC). Un groupe DRAC est en effet déployé en République centrafricaine depuis le 26 octobre. Cette capacité nouvelle vient densifier les moyens dont dispose Sangaris pour opérer et appuyer la MINUSCA.

 

Environ 2 000 militaires français sont actuellement déployés dans l’opération Sangaris, aux côtés des 6 700 hommes de la MINUSCA. Lancée le 5 décembre 2013 par le président de la République, l’opération Sangaris vise à rétablir un niveau de sécurité minimal en République centrafricaine et à accompagner la montée en puissance progressive de la mission de l’ONU.

Sangaris : point de situation du 13 novembre 2014Sangaris : point de situation du 13 novembre 2014
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 13:45
Le Caïman face à son destin…

Pour son premier déploiement opérationnel, le Caïman fait face à des conditions d’emploi particulièrement difficiles. - photo EMA

 

13 novembre, 2014 Frédéric Lert (FOB)

 

Dix-neuf ans moins quelques jours après son premier vol, le NH90 arrive donc sur un théâtre d’opération sous les couleurs françaises. Après quatre journées de convoyage, deux Caïman du 1er RHC ont rallié de façon autonome Gao (Mali) en partant de leur base de Phalsbourg. Au Mali, les deux appareils et leurs équipages s’intègrent dans un sous groupement aéromobile (SGAM) fort d’une dizaine d’appareils.

 

Ce déploiement constitue une épreuve de vérité pour le NH90, qui va devoir faire la preuve de ses capacités à durer dans un environnement très hostile. L’Alat a beaucoup sacrifié pour cet appareil, pour en porter le développement et en commander pour l’instant 68 exemplaires. Le Caïman part avec de solides atouts sur le théâtre malien, avec en premier lieu une puissance qui lui permettra d’affronter plus sereinement les fortes chaleurs. Dans le monde de l’hélicoptère plus qu’ailleurs, puissance égale sécurité. Autre facteur de sécurité, son avionique perfectionnée sur laquelle les équipages pourront s’appuyer pour évoluer en conditions marginales (nuit noire, mauvaise visibilité due au sable etc). Le Caïman est aussi un hélicoptère doté d’une solide autonomie. A la masse maximale de onze tonnes, avec trois réservoirs supplémentaires en soute, l’appareil affiche une autonomie de cinq heures. Bluffant ! Bien évidemment, libérer de la charge utile impose d’enlever des réservoirs en soute, mais le Caïman garde tout de même les pattes très longues au contraire de l’animal dont il tire le nom. L’hélicoptère est aussi rapide, avec une vitesse de croisière d’environ 250 km/h. Vitesse et autonomie en font un partenaire idéal du Tigre qui affiche les mêmes caractéristiques. Entre Tessalit et Gao, une Gazelle ou un Puma un peu chargé doit stopper à Kidal pour faire le plein.  Le Tigre et le NH90 peuvent quant à eux filer droit d’un seul coup d’aile. Pour le SGAM, la mise en œuvre conjointe de Tigre et de Caïman sera l’occasion de repenser en profondeur le déroulement de ses missions et l’emploi de ses appareils.

 

Tout ne va pas être facile pour autant. Les Caïman devront en premier lieu faire face à un ennemi omniprésent, le sable. Sa granulosité très fine et son très fort pouvoir abrasif causent des ravages dans les mécaniques et les éléments tournants. Aucun filtre parfait n’existe face à cette poussière qui parvient à s’infiltrer partout. Seule solution : un entretien régulier des appareils, au besoin en passant l’aspirateur dans ses équipements les plus sensibles. Cette question du sable se conjugue avec celle des fortes chaleurs. Tous les équipements électroniques (calculateurs, écrans etc.) du Caïman  fonctionnent avec des batteries de micro ventilateurs. Les semaines à venir diront leur sensibilité réelle aux conditions extrêmes rencontrées au Mali. Les expérimentations « temps chaud » conduites à Djibouti sont une chose, l’emploi d’un appareil sur le terrain plusieurs mois d’affilée en sont une autre…

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 12:55
Le drone Patroller en courte final sur la piste 14R de l’aéroport Toulouse-Blagnac – photo SAGEM

Le drone Patroller en courte final sur la piste 14R de l’aéroport Toulouse-Blagnac – photo SAGEM

 

12 novembre 2014 par Gil Roy – Aerobuzz.fr

 

Dans le cadre du projet européen ODREA (1), pendant une dizaine de jours consécutifs des essais, en vraie grandeur, ont été réalisés dans la région Toulousaine avec un drone Patroller de Sagem pour tester la capacité du système télépiloté à s’insérer dans le trafic d’un aéroport international tel que Toulouse-Blagnac. La fonction « Détecter et éviter » (« Detect and Avoid ») a également été testée à l’aide d’un TB20 de l’ENAC, du côté de Muret.

