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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 17:55
La DPSD se réorganise

 

21.11.2013 Par Olivier Berger, grand reporter à La Voix du Nord. - Défense Globale

La DPSD, Direction de la protection et de la sécurité de la défense, n'est pas le plus connu mais pas le moins utile des services de renseignement, avions-nous titré lors d'une note de présentation (à lire ici).

 

Son patron depuis un an, le général Jean-Pierre Bosser, a travaillé à une réorganisation profonde de la DPSD qui compte 1 100 personnels (20 % de civils) et dont la direction centrale se situe au fort de Vanves à Malakoff. Le service, chargé de la sécurité du personnel, des informations, des matériels et des installations sensibles, sociétés industrielles de l'armement comprises, passe de 59 à 49 implantations (15 suppressions, 5 créations). Son budget annuel est de 11,8 millions d'euros.

 

L'arrêté du 22 octobre 2013 a été publié au Journal officiel du 21 novembre. Tentons de résumer sa nouvelle organisation...

 

- Direction centrale. Au côté du directeur, un cabinet, une inspection générale du service, un adjoint qui est aussi sous-directeur de la contre-ingérence et chargé de l'activité opérationnelle.

 

Trois sous-directions :

 

Contre-ingérence : recueillir et exploiter le renseignement ; relations de la DPSD avec les autres services de renseignement ; élaboration et contrôle des mesures de sécurité des installations militaires et industrielles de défense ; contrôle et surveillance du commerce des armements.

 

Stratégie et ressources : études, conseil, expertise et assistance juridique ; défense de l'administration et protection juridique des agents ; inspection, audit et contrôle interne ; ressources humaines ; recrutement des personnels militaire et civil ; formation du personnel ; budget ; marchés ; soutien logistique.

 

Centres nationaux d'expertises : contrôle de sécurité des personnels civil et militaire du ministère de la Défense, du personnel militaire de la gendarmerie et du personnel des entreprises en relation avec la défense ; veille ; appui à la conduite des opérations ; sécurité des installations, des informations et systèmes d'information du ministère de la Défense et des entreprises de défense.

 

- Directions zonales (Paris, Nord et Est, Sud et Sud-Est, Sud-Ouest, Ouest).

- Direction de la sécurité économique en zone de défense et de sécurité de Paris.

- Postes de protection et de sécurité de la défense en métropole, dans les zones de défense et de sécurité d'outre-mer.

- Postes auprès des forces françaises de l'étranger.

- Détachements de contre-ingérence sur des théâtres extérieurs.

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 12:55
Le Livre blanc 2013 et le renseignement

14.05.2013 DGSE

 

Le Livre blanc 2013.

Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale a été rendu public par le président de la République le lundi 29 avril 2013. Ce document fixe les orientations stratégiques des quinze prochaines années et servira de socle à la future loi de programmation militaire (2014-2019).

Le renseignement est une priorité du Livre blanc, soulignée à plusieurs reprises par le président de la République, notamment lors du lancement des travaux du Livre blanc le 13 juillet 2012 : « ce qui est ici en cause, c’est la faculté de notre pays de conserver sa liberté d’appréciation et de décision ».

Les six services de renseignement ont été constitués depuis 2008 en communauté du renseignement dont la gouvernance est organisée autour du Coordonnateur national du renseignement (CNR). L’académie du renseignement, créée en 2010, a véritablement contribué à l’émergence d’une culture partagée au sein de la communauté française du renseignement.

Le Livre blanc confirme le rôle central du renseignement dans la stratégie de défense et de sécurité nationale et préconise :

-         le principe de mutualisation des moyens pour le renseignement ;

-         le renforcement de la gouvernance du renseignement ;

-         un effort particulier en faveur du renseignement intérieur ;

-         un effort d’investissement majeur dans tous les domaines du renseignement.

 

LIVRE BLANC DEFENSE ET SECURITE NATIONALE 2013

 

Extrait CHAPITRE 6 : LA MISE EN ŒUVRE DE LA STRATEGIE

 

A. La connaissance et l’anticipation

 

La fonction connaissance et anticipation a une importance particulière parce qu’une capacité d’appréciation autonome des situations est la condition  de décisions libres et souveraines. Cette fonction recouvre notamment le  renseignement et la prospective. Elle permet l’anticipation stratégique qui  éclaire l’action. Elle est également une condition de l’efficacité opérationnelle des forces et contribue à l’économie des moyens que celles-ci utilisent pour remplir leurs missions.

Cette capacité nous permet de nous engager en toute connaissance de cause dans des actions qui sont de plus en plus coordonnées, voire menées en commun, avec nos partenaires et alliés. Allant de la collecte de l’information à la préparation éclairée de la décision politique et opérationnelle, une bonne connaissance de l’environnement stratégique et tactique est indispensable à la prévention des risques et des menaces comme à leur neutralisation lorsque la prévention a échoué.

Le renseignement joue un rôle central dans la fonction connaissance et anticipation. Il irrigue chacune des autres fonctions stratégiques de notre défense et de notre sécurité nationale. Il doit servir autant à la prise de décision politique et stratégique qu’à la planification et à la conduite des opérations au niveau tactique. Au-delà, il éclaire notre politique étrangère et notre politique économique. Un effort particulier doit donc lui être consacré pour la période à venir, qui devrait concerner à la fois les ressources humaines et les capacités techniques de recueil et d’exploitation des données. Le renseignement d’origine humaine (ROHUM), le renseignement électromagnétique (ROEM) et le renseignement image (ROIM) sont complémentaires et indissociables. C’est la combinaison des informations recueillies par ces trois voies qui donne au renseignement sa valeur.

Conformément aux recommandations formulées par le Livre blanc de 2008, la gouvernance des services de renseignement a été réorganisée autour du coordonnateur national du renseignement (CNR). Conseiller du Président de la République et exerçant certaines de ses missions pour le compte du Premier ministre, il coordonne l’action des services de renseignement et s’assure de leur bonne coopération. Son rôle doit être conforté, notamment en matière de mutualisation des moyens et dans le domaine budgétaire.

