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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 17:30
OEF : l’Aconit effectue des visites de navires dans le golfe arabo-persique

 

14/10/2013 Sources : EMA

 

Le 5 octobre, en début d’après-midi, la frégate Aconit, engagée au sein de la Task Force 150, force navale de l’opération de contre-terrorisme Enduring freedom, a réalisé deux « friendly approach » auprès de boutres iraniens dans le golfe arabo-persique, au large du Bahreïn.

 

Les « friendly approaches », ou visites de navires, sont des opérations de contrôle qui permettent de recueillir des informations sur le trafic local. C’est dans ce cadre que l’équipe de visite de l'Aconit est allée à la rencontre de deux embarcations de pêcheurs. A l’aide d’une embarcation rapide, l’équipe de visite de l’Aconit a établi le contact avec les passagers d’un premier boutre battant pavillon iranien. Après une courte discussion, l’équipage très coopératif a demandé une aide médicale à la frégate française qui a immédiatement envoyé le médecin du bord prodiguer des soins dentaires dans des conditions assez inhabituelles. Un deuxième boutre iranien a ensuite été approché par l’équipe de visite. Les deux équipages iraniens ont ainsi été informés de l’action de la force navale dans la zone.

 

Durant ces deux visites, l’hélicoptère embarqué Panther a assuré une surveillance aérienne de la zone de pêche où de nombreux bateaux ont commencé à se regrouper.

 

Une des missions de l’Aconit est de veiller à la sécurité de la zone maritime, lieu de commerce et de transit,s en assurant la protection des bâtiments marchands, mais également en collectant des informations sur de possibles trafics, voire en intervenant.

 

L’Aconit est engagée dans l’opération Enduring Freedom de lutte antiterroriste depuis le 20 septembre 2013. Depuis 2001, la France participe à cette opération qui vise à suivre les mouvements maritimes dans une zone allant de la corne d’Afrique au golfe arabo-persique, afin de lutter contre le terrorisme et ses réseaux de soutien.

 

Les bâtiments français engagés dans cette opération conduisent également des entraînements et des manœuvres avec nos partenaires et alliés présents dans la zone pour renforcer l’interopérabilité de nos forces.

OEF : l’Aconit effectue des visites de navires dans le golfe arabo-persiqueOEF : l’Aconit effectue des visites de navires dans le golfe arabo-persique
OEF : l’Aconit effectue des visites de navires dans le golfe arabo-persiqueOEF : l’Aconit effectue des visites de navires dans le golfe arabo-persique
OEF : l’Aconit effectue des visites de navires dans le golfe arabo-persiqueOEF : l’Aconit effectue des visites de navires dans le golfe arabo-persique
OEF : l’Aconit effectue des visites de navires dans le golfe arabo-persiqueOEF : l’Aconit effectue des visites de navires dans le golfe arabo-persique
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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 16:55
Afghanistan : transfert d’autorité du détachement Epidote

14/10/2013 Sources : EMA

 

Le 3 octobre 2013 au camp Phoenix de Kaboul, le général de brigade aérienne Olivier Taprest, commandant les forces françaises en Afghanistan, a présidé la cérémonie de transfert d’autorité du détachement Epidote qui assure des missions de formation de l’armée afghane. Le colonel Philippe Vervaeke a succédé au colonel Thomas Seignon au commandement de ce détachement.

 

Au cours des six derniers mois, le détachement Epidote32 a mené sa mission de mentorat au profit de l’armée nationale afghane (ANA) au sein de cinq centres afghans de formation. Le contingent a ainsi appuyé les instructeurs de la National Military Academy of Afghanistan (NMAA), du Command and Staff College (CSC), qui constituent les écoles de formation des officiers afghans, et partagé son expertise au sein de plusieurs centres et écoles : l’Intelligence Training Center (ITC) pour le renseignement, la Command and Service Support School (CSS) pour les domaines des finances et des ressources humaines, et enfin l’Armor Branch School (ABS) qui forme les bataillons blindés afghans.

 

La mission du détachement Epidote est au cœur du partenariat avec les forces de sécurité afghanes qui, après s’être axé sur la formation des cadres, s’articule désormais autour du conseil des instructeurs afghans. Pour le colonel Philippe  Vervaeke, l’objectif de son détachement est clair, « accomplir la mission en soutenant avec énergie les officiers afghans dans leur volonté de reconstruire leur pays ».

 

Le détachement français Epidote relève de l’état-major du Nato training mission – Afghanistan,qui coordonne et assure la cohérence de l’ensemble des efforts des nations contributrices participant à la formation des forces de sécurité afghanes, (polices et armées). Il est l’unique interlocuteur du ministère de la défense afghan, qu’il assiste pour établir un système de formation militaire complet et durable.

 

Environ 90 militaires français composent le contingent Epidote 33. Actuellement, 500 militaires sont chargés de poursuivre l’engagement français jusqu’à la fin de la mission de l’ISAF en 2014, à travers notamment le commandement de l’aéroport de KAIA, le fonctionnement de l’hôpital médico-chirurgical militaire français de KAIA, des missions de formation au profit de l’armée nationale afghane, la participation aux fonctions d’état-major dans les structures de l’ISAF et le commandement du laboratoire européen contre-IED.

Afghanistan : transfert d’autorité du détachement EpidoteAfghanistan : transfert d’autorité du détachement Epidote
Afghanistan : transfert d’autorité du détachement Epidote
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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 16:55
Sagem présente son Patroller à l’armée de terre

Le Patroller exposé à Saumur dans les locaux du CEERAT, dans sa configuration multi-capteur, optronique avec boule Euroflir 410 et sa nacelle Comint. (crédit : Sagem)

 

14.10.2013 par Guillaume Belan (FOB)

 

L’industriel français Sagem (groupe Safran), a présenté pour la première fois officiellement son drone Patroller à l’armée de terre la semaine dernière. Le Patroller a notamment été présenté aux spécialistes de la guerre électronique, à l’occasion du 9ème Forum du renseignement de l’armée de terre, organisé cette année à Saumur.

Le drone que Sagem souhaite proposer face au Watchkeeper pour succéder au SDTI (Système de drone tactique intérimaire) a réalisé cet été (juillet/août) 16 vols complémentaires d’essais, en configuration multi-capteurs. Cette campagne de vols fait suite à celle menée en juin dernier (relire l’article de FOB ici). Sagem se félicite des résultats obtenus lors de cette dernière campagne. Ces vols, qui ont été organisés en région parisienne, visaient à valider les performances de l’aéronef muni de son pod de guerre électronique. La charge utile COMINT (COMmunications INTelligence) de Thales et la boule optronique Euroflir 410 (Sagem) combinées, en temps réel depuis la station sol, ont montré de « très bons résultats », notamment pour l’aspect guerre électronique. Les relevés de radio-goniométrie ont révélé une précision élevée sur les émetteurs militaires et civils en plastron, selon l’industriel français. Ainsi qu’une  « sensibilité nominale » à propos de la comptabilité radio-goniométrie avec l’ensemble des équipements radios et électroniques de bords. C’est donc une configuration multi-capteurs dérisquée que propose aujourd’hui Sagem à l’armée de terre, avec un pod guerre électronique calibré pour offrir la précision compatible avec les missions militaires.

 

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 16:45
La DPSD et Licorne

14/10/2013 DPSD

 

Le détachement PSD de Port-Bouët à Abidjan est le conseiller privilégié du commandement en matière de contre-ingérence...

 

Installé dans les murs du camp Licorne (ex-43ème BIMa), il est l’héritier du poste PSD en Côte d’Ivoire devenu un détachement en opération extérieure (missions de 6 mois) suite aux crises successives depuis le début des années deux mille. Son statut devrait évoluer vers un séjour type outre-mer en 2014.

 

Le chef de détachement participe à toutes les réunions d’importance au sein de la force et est reçu autant que de besoin par le COMANFOR (commandant de la force Licorne). Au delà des activités de conseil liées à la protection, les inspecteurs ont la charge du recueil du renseignement de contre-ingérence.

 

En dehors des services officiels français implantés en RCI, le détachement entretient des relations particulièrement cordiales tant au niveau des services ivoiriens homologues que de ceux relevant du ministère de l’intérieur voire même de la cellule en charge des affaires de la présidence.

 

Ces relations caractérisées par une grande confiance se sont notamment renforcées au travers des actions de formation de contre-ingérence au profit des services homologues. Conséquence du succès de ces stages, un nombre croissant d’interlocuteurs officiels, militaires ou civils, souhaite les intégrer.

 

La DPSD et Licorne
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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 16:30
Le général de brigade Motti Almoz nommé Porte-parole de Tsahal

De gauche à droite :Le ministre de la Défense Moshe (Bogie) Ya’alon, le porte-parole de Tsahal entrant Motti Almoz, le porte-parole de Tsahal sortant Yoav (Poli) Mordechai, le Chef d’état-major, le lieutenant général Benjamin (Benny) Gantz.

 

octobre 14, 2013 Tsahal.fr

 

Aujourd’hui, le chef d’état-major, le lieutenant général Benjamin (Benny) Gantz a nommé le général de brigade Motti Almoz, précédemment chef de l’administration civile pour la région de la Judée-Samarie, nouveau porte-parole de Tsahal.

 

Le général de brigade Motti Almoz succède au général de brigade Yoav (Poli) Mordechai, qui a accompli deux ans et demi de service en tant que Porte-parole de l’armée israélienne.

