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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 14:55
Le SSA expose ses savoir-faire à l’université de la Défense



14/09/2015 - Direction :  DCSSA

 

Sous le titre « savoir, pouvoir, agir », l’université d’été de la Défense (UED) 2015 a pour objectif de montrer la finalité opérationnelle des services du soutien, dont le soutien santé. Une première pour les UED, habituellement dédiées aux forces armées.

 

Les services de soutien contribuent directement à l’engagement des forces, depuis l’entrée sur le théâtre d’opération.  Sur tous les théâtres où les armées sont engagées, le SSA déploie ses équipes médico-chirurgicales au plus près des combats. Ce concept quasi-unique en Europe garantit aux armées l’entrée en premier sur les théâtres d’opération et offre aux blessés les meilleures chances de survie et de récupération fonctionnelle.

« Dans l’action, nos armées peuvent également compter sur la chaîne de santé opérationnelle mise en œuvre par le service de santé des armées ; très expérimenté et doté de compétences uniques, il est indispensable à l’engagement , en confiance, des combattants » Général de Villiers, chef d’état-major des Armées.

Pour démontrer les capacités de sa chaine santé, le SSA déploie à l’université d’été de la Défense 2015 sept ateliers au profit des participants : veille épidémiologique en temps réel, apprentissage du sauvetage au combat, élaboré et enseigné par le SSA à toutes les unités combattantes, poste médical, premier maillon de la chaine santé en opérations, module de chirurgie vitale qui permet de réaliser 2 interventions chirurgicales dans l’heure qui suit la blessure et MORPHEE, module qui permet de rapatrier par avion sur de longues distances des blessés en réanimation.

L’expertise du Service dans la gestion des crises sanitaires est  également mise en exergue avec la démonstration du laboratoire P3 déployé dans le centre de traitement des soignants en Guinée, pour lutter contre Ebola.

Dossier de presse  

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10 juillet 2015 5 10 /07 /juillet /2015 16:45
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

10/07/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Avant sa fermeture le 7 juillet 2015, le centre de traitement des soignants (CTS) de Conakry a délivré une formation à une quinzaine d’élèves officiers du service de santé des armées guinéen, du 10 juin au 3 juillet 2015.

 

Pendant trois semaines, 16 élèves officiers guinéens d’horizons divers, chimistes, biologistes, médecins ou encore vétérinaires, ont participé à une formation à la fois théorique et pratique.

 

Le programme des cours était articulé autour de deux modules principaux : médical et biosécurité contre l’épidémie Ebola, auxquels s’ajoutait un module de sauvetage au combat.

 

Dispensés au cœur du CTS et dans les conditions réelles de travail, les cours ont permis aux stagiaires de s’exercer à l’ensemble des étapes de la prise en charge d’un patient, le protocole d’accueil, l’habillage/déshabillage en équipement de protection individuelle, les soins, ainsi que le bio nettoyage. « Durant cette formation, on nous a vraiment mis en situation, pour parfaire nos gestes, car la moindre erreur est fatale » souligne l’élève officier Daouda.

 

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photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

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7 juillet 2015 2 07 /07 /juillet /2015 12:45
photo EMA / Armée de Terre

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06/07/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Depuis le 15 juin 2015, le centre de traitement des soignants (CTS) de Conakry en Guinée a réduit sa capacité d'accueil à 5 lits d'hospitalisation, et à 1 lit de réanimation.

 

Cette baisse de capacité de prise en charge de patients découle d'une décision de la coordination interministérielle de la Task Force Ebola et d'une étude au niveau local avec la coordination nationale de riposte Ebola, dans un contexte où la situation épidémiologique se stabilise en Guinée.  

 

Le 8 avril 2015, le CTS avait accueilli un patient, personnel de santé contaminé au chevet d’un malade, qui était sorti guéri le 20 avril. Depuis, le nombre de soignants contaminé est resté nul, bien que trois patients ont été admis les 20, 21 et 22 juin 2015. Le CTS, dont la vocation première est de prendre en charge ces personnels, adapte progressivement son dispositif car le nombre de soignants touchés a sensiblement diminué. Le désengagement sera achevé dans le courant de l’été.

 

Le 16 juin 2015, 15 militaires du service de santé des armées (SSA) et du régiment médical (RMED) sont rentrés en France, suivis par 10 réservistes civils de l'établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) partis le 19 juin 2015. Ainsi, les effectifs de santé diminuent progressivement jusqu'à la fermeture du CTS où la composante soutien logistique prendra le relais. Actuellement, elle prépare cette phase de démontage du centre qui devrait se terminer à la fin de l'été.

 

Depuis le 23 janvier 2015, 53 patients ont été pris en charge au CTS, dont 25 cas qui ont été confirmés. Parmi eux, 16 sont sortis guéris, 7 sont décédés et 2 font toujours l’objet de soins.

 

Ce centre engage à ce jour 100 militaires dont 50 proviennent du SSA et du RMED, et 25 du 2eRD (régiment de dragons). Une trentaine de militaires sont dédiés au commandement et au soutien logistique. Il répond à l’objectif que se donne la France de lutter activement contre la maladie en étant intégré à la Task Force Ebola (TFE). Il est destiné aux soignants guinéens et ceux de toute autre nationalité amenés à œuvrer dans la lutte contre le virus dans le pays.

photo EMA / Armée de Terrephoto EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

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7 juillet 2015 2 07 /07 /juillet /2015 11:45
photo  Mission Tamarin - DCSSA

photo Mission Tamarin - DCSSA

 

 

06/07/2015 BCISSA  - DCSSA

 

Au Centre de Traitement des Soignants de Conakry, une aide-soignante militaire d’origine guinéenne apporte une réelle plus-value à l’équipe soignante. Portrait de Fanta.

 

Lorsqu’elle était jeune, Fanta voulait embrasser une carrière militaire mais sa mère s’y était opposée. Après avoir travaillé pendant plusieurs années comme auxiliaire de vie sociale dans des maisons de retraite, le besoin de changement se fait ressentir pour cette jeune femme dynamique. Elle décide alors de reprendre ses études d’aide-soignante. Lors d’un stage pratique à l’Hôpital d’Instruction des Armées (HIA) Percy, la cadre de santé la remarque et lui conseille de s’engager. Fanta n’hésite pas. Elle soumet son dossier de candidature pour intégrer le Service de Santé des Armées en tant que MITHA. Elle signe un premier contrat de 5 ans en avril 2013 puis rejoint Rochefort pour suivre sa formation militaire avant de devenir aide-soignante de classe normale (ASCN) au service de cardiologie de Percy.

