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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 13:50
«Les Etats manquent de volonté politique pour une défense commune en Europe»

 

19.12.2013 Elisa Perrigueur - leparisien.fr



La défense, sujet sensible, sera au coeur des discussions du sommet européen à Bruxelles, ce jeudi. Pour Jean-Yves Le Drian, «il était temps». Les Etats européens, souverainistes, peinent souvent à s'accorder sur des interventions ou budgets communs. François Hollande va tenter d'obtenir un soutien militaire dans le cadre de l'opération Sangaris en Centrafrique.

 

Mission difficile selon Arnaud Danjean, eurodéputé membre du PPE (Parti Populaire Européen) et président de la sous-commission Sécurité et Défense. 

Aujourd'hui, on entend souvent cette question : que fait l'Europe ? En Syrie, au Mali.... existe-t-il une réelle politique de défense ?  
Arnaud Danjean. Chaque fois qu'on parle de défense en Europe, il faut bien préciser que ce n'est pas Bruxelles qui décide mais bien les Etats individuellement. Beaucoup trop souvent les 28 n'arrivent pas à se mettre d'accord sur des interventions et arrivent après la bataille. Les blocages résultent d'un manque de volonté politique des pays (certains considérerons par exemple que ce n'est pas de leur responsabilité d'intervenir...) parfois c'est en raison d'un manque de capacités (peu de budget militaire...)

Une politique de défense européenne est-elle indispensable ?
Pendant ces dernières 60 années, nous nous sommes reposés sur les Américains, maintenant ce n'est plus possible. Aujourd'hui, les budgets des Etats Européens sont également en baisse. Une politique européenne est donc nécessaire, mais il y a trop d'absence de volonté politique de la part de beaucoup d'Etats. La France est l'un des plus volontaires en matière de défense, mais je n'attends malheureusement pas grand chose de ce sommet sur ce point.  

Selon vous, quelle peut-être la réaction des Européens sur la Centrafrique ? Va-t-on vers l'intervention de plusieurs pays de l'UE ? 
La Centrafrique est un cas très compliqué. Le Mali, par exemple, concernait plus de pays car nous avions une réelle menace terroriste, une menace commune. Pour la Centrafrique, on parle d'un drame humanitaire, même si les Etats sont touchés par la situation, ils pensent que leur intervention en va pas changer le cours des choses et qu'il n'y a pas de menace pour leur propre sécurité. De plus, l'Union Européenne a alloué un gros budget pour l'aide humanitaire en République centrafricaine (50 millions d'euros débloqués récemment). Je suis donc sceptique quant à une intervention d'autres pays européens sur le terrain malgré les annonces. 
 

La politique de défense européenne est entrée en vigueur le 1er décembre 2009, avec le Traité de Lisbonne, la politique de sécurité et de défense commune vise à renforcer le rôle de l'UE en matière de gestion des crises civiles et militaires. Aujourd'hui, l'UE compte 17 missions et opérations menées au nom de l'UE dans le monde. On distingue les opérations non militaires (13), qui disposent d'un budget européen et les opérations militaires (4) qui sont au frais des Etats (actuellement en Somalie et au Mali par exemple)...

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 13:50
Arnaud Danjean, député européen, président de la sous-commission Défense du Parlement européen

 

19 décembre 2013 Par Nicolas Brousse - RFI

 

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union sont actuellement réunis pour un sommet à Bruxelles consacré à la défense européenne. Ce dossier est un véritable serpent mais l’actualité pourrait bien donner raison à ceux qui souhaitent des avancées dans ce domaine. L’intervention française en Centrafrique ou la restructuration de la branche défense d’EADS attestent en effet des défis que les Européens doivent aborder.

 

La crise financière a cependant poussé un grand nombre de pays membre à réduire leurs budgets militaires. Une tendance qui inquiète et fait dire à certains que l’Union pourrait perdre son industrie si elle n’inverse pas la tendance. Le sujet est d’autant plus sensible qu’il touche à l’un des symboles de la souveraineté nationale. On en parle avec Arnaud Danjean (France), député européen (PPE), président de la sous-commission Défense du Parlement européen.

ALLO BRUXELLES 19/12
(02:46)
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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 13:50
EP President addresses Defence Summit - Subcommittee on Security and Defence

20-12-2013 SEDE

 

On 19 December 2013 the President of the European Parliament Martin Schulz addressed the European Council. His speech, a large part of which is dedicated to European Security and Defence Policy, can be found below.


Further information Address (available in six languages):

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 13:45
SAAF receives Gripen support contract

 

20 December 2013 by Guy Martin - defenceWeb

 

South African armaments acquisition agency Armscor has finally awarded Saab a support contract for the South African Air Force’s 26 Gripens. The SEK 180 million (R285 million) contract will see Saab support the Gripen fleet to 2016.

 

Saab said that the operations of the Gripen fighter in South Africa have previously been supported by Saab through short-term interim support contracts. However, since April the SAAF had no Gripen support contracts at all. The Air Force did hands on maintenance work, but it is not good for the aircraft to fly for extended periods without proper maintenance and support.

 

“The steady state support contract that has now been signed between Saab and Armscor enables Saab to conduct support operations in a sustainable manner with a long-term horizon, with high efficiency and availability,” the Swedish company said.

 

Through the steady state support contract, typical support services like engineering support, maintenance, repair and overhaul and spares replenishment will be carried out. The contract also includes technical publications amendment services.

 

"Signing of the steady state support contract marks the start of a deeper and extended relationship between Saab, Armscor and the South African Air Force. The Gripen operation climbs out of testing and delivery phase with ad hoc, short-term support efforts into a real sustained South African fighting force, constantly ready and supported by Saab,” said Magnus Lewis-Olsson, head of Saab’s market area Sub-Saharan Africa.

 

South Africa ordered 28 Saab Gripen C & D advanced light fighter aircraft in 1999 as part of the Strategic Defence Procurement Package aka “arms deal”. The order was later trimmed to 26. By August 2011, the SAAF had spent R151 million on Gripen support.

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 13:45
RAF evacuates Britons from South Sudan

A Royal Air Force C-17 Globemaster aircraft at RAF Brize Norton (library image) [Picture: Senior Aircraftman Neil Chapman, Crown copyright]

 

19 December 2013 Foreign & Commonwealth Office and Ministry of Defence

 

RAF aircrew made a daring precision landing at an airfield in South Sudan to rescue British citizens fleeing turmoil in the African state.

The pilot of a giant C-17 Globemaster aircraft safely touched down earlier today (Thursday) despite a crashed civilian airliner obstructing the runway.

At just after 3am the 266 tonne transport took off from RAF Brize Norton in Oxfordshire at the request of the Foreign and Commonwealth Office (FCO) who are co-ordinating the evacuation of UK nationals and others.

However, after a 9-hour flight, covering nearly 3,500 miles, the aircrew faced an unexpected challenge when approaching the airport at the South Sudanese capital Juba.

Earlier, a civilian 737 airliner had slewed to a halt 2 thirds of the way down the runway after its nose wheel collapsed.

The crashed aircraft was in the process of being made safe by airport emergency services as the RAF C-17 made its approach.

A Royal Air Force C-17 Globemaster aircraft
A Royal Air Force C-17 Globemaster aircraft photographed during an international operation (library image) [Picture: Corporal Mark Webster, Crown copyright]

Officer Commanding 99 Squadron, Wing Commander Stuart Lindsell, said:

We practice short landings in training but getting down on a runway with a crashed aircraft taking up a large part of it would really concentrate the mind and is way outside what we would normally expect.

I think it’s fair to say that this C17 captain and his crew have had 1 of the toughest days anyone on this squadron has had since we were stood up 12 years ago.

It’s not just the aircrew but the RAF Regiment who provided protection on the ground, the movers who helped get the passengers on board, the medics and the engineers, all of them have all performed brilliantly and I’m extremely proud of them.

Wing Commander Lindsell, himself a C 17 pilot, said 99 Squadron were used to being on high alert but that the South Sudan mission had come at very short notice with the aircraft successfully completing its first flight within 24 hours of the order being issued.

A Royal Air Force C-17 Globemaster aircraft
A Royal Air Force C-17 Globemaster aircraft photographed at Evreux Airbase near Paris, France, before embarking French equipment and troops to deploy to Mali, Africa, earlier this year [Picture: Senior Aircraftman Dek Traylor, Crown copyright]

On board the RAF aircraft were medics, force protection and air movements personnel, and FCO officials whose job was to assist people wanting to leave the country.

The C-17 is designed to carry out high angle, steep approaches at relatively slow speeds, which allows it to operate into small airfields in austere conditions with short, narrow runways.

These capabilities, and its long range, make it ideal for humanitarian missions which it has proved in the past year delivering aid to Typhoon victims in the Philippines and transporting military equipment to Mali and the Central African Republic.

The aircraft picked up 182 passengers including Britons, Commonwealth and EU citizens, who were quickly loaded before the short onward flight to Entebbe in Uganda.

The RAF’s Chief of Staff for Operations, Air Vice-Marshal Sean Reynolds, said:

This again demonstrates the Royal Air Force’s ability to react swiftly and effectively to protect and assist British people worldwide.

Throughout 2013, wherever there has been an issue demanding a UK response, there has been an RAF aircraft.

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 13:45
Feature: the SANDF in 2013

 

 

20 December 2013 by Kim Helfrich - defenceWeb

 

When those in overall command of South Africa’s military, from Commander-in-Chief President Jacob Zuma, his Defence and Military Veterans Minister Nosiviwe Mapisa-Nqakula and SA National Defence Force (SANDF) Chief General Solly Shoke, review the force’s performance over the past 12 months it should result in more than a certain amount of introspection.