 

De gauche à droite : le ministre de la Défense Moshe (Bogie) Ya’alon, le porte-parole de Tsahal entrant Motti Almoz, le porte-parole de Tsahal sortant Yoav (Poli) Mordechai, le Chef d’état-major, le lieutenant général Benjamin (Benny) Gantz

 

Le Porte-parole de Tsahal sortant, le général de brigade Yoav (Poli) Mordechai a déclaré au cours de la cérémonie que “ces deux ans et demi ont été très spéciales. On a travaillé très rigoureusement afin de diffuser ce que Tsahal fait – de manière honnête et équitable. L’unité du Porte-parole de Tsahal est plus axée sur les opérations que jamais, et ses représentants actuels sont répartis dans toute l’armée. On m’a donné une brigade forte et professionnelle, je me suis consacré à elle sans cesse, et j’espère qu’elle en est sortie renforcée.”

 

Le Porte-parole de Tsahal entrant, le général de brigade Motti Almoz, a exprimé sa gratitude au général Mordechai. “Je me vois accordé une organisation extrêmement professionnelle, impressionnante et fondée sur des valeurs. Je sais que vous avez travaillé dur pour atteindre les résultats obtenus. En mon nom et au nom de l’unité du Porte-parole de l’armée israélienne, je tiens à vous remercier.”

 

Le chef d’état-major, le lieutenant général Benjamin (Benny) Gantz a déclaré durant la cérémonie que le général de brigade Mordechai “a accompli son rôle de Porte-parole avec succès. C’est un rôle qui requiert de l’intelligence et de la sensibilité, et vous, Poli, vous avez su combiner ces éléments pour le bien de Tsahal et de ceux qui y servent.”

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 13:50
Press Background briefing on the HR’s final report on CSDP

13.10.2013 EEAS Ref 131013/01

 

A background briefing on the final report of the High Representative and Head of the European Defence Agency on CSDP, will be held ahead of the December European Council, on Tuesday 15 October, at the EEAS building.

 

with Mr Maciej Popowski, EEAS Deputy Secretary General,

 

Mr Patrick de Rousiers, Chairman of the European Union Military Committee,

 

and Mr Eric Platteau, Head of Media andCommunication for the European Defence Agency (EDA)
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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 13:40
photo LdDef

photo LdDef

 

14/10/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Sans tambour, ni trompette, DCNS et STX France vont procéder ce mardi à la mise à flot du Vladivostok, le premier Bâtiment de projection et de commandement, de type Mistral destiné à la marine russe. Une cérémonie zappée par le gouvernement français en raison des relations glaciales entre la France et la Russie.

 

C'est presque en catimini que les industriels (DCNS - maître d'œuvre - et STX France) vont mettre à flot ce mardi en fin de matinée à Saint-Nazaire, le Vladivostok, le premier des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) commandés en novembre 2011 par la marine russe pour 950 millions d'euros, l'un des très rares gros contrats signés lors de la présidence de Nicolas Sarkozy. Difficile toutefois de cacher la mise à l'eau d'un tel bâtiment tant ces BPC, de type Mistral, long de près de 200 mètres environ, ne passent vraiment pas inaperçus.

 

Mais, compte tenu des relations plutôt fraiches actuellement entre Paris et Moscou en raison de leurs divergences de vue sur le dossier syrien, le gouvernement Ayrault a décidé d'assurer pour la cérémonie prévue à Saint-Nazaire un service minimum. A priori, seules les autorités militaires - le chef d'état-major de la Marine, l'amiral Bernard Rogel, et son homologue russe - ainsi que les industriels français et russes assisteront à cette cérémonie. Quelques politiques devraient être présents.

 

Quelle suite pour le BPC en Russie

 

Au-delà des relations diplomatiques actuelles entre les deux pays, la Russie, qui détient une option d'achat pour deux autres BPC fabriqués cette fois-ci sur le sol russe, ne l'a pas pour le moment annulée. Avant de prendre une décision, Moscou veut au préalable tester un, voire les deux BPC en opération. Le Vladivostok devrait être remis fin 2014 à la marine russe à l'issue des essais en mer. "Ils sont toujours dans cet état d'esprit", explique-t-on à La Tribune. Pour les militaires russes, il faut déterminer le rôle et la place de ces navires dans leur flotte. Et, d'ici là, les relations entre les deux pays se seront peut-être apaisées.

 

Ce qui pourrait ouvrir une nouvelle coopération dans le domaine militaire entre les deux pays. Selon nos informations, la Russie et la France étaient très intéressées il y a peu de temps encore pour le co-développement d'un pétrolier ravitailleur. Les deux pays ont besoin de renouveler leur flotte. Mais aucun crédit n'a été inscrit en France dans la loi de programmation militaire (2014-2019). Fin 2012, la Direction générale de l'armement (DGA) avait pourtant confié à DCNS un contrat de levée de risque d'environ cinq millions d'euros en vue de préparer le lancement d'un appel d'offre sur la construction de quatre pétroliers ravitailleurs pour la marine nationale. Un projet qui à terme était estimé à près de 1 milliard d'euros, dont STX serait le grand bénéficiaire en cas de succès du chantier naval militaire.

 

Les industriels russes déjà impliqués dans la construction du Vladivostok

 

Alors que la construction du premier BPC a débuté en février 2012, le chantier russe de Saint-Pétersbourg OSK a participé à la construction du Vladivostok en tant que sous-traitant de STX France. Il a notamment assemblé la partie arrière du BPC avant qu'elle ne soit acheminée vers Saint-Nazaire.

 

Lancé en 2000, le programme BPC est un peu aujourd'hui le "couteau suisse" de la marine française, qui en a reçu trois exemplaires (Mistral, Tonnerre et Dixmude). Il peut aussi bien servir de porte-hélicoptères (6.400 mètres carrés de pont d'envol), de transport de matériels (jusqu'à 59 blindés, dont 13 chars Leclerc), de bateau de commandement grâce à son système de communication performant (Thales), de navire hôpital ainsi que d'évacuation de personnes. Lors de l'opération Baliste lors du conflit entre le Liban et Israël en 2006, 4.753 personnes avaient pu être ainsi évacuées.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 12:55
Les grands chantiers de la base navale de Toulon

Le prochain passage du porte-avions « Charles-de-Gaulle » en bassin, prévu pour 2016, doit entraîner de lourds travaux de mise aux normes dans la base navale.

 

14 octobre 2013 varmatin.com

 

L’arrivée de nouveaux bâtiments dans la rade et le grand carénage du Charles-de-Gaulle concentrent l’essentiel des travaux prévus dans le port militaire pour les trois ans à venir

 

Il est un quartier de Toulon où des millions sont engagés chaque année pour des travaux de toute sorte. Une ville dans la ville où les quelque 20 000 travailleurs quotidiens ne se plaignent guère, pourtant, des nuisances liées aux chantiers. Cet endroit, c'est la base navale. Et à la tête de ces travaux colossaux, on trouve l'Établissement(1)du service infrastructure de la Défense (Esid).

 

L'Iper du « Charles » déjà en préparation

 

À l'arsenal comme ailleurs au pied du Faron, les casques antibruit et les chaussures de sécurité sont donc légion en cette période de rentrée. Malgré la baisse des crédits affectés la Défense ? « Nous sommes relativement préservés », confesse Jean-Pierre Cordier, directeur de l'Esid de Toulon. « Ces derniers temps, notre chiffre d'affaires est même en augmentation. »

 

Jusqu'à se retrouver « dopé » à hauteur de 130 à 150 millions d'euros par an, investis dans le lifting permanent des installations de la Marine nationale. Soit une augmentation de 30 à 50 % par rapport aux années précédentes. Nul miracle là-dessous : dans le plus grand port militaire de France, trois opérations d'envergure ont été engagées, qui confortent encore Toulon - si besoin était - dans sa position dominante de port de projection de forces.

 

Les deux premières missions pour l'Esid consistent à préparer l'arrivée de nouveaux bâtiments dans la rade, qu'ils soient frégates multimissions (six exemplaires, de 2015 à 2025) ou sous-marins nucléaires Barracuda (six exemplaires, de 2017 à 2025). Leur technologie particulière et leurs dimensions impressionnantes vont obliger les services des ex-Travaux maritimes à mettre les petits plats dans les grands (lire en page suivante), en adaptant infrastructures portuaires et connexes.

 

Un plus pour l'économie locale

 

La troisième opération doit préparer le prochain arrêt technique majeur du porte-avions « Charles-de-Gaulle » (2016) en donnant un coup de jeune aux équipements des bassins Vauban. Tous ces chantiers sont également liés par une réfection généralisée du réseau électrique.

 

Ces travaux ne sont pas une mince affaire. Mais ne sont pas non plus les seuls à occuper Jean-Pierre Cordier. L'ingénieur explique ainsi que sont également lancées ou prévues des opérations concernant le soutien de l'homme : construction ou remise à niveau des casernements, centre de restauration et centre médical des armées. Un troisième point d'alimentation électrique pour l'arsenal doit également voir le jour, ainsi, qu'entre autres, le démantèlement et le remplacement de bateaux-portes et de ras d'accostage. Bref, largement de quoi occuper les ingénieurs et techniciens de l'Esid et de ses sous-traitants et de donner, au passage, un solide coup de fouet à l'économie locale.

