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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 17:00
Trois canons Caesar renforcent les Français en Afghanistan

 

03/08/2009 Par Jean Guisnel - Lepoint.fr

 

Les trois premiers canons Caesar de 155 mm montés sur camion, qui seront prochainement suivis par cinq autres, sont arrivés à Kaboul samedi, nous apprend l'état-major des armées sur son site Web , en expliquant : "Ces pièces d'artillerie sont destinées à fournir un appui feu depuis les bases opérationnelles avancées lors d'opérations menées par le GTIA (groupement tactique interarmes) Kapisa et le BATFRA (Bataillon français) en Surobi. Elles sont armées par le 3e régiment d'artillerie de marine de Canjuers, et sont engagées pour la première fois sur un théâtre d'opérations".

 

Nos lecteurs connaissent ces engins , qui sont destinés à renforcer la puissance de feu des troupes françaises du GTIA Kapisa et du Batfra, qui ne disposent pour l'instant que de mortiers de 120 mm. Ces engins fabriqués par la société Nexter seront armés par les "bigors" (artilleurs de l'artillerie de marine). Le 11e Régiment d'artillerie de marine (11e RAMA) de la Lande d'Ouée, près de Rennes, utilisera quatre de ces engins au sein du GTIA Kapisa. Une centaine d'artilleurs de cette unité se trouvent actuellement sur les bases de Tagab et de Nijrab, et dans des OMLT. D'autres artilleurs du 3e RAMA sont actuellement en Afghanistan, sur la base Warehouse de Kaboul, pour réceptionner ces engins et ceux qui les suivront, et participer ensuite à leur mise en place. Par la suite, ils armeront deux Caesar au sein du Batfra. Les deux derniers engins resteront en réserve à Kaboul. Les deux unités de "bigors" appartiennent à deux brigades différentes : le 11e RAMA à la 9e brigade légère blindée de marine (9e BLBMa) de Nantes, et le 3e RAMA à la 6e brigade légère blindée (6e BLB) de Nîmes. Depuis le mois de janvier 2009, ces deux régiments travaillaient ensemble à préparer le déploiement des Caesar en Afghanistan. La puissance de feu des forces françaises s'accroît donc, puisque le week-end précédent un autre Antonov avait livré les trois premiers hélicoptères de combat Tigre mis en oeuvre par la France. Ce sera la première mission de combat pour cet appareil franco-allemand dont la conception remonte au début des années 1980.

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Trois canons Caesar renforcent les Français en Afghanistan
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28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 11:55

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/ema/le-general-benoit-puga/286302-1-fre-FR/le-general-benoit-puga.jpg

 

Mise à jour 28/06/2010 05:09 Sources : EMA

 

Intervention du général de corps d'armée Benoît Puga, sous-chef opérations de l'Etat-major des armées, au point de presse hebdomadaire du ministère de la Défense le 28 août 2008. Cette intervention avait pour but de présenter le déroulement des combats des 18 et 19 août en Afghanistan.

 

 

1. Organisation générale

 

Actuellement, à l'issue des déploiements et des relèves qui se sont opérées au cours de l'été, 3300 soldats français sont engagés en Afghanistan.

 

- Au sein de l'opération Enduring Freedom : en mer d'Arabie des bâtiments de la Marine nationale; l'opération Epidote consacrée à la formation de l'Armée national afghane et des éléments de liaison auprès d'US CENTCOM ( US Central Command) à Tampa en Floride.

 

- Un dispositif aérien composé de 2 C160 et 1 C130 à Douchanbé et d'un détachement aérien à Kandahar (3 Super Etendard modernisés - 3 Mirages 2000), représentant un volume total de 500 militaires.

 

- Un dispositif terrestre interarmées, au sein de l'ISAF, de 2500 militaires : une cinquantaine au quartier général de la FIAS, 300 au sein des 6 OMLT ( Operational Mentoring and Liaison Teams - 5 dans la région de Kaboul et 1 dans la région sud sous commandement néerlandais), 1450 au sein du Regional Command Capital de Kaboul et 700 dans le commandement régional Est.

 

2. Cadre des opérations :

 

Il s'agit d'une opération de maintien de la paix sous mandat de l'Organisation des nations-unies (chapitre VII) et dirigée par l'OTAN.