 

Volontaire pour partir en mission, Fanta est désignée en mai 2015 pour rejoindre l’équipe médicale du centre de traitement des soignants. Cet hôpital de campagne mis en œuvre par les armées françaises à Conakry prend en charge les soignants exposés en première ligne dans la lutte contre l’épidémie. « C’est incroyable de faire sa première mission dans son pays d’origine, » témoigne-t-elle.  « Bien sûr, j’aurais préféré revenir en Guinée dans d’autres circonstances car l’épidémie Ebola est très grave mais je suis fière de pouvoir aider en même temps mes deux pays.La Guinée m’a donné la vie, la France me donne ce que je suis.» Sa mère l’a vue pour la première fois en tenue militaire. « Elle savait que j’étais déterminée et elle est très fière de moi » ajoute-t-elle.

 

Depuis son ouverture en janvier 2015, le CTS a accueilli une soixantaine de patients dont 26 avaient contracté la maladie. 16 patients ont été guéris.

 

Une chance pour elle, une plus-value pour les armées. Fanta se révèle effectivement être d’une grande aide au CTS.

 

Au-delà de son travail d’aide-soignante auprès des malades contaminés par Ebola, sa maîtrise des deux dialectes guinéens le peule et le soussou est un atout considérable pour l’équipe médicale. Certains patients ne parlent pas bien voire pas du tout le français. Fanta est donc prioritairement envoyée sur ces cas pour les rassurer et les motiver car le soutien moral est primordial pour surmonter cette maladie qui tue près d’un cas sur deux dans le pays.

 

Et des rires se font entendre depuis la zone rouge d’hospitalisation.

photo  Mission Tamarin - DCSSA

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1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 07:45
Ebola est de retour au Liberia, plus de trois mois après le dernier cas connu

 

lemonde.fr (AFP)

 

Alors qu’il se pensait débarassé d’Ebola, le Liberia doit faire face à la réapparition du virus. Le pays avait pourtant été officiellement déclaré exempt de l'épidémie le 9 mai.

« Un nouveau cas d'Ebola a été enregistré dans la province de Margibi, le malade est décédé et a été confirmé positif avant sa mort. Il a depuis été enterré », a affirmé le ministre adjoint de la santé, Tolbert Nyensuah.

Les autorités ont identifié et placé en quarantaine toutes les personnes qui ont été en contact avec le patient mort, a assuré le ministre à une radio locale, sans donner de chiffre, ni de détails sur la victime.

« Nous enquêtons pour déterminer l’origine de ce nouveau cas. Nous demandons aux Libériens et à toutes les personnes vivant au Liberia de continuer de prendre des mesures préventives », a poursuivi le ministre.


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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 16:45
photo EMA / Armée de Terre

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04.06.2015  Notes d'Analyse Géopolitique - GEM

 

Economie mondiale et sécurité internationale au risque des crises sanitaires

 

L’Afrique de l’Ouest n’en a pas fini avec Ebola. Plus d’un an après avoir été officiellement déclarée par l’OMS, le 25 mars 2014, la chaîne de contamination n’est toujours pas maîtrisée. Le G7 réuni les 7 et 8 juin prochain en Allemagne y consacrera d’ailleurs une partie de ses travaux.

Si le pire n’est pas advenu, les conséquences de cette épidémie se font toujours sentir. Sa très forte médiatisation est certes liée à son importante létalité, les personnes contaminées trouvant la mort dans 50 à 80 % des cas. Mais aussi au risque qu’elle peut faire peser sur la stabilité des pays touchés.

Elle reflète surtout la place accrue des questions sanitaires dans les relations internationales. Et, en creux, la fragilité potentielle de notre monde globalisé.

L’épidémie de fièvre liée au virus Ebola s’est déclarée en Guinée en novembre 2013. Il a cependant fallu attendre mars 2014 pour qu’elle se déclenche, c’est-à-dire que l’on assiste à l’augmentation rapide de son incidence. Elle se propage dès lors au Liberia et en Sierra Leone, puis dans des pays hors de la zone, comme l’Espagne et les États-Unis.

« Cette fièvre hémorragique s’est ainsi muée en véritable crise de santé publique internationale », observe Jessica Some sur le site les-yeux-du-monde.fr (29/12/2014). « Ses implications sociales, humanitaires mais aussi économiques et sécuritaires ont suscité un vif intérêt des médias, des décideurs politiques et de l’opinion internationale, conduisant à des prévisions plus ou moins erronées. »

Le Center for Disease and Prevention américain va en effet jusqu’à prévoir près de 1,4 million de morts en moins d’un an. Au 23 mars 2015, l’OMS recense 24 842 cas, dont 10 299 mortels. Une mortalité certes tragique, mais concentrée lors du pic de l’épidémie, au 2e semestre 2014, lorsque plus de 1 000 nouveaux cas étaient dénombrés chaque semaine.

Et surtout, d’un niveau nettement inférieur au paludisme, par exemple (qui cause entre 1,4 et 3 millions de morts par an), ou même à la grippe (entre 250 000 et 500 000 morts par an).

 

De la santé à la sécurité internationale

Si la crise a pris une telle proportion, c’est en raison de sa diffusion au-delà de son foyer initial, en Afrique de l’Ouest et jusque dans les pays développés, par l’effet des flux migratoires. Soit un scénario catastrophe pour l’OMS, alors même que le virus Ebola est connu et surveillé depuis plus de vingt ans. Il n’est d’ailleurs pas anodin que les États-Unis décident d’envoyer des militaires sur place, et en nombre: 3000 au Liberia, soit autant que l’ensemble des forces françaises mobilisées face à la menace islamiste dans la bande sahélo-saharienne.

Sur son blog Défense en ligne (10/10/2014), Philippe Leymarie, journaliste au Monde diplomatique, propose cette analyse de la position américaine : « Faisant valoir qu’ en Afrique de l’Ouest ‘les hôpitaux, cliniques, centres de traitement sont dépassés, laissant les gens mourir dans la rue’, et que ‘les systèmes de santé publique sont prêts de s’effondrer’, Barack Obama, devant l’assemblée générale de l’ONU, le 25 septembre [2014], avait appelé l’ ensemble du monde à la rescousse, affirmant que ‘seule l’ Amérique a la capacité et la volonté de mobiliser le monde contre les terroristes de Daesh’, de ‘battre le rappel mondial contre l’agression russe’, et de ‘contenir et anéantir l’épidémie d’Ebola’.‘

C’est un exemple de ce qui se passe quand l’Amérique prend le leadership pour affronter les plus grands défis mondiaux’, avait-il conclu. Un discours aux traditionnels accents hégémoniques, sans doute destiné à convaincre surtout l’opinion américaine (qui avait élu ce président démocrate pour qu’il les tire des mauvais pas internationaux, plutôt que de les y ramener). Mais qui met pour la seconde fois un problème de santé publique au même rang que les grands conflits diplomatiques et militaires du moment. »

La première fois était en 2000, lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU avait évoqué pour la première fois les menaces que pouvait générer le sida en Afrique, « avec des conséquences comme l’affaiblissement des armées nationales dans les pays les plus touchés par la maladie (au risque de ne pouvoir assumer leurs responsabilités en matière de surveillance des frontières, de dissuasion, etc.), ou l’impossibilité pour ces derniers de fournir aux forces internationales les contingents de paix promis. »

 

Quand la peur s’empare des économies…

De son côté, la Banque mondiale a très rapidement analysé les conséquences économiques de l’épidémie. Un premier rapport publié le 8 octobre 2014 fait état d’un risque de perte de croissance compris entre 2,2 et 7,4 milliards de dollars pour l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest sur l’année 2014.