 

 

 

1. Ex-Travaux maritimes, l'Établissement du service infrastructures de la Défense de Toulon s'occupe de gérer (investissements, aménagement, entretien…) le patrimoine immobilier de la base de Défense de Toulon, dont le périmètre s'étend de Hyères à Saint-Mandrier.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 12:55
L' Indochine au musée de l'Armée

13 octobre 2013 Par Olivier Fourt

 

C'est la nouvelle grande exposition du musée de l'Armée aux Invalides. Elle est consacrée à la période coloniale en Indochine. De 1856 à la défaite de Dien Bien Phu. Elle regroupe près de 380 objets témoins de cette époque... « Indochine : des territoires et des hommes » sera inaugurée le mardi 15 octobre par le ministre de la Défense.

 

En avant-première, Olivier FOURT a pu glisser son micro dans les salles du musée...

CHR DEFENSE -13/10- Indochine Musée
(02:29)
 
 
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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 12:55
Le général (2S) Allard se penche sur le rapport de la cour des Comptes

14.10.2013 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

 

Le général (2S) Jean-Claude Allard m'a proposé une mise en perspective du rapport de la Cour des comptes (voir le post que j'ai consacré à ce rapport ).

 

Le général Jean-Claude Allard est actuellement directeur de recherche à l’IRIS mais sa contribution a été faite à titre personnel. Ses principaux domaines d'expertise sont la politique de défense et de sécurité, les concepts opérationnels et l'emploi des forces, la gestion de crise, l'aéronautique militaire dans ses dimensions d'organisation et d'emploi opérationnel. Diplômé de l'École de guerre et de l'Institut des Hautes Études de Défense nationale, il a occupé divers postes de responsabilité dans la chaîne opérationnelle interarmées (Centre opérationnel interarmées, Délégation aux affaires stratégiques, représentant de la France au Central Command des États-Unis, représentant militaire au Kosovo, chef des opérations de la Kosovo Force). Il est par ailleurs spécialiste de l'aéronautique de l'armée de terre dont il a commandé l'ALAT. 

 

On pourra lire les trois pages de l'analyse du général Allard en cliquant sur le logo suivant word.jpg

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 12:35
Le ministre de la Défense Kim Kwan-jin lors de l`audit parlementaire

Le ministre de la Défense Kim Kwan-jin lors de l`audit parlementaire

 

2013/10/14 yonhapnews.co.kr

 

SEOUL, 14 oct. (Yonhap) -- A propos de l’éventuel nouveau report du transfert du contrôle opérationnel en temps de guerre (OPCON), le ministère de la Défense a déclaré ce lundi avoir convenu avec les Etats-Unis de «dégager une conclusion durant la première moitié de l’année prochaine».

 

Séoul doit normalement reprendre l'OPCON de ses troupes en décembre 2015. Cette date limite avait déjà été repoussée de 2012 à 2015 en raison de la menace nord-coréenne croissante.

 

«Un groupe de travail conjoint Corée du Sud-Etats-Unis est en train de discuter des conditions, de la date et de la procédure du transfert de l'OPCON», a affirmé le ministère dans un rapport soumis à la commission parlementaire de la défense dans le cadre de l'audit parlementaire.

 

Outre la concrétisation des menaces nucléaires et balistiques du Nord, le ministère a cité, comme argument pour le nouveau report, le risque d'erreur de jugement du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un en cas de transfert de l'OPCON.

 

En outre, le ministère a fait remarquer que les visites officielles de Kim Jong-un étaient axées depuis août dernier sur des installations proches de la vie de son peuple comme des piscines (4 fois), des hôpitaux (2) et des résidences pour scientifiques (5), vraisemblablement dans le but de montrer une image d'un dirigeant attentif aux besoins des habitants.

 

Les forces armées nord-coréennes ont de leur côté mis en état d'alerte des unités d'artillerie et batteries antiaériennes lors d’envois par des associations sud-coréennes de prospectus anti-nord-coréens et continuent leurs exercices navals en mobilisant des sous-marins, a ajouté le ministère.

 

Le rapport a également fait état du renforcement par la Corée du Nord des activités de surveillance près de la Ligne de limite Nord (NLL) en mer Jaune suite à l'augmentation des navires chinois pratiquant la pêche illégale et de la reprise des activités des installations nucléaires à Yongbyon.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 11:55
FREMM : Chronique d’un incroyable gâchis

14/10/2013 Mer et marine

 

Pour la première fois, la semaine dernière, le ministre français de la Défense a ouvertement envisagé la possibilité d'un abandon des trois dernières frégates multi-missions (FREMM) destinées à la Marine nationale. En lieu et place, ces bâtiments pourraient être remplacés par des frégates de taille intermédiaire (FTI), prévues initialement pour succéder aux La Fayette. Pour l'heure, Jean-Yves Le Drian n'a pas tranché, renvoyant la décision à la fin de l'année 2016. Mais, d'ores et déjà, on peut estimer que les esprits sont préparés à cette éventualité, qui pour être honnête ne surprend personne. Toutefois, si depuis plusieurs mois il n’y a plus grand monde pour croire à la construction des FREMM 9 à 11, cette nouvelle amputation probable du programme laisse quand même un profond sentiment de gâchis. 

 

 

La FREMM Aquitaine (© MICHEL FLOCH)

La FREMM Aquitaine (© MICHEL FLOCH)

 

 

Un programme étalé et probablement amputé

 

 

Concrètement, la série FREMM, qui comprend toujours officiellement 11 unités, risque bien de s’achever avec le huitième exemplaire, cela pour deux raisons. D’abord, la date de 2016 correspond à la fameuse clause de revoyure intégrée dans le projet de loi de programmation militaire examiné actuellement par le parlement. En clair, il s’agira de vérifier, dans trois ans, si les moyens financiers de l’Etat sont bien en adéquation avec les investissements prévus pour les différents programmes d’armement inscrits sur la période de la LPM (2014 – 2019). Alors que les huit premières FREMM ont été commandées en novembre 2005, les trois suivantes furent notifiées en octobre 2009. Un avenant est néanmoins en cours de négociation afin de transformer la commande ferme de 2009 en une simple option, assortie d’un étalement du rythme de production des FREMM précédentes. Ainsi, au lieu de 8 frégates livrées d’ici 2019, seules 6 seront opérationnelles à cette date. Par ailleurs, l’avenant au contrat va comporter le remplacement des frégates 7 et 8, qui devaient être des sisterships des 6 premières unités, par des bâtiments dotés de capacités de défense aérienne renforcées. Il s’agit des fameuses « FREDA », qui remplaceront les frégates antiaériennes Cassard et Jean Bart et devaient être initialement réalisées en toute fin de programme, c'est-à-dire en 10ème et 11ème positions. En étant avancées dans la première tranche du contrat (tout en demeurant livrables au début des années 2020 compte tenu de l’étalement du programme), ces frégates sont pour ainsi dire « sanctuarisées », répondant au souhait de la Marine nationale de disposer au minimum de quatre bâtiments de défense aérienne. Mais cela augure mal de la tranche optionnelle, qui fait désormais office de « bonus », au cas où les comptes publics se redresseraient suffisamment dans les trois prochaines années.

 

 

La frégate Forbin, du type Horizon (© MICHEL FLOCH)

La frégate Forbin, du type Horizon (© MICHEL FLOCH)

 

 

L’imbroglio des frégates de premier rang

 

 

En dehors du fait que l’on peut en douter, une autre raison pousse à l’abandon des trois dernières FREMM. Il s’agit des nouvelles frégates de taille intermédiaire (FTI), dont le ministre a lui-même annoncé l’existence lors de sa visite à Toulon en juin dernier. Ce projet, que même les marins ont du mal à définir, porte sur des bâtiments de 3000 à 4000 tonnes (contre 6000 tonnes pour les FREMM). Au départ, il visait à remplacer les cinq frégates du type La Fayette (3600 tonnes en charge), mises en service entre 1996 et 2001 et qui doivent faire l’objet d’une rénovation sommaire (ajout d’un sonar notamment) à la fin de la décennie. Mais les choses commencent à se complexifier avec l’évolution du format des frégates dites de « premier rang », c'est-à-dire les plateformes les plus armées, celles normalement destinées au combat de haute intensité.

 

Jusqu’en 2008, les La Fayette, ou FLF, étaient appelées « frégates légères » et donc rangées dans la catégorie des frégates de « second rang » en raison de leur gabarit moyen et leur armement relativement modeste. Mais suite au précédent Livre Blanc, elles ont été reclassées pompeusement frégates de premier rang. Cela, pour répondre aux « ambitions » fixées il y a cinq ans. Le Livre Blanc, et derrière lui la LPM de l’époque qui en était sa traduction, avaient étalé et amputé une première fois le programme FREMM, alors passé de 17 à seulement 11 unités, tout en réduisant le format des frégates de premier rang à 18 bâtiments. Une cible qu’il n’était pas possible d’atteindre avec un nombre limité de FREMM. Pour y parvenir, les FLF sont donc venues grossir les effectifs, s’ajoutant aux deux frégates de défense aérienne Forbin et Chevalier Paul du type Horizon (mises en service en 2010 et 2011), aux deux frégates antiaériennes du type Cassard (F70 AA) aux deux frégates anti-sous-marines du type Tourville (F67) et aux sept frégates anti-sous-marines du type Georges Leygues (F70 ASM). On notera d’ailleurs que, cinq ans plus tard, les deux Tourville et le Georges Leygues ont été désarmés, seule l’Aquitaine, tête de série du programme FREMM, ayant été livrée. Cela signifie que la flotte française aligne à ce jour 16 frégates de premier rang.

