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13/05/2014 CCH Ilamany - Armée de l'air
Le 24 avril 2014, la division «surveillance de l’espace» du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) est sollicitée par le centre national des études spatiales (CNES). Un risque de collision est probable entre le satellite d’observation français COROT (conversion, rotation et transit planétaire) et le satellite d’observation taiwanais, ROCSAT 2.
Ce constat alarmant résulte de l’examen des coordonnées orbitales de COROT. L’exploitation plus précise des données fournies par les radars GRAVES et SATAM de l’armée de l’air, a permis au CNES d’établir la trajectoire exacte du ROCSAT 2 et d’écarter ainsi tous les doutes.
Lancé en 2006, le satellite français COROT a pour mission l’étude de la structure interne des étoiles et la recherche des planètes situées hors du système solaire.
Depuis janvier 2014, quatre manœuvres anticollision ont déjà été réalisées. Quotidiennement, les trajectoires de 18 satellites en orbites sont surveillées par le CNES et les probabilités de rapprochement sont calculées afin d’anticiper tout risque de collision.
29 avril 2014
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18/04/2014 CDAOA - Armée de l'air
Vendredi 11 avril 2014 à 10h27, la rentrée atmosphérique à risque (RAR) n° 26039 a entamé sa percée dans l’atmosphère, au-dessus de la République Démocratique du Congo. Ce type d’événement fait toujours l’objet d’un suivi très précis des services français spécialisés pour estimer date, heure et lieu de retombée. Mais son orbite équatoriale a nécessité une coopération internationale.
Depuis l’annonce de la RAR n°26039, la division surveillance de l’espace (DSE) du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) et le centre national des études spatiales (CNES) ont été mis en alerte. Ce débris spatial qui les préoccupe provient du 3èmeétage de la fusée ARIANE 44L R/B lancée le 22 décembre 1999, depuis le centre spatial guyanais de Kourou. À l’époque ce lanceur avait mis en orbite le satellite américain de télécommunication GALAXY 11. Après un séjour de 15 années dans l’espace, le 3ème étage de la fusée pèse moins de 100 kg et ne représente pas de danger pour les zones d’intérêts français. Mais la France reste néanmoins responsable en tant qu’État lanceur.
Seul problème, les moyens de détections françaises GRAVES et SATAM ne peuvent couvrir la zone de retombée et assurer son suivi. En effet, la rotondité de la Terre sert de masque naturel pour cette orbite équatoriale. La France a donc fait appel à l’homologue américain du CNES, le Joint Space Operations Center (JSpOC), qui a la capacité technique de suivre les trajectoires des orbites équatoriales. Au final, la RAR n° 26039 s’est entièrement consumée avant son arrivée sur Terre.
Chaque année, environ 400 débris spatiaux rentrent dans l’atmosphère. La plupart se désintègrent entièrement sans toucher la surface de notre planète.
À lire aussi : " Cosmos 1220 : une rentrée atmosphérique à risque"
21 mars 2014
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21/03/2014 cellule communication CDAOA - Clc Ilmany
Le 28 février 2014 à 01h39, une éruption solaire de forte amplitude s’est produite dans la couronne du Soleil (couche extérieure de l’atmosphère solaire) provoquant ainsi une éjection de matière gazeuse. Le système FEDOME (fédération des données de météorologie de l’espace) développé par l’adjudant-chef Lionel Birée de la division surveillance de l’espace (DSE) a déclenché une alerte.
Le 1er mars 2014, comme le prévoyait FEDOME, un phénomène de même nature est venu percuter l’environnement spatial terrestre à une vitesse estimée à 1972 km/s, occasionnant ainsi de fortes perturbations du champ magnétique terrestre. Une telle éruption peut affecter la trajectoire des objets en orbite basse. Grâce aux données recueillies par le radar Graves (grand réseau adapté à la veille spatiale), les opérateurs de la DSE sont en effet parvenus à décrire plus de 20 dégradations orbitales : les objets ont chuté sur trois kilomètres en moins d’un jour.
Ces éruptions sont spectaculaires. Elles s’accompagnent parfois d’une éjection de matière gazeuse projetée à grande vitesse dans l’espace pouvant perturber les moyens de communications sur Terre.