Outre de moindres rentrées fiscales, une aggravation des déficits publics et une hausse des prix, « la maladie et la mortalité pèsent à la fois sur les systèmes de santé et les outils de production des pays en amoindrissant la force de travail de manière temporaire ou définitive ». Dans sa dernière note (18/05/2015), la Banque mondiale relève que la crise continue « de paralyser les économies de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone, malgré la baisse significative du taux de contamination constatée dans ces trois pays ».

Selon ses estimations, « le manque à gagner du fait de l’épidémie se chiffrera en 2015 à 1,6 milliard de revenus pour les trois pays ». Pour y faire face, elle a mobilisé un montant total de 1,62 milliard de dollars à l’appui des efforts de lutte contre l’épidémie et de redressement de l’économie des pays les plus éprouvés par Ebola.

D’autant qu’aux effets, réels, de la maladie s’ajoute la peur de la contagion. Contagion locale bien sûr, mais également crainte d’une propagation insidieuse aux populations et donc aux économies africaines, occidentales et asiatiques. Surnommé « l’indice de la peur », l’indice Vix, qui mesure la volatilité des marchés d’actions aux États-Unis, a bondi de 100 % au plus fort de la crise, en octobre 2014.

La société London Mining, deuxième plus important producteur de minerai de fer de Sierra Leone illustre les effets possibles d’une telle crise: après avoir dû revoir ses prévisions d’extraction à la baisse au mois d’août 2014, le cours de ses actions a chuté de 80 % le 8 octobre à la Bourse de Londres, contraignant son conseil d’administration à demander le placement de la société sous tutelle judiciaire.

Son principal concurrent, le géant ArcelorMittal, a renoncé dans le même temps à un projet d’agrandissement d’une mine exploitée au Liberia, qui devait voir tripler sa production de minerai de fer.

De nombreux secteurs peuvent en effet subir de plein fouet une telle crise: extraction minière et agroalimentaire (en particulier les matières premières agricoles comme le cacao), transport et tourisme.

« Sitôt les premiers cas d’Ebola recensés ailleurs qu’en Afrique, les cours de certaines compagnies aériennes ont reculé en Bourse, rappelle le magazine Valeurs actuelles (30/10/2014). Comme ce fut le cas, le 7 octobre [2014], à la Bourse de Londres après la découverte d’un cas en Espagne, qui s’est traduit par un plongeon de 7 % du cours d’International Airlines Group, la maison mère de British Airways et d’Iberia ; comme le 1er octobre aux États-Unis, avec le recul de plus de 3 % des compagnies aériennes Delta Air Lines et American Airlines ».

Quant au groupe français Bolloré, il a vu ses actions perdre 18 % de leur valeur en un mois, les investisseurs ayant anticipé une baisse du chiffre d’affaires de sa filiale Bolloré Africa Logistics. L’effet domino est donc évident.

Déjà lors des épidémies de Sras et de grippe H1N1, le trafic aérien mondial avait baissé de 2,6 % et même de 32 % pour le trafic vers l’Asie entre avril 2003 et avril 2002!

 

La mobilisation des pays développés

Certaines ONG ont certes critiqué la lenteur de la réaction initiale de la communauté internationale, et en particulier de l’OMS. Ainsi Médecins sans frontières (MSF), dont le rapport Poussés au-delà de nos limites (mars 2015), qui retrace « une année de lutte contre la plus vaste épidémie d’Ebola de l’Histoire », fustige ceux qui ont « ignoré les appels à l’aide et ont réagi avec retard ».

Il est vrai que, sur le terrain, la situation est rapidement critique. « Présente en première ligne dès sa découverte, explique Le Monde (24/03/2015), MSF s’est vite rendu compte que celle-ci était hors norme, avec une multitude de foyers et une extension hors des zones forestières vers les grands centres urbains, favorisée par les mouvements de populations transfrontaliers. »

Il faut attendre le 8 août 2014 pour que l’OMS déclare que l’épidémie en cours est une « urgence internationale ». Critiquée dans le passé pour avoir diffusé des messages d’alerte ayant suscité une mobilisation et des dons « inutiles », il est vrai que l’organisation internationale s’est montrée prudente.

Mais dès lors, la mobilisation des États s’enclenche, et constitue encore aujourd’hui l’une des plus importantes face à un problème sanitaire.

Et ce sont des laboratoires français, britanniques et américains qui travaillent d’arrache-pied à la mise au point de traitements et vaccins contre le virus.

L’usage des fonds de secours reste toujours sujet à caution: des associations comme l’AGT guinéenne estiment que seuls 3 % des dons pour la lutte contre l’épidémie peuvent être tracés jusqu’aux actions de terrain.

Mais la Banque mondiale s’est engagée à créer un nouveau mécanisme de riposte d’urgence aux pandémies, afin que la communauté internationale soit mieux préparée aux situations d’urgence sanitaire.

Il devrait permettre, le cas échéant, d’acheminer plus rapidement les fonds. Nul doute qu’il soit mobilisé à l’avenir.

Dans notre monde globalisé, en matière sanitaire aussi, s’applique la théorie du chaos : le battement d’ailes d’un papillon peut déclencher une tornade à l’autre bout de la planète…

 

 

Pour aller plus loin:

  • « Ebola, une affaire de sécurité nationale », par Philippe Ley- marie, in Défense en ligne, blog hébergé par Le Monde diplomatique, 10/10/2014;
  • « Ebola. Quand la peur s’empare des économies », par Frédéric Paya, in Valeurs actuelles, 30/10/2014 ;
  • « Ebola : géopolitique d’une épidémie », par Jessica Some, les-yeux-du-monde. fr, 29/12/2014.
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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 07:45
photo EMA / Armée de Terre

photo EMA / Armée de Terre

 

03/06/2015 LTN Facchin - armée de Terre

 

Impliquée dans la lutte contre Ebola, l’armée française a déployé à Conakry un centre de traitement des soignants (CTS) au profit du personnel médical et para médical guinéen.