 

 

La frégate Jean Bart, du type F70 AA (© MARINE NATIONALE)

La frégate Jean Bart, du type F70 AA (© MARINE NATIONALE)

 

 

Le nouveau Livre Blanc, élaboré cette année, réduit pour sa part à 15 le nombre de frégates de premier rang dont la marine doit disposer à l’horizon 2025. Ce qui, avec 11 FREMM et deux Horizon, ne laisse plus de place pour les cinq FLF, que l’on appelle à nouveau « frégates légères ». Comme il serait bien entendu ridicule de lancer un nouveau programme comprenant seulement deux unités, sauf à y intégrer le remplacement des six frégates de surveillance du type Floréal (mais la marine envisage plutôt, dans ce cas, des patrouilleurs hauturiers), l’idée fait donc son chemin d’abandonner les trois dernières FREMM pour les remplacer par des FTI, portant ainsi cette série à cinq unités. Une sorte de « minimum syndical » pour que le projet soit industriellement et économiquement viable.  On peut au demeurant se demander pourquoi la France n’a pas, tout simplement, choisi de construire deux FREMM supplémentaires. C’eut été non seulement plus logique, mais sans doute moins coûteux, comme on le verra plus loin.

 

Toujours est-il que les FTI seront considérées comme des frégates de premier rang, bien que nettement plus légères que les FREMM et Horizon, pour lesquelles la marine, jamais avare de nouvelles appellations, a trouvé une nouvelle qualification, celle de « frégates lourdes », pour les différencier des frégates plus légères, comme les FLF et FTI.

 

 

Frégate du type La Fayette (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

Frégate du type La Fayette (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

 

D'éventuels contrats à l’export et du travail pour l'ingénierie

 

 

En fait, le principal avantage des FTI consiste à donner du travail à l’ingénierie de DCNS, qui en manquera probablement si aucun projet nouveau ne voit le jour dans les prochaines années. En lançant plus rapidement le programme des frégates de taille intermédiaire, c'est-à-dire vers 2016/2017 (dans le projet de LPM, la notification des études est prévue en fin de période), la charge des bureaux d’études de Lorient, et derrière elle le maintien des compétences, pourraient être assurés. C'est l’un des grands arguments du ministère de la Défense.

 

Ce dernier met également en avant un intérêt pour l’export. En dehors de la France, la FTI serait en effet proposée à l’international, permettant à DCNS de disposer, dans son catalogue, d’un nouveau produit (éprouvé à la mer et « labellisé » par la Marine nationale) situé entre la corvette du type Gowind Combat et la FREMM.

 

 

Corvette du type Gowind Combat (© DCNS)

Corvette du type Gowind Combat (© DCNS)

 

 

Une salve injuste de critiques

 

 

Ces justifications en faveur de la FTI tombent au moment où la frégate multi-missions commence, opportunément, à faire l’objet de critiques sur son manque de succès hors de l’Hexagone. Il est vrai que, depuis le lancement du programme, en 2005, seul le Maroc en a commandé un exemplaire, qui sera livré le mois prochain par DCNS. On entend donc dire ici et là que la FREMM est un bateau trop complexe et donc trop coûteux, qui ne serait finalement pas adapté à l’export. Sous-entendu, les industriels français feraient mieux, le prochain coup, de concevoir un bâtiment plus simple, donc moins cher et, forcément, plus facile à vendre. CQFD. Sauf que ce raisonnement ne tient pas la route, ni d'un point de vue opérationnel, ni d'un point de vue commercial. Au-delà du fait que l’industrie construit ce qu’on lui demande, sur la base des spécifications exigées par son client, en l'occurrence l'Etat, la FREMM n’est pas trop complexe. C’est une frégate de premier rang, conçue pour les combats de haute intensité, avec un potentiel d’évolution important pour tenir compte de l’émergence de nouvelles menaces et des développements technologiques attendus dans les 30 ans à venir. Ce n’est pas un vague bateau civil peint en gris et chichement équipé de quelques canons, qui peut certes impressionner des trafiquants ou des pêcheurs, mais n’a aucune valeur en cas de conflit sérieux.  

 

 

La FREMM Aquitaine (© DCNS)

La FREMM Aquitaine (© DCNS)

 

 

Une bête de guerre polyvalente et optimisée

 

 

La FREMM est faite pour donner des coups tout en les évitant et, si ce n’est pas le cas, être capable de les encaisser. De plus, cette frégate réussit le tour de force d’être l’une des plus polyvalentes - si ce n’est la plus polyvalente - au monde, répondant ainsi à la grande tendance du marché, axé sur des plateformes de plus en plus versatiles. Aucun autre bâtiment n’est capable de mettre en œuvre des missiles de croisière, une défense surface-air de premier ordre (Aster 15 et Aster 30), un hélicoptère aussi performant que le NH90 et un sonar remorqué de pointe comme le Captas 4. Le tout pour un prix dans la moyenne de la concurrence internationale, jouant dans la même catégorie technologique mais n’ayant pas toutes les capacités de la frégate française. Dans le même temps, DCNS a conçu un bâtiment nécessitant une maintenance bien moins lourde que celle de ses aînés, tout en automatisant au maximum la plateforme pour parvenir à réduire l’équipage sous la barre des 100 marins. Du jamais vu sur un bateau militaire de ce type, dont le résultat est une diminution significative du coût d’exploitation. Et quand bien même on pourrait arguer que la FREMM est trop équipée, rien n’empêche un client potentiel de faire l’impasse sur tel ou tel matériel.

 

Quant à la taille de la plateforme, 142 mètres pour un déplacement de 6000 tonnes à pleine charge, cela fait de la FREMM un « beau bébé », mais ce n’est pas non plus un mastodonte. Bien moins grosse que les destroyers américains (9000 tonnes), elle est à peine plus lourde que la future frégate britannique du type 26 (5400 tonnes), équivalente à la F100 espagnole (6000 tonnes) et plus légère que la FREMM italienne et la nouvelle F125 allemande (7000 tonnes). On rappellera de plus que, dans la construction navale, ce n’est pas volume ni le poids qui coûtent cher, ce sont bel et bien les équipements.

 

 

Future frégate allemande du type 125 (© TKMS)

Future frégate allemande du type 125 (© TKMS)

 

 

Le syndrome Rafale

 

 

La vérité, c’est que peu de marines ont les moyens de s’offrir des frégates de premier rang et que, sur ce marché de niche, la concurrence est évidemment sévère, mêlant des contraintes économiques et techniques à des questions politiques. Une situation renvoyant directement à celle du Rafale, qui attend depuis longtemps son premier contrat à l’export. Que n’a-t-on entendu dire sur l’appareil de Dassault qui, après avoir essuyé tant de critiques, va sans doute être porté aux nues après la probable commande géante de l’Inde, suivie peut-être par d’autres ?

 

Le problème est le même avec la FREMM, qui peut très bien créer la surprise dans un certain nombre de pays susceptibles de l’acheter. Surtout que le premier exemplaire, l’Aquitaine, va prochainement entrer en service, permettant à ce design de prouver son efficacité en opérations et ainsi de convaincre des clients potentiels. Ce n’est donc certainement pas le moment, alors que l’industrie navale française dispose d’un produit exceptionnel, d’aller expliquer à la terre entière que, tout compte fait, la France préfère investir dans un autre bateau, dont l’intérêt est en plus contestable.

 

 

La FM 400, dévoilée par DCNS en 2008 (© DCNS)

La FM 400, dévoilée par DCNS en 2008 (© DCNS)

 

 

La FTI sans grand intérêt ?

 

 

Il faut, en effet, bien comprendre que développer un nouveau modèle moins imposant et plus basique ne fera pas exploser les ventes de frégates françaises à l’international. D’abord, comme on l’a dit, le prix de la tôle joue un rôle minime dans le budget final. Ensuite, les clients voudront des équipements. Au minimum des missiles antinavire, un système de défense aérienne, un hélicoptère, une grosse pièce d’artillerie, des torpilles, le tout avec les senseurs associés, dont pourquoi pas un sonar remorqué. En somme, la dotation standard d’une FREMM. Il est d’ailleurs intéressant de noter que DCNS a déjà développé une frégate de taille intermédiaire, la FM400. Ce modèle de 4000 tonnes, lancé en 2008, était destiné à succéder aux La Fayette, différentes versions étant proposées suivant les besoins des marines (unités plus axées sur la défense aérienne, la lutte anti-sous-marine ou l’action vers la terre). Sauf que, trois ans plus tard, le groupe naval a mis la FM400 en sommeil, après s’être rendu compte auprès des prospects que l’intérêt pour un tel bâtiment n’était pas avéré. En effet, compte tenu du niveau d’équipements demandé, le prix de la FM400 était finalement très proche de celui de la FREMM, ne justifiant donc pas l’achat d’un bâtiment plus petit et aux capacités inférieures. Sans compter que la présence de la FM400 compliquait le discours commercial de DCNS.  

 

 

Frégate de surveillance du type Floréal (© MARINE NATIONALE)

Frégate de surveillance du type Floréal (© MARINE NATIONALE)

 

 

Le danger du nivellement technologique vers le bas

 

 

En fait, la seule manière de réduire significativement le prix est de jouer sur les caractéristiques militaires de la plateforme, c'est-à-dire concevoir un bateau plus simple et moins protégé, en clair se rapprocher d’une construction civile pour développer une frégate « bas de gamme ». Le concept serait valable pour remplacer les frégates de surveillance du type Floréal, déjà réalisées aux normes civiles et qui seront désarmées au cours de la prochaine décennie. Mais il ne correspond en aucun cas ce que doit être une frégate de premier rang. L'approche visant à réduire significativement les coûts peut aussi s'obtenir en proposant des performances moindres et un recours limité aux automatismes, ce qui signifie un prix inférieur à l’achat mais par exemple plus de marins, donc des frais de personnel plus élevés en exploitation. 