 

 

Lire l’article

 

[1] Projet ODREA (Operational Demonstration of Remotely piloted aircraft systems in European Airspace) est co-financé par l’entreprise commune SESAR JU (Single European Sky ATM Research Joint Undertaking. Il regroupe des partenaires industriels et institutionnels français : Rockwell Collins France, Sagem (Groupe Safran), la DSNA (Direction des Services de la Navigation Aérienne) et l’ENAC (Ecole Nationale de l’Aviation Civile). L’objectif du projet ODREA est de définir des concepts opérationnels pour les RPAS (Remotely Piloted Aircraft System), les procédures opérationnelles associées puis de les valider à l’aide de simulations et de vols réels avec l’aéronef télépiloté Patroller de Sagem, embarquant un pilote de sécurité.

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 12:55
Fin de mission pour la frégate légère furtive (FLF) Courbet


14/11/2014 Sources EMA

 

Partie le 25 juillet dernier, la frégate légère furtive (FLF) Courbet a accosté à Toulon le 7 novembre après un long déploiement opérationnel en mer Méditerranée et dans l’océan Indien.

 

Dès le début de la mission, le Courbet a été engagé dans une opération d’évacuation de ressortissants en Libye avec le Montcalm.

 

Par la suite, le Courbet a été engagé dans l’opération de lutte anti-terroriste Enduring Freedom, au sein des Combined Task Forces 150 et 152, du 4 août au 13 octobre. La frégate a ensuite effectuée une patrouille de présence et de recueil de renseignement en Méditerranée orientale jusqu’au 29 octobre.

 

Pendant l’opération Enduring Freedom, le Courbet a assuré la contribution de la France à la mission de lutte contre les trafics maritimes liés au terrorisme dans la mer Rouge, le golfe d’Aden, la mer d’Arabie et le golfe d’Oman. Une vingtaine de contrôles appelés « approach and assist », une visite complète d’un boutre, des coopérations avec les marines des pays riverains (Koweït, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Bahreïn) ont été réalisées pendant ces deux mois. Deux interactions de plus grande envergure avec les marines américaines et anglaises ont également été menées à bien, montrant le haut degré d’interopérabilité de nos marines.

 

L’hélicoptère type Panther et son détachement de la flottille 36F, présents tout au long de la mission, ont réalisé plus d’une trentaine de SURMAR (vols de surveillance maritimes) qui ont permis de recueillir du renseignement et d’améliorer notre connaissance de la région au Moyen-Orient et en Méditerranée orientale, lieu de la deuxième phase opérationnelle du déploiement du Courbet.

 

Après le passage du canal de Suez le 13 octobre, et une coopération opérationnelle avec la Marine égyptienne au large d’Alexandrie, le bâtiment s’est consacré pleinement à une mission de recueil de renseignement dans cette zone sensible

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 12:50
Chasseur de mines du type "tripartite" (CMT) Pégase

Chasseur de mines du type "tripartite" (CMT) Pégase

 

13/11/2014 Sources Marine nationale

 

Du 30 octobre au 12 novembre, la force de guerre des mines de l’OTAN (SNMCMG1*) a mené une importante opération de recherche et de neutralisation d’engins explosifs historiques intitulée « Historical Ordnance Disposal », au large de Dieppe et Saint-Valéry-en-Caux (Seine-Maritime). Commandé par un officier lituanien à bord du Jotvingis, la force était composée de huit bâtiments chasseurs de mines de huit nationalités différentes, soit environ 400 marins.

 

Bilan de l’opération OTAN Historical Ordnance Disposal 2014 en Manche

Chaque chasseur de mines s’est vu attribuer une « boîte » par le commandant de la force, dans la zone définie par la préfecture maritime Manche – mer du Nord. Les étoiles représentent les mines découvertes lors de l’opération HOD 2014 (bleu : contreminées – rouge : identifiées et restant à contreminer plus tard par la Marine nationale).

