5 février 2014
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04 février 2014 Ouest-France
Cet EBG 'Engin Blindé du Génie) est le dernier d’une série qui a profité d’un programme de valorisation mené par le groupe Nexter.
8,29 mètres de long et 3,35 mètres de large. Dans les rues d’Angers, cet EBG (engin blindé du génie) n’est pas passé inaperçu. Convoyé depuis la caserne Berthezène jusqu’à l’Ecole d’application du génie, celui-ci sera officiellement remis à l’armée ce mercredi. Et ce, après être passé entre les mains de l’industriel Nexter qui achève là un programme de valorisation de ce char d’appui au combat.
Avec un équipage de deux personnes, l’EBG a pour mission l’ouverture d’itinéraires, le dégagement d’obstacles tels que des barricades ou encore la construction de gués. Ce char est ainsi équipé d’une pelle droite particulièrement robuste pouvant être utilisée pour des travaux de terrassement, d’un treuil hydraulique capable de tirer une masse de 15 à 20 tonnes, d’un lanceur de mines…
Équipant le Génie depuis les années 1980, ce char a bénéficié d’un programme de revalorisation. « L’objectif était qu’il réponde à la dureté des engagements actuels », précise le capitaine Sébastien Leduc. La protection directe de l’engin a ainsi été renforcée. Des caméras périmétriques ont été installées pour sécuriser le char, notamment en zone urbaine, et pour permettre des combats de jour comme de nuit.
L’exemplaire reçu par l’Ecole d’application du génie est le dernier à être valorisé de la sorte. À l’avenir, ce char est en effet appelé à être remplacé par un tout nouvel équipement.
25 avril 2013
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La ligne de production des engins du génie à Roanne, dans les ateliers de Nexter - photo Frédéric Lert
24.04.2013 par Frédéric Lert (FOB)
Nexter livrera cette année à l’armée de Terre les derniers engins du génie valorisés. Un total de 54 véhicules, 40 EBG (Engins Blindés du Génie) et douze châssis porteurs du « SDPMAC » (Système de Déminage Pyrotechnique pour Mines Anti-Chars) étaient concernés par ce programme lancé en 2006. A ce jour, 40 véhicules ont déjà été rendus aux régiments et les 14 derniers suivront avant la fin de l’année. « Nous sommes dans les temps » explique-t-on à Roanne où se font les chantiers, sur une ligne de production qui a employé jusqu’à 25 personnes lorsque le tempo était au plus haut. L’activité est à présent en phase décroissante, le dernier engin à modifier étant arrivé à Roanne mi-mars. La valorisation des véhicules comprend cinq volets :
- amélioration de fonctions existantes (alimentation de la mitrailleuse de 7,62, système de tension des chenilles, refroidissement du circuit hydraulique…)
- meilleure protection (ajout de surblindages, de lanceurs Galix, kit contre les agressions urbaines)
- ajout de nouvelles fonctions (installation de caméras pour le travail de jour et de nuit, du système de contre minage DEDALE, d’un SITEL, d’un détecteur chimique etc.)
- aménagements ergonomiques (suppression du poste tireur-opérateur)
- aménagements intérieurs et extérieurs (stockages, kit convoi exceptionnel, protection de tuyauteries hydrauliques…)
La ligne de production des engins du génie à Roanne, dans les ateliers de Nexter - photo Frédéric Lert
La liste des travaux effectués est donc longue, mais attention, les mots ont leur importance et la sémantique gouverne le monde : on parle donc à Roanne et à la DGA de « valorisation » visant à offrir de nouvelles capacités et non pas de « rénovation » qui consisterait à refaire du neuf avec du vieux. Pour autant, l’idée d’une rénovation des engins du génie n’est pas totalement écartée et une réflexion serait en cours pour donner aux EBG une véritable deuxième vie. Quelques équipements essentiels, comme par exemple le bras de travail, pourraient être totalement remplacés. La motorisation ne devrait quant à elle pas changer : les engins du génie ont été remotorisés au tournant du siècle, les vénérables Hispano Suiza HS 110 ayant cédé leur place à des groupes turbo-diesel récents. L’idée d’une rénovation n’est pas neuve, mais le financement a toujours manqué jusqu’à présent. Paradoxalement, l’hypothèque qui pèse sur le programme Scorpion pourrait obliger ces engins à travailler quelques années supplémentaires avant de faire valoir leurs droits à la retraite. Si 2025 est la date actuellement retenue, un glissement vers 2030 n’est plus exclu…