Seul problème, outre le fait que revenir sur l’automatisation au moment où l’on souhaite réduire les effectifs est une curieuse démarche, la valeur ajoutée de l’industrie française tient essentiellement dans l’avance technologique qu'elle propose. C’est un facteur crucial de différenciation par rapport aux pays à bas coût de production. Si cette plus-value n’est pas au rendez-vous, DCNS peut difficilement être compétitif, surtout face à des chantiers asiatiques, qui savent au demeurant de mieux en mieux intégrer les équipements occidentaux. Espérer gagner des parts de marché en nivelant les produits vers le bas est donc, semble-t-il, un pari assez risqué, puisqu’il expose encore plus à la concurrence. Sauf bien entendu à vouloir seulement réaliser les études en France et faire construire les bateaux dans des pays à la main d’œuvre bon marché. Mais, même dans ce cas, ce n’est pas gagné.   

 

 

La FREMM marocaine Mohammed VI (© DCNS)

La FREMM marocaine Mohammed VI (© DCNS)

 

 

FREMM : Un programme qui était pourtant parfait

 

 

On peut, enfin, achever cette réflexion en revenant sur le prix des FREMM, qui commence à être montré du doigt. Oui, ces frégates sont aujourd’hui plus chères que ce qui était annoncé lors du lancement du programme en 2005 (7 milliards d’euros pour 17 frégates). Mais à qui la faute ? A l’Etat, et d’abord à l’ancienne majorité, qui a décapité un superbe projet basé sur une très forte productivité. Celle-ci était conditionnée par une grande série (17 frégates) et une cadence de livraison particulièrement élevée (une tous les 7 mois), permettant à DCNS (qui a investi pour l’occasion des dizaines de millions d’euros dans la modernisation de son outil industriel lorientais) et ses sous-traitants d’optimiser au maximum les achats et la production. Au moment où le programme a été mis sur les rails, il s’agissait de remplacer non seulement les frégates d’ancienne génération, mais aussi les avisos, avec pour objectif de construire une flotte homogène offrant des gains importants en termes d’exploitation, de formation, de maintenance et de gestion des pièces détachées, de l’armement et des équipements. En supprimant six FREMM en 2008, l’Etat a obéré les gains de productivité escomptés et, mécaniquement, renchéri le coût du programme puisque l’effet de série est bien moindre. Sans même parler des pénalités prévues dans le contrat en cas d’annulation ou d’étalement, DCNS et ses fournisseurs ont été obligés de revoir la facture à la hausse, ce qui doit aussi avoir des répercussions sur les tarifs proposés à l’export, puisque l’amortissement du projet est moindre sur sa base nationale. Selon le chef d’Etat-major de la marine, auditionné au Sénat le 17 septembre, « l'ordre de grandeur est qu'en passant de 17 à 11, nous renchérissons le coût de la commande d'environ deux FREMM ».

 

 

La Normandie, seconde unité française du type FREMM (© DCNS)

La Normandie, seconde unité française du type FREMM (© DCNS)

 

 

Moins bien pour plus cher…

 

 

Sous couvert d’économies budgétaires, qui n’en sont aucunement à terme, la nouvelle LPM en rajoute donc une couche en étalant encore le programme, l’écart entre deux livraisons risquant d’atteindre 14 mois, soit le double de la cadence d’origine. Avec à la clé de nouveaux surcoûts. Et l’on s’achemine droit vers la suppression de trois frégates supplémentaires, décision qui, si elle se confirme, ne sera évidemment pas neutre financièrement. De plus, comme si la situation n’était déjà pas assez ubuesque, il faudra financer les études et la construction des FTI pour, finalement, compenser la baisse des commandes de FREMM, qui auraient pourtant, au passage, pu remplacer les La Fayette. Puis, dans la foulée, il sera nécessaire de développer un nouveau patrouilleur hauturier pour prendre la relève des avisos, alors que ceux-ci devaient initialement voir leur succession assurée par les FREMM. Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que, pendant ce temps, il faut prolonger des bâtiments à bout de souffle, soumis à cause de leur grand âge à des pannes plus fréquentes, des frais d’entretien qui augmentent et des capacités réduites en raison des avaries.

 

Au final, la France va réussir une nouvelle fois ce tour de force dont elle a le secret : payer plus pour avoir moins, et moins bien. Une gestion consternante que les magistrats de la Cour des comptes apprécieront sans doute, un jour, à sa juste valeur…

 

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 07:56
RCA: Paris va renforcer ses troupes

13 octobre, 2013 – BBC Afrique

 

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a annoncé dimanche à Bangui l'envoi de troupes supplémentaires en Centrafrique et demande que des élections libres soient organisées début 2015.

 

Laurent Fabius etait accompagné par la commissaire européenne à l'aide humanitaire Kristalina Georgieva, pendant son séjour de quelques heures avant de rejoindre le président Hollande qui entame lundi une visite officielle en Afrique du Sud.

 

Actuellement 410 soldats français sont stationnés en Centrafrique avec pour mission de protéger les intérêts français et assurer la sécurité de l'aéroport de Bangui.

 

Selon une source diplomatique, les effectifs des troupes françaises pourraient atteindre 750 voire 1.200 hommes, et viendraient en appui à la force panafricaine Misca, comme au Mali.

 

En contrepartie de l'aide française, le ministre demande aux autorités en place de respecter la feuille de route pour sortir le pays de la crise.

 

A l'issue d'un entretien avec le président Michel Djotodia - ancien chef des rebelles de la Séléka qui tente désormais de prendre ses distances avec ses compagnons d'armes - et le Premier ministre Nicolas Tiangaye, M. Fabius a affirmé avoir "exigé des autorités que des élections libres aient lieu début 2015 auxquelles ne se représenteront pas ces autorités".

 

En outre, les "exactions doivent cesser en RCA. La dissolution de la milice Séléka doit être effective, il ne peut pas y avoir de bandes armées à travers le territoire", a poursuivi M. Fabius.

 

Il a promis qu'il n'y aurait pas d'impunité pour ceux qui commettent des crimes.

 

De son côté la commissaire européenne, Kristalina Georgieva, a estimé que outre l'action humanitaire il fallait aussi restaurer l'Etat, car sans Etat, les seigneurs de guerre vont gagner".

 

"Il serait désastreux de laisser ce conflit se confessionaliser", a souligné M. Fabius, en référence aux affrontements qui ont fait plus de 150 morts depuis début septembre dans le nord-ouest du pays entre anciens rebelles et milices d'autodéfense.

 

La majorité de la population de 5 millions d'habitants est chrétienne.

 

400 000 personnes sont déplacées dans le pays en raison de l'insécurité et un tiers de la population a besoin d'une aide humanitaire d'urgence.

 

Au cours de sa visite, M. Fabius s'est entrenu avec des représentants de la communauté française --il reste moins de 600 Français à Bangui--, les militaires français ainsi que les représentants de la Misca, la force africaine déployée en Centrafrique qui doit compter à terme 3.600 hommes mais dont seuls 2.000 sont déployés sur le terrain jusqu'à présent.

 

Cette visite intervient trois jours après le vote à l'ONU d'une résolution initiée par la France, qui ouvre la porte à l'envoi de Casques Bleus en Centrafrique d'ici plusieurs mois.

 

"Si on mettait en RCA l'argent qui a été utilisé pour chasser les islamistes du Mali on serait tranquilles pour 30,40 ans", a affirmé le porte-parole de la présidence centrafricaine, Guy Simplice Kodegue, soulignant que "les caisses de l'Etat sont vides".

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 07:45
Les opérations de la force française Serval se poursuivent au Mali (EMA/armée de Terre)

Les opérations de la force française Serval se poursuivent au Mali (EMA/armée de Terre)

 

11/10/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca
 

Alors que les violences ont repris de plus belle dans le Nord du Mali à peine un mois et demi après l’élection présidentielle qui devait mener à la réconciliation nationale, la présence des forces françaises au Mali se révèle plus pertinente que jamais.

 

Quelques jours avant cette soudaine dégradation de la situation sécuritaire, le nouveau président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, affirmait à l’ONU que son pays s’engageait dans la voie de la réconciliation et qu’il était sur le point de retrouver sa place dans le concert des nations.

Mais soudain, tout dégénère!

Le 28 septembre, 16 soldats maliens perdent la vie dans un attentat suicide d’AQMI mené par deux kamikazes à Tombouctou.

Du 28 au 30 septembre, des combats opposent soldats maliens et rebelles touareg à Kidal et ne prennent fin qu’après l’intervention des Casques bleus de l’ONU.

Et les islamistes armés du nord du Mali continuent de plus belle en octobre: mardi 8 octobre, ils dynamitent un pont près de la frontière nigérienne, lundi 7 octobre à l’arme lourde sur Gao.

La présence des Casques bleus et, surtout, l’appui des 3.200 soldats de l’opération française Serval, toujours active, empêchent la situation de dégénérer… pour l’instant.

 

 

Cette escalade de violences dans le Nord suscite pourtant bien des questions sur les capacités de l’armée à faire face aux menaces djihadistes et aux velléités autonomistes touareg, après la débâcle subie en 2012 par les militaires maliens face aux groupes armés, mieux équipés, qui ont occupé plusieurs mois durant ces vastes régions allant de Kidal à Tombouctou et à Gao.