Également instauré en 2008, le conseil national du renseignement, qui se réunit sous la présidence du Chef de l’État, doit assurer le pilotage stratégique du renseignement. À l’avenir, il arrêtera une stratégie nationale du renseignement dont les grandes lignes seront rendues publiques. Document de référence, cette stratégie confortera la légitimité des activités de renseignement.

La coopération interservices a également été favorisée par l’émergence d’une « communauté du renseignement  », composée de six services  : deux à compétence générale, la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), et quatre services spécialisés, la direction du renseignement militaire (DRM), la direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD), la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) et le service de traitement du renseignement et d’action contre les services financiers clandestins (TRACFIN). L’expérience des quatre années passées a montré que cette communauté favorise la confiance entre ces services et permet une meilleure organisation de leurs échanges. Créée en 2010 et placée auprès du Premier ministre, l’académie du renseignement a notamment pour mission de concevoir, d’organiser et de mettre en œuvre des activités de formation initiale et continue au profit du personnel des services de renseignement. Elle concourt au renforcement des liens et à l’émergence d’une culture partagée au sein de la communauté française du renseignement.

Cette communauté constitue l’ossature d’un dispositif plus global associant, en tant que de besoin, de nombreux autres services de l’État.

Compte tenu de l’évolution des menaces, un effort particulier doit être porté sur le renseignement intérieur. Un renforcement de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) est nécessaire, au regard du haut niveau de priorité de certaines des missions qui lui sont confiées, notamment pour la prévention d’actes de terrorisme sur le territoire national. Une réflexion sera engagée sur l’organisation de cette direction, les moyens humains dont elle dispose et sa place dans l’organisation du ministère de l’Intérieur. Cette réflexion intégrera les conditions d’une meilleure articulation entre le renseignement intérieur et le recueil d’informations opérationnelles par l’ensemble des services en charge de missions de sécurité nationale, notamment la gendarmerie.

La France doit veiller à maintenir son dispositif d’acquisition et de traitement du renseignement à la hauteur de ses ambitions internationales et des menaces auxquelles elle est confrontée. Elle doit consacrer les ressources nécessaires à la poursuite des efforts entrepris pour détenir les capacités de recueil et d’exploitation indispensables à l’autonomie d’appréciation des situations. Elle doit également poursuivre la mutualisation des moyens techniques d’acquisition du renseignement, principe clé pour l’équipement des services, comme elle doit veiller à la consolidation des compétences humaines qui y sont associées.

Parmi ces moyens, les capacités spatiales tiennent une place privilégiée, qu’elles soient nationales ou partagées avec nos partenaires européens. Les satellites permettent en effet d’acquérir de l’information sur toute la surface du globe et d’assurer la veille et l’alerte à un niveau adéquat. Un effort de mutualisation des moyens doit permettre également de fournir des produits nécessaires à la planification et à la conduite des opérations. Le cycle de vie des satellites impose leur renouvellement régulier, qu’il conviendra de prendre pleinement en compte. Le développement des capacités d’observation spatiale sera rationalisé afin de coordonner les projets militaires et institutionnels à utilisation duale et de faciliter, dans la mesure du possible, la complémentarité avec des moyens utiles disponibles sur le marché.

Le renseignement d’origine électromagnétique (ROEM) constitue une composante essentielle de ce dispositif. La première localisation d’un site d’intérêt ou la première perception d’une menace est très souvent obtenue par un moyen de recueil électromagnétique. La capacité spatiale est nécessaire pour détecter, localiser et caractériser les défenses de nos adversaires potentiels. Dans le domaine du renseignement d’origine image (ROIM), les capacités spatiales sont une priorité. Elles permettent d’identifier, de préciser la localisation, de discriminer et de cibler la réalité matérielle des risques et des menaces. Les capacités spatiales sont également nécessaires pour une évaluation souveraine de la menace balistique, pour l’alerte précoce, et donc pour la dissuasion.

Le coût du renseignement d’origine spatiale et l’intérêt politique d’une compréhension partagée des situations devraient conduire les Européens ayant des capacités dans ce domaine à un effort beaucoup plus systématique de mutualisation. La France est disposée à appliquer au renseignement spatial une approche reposant sur des interdépendances mutuelles.

L’acquisition du renseignement repose également sur la mise en œuvre combinée de plates-formes aériennes, terrestres et navales, dédiées ou non, qui permettent l’acquisition d’informations en temps réel.

L’analyse des besoins fait notamment ressortir la nécessité pour la France de se doter à l’avenir d’une capacité pérenne pour plusieurs types d’équipements. Les drones de moyenne altitude longue endurance (MALE) équipés de capteurs ROIM et ROEM permettent de détecter, localiser et suivre des cibles potentielles. Pour leur part, les drones tactiques, assurent l’appui direct en renseignement des forces présentes sur les zones de crise. Sont également indispensables  des avions légers de surveillance et de reconnaissance ainsi que des pods de reconnaissance de nouvelle génération. Les opérations récentes confirment l’importance de ces capteurs aériens.

L’importance nouvelle de la cybermenace implique de développer l’activité de renseignement dans ce domaine et les capacités techniques correspondantes. Cet effort a pour objet de nous permettre d’identifier l’origine des attaques, d’évaluer les capacités offensives des adversaires potentiels et de pouvoir ainsi les contrer. Les capacités d’identification et d’action offensive sont essentielles pour une riposte éventuelle et proportionnée à l’attaque.

Les activités de renseignement et les opérations secrètes grandissent en importance, dans un contexte stratégique marqué par le rôle accru d’acteurs non-étatiques. L’accroissement des moyens que ces évolutions imposent doit être accompagné de manière concomitante par un renforcement des capacités de pilotage stratégique et d’évaluation de l’exécutif sur le renseignement, et par l’extension du rôle de la délégation parlementaire au renseignement[1]pour permettre au Parlement d’exercer dans ce domaine, conformément à la Constitution, son contrôle sur la politique du Gouvernement. Cette vigilance est indispensable pour maintenir et renforcer la légitimité d’une activité qui apporte une contribution croissante à la sécurité de la Nation.