 

There was both good and bad for all four arms of service with the bad, in the form of body bags arriving at AFB Waterkloof, the most extreme.

 

On the good side, sterling performances by South African air- and ground-based elements deployed in the troubled Democratic Republic of Congo (DRC) showed the SANDF still has it what it takes.

 

While the men and women in uniform, as well as the civilian component of the SANDF, by and large acquitted themselves reasonably and in certain cases, exceptionally, well of the tasks assigned them, there are areas for concern.

 

The sight of body bags being carried off the cargo ramp of a 28 Squadron C-130BZ at the end of March brought home forcibly just what the cost of South African foreign policy could be. The 13 troops from 44 Parachute Regiment members who died in the Battle for Bangui were later joined on the fatality list by two more Regiment members who succumbed to wounds sustained in the Central African Republic.

 

These 15 deaths served as a timely reminder of the need for proper planning, in terms of logistic support, as well as the importance of good intelligence.

 

Shoke subsequently indicated the lessons learnt in Bangui would be taken to heart and they were when officers involved there assisted with training of the South African contingent that is now part of the UN’s first ever Force Intervention Brigade (FIB) in the DRC.

 

The plus side of the ledger was be bolstered by two specific performances, again both beyond South Africa’s borders.

 

In the DRC a SANDF sniper racked up what is considered by experts to be one of the longest successful kill shots and the home-grown Rooivalk combat support helicopter proved to be too much for the M23 rebel group, which has long been a thorn in the side of FARDC (DRC government forces) and the UN Mission in that country.

 

A single successful sortie by a pair of 16 Squadron Rooivalks is viewed by military observers as the turning point that led to the M23 retreating. It also marked the Rooivalk’s first ever combat since the helicopter entered service with the SA Air Force.

 

While the SANDF has yet to officially comment on the more than two kilometre shot by the South African sniper deployed as part of the FIB, military watchers said it was the sixth longest confirmed successful sniper shot in military history.

 

Equipment-wise, the SA Army will be breathing much easier now that all the paperwork is finally completed and Denel Land Systems can start production of its long-awaited replacement for the Ratel infantry fighting vehicle: the Badger.

 

The first of 238 Badgers will be delivered to the landward arm of service in 2015 with the final vehicle’s delivery date currently set for 2022. Sadly, the delay in finalisation of the production contract has meant a drop of 56 in the number of Badgers to be built.

 

By all accounts the Navy has coped with its problems of manpower, platforms and a shortage of finance. While it did not take part in the year’s major naval event – the Royal Australian Navy International Fleet Review – successful exercises were concluded on both the east and west coast of Africa. The maritime arm of service was also the mainstay of Operation Copper, the Southern African Development Community three nation counter piracy tasking in the Mozambique Channel.

 

Support in this operation was provided by the SA Air Force via a C-47TP and Oryx helicopter.

 

The airborne arm of the SANDF dispelled many of the rumours about its ability to put aircraft on the line – and in the sky – when no less than 10 jets (five Gripens and five Hawks) taking part in the Air Capability Demonstration at the Roodewal Bombing Range in September (no Gripens were airborne during the May edition of the Air Capability Demonstration).

 

This highlight apart, the SAAF saw a large portion of its Agusta A109 light utility helicopter fleet grounded, the cancellation of a maintenance contract with Denel Aviation’s Aero Manpower Group and more latterly a public relations debacle when a long planned aviation and lifestyle show at AFB Ysterplaat was cancelled less than two weeks before the event.

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 13:45
Militia attack neighborhoods in Central African Republic's capital

 

 

20 December 2013 defenceWeb (Reuters)

 

Christian militia forces known as 'anti-balaka' attacked Muslim neighborhoods of the capital of Central African Republic on Friday, according to residents and African peacekeepers, sending heavy and light arms fire ringing out across Bangui.

 

"Anti-balaka fighters attacked the PK 5 neighborhood and another neighborhood called Fatima," said a spokesman for the African Union peacekeeping force, MISCA. He said MISCA troops were on their way to the fighting.

 

The spokesman also said that a Chadian peacekeeper injured in an attack on a MISCA patrol on Thursday had died of his wounds.

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 13:45
ISS: Terrorism and the threat radical Islam poses to Cameroon

 

19 December 2013 by Martin Ewi, Senior Researcher, Transnational Threats and International Crime Division, ISS Pretoria

 

The kidnapping of a French priest, Reverend Georges Vandenbeusch, in northern Cameroon on 14 November 2013, barely seven months after the negotiated release of a French family who had been kidnapped by Boko Haram and Ansaru in the same region, demonstrates Cameroon’s vulnerability to the threat of global jihad.

 

Recent actions by France seem to confirm this vulnerability. Fearing the Islamists’ growing influence, France has for the first time since Cameroon’s independence, issued a red alert travel warning, declaring certain parts of the country no-go zones (see map).

 

This reaction has led many analysts to ask whether Cameroon, once lauded as an oasis of peace and stability in a turbulent region, is in danger of becoming another African country where terrorism has degenerated into a chronic social problem. If France’s paranoia is anything to go by, Islamists’ recent activities in Cameroon should be taken as a serious symptom of the growing insecurity in the country.

 

Despite its relatively stable history since gaining independence in 1960, Cameroon has not been immune from the threat of terrorism. According to the Global Terrorism Database (GTD) maintained by the University of Maryland, roughly 28 major terrorist incidents occurred in Cameroon between 1970 and 2011. The deadliest attack to date took place on 12 November 2007, when gunmen in speedboats attacked a Cameroonian military post on the Bakassi Peninsula, killing 21 soldiers.

 

Between 2011 and November 2013, 13 major terrorist attacks were reported in Cameroon. The most recent attack occurred on 16 November 2013, when unidentified gunmen from the Central African Republic (CAR) attacked a Cameroonian border post at Gbiti. Seven people died in the attack. Of the 13 attacks that have been recorded since 2011, at least eight have been attributed to Boko Haram and Ansaru, making them the principal terrorist threat to Cameroon.

 

Until the recent escalation in kidnappings in the country’s far north, the places most vulnerable to terrorism have been the area surrounding the Bakassi Peninsula and the high seas linking Cameroon and the piracy-ridden Niger Delta region of Nigeria. Here Cameroon has suffered at least ten major piracy incidents in the past two years. With the civil war in CAR, east Cameroon has also become vulnerable, broadening the threat of terrorism to include all Cameroon’s borders with Nigeria, Chad and CAR.

 

The drivers of terrorism in Cameroon may be found in the country’s complex historical, geostrategic and socio-economic dynamics. Often described as Africa in miniature, Cameroon is not only diverse in landscape but also in people. The estimated 21 million Cameroonians comprise more than 250 ethnic groups, many of which trace their roots to other African countries. This diversity also exists in relation to religion, with the population consisting of roughly 40% Christians, 30% Muslims and 30% espousing traditional beliefs. This diversity has never been a source of conflict or instability in Cameroon, but it does provide a setting conducive to the exploitation of certain groups and religions. Kinship is one of the biggest factors in the spread of modern terrorism, as ethnic and religious ties provide a base for both support and protection.

 

The roots of radical Islam in Cameroon may be traced to the period of Islamic revivalism in northern Nigeria, which took concrete institutional form with the establishment of the Sokoto Caliphate (1804–1903). Until the arrival of the German colonial powers, most of northern Cameroon formed part of Nigeria’s Adamawa Emirate, populated by the same people – mainly the Hausas and Fulanis – and administered by the British from Lagos. It was only after the 1893 agreement between Great Britain and Germany that Adamawa was split between Nigeria and Cameroon with a formula that did not respect ethnic boundaries. As a result, the religious activism that animated the Sokoto Caliphate and particularly the Adamawa Emirate continued in Cameroon, and to some extent took a more radical turn as Muslims in those territories vehemently opposed the split and the subsequent secular regimes in Cameroon.

 

This historical and ethnic affiliation is vital to understanding the cross-fertilisation of jihadism in Cameroon and Nigeria. For example, the Cameroonian Muhammad Marwa, who moved to Nigeria from northern Cameroon, is believed to be the founder of the Maitatsine Doctrine, an extremely radical form of Islam that spread throughout northern Nigeria and culminated in the Kano uprising of December 1980, in which over 4 000 people died. Boko Haram, which today has many Cameroonian members, espouses the Maitatsine Doctrine, which rejects Western forms of education and other aspects of Western life it considers to be corrupting. In this context it is important to ask why radical Islam has been so violent in Nigeria and not in Cameroon, especially given their geographical proximity, and historical and ethnic affinities.

 

Indeed, the split of Adamawa and the end of the Sokoto Caliphate were met with same violent reactions in Nigeria and Cameroon. The colonial approach to Islam and the role that the latter played in the nation-building projects of the two nations, are however, different. From the beginning of the German colonial administration, Islamic militancy was identified as the greatest threat to the construction and governance of the Cameroonian nation. This view was upheld by the subsequent British and French administrations, as well as the country’s post-independence regimes.

 

As a result, policies were developed to pacify, coerce and integrate Muslims into the nation-building project. This began with the dismantling of the religious edifices that underpinned the Sokoto Caliphate. For example, the power of Islamic theocracies, clerics and local chiefs or laamidos was reduced and made subordinate to secular institutions. Other policies have included direct negotiation and preferential treatment, as well as the monitoring and strict regulation of Islamic affairs, including state oversight of mosques.