Le général français Grégoire de Saint-Quentin, ex-patron de l’opération Serval qui a libéré le Nord malien du joug des extrémistes liés à Al-Qaïda, déclarait en juillet dernier que le Mali n’est pas «complètement stabilisé» malgré «une dynamique de succès militaires répétés» et, en juillet aussi, le général François Lecointre, commandant de la mission européenne chargée de la formation de l’armée malienne (EUTM Mali), a estimé qu’il faudrait au moins un an de plus pour mener sa tâche à son terme.

Un VAB du peloton de soutien du 1er escadron du 1er REC franchit un oued à pleine vitesse. Le dispositif militaire français est allégé, tout en conservant la capacité d’appuyer les forces de la MINUSMA et des FAMA (EMA/Armée de terre)

 

Sans l’opération Serval, que certains avaient peut-être un peu oubliée, l’armée malienne, même aidée par les Casques bleus de la MINUSMA, ne parviendrait pas à contenir le MUJAO et AQMI, les deux principaux groupes armés qui ont occupé pendant neuf mois en 2012 le nord du Mali, y commettant de nombreuses exactions avant l’intervention armée initiée par la France en janvier.

Les opérations aériennes de Servalse se sont poursuivies en ce début d’octobre avec 80 sorties, dont une cinquantaine effectuées par les avions de chasse, une vingtaine ont été dédiées aux missions de transport, une dizaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.

Au sol, la force Serval agit en étroite coordination avec les unités de la MINUSMA afin de réduire la capacité d’action des groupes terroristes.

En outre, le bataillon logistique poursuit ses opérations de soutien de la force .Par exemple, le 05 octobre, une rame d’une trentaine de véhicules, dont 5 conteneurs, partait vers le nord, depuis Gao, avec du matériel de maintenance, des vivres, du carburant, à destination des unités qui appuient les forces de la MINUSMA, notamment à Kidal et à Tessalit.

 

Serval aujourd’hui en trois exemples

S’il fallait une illustration de la pertinence de Serval au Mali, la neutralisation le 1er octobre à Douaya d’une dizaine de terroristes pourrait être exemple éloquent.

Le 1er octobre, quand des renseignements «population» font état de la présence de « pick-up » suspects à Douaya, au Nord de Tombouctou, Serval lance alors une reconnaissance en combinant des moyens terrestres et aéromobiles. L’arrivée de militaires français dans la zone provoque l’esquive des terroristes dont les véhicules quittent le village à vive allure.

Après relocalisation d’un des « pick-up » et identification positive, un tir de sommation est effectué par un hélicoptère afin de stopper le véhicule. Les terroristes ont immédiatement débarqué du véhicule et ouvert le feu sur l’appareil, engageant ainsi le combat. Après destruction du « pick-up », le combat se poursuit au sol durant près de 4 heures et de termine par la neutralisation d’une dizaine de terroristes.

Autre exemple, le 7 octobre, lorsque 5 roquettes ont été tirées en direction de Gao, des équipes spécialisées en déminage EOD («Explosive Ordnance Disposal») du GTIA ont rapidement été engagées pour isoler et détruire une roquette de type 122 mm lancée mais non-explosée.

De plus, une unité en alerte, la «quick response force, QRF» s’est immédiatement déployée pour sécuriser les lieux et s’assurer que la population civile n’était pas menacée et un militaire malien, victime de ce tir, a été rapidement pris en charge par l’équipe médicale de la force serval et transféré à l’hôpital de Bamako.

Dernière illustration du travail de Serval au Mali, le 8 octobre, lors de l’ explosion qui a visé un pont situé à 40 km au Sud d’Ansongo sur un affluent à l’Est du fleuve Niger, les missions de renseignement aériennes conduites par Serval ont permis de confirmer l’absence de dégât majeur sur le pont.

Le bataillon nigérien de la MINUSMA, déployé sur zone, a découvert alors deux charges artisanales sous le pont, dont une non-explosée et c’est l’intervention d’une équipe EOD de la force Serval a permis de la neutraliser rapidement.

 

Pour les djihadistes, l’ennemi, c’est la France

Environ 3.200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA, rappelle le ministère français de la Défense dans un point qu’il fait de la situation.

Parlant des forces maliennes, le ministre malien de la Sécurité intérieure, le général Sada Samaké, avait déclaré lors d’une visite ce mois-ci à Tombouctou: «Il y a des défaillances, il faut avoir le courage de le reconnaître, mais [...] nous allons prendre toutes les dispositions pour que la situation soit maîtrisée.»

Mais les djihadistes, eux, ne se trompent pas: pour eux, l’ennemi, c’est la France!

«Les attaques contre les ennemis de l’islam vont continuer», a déclaré Abou Walid Sahraoui, un porte-parole du MUJAO.

«Notre ennemi est la France qui travaille avec l’armée du Mali, du Niger, du Sénégal, de la Guinée, du Togo, contre les musulmans», et « tous ces pays sont nos ennemis et nous allons les traiter comme des ennemis», a-t-il ajouté.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 07:35
Début du retrait des troupes canadiennes d’Afghanistan

12/10/2013 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca

 

Après avoir été déployés en Afghanistan l’été dernier, plus d’une centaine de militaires de la 3e Division du Canada des Forces armées canadiennes (FAC) ont été accueillis par leur famille et leurs amis à Edmonton et Winnipeg vendredi après-midi, juste à temps pour célébrer l’Action de grâce.

 

«Je suis très fier de l’engagement du Canada en Afghanistan. La contribution de nos soldats pour rétablir et maintenir la paix et la sécurité en Afghanistan, et pour entraîner et encadrer nos partenaires des Forces nationales de sécurité de l’Afghanistan, a été exceptionnelle», a déclaré Rob Nicholson, ministre de la Défense nationale. «Je sais que le mois prochain, alors que nous soulignerons le jour du Souvenir, les Canadiens auront une pensée pour les hommes et femmes qui ont servi outremers avec tant d’altruisme.»

 

Ce groupe est le premier d’un grand nombre de soldats qui reviendront au pays après avoir participé à la dernière rotation de l’opération Attention. Au cours des prochains mois, les militaires des FAC qui sont toujours déployés reviendront à la maison. Le dernier groupe arrivera en mars 2014, ce qui marquera officiellement la fin des opérations des FAC en Afghanistan.

 

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 07:35
L’accord États-Unis-Afghanistan achoppe sur la question des soldats américains

 Le Secrétaire d’État américain, John Kerry, en conférence de presse avec le président afghan Hamid Karzaï au palais présidentiel à Kaboul, le 12 octobre 2013 (Department of State) U.S.

 

13/10/2013 45enord.ca (AFP)

 

Le président Hamid Karzaï et le secrétaire d’État John Kerry se sont séparés samedi sans finaliser d’accord sur une présence militaire américaine en Afghanistan après 2014, malgré d’intenses négociations à Kaboul qui ont achoppé sur la question de l’immunité des soldats américains

 

«Nous sommes parvenus à une série d’accords», notamment concernant les modalités d’intervention d’un contingent américain, a déclaré le président afghan lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Kerry au palais présidentiel de Kaboul.

En revanche, M. Karzaï a indiqué que la question de l’immunité juridique des soldats américains, réclamée avec insistance par Washington, n’était pas réglée. «Il n’y pas eu de consensus sur cette question», a-t-il dit.

«Il faut souligner que si cette question de (l’immunité) n’est pas résolue, malheureusement il ne pourra y avoir de traité«, a averti de son côté le ministre américain.

Anticipant d’éventuelles difficultés, un responsable du département d’État avait laissé entendre un peu plus tôt que M. Kerry ne repartirait pas à coup sûr avec un accord en bonne et due forme, mais qu’il souhaitait «quitter Kaboul avec le plus de questions possibles réglées».

Les États-Unis négocient depuis près d’un an avec Kaboul cet accord bilatéral de sécurité (BSA), qui doit définir les modalités de la présence américaine en Afghanistan au terme de la mission de combat de l’Otan, fin 2014, mais aussi le nombre des bases américaines dans ce pays et le statut des soldats américains sur place.

 

Le Secrétaire d’État américain, John Kerry, regarde par la fenêtre de l’hélicoptère de l’Armée américaine en quittant Kaboul le 12 octobre après deux jours de pourparlers qui achoppent sur la question de l’immunité des soldats américains (Department of State)

 

Cette dernière question est cruciale pour Washington, qui souhaite que les soldats qui se rendraient coupables de crimes en Afghanistan soient jugés par des juridictions américaines.

En Irak, les États-Unis comptaient maintenir un contingent au-delà de 2011 mais ils avaient finalement rapatrié l’ensemble de leurs troupes car Bagdad avait refusé d’accorder l’immunité juridique aux forces américaines.

Hamid Karzaï a indiqué que la question de l’immunité serait soumise à la Loya Jirga, la grande assemblée de chefs de tribus et de représentants de la société afghane, soulignant que le règlement de ce problème «dépassait l’autorité du gouvernement« afghan.

Arrivé vendredi après-midi en Afghanistan pour une visite surprise de deux jours, M. Kerry s’est lancé dans des discussions interminables au palais présidentiel de Kaboul et qui ont largement dépassé le programme prévu, l’obligeant à retarder de plusieurs heures son départ vers Paris.

Si les tractations entre les deux hommes n’ont pas pu régler la question sensible de l’immunité, elles ont néanmoins permis aux deux parties de trouver un terrain d’entente sur de nombreux autres points «essentiels», selon M. Kerry.