 

La direction politique appartient au Conseil de l'Atlantique Nord (CAN) à Bruxelles, où siègent les ambassadeurs de tous les états membres. Le commandement des opérations de l'Alliance est exercé par le SACEUR à Mons ( Supreme Allied Commander Operations), le commandement de l'opération en Afghanistan par le Joint Force Command de Brunssum et le commandement de la force sur le terrain par le général McKiernan, commandant la FIAS.

 

La FIAS (Force internationale d'assistance et de sécurité) comprend 5 commandements régionaux : Capital, Nord, Sud, Est Et Ouest.

 

3. Déroulement des combats.

 

L'action de combat du 18 août a eu lieu en commandement régional -Capital, commandé depuis le 6 août par la France et dont une compagnie est installée dans la région de Surobi pour assurer le contrôle du terrain.

 

Dans ce cadre et selon les directives de l'ISAF, le commandant du RC-C a confié au bataillon français (BATFRA) la mission de reconnaître l'ensemble de la zone. Ces opérations ont débuté le 15 août.

 

L'action de combat a eu lieu au cours de l'une de ces reconnaissances. La mission reçue était de reconnaître les points importants du terrain et de prendre contact avec la population.

 

En tête, la section du 8e RPIMa est accompagnée d'une section de l'ANA et suivie par une section du RMT, elle-même accompagnée d'une section de l'ANA renforcée d'un détachement de forces spéciales américaines.

 

Il est 13H15 lorsque la section du 8 RPIMa (CARMIN 2) aborde en véhicules blindés le village de SPER KUNDAY. Plus en arrière, la section du RMT (ROUGE 4) s'est installée en observation au niveau du col précédent, prête à intervenir à son profit. La section de l'ANA qui accompagne CARMIN 2 rejoint le village.

 

Le col est distant de 1500m et relié au village par une piste en lacet non carrossable.

 

Ne voulant pas perdre de temps pour être sûr de réaliser sa mission avant la tombée de la nuit, le chef de section fait débarquer sa section et place ses 4 véhicules blindés en appui face au col et la section de l'ANA s'installe en lisère de village, prête à intervenir.

 

En ce début d'après midi, la chaleur est élevée, il fait 30 degrés. La section progresse lentement et en sureté. Les marsouins portent casque et gilet pare balle. Cette progression est éprouvante.

 

Il est 15H45 lorsque les parachutistes de tête arrivent au dernier lacet, à environ 50 mètres du col. Le feu se déclenche à partir de la crête Nord, un feu précis et nourri sur l'ensemble du dispositif de la section. Les hommes ripostent et se postent comme ils peuvent derrière les rochers, ils ne peuvent pas bouger car sont pris chacun à partie par plusieurs tireurs insurgés. Ils ripostent chaque fois que possible.

 

Les 12,7 des VAB restés en appui commencent leur tir sur la crête, réglé par le chef de section.

 

Au déclenchement du tir, ROUGE 4 se déplace rapidement avec ses véhicules blindés vers le village pour porter secours à CARMIN 2. La section arrive au village 8 minutes après et se fait prendre à partie par un groupe d'insurgés à partir d'une ligne de crête au Nord du village, elle est prise sous un tir nourri.

 

Les deux sections sont au contact lorsqu'un nouveau groupe d'insurgés se dévoile sur la ligne de crête SUD du col. Le tir est toujours dense et la section CARMIN 2 est prise sous un tir croisé ; il sait qu'il ne peut plus manoeuvrer, qu'il est bloqué sur place et que pour se désengager, il devra bénéficier d'appuis et de la manoeuvre des réserves.

 

A 16 H 10 le chef de section demande un appui aérien, les avions A10 arrivent 10 minutes plus tard mais ne peuvent tirer car les insurgés sont trop près du groupe de tête.

 

Simultanément, la section de réserve de la FOB TORA renforcée d'appuis et le CDU quittent la FOB moins de 25 minutes après les premiers tirs.

 

Rouge 4 tente de se dégager en débordant par la gauche du village, il tombe face à une tentative d'encerclement qu'il bloque, mais il ne peut plus manoeuvrer. L'ensemble du dispositif est fixé. Seul l'engagement des moyens d'alerte permettront de renverser le rapport de force et de rétablir la situation.

 

La section de l'ANA tente bien une contre attaque par la droite du village. Elle est stoppée par un tir nourri.

