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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 08:20
États-Unis. Les sociétés militaires privées boivent la tasse

 

10 Novembre 2015 par Philippe CHAPLEAU – Ouest-France

 

Le retrait d'Irak et d'Afghanistan a provoqué une baisse des commandes fédérales. DynCorp qui a perdu 2 de ses instructeurs, en Jordanie, n’en finit pas d’annoncer des pertes.

 

 « Guerre » non seulement rime avec « bonnes affaires » mais les termes sont synonymes. La formule est cynique mais indiscutable. Et quand, enfin, survient la paix, la crise dans le secteur de la défense et la dépression chez les équipementiers sont inévitables.

 

Fin de l'âge d'or

Aux États-Unis, entre 2002 et 2012, les dépenses du Département américain de la Défense (le DoD) ont augmenté de 45 %. Mais l’Âge d’or a brutalement pris fin et des entreprises aux revenus longtemps dopés par les guerres d’Irak et d’Afghanistan voient leur chiffre d’affaires décimé. Pour l’année fiscale 2013, les dépenses du DoD ont reculé de 15 % et la tendance baissière s’est accentuée sous l’effet du mur budgétaire. Dès 2013, 17 des 20 plus grands équipementiers militaires ont vu leur chiffre d’affaires décroître. Si Boeing a tiré son épingle du jeu, c’est grâce à ses activités commerciales civiles. Comme le résume Tom Captain, en charge du domaine Espace/Défense chez Deloitte : « Il y a trop d’entreprises pour trop peu de dollars. Il n’y a pas suffisamment de travail pour tout le monde ». D’où des faillites, des licenciements et des plans de restructuration en cascade qui affectent aussi les PME frappées de plein fouet par les coupes claires dans les commandes du Pentagone.

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 07:20
DynCorp fait la "une" avec ses pertes: deux tués en Jordanie et des résultats trimestriels dans le rouge


10.11.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

Les deux contractors US tués lors de la fusillade de Jordanie appartiennent à la firme DynCorp. Le porte-parole du DoS (State Dept) l'a confirmé hier soir.

DynCorp et quatre autres sociétés américaines: Justice Services International, MPRI qui appartient à L3C, PAE Government Services, Civilian Police International ont été retenues en 2011 par le Département d'Etat dans le cadre de l'ex-programme CIVPOL devenu le "Criminal Justice Program Support" (CJPS). Voir l'avis d'attribution de 2011 ici.

DynCorp déploie actuellement du personnel dans le cadre du "Palestine Task Order" d'une valeur annuelle de 10 millions de dollars. La firme US recrutait encore, il y a quelques jours, des agents pour ses "mobile training teams" (voir ici) qui ont la responsabilité du programme de formation des Palestiniens.

Par ailleurs, DynCorp a dévoilé hier ses résultats trimestriels (voir ici). Du mieux mais pas fameux... Pour le 3e quarter 2015, le CA a été de 479,8 millions de dollars (540,3 pour la même période en 2014) et les pertes de 15,7 millions (71,5 millions pour la même période en 2014).

Ces résultats laissent espérer un CA annuel de l'ordre de "1,89 à 1,93 milliards de dollars" selon Lou Von Thaer, le CEO de DynCorp. On se souviendra que le CA de 2014 était de 2,3 milliards et celui de 2013 de 3,3 milliards.

Les revenus de DynLogistics dégringolent toujours; seul DynAviation retrouvent des couleurs, son CA pour le 3e quarter étant de 313 millions (contre 293, il y a un an).

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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 17:20
Récession aussi chez les prestataires de services militaires américains


25.03.2014 par Philippe Chapleau -- Lignes de Défense
 

C'est un exercice austère et fastidieux mais qui paie: suivre les déclarations de revenus des grands prestataires américains de services aux armées. Il a une double utilité: d'abord il permet de voir l'impact de la fin des opérations militaires d'Irak et d'Afghanistan sur les comptes des Caci, Engility, DynCorp, L3 etc, ensuite il démontre que le véritable fonds de commerce de ces prestataires de services, ce sont les contrats CONUS (continental US) et que l'OCONUS (outside continental US) représente, souvent, la "cherry on the top" (la cerise sur le gâteau).

Mais lorsque les revenus de ces contrats CONUS (soutien, formation, maintenance) s'avèrent eux aussi en décroissance, la situation peut être qualifiée d'inquiétante.

 

Récession. Engility (maison-mère de MPRI) est passé d'un CA de 1,655 milliard de dollars en 2012 à 1,407 en 2013 (le détail est à lire ici).
Caci qui n'a pas encore annoncé son résultat final pour 2013 concédait une baisse de 5,6% de son CA pour les six premiers mois de la FY (financial year) 2014 par rapport à la même période pour la FY 2013 (voir son communiqué ici).
KBR dont le CA baisse (10,09 milliards en 2010, 9,26 en 2011 et 7,92 en 2012) admet un premier semestre 2013 décevant.
AECOM annonce des revenues en baisse: de 2,01 milliards pour la FY2013 à 1,954 pour la

FY 2014.

