L'attaque visait l'autorité chinoise en charge du domaine national .cn, une extension utilisée par beaucoup de sites internet dans le pays. Elle a débuté à 2 heures du matin dimanche, avec une réplique plus puissante menée vers 4 heures du matin. En conséquence, certains sites utilisant cette extension n'étaient plus accessibles aux internautes. Le Centre d'Information du Réseau Internet de Chine, qui gère le domaine .cn, a officiellement présenté ses excuses au sujet de cette attaque sur son site internet, indiquant qu'il allait travailler à «améliorer les capacités de son service».
Des attaques répétées
Les attaques par déni de service sont de plus en plus fréquentes sur Internet. Leur but est de rendre indisponible un service ou un site en particulier afin qu'il ne puisse plus être consulté par ses utilisateurs. Généralement, ces agressions numériques consistent en l'envoi d'un très grand nombre de connexions sur un site, résultant en un ralentissement de son activité voire sa panne. À leur origine, on trouve généralement un réseau d'ordinateurs dits «zombies» utilisés à l'insu de leur propriétaire, par exemple à l'aise d'un virus informatique.
Ces dernières années, les attaques par déni de service sont devenus l'outil principal des «hacktivistes», c'est à dire des personnes défendant leurs idées grâce à leurs compétences informatiques. Le groupe des Anonymous y a par exemple régulièrement recours. Mais cette arme n'est pas réservée aux simples citoyens. Le gouvernement chinois est lui-même accusé d'orchestrer des attaques par déni de service contre les systèmes informatiques des grandes puissances mondiales, notamment aux États-Unis.
Ces attaques informatiques interviennent à un moment délicat pour la Chine. Le procès de Bo Xilai, ancien membre éminent du Parti Communiste Chinois, vient tout juste de s'achever. De nombreux internautes ont commenté l'évènement en ligne, notamment sur le réseau social Weibo, résultant en des arrestations par les autorités chinoises. Pour le moment, les attaques de dimanche n'ont pas été revendiquées.