 

La section venant de TORA est engagée à 17H05, soit 1H20 après le contact initial. Elle est tout de suite prise à partie aux abords village, mais résiste et applique des tirs d'appui, mortier, milan et canon de 20 au profit de CARMIN 2 et Rouge 4.

 

Il est 17H50, l'ensemble de la zone est sous un feu nourri des insurgés qui commencent à s'approcher dangereusement de ses positions. La situation est très critique pour CARMIN 2 qui subit toujours des tirs croisés. Il faut coûte que coûte qu'il tente de se replier pour sauver ce qu'il reste de ses hommes. Il est appuyé pour cela par des tirs aériens A 10 et hélicoptères américains qui tireront pendant plus d'une heure.

 

La section parvient péniblement à se dégager grâce aux appuis, il faut parfois une à deux heures pour bondir de 20 mètres et les pertes augmentent sous un feu qui ne faiblit pas.

 

Lorsque la nuit tombe vers 19H30, la situation est toujours critique et le repli de CARMIN 2 se fait à proximité immédiate des insurgés qui exploitent la situation pour tenter de le devancer sur SPER KUNDAY et refermer ainsi la nasse.

 

A 20H00 l'arrivée des renforts en provenance de KABOUL (1 SGTIA renforcé d'appuis dont des mortiers lourds) permet d'améliorer la situation.

 

Les 4 premiers blessés, dont le chef de section, arrivent au village. Les tirs y sont toujours nourris. Ils sont tout de suite évacués par hélicoptère.

 

Le SGTIA du RMT, tout juste arrivé, se déploie sans attendre pendant qu'un drone PREDATOR est mis en place pour renseigner et guider les tirs d'appui de nuit. Le rapport de force a changé, et les insurgés sont toujours là, des petits groupes et des isolés de CARMIN 2 parviennent à se faire recueillir au niveau du village.

 

Il est 22H00 quand le SGTIA lance la reprise des abords Est du village, le C130 GUNSHIP commence ses tirs d'appuis dans la profondeur. En 2 Heures, toute la zone du village est sous contrôle et les tirs cessent définitivement dans SPER KUNDAY. Le BATFRA peut reprendre l'initiative en lançant la reconquête du terrain perdu en direction du col.

 

Il est 1H40, lorsqu'arrivé à mi pente, les premiers corps sont relevés, et les derniers blessés recueillis.

 

Au lever du jour, le col est repris, et les derniers corps sont relevés. Quelques insurgés harcèlent une dernière fois les unités ratissant la crête et tirent quelques obus de mortiers à proximité de la base d'appuis. Ils seront tus par un tir de contre batterie et un appui aérien.

 

A 12H00, la vallée de l'UZBEEN est totalement contrôlée, les insurgés ont fui. L'ordre de désengagement est donné pour qu'il soit achevé en sureté avant la nuit.

 

Le bilan confirmé ultérieurement fait état d'une quarantaine d'insurgés mis hors de combat dont deux chefs rebelles.

 

En conclusion, à l'issue de cette opération de combat difficile et coûteuse en vie humaine, la mission a été remplie, l'adversaire repoussé et durement touché. Le comportement de nos soldats a été exemplaire sous le feu et les actes d'héroïsme individuel et collectif nombreux.

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13 août 2008 3 13 /08 /août /2008 16:35
Afghanistan : Première mission des Rafale

 

12/08/2008 Sources : EMA

 

Le 11 février 2008, trois jours après leur arrivée, sur la base OTAN de Kandahar, deux Rafale de l'escadron de chasse 1/7 " Provence " en patrouille avec 2 Mirage 2000D de l'escadron de chasse 3/3 " Ardennes " ont effectué leur première mission d'appui au profit des troupes de l'ISAF.

 

Avec le détachement de trois Rafale de l'escadron 1/7 " Provence ", ce sont 55 techniciens, mécaniciens, informaticiens, logisticiens et pilotes qui sont venus s'intégrer au sein du détachement air de la base de Kandahar. Au total, le détachement Air compte maintenant 165 militaires français.