 

Dans une mission où la santé est le cœur de l’opérationnel, le soutien de l’armée de Terre est indispensable. Ce combat contre un ennemi invisible, implique de nombreux acteurs. En renfort de personnel, le régiment médicalisé gonfle les effectifs du service de santé des armées. Des spécialistes en menace nucléaire, bactériologique et chimique, du 2e régiment de dragons, assurent la biosécurité des militaires ainsi que du centre de traitement des soignants. Enfin, une équipe d’experts en transmission/énergie a recréé l’environnement et la vie numérique des structures françaises.

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 16:45
Ebola : l'ennemi invisible

 

02/06/2015  LTN Facchin - armée de Terre

 

Engagé dans la lutte contre Ebola, la France a déployé en Guinée un centre de traitement des soignants (CTS).

 

Hébergé sur la base aérienne de Conakry, le centre est dédié à la prise en charge du personnel médical et paramédical guinéen victime du virus. Efficient depuis début janvier, le CTS est composé de 130 militaires français issus de divers régiment ou services. Ici à Conakry, l’interaction, l’entraide et la combinaison des savoirs faire de nos armées ont permis la guérison de 16 soignants guinéens.

 

Explications en images.

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 16:55
Visite du CEMAT au 2e RD

 

29/05/2015 Armée de Terre

 

Le 21 mai 2015, le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général d’armée Jean-Pierre Bosser, a rendu visite au 2e régiment de dragons de Fontevraud, spécialisé dans la lutte contre la menace nucléaire radiologique et chimique, mais également biologique. Il s’est en effet récemment engagé en Guinée contre le virus Ebola.

 

Selon le commandant Cyril, 20 % des soldats du régiment sont également employés à la sécurité des français, avec l’opération Sentinelle, qui s’inscrit désormais dans la durée. Ce rythme soutenu soulève cependant quelques inquiétudes quant au temps restant pour la formation de ces experts en décontamination, un savoir-faire unique dans les forces terrestres.

 

Le nouveau modèle « Au contact », présenté par le CEMAT, vise ainsi un nouvel équilibre entre le métier de soldat et la maîtrise d’une spécialité. D’après le général Bosser, 11 000 postes ne seront finalement pas supprimés, permettant ainsi d’alterner entraînements et interventions.

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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 11:45
photo EMA / Armée de Terre

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28/05/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 8 mai 2015, la relève du personnel du service de santé (SSA), du régiment médical (RMED) et du 2e régiment de dragons (2e RD) est arrivée au centre de traitement des soignants (CTS) pour poursuivre la mission de leurs prédécesseurs dans la lutte contre le virus Ebola.  Le 12 mai 2015, la nouvelle équipe a eu l'honneur d'accueillir le président de la Croix Rouge Française (CRF), le professeur Jean-Jacques ELEDJAM.

 

Le médecin en chef Boutin, chef de corps du RMED, commande le détachement du CTS depuis le 20 mars 2015. La composante commandement et soutien logistique est inchangée. La particularité de cette relève est la participation de personnel de l'établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS), opérateur du ministère en charge de la santé en France. Le médecin en chef Alla, succède au médecin en chef Cellarier à la tête du détachement médical du CTS; et le médecin en chef Martinet au médecin en chef Quentin au poste de directeur médical. Une nouvelle équipe au service de la mission du CTS : sauver les patients suspects ou contaminés par le virus, eux-mêmes soignants ou prenant part en première ligne à la lutte contre Ebola.

 

Depuis le 23 janvier 2015, 45 patients ont été pris en charge au CTS, dont 22 personnes contaminées par le virus Ebola. 16 d'entre eux sont sortis guéris, et 6 décès ont été déplorés. Le dernier patient contaminé par le virus et pris en charge au CTS est sorti guéri le 20 avril 2015. Bien que la situation épidémiologique en Guinée connaisse une baisse du nombre de cas, la vigilance reste le maître mot du mandat. En effet, l'épidémie sera déclarée éradiquée uniquement lorsque 42 jours seront écoulés après le dernier cas identifié. Du reste, la saison des pluies arrive progressivement, ce qui nécessite des aménagements spécifiques à réaliser pour maintenir la capacité opérationnelle du centre. De nouveaux défis attendent donc le détachement du CTS.

 

Le 12 mai 2015, la nouvelle équipe médicale a accueilli le président de la Croix Rouge Française (CRF), le professeur Jean-Jacques ELEDJAM, qui était accompagné du professeur Marc GENTILINI, ancien président de la CRF et expert mondialement reconnu en médecine tropicale. Auparavant, ils avaient visité le nouveau CTE (centre de traitement d’Ebola) à Forecariah, ville au sud-ouest de la Guinée où l'épidémie persiste encore. Cette visite était partagée par son excellence Bertrand Cochery, ambassadeur de France en Guinée, des membres de la CRF en poste en Guinée, du laboratoire K PLAN, de l'aviation sans frontière (ASF) ou encore de médecins spécialisés en maladies infectieuses et tropicales.

 

Cette rencontre inédite entre plusieurs générations de médecins a été l’occasion de présenter les différents pôles d'activités du centre, et de partager les témoignages de médecins militaires, fiers de présenter le concept unique du CTS et leurs actions à un auditoire avisé. Pour le président de la CRF, homme de terrain, l'enjeu de cette visite était de confronter les comptes rendus théoriques à la réalité des faits. Il retire de cette visite un travail extraordinaire des militaires français face à un ennemi mortel, avec la mise en place de procédures adaptées pour évoluer avec le minimum de risques et un rythme de travail intense. Il a également remarqué a grande implication du personnel dans l'optimisation du système, les recherches médicales sur le virus Ebola et le suivi des patients guéris pour dépister des séquelles potentielles.

 

Le CTS engage depuis le 14 janvier 2015 plus de 120 militaires, dont 70 proviennent du service de santé des armées (SSA) et du régiment médical de la Valbonne, et 25 viennent du 2e régiment de Dragons de Fontevraud, dont la spécialité est l’intervention face aux dangers nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Une trentaine de militaires sont dédiés au commandement et au soutien logistique de ce centre. Il répond à l’objectif que se donne la France de lutter activement contre la maladie en étant intégré à la Task Force Ebola (TFE). Il est destiné aux soignants guinéens et ceux de toute autre nationalité amenés à œuvrer dans la lutte contre le virus Ebola dans le pays.

 

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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 21:45
photo EMA / Armée de Terre

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14/04/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Depuis le 3 avril, dans le cadre de la lutte contre Ebola, les sorties de patients du Centre de Traitement de Soignants (CTS) de Conakry en Guinée se succèdent. Huit patients sont ainsi sortis guéris du CTS.

 

Leur prise en charge par les équipes médicales et paramédicales du service de santé des armées (SSA) se caractérise par un suivi individuel de chaque patient. Un traitement antiviral  Favipiravir  et des traitements symptomatiques sont administrés en fonction des résultats des différentes analyses biologiques réalisées par le personnel du laboratoire du CTS. Dès que ces résultats sont connus, ils sont communiqués immédiatement au patient. Le personnel, qui s’occupe aussi de l’aspect psychologique du  processus de guérison, travaille tout en respectant l’important dispositif de sécurité médical du centre.