En complément du recueil et de l’exploitation d’informations confidentielles et du fait notamment du développement d’Internet, la fonction connaissance et anticipation s’appuie de plus en plus sur l’exploitation des sources ouvertes, tant dans le cadre de l’analyse stratégique qu’au cours d’une crise. Il convient donc de disposer d’outils spécifiques d’analyse des sources multimédias - en particulier pour l’assistance à la gestion de crise -, et de développer des outils de partage des sources ouvertes au niveau ministériel et interministériel.

La prospective, dont l’objectif est de détecter les grandes tendances pouvant conduire à des crises et ruptures potentielles, devait, selon le Livre blanc de 2008, faire l’objet d’un effort «  significatif et prioritaire  ». Malgré la qualité des organismes concernés et l’expertise reconnue des acteurs, l’État s’est insuffisamment mobilisé pour conférer à cette fonction la place qui correspond à son importance.

Dans les ministères concernés sera institué un mécanisme de coordination interne des travaux de prospective, destiné à identifier les besoins, à  arrêter un programme de travail et à valider les conclusions et les recommandations. La cohérence des travaux sera assurée par un processus interministériel animé, sous l’autorité du Premier ministre, par le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN). Il aura pour mission de définir les priorités et les orientations stratégiques, d’élaborer un plan de travail interministériel annuel et d’assurer la coordination des travaux de prospective conduits dans les ministères concernés. Le SGDSN coordonnera les travaux de validation des recommandations prospectives de portée interministérielle et s’assurera de leur prise en compte dans les processus décisionnels.

La démarche prospective de l’État doit pouvoir s’appuyer sur une réflexion stratégique indépendante, pluridisciplinaire, originale, intégrant la recherche universitaire comme celle des instituts spécialisés. Malgré les progrès accomplis ces dernières années, la recherche stratégique française continue de souffrir d’une masse critique insuffisante. Son rayonnement au niveau international reste de ce fait limité. L’effort visant à valoriser la réflexion stratégique et à soutenir la recherche intéressant la défense et la sécurité sera poursuivi.

Le renforcement des moyens de la recherche ne produira cependant tous ses effets sur la capacité d’anticipation de l’État que si celui-ci s’ouvre davantage à la réflexion indépendante. L’État ne peut que bénéficier d’un recours accru à l’expertise de la recherche académique, mais aussi des organisations non gouvernementales et des entreprises. De leur côté, des chercheurs universitaires apporteront une contribution mieux adaptée aux besoins de l’État si la possibilité leur est offerte de faire l’expérience de responsabilités administratives. Cette ouverture réciproque est la condition d’une amélioration de notre capacité d’anticipation qui requiert liberté d’esprit, curiosité et aptitude à remettre en cause les vues dominantes

__________________________

[1] La délégation parlementaire au renseignement, créée par la loi du 9 octobre 2007, est composée de quatre députés et de quatre sénateurs. Les présidents des commissions permanentes de l’Assemblée nationale et du Sénat chargées respectivement des affaires de sécurité intérieure et de défense en sont membres de droit. Les autres membres de la délégation sont désignés par  le  président  de  chaque  assemblée  de  manière  à  assurer  une  représentation  pluraliste. La  fonction  de  président  de  la  délégation  est  assurée  alternativement,  pour  un  an,  par  un député et un sénateur, membres de droit.

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 07:45
La DPSD au Tchad : Le renseignement de contre-ingérence pour la force Epervier

25/10/2013 DPSD

 

Au Tchad, la mission de la DPSD est plus que jamais de « renseigner pour protéger »

 

Suite au déclenchement de l’opération Serval au Mali, la priorité fixée au détachement PSD-CI du Tchad est la recherche du renseignement de contre-ingérence pour la force Epervier, notamment au sujet de la menace terroriste et du crime organisé, et principalement concernant le trafic d’armes.

 

La mission du détachement PSD-CI, intégré à la force Epervier, est plus que jamais de « renseigner pour protéger ». Le Service recueille le renseignement de contre-ingérence contribuant à l’évaluation des menaces TESSCo (terrorisme, espionnage, sabotage, subversion, crime organisé), qui représentent un risque permanent pour la force Epervier. A partir de cette évaluation, le détachement est force de proposition auprès du commandement et lui suggère des mesures de protection et d’entrave adaptées. En outre, il participe à la sensibilisation des personnels militaires et civils afin d’accroître leur vigilance, d’adapter leurs comportements aux menaces qui les entourent et de diminuer leurs vulnérabilités.

 

L’une des missions d’Epervier est la protection des ressortissants français et étrangers au Tchad. Dans ce contexte, en cas de déclenchement du dispositif Centrevac (centre d’évacuation), le DET PSD-CI apporte son concours afin de recueillir le renseignement de contre-ingérence.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 20:45
Piraterie maritime Djibouti

Piraterie maritime Djibouti

 

14/10/2013 DPSD

 

Djibouti occupe une position stratégique et, dans ce cadre, le poste de protection et de sécurité de la défense local est, en appui du commandement, à la pointe de la contre-ingérence…

 

L’intérêt de Djibouti n’est plus à démontrer et les forces françaises stationnées à cet endroit constituent la principale implantation militaire en Afrique.

 

La contre-ingérence constitue la priorité du poste afin de renseigner et de prévenir les actes terroristes éventuels à l'encontre des personnes et des installations des forces françaises, de déceler et de prévenir toute menace contre les forces, et de suivre l’activité des puissances étrangères dans un contexte crisogène et concurrentiel marqué.

 

Dans ce contexte, le chef de poste et son adjoint, qui sont les conseillers privilégiés du commandement (COMFOR), sont consultés dans le cadre des mesures de prévention lorsque la sécurité de nos forces et de nos concitoyens est engagée.

 

De plus, la coopération avec nos services homologues alliés, présents à Djibouti, est constante. Les échanges d’informations sont réguliers et les évaluations sécuritaires sont en général établies de manière collégiale.

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 16:45
La DPSD et Licorne

14/10/2013 DPSD

 

Le détachement PSD de Port-Bouët à Abidjan est le conseiller privilégié du commandement en matière de contre-ingérence...