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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 16:35
Afghanistan : les Rafale sont de retour dans le ciel afghan

 

04/08/2011 Sources : EMA

 

Le 2 août 2011, trois Rafale C de l’escadron de chasse 01.007 Provence de la base aérienne 113 de Saint-Dizier se sont posés sur la base aérienne de Kandahar. Ils sont venus relever les trois Mirage F1 CR de l’escadron de chasse 02.033 Savoie qui ont définitivement quitté le théâtre le 31 juillet après un déploiement d’environ quatre ans.

 

Depuis le début du mois d’août, les trois Rafale et les trois Mirage 2000-D déployés à Kandahar assurent  donc conjointement les missions chasse de l’opération Pamir.

 

Ce n’est pas le premier déploiement des Rafale en Afghanistan. Deux détachements ont déjà été déployés en 2007, puis en mai 2009. Depuis, les équipements de ce chasseur omni rôle de l’armée de l’Air ont beaucoup évolué. En effet, le Rafale F3.2 intervient désormais équipé du pod laser Damoclès permettant de désigner une cible avec un faisceau laser. Grâce à ce pod, le Rafale peut donc également emporter des bombes à guidage laser GBU 12 ou des bombes guidées AASM (armement air-sol modulaire). Enfin, ses missions peuvent avoir lieu de jour comme de nuit.

 

Une cérémonie solennelle s’est déroulée sur la base de Kandahar le 29 juillet en présence de tout le détachement Air, durant laquelle le Mirage F1 CR a  « cédé » les clefs des hangarettes au Rafale.

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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 16:55
Un nouveau commando marine nommé Kieffer

Le contre-amiral Marin Gillier, commandant la marine à Lorient et commandant de la force maritime des fusiliers marins et commandos. photo marine nationale

 

07 mai 2008 Jean-Laurent BRAS - Ouest-France

 

La nouvelle unité des forces spéciales dominera les nouvelles technologies du combat. Rencontre avec le contre-amiral Marin Gillier, patron des bérets verts de la Marine.

 

La Marine nationale avait envisagé d'ajouter une sixième unité aux cinq commandos marine qu'elle compte aujourd'hui (Jaubert, de Montfort, de Penfentenyo et Trepel, à Lorient ; Hubert, à Toulon).

 

Une sorte de sas d'aguerrissement des meilleurs fusiliers-marins avant l'incorporation dans les forces spéciales dont « il n'est pas question d'abaisser le niveau d'excellence », rappelle le contre-amiral Marin Gillier, commandant la Force des fusiliers marins et commandos (2 400 hommes au total dont plus de 500 commandos).

 

Basé à Lorient, ce sixième commando marine va bien voir le jour, mais sous une tout autre forme. Celle d'une unité spécialisée dans la mise en oeuvre des nouvelles technologies, capable d'agir en autonomie, d'apporter un soutien à d'autres unités ou d'armer des PC de forces spéciales.

 

Des spécialistes des nouvelles technologies

 

« Avec l'État-major, nous avons analysé des dizaines d'opérations menées sur tous les continents et dans toutes les situations par nos forces. Ce retour d'expérience a montré, y compris par comparaison avec d'autres nations alliées avec lesquelles nous sommes fréquemment engagés, que les forces spéciales françaises font preuve d'une totale maîtrise. Il y a cependant quelques domaines où nous devons encore gravir une marche pour rester au meilleur niveau mondial et prendre de l'avance face à l'évolution des menaces », note le contre-amiral Gillier, tout juste rentré de Somalie où il a dirigé l'opération de libération des otages du Ponant. Une mission pendant laquelle « toutes les techniques et tous les moyens, mis à part les avions de chasse, ont servi ! »

 

Ce sont précisément ces nouvelles techniques et technologies de combat que le sixième commando marine sera chargé de développer au sein des forces spéciales où, jusqu'à présent, « le système d'armes était d'abord l'homme ».

 

Issus pour moitié des rangs commandos marine et pour moitié des autres unités de la Royale, les trente-deux premiers membres du sixième commando seront électroniciens, informaticiens, spécialistes des télécommunications ou de la mise en oeuvre de drones. Ils seront capables de développer, si nécessaire dans un environnement hostile (radiologique, bactériologique ou chimique), leur savoir- faire en guerre électronique, contre-terrorisme, contre-minage... « Avant de prendre d'assaut une maison, il vaut mieux risquer un animal ou un drone que de risquer des hommes », rappelle Marin Gillier.

