02/02/2015 lemarin.fr
Le groupe aérien embarqué à bord du porte-avions Charles de Gaulle ne compte qu’un seul avion-radar E-2C Hawkeye, au lieu des deux de la dotation normale. En cause, des criques liées à la corrosion, sans doute saline, sur l'un des appareils qui devaient embarquer.
La Marine n’a pas eu le choix, puisqu’elle ne dispose que de trois des appareils livrés par la firme américaine Grumman, au lieu des quatre qu’elle n’a cessé de réclamer, depuis la construction du Charles de Gaulle.
Ce qui fait que la vie des Hawkeye de la flottille 4F de Lann-Bihoué est invariablement le même : en permanence, un des trois avions est en maintenance programmée pour plusieurs mois à l’atelier industriel de l’aéronautique (AIA) de Cuers, pendant que les deux autres sont en capacité de voler, à Lann-Bihoué (Morbihan), ou sur le pont du Charles de Gaulle.
Seulement cette fois, un de ces deux avions présentait des traces de corrosion sur les ferrures d’ailes, un endroit sur lequel il n’est évidemment pas possible de transiger.
Il va donc devoir intégrer un chantier anticorrosion, laissant à bord un unique avion-radar. Une dizaine d’E-2 de l’US Navy ont déjà présenté le même problème, et la solution est en cours de développement explique-t-on.
On peut estimer que cela n'amoindrit pas la protection du porte-avions, qui dispose de puissants radars et qui est accompagné d’une frégate antiaérienne encore mieux dotée que lui sur ce plan. Mais cela limite d’autant la capacité d’accompagnement de raids (une autre fonction des Hawkeye), au-dessus du territoire irakien. Il faudra, de plus, prier pour que cet avion unique n’ait pas des tracas mécaniques pendant son séjour sur le Charles de Gaulle.
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