 

Installé dans les murs du camp Licorne (ex-43ème BIMa), il est l’héritier du poste PSD en Côte d’Ivoire devenu un détachement en opération extérieure (missions de 6 mois) suite aux crises successives depuis le début des années deux mille. Son statut devrait évoluer vers un séjour type outre-mer en 2014.

 

Le chef de détachement participe à toutes les réunions d’importance au sein de la force et est reçu autant que de besoin par le COMANFOR (commandant de la force Licorne). Au delà des activités de conseil liées à la protection, les inspecteurs ont la charge du recueil du renseignement de contre-ingérence.

 

En dehors des services officiels français implantés en RCI, le détachement entretient des relations particulièrement cordiales tant au niveau des services ivoiriens homologues que de ceux relevant du ministère de l’intérieur voire même de la cellule en charge des affaires de la présidence.

 

Ces relations caractérisées par une grande confiance se sont notamment renforcées au travers des actions de formation de contre-ingérence au profit des services homologues. Conséquence du succès de ces stages, un nombre croissant d’interlocuteurs officiels, militaires ou civils, souhaite les intégrer.

 

La DPSD et Licorne
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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 07:55
14 juillet 2013 - photo JJ. Chatard DICoD

14 juillet 2013 - photo JJ. Chatard DICoD

29/07/2013 DPSD

 

La DPSD a bien rempli sa mission pour le 14 juillet…

 

Dans le cadre de ses missions, la DPSD assure un suivi des manifestations liées à la journée nationale du 14 juillet. Et, plus particulièrement, la DPSD s’est engagée aux côtés du Gouverneur Militaire de Paris, dès le 08 juillet 2013, pour contribuer à la sécurité des cérémonies du 14 juillet sur les Champs Elysées et aux activités préparatoires …

 

Les travaux d’analyse menés en amont ont permis de cerner au plus juste le niveau de menace à l’encontre des cérémonies, défilé du matin et opérations de relations publiques de l’après-midi. Ces analyses, transmises jusqu’au dernier moment, ont permis de conseiller utilement les autorités afin de prendre les mesures les plus adaptées.

 

Le soir du 14 juillet, le Service a constaté que l’évaluation sécuritaire apportée par le Service avait permis la mise sur pied d’un dispositif cohérent et bien coordonné avec celui de la préfecture de police de Paris.

 

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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 07:45
Le PPSD au Gabon au service des FFG

29/07/2013 DPSD

 

Le poste PSD au Gabon travaille au profit des forces françaises stationnées sur place…

 

Créé le 1erjuin 1991, le PPSD de Libreville est placé pour emploi auprès du commandant des Forces Françaises au Gabon (FFG) dont il est le conseiller. A ce titre, le chef de poste est reçu par le COMFOR FG1 en tant que de besoin et les inspecteurs entretiennent des échanges avec les officiers de sécurité. Le poste a une compétence interarmées sur les FFG.

 

L’essentiel du recueil du renseignement de contre-ingérence est réalisé grâce à des contacts locaux, aux expatriés et aux services gabonais.

 

Suite à l’engagement militaire des Français au Mali, au déploiement français en RCA2 et compte-tenu de la situation tendue dans le nord du Nigeria, le poste de Libreville a renforcé son action au profit des FFG.

 

________________________________________________________________________

 

1 Officier général dont la zone de responsabilité englobe les 10 pays de la communauté économique de l’Afrique centrale (CEEAC), dont le Gabon et la RCA notamment…

 

2 République centrafricaine

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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 07:45
Le PPSD de Dakar : au carrefour de l’Afrique de l’Ouest

29/07/2013 DPSD

 

L’activité est intense pour le PPSD de Dakar, situé à la croisée des chemins en Afrique de l’Ouest…

 

Créé en 1961, le PPSD de Dakar a compétence sur l’ensemble des ressortissants travaillant au profit du ministère de la défense français au Sénégal ainsi que sur toutes les entités et le personnel permanent ou de passage des EFS1 Ces derniers sont un point d’appui important et sont capables d’intervenir partout où cela est nécessaire, du fait de leur implantation. Le poste a pour mission de conseiller le COMELEF2 et les différents échelons de commandement dans l’exercice de leurs responsabilités en matière de sécurité du personnel, des informations, du matériel et des installations sensibles.

 

Essentiellement préventives, les actions du poste regroupent le recueil du renseignement de contre-ingérence3 ; la recherche de faits de sécurité au sein des EFS et parmi les personnels en escale ; l’analyse de l’état d’esprit du personnel ; la mise en œuvre des procédures d’habilitations ; le conseil au commandement pour l’élaboration des mesures de protection et de sécurité et la mise en œuvre du contrôle ; l’évaluation du climat sécuritaire dans la sous-région relevant de la compétence du COMELEF ; la sensibilisation de tous les personnels des EFS (militaires, civils et familles), des ressortissants de la défense et de ceux qui en expriment le besoin.

 

Du fait du déclenchement de l’opération Serval au Mali, la protection du personnel et des installations est une des priorités du PPSD de Dakar. Enfin, le poste est régulièrement consulté par les principales entreprises nationales, ou privées, mais aussi étrangères au sein desquelles travaillent des expatriés, pour des sensibilisations sur la situation sécuritaire locale et sous-régionale.

 

Dans le cadre de ses missions, le PPSD de Dakar entretient des échanges avec les services sénégalais.

 

Pour ce faire, il organise des rencontres régulières avec le bureau de documentation de la gendarmerie sénégalaise, le département de la sécurité extérieure et la direction de la prévention et de la sécurité des armées (DPSA). Les liens avec cette dernière sont tels que, pour la formation de leurs inspecteurs, le Service met à leur disposition, un cycle sur deux, un instructeur durant un mois. De la même manière, chaque année, certains officiers et sous-officiers de la DPSA sont admis en stage en métropole pour parfaire leurs connaissances.

 

_____________________________________________

 

1 Eléments Français du Sénégal

 

2 Commandement des EFS

 

3 Recherche des menaces TESSCo (terrorisme, espionnage, sabotage, subversion, crime organisé) susceptibles de porter atteinte à la capacité opérationnelle des forces.