 

The 1984 attempted coup by Ahidjo’s loyalists brought to the fore the continued threat from the north and the gaps in the nation-building project. The state responded by developing programmes to encourage and reward cooperative Muslim elites, and created institutions to support and advance Islamic culture. Central to these efforts has been the creation of a unitary republican state that recognises plurality but does not define Cameroon on the basis of any ethnic or religious creed.

 

The current radical Islamist threat comes from sources external to Cameroon – primarily from neighbouring countries. The pressure Boko Haram and Ansaru face from Nigerian military operations has forced the groups to look for safe havens outside the country. Cameroon is believed to be one of the countries in which Boko Haram has regrouped following the massive military crackdown in Nigeria in 2009. The group is believed to have established a comfortable berth in northern Cameroon, using porous borders, false identity cards and kinship ties to infiltrate the country. Although it traditionally used its Cameroonian bases only for resources, recruitment and planning attacks, it recently started to carry out attacks in the country, including assassinations, murders, armed robberies and kidnappings.

 

Cameroon, which has no experience in combating terrorism, is employing conventional military tactics similar to those used by Nigeria. Last year, Cameroon reportedly killed about 180 Boko Haram fighters in such operations. Several of the sect’s fighters have been arrested and imprisoned. However, these measures are inadequate to deal effectively with the threat of terrorism in the long term. The overwhelming emphasis on military responses may risk Cameroon falling into the same predicament as Nigeria, where military responses have helped foster Boko Haram’s resistance.

 

If Cameroon is to be successful in repelling the threat, it will have to take a robust criminal justice approach that combines sound intelligence with effective investigation and prosecution of terrorist suspects. Cameroon must prioritise the adoption of comprehensive national counter-terrorism legislation. It should also provides guidelines for both military responses and long-term measures, with a view to addressing the legal, social, political, economic, religious and cultural conditions that give rise to terrorism. Cameroon should also tighten border security, strengthen the capacity of its judiciary, eliminate corruption among the security forces, and strengthen cooperation at regional and international levels.

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 13:45
Germany reacts coolly to French request on Central Africa

 

19 December 2013 defenceWeb (Reuters)

 

Germany reacted coolly on Wednesday to a French request that European countries step up support for its military mission in Central African Republic, playing down the likelihood of any financial assistance on the eve of an EU summit.

 

France has deployed troops there to prevent worsening violence between Christian militias and largely Muslim Seleka rebels who ousted ex-President Francois Bozize.

 

At a meeting of European Union foreign ministers on Monday, it requested more help from allies to bolster its peacekeeping mission beyond logistical and financial aid.

 

French European Affairs Minister Thierry Repentin said on Wednesday said Germany and Britain were thinking about sending troops, although both countries had denied that on Tuesday.

 

And a senior German official, speaking on condition of anonymity on Wednesday, said that European rules dictated that countries carrying out military missions paid for them on their own.

 

Costs could only be shared, he said, for very specific, limited tasks.

 

"In that sense, I don't see much need for discussion on this," the official said.

 

French demands for more burden-sharing in Central African Republic are likely to be discussed in talks between German Chancellor Angela Merkel and French President Francois Hollande on Wednesday evening in Paris.

 

They will also feature at a two-day summit of EU leaders that begins on Thursday.

 

French Foreign Minister Laurent Fabius said on Tuesday that other European countries would soon send troops to support the French-African mission to restore order.

 

While European nations such as Germany, Britain, Poland, Spain and Belgium have provided various forms of assistance, French troops are intervening alone for the second time this year after ousting Islamist rebels in Mali, another former African colony.

 

Diplomats said European ground troops involved may be used to relieve French forces who secure the airport in the capital Bangui, but that no official decision had been taken.

 

Support at home for the French intervention has fallen since two French soldiers were killed in a firefight during a patrol in Bangui last week, a poll showed.

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 13:30
Reforming Arab security sectors

 

Briefs - No48 - 19 December 2013 Florence Gaub

 

In 2011, Arab security forces, long suspected to be inextricably linked to their respective regimes, once again became decisive political agents in their own right: agents of change, agents of repression and, in some cases, both.

Their facilitation or suppression of democratic transitions has sparked a long-overdue debate on security sector reform in the Arab world. What are the main features of security sectors in the region? What are the main obstacles to reform? And why is this debate taking place only now?

 

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 13:20
photo Canadian Army

photo Canadian Army

 

19 décembre 2013 radio-canada.ca

 

Exclusif - La tension monte entre les hauts gradés de la Défense nationale et le gouvernement Harper sur la manière à employer pour mener à bien d'importantes compressions militaires.

 

Le réseau anglais de Radio-Canada a appris que ces restrictions touchent le budget de fonctionnement et d'entretien de l'armée, ce qui inclut notamment les montants consacrés à l'entraînement des militaires.

 

Des sources ont confié à CBC que la stratégie du gouvernement concernant les Forces canadiennes, baptisé « Le Canada d'abord », a fait l'objet d'un débat du conseil des ministres, mardi, à Ottawa.

 

Le gouvernement ne veut pas réduire le nombre de soldats sous son niveau actuel, soit 68 000, ni toucher au budget prévu pour les équipements de haut niveau, comme les avions et les navires.

 

Or ces priorités du cabinet ne laissent d'autres choix aux dirigeants de l'armée que de couper dans l'entretien et l'entraînement, ce qui est loin d'enchanter certains experts des questions militaires.

 

Un critique de poids

 

Le général à la retraite Rick Hillier, qui a déjà occupé la fonction de chef d'état-major de la Défense, a critiqué la stratégie du gouvernement Harper mercredi.

 

« Elle détruira la capacité d'intervention des Forces canadiennes (si les compressions budgétaires vont de l'avant) », a-t-il déclaré à CBC.

 

Selon lui, « l'infanterie ne pourra pas s'entraîner, la marine ne pourra pas naviguer et les pilotes ne pourront pas voler » si les budgets d'entraînement et d'entretien écopent des priorités du conseil des ministres.

 

Rick Hillier prône une révision de fond en comble de la stratégie militaire, en commençant par réduire le nombre de soldats.

 

Un budget amputé de 10 %

 

Le gouvernement Harper a annoncé l'an dernier des compressions de plus de 2 milliards de dollars dans le budget de 20 milliards de l'armée d'ici l'exercice financier 2014-2015 - des coupures qui se font déjà sentir.

 

Des sources militaires ont confié à CBC que des brigades ont reçu des avis les informant de coupes atteignant 61 % des budgets de fonctionnement et d'entretien.

 

Ces compressions laissent entrevoir une diminution des fonds consacrés à la nourriture, au carburant et aux munitions lors des entraînements.

 

Un sujet délicat pour les conservateurs

 

Les généraux n'ont pas la permission de commenter ces restrictions budgétaires publiquement, car il s'agit d'un sujet sensible qui touche de près la base même du Parti conservateur. Un haut gradé de l'armée a néanmoins confié à la société d'État que le gouvernement coupait dans le budget de la Défense « tout en prétendant qu'il n'y touchait pas ».

 

L'un de ses anciens collègues, qui travaille aujourd'hui comme conseiller auprès des libéraux de Justin Trudeau, affirme ne pas comprendre comment les Forces peuvent être à court d'argent alors que le ministère de la Défense a dépensé au mois d'avril moins de 1,3 milliard de dollars que ce que son budget lui permettait.

 

Le Parti conservateur n'a pu déléguer aucun député pour commenter l'affaire mercredi, mais le ministre Rob Nicholson a transmis une déclaration à CBC.

 

« Notre gouvernement a investi des sommes sans précédent dans les Forces canadiennes, écrit-il. En fait, depuis 2006, le budget de la Défense a crû de 27 %, soit environ 5 milliards de dollars par année. »

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 13:20
Peacebuilding in 3D: EU and US approaches

 

Chaillot Paper - No130 - 19 December 2013 Eva Gross

Giving peace a chance has always been a difficult challenge. Making peace, preserving peace – but now, especially, building peace – represents one of the most important and demanding objectives of any foreign policy aimed at bringing about a safer world. Today, an increasingly complex global security environment requires a flexible and multifaceted approach to address the symptoms as well as the causes of conflict. Peacebuilding is a broad but useful concept that captures the variety but also the spectrum of measures available to international actors in pursuit of sustainable peace.

Engagement in various post-conflict settings over the past decade has led individual countries and organisations to work on enhancing the coherence and effectiveness of their respective instruments. This has involved efforts at improving coordination of capabilities as well as building up civilian tools and capacities so as to strengthen diplomacy and development alongside defence. Depending on the setting, such an alignment of the so-called ‘3Ds’ has been alternatively referred to as a ‘comprehensive’ or ‘whole-of-government’ approach, and its operationalisation has been conditioned by existing organisational structures, available resources, and strategic cultures.

This Chaillot Paper concerns itself with the ‘comprehensiveness’ of peacebuilding and, within that, its civilian dimension. It represents an exercise in mapping and comparing developments across the Atlantic regarding the combination of policy instruments for peacebuilding, and especially the development and association of civilian ones to the more ‘traditional’ tools of power, starting with the military ones. Both Brussels and Washington have made efforts at implementing a comprehensive (in the case of the EU) and whole-of-government (in the case of the US) approach to better align their respective instruments.

 

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 12:55
Surveillance du Net: la loi de programmation militaire publiée au J.O.