 

La veille de la sortie d’un patient, un moment de convivialité en musique est organisé à l'espace communautaire, avec d'un côté les patients dont l'état permet cette activité, et de l'autre le personnel médical militaire français rassemblés pour célébrer cette victoire. Le lendemain, c'est à la sortie de la zone rouge que tout le monde se rassemble, pour accueillir les « champions » guéris et leur serrer la main.

 

Depuis le 23 janvier, 37 soignants ont été pris en charge au CTS dont 22 contaminés par le virus Ebola. 6 décès sont à déplorer. 15 patients sont sortis guéris et deviennent alors des ambassadeurs auprès de leurs confrères et de leur entourage pour expliquer les bonnes procédures de biosécurité et pour lutter contre les réticences persistantes.

 

Ce centre engage depuis le 14 janvier plus de 120 militaires, dont 70 proviennent du service de santé des armées (SSA) et du régiment médical de la Valbonne et 25 viennent du 2e régiment de Dragons de Fontevraud, dont la spécialité est l’intervention face aux dangers nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Une trentaine de militaires sont dédiés au commandement et au soutien logistique de ce centre.

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 07:45
Ebola : visite de la secrétaire générale de l'organisation internationale de la francophonie au CTS

 

27/03/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 23 mars, le médecin en chef Boutin, commandant le centre de traitement pour les soignants (CTS) a eu l'honneur d'accueillir son excellence Michaële Jean, secrétaire générale de l'organisation internationale de la francophonie (OIF) lors de sa première visite officielle en Afrique.

 

Accueillie par les autorités militaires du CTS, la secrétaire générale a pu découvrir les différents pôles d'activités du centre, le poste médical, mais aussi le laboratoire, le sas d'habillage et de déshabillage, ainsi que la tente d'accueil et de transit pour accéder à une chambre individuelle à usage unique. Le directeur médical et le chef du CTS ont expliqué les principes fondamentaux de ce centre, dont le dispositif respecte l'environnement, l'intégration auprès de la Coordination Nationale de Riposte Ebola (CNRE) le partage d'expérience et d'expertise avec les partenaires internationaux, et enfin l'intégrité culturelle, religieuse et communautaire des patients.

 

Avant son départ, la secrétaire générale de l'OIF a rendu visite aux deux patients guéris de la maladie après deux semaines de prise en charge, et dont la sortie était imminente. Elle s'est donc rendue à l'espace communautaire, espace délimité par une zone de sécurité, où les familles peuvent quotidiennement venir voir leur proche hospitalisé et participer ainsi à l'accompagnement psychologique. Malgré cette distance, la rencontre a été forte en émotion grâce à l'énergie positive de ces deux médecins guinéens qui souhaitent pouvoir partager leur expérience avec leurs homologues. La rapidité de prise en charge est l'une des raisons principales de leur guérison. L'un d'entre eux a déclaré : « quand on est arrivé au CTS, on a senti l'espoir ! ».

 

Ebola : visite de la secrétaire générale de l'organisation internationale de la francophonie au CTS

Ce centre engage depuis le 14 janvier près de 120 militaires, dont 70 proviennent du service de santé des armées (SSA) et du régiment médical de la Valbonne et une vingtaine viennent du 2e régiment de Dragons de Fontevraud, dont la spécialité est l’intervention face aux dangers nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Une quarantaine de militaires sont dédiés au commandement et au soutien logistique de ce centre.

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 07:45
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27/03/2015 Sources : État-major des armées

 

Déployé au sein du centre de traitement de soignants (CTS) de Conakry en Guinée, le sergent-chef Eric est réserviste à l'hôpital d'instruction des armées (HIA) de Brest. Dans le civil, il est aide-soignant en clinique à Vannes, et parvient à concilier sa vocation médicale auprès de ses patients et son engagement au sein des armées.

 

Le 14 janvier, l'équipe médicale et paramédicale du premier mandat du CTS est arrivée sur la base aérienne de Conakry où le centre venait tout juste d'être construit. Il a fallu tout d’abord organiser le centre. L'acclimatation s'est parfaitement déroulée pour le sergent-chef Eric, fort de ses précédentes missions. Des formations complémentaires lui ont permis de prendre ses marques et d'intégrer les nombreuses procédures, dont celles rigoureuses de la biosécurité. Le sergent-chef Eric s’est assuré du soutien psychologique des patients tout au long de sa mission. Son meilleur souvenir restera la première sortie d’un de ses patients guéris, confit-il avec un sentiment de fierté et de victoire face à la maladie.

 

Eric a fait ses débuts dans l'armée de Terre à 19 ans dans le cadre de son service militaire, en tant que fantassin. Puis il a signé son premier contrat dans l'armée professionnelle, et quelques années plus tard il a rejoint le service de santé en tant qu’auxiliaire sanitaire en régiment. Sa première opération extérieure à ce poste a été en Ex-Yougoslavie, en 1993. Après son retour à la vie civile, le sergent-chef Eric a intégré la réserve opérationnelle en 2006, au sein de l'unité d'intervention de réserve (UIR) du 3e régiment d'infanterie de marine de Vannes (3e RIMa). Pleinement investi, il y consacre 90 jours par an. En 2008, il participe à sa première opération extérieure en tant que réserviste de santé en République centrafricaine (RCA). Aujourd’hui il a rejoint le service de santé des armées au service des urgences de l'HIA de Brest.

 

L'expérience d'Eric démontre qu'il est possible d'allier une carrière dans le civil et un engagement dans la réserve militaire. Ses camarades au CTS n’ont réalisé que très tard qu'il était réserviste. Son intégration s'est faite naturellement et sans distinction. Pour lui, «La confiance entre binômes est indispensable». Ses savoir-faire lui sont utiles sur les plans civil et militaire, et Eric a vite trouvé son équilibre entre sa vie civile et sa fonction de réserviste. Son employeur y a gagné un personnel expérimenté, ouvert sur le monde, garant de valeurs de dépassement de soi et de cohésion. Signe de sa volonté et de l’épanouissement que lui procure le métier de réserviste, le sergent-chef prépare son prochain départ en opérations extérieures, dans quelques mois.

 

Le 2emandat du CTS mobilise depuis le 20 mars, près de 120 militaires français. Rattachés au service de santé des armées (SSA) et au régiment médical de la Valbonne, plus de 70 d'entre eux en sont issus. Le reste du détachement est constitué d’une vingtaine de militaires du 2erégiment de Dragons de Fontevraud, dont la spécialité est l’intervention face aux dangers nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques, et d’une vingtaine de militaires dédiés au commandement et au soutien logistique de ce centre. Il répond à l’objectif que se donne la France de lutter activement contre la maladie en étant intégré à la Task Force Ebola (TFE). Il est destiné aux soignants guinéens et ceux de toute autre nationalité amenés à œuvrer dans la lutte contre le virus Ebola dans le pays.