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 11:35
Le PPSD de Nouvelle-Calédonie : un poste atypique

11/07/2013 DPSD

 

Territoire morcelé et situé aux antipodes de la métropole, la Nouvelle-Calédonie représente de nombreux enjeux pour la France, seule nation européenne dans la région…

 

Eloignée de 18 000 km de la métropole, la Nouvelle-Calédonie est un territoire morcelé entre la Grande terre, les îles Loyauté (1), les îles Belep et l’île des Pins. La zone de responsabilité du poste PSD inclut également l’archipel de Wallis et Futuna. Dans cet espace, la souveraineté française s’étend jusqu’aux îlots Matthew et Hunter à environ 300 km de l’archipel. Ces îlots inhabités, d’une superficie inférieure à 1 km2, sont régulièrement revendiqués par le Vanuatu (2), source potentielle de discorde diplomatique.

 

La France est la seule nation européenne présente dans l’océan Pacifique sud face aux puissances régionales que sont l’Australie et la Nouvelle–Zélande. De plus, les nombreux petits États océaniens environnants sont instables politiquement et parfois peu sensibles au principe de bonne gouvernance.

 

Les États-Unis sont présents dans cette zone (3)  et des escales ont régulièrement lieu dans le cadre du Pacific partnership. La Chine, consciente des richesses potentielles en nickel (4) du « caillou », s’est rapprochée de la province Nord avec laquelle des accords économiques sont en cours de finalisation.

 

Dans les années 80, la Nouvelle-Calédonie a connu une succession de crises violentes et d'événements dramatiques qui ont ébranlé son fragile équilibre. Bien que les grandes puissances australienne et néo-zélandaise lui reconnaissent aujourd’hui une certaine stabilité politique, elles continuent d’observer attentivement l’évolution du processus politique engagé. Celui-ci pourrait déboucher, à partir de 2014, sur un référendum sur l’avenir du territoire avec une possible accession à la pleine souveraineté.

 

Dans ce cadre, le poste de Nouméa assure une veille permanente des éventuelles actions subversives externes. Le 14 juillet 2012 avait d’ailleurs été l’occasion pour certains de mettre en place une marche citoyenne en opposition au défilé républicain traditionnel.

Le PPSD de Nouvelle-Calédonie : un poste atypique

Dans le même esprit, des collectifs se constituent pour affirmer leur position. Par ailleurs, les sociétés locales disposent de capacités importantes de blocage pouvant impacter les FANC (5) notamment au niveau du soutien, étant donné l’éloignement géographique.

 

Dans ce contexte particulier, le poste apporte au général COMSUP son analyse sur les vulnérabilités pour lui permettre de prendre les mesures adéquates. En effet, les subversions externes peuvent rapidement impacter les capacités opérationnelles des forces et le moral des 3000 personnes qui composent la communauté de défense.

 

 

(1) Ouvéa, Lifou, Maré

(2) Ce dossier a trouvé un nouvel écho en 2010.

(3) 7ème flotte

(4) Aussi appelé « or vert »

(5) Forces armées de la Nouvelle-Calédonie

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 11:30
Un large spectre de missions pour le poste PSD des EAU

11/07/2013 DPSD

 

Les enjeux sont nombreux et l’activité est intense pour le personnel de la DPSD en poste aux Emirats Arabes Unis …

 

Les FFEAU (1) sont implantées à Abou Dhabi depuis mai 2009. Le poste PSD EAU est en place pour apporter son concours au commandement en matière de sécurité. Il a compétence sur l'ensemble des entités françaises des FFEAU, mais aussi sur les ressortissants et le personnel œuvrant au profit du ministère de la défense français sur tout le territoire des EAU. Le poste doit donc prendre en compte les unités des FFEAU, à travers leurs missions et leur entraînement (2), mais également les activités majeures à caractère « défense » comme les salons d’armement (3).

 

Le volet « protection du personnel et des installations » revêt quelques spécificités. Les différentes unités militaires (4)sont, pour certaines, distantes d’une soixantaine de kilomètres ; certaines emprises sont entièrement dédiées aux unités françaises alors que d’autres sont implantées à l’intérieur d’emprises émiriennes plus vastes. De plus, la communauté de défense des FFEAU est composée de 75% de militaires en mission de courte durée. Ce rapport s’accroît en période d’exercice ou à l’occasion des escales. Pour autant, tous ces militaires sont sensibilisés par un inspecteur dès leur arrivée.

 

L’importante population étrangère est probablement la caractéristique majeure de ce pays qui couvre une superficie équivalente à celle de la Guyane : il y a plus de quatre étrangers pour un Emirien. De nombreuses nationalités sont représentées tels que les Afghans, les Iraniens, les Syriens, les Libanais, les Pakistanais, les Chinois, ou les Russes.

Un large spectre de missions pour le poste PSD des EAU

Enfin, l’aspect « relations internationales »  revêt une dimension particulière du fait de l’importance de la zone de responsabilité du commandement des FFEAU et des spécificités régionales: il est à la fois nécessaire de maitriser l’anglais et l’arabe, mais aussi de connaître et de comprendre l’ensemble des enjeux sécuritaires.

 

 

(1) Forces Françaises aux EAU

(2) Exercices Golfe aux EAU et Gulf Falcon au Qatar ; escales à Abou Dhabi, Fujaïrah, Dubaï ou

Jebel Ali…

(3) Dubai Air Show; IDEX-NAVDEX…

(4) Echelon de commandement, état-major interarmées, base navale d’Abou Dhabi et groupement de soutien, base aérienne 104 d’Al-Dhafra, 13ème Demi Brigade de la Légion Etrangère (DBLE)

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 07:55
Le Bourget : couverture du plus grand salon aéronautique du monde

10/07/2013 DPSD

 

Du 12 au 23 juin 2013, s’est tenu le salon international de l’aéronautique et de l’espace (SIAé) de Paris Le Bourget. La DPSD était au coeur de l’action des services de l’Etat…

 

Le 50ème salon du Bourget a rassemblé plus de 2 000 exposants (soit une augmentation de 30 % par rapport aux précédentes éditions), dont 670 PME/PMI françaises, répartis sur 70 hectares et trois grands halls d’exposition. Comme à l’accoutumée, cette manifestation comportait des présentations de matériels en statique et des démonstrations en vol.