 

19/12/13 Frédéric Bergé - 01net

 

La loi a été promulguée avec son article controversé renforçant les possibilités de contrôle par l'Etat des communications échangées sur les réseaux d'opérateurs.



En dépit de multiples protestations d'associations et faute de recours émanant de 60 parlementaires au Conseil constitutionnel, la loi de programmation militaire a été promulguée au Journal officiel du 19 décembre 2013.

Son article 20 (ex-article 13), controversé, intitulé "accès administratif aux données de connexion" prévoit l'accès des services de renseignement de l'Etat aux informations ou documents ainsi qu'aux données de connexion et de localisation.

A cette acception très large des données pouvant être collectées, s'ajoutent des moyens élargis pour y accéder. L'accès à ces données, qui seront transmises en temps réel, sera effectué sur "sollicitation du réseau". Une formulation vague qui laisse la porte ouverte à la pose de sondes sur les réseaux aspirant les données à la volée. 

Enfin, le texte étend les finalités (sécurité nationale, sauvegarde du potentiel économique, préventation du terrorisme, de la criminalité et délinquance) et les destinataires de ces "écoutes" ou "interceptions" (ministère de l'intérieur, défense, économie et budget).

 

L'article 20 s'appliquera le 1er janvier 2015

Le texte ne prévoit aucune intervention de l'autorité judiciaire dans le processus. Le garde-fou prévu par la loi concerne la nécessité pour les services du renseignement français d'obtenir une autorisation auprès du Premier ministre ou des personnes qualifiées qu'il aura désignées. Un contrôle a posteriori est prévu par la CNCIS (commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité).

La publication ultérieure d'un décret d'application est a priori attendue. Il doit être soumis à la CNIL, cet article 20 s'appliquant à partir du 1er janvier 2015. 

En réaction à la promulgation de la loi, l'association Quadrature du Net a déclaré : « L'adoption de l"article 20 et l'absence de saisine du Conseil constitutionnel manifestent une profonde crise d'un pouvoir politique n'hésitant plus à porter massivement atteinte aux droits fondamentaux ».

De son côté, l'association Renaissance Numérique déplore « la promulgation de la loi de programmation militaire sans examen préalable de l'article 20 par le Conseil constitutionnel ».

 
Source :

- Loi du 18 décembre 2013 relative à la programmation militaire pour les années 2014 et 2019 et portant diverses concernant la défense et la sécurité nationale (legifrance.gouv.fr)

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 12:50
Les "groupements tactiques", ces troupes européennes jamais déployées

 

19/12/2013 par Gaëlle LE ROUX - france24.com

 

Alors que s’ouvre le Conseil de l’Europe, la France veut proposer la création d’un fonds commun pour financer les opérations militaires extérieures. L’Union européenne dispose pourtant d’une défense commune, qui n’a jamais été mobilisée.

L’Union européenne rechigne à envoyer des troupes en Centrafrique. Il y a un an, elle se montrait fort réticente à s’engager au Mali aux côtés de la France. Lors du Conseil de l’Europe, qui s’ouvre jeudi 19 décembre, le président François Hollande apparaît déterminé à impliquer l’Union européenne (UE) coûte que coûte dans les opérations extérieures dont Paris est, depuis plusieurs années, l’instigateur. "L’Europe fait beaucoup mais elle fait ponctuellement. Il faudrait un fonds européen permanent, pas un fonds par opération", a lâché le chef de l’État français le 13 décembre, en marge d’un déplacement au Brésil.

François Hollande compte donc faire officiellement cette proposition lors du Conseil européen. Il n’est pas question, a ajouté le président, que l’Europe finance spécifiquement l’opération française en Centrafrique, les soldats tricolores n'étant "ni les mercenaires ni les gendarmes de l’Europe". Il entend, par cette bourse commune, inciter les pays d’Europe à s’engager davantage sur les terrains extérieurs. Au moins sur le plan financier, comme l’explique Federico Santopinto, spécialiste de la prévention et de la gestion des conflits dans l’UE pour le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grip) : "La France considère que ses interventions au Mali et en Centrafrique sont dans l’intérêt de tous les pays membres de l’Union européenne, et qu’il n’y a pas de raison qu’elle en assume seule le coût".

Un outil de défense européen

Pourtant, l’Europe est d’ores et déjà dotée d’un arsenal de défense, commun aux 28 États membres. Dans le cadre de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) ont été notamment créés les "groupements tactiques", une force d’intervention rapide destinée au maintien de la paix, à la prévention des conflits et au renforcement de la sécurité internationale. Ces groupements, appelés aussi "battlegroups", destinés à intervenir partout dans le monde, ont vu le jour en 2004 et sont pleinement opérationnels depuis 2007. Depuis presque sept ans, deux bataillons de 1500 soldats sont constamment mobilisés, les États membres assurant à tour de rôle, par groupe de deux ou trois, cette permanence.

L’objectif, en plus de permettre à l’Union européenne d’acquérir une certaine autonomie militaire, est de permettre une intervention européenne ultra-rapide sur les terrains sensibles. Ainsi, cette "armée européenne" doit pouvoir entamer ses opérations au maximum dix jours après l’adoption, par le Conseil de l’Europe, de la feuille de route d’une l’opération militaire. Leur mission dure au minimum un mois, mais elle peut être prolongée, sur décision de ce même Conseil européen, jusqu’à 120 jours.

Les "groupements tactiques" sollicités par l’ONU

Sur le papier, cet instrument militaire européen a tout pour être redoutablement efficace et apporter à l’Europe une crédibilité concrète en matière de politique extérieure. Mais jamais, en sept ans, ces "groupements tactiques" n’ont été mobilisés. Les occasions n’ont pourtant pas manqué.

En 2007, alors que la force d’intervention rapide européenne venait d’être mise sur pieds, l’ONU a demandé un renfort européen au Tchad et au Darfour, en proie à une crise humanitaire de grande ampleur. Alors que les troupes d’intervention rapide étaient prêtes à partir, l’Union européenne a préféré monter une opération spécifique, Eufor Tchad, qui est arrivée sur le terrain six mois après l’appel à l’aide de l’ONU. Les États membres considéraient, au contraire de l’ONU, que le Tchad n’était pour eux ni une priorité, ni une urgence.

À deux autres reprises, en 2008 et en 2012, l’ONU a appelé l’Europe à mobiliser ses troupes d’intervention rapide pour venir prêter main forte en République démocratique du Congo aux Casques bleus de la Monuc (mission des Nations unies en RDC) et mettre fin aux viols et exactions dans l’est du pays. Faute de consensus entre les Vingt-Huit, les "groupements tactiques" ne sont pas intervenus.

Et une fois de plus en 2013, à en croire le blog très au fait des questions européennes Bruxelles2, ces soldats resteront dans leurs casernes. Début décembre, alors qu’ils s’attendaient à partir pour la Centrafrique de façon imminente, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a fait cesser la mobilisation sous prétexte que le Royaume-Uni n’avait pas encore donné son accord. En la matière, l’opposition de Londres est connue comme le loup blanc : les Britanniques, traditionnellement proches des Américains, estiment que la sécurité européenne est, sur le terrain, assurée par l’Otan.

Manque de volonté politique

"Théoriquement, les ‘battlegroups’ auraient pu intervenir en Centrafrique mais aussi au Mali, [début 2013], leurs statuts entraient dans le cadre de ces opérations, précise Federico Santopinto. Mais le problème, c’est que l’Union européenne n’a jamais fait d’intervention militaire musclée." En cause ? Un manque de volonté des États membres et une absence de politique extérieure commune. "En créant un outil d’intervention commun sans déterminer de politique étrangère commune, le Conseil de l’Europe a mis la charrue avant les bœufs", estime l’analyste.

Et sans politique commune, difficile pour les Vingt-Huit de trouver l’unanimité nécessaire pour décider de la mobilisation de ses forces d’intervention rapide. D’autant que les règles de fonctionnement de ces forces n’incitent pas les pays qui en ont la charge à voter en faveur d’une intervention. Si les troupes d’intervention rapide européennes partent sur le terrain, il revient en effet aux deux ou trois pays en charge des "groupements tactiques" de risquer la vie de leurs propres hommes, mais aussi de financer l’opération en quasi-totalité, au nom de l’Europe.

Finalement, mobiliser ces troupes européennes est presque mission impossible. "La proposition de François Hollande de créer un fonds commun pour financer les opérations de défense est un aveu d’échec des ‘battlegroups’, analyse Federico Santopinto. C’est une solution de repli face au non fonctionnement des outils dont l’Europe dispose."

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 12:50
L’Europe de la Défense, un concept à réinventer

 

19.12.2013 Helen Chachaty journal-aviation.com

 

L’Europe de la Défense, concept censé définir une stratégie de défense globale, est régulièrement fustigée, tant du côté politique que du côté industriel. Si des études sont menées et si quelques progrès sont à noter dans le domaine de la coopération, les chantiers restent nombreux. Car au-delà des belles déclarations politiques, il s'agit à présent de mettre en route des projets concrets afin de (re-)lancer une Europe de la Défense qui semble au point mort et incapable d'avancer. Deux prises de position sur cette thématique permettent de constater le blocage actuellement existant.

 

Du côté des plus virulents, on retrouve Tom Enders, PDG d’EADS (futur Airbus Group). Celui-ci n’hésite pas, lorsque l’occasion se présente, à déplorer le manque de volonté et d’engagement politique lorsqu’il s’agit de coopérer à l’échelle européenne. « Arrêtez de publier des déclarations d’intentions et passez à l’action. » Si les relations entre les militaires et l’industrie sont « toujours bonnes », c’est du côté de l’échelon politique que vient le blocage, notamment en raison des ressources budgétaires contraintes de la quasi-totalité des pays.