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 12:45
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24/03/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le 20 mars, à eu lieu la cérémonie de transfert d'autorité du commandement du Centre de Traitement de Soignants (CTS) à Conakry en Guinée. Le médecin en chef Boutin, chef de corps du régiment médical de la Valbonne, succède ainsi au lieutenant-colonel Lion, chef de corps du 2e régiment de dragons de Fontevraud. La cérémonie s'est déroulée en présence de l'ambassadeur de France en Guinée, monsieur Bertrand Cochery, et de plusieurs autorités militaires guinéennes, dont le chef état-major de l'armée de l'air.

Les 120 militaires français du 2e mandat du déploiement de l'armée française en Guinée ont rejoint le (CTS) situé sur la base aérienne militaire toute proche. A leur arrivée, le commandant du détachement du premier mandat et le nouveau directeur médical les ont accueillis et leur ont présenté le dispositif du camp ainsi que la mission du CTS. Plusieurs ateliers ont été organisés, dont ceux de techniques d'habillage, de déshabillage, puis d'entrée en zone rouge pour appréhender le port de l'équipement de protection individuelle (EPI). Ces exercices ont été réalisés aux côtés des soignants du premier mandat.

 

Au lendemain du transfert d'autorité, le 2e mandat a pris possession de ses fonctions. Cette journée a été marquée par une entrée d'une patiente en accueil transit. Une première prise en charge a permis de mettre en œuvre les procédés tant pour l'équipe médicale renforcée du régiment médical que pour celle du 2erégiment de dragons, dont le rôle dans cette phase de la procédure est la décontamination du véhicule et des zones de passage de la patiente. Ce même jour, le 6epatient guéris du virus Ebola est sorti du CTS sous les applaudissements et l'émotion de l’équipe du 1er mandat, rassemblée avec ses successeurs pour ce moment intense à la veille de son retour en France.

 

Depuis le 23 janvier, 30 patients ont été pris en charge au CTS, dont 15 personnes contaminées par le virus Ebola. 8 d'entre eux sont sortis guéris, et 5 décès ont été déplorés. Actuellement, 3 patients sont suivis par les équipes soignantes militaires, et 4 personnes non contaminés ont quitté le centre le 22 mars.  Le 24 mars, deux autres patients sortaient guéris.

 

Ce centre engage depuis le 14 janvier près de 120 militaires, dont 70 proviennent du service de santé des armées (SSA) et du régiment médical de la Valbonne et une vingtaine viennent du 2e régiment de Dragons de Fontevraud, dont la spécialité est l’intervention face aux dangers nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Une quarantaine de militaires sont dédiés au commandement et au soutien logistique de ce centre.

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20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 17:45
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20/03/2015 Sources : État-major des armées

 

Depuis deux mois, le personnel médical du service de santé des armées supervise le centre de formation des soignants (CFS) à Manéah en Guinée. Cette formation médicale de lutte contre Ebola va être désormais conduite par l’institut humanitaire Bioforce, qui l’étendra à d’autres épidémies.

 

Le CFS, situé à 40 km du centre de traitements des soignants (CTS) de Conakry, a pour objectif d’apprendre au personnel soignants à se protéger contre toute contamination, et à soigner les malades infectés hospitalisés dans les centres de traitement Ebola (CTE). Chaque session compte 24 stagiaires, médecins, infirmiers ou hygiénistes désignés par la coordination nationale de lutte contre Ébola, provenant de toutes les préfectures de la Guinée.

 

Le CFS bénéficie à ce titre d’un vaste plateau technique reproduisant l’ensemble de l’organisation d’un CTE. L'équipe militaire française supervisait les sept formateurs guinéens et gérait l'administration générale des formations. Leur savoir-faire en matière de gestion des risques sanitaires NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique) a contribué au bon fonctionnement du processus médical.

 

Les formateurs du centre sont des médecins du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Donka et de la Croix rouge guinéenne. Ils ont été formés en décembre 2014 par l’équipe de la sécurité civile française, qui a conçu le contenu pédagogique de la formation ainsi que le plateau technique d’entraînement. Cette formation s'est développée ensuite au profit de laborantins et de nouveaux formateurs. Jusqu’ici, 247 médecins, infirmiers, hygiénistes, laborantins préleveurs ont été formés. Six personnels du service de santé guinéen ont également reçu une instruction spécifique pour devenir à leur tour formateur. De retour dans leur région d’origine, ils pourront transmettre ces pratiques acquises au sein du centre.

 

Depuis l'été dernier, l'armée française prend pleinement part à l'action intergouvernementale française pour la lutte contre le virus Ebola, coordonnée par une Task Force interministérielle en Guinée. Avec la fin de cette mission, l'action des armées françaises se concentre sur le CTS qui est pleinement opérationnel avec près de 30 prises en charges de patients. 130 militaires, dont plus de 70 soignants volontaires des organismes relevant du service de santé des armées, ainsi qu’une vingtaine de militaires du 2erégiment de Dragons, participent pleinement à cette mission, soutenus par un détachement de commandement et de logistique.

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 15:45
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18/03/2015 Sources : État-major des armées

 

Arrivé le 14 janvier en Guinée dans le cadre de l’action des armées françaises de lutte contre le virus Ebola, le brigadier Fabrice du 2e régiment de Dragons (2e RD) de Fontevraud, 27 ans, termine sa mission, fier du travail accompli auprès des équipes médicales et paramédicales du centre de traitement pour les soignants (CTS) à Conakry.

 

Originaire de l’Hérault, le brigadier Fabrice est étudiant en chimie lorsqu’il décide de rejoindre l’armée de terre une fois son diplôme obtenu. Il rejoint le 2e RD en mars 2011, le plus ancien régiment de l’Arme Blindée Cavalerie, dont la spécialité, unique au sein des armées, est l’intervention face aux dangers nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Le brigadier Fabrice travaille alors au quotidien au sein d'un peloton de reconnaissance. Sa mission est de rechercher, localiser et identifier les zones de danger chimiques ou nucléaires.

 

Lorsqu’il est informé qu'une projection future partira en Guinée avec une vingtaine de ses camarades et sous le commandement de son chef de corps, le brigadier Fabrice est volontaire et déterminé à remplir la mission. Cette opération d’assistance sanitaire, inédite pour les armées, nécessite l'expertise unique du 2e RD pour assurer la sécurisation des phases d'habillage et de déshabillage des soignants qui travaillent en zone de danger biologique au chevet des malades. Ils sont aussi susceptibles d’intervenir en cas d’incident ou de malaise d'un personnel dans cette zone. Ils assurent également les opérations de décontaminations nécessaires pour garantir une biosécurité maximale des matériels et des infrastructures spécialement créées pour cette mission.