 

Autre exemple avec DynCorp (cliquer ici pour lire le communiqué de presse). Le 14 mars, Delta Tucker Holdings (maison-mère de DynCorp) a annoncé ses résultats pour 2013: son CA est passé de 4 milliards de dollars (2012) à 3,287 Md$. Et DynCorp d'expliquer:
"The decrease was primarily driven by reduced service needs in Iraq, affecting both the Department of State Bureau for International Narcotics and Law Enforcement Air Wing ("INL Air Wing") and Worldwide Protective Services ("WPS") contracts; the accelerated pace of the drawdown in Afghanistan, which impacted the demand for services under the Company's Logistics Civil Augmentation Program ("LOGCAP IV") contract and caused reduced training needs under the Afghanistan Ministry of Defense Program ("AMDP") contract; fewer new contract wins and the delay in business awards caused by the U.S. budget uncertainty and sequestration."

Gallery_Helicopter_05.jpg

Et pour finir, un exemple, dans l'aviation cette fois, avec le groupe Evergreen (Evergreen Aviation Ground Logistics Enterprise; Evergreen Defense and Security Services; Evergreen International Airlines; Evergreen International Aviation; Evergreen Systems Logistics; Evergreen Trade; and Supertanker Services) qui a fait faillite et cessé toutes ses activités en janvier (leur site web est fermé).

puma.jpg

Seule structure qui a survécu à la liquidation: Evergreen Helicopters (64 appareils) parce que vendue en mars 2013 à Erikson Air-Crane (dont le CA a augmenté de 76% à 318 millions de dollars entre 2012 et 2013. Voir communiqué ici) pour 276,3 millions de dollars, somme insuffisante pour redresser les comptes d'Evergreen International Airlines dont les dettes étaient d'environ 500 millions de dollars.

Erickson a repris les contrats d'Evergreen Helicopters avec le DoD et en particulier ceux de ravitaillement avec l'US Navy (voir la photo du Puma ci-dessus).

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 17:50
Companies Bid on Britain's Defence Support Group

Several companies are bidding on Britain's state-owned Defence Support Group, which the government has put up for sale. Here, Defence Support Group members work on vehicles in Camp Bastion, Afghanistan. (Defence Support Group)

 

Feb. 10, 2014 - By ANDREW CHUTER – Defense News

 

LONDON — Babcock, KBR and Dyncorp International are among the companies that have submitted proposals to purchase the British state-owned Defence Support Group (DSG) vehicles and weapons support operation, according to industry and other sources.

 

The Defence Ministry declined to release the names of companies that responded to a sale pre-qualifying questionnaire (PQQ) sent by the government in December.

 

Companies were required to return the PQQs by the close of Jan. 31 to remain in the bidding process. A shortlist of finalists for the purchase is expected by the end of the month.

 

Executives and others said the number of bidders that submitted initial proposals via the PQQ process could be in the double figures.

 

Babcock, KBR and Dyncorp all submitted PQQs, the sources said. All the companies declined to comment on whether they had submitted a bid.

 

Other companies cited as being interested include British support services contractors Carillion and Germany’s armored vehicle builder Rheinmetall.

 

Neither Carillion nor Rheinmetall was able to immediately comment.

 

Bidders such as Babcock are operating alone but others, such as KBR and Carillion, are understood to be acting as a consortium lead, the executives said.

 

Serco, one of Britain’s largest support companies, is not involved in the bidding, the executives said. The government is hoping to raise £200 million (US $328 million) to £300 million with the sale of the company, said one defense analyst in London.

 

The Conservative-led coalition government announced it was putting DSG up for sale — along with some other defense operations — as part of its 2010 strategic defense and security review. But the process has been slow going, in part, by the need to get the business in shape for the future. Most recently, there have also been issues over third party intellectual property rights.

 

“In December [2013] we published a pre-qualifying questionnaire. The deadline for responses was the end of January, and we are now in the process of evaluating those response,” an MoD spokesman said.

 

Information released by the MoD to contractors said the ministry reserves the option to retain shares in DSG.

 

The government hopes to complete the sale by the end of the 2014/15 financial year, or soon after. Failure to seal a deal by then could see the sale run into a general election planned for May 2015.

 

DSG’s main customer is the British Army. Working from eight main sites in the UK and a base in Afghanistan, the company operates as an “arm’s length” organization from the MoD servicing and upgrading the bulk of Britain’s armored vehicle fleets, as well as other vehicles and small arms used by the military.

 

DSG is also earmarked to play a role in the Warrior infantry fighting vehicle upgrade program being led by Lockheed Martin UK, and the General Dynamics Scout specialist vehicle program.

 

The sale comes as Britain prepares to transform its land equipment support arrangements in part by moving to what is known as a strategic support supplier arrangement, where the contractor is responsible for delivering equipment availability.

 

The DSG military avionics business is not included in the sale process and remains under government control.

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