 

Un avis renforcé par l’échec à l’automne 2012 de la fusion entre BAE Systems et EADS. « L’industrie a tenté, le politique s’est interposé » a déclaré Tom Enders lors de la conférence annuelle de l’Agence européenne de Défense. Les réticences - notamment de l’exécutif allemand - avaient empêché les deux géants de l’aéronautique de s’unir pour créer un grand groupe, qui aurait ainsi pu concurrencer plus directement un géant américain tel que Boeing. « Major Tom » avait par ailleurs profité de la cérémonie de livraison du premier A400M à Séville en septembre dernier pour enjoindre les chefs d’État à se saisir de manière concrète de questions fondamentales telles que la création d’une autorité européenne de certification militaire.

 

La sphère politique ne se montre toutefois pas moins critique lorsqu’il s’agit d’évoquer la coopération en matière de Défense à l’échelle européenne. « Impasse conceptuelle », situation « contre-productive », tels sont les mots que l’on peut trouver dans le rapport d’information de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées du Sénat. Présenté en juillet, le texte appelle les dirigeants à se saisir à bras le corps de ces questions, en proposant notamment un renforcement de la BITD, ou encore la formation d’un « Eurogroupe de Défense », afin de renforcer les coopérations bilatérales ou multilatérales dans des domaines clés.

 

Le sénateur Daniel Reiner déplore quant à lui un manque de « souffle européen », qui s’est éteint, alors que l’UE en a pourtant « bien besoin ». Il se montre également plutôt prudent quant à l’issue du Conseil européenne qui se tient ces jours-ci à Bruxelles : « On en attend de moins en moins, il y a de belles déclarations, mais on attend des prises de décision concrètes ».

 

Focus : L'Europe de la Défense attend son heure

Les chantiers de l’Europe de la Défense

 

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 12:45
photo EMA

photo EMA

 

20.12.2013 Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Le Monde.fr

 

Le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement qui avait, notamment, à son programme l'annonce de projets communs pour l'Europe de la défense aura surtout servi à acter les divisions des Vingt-Huit quant au financement de missions comme celles de la France en Centrafrique.

 

Jeudi 19 décembre, François Hollande espérait un soutien financier mais aussi opérationnel. Paris tente de forcer l'élargissement du dispositif Athena, qui sert déjà à financer une partie des missions militaires européennes. Catherine Ashton, la Haute représentante pour la diplomatie, rentera un rapport et il semble acquis que le système évoluera pour les opérations décidées à l'avenir.

 

Et pour la Centrafrique ? M. Hollande aimerait transformer l'intervention française en une opération européenne mais il doit, pour cela, décrocher une autre aide que celle offerte, à l'heure actuelle, par quelques uns. Jeudi soir, il ne pouvait toutefois évoquer que la Pologne, qui va envoyer un avion gros porteur et ses 50 hommes d'équipage. La Belgique n'a rien décidé et ne veut agir, dit-elle, que « dans le cadre d'une mission commune ».

 

UN ENJEU PLUS SYMBOLIOQUE QUE FINANCIER

 

Le dossier centrafricain devait être rediscuté vendredi et le président entendait souligner désormais qu'il serait bon « politiquement et pour la solidarité » que la France ne reste pas seule sur le terrain. L'enjeu semble donc être devenu, en l'espace de quelques jours, plus symbolique que financier. Le président avait lancé l'idée d'un fonds permanent de financement de missions visant à assurer la sécurité de l'ensemble du continent.

 

A son arrivée à Bruxelles, il se réjouissait d'avoir reçu un appui politique de « la quasi-totalité » des pays membres et ajoutait : « donc les financements doivent suivre ». « Nous ne pouvons pas cofinancer une mission si nous ne participons pas à la décision » répliquait la chancelière allemande Angela Merkel.

 

« Quand nous sommes intervenus, nous ne pouvions pas convoquer un Conseil européen et nous avons été amenés à agir unilatéralement », répondait M. Hollande. Il pense que les ministres des affaires étrangères pourraient acter prochainement une demande formelle d'appui à l'opération « Sangaris ». D'autres sont plus dubitatifs.

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 12:35
KAI livrera 60 hélicoptères Surion à l'armée de terre d'ici 2017

 

 

SEOUL, 19 déc. (Yonhap)

 

Korea Aerospace Industries (KAI) a déclaré ce jeudi avoir signé un contrat de 1.700 milliards de wons (1,6 milliard de dollars) pour la livraison de 60 hélicoptères Surion à l’armée de terre d’ici 2017.

 

Ce contrat, le deuxième du genre, a été conclu avec l’Administration du programme d’acquisition de défense (DAPA) après le premier accord signé en 2010 pour la vente de 20 hélicoptères.

 

KAI a consacré 1.300 milliards de wons depuis 2006 au développement de cet hélicoptère bimoteur qui rivalisera avec l’UH-60 et l’AW-149. Les appareils ont subi des tests de vol pendant plus de 2.700 heures et passé 7.600 évaluations avant d’être certifiés pour leur mise en service.

 

L’entreprise a prévu que pas moins de 400 Surion, ou hélicoptère utilitaire coréen (KUH), pourraient être vendus dans le pays dans les années à venir et 300 unités à l'étranger.

 

La demande locale inclut les hélicoptères pour le corps des Marines, la police ainsi que pour d’autres agences gouvernementales.

 

KAI a par ailleurs annoncé que, outre ce dernier contrat, l’entreprise a décroché des nouvelles commandes d’une valeur globale de 6.100 milliards de wons en 2013. La société a précisé que le montant des contrats liés aux pièces détachées dépasserait largement la barre des 6,2 milliards de wons, l’objectif qui a été fixé pour cette année.

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 12:35
Rafale : le ministre de la Défense veut croire au contrat indien

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian est optimiste sur les «résultats «du Rafale en Inde et dans le Golfe

 

20/12/2013 Gil Bousquet – LaDepeche.fr

 

Le groupe d’aviation Dassault s’est fendu d’un communiqué hier pour prendre acte du choix du Brésil pour son concurrent Saab. Brasilia a en effet annoncé être entré en négociations exclusives pour l’achat de 36 exemplaires du Grippen, un avion de choix suédois pour cinq milliards de dollars. Cette nouvelle défaite commerciale du Rafale à l’export, allonge la liste des déconvenues de l’avion de combat français sur le marché mondial. Pour l’instant, aucun contrat, hormis avec l’armée française, n’a été signé. Mais le ministre de la Défense a jugé que cette situation pouvait être corrigée rapidement avec un possible contrat géant en Inde.

 

Selon les analystes l’échec du Rafale tient à un prix d’un prix trop élevé. Alors qu’un journaliste évoquait le prix «deux fois plus élevé» du Rafale par rapport au Gripen, l’administrateur du groupe aéronautique Olivier Dassault a rétorqué hier soir : «Mais il est quatre fois meilleur ! La qualité a un prix». Il n’empêche sans un contrat rapidement signé à l’export, la chaîne d’assemblage de l’avion de combat multi-rôle est en danger. Il faut en effet environ trois ans entre la signature d’un contrat ferme et l’entrée en production. Or la chaîne d’assemblage ne fournit que son unique client : l’armée française. Mais Jean-Yves Le Drihan, le ministre de la Défense, s’est montré confiant hier sur le contrat indien : un méga-contrat de 126 appareils estimé à plus de douze milliards de dollars. New Delhi a retenu en janvier 2012 le Rafale, le préférant en finale à l’Eurofighter d’EADS. Des possibilités s’ouvrent aussi au Qatar et aux Émirats Arabes Unis. Le Rafale n’a pas dit son dernier mot.

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 11:55
photo EMA

photo EMA

L'Europe de la défense n'avance pas. Il faudrait créer un groupe d'Etats pionniers, fédérant leurs armées, dont les forces françaises, ici en Afrique

 

19/12/2013 Jacques Gautier (UMP) et Daniel Reiner (PS) – LaTribune.fr

 

Pour faire exister une défense européenne, il faudrait un Etat fédéral. Cette perspective s'éloignant, la création d'une Eurogroupe de défense permettrait de contourner l'obstacle. Par Jacques Gautier et Daniel Reiner, sénateur UMP et PS, vice présidents de la Commission des affaires étrangères du Sénat

 

Le sommet de Bruxelles sur la défense européenne se déroule aujourd'hui. Les décisions seront modestes et moquées par les eurosceptiques. Gardons-nous de le faire, car toute avancée est bonne à prendre. Pour nous, la décision la plus importante sera celle que prendront, sans doute, les chefs d'Etat et de gouvernement de parler régulièrement - c'est-à-dire au moins une fois par an - des questions de défense.

 

Il faut un "plan"

 

 Néanmoins, soyons lucide. Ce n'est pas de cette façon que nous créerons une défense européenne. Personne n'a jamais construit une cathédrale en empilant des tas de pierres.  Il nous faut un « plan », ou au moins un tracé. Quel est-il ? Une authentique défense européenne ne se résume pas à un club d'utilisateurs d'équipements militaires américains. C'est quelque chose de bien plus ambitieux. La défense européenne c'est la défense de l'Europe par les Européens, pour les Européens.