 

Un officier supérieur doublement heureux de compter, parmi les unités sous ses ordres, un commando au nom du fondateur des bérets verts de la Marine : Philippe Kieffer.

 

Le 6 juin 1944, ses 177 hommes furent les premiers à prendre pied sur la plage d'Ouistreham : « Pour former son groupe, le capitaine de corvette Philippe Kieffer avait aussi recruté dans toutes les spécialités de la Marine et il venait lui-même du Chiffre, les transmissions codées. Un retour aux sources en quelque sorte ! »

 

La remise du fanion aura lieu, jeudi, à Ouistreham, en présence du président de la République. La création officielle du commando Kieffer interviendra le 6 juin.

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23 septembre 2007 7 23 /09 /septembre /2007 16:55
Triomphant. Discrète montée en puissance

A gauche, l'amiral cinq étoiles François Dupont a été le premier commandant du Triomphant. Il était accueilli, hier, par l'un des deux commandants actuels, le capitaine de vaisseau Frédéric Renaudeau, le sous-marin terminant actuellement une période d'entretien programmée entre deux patrouilles. (Photo S. J.

 

23 septembre 2007 Le Télégramme

 

Les débuts de ce sous-marin nucléaire de dernière génération n'avaient pas été si triomphants que cela. Premier de la série, il avait connu des difficultés de mise au point, jusqu'à une retentissante fuite radioactive sur ses têtes nucléaires ! Dix ans après, la pression a eu le temps de retomber.

 

On célébrait hier, à l'île Longue, les dix ans de service actif du Triomphant, en compagnie des marins et des officiers l'ayant porté au niveau opérationnel qu'on lui connaît aujourd'hui. Son premier commandant, François Dupont, aujourd'hui amiral cinq étoiles et inspecteur général des armées, n'a pourtant pas le sentiment d'avoir essuyé les plâtres. « C'était un projet lourd mais bien pensé, avec son lot de soucis techniques propres à tous les prototypes », commente-t-il aujourd'hui pudiquement. Aussi silencieux qu'une voiture Le défi technologique de ce premier d'une série de quatre (*) était un gros morceau, sans doute aussi imposant que l'immense masse d'acier à très haute limite élastique spécialement développé à l'occasion (138 m de long). Le Triomphant a été conçu pour plonger plus profond (au delà de 400 m), gagner en vitesse et en discrétion, en embarquant des moyens de détection encore plus lourds. À l'époque de son lancement, les journalistes avaient usé d'un saisissant raccourci : « Le bruit de ce sous-marin en déplacement sous l'eau (14.000 tonnes) a été ramené à une voiture en marche, contre celui d'un hélicoptère pour la génération précédente ». Côté confort de navigation, de part sa taille et son poids augmenté, le sous-marin avait même gagné en stabilité de surface. Plus gros mais pas plus spacieux À l'intérieur, les marins (à 110 au lieu de 130 dans un sous-marin plus gros) qui s'attendaient à disposer de davantage de place allaient vite déchanter. Les efforts pour gagner en discrétion acoustique étaient aussi consommateurs d'espace, chaque élément du bord étant suspendu à l'aide de complexes et volumineux systèmes hydrauliques. Mais surtout, le navire retrouvait ses vieux démons au cours de son premier gros entretien, prolongé de six longs et dispendieux mois (autour de 200 M€ la révision !). Dans les rangs des sous-mariniers, pourtant connus pour leur discrétion sans faille, critiques et sarcasmes avaient fini par remonter à la surface. Sans tambour ni trompette Le Triomphant a finalement réussi à décoller la poisse qui accompagne la montée en puissance des prototypes les plus complexes. Tranquillement, 19 patrouilles et plus de 1.500 jours de mer plus tard (journées d'entraînement comprises), le Triomphant s'est imposé parmi les sous-marins les plus fiables de sa génération. Privé de toute communication, dans l'ombre de missions toujours aussi confidentielles, au sommet d'une dissuasion française jamais remise en question depuis la fin des années soixante. * Le quatrième, le Terrible, actuellement construit à Cherbourg et livré en 2010, disposera des toutes dernières innovations en matière de détection et sera équipé du nouveau missile M51.