L’administration afghane avait ainsi fait savoir qu’elle ne souhaitait pas signer un accord qui donnerait carte blanche aux Américains pour mener des opérations à leur guise sur le territoire afghan, et M. Karzaï semble avoir obtenu satisfaction sur ce sujet.

«Il n’y aura pas d’opérations ou d’actions arbitraires de la part des Américains, et un document écrit a été rédigé pour donner des garanties quant à la protection des vies et des biens des Afghans», a déclaré le président afghan.

Les États-Unis souhaitent boucler un accord rapidement, d’ici à une date-butoir qui avait été fixée à la fin octobre par le président américain Barack Obama et son homologue afghan.

«Plus cela prendra du temps, plus cela sera dur à planifier», a souligné un diplomate américain au sujet d’un éventuel contingent américain après 2014.

Trouver un accord est d’autant plus pressant que la majorité des quelque 87.000 soldats de l’Otan doivent quitter l’Afghanistan d’ici à la fin 2014.

Ce retrait fait craindre une nouvelle flambée de violences dans un pays en proie à une violente insurrection des talibans, chassés du pouvoir en 2001 par une coalition militaire internationale menée par les États-Unis.

Le départ des troupes de l’Otan s’effectuera de surcroît dans un contexte politique sensible, une élection présidentielle étant prévue le 5 avril prochain. À ce sujet, M. Kerry a indiqué que les États-Unis soutiendraient des «élections libres et équitables».

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 07:35
Le futur chef d’État-major sud-coréen veut pouvoir répondre à la menace nord-coréenne

L`amiral Choi Yoon-hee, le candidat au poste de chef d`état-major interarmées, lors de son audition de confirmation parlementaire (Yonhap)

 

12/10/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

L’amiral Choi Yoon-hee, candidat de la Présidente Park au poste de chef d’état-major interarmées, s’est engagé vendredi 11 octobre à accélérer les grands programmes d’armes du pays destinés à renforcer sa capacité de défense, notant que les ambitions balistiques et nucléaires de la Corée du Nord constituent la plus grande menace à la sécurité de la Corée du Sud, rapporte l’agence sud-coréenne Yonhap.

 

La présidente Park Geun-hye a choisi le mois dernier l’amiral Choi Yun-hee, 59 ans, pour diriger les forces sud-coréennes.

 

C’est la première fois qu’un commandant en chef de la marine nationale est désigné à ce poste.

 

Sa nomination doit maintenant être approuvée par le parlement sud-coréen.

 

«L’armée sud-coréenne doit accélérer la modernisation de son actuel système de défense antimissile et acquérir des satellites de surveillance pour établir le système KAMD (capacité antibalistique autonome) et un système de destruction préventive de missiles», a déclaré Choi lors de son audition de confirmation parlementaire, rapporte encore l’agence sud-coréenne.

 

La Corée du Nord aurait plus de 1.000 missiles de tout genre dont la plupart sont capables d’atteindre toute la Corée du Sud et d’autres capables de frapper des bases militaires japonaises et américaines.

 

Choi a par ailleurs promis de lancer des représailles contre toute provocation de la Corée du Nord.

 

La nomination de Choi intervient à un moment crucial alors que Washington se prépare à transférer à la Corée du Sud le contrôle opérationnel en temps de guerre (OPCON) en décembre 2015, ce qui changera la structure de commandement militaire.

 

A la suite du troisième essai nucléaire de Pyongyang et de ses rhétoriques belliqueuses, Séoul avait toutefois demandé à Washington de reporter le calendrier du transfert de l’OPCON.

 

Des consultations sont actuellement en cours entre les deux gouvernements pour parvenir à un accord sur une nouvelle date du transfert.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 07:20
Le véhicule de patrouille blindé tactique subit des tests à Valcartier

Des essais sont en cours à Valcartier afin de veiller à la fiabilité, à la disponibilité, à la maintenabilité et à la durabilité du VPBT (MDN)

 

11/10/2013 par Jacques N. Godbout – 45eNord.ca

 

Environ 50 soldats du 5e Groupe - brigade mécanisé du Canada à Valcartier mettent actuellement à l’essai le véhicule de patrouille blindé tactique (VPBT), l’une des quatre importantes acquisitions de l’Armée canadienne qui vise à accroître sa famille de véhicules de combat terrestre.

 

Le VPBT fait partie d’une flotte de véhicules polyvalents qui sont utilisés lors d’opérations nationales et expéditionnaires, précise la Défense nationale qui souligne que ces véhicules sont mobiles et procurent un haut niveau de protection pour l’équipage.

 

Le VPBT remplacera le Coyote et le véhicule de patrouille blindé (RG-31) et servira de complément à certaines fonctions du G-Wagon.

 

Il remplira ainsi une vaste gamme de rôles dans le champ de bataille, notamment la reconnaissance et la surveillance, la sécurité, le commandement et le contrôle, le transport de marchandises et de personnel par véhicule blindé.

 

L’accent dans le cas du VPBT est mis sur la protection, la mobilité et la puissance de feu.

 

Le VPBT est un véhicule qui offre un très haut niveau de protection.

 

Il procure également une excellence mobilité sur les terrains et en tant que premier véhicule de l’inventaire de l’Armée à être doté d’un système d’arme à distance double, il possède également une excellente puissance de feu», a déclaré Ron Johnson, gestionnaire adjoint du projet du véhicule de patrouille blindé tactique.

 

Le véhicule est mis à l’épreuve dans divers types de terrains, tant sur des routes pavées que sur un terrain de campagne très accidenté. Ces essais visent à prouver la fiabilité et la durabilité du véhicule, pour les activités de maintenance et pour «apprendre à connaître un peu plus le véhicule».

 

Les soldats de Valcartier font également l’essai du système d’arme à distance et des capacités d’observation du VPBT.

 

«Les commentaires des utilisateurs sont essentiels et nous continuerons d’améliorer davantage la conception, le rendement et la maintenabilité du produit final. Pour toute la durée de l’essai, les commentaires et la rétroaction générale des soldats seront recueillis tous les jours », a aussi déclaré Ron Johnson.

 

En outre, un test de qualification est actuellement en cours afin de veiller à ce que le VPBT soit conforme aux exigences techniques du véhicule. Cela comprend un essai de résistance d’une caisse contre les détonations de mines et de dispositifs explosifs de circonstance.

 

Au Aberdeen Test Center (ATC) de l’armée américaine, des essais sur le VPBT portent sur la mobilité, les caractéristiques du véhicule; la performance du poste de tir télécommandé; les systèmes humains et l’intégration des systèmes de communications.

 

Les essais se poursuivront à Valcartier jusqu’en avril 2014 et le VPBT devrait atteindre sa capacité opérationnelle totale en 2016.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 07:20
Le programme F-35 a atteint les 10.000 heures de vol

Un F-35B s’apprête à effectuer un atterrissage vertical, le 21 mars 2013 à la base de Yuma, en Arizona (Archives/Cpl. Ken Kalemkarian)

 

11/10/2013 par Nicolas Laffont – 45eNord.ca

 

Malgré ses nombreux et récents déboires, le programme F-35 Lightning II poursuit sa maturation opérationnelle avec le dépassement des 10.000 heures de vol. On note d’ailleurs une accélération du programme d’essais.

Plus de la moitié du total des heures ont été accumulées lors des 11 derniers mois. La flotte de F-35 a volé 6.492 fois pour un total de 10.077 heures de vol durant cette période. En comparaison, depuis le début des essais, il y a six ans, les F-35 n’avaient effectués que 5.000 heures de vol.

 

 

L’ensemble de la flotte d’essais de F-35 a contribué à augmenter les heures de vol, soit les aéronefs basés à Eglin Air Force Base en Floride, ceux du Marines Corps Air Station Yuma, en Arizona et les appareils de conduite et formation et développement basés sur les installations des bases d’Edwards AFB , en Californie, Naval Air Station Patuxent River, dans le Maryland et Nellis AFB.

Les trois variantes du F-35 soit: le F -35A à atterrissage classiques (CTOL), le F- 35B à décollage court/atterrissage vertical (STOVL) et la variante navale F -35C (CV) ont participé à cette étape du programme.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 06:55
Audition de M. Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’armement, sur le projet de loi de programmation militaire et le projet de loi de finances pour 2014

12.10.2013Assemblée Nationale

Audition de M. Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’armement, sur le projet de loi de programmation militaire et le projet de loi de finances pour 2014

Compte rendu n° 3 - mercredi 2 octobre 2013 - séance de 9 heures 30

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 06:55
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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:55
Photo  J-R. Drahi Armée de Terre

Photo J-R. Drahi Armée de Terre

11/10/2013 Défense

 

Mal de mer s'abstenir ! Embarquez avec nous pour un exercice amphibie et découvrez le véhicule haute mobilité (VHM) en action au large de Fréjus

 

Les véhicules haute mobilité (VHM) de la 4e compagnie sur la plage du Dramont, embarquent dans un chaland de transport de matériel (CTM) pour être transportés vers le BPC MISTRAL. Grâce à ses chenilles souples le VHM n'a pas besoin de tapis d'embarquement

 

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:55
Vidéo - Le CFIA forme les pilotes et mécaniciens du Caïman

 

 

11/10/2013 Armée de Terre

 

3 octobre 2013, au Cannet-des-Maures dans le Var, inauguration du centre de formation interarmées (CFIA) dont la mission est de former les futurs pilotes de l’hélicoptère de manœuvre dernière génération NH90. 200 élèves seront formés sur une année grâce aux cours pratiques avec à disposition, 6 hélicoptères. Une majeure partie de la formation (80%) sera dispensée grâce aux simulateurs dernière génération (80% de la formation).