 

Le brigadier Fabrice est investi dans sa mission, aussi déclare-t-il : « faire de l’agent biologique en réel, c'est génial ». Effectivement, cette mission lui donne l'occasion de mettre en œuvre les procédures répétées en France ou lors d’exercices internationaux. Ces procédures sont adaptées au terrain, participant ainsi pleinement au succès du déploiement français. Il confie avoir été confiant et serein durant ces deux mois, malgré le risque réel que présente un virus mortel, grâce à une maîtrise des techniques adaptées à la situation. Sa priorité était d'être rapide et méticuleux, notamment lors de la phase d'habillage. De sa rigueur dépendait la sécurité du personnel entrant en zone de danger biologique et la précision de ses gestes assurait la sécurité du personnel lors du déshabillage des équipes qui avaient passé plus d'une heure sous l'équipement de protection individuelle (EPI).

 

La bonne ambiance tant avec le personnel guinéen qu'avec ses camarades de Condé Dragons et le personnel du détachement de soutien a rendu cette mission opérationnelle humainement très riche et professionnellement exaltante.

 

Depuis l'été dernier, l'armée française prend pleinement part à l'action intergouvernementale française pour la lutte contre le virus Ebola, coordonnée par une Task Force interministérielle en Guinée. Avec la fin de mission mi-mars des deux militaires SSA superviseurs du centre de formation pour les soignants (CFS), l'action des armées françaises se concentre sur le CTS qui est pleinement opérationnel depuis janvier 2015, avec une trentaine de prises en charges de patients. 130 militaires dont plus de 70 soignants volontaires des organismes relevant du service de santé des armées et une vingtaine de militaires du 2e régiment de dragons à la spécialité NRBC, participent pleinement à cette mission soutenus par un détachement de commandement et de logistique.

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 12:45
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13/03/2015 Sources : Etat-major des armées

 

Le médecin K. Fassou, sergent du service de santé des armées guinéen (SSA), travaille depuis quelques semaines au CTS en tant que stagiaire. Arrivé à la fin de sa formation théorique et pratique, pleinement intégré au sein de l'équipe médicale française, il se confie sur cette expérience exceptionnelle partagée avec ses homologues.

 

Tout a commencé lors de sa formation au sein du centre de formation des soignants (CFS) de Manéah, le 8 février dernier, où il a suivi les cours théoriques et pratiques de bio-sécurité, bio-nettoyage, techniques d'habillage et déshabillage...Une phase d'observation au CTS suivie d'un test et le docteur K. Fassou était choisi avec son groupe pour rejoindre le centre.

 

En observation lors des premières entrées en zone rouge, il a rapidement pris ses marques et a su apporter une plus-value concrète en facilitant les échanges entre l'équipe médicale française et les patients, souvent limités à cause de la barrière de la langue. Il intervient également en zone communautaire avec la psychologue lors des séances avec les familles. « Je peux aider à gérer les incompréhensions ».

 

Sa première intervention en qualité de médecin a été la pose d'une sonde urinaire sous le regard avisé d'un médecin français. Quelque jours plus tard, il réalisait avec son équipe et un infirmier français la prise en charge intégrale d'un nouveau patient et les prélèvements nécessaires pour déterminer le diagnostic avec le laboratoire P 3* ; puis il a enchaîné avec la visite d'un patient en hospitalisation.

 

« Le bilan est positif » déclare-t-il avec le sourire. Il souhaite bien sûr que l'épidémie Ebola se termine et que le concept du CTS puisse servir pour d'autres causes. Avec les différents patients traités au CTS, il a étudié les diverses évolutions de la maladie et a pu en tirer des apprentissages tant au niveau clinique que biologique. Il est sincèrement triste de quitter « cette famille » avec qui il a vécu des moments forts en émotion. Dans quelques jours, un autre groupe prendra le relais pour continuer cette collaboration fructueuse.

 

Depuis l'été dernier, l'armée française prend pleinement part à l'action intergouvernementale française pour la lutte contre le virus Ebola, coordonnée par une Task Force interministérielle en Guinée. Avec la fin de mission mi-mars des deux militaires SSA superviseurs du CFS, l'action des armées françaises se concentre sur le CTS qui est pleinement opérationnel avec plus de 20 prises en charge de patients. 130 militaires dont plus de 70 soignants volontaires des organismes relevant du service de santé des armées et une vingtaine de militaires du 2e régiment de Dragons à la spécialité NRBC, participent pleinement à cette mission soutenus par un détachement de commandement et de logistique.

 

*Le laboratoire P3 déployé à Conakry est une structure modulaire qui permet de protéger à la fois l'opérateur et les populations environnantes grâce à l’étanchéité de l'enceinte, une mise en dépression des locaux et une filtration de l'air rejeté. Son espace confiné est indispensable aux recherches ou analyses sur des agents pathogènes de classe 3, ici parfaitement adapté au contexte de l'épidémie Ebola.

 

DOSSIER DE PRESSE Ebola (format pdf, 2 MB).

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 12:54
Le numéro de mars d'Armées d'aujourd'hui est en ligne



10/03/2015 Armées d’Aujourd’hui.

 

Comme tous les mois, retrouvez dès maintenant la revue du ministère en version numérique sur notre site.

 

« On compte aujourd'hui près de 60 000 femmes dans la Défense. Elles représentent 15% des effectifs militaires et 38% des effectifs civils. En moins de 20 ans, l'armée française est devenue l'une des plus féminisée au monde. » C'est dans ces propos que Françoise Gaudin, haut fonctionnaire à l'égalité des droits pour le ministère de la Défense, ouvre le dossier « Femmes dans la Défense » du numéro de mars (n° 396) d’Armées d’Aujourd’hui.

A l'occasion de la journée internationale de la femme, le 8 mars, Valérie André, Bérengère, Morgane ou encore Mylène ont bien voulu témoigner de leur parcours et engagement au sein de l'institution. De l'historique de la féminisation des armées françaises au portfolio, en passant par un comparatif avec les armées britannique, allemande ou encore américaine, ce dossier complet nous rappelle que 7% des militaires projetés en opérations extérieures sont des femmes.

Un point de situation, une analyse ou un reportage seront consacrés aux opérations Chammal, Barkhane, Sangaris, et à la lutte contre Ebola, théâtres où l’armée française démontre son engagement. C'est donc naturellement que la question du droit des conflits armés et des droits de l'homme est soulevée dans la rubrique Enjeux.

Plus loin, découvrez les nouvelles orientations stratégiques de la Direction du renseignement militaire ou encore Sysiphe, un système aéroporté de recueil d'images. Le Forum international de la cybersécurité, les correspondants défense et le Journal de la Défense ont leur part belle dans les pages Focus défense.

