Au moins cinq drones ont été aperçus survolant des lieux stratégiques de Paris dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 février, selon plusieurs sources policières citées par l'AFP et Reuters. Le premier de ces engins, un drone à hélices de petite taille, a été aperçu entre 100 et 300 mètres au-dessus de l'ambassade américaine, près de la Concorde, vers 1 heure du matin.
« La tour Eiffel, les Invalides ou encore la Concorde ont également été survolés, a précisé cette source proche de l'enquête citée par l'AFP. Il pourrait s'agir d'une action coordonnée mais nous n'en savons pas plus pour l'instant. »
Personne n'avait été interpellé en début de matinée, malgré des recherches qui auront duré six heures. Si ce n'est pas la première fois que des drones sont aperçus dans la capitale - « cela nous arrive de temps en temps d'en repérer », a confié une source policière à l'AFP - jamais autant n'avaient été repérés « en une seule nuit ».
Concernant le survol de l'ambassade des Etats-Unis, l'enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens (GTA). La police judiciaire est chargée des autres survols. Le 20 janvier, le parquet avait ouvert une enquête pour « conduite d'un aéronef non conforme avec les règles de sécurité » lorsqu'un drone avait survolé l'Elysée. Depuis le début d'octobre, dix-sept sites nucléaires ont également été survolés par des drones, certains à plusieurs reprises.
JUSQU'À UN AN DE PRISON ENCOURU
A Paris comme dans toutes les agglomérations françaises, l'accès à l'espace aérien est interdit aux drones. Comme le précise la Direction générale de l'aviation civile, « le survol des agglomérations ou des rassemblements de personnes n'est possible que dans le cadre d'une autorisation préfectorale délivrée après avis du service de la défense et de la direction régionale de l'aviation civile ».
De plus, il est interdit de faire voler un drone de nuit, même en dehors des agglomérations. Et toute personne contrevenant à ces règles d'usage (développées en accord avec la CNIL) risque jusqu'à un an de prison et 75 000 euros d'amende.