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:55
Thales: nouveau Président de ThalesRaytheonSystems France

 

11/10/2013 Cercle Finance

 

A compter du 1er octobre 2013, Jérôme Bendell est nommé Président de ThalesRaytheonSystems SAS, entité française de la société commune de Thales et Raytheon.

 

Il succède à Philippe Duhamel, nommé Président directeur général de ThalesRaytheonSystems en juillet dernier.

 

Jérôme Bendell rejoint Thales en 2009 au poste de directeur des activités systèmes de communications navales.

 

Il a contribué notamment au développement de l'activité au Brésil, en Russie et au Moyen-Orient ainsi qu'au succès de projets navals clés tels que les frégates Horizon et les frégates Multi-Missions (FREMM) en France et en Italie ou le porte-avion Queen Elizabeth Class au Royaume-Uni.

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:50
Défense : en finir avec le (dernier) tabou de la famille Europe

11/10/2013 Général Robert Creuzé– LaTribune.fr

 

L'Union Européenne ne sait pas sur quel pied danser avec sa politique de défense. Le Général Robert Creuzé appelle les pays membres à une vraie réflexion stratégique, faute de quoi l'avenir de l'industrie aéronautique et de défense serait mis en péril...

 

Fin de la période de la « guerre froide » et de l'utopie des « dividendes de la paix », retour aux réalités de la menace terroriste, des conflits aux portes de l'Europe, de la crise économique et financière : autant d'éléments qui auraient dû ou devraient conduire les responsables politiques à définir une vision commune de la Défense au service de l'Europe. Mais, alors que les différents sondages montrent que, globalement, les opinions publiques placent les questions de sécurité et de défense en première ligne et, souvent, devant les questions sociales ou sociétales, les pouvoirs publics sont en décalage croissant avec leurs peuples.

Les questions de défense au sein de l'UE sont un peu comme les questions de sexologie : on en parle entre mère et fille mais pas en famille. La défense est parfois au cœur de discutions bilatérales (cela n'engage à rien !), voire multilatérales comme dans l'enceinte de Weimar ou Weimar Plus, voire régionales comme dans le cas de la Coopération Nordique (Nordefco), mais pas au niveau de l'Europe !

 

L'opportunité du Conseil de décembre

Une opportunité s'ouvre avec la décision de consacrer un Conseil européen aux questions de défense en fin de cette année, répondant à une demande formulée depuis plusieurs années par de nombreuses instances, dont le Conseil économique de la défense dans ses travaux et ouvrages (1). Mais si l'intention est là, l'essai doit encore être transformé. Or depuis l'annonce de la réunion du Conseil, nous sommes passés d'un "Conseil consacré à la Défense", à un "Conseil principalement consacré à la défense". Ceci ouvre la porte à un "Conseil partiellement consacré à la défense" si l'actualité (terrorisme, économie, conflits…), comme cela est souvent le cas, vient à modifier l'ordre du jour préétabli.

Dans la préparation et le déroulement de ce Conseil, la France a un rôle important à jouer en raison de son poids historique, de son implication dans les questions de défense et de ses "leviers" au sein des instances européennes : Pierre Vimont, Secrétaire Général Exécutif du Service Européen pour l'Action Extérieure, Claude-France Arnould, chef exécutif de l'Agence européenne de défense, général Patrick de Rousiers, Président du Comité Militaire de l'Union européenne. Privilégions une approche pragmatique et réaliste, mais volontariste et ambitieuse et convaincre nos responsables que ce Conseil n'est pas une finalité mais le point de départ d'un long processus dans lequel les Chefs de Gouvernement devront s'impliquer et privilégier le long terme au court terme électoraliste. Cela nécessite que soit pérennisé le principe d'un Conseil/Défense chaque année.

 

Une réflexion stratégique est obligatoire

La première et fondamentale question à laquelle les chefs de Gouvernement doivent répondre est celle des responsabilités que les pays européens veulent assumer en matière de défense. Que doit faire l'Europe ? Se donner les moyens d'une autonomie de décision ou accepter une dépendance vis à vis de l'Otan et des Américains pour les opérations militaires ? L'Europe doit-elle se limiter aux opérations humanitaires ou civilo-militaires?

Les pays européens ne pourront pas faire l'économie d'une réflexion stratégique, voire à une révision de la stratégie de sécurité européenne de 2008, en liaison avec l'évolution du concept stratégique de l'Otan. Cette discussion permettrait au Service européen d'action extérieure de s'approprier officiellement les enjeux de défense et de sécurité et obligerait les États à clarifier et défendre leur position vis à vis d'une Europe de la défense. Cette réflexion doit être menée dans un esprit de coopération et de valorisation des spécificités de chacun et non dans un esprit de compétition. L'exemple de la coopération entre le Commandement suprême allié Transformation (Sac-T) et l'Agence européenne de défense (Aed) est un bon exemple.

 

Créer un Quartier Général européen

Pour être en mesure de prévenir et d'agir efficacement, une première décision devrait être adoptée en vue de la mise sur pied d'un centre de planification et de conduite permanent, réduit mais apte à être renforcé en cas d'opération menée par l'UE, sous la responsabilité d'une « Nation Cadre » par des modules pré-identifiés. En parallèle, il pourrait être acté le développement, en coopération, des capacités dans la fonction « anticipation- connaissance », en surmontant les questions de « souveraineté ».

Ce Quartier Général aurait vocation à supprimer les cinq Quartiers Généraux nationaux existant ((France, Royaume-Uni, Allemagne, Grèce, Italie) et donc à limiter les duplications, et à compléter la structure commune de la Psdc (Politique de Sécurité et de Défense Commune) à Bruxelles pour favoriser une approche globale.

Une étude de principe pourrait être confiée, sous autorité du SEAE, au Président du Comité militaire de l'UE, à charge pour le groupe de proposer des recommandations précises en termes de structure et de fonctionnement, recommandations qui seraient examinée lors d'un prochain Conseil consacré à la défense en 2014.

Améliorer la communication

Une seconde mesure mériterait d'être prise en considération : le développement d'une campagne de communication visant à mieux informer les opinions publiques sur les avancées en termes de défense et de sécurité : meilleure connaissance des institutions, des organismes en charge et des réalisations. L'exemple de l'opération « Atalante » dans la corne de l'Afrique est intéressant car il montre, en vraie grandeur, les capacités propres de l'Europe dans une approche globale à intégrer les volets militaires, sécuritaires, administratifs, juridiques…et à impliquer plusieurs services.

Cette opération, reconnue par nos principaux partenaires comme une réussite, reste, inexplicablement, peu mise en valeur au sein de l'Europe. Il convient de ne pas faire le lit des résolument pessimistes, les plus actifs !, mais de redonner confiance aux défenseurs d'une Europe forte et influente.

 

Quelques pistes pour dynamiser la/les coopérations

Dans le souci de rester pragmatique et réaliste, quelques pistes pourraient faire l'objet d'une étude de faisabilité et permettre de tester la volonté des pays.

- Constitution d'un embryon de flotte européenne de Surveillance maritime autour d'un noyau dur franco-britannique au moment où les pays s'équipent de drones et où, d'un côté, le Royaume-Uni réfléchit au remplacement des Nimrod et, de l'autre, la France prépare la modernisation des ATL2.

 - Constitution d'une unité européenne de Sar de Combat (C/Sar) pour la récupération des pilotes et équipages en territoire ennemi. Compte-tenu de ses capacités et de son expérience (valeur opérationnelle validée par les Américains dans les Balkans), la France pourrait proposer des recommandations politiques, opérationnelles et techniques en vue de la création d'une telle unité incluant quelques pays aptes et volontaires.

- Création d'un Easa (European Aviation Safety Agency) militaire dans le cadre du développement du projet de ciel unique européen « Sesar ». L'Agence européenne de défense a récemment permis la définition de standards de navigabilité. La méthode utilisée dans le cadre de ce projet pourrait être réutilisée pour définir des standards en matière de formation des équipages, des aérodromes…

 - Développement de centres de formation communs, création d'une filière drone, soutien commun pour l'A 400M…autant de sujets qui méritent étude et attention et qui démontrent qu'il y a encore « du pain sur la planche » !

 

Pragmatisme et réalisme mais ambition et volontarisme

Du bon déroulement de ce Conseil dépend l'avenir de la Défense, bras armé de la politique internationale et du poids de l'Europe dans le futur. Sans « bras armé » pas de crédibilité internationale et de possibilité d'influence sur le déroulement des grands enjeux de demain. Deux écueils sont à éviter : la généralisation avec le recours à des termes génériques comme la mutualisation ou l'externalisation (sans contenu précis) et la dispersion avec une liste trop détaillée de projets (sans priorités).

Sans défense solide et crédible, pas d'avenir pour l'industrie d'aéronautique et de défense, avec, à moyen terme, perte de compétences technologiques et de parts de marché dans un environnement de plus en plus concurrentiel. La responsabilité de nos dirigeants est directement engagée lors de ce Conseil sur l'avenir de l'Europe

 

 

______________________________

 (1) « Défendre la France et l'Europe » chez Perrin, mai 2007, « Eurodéfense, pour une relance d'une Europe de la défense » chez Unicomm, juin 2009, « Un monde sans Europe ?»  chez Fayard, juin 2011

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