 

En outre, cette édition a vu le passage de nombreuses autorités gouvernementales, dont le Président de la République et le Premier ministre et de 30 000 visiteurs par jour, ainsi que la présence de près de 7 000 prestataires de service sur le site et de plus de 300 personnels des forces armées mis à disposition de la DGA.

 

Dans le cadre de sa mission de protection du PSTN(1), la DPSD était présente sur le site.

 

L’enjeu était de taille puisque cet évènement constitue pour les professionnels de l’aéronautique une occasion unique de rencontrer des spécialistes de divers horizons, français et étrangers, de mettre en valeur des savoir-faire parfois uniques, d’exposer leurs matériels les plus performants tout en s’assurant de leur protection (un tiers des menaces sont représentées au Bourget).

 

Le défi était donc pour les industriels, selon la formule consacrée, « d’exposer sans s’exposer » dans un environnement concurrentiel de plus en plus agressif.

 

Cependant, la contribution du Service ne se limite pas à la seule durée de l’évènement.

Le Bourget : couverture du plus grand salon aéronautique du monde

La préparation commence plus de six mois auparavant, par exemple avec la sensibilisation des officiers de sécurité des industries de défense, sachant que les salons d’armement représentent la 3ème source d’informations après Internet et la presse.

 

Enfin, le travail se poursuit au-delà puisque le Service identifie les grandes tendances du salon et établit un bilan. Le retour d’expérience a d’ailleurs montré que les sensibilisations ont porté leurs fruits.

 

 

(1) Potentiel scientifique et technique de la Nation

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 16:55
Coordonnateur national du renseignement : Qui est Alain Zabulon ?

 

25 juin 2013 Anne-Laure Chanteloup - allgov.com

 

Le renseignement français change de visage : nouvelle organisation et nouveau coordonnateur national. Alors que Manuel Valls a annoncé, le 18 juin, une refonte et un renforcement du renseignement intérieur - remplaçant la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et dotant cette dernière de moyens techniques et humains accrus – le gouvernement a quant à lui nommé un nouveau coordonnateur national du renseignement, Alain Zabulon, le 19 juin. Selon le ministère de la Défense, celui-ci est le « point d’entrée des services de renseignement auprès du chef de l’État » au sein du Conseil national du renseignement, créé en 2008, qui « pilote et coordonne les services de renseignement, répartit les objectifs et rend les arbitrages nécessaires ».

 

Ange Mancini – « illustration du mérite républicain » - nommé en mars 2011 par Nicolas Sarkozy au poste de coordonnateur national du renseignement (succédant au premier titulaire du poste Bernard  Bajolet), devait être remplacé le 12 juin après son départ en retraite, qui avait été différé par dérogation exceptionnelle. Malgré la publication au Journal officiel dès le 12 mai de la décision de son admission à faire valoir ses droits à la retraite, sa succession a pris du retard. Les noms des préfets Pierre Pouëssel et Alain Zabulon avaient circulé. Certains attribuent ce retard à l’audition de ce dernier devant la Commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Cahuzac, le 18 juin, au cours de laquelle, l’actuel directeur adjoint du cabinet de François Hollande a déclaré qu’il avait prévenu le président le 15 décembre  de l’existence de l’enregistrement de Michel Gonelle d’une voix attribuée à l’ancien ministre reconnaissant la détention d’un compte en Suisse.

 

C’est finalement le favori, Alain Zabulon, 57 ans, spécialiste des questions de banlieues et d’égalité des chances, qui a été nommé coordonnateur national du renseignement par le Premier ministre en Conseil des ministres du 19 juin. Lors du point presse, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a mis en avant son rôle d’interlocuteur avec le Conseil national du renseignement exercé dans le cadre de ses dernières fonctions de directeur de cabinet adjoint de François Hollande. Poste auquel il avait été nommé le 16 mai 2012. Avant de rentrer à l’Élysée, Alain Zabulon, diplômé d’une maîtrise d’administration économique et sociale et ancien élève de l’ENA (promotion Michel de Montaigne 1988) a été successivement, en 2008, préfet de Corrèze, dont le président du Conseil général était François Hollande,  et des Landes en 2011. Il a en outre occupé les fonctions de sous-préfet à partir de 1992, notamment de Villeneuve-sur-Lot entre 1997 et 1999, de secrétaire général de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques entre 2000 et 2003 ou encore de préfet délégué pout l’égalité des chances en Essonne (2006-2008). Dans le quotidien Sud Ouest, il est loué pour son sens de l’écoute et qualifié d’ « homme à la fois discret et courtois, ferme, habile dans la négociation sans jamais perdre de vue ses convictions, un très bon communicant ».

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 16:55
Séminaire DSERP

03/06/2013 DPSD

 

Le 23 mai 2013, s’est tenue à l’école militaire la 2èmeédition du séminaire des officiers de sécurité de la région parisienne organisée par la DSERP (direction de la sécurité économique en région parisienne)…

 

Pour la 2ème année consécutive, la DSERP, anciennement DSIRP, a réuni les officiers de sécurité des industries d’Ile de France à l’amphithéâtre Foch de l’école militaire. Cette édition a rassemblé près de 300 officiers de sécurité (250 OS étaient présents en 2012) et 162 sociétés étaient représentées. Le programme de la matinée comportait le témoignage d’une PME ainsi que des présentations sur l’évaluation de la menace et les données de 2012, l’évolution des textes (PPSTN, IGI 1300, mémento OS industrie), les habilitations et enfin la cybersécurité en 2012.

 

De ces interventions, il ressort en particulier qu’en 2012 près de 400 entreprises ont été concernées par des attaques en provenance de 40 pays différents, ce qui représente environ 1200 faits de sécurité. En outre, la menace se concentre essentiellement au 1er trimestre, période stratégique pour les sociétés. Dans ce cadre, la DPSD joue un rôle de conseiller de proximité, ses conseils étant par ailleurs transposables dans tous les secteurs d’activité de l’entreprise. Elle contribue ainsi à la préservation des interêts commerciaux et financiers, et des capacités concurrentielles des industries de défense.