 

Malgré des conditions météorologiques et un état de mer peu favorables à l’utilisation de leurs sonars, les chasseurs de mines ont investigués plusieurs centaines de « contacts », qui une fois identifiés par le biais de plongeurs ou de drones sous-marins ont permis la découverte de 7 mines représentant l’équivalent de  5370 kg de TNT (4 mines allemandes Luft Minetype B et une de type A, ainsi que deux mines d’une tonne Bombenmine 1000). Trois des mines ont été découvertes à la fin de l’opération et n’ont pas pu être contreminées faute de conditions favorables. Elles le seront prochainement par la Marine nationale.

 

L’action de cette force est venue compléter le travail quotidien des chasseurs de mines et plongeurs démineurs de la Marine nationale, en mer et sur l’estran, qui conduit à la neutralisation de 500 à 1000 engins explosifs historiques chaque année en Manche – mer du Nord (de l’obus de petit calibre à la mine d’une tonne).

 

Bilan de l’opération OTAN Historical Ordnance Disposal 2014 en Manche

Résultat de l’exploration des fonds marins par le sonar du chasseur de mines belge Crocus dans sa « boîte ». Chaque forme symbolise un contact qui a nécessité une attention particulière afin de discriminer schématiquement les rochers des mines. On distingue par ailleurs en bas à droite le trajet opéré par le chasseur de mines pour scanner l’ensemble de sa zone.

 

Depuis 1996, le SNMCMG1 intervient presque tous les ans dans les eaux françaises, en lien avec la préfecture maritime Manche – mer du Nord, qui définit les zones de travail et valide les horaires et lieux de contreminage des engins découverts, par l’intermédiaire du Centre des opérations maritimes de Cherbourg.

 

Au terme de l’opération, la force de l’OTAN a fourni l’ensemble des données au Centre des opérations maritimes de Cherbourg, permettant ainsi d’en disposer lors des prochaines opérations dans cette zone.

 

Navires composant la force et s’étant chacun vu attribuer une zone de travail (cf. carte) :

    M42 Jotvingis (Lituanie), également bâtiment support l’état-major de la force

    M314 Sakala (Estonie)

    M862 Zierrikee (Pays-Bas)

    M621 Flaming (Pologne)

    M1068 Datteln (Allemagne)

    M917 Crocus (Belgique)

    M06 Talivaldis (Lettonie)

    M644 Pégase (France - le CMT base à Brest a rejoint la force pour la durée de l’opération HOD en Manche.)

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 12:45
Barkhane : point de situation du 13 novembre 2014

 

13/11/2014 Sources : État-major des armées

 

Point de situation sur les opérations de la force Barkhane, engagée dans la bande sahélo-saharienne (BSS), du 6 au 13 novembre 2014.

 

Dans la BSS la situation a été calme cette semaine malgré des actions de harcèlement des groupes armés terroristes dans le Nord du Mali.

 

Les opérations se poursuivent quotidiennement dans les deux fuseaux.

 

Le 6 novembre, le général de division Palasset, commandant l’opération Barkhane, a reçu le général d’armée américain David Rodriguez, commandant en chef d’AFRICOM. Cette rencontre souligne les excellentes relations entretenues avec nos alliés américains qui apportent une aide aux opérations françaises dans le Sahel, notamment en terme de transport aérien.

 

Dans le Nord du Mali, la force Barkhane a mené du 28 octobre au 6 novembre l’opération Tudelle de lutte contre les terroristes. Cette opération a mobilisé plus de 400 militaires dans des actions de contrôle de zone et de fouilles de caches terroristes. Au bilan, elle a permis la neutralisation de 26 terroristes, dont deux se sont rendus et ont été transférés aux autorités maliennes. Lors de cette opération, six véhicules, des dizaines de roquettes RPG7 et leurs lance-roquette, des dizaines de grenades à main et fusils, ainsi qu’un dépôt logistique ont été découverts.

 

L’opération Barkhane regroupe 3 000 militaires dont la mission, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, consiste à lutter contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne.

Barkhane : point de situation du 13 novembre 2014
Barkhane : point de situation du 13 novembre 2014
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