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21 septembre 2004 2 21 /09 /septembre /2004 11:55
Le plus vieux prisonnier du goulag Vietminh décoré de la Légion d'Honneur


Article de "La Liberté de l'Est "  du 21 septembre 2004
 

Le Lt-Colonel Huynh Ba Xuan, ancien aide de camp du général de Lattre en Indochine et victime du goulag Vietminh pendant 23 ans -la plus longue détention connue au Vietnam-, a été décoré de l'ordre de la Légion d'Honneur, par les autorités militaires françaises, à Rennes, lors des cérémonies du 11 novembre.
 Cette promotion, qui a eu lieu en application du décret du 26 juillet 2004, a été assortie de l'attribution de la Croix de Guerre des TOE, avec palme.

Cette reconnaissance tardive, principalement initiée par l'actuel ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie, vient saluer le courage et la grandeur d'âme d'un homme d'exception, dont le parcours est relaté dans un témoignage émouvant, publié cette année aux éditions de l'Harmattan : "Oublié 23 ans dans les goulags Viet-Minh" de Huynh Ba Xuan.
Le Lt-Colonel Huynh Ba Xuan, est l'auteur du témoignage "Oublié 23 ans dans les goulags Vietminh", qui est paru cette année aux éditions de l'Harmattan.





Biographie
Né le 23 décembre 1929 à Bac Lieu, Cochinchine, le Lieutenant Colonel (e.r.) HUYNH Ba Xuan est sorti des Ecoles d'Infanterie de Coëtquidan et de l'Arme Blindée de Saumur en 1950. Aide de camp du général de Lattre en 1951 en Indochine, il fut le chef d'etat-Major " opérations " du GMVN à Nasan en 1952 puis commanda le sous-secteur de Hung Yen en 1953. Il fut capturé au combat sur la RP 39 en avril 1953.
 
Sur cette photo, au cours d'une cérémonie à Saigon en 1951, l'aide de camp du général De Lattre de Tassigny, le lieutenant Huynh Ba Xuan ( ici marqué d'une croix blanche)



Le Lt-Colonel (cr) Huynh Ba Xuan,
en 2004,décoré de la Légion d'Honneur

 

Le soldat qui a souffert vingt ans pour la France est bien " français à part entière "
Le Japon avait oublié des soldats de la guerre mondiale dans des iles de l'océan Pacifique.

La France avait oublié depuis 1953, dans les camps du Vietminh , le capitaine Huynh Ba Xuan, ancien aide de camp du maréchal de Lattre de Tassigny . . .
Ce n'est pas sans mal que cet officier a pu rentrer en France. Ce n'est pas sans mal qu'on lui a reconnu la nationalité française.
Ce n'est pas sans mal qu'il a obtenu une retraite mais le tribunal de grande instance de Rennes a tranché en décidant :
" Le capitaine Huynh Ba Xuan est français et a conservé la nationalité française sans discontinuer depuis sa naissance."

A la décision du tribunal, le capitaine contenait difficilement sa joie et son émotion.
"Je remercie beaucoup la justice de la France. Je vais pouvoir continuer à vivre dans ce grand pays ".
Réintégré dans l'armée française avec le grade de Lieutenant-Colonel, il fait paraitre aux édition "l'Harmattan" un livre qui retrace ses souffrances et donne un témoignage sur la réalité des camps " de rééducations communistes ".

HUYNH  Ba Xuan , oublié 23 ans dans les goulags viet-minh

Son père ayant été assassiné en 1946 par les nationalistes vietnamiens, Huynh suit une formation d'élève-officier à Coëtquidan et Saumur en 1949-1951, et devient en 1951 aide de camp du général de Lattre à Saigon. Il se distingue au siège de Na San, avant de commander comme capitaine le sous-secteur de Hung-Yen et le lOème BVN. Victime d'une embuscade en zone vietminh, il est fait prisonnier en avril 1953 après une opiniâtre résistance.
Interné dans un camp mixte de prisonniers et de déserteurs de l'armée française, il est soumis à la surveillance et aux brimades de ces derniers. Il est alors témoin des horribles souffrances de prisonniers moribonds, rongés par des rats ... réduits à l'état de squelette par la malnutrition et des travaux exténuants.