 

En fin de matinée, le général Bosser a partagé avec l’auditoire quelques unes de ses réflexions sur la sécurité économique, ainsi que sur le rôle et la place du Service dans ce domaine (missions de conseil, de prévention, d’habilitation, d’inspection et de contrôle). Le directeur a notamment évoqué la prévalence de la menace en région parisienne. Il a également souligné l’importance de travailler en commun dans un climat de confiance mutuelle, de parler le même langage, de partager et de recouper l’information.

 

Après le déjeuner, les invités ont été répartis en deux groupes avec chacun un programme spécifique (SSI et menace), puis réunis pour un échange de questions réponses avec l’ensemble des intervenants. Le général Chancerelle, directeur adjoint opérations, a clôturé cette journée riche en enseignements. Un véritable succès pour les organisateurs et l’ensemble des participants !

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 11:35
Dans la peau d’un mentor opérationnel de la DPSD en Afghanistan

14/05/2013 Sources : EMA

 

L’adjudant Damien est actuellement en mission en Afghanistan au sein du détachement « contre ingérence » (french counter intelligence cellule) de la direction de protection et de sécurité de la Défense (DPSD). Il assume la tâche de mentor opérationnel au profit de plusieurs officiers de renseignement des forces de sécurité afghane.

Dans la peau d’un mentor opérationnel de la DPSD en Afghanistan

L’adjudant Damien décrit sa mission ainsi : « il s’agit d’aider et de conseiller les officiers de sécurité afghans placés à la source du recrutement de l’armée afghane afin qu’ils puissent détecter les tentatives d’infiltration d’insurgés dans leurs rangs. Il s’agit bien de mentoring opérationnel ; je suis un conseiller.  En aucun cas je ne me substitue au rôle que tiennent mes interlocuteurs afghans ».

 

Dans le cadre de sa mission, l’adjudant Damien échange et travaille avec le colonel Mohammad afin de prévenir, déceler et surveiller toute personne qui présente un risque ou toute source potentielle de vulnérabilité. Officier renseignement de l’école de guerre afghane (CSC : Command and Staff College), le colonel Mohammad est un ancien compagnon d’armes du commandant Massoud, figure emblématique en Afghanistan, ayant combattu contre l’occupation soviétique et le régime des talibans de 1996 à 2001. L’adjudant précise : « De tous les officiers renseignement avec qui je traite, le colonel Mohammad est celui qui reste le plus simple dans ses rapports malgré son passé de combattant émérite ».

 

Métier de l’ombre, le travail des agents de la DPSD est une mission fondamentale en France comme en opérations extérieures (OPEX). Autonomie, capacité d’adaptation, ouverture d’esprit et sens du relationnel sont autant de qualités primordiales et indispensables que doit posséder tout inspecteur.

 

« Je ne représente qu’une petite partie d’un dispositif plus vaste destiné à assurer la sécurité de nos forces ».

Dans la peau d’un mentor opérationnel de la DPSD en Afghanistan

La DPSD est le service de renseignement  dont dispose le ministre de la défense pour assumer ses responsabilités en matière de sécurité du personnel, des informations, du matériel et des installations sensibles. Dans son périmètre de compétence, à savoir la sphère défense, la DPSD agit auprès des forces partout où elles sont stationnées ou déployées en opérations comme auprès des entreprises liées par contrat à la défense. Agissant essentiellement dans un cadre préventif, la DPSD recueille, analyse et diffuse aux autorités du ministère des renseignements relatifs aux menaces potentielles contre les intérêts de la défense.

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 16:55

Musis va remplacer les satellites Hélios source LeFigaro.f

 

14/03/2013 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

Près de cinq ans après la réorganisation des services de renseignements français, La Tribune publie une série de quatre articles faisant le point sur leur évolution, les nouveaux enjeux auxquels ils doivent faire face, leurs succès et leurs manques. Troisième épisode de cette série, les services de renseignements ont-ils tous les moyens nécessaires à leurs missions secrètes ? Pas toujours...

 

Dans le monde secret des espions, les principales armes utilisées pour lutter contre l'ennemi sont silencieuses, voire invisibles. De quoi ont principalement besoin les services de renseignements ? De satellites de télécoms sécurisés et d'écoute, de drones, de systèmes de cryptologies et enfin de systèmes d'informations sécurisés. Car, outre le renseignement d'origine humaine (dit ROHUM) indispensable à la réussite de la collecte d'information et à leur compréhension, les services travaillent sur des renseignements d'origine électronique (dit ROEM), provenant d'images (dit ROIM) et, dans une moindre mesure, d'origine informatique. Par exemple, les principales dépenses de la direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD) concernent les équipements en matériels informatiques et transmissions spécialisées. Ainsi, la DPSD vient de déployer une équipe à Gao, qui est reliée à la centrale par un réseau de communication informatique autonome, sécurisé et numérisé. Au sein de la direction du renseignement douanier (DRD), les bases de données, matériels informatiques et logiciels destinées à la surveillance du cybercommerce, représentent également un poste budgétaire important.

 

Des systèmes de hautes technologies qui ont permis jusqu'ici à la France et à ses services de renseignement d'être reconnus comme performants par des services alliés. Ce que confirme le directeur du renseignement militaire (DRM), le général Didier Bolelli : « la France se caractérise par une indépendance marquée dans le domaine du renseignement. C'est pourquoi de nombreux pays sont très heureux de coopérer avec nous. Nous les intéressons notamment par notre connaissance de l'Afrique francophone. En contrepartie, ils nous renseignent sur leurs zones d'intérêt ». Et dans le débat actuel sur la réduction du budget de la défense, le général Bolelli pose les bonnes questions : « à quoi sert-il de savoir sans pouvoir ? Mais à quoi sert-il de pouvoir sans savoir ? Plus les moyens opérationnels des armées sont limités, plus la fonction « connaissance et anticipation » est importante. Dit autrement : moins on sait avant, moins on fait après. La question principale devient donc : où met-on le curseur ? Problème politique plus que militaire ».