 

La capacité à intervenir ensemble

 

La défense de l'Europe, c'est la capacité que nous aurions - collectivement - d'assurer la protection de nos espaces de souveraineté, de nos frontières, de nos populations et de nos intérêts - à supposer qu'ils soient communs. La défense de l'Europe, c'est sa capacité à intervenir - ensemble - pour gérer les défis de contexte d'une crise internationale, en Afrique ou ailleurs. Or cette défense européenne ne se construira pas à force d'avancées « concrètes » et « pragmatiques » dont on nous rebat les oreilles depuis plus de quinze ans. De grâce arrêtons de prononcer ces mots, sinon nous finirons pas ressembler au chœur d'Aïda qui chante « marchons, marchons » et qui ne va nulle part.

 

Prendre le risque de tromper le peuple

 

Dire que l'on fait la défense européenne quand on ne fait que des économies d'échelle, c'est non seulement une erreur intellectuelle, mais c'est prendre le risque de tromper le peuple en lui laissant croire qu'une telle défense existe. Or, il peut constater de ses yeux, en Libye, au Mali, en Syrie, ou en RCA, qu'une telle défense n'existe pas ! Ce n'est pas servir l'Europe que donner l'illusion du mouvement alors qu'on reste sur place. Les citoyens européens ne veulent plus de cette Europe qui réglemente la chasse à la palombe, mais qui est incapable de les protéger ou de défendre leurs valeurs.

 

Penser le monde tel qu'il est et non tel qu'on voudrait qu'il soit

 

l n'est pas de pire dévoiement de l'esprit que de penser le monde tel qu'on voudrait qu'il soit et non tel qu'il est. La défense européenne est dans une impasse : les Etats européens préfèrent voir leurs défenses nationales s'amenuiser jusqu'à disparaître plutôt que de s'unir.

 

Nous avons trop concentré nos efforts sur la mise en place d'outils tels que les battle groups, qui ne servent à rien, sinon à dire que « l'on fait quelque chose ». Il nous faut sortir de cette approche instrumentale et nous concentrer sur la création d'un « cerveau » européen, d'une instance d'arbitrage capable, à partir d'une vision partagée, de prendre des décisions, de déclarer la guerre et de faire la paix.

 

Un État fédéral, condition d'une défense européenne

 

Pour en sortir, il faut changer de perspectives. La défense européenne ne progresse pas parce que l'Europe politique ne progresse pas. Et l'Europe politique n'avance pas, parce que l'Europe que nous connaissons n'est pas une construction étatique, mais une organisation pour gérer un marché. La seule organisation européenne d'essence fédérale est la Banque centrale européenne.

 

Pour que la défense européenne existe, il faudrait un Etat fédéral. Aujourd'hui l'idée européenne est tellement abîmée que le seul fait de prononcer le mot « fédéral » condamne à l'anathème. Et c'est malheureusement vrai que le projet européen s'est éloigné et qu'aucune grande voix ne le porte plus.

 

Créer un groupe pionnier d'États

 

Alors que faire ? Baisser les bras, cultiver le repli et faire assaut de « pragmatisme » ? C'est le plus sûr moyen de se condamner à plus ou moins long terme. Nous avons choisi de proposer une autre voie, de regarder les choses en face et de changer de perspectives. C'est parce que c'est difficile qu'il faut le faire.

 

Puisque la défense européenne bute sur la voie de la souveraineté, il faut contourner cet obstacle. Comment ? Comme nous l'avons toujours fait : en créant un groupe pionnier d'États qui le veulent et qui le peuvent et qui décident une fois pour toutes de se mettre d'accord pour être toujours d'accord. C'est ce que nous avons fait avec l'euro. C'est ce que nous avons fait avec les frontières. Et c'est ce que nous devons faire avec la défense européenne. Si elle existe un jour, une telle défense ne sera ni à la carte, ni à géométrie variable. Elle sera au contraire, « à la vie à la mort ». Dans une authentique défense commune ce n'est pas « la mission qui forge la coalition ». C'est la coalition qui conditionne la mission. C'est l'antique alliance des Grecs - la symmachie : « vos amis sont nos amis et vos ennemis sont nos ennemis ».

 

Un Eurogroupe de défense

 

Pour y arriver nous avons proposé la constitution d'un Eurogroupe de défense, c'est-à-dire un groupe d'États pionniers, un « noyau dur ». Nous ne pouvons pas en tracer les contours, car ils doivent être librement définis et consentis par ceux qui les négocieront. Nous disons simplement qu'il est indispensable qu'il comporte du point de vue industriel, l'Italie et l'Allemagne, et du point opérationnel le Royaume-Uni et la Pologne.

 

Mais il ne faut en exclure personne. Le Danemark a une solide tradition guerrière, de même que la Suède qui est l'un des rares pays européens à disposer encore d'une base industrielle de défense importante. Les Pays-Bas ont une grande tradition maritime militaire, la Belgique partage avec nous la formation de ses pilotes de chasse et l'Espagne a montré sa volonté de compter. Désunis nous nous effacerons. Unis, nous existerons. C'est donc à la constitution de cet Eurogroupe qu'il faut travailler. Cela demandera du temps et surtout de la volonté. En avons-nous encore ?

 

 

Jacques Gautier (UMP) et Daniel Reiner (PS) vice-présidents de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat et co-rapporteurs du programme 146 « équipement des forces ». Ils ont été tous les deux représentants du Sénat de la République à la commission du Livre blanc. Ils ont co-signé en juillet 2013 un rapport d'information du Sénat intitulé : « Pour en finir avec l'Europe de la défense - vers une (authentique) défense européenne ».

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 11:20
photo Nexter Canada

photo Nexter Canada

 

19 décembre, 2013 Par Radio-Canada

 

L’armée canadienne annule le programme visant l’achat de nouveaux véhicules blindés d’une valeur de 2 milliards de dollars, à la suite d’un autre processus d’achat long et complexe qui aboutit dans l’impasse.

 

Des sources ont confié à La Presse Canadienne que des responsables de la Défense nationale doivent annoncer ce vendredi l’annulation du programme d’achat de 108 véhicules destinés au combat rapproché.

 

Les offres présentées par trois entreprises spécialisées en défense – Nexter, BAE Systems et General Dynamics Land Systems – arriveront à échéance lundi prochain, et l’armée a décidé de ne pas choisir de gagnant.

 

Le responsable devant officialiser cette décision, le général Tom Lawson, devrait également préciser que ce choix est militaire, et non pas politique.

 

Du côté du ministère des Travaux publics, on renvoyait jeudi toutes les questions à la Défense. Quant aux sources au sein de l’industrie de la défense, l’affaire était déjà connue jeudi matin.

 

Le projet visait l’acquisition de 108 véhicules de 36 tonnes pouvant transporter des troupes, mais aussi combattre à la manière de chars légers.

 

Le programme flottait dans les limbes depuis des mois, après que les Forces canadiennes se soient inquiétées, à une époque de budgets serrés, de leurs capacités à s’entraîner sur les nouveaux véhicules, à les utiliser et à les entretenir.

 

Les ressources budgétaires de l’armée ont fait l’objet de compressions allant jusqu’à 22 % depuis 2011, et des sources du milieu de la défense prévoient qu’une autre cure d’austérité – de 10 %, celle-là – est à prévoir d’ici la fin de 2014.

 

Au ministère de la Défense, on doit respecter un objectif de réductions budgétaires variant entre 2,1 et 2,5 milliards de dollars d’ici l’an prochain sans diminuer la taille des effectifs – quelque chose qui, ont dit les experts, allait entraîner des réductions draconiennes dans la formation et les opérations.

 

L’annulation de ce nouveau contrat militaire important pourrait revenir hanter les conservateurs, qui ont éprouvé des difficultés à tenir leurs engagements dans une longue liste d’équipements militaires.

 

Ce retour en arrière risque également de provoquer colère et frustration au sein du secteur de la défense, particulièrement chez les trois candidats au concours qui ont dépensé des millions de dollars depuis 2009 lors de deux phases de tests.

 

Ces trois compagnies devaient entre autres fournir des véhicules à des fins d’examen, un exercice qui comprenait l’exposition à des tirs à balles réelles et au souffle d’engins explosifs.

 

Les factures atteignent déjà plusieurs millions de dollars, et l’industrie de la défense bruisse de rumeurs à propos de poursuites en justice visant à récupérer ces sommes.

 

En plus des véhicules blindés, la Défense nationale et le ministère des Travaux publics ont annulé à l’été 2012 un programme visant à acheter 1500 camions destinés à l’armée. Ils ont depuis relancé ce projet.

 

Selon la source gouvernementale, les véhicules, commandés il y a plusieurs années, ne répondent désormais plus aux besoins de l’armée canadienne.

 

Les chercheurs en défense Michael Byers et Stewart Webb tenaient un discours similaire, plus tôt cette année, lorsqu’ils décrivaient ces véhicules comme une relique adaptée à la guerre froide, plutôt que pour les conflits à faible intensité auxquels l’armée risque de faire face à l’avenir.

 

« Les contribuables canadiens ont échappé à un piège de 2 milliards de dollars », a dit M. Byers jeudi.

 

« Il s’agit de la bonne décision, mais le fait qu’il aura fallu tant de temps au gouvernement n’inspire pas confiance envers le système d’acquisition. Si vous avez un programme d’achat qui ne fonctionne pas, vous devriez avoir le courage de dire non. »

 

Le fait que l’armée dise avoir besoin de certaines capacités avant de se raviser à l’intérieur d’une période de quatre ans révèle l’absence d’une politique cohérente en matière de défense, a-t-il ajouté.