Il monte en novembre 1953 un audacieux plan de soulèvement du camp, qui échoue en raison du désistement de quelques camarades. Repris après son évasion, il est mis au pilori par le commandant du camp devant tous les prisonniers rassemblés. Il transforme l'autocritique qui lui est demandée en une virulente diatribe contre le totalitarisme et la barbarie des valets du communisme chinois et russe.
Transféré de camp en camp de sûreté populaire,camouflé aux vues aériennes, il va désormais connaître l'enfer des représailles réservés aux irrécupérables : - les pieds cadenassés dans un carcan ou entravés par de lourdes chaînes - le cachot noir de lm70 de long, dont il ne sort que 10 minutes par jour - la demi-ration de riz (provenant des stocks arrosés de pétrole à Cao Bang pour les rendre inconsommables) - le camp de prisonniers où la mortalité dépasse 80% en 10 ans - les pénibles séances de rééducation politique où il est traité de criminel de guerre et de traître. Il résiste avec un courage surhumain à toutes ces épreuves, priant la Vierge et se récitant des vers de Lamartine et d'André Chénier.

La rigueur s'atténue en 1973 avec la signature des accords de Paris, et en 1975 à la chute de Saïgon, au moment où près de 500.000 soldats sud-vietnamiens sont placés en camp de rééducation. Avec trois survivants, il est mis en résidence surveillée près d'Hanoï. Astreint à des travaux de menuiserie, il est réconforté par une famille accueillante, et visite Hanoï sous la conduite de ses gardiens. Il compare alors la misère de la population du Nord aux privilèges des bo-doï qui ont "profité " de l'opulence du Sud-Vietnam.

Libéré en mai 1976, il retrouve sa mère à Ho-Chi-Minh-Ville et récupère ses papiers militaires. Mais le Consulat de France reste sourd à ses démarches. Lors de deux tentatives d'évasion par la mer, il échappe à la police et se réfugie à Bien Hoa, où il se marie. Il réussit en 1980 à joindre la maréchale de Lattre qui obtient son rapatriement grâce au ministre Jean François-Poncet.

Après son débarquement à Paris le 12 juillet 1984, ses ennuis ne sont pas terminés. Etant en prison en 1955, il n'a pas pu demander son maintien dans la nationalité française. .Un comité de soutien se constitue avec l'appui de la Fondation de Lattre et des officiers de la promotion Leclerc. Le Tribunal de Grande Instance de Rennes reconnaît sa nationalité en janvier 1986, et le ministère de la Défense le promeut Lieutenant-Colonel. N'ayant rien oublié de la langue française, Huynh Ba Xuan raconte cette aventure dans un style dépouillé, sans rancune ni rancoeur, laissant trace de ses humiliations à la postérité et à l'Histoire. Ayant conservé la foi de sa jeunesse, il revendique son choix d'officier : défendre par les armes son pays natal contre les atrocités communistes...pour la liberté et les valeurs de la France.
Son livre est à recommander à tous ceux qui ont aimé L'Indochine et qui souhaitent une réconciliation franco-vietnamienne. Général (cr) Maurice Faivre ( qui était avec Huynh  à Saumur ) ( L'Harmattan. 2004. 266 pages, plus 25 pages d annexes et de photos.)
Auteur(s) : Huynh Ba Xuan,
Paru le : 01/08/2004
Editions-Diffusion L'HARMATTAN
5-7 Rue de L'école Polytechnique 75005 PARIS
Tel : 01 40 46 79 20
266 pages. Format 16 x 24 cm. Prix 26,50 ¤

 
 


Extrait du site web http://perso.wanadoo.fr/unpara/gazette/2004_12/gazette122004.htm

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28 juin 201 7 28 /06 /juin /201 07:55
Le Centre Interarmées de Coordination de la Logistique des Opérations (CICLO)

 

28/06/2010 Sources : CFLT

 

Le Centre Interarmées de Coordination de la Logistique des Opérations (CICLO) est opérationnel depuis le 29 septembre 2008.

 

Organisme à vocation interarmées dépendant de l'armée de Terre, le CICLO est stationné à MONTHLERY, il est armé par 31 officiers, sous-officiers et militaires du rang issus des trois armées et de services interarmées.

 

Subordonné à l'état major des armées/Centre de Préparation et de Conduite des Opérations (EMA/ CPCO) et principal interlocuteur des théâtres d'opération, le CICLO est chargé de coordonner les actions des armées et des services interarmées afin de rationaliser le soutien des forces projetées en opération extérieure.

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