 

Des insuffisances capacitaires

 

Mais comme partout ailleurs dans la défense, la France, là aussi, a des trous dans la raquette alors que les services de renseignements sont une priorité nationale. Plus précisément des trous capacitaires. « Il faut simplement savoir que nous souffrons de quelques insuffisances capacitaires, notamment au titre du renseignement électromagnétique, des drones et de Musis (le successeur du satellite d'observation Helios, ndlr) », précise pudiquement le général Bolelli. En clair, les grands enjeux de la DRM dans le cadre du prochain Livre blanc, portent d'abord sur les investissements dans les satellites. C'est notamment le cas du satellite de renseignement d'origine électromagnétique Ceres, qui avait pourtant déjà été évoqué dans le livre blanc de 2008. En vain visiblement... Ce satellite permettra « de survoler des pays non permissifs et donc d'adapter les contre-mesures de nos avions et nos armes aériennes aux menaces sol-air et anti-missiles balistiques », explique le général Bolelli. La France en aurait eu grand besoin notamment en Libye (opération Harmattan).

 

La DRM attend également le remplacement des satellites de renseignement par images de la génération Helios par ceux de la constellation Musis, « dont les performances sont meilleures et réduisent les délais de revisite (le passage sur une cible, ndlr) ». Le général Bolelli souhaite par ailleurs des outils pour mieux maîtriser les flux d'informations dont l'accroissement est exponentiel. « Tous les services de renseignements sont confrontés à ce même défi », rappelle-t-il. C'est bien évidemment aussi le cas à la DGSE pour qui cet « enjeu technique est majeur », estime le Directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), le préfet Érard Corbin de Mangoux, qui préconise « le développement des outils capables de traiter cette information ».

 

Des drones en souffrance

 

Les services ont par ailleurs besoin de drones à double capacité, électromagnétique et imagerie. De quoi s'agit-il ? « La charge électromagnétique permet de détecter des émissions suspectes sur un champ large ; la caméra associée peut ensuite surveiller les sites à partir desquels ces émissions ont été passées sur un champ étroit et confirmer ou non l'intérêt de l'objectif », explique le patron de la DRM. Et de rappeler qu'il « existe des virages à ne pas manquer ». « Nous avons manqué celui des drones dans les années 2000, ils sont aujourd'hui indispensables. Les rattrapages sont quelques fois plus coûteux que les investissements réalisés à temps », conclut-il.

 

Qui fait quoi ?

 

C'est le coordonnateur national du renseignement, le préfet Ange Mancini, qui est le garant des moyens et des capacités consacrés à la fonction de renseignement. « Certes, ce n'est pas le coordonnateur qui arrête le budget des services - lequel est préparé par les ministères de tutelle -, mais il défend les moyens des services auprès des ministres, qu'il s'agisse des besoins de fonctionnement les plus quotidiens ou des équipements majeurs comme les satellites », explique Ange Mancini.

 

Le préfet veille aussi « à ce que la mutualisation des moyens techniques se fasse dans les meilleures conditions ». À la différence de ce qui se passe dans d'autres pays, les services de renseignement français ne disposent pas d'une agence technique : c'est à la DGSE qu'est dévolue la mise en place de l'essentiel des capacités techniques mutualisées au profit de l'ensemble de la communauté du renseignement. « Nous devons en bénéficier, confirme le directeur central du renseignement intérieur (DCRI), Patrick Calvar. Les objectifs et les contraintes des deux services ne sont pas forcément les mêmes mais un dialogue constructif est engagé avec la DGSE pour parvenir au résultat que nous souhaitons. Une main nous est tendue, à nous de la saisir ». La DGSE est par ailleurs intervenue aux côtés de la DRM en Afghanistan, avec de nombreux moyens techniques, sachant qu'elle est en charge des interceptions électromagnétiques à l'étranger. Un exemple parmi tant d'autres.

 

C'est la DGSE qui dispose du plus gros budget

 

La loi de finances initiale pour 2013 a octroyé à la DGSE 655 millions d'euros d'autorisations d'engagement. « Ce budget doit nous permettre de prolonger nos efforts d'équipement, estime le Directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), le préfet Érard Corbin de Mangoux. Il s'agit d'une course permanente : la cryptologie, qui constitue le cœur de notre métier, requiert des techniques de plus en plus sophistiquées et demande un investissement constant ». Pour autant, la DGSE a besoin de plus de moyens. « Globalement, nous avons besoin d'accroître nos capacités, souligne le préfet Érard Corbin de Mangoux. Il nous faut en effet développer notre dispositif en Asie du Sud-Est, sans pour autant abandonner nos positions traditionnellement fortes en Afrique - l'actualité suffit à s'en convaincre ».

 

Quels sont les équipements actuels ?

 

A ce jour, la France dispose d'une constellation formée par les familles de satellites d'observation Helios, qui sont purement militaires, et Pléiades, à la fois militaires et civils. « Si Helios venait à devenir inopérant, nous disposerions toujours de Pléiades, constellation civilo-militaire qui apporte déjà beaucoup d'informations », estime le général Bolelli. Les services possèdent de moyens embarqués, notamment ISR (pour intelligence surveillance and reconnaissance) par les avions Atlantic et Rafale, équipés du système de reconnaissance de nouvelle génération (dit pod reco NG). Ils ont également des capteurs spatiaux d'interception des signaux électromagnétiques, dont Elisa, à l'origine un démonstrateur qui est devenu opérationnel et qui sera bientôt hors service. Elisa doit être remplacé par Ceres. Ils peuvent travailler avec les capteurs maritimes sur le navire Dupuy de Lôme. Enfin, dans le domaine aérien, ils disposent du Transall Gabriel, très engagé ces derniers temps.

 

La DRM fournit les images d'origine satellitaire aux armées « sachant qu'un satellite transmet ses images une fois par jour », explique le patron de la DRM. Pour ce qui est des prises de vues aériennes, l'armée de l'air fournit directement les images provenant de ses drones et de ses avions, comme nous le faisons pour les images des satellites.

 

Retrouvez les deux premiers articles de la série :

Défense : recherche désespérément espions...

Cyberdéfense : les espions vont disposer de capacités informatiques offensives

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