 

Selon lui, d’autres achats importants, notamment le chasseur furtif F-35 et les navires de patrouille pour l’Arctique, souffrent des mêmes problèmes.

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 19:50
Brésil : pourquoi le Gripen a mis le Rafale KO

 

19/12/2013 Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges - Supersonique

 

Il est loin, le temps où un Nicolas Sarkozy revenait tout auréolé du Brésil avec une promesse de négociations exclusives pour le Rafale. Le temps où Charles Edelstenne, alors patron de Dassault Aviation, affirmait au Monde que « c’est Nicolas Sarkozy qui a vendu le Rafale». Le temps où l’auteur de ses lignes, qui s’en flagelle encore, écrivait, comme l’immense majorité des observateurs, que le signe indien était vaincu, parce que toutes les apparences l’indiquaient, parce que tout semblait bouclé. Alors que rien ne l’était.

 

Quatre ans plus tard, le constat est cruel. Le Rafale a perdu, non pas face au favori, le F-18 américain, mais face à l’outsider, le Gripen suédois. A vrai dire, on s’attendait à une défaite, mais pas face à cet adversaire, un peu comme en Suisse en février 2012. Les compétitions brésilienne et suisse montrent un retour improbable du constructeur suédois Saab sur le devant de la scène, malgré toutes les apparences, malgré tous les a-priori. Ces résultats sont aussi un cours d’humilité pour tous les observateurs, dont peu avaient prévu le triomphe du Gripen.

 

Pourquoi le Rafale a-t-il perdu ? Comme je l’expliquais dans une analyse ce matin, il était inadapté aux critères finalement adoptés par le Brésil. Brasilia voulait, après avoir longtemps tergiversé, un avion bon marché plutôt qu’une bête de course. Le monomoteur Gripen, bien moins cher que le Rafale, correspondait bien mieux au profil-type. Moins cher à l’achat, moins cher à l’heure de vol, rustique, tout en affichant des équipements de dernière génération : le Gripen, comme le Rafale, peut embarquer un radar à antenne active AESA. Il pourra aussi emporter le missile de croisière air-air Meteor, un vrai argument d’achat pour les chasseurs.

 

Low-cost, sans être cheap, le Gripen apparaît désormais comme un cas d’école. Pourquoi le choix du Brésil s’est-il porté sur cet avion qu’on disait moribond il y a quelques années ? Brasilia a probablement privilégié le low-cost pour ne pas froisser son opinion publique, pas vraiment enchantée que le pays mettre 5 milliards de dollars dans des avions de chasse quand tant de choses sont à faire dans les transports publics, les infrastructures, le pouvoir d’achat de la population. Acheter la solution la plus économique, c’est envoyer un signe de sérieux budgétaire, là où prendre un avion plus cher aurait pu être taxé de gaspillage de deniers publics : OK, on prend des avions de chasse, mais les moins chers du marché.

 

Le reste est affaire de conjectures. La problématique du transfert de technologies a-t-elle joué ? Le GIE Rafale proposait pourtant, selon ses dires, un transfert total et sans conditions. Saab a-t-il proposé mieux ? A-t-il mieux su embarquer à ses côté l’avionneur brésilien Embraer ? Le camp français a-t-il fait preuve de suffisance, comme on le lui reproche souvent, pas toujours à tort d’ailleurs ?  Le rejet massif de l’offre française par l’armée de l’air brésilienne, qui avait pourtant une flotte de Mirage 2000 qu’elle est en train de mettre au rebut, mérité aussi d’être étudié. Les commentaires de ce blog sont évidemment ouverts à ce sujet.

 

Le retour en grâce du Gripen a au moins un mérite : il prouve que des come-back retentissants sont possibles, même sur un marché aussi complexe et bétonné que celui des avions d’armes. Que la France place le Rafale en Inde et au Qatar, et tout le monde aura oublié la mésaventure brésilienne, et les campagnes ratées marocaines ou coréennes avec. Qu’elle échoue sur ces deux plans, et l’on pourra vraiment commencer à tirer des conclusions définitives.

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 18:55
L’histoire en uniformes, 200 ans d’histoire militaire, le DVD en kiosque aujourd’hui

source ECPAD
 

Le film réalisé par les équipes de l’ECPAD lors du plus grand événement de reconstitution militaire français,  « Saumur en uniformes  », les 29 et 30 juin derniers est en vente ce mois-ci dans « Véhicules militaires magazine ». Il sera également proposé en supplément DVD de l’édition « Uniformes magazine » de février 2014.

Ce 52 minutes réalisé par Jean-Baptiste Lucchini retrace 200 ans d’histoire militaire, de l’Empire à nos jours. Devant les caméras de l’ECPAD, plus de 30 associations de reconstitution historique venues de toute l’Europe font revivre les combats mais aussi le quotidien des soldats de la Grande Armée, des Poilus de la Grande Guerre, des Gi’s de 1944, des paras français de Diên Biên Phu ou encore des Marines du Vietnam.

Sur la place du Chardonnet à Saumur, lieu mythique de la Cavalerie française de plus de 6 hectares, près de 500 “reconstituteurs” sont rassemblés et offrent au public un saut dans le temps, en costume et entourés par les véhicules, blindés, canons utilisés à chacune des époques reconstituées. Des effets pyrotechniques permettent de rendre les batailles encore plus réalistes, un spectacle détonnant !

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 17:55
Pourquoi Dassault ne pouvait pas vendre le Rafale aux Brésiliens

Dans ce contrat, le prix était le critère clé. Et Dassault s'était fait une raison misant plutôt sur l'Inde et le Qatar.

 

19/12/2013 Vincent Lamigeon, grand reporter à Challenges

 

Il y a deux façons de voir la victoire du chasseur Gripen du suédois Saab dans la compétition brésilienne pour 36 appareils, confirmée hier par Brasilia. La première, c’est celle de l’autoflagellation à la française: un nouveau flop retentissant pour le Rafale après la Corée du Sud, Singapour ou le Maroc, et cette fois-ci, suprême humiliation, face à un concurrent suédois, a priori plus faible que les mastodontes américains. Les experts autoproclamés se succèdent sur les plateaux: l’avion de Dassault serait "trop cher", "invendable", l’industrie militaire français non compétitive, les commerciaux de Dassault sûrs d’eux, et la loi de programmation militaire en péril.

 

Si tout n’est évidemment pas entièrement à jeter dans ces analyses, on peut aussi défendre une autre position, plus nuancée: un, le choix du Gripen est au moins autant un échec pour le F-18 de Boeing, qui avait endossé le costume de favori depuis trois ans, que pour le Rafale. Avant les révélations de Snowden sur l’espionnage de la présidente Dilma Rousseff par la NSA, un contrat de F-18 était même évoqué avant la fin 2013.

 

>> Lire: Pourquoi l'affaire Snowden relance les chances du Rafale au Brésil

 

Deux, Dassault reconnaissait depuis longtemps que le Brésil n’était clairement pas le dossier le plus chaud pour le Rafale, contrairement à l’Inde, le Qatar et la Malaisie. Trois, et c’est peut-être l’argument le plus fort, selon les critères de choix finalement adoptés par le Brésil, la vente du Rafale était impossible.

 

Le Gripen est aussi moins cher à l'usage

Que voulaient les Brésiliens? Le choix du Gripen donne la réponse. Ils voulaient grosso modo la même chose que la Suisse, qui a aussi fait le choix du Gripen: un appareil léger, rustique, économique à l'achat mais aussi à l'usage, sans être au top de la technologie. Le Gripen "n’appartient pas à la même catégorie que le Rafale", assurait hier le GIE Rafale International, qui porte l’offre française à l’export. "Monomoteur et plus léger, le Gripen n’est pas équivalent en termes de performances et donc de prix." L’avion suédois avait d’ailleurs connu ses succès à l’export dans des pays où le facteur prix est primordial (Hongrie, République tchèque, Thaïlande, Afrique du Sud), et n’a participé à des opérations extérieures qu’en Libye.

Même la Suisse, pas spécialement aux abois côté finances publiques, avait défendu cet argument du prix pour expliquer son choix en février 2012: "Le DDPS [département fédéral de la défense] doit tout mettre en œuvre pour que l'acquisition d'un nouvel avion de combat soit financièrement supportable pour l'armée, à moyen et à long terme, assurait le communiqué du gouvernement fédéral. C'est pour cette raison que le Conseil fédéral s'est prononcé, sur proposition du DDPS, en faveur du Gripen E/F de l'entreprise suédoise Saab."

 

>> Lire La Suisse préfère le Gripen au Rafale et à l'Eurofighter

 

Le Gripen, une "Peugeot" face à la "BMW" Rafale

Le quotidien suisse Le Matin avait levé le voile, début 2010, sur la foi d’un document confidentiel de l’armée suisse sur les performances du Gripen face au Rafale. Pour les missions de "police du ciel ", théoriquement les plus faciles, le score du Gripen était le plus mauvais des trois chasseurs européens engagés dans la compétiton.

"Il n’a atteint que 5,33 points sur 10, soit bien au-dessous de la limite minimale de 6,0 décidée au début du processus d’évaluation. L’Eurofighter atteint 6,48 et le Rafale 6,98", assurait le quotidien. D’aucuns comparent le Gripen à une 2CV, et le Rafale à une Ferrari. Exagéré: une comparaison Peugeot-BMW serait probablement plus proche de la réalité.

L'arrêt du Mirage 2000, une erreur de Dassault ?