Il s’agit d’une des plus puissantes éruptions solaires que FEDOME ait détectée depuis ces deux dernières années. Par chance, elle n’a pas eu de conséquence pour nos satellites opérationnels.
13 mars 2014
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13/03/2014 Armée de l'Air
Vendredi 28 février 2014, un satellite d’écoute français de la constellation ELISA1 a manœuvré afin d'éviter un satellite inactif représentant un danger potentiel de collision. En étroite coordination avec le centre national d’études spatiales (CNES), la division surveillance de l’espace (DSE) suit la trajectoire des rentrées à risques (RAR), mais joue également un rôle de premier ordre lorsqu’une collision d’objets spatiaux est annoncée.
Une constellation comporte plusieurs satellites. Les quatre satellites de la constellation ELISA sont en orbite depuis décembre 2011 et évoluent autour de notre planète à plus de 600km d’altitude (orbite basse). Ces satellites démonstrateurs pèsent environ 40 kilos et ont pour mission l’écoute des émissions électromagnétiques. Lors de leur rotation orbitale, il arrive parfois qu’ils soient exposés à des risques de collision.
Mardi 25 février, la DSE est alertée par le centre d'orbitographie opérationnelle (COO) du CNES à propos d’une collision possible entre l’un des satellites ELISA, le E12, et un satellite inopérant, donc non-manœuvrable. Les spécialistes de la DSE se alors sont appuyés sur les radars SATAM2 de Sommepy et Solenzara pour fournir au CNES les données du satellite inactif, complémentaires à celles déjà recueillies par le système d’acquisition GRAVES3.
En 24h, une décision est prise par le CNES : faire évoluer l’orbite d’ELISA E12. Jeudi 27 février, après analyse du COO, E12 est manœuvré par l’agence spatiale française et évite ainsi la collision. Le cas d’ELISA aurait pu conduire à la destruction totale du satellite et de ses données. Le processus de traitement mis en place conjointement par l’armée de l’air et le CNES a une fois de plus fait preuve de sa fiabilité.
Près de 60% des objets spatiaux répertoriés sont des débris issus de collisions, dont certaines, très rares, concernent les satellites.
1 ELISA : ELectronic Intelligence by SAtellite.
2 SATAM : Système d’Acquisition et de Trajectographie des Avions et des Munitions.
3 GRAVES : Grand Réseau Adapté à la Veille Spatiale.
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13/03/2014 Adjudant-chef Mireille Léger - Actus Air
Le 16 février à 03h08 du matin, COSMOS 1220, un satellite militaire de reconnaissance navale de quatre tonnes, utilisé par les Soviétiques durant la Guerre froide, est entré dans l’atmosphère. En liaison étroite avec le CNES1 et certains pays alliés dotés de moyens de détection adaptés, la division "surveillance de l’espace" (DSE) du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) a suivi la trajectoire de cette rentrée atmosphérique à risques (RAR).
En cas de danger spatial inopiné, le CDAOA a pour mission de contribuer à l’alerte de la population. À ce titre, le premier volet de responsabilités concernant les RAR est confié aux spécialistes de Division surveillance de l’espace. Durant les semaines précédant sa rentrée dans notre atmosphère, COSMOS 1220 a donc fait l’objet d’un suivi attentif à l’aide du système GRAVES2 et des radars de trajectographie SATAM3. Ainsi, les données recueillies et analysées par le CNES ont pu être comparées aux calculs de probabilité obtenus par nos voisins allemands et les homologues américains du CNES (JSpOC4). Lorsqu’un satellite de cette taille retombe dans l’atmosphère, il est soumis à de multiples frottements qui provoquent sa destruction. Il est estimé qu’environ 30 % de la masse survit à la traversée de l’atmosphère. D’après les estimations, les restes de COSMOS 1220 se sont dispersés dans l’océan Indien.
En 2013, six RAR plus imposants que COSMOS 1220 ont été suivis par la DSE en coordination avec le CNES. Aucun d’entre eux n’a créé de dommage en retombant sur notre planète.
CNES1: Centre national des études spatiales
GRAVES2: Grand réseau adapté à la veille spatiale
SATAM3: Radar de suivi et d’acquisition de trajectoires avion et munitions
JSpOC4: Joint space operations center