La première grande leçon de la victoire du Gripen au Brésil, après la Suisse, c’est que même des pays qui auraient les moyens d’acheter le Rafale optent pour un avion moins performant, mais aussi moins cher. Le marché des monoréacteurs type Gripen est ouvert à plus de pays que celui des biréacteurs type Rafale ou Eurofighter Typhoon.

Dassault aurait-il dû garder en catalogue le monomoteur Mirage 2000, réussite commerciale à l’export, pour compléter sa gamme? Le consultant Richard Aboulafia, vice-président du cabinet américain Teal Group, en est persuadé. Le problème, c’est que le Mirage 2000 n’avait plus de commande à honorer après la livraison des derniers appareils à la Grèce en 2007…

 

Le Gripen est aussi (un peu) américain

L’autre grande leçon, c’est qu’avec le Gripen, le Brésil a fait une sorte de choix stratégique intermédiaire vis-à-vis des Etats-Unis. Il a refusé de commander le F-18 américain, en représailles à l’affaire d’espionnage de la NSA. Mais il n’a pas choisi le camp français, choix qui aurait été une gifle monumentale pour Washington.

Avec le Gripen, le Brésil achète suédois en apparence, largement américain dans les faits. Le moteur est un dérivé du réacteur F414 de General Electric. Les groupes américains Rockwell Collins et Honeywell sont aussi partenaires du programme. « Nous regrettons que le choix se porte sur le Gripen, doté de nombreux équipements d’origine tierce, notamment américaine », assurait d’ailleurs le GIE Rafale le 18 décembre.

 

L'optimisme de Le Drian

Il ne faut évidemment pas sous-estimer l’échec du Rafale au Brésil. Mais il convient de l’analyser froidement, au-delà des caricatures de café du commerce. Pourquoi cette méfiance permanente affichée par l’armée de l’air brésilienne à l’endroit de l’offre française ? Est-il possible d’être plus agressif sur les prix? Comment combattre au mieux l’influence diplomatique et militaire américaine?

La mauvaise nouvelle brésilienne est tout de même à relativiser. "Même si je dois décevoir les Brésiliens, le Brésil, ce n’est pas la cible prioritaire du Rafale, nous avons d’autres prospects plus importants, assurait ce jeudi 19 décembre au matin le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian. Nous avons de bonne raisons de croire que sur l’Inde et sur le Golfe, il y aura bientôt des résultats."

Dassault peut, de fait, se refaire au Qatar (36 appareils pour une première tranche), et surtout en Inde (126 avions), en attendant peut-être la Malaisie (18 apapreils). C’est sur la signature, ou non, de ces contrats qu’on jugera vraiment de l’avenir du chasseur français à l’export. Vu l’âpreté du marché et l’intensité de la concurrence, sa vente ne sera de toute façon jamais une partie de plaisir.

>> Lire Rafale: le Qatar avant l'Inde?

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 17:50
Le Gripen suédois vole le Brésil au Rafale

Brasilia est entré en négociations exclusives avec Saab pour acquérir l'avion de combat suédois le Gripen NG

 

18/12/2013 Michel Cabirol – laTribune.fr

 

Brasilia est entré en négociations exclusives avec Saab pour acquérir son avion de combat suédois le Gripen NG. Un revers pour l'avion de combat français qui espérait encore ces dernières semaines.

 

Décidément, les derniers résultats des appels d'offre en matière de choix d'avions de combat sont pour le moins surprenants. Après la Suisse, c'est donc au tour du Brésil de sélectionner le Gripen NG de Saab. Pourtant quand on se réfère à deux rapports confidentiels de l'armée de l'air suisse, qui ont évalué le Rafale et le Gripen NG entre fin juillet et début décembre en 2008, le Gripen arrivait bon dernier des deux évaluations : l'un sur les essais en vol et l'autre sur le standard de l'avion de combat livré en 2015 à l'armée de l'air suisse. Pire, "le Gripen a été le seul appareil à ne pas atteindre le seuil minimal (6 points, ndlr) des capacités attendues", avait estimé les auteurs des deux rapports.

 

Il n'en demeure pas moins que Brasilia est entré en négociations exclusives avec Saab pour finaliser un contrat dans quelques mois, voire quelques années. La négociation du contrat entre l'armée de l'Air brésilienne (FAB) et l'avionneur suédois prendra du temps, "de 10 à 12 mois" et le premier appareil devrait être livré au Brésil en 2018, a précisé lors d'une conférence de presse le ministre brésilien de la Défense, Celso Amorim.

 

Le groupe suédois peut remercier Edward Snowden, ce ancien consultant de l'Agence américaine de la sécurité nationale (NSA) à l'origine des fuites sur le programme de surveillance du renseignement américain, qui a mis sur écoute des communications personnelles de la présidente Dima Rousseff. Des révélations qui ont aussitôt éliminé le F-18 de Boeing, pourtant le favori de la présidente brésilienne jusqu'à il y a très peu.

 

Sarkozy y avait pourtant cru

 

Le Brésil va acquérir 36 Gripen NG pour un montant estimé à plus de cinq milliards de dollars. Après plus de dix ans de discussions et de reports en raison de coupes budgétaires, la présidente brésilienne Dilma Rousseff a finalement opté pour l'appareil de Saab, considéré comme le moins cher, face au Rafale et au F/A-18 Super Hornet de Boeing.

 

Paris n'avait pourtant eu de cesse depuis 2007 de vanter les mérites du Rafale, espérant même conclure une vente que Nicolas Sarkozy avait cru acquise en 2009. Une ébauche d'accord avait alors été trouvée entre Nicolas Sarkozy et le président brésilien de l'époque, Luiz Inacio Lula da Silva, et Paris avait bien cru emporter la mise. Mais, à son arrivée au pouvoir, Dilma Rousseff a souhaité reconsidérer les options. François Hollande, qui était en visite officielle la semaine dernière, n'a pu changer la tendance.

 

Déception de Dassault Aviation

 

"Nous regrettons que le choix se porte sur le Gripen, doté de nombreux équipements d'origine tierce, notamment américaine", a souligné Dassault Aviation dans un communiqué publié mercredi soir. Et poursuivre : le Gripen "n'appartient pas à la même catégorie que le Rafale : monomoteur et plus léger, le Gripen n'est pas équivalent en termes de performances et donc de prix. Cette logique financière ne prend en compte ni le ratio coût-efficacité favorable au Rafale, ni le niveau de la technologie offerte".

 

Depuis 15 ans, au Brésil, Dassault Aviation et ses partenaires Snecma (groupe Safran) et Thales, regroupés dans le GIE Rafale International, ont fait la promotion du Mirage 2000 pour l'appel d'offres FX, puis du Rafale pour FX2, "animés par la volonté de coopérer sur le long terme avec l'industrie brésilienne, en particulier avec Embraer", a rappelé l'avionneur tricolore. "Les transferts de technologies sans restriction et les partenariats scientifiques, techniques et industriels demandés par le Brésil comptaient parmi les points forts de l'offre du GIE Rafale International, avec le soutien des autorités françaises", a rappelé Dassault Aviation.

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 17:45
A Paramount Matador armoured vehicle

A Paramount Matador armoured vehicle

 

13 December 2013 by Guy Martin - defenceWeb

 

Paramount Group, South Africa’s largest private defence company, has teamed with Kazakhstan to produce armoured vehicles in that country.

 

Kazakh Defence Minister Adilbek Dzhaksybekov on Wednesday announced the launch of the project in the capital Astana, which will see the production of 120 to 360 military and non-military vehicles a year. Production is expected to commence by 2015.

 

According to the Kazakh ministry of defence, the project involves Paramount, Kazakhstan Engineering and Kazakhstan Engineering Distribution. The three companies signed an agreement last month over military vehicle production and maintenance.

 

Work at the facility will include cutting and welding armour plates, vehicle assembly and quality control. Wheeled armoured fighting vehicles as well as commercial vehicles such as buses will be manufactured for both local and export markets.

 

Dzhaksybekov on Wednesday noted that Kazakh President Nursultan Nazarbayev stipulated that by 2020, some 80% of Kazakhstan’s military hardware should be supplied through domestic production.

 

The Kazakh defence ministry said this is the first such high-revenue joint venture in Central Asia and will see significant local investment, skills and technology transfer. At least 150 jobs will be created and 50 engineers trained.

 

Apparently the armoured vehicles that will be manufactured at the plant were tested by Kazakhstan’s armed forces in May and June this year.

 

Paramount Group Chairman Ivor Ichikowitz said: “It is a great privilege for Paramount Group to have been selected as the strategic partner to Kazakhstan Engineering Distribution for the establishment of this landmark facility in Kazakhstan. This is a very important milestone in the strengthening of ties between Kazakhstan and South Africa. The defence and aerospace industry is one of the most strategic areas of cooperation between nation states.”

 

Ichikowitz added: “It is our intention to establish a fully fledged armoured vehicle and land forces manufacturing facility to engage not only in manufacturing but also in Research and Development, for the production of an indigenous range of products that are ideally suited to Kazakhstan and other markets in the region. We believe that this strategic collaboration and our investment will support the industrial development of the country and boost the high-tech defence and aerospace industry.”

 

Miles Chambers, Business Development Director at Paramount said, “We are pleased to participate in this large project under which not only manufacture and assembling of the machines but also research and design work will take place. We will participate in the development of Kazakhstan's defence capabilities through transfer of technology and investment of our own funds.”

 

Paramount has done business in the region before – for example, Paramount delivered 30 Matador and 30 Marauder vehicles to Azerbaijan’s armed forces.

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