Enfin, le lecteur découvrira l’art du leurre dans les pages détours, rencontrera le Père Danel ou enquêtera au côté du Service historique de la Défense.

Bonne lecture.

 

  >>> Lire le magazine

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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 08:45
Ebola : une nouvelle sortie de deux patients guéris

 

09/03/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 6 mars, deux soignants contaminés par Ebola sont sortis guéris du centre de traitement des soignants de Conakry (CTS), mis en œuvre par les armées françaises en Guinée.

 

Les deux patients, médecins guinéens, sont sortis guéris du virus Ebola après 15 jours de prise en charge en chambre individuelle au sein du CTS, ajoutant deux victoires de plus à l’équipe médicale, suite aux trois patients sortis les 16 et 23 février dernier.

 

Après le diagnostic définitif de contamination au virus Ebola réalisé par les biologistes et les techniciens du laboratoire P3, l'équipe médicale avait commencé le protocole Favipiravir, adapté à leurs symptômes. Les médecins et paramédicaux ont assuré au gré des tours de garde le suivi des patients derrière leurs équipements de protection individuel (EPI). Le soutien psychologique aux patients est un élément déterminant dans le processus de guérison, et les patients pouvaient communiquer avec leur proche grâce à des téléphones et tablettes. Les familles, amis et collègues sont venus les voir régulièrement grâce à l'espace communautaire mis en place pour soutenir les malades durant leur hospitalisation. Tous étaient là pour les accueillir à leur sortie.

 

Deux nouveaux patients contaminés par le virus ont été accueillis au CTS le 7 mars. Ainsi, depuis le 23 janvier, 20 personnes ont été prises en charge dont 9 ayant contracté le virus. Le CTS déplore un décès à ce jour, des suites d'une insuffisance rénale, l'une des conséquences de la maladie Ebola.

 

Depuis cet été, les armées françaises prennent pleinement part à l'action gouvernementale de lutte contre le virus Ebola, coordonnée par une Task Force interministérielle en Guinée. Cette participation a d’abord consisté à mettre à disposition des capacités d’évacuation sanitaire et d’hospitalisation de patients contagieux au sein des hôpitaux militaires français, à la viabilisation d’une piste sommaire en Guinée et de différentes structures du plan interministériel Ebola. Le CTS est une structure unique de soins qui répond à un réel besoin pour tous ceux qui sont en première ligne dans la lutte contre Ebola en Guinée. 130 militaires y sont déployés, dont plus de 70 soignants volontaires du service de santé des armées, la plupart issus des hôpitaux militaires français.

Ebola : une nouvelle sortie de deux patients guéris
Ebola : une nouvelle sortie de deux patients guéris
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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 18:45
photo EMA / ECPAD

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09/03/2015 Sources : État-major des armées

 

Le 7 mars, une délégation de l'agence gouvernementale américaine en matière de protection de la santé et de sécurité publique, présidée par Thomas Frieden (Centers for disease control and prevention) s'est rendue au centre de traitement des soignants (CTS) de Conakry en Guinée, mis en place par les armées françaises.

 

Cette visite a été guidée par l'ambassade de France et ses collaborateurs présents en Guinée sur les différents pôles d'action de la lutte contre Ebola, dont le CTS fait partie. La visite a notamment porté sur l'unité de distribution de produits de santé , le laboratoire « P3 », les SAS d'habillage et de déshabillage du personnel en équipement de protection individuelle (EPI), la chambre individuelle à usage unique, les détails techniques de construction de la dalle sur laquelle reposent les structures mobiles, le concept de zéro effluent et enfin le poste de commandement médical.

 

Le directeur médical et concepteur du centre, a expliqué les trois mots clefs qui caractérisent le CTS : environnement, autonomie et intégration. Le directeur du CDC s’est dit très impressionné devant ce dispositif inédit et innovant.

 

Cette visite importante pour le partage d'expertise entre les acteurs de la coordination de la lutte contre le virus Ebola, marque une transversalité des compétences et des savoir-faire, ainsi qu’une reconnaissance internationale de ce déploiement médical français. Tout ou partie du CTS pourra être utilisé(e) à nouveau pour la gestion de crises sanitaires.

 

Depuis cet été, les armées françaises prennent pleinement part à l'action gouvernementale de lutte contre le virus Ebola, coordonnée par une Task Force interministérielle en Guinée. Cette participation a d’abord consisté à mettre à disposition des capacités d’évacuation sanitaire et d’hospitalisation de patients contagieux au sein des hôpitaux militaires français, à la viabilisation d’une piste sommaire en Guinée et de différentes structures du plan interministériel Ebola. Le CTS est une structure unique de soins qui répond à un réel besoin pour tous ceux qui sont en première ligne dans la lutte contre Ebola en Guinée. 130 militaires y sont déployés, dont plus de 70 soignants volontaires du service de santé des armées, la plupart issus des hôpitaux militaires français.

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 13:45
photo EMA / ECPAD

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08/03/2015 Sources : Etat-major des armées

 

« Le moral fait tout » selon les patients du centre de traitement des soignants (CTS). Le psychologue clinicien du service de santé des armées, capitaine Aline, ne les contredira pas. Elle nous confie comment elle a appréhendé cette mission singulière pour laquelle elle s'est portée volontaire et les  mesures qu'elle a mises en place pour accompagner les patients, leurs familles et les militaires français depuis son arrivée en janvier dernier.

 

L'aspect inédit de la mission de lutte contre le virus Ebola au sein du CTS a attiré Aline qui travaille au quotidien en France en hôpital d'instruction des armées. « Faire quelque chose d'important dans un contexte nouveau » tel était son leit-motiv. Elle a ainsi dessiné les contours de son poste avec énergie et passion. Du bon sens, de l'humanité, une éthique relationnelle sont ses ingrédients pour relever un challenge professionnel et personnel hors du commun.

 

Concrètement, elle a cherché à optimiser le relationnel avec les patients pour passer outre la barrière de la langue, de la culture et comprendre leurs besoins. L'espace communautaire lui a permis de « palabrer » avec eux, sans équipement de protection individuelle (EPI), à une distance de sécurité, et ce de façon à humaniser l'approche. Les patients sont en effet habitués à voir uniquement les regards des équipes de soin, cachées par les EPI.

 

Le maintien du lien avec la famille et le groupe social contribue fortement au moral du patient. Ce constat rapidement établi a été renforcé par les résultats d'actions en apparence anodines telles que mettre à disposition les objets de rituels religieux ou encore faire venir du riz cuisiné par la famille. Le respect de l'intégrité culturelle, religieuse et communautaire est une priorité.

 

Une anecdote illustre le pouvoir des croyances en Guinée. Les familles craignaient d'accéder à l’espace communautaire du CTS et d'y être contaminées malgré le fait qu'Aline leur montrait l'exemple. La réticence était due  au fait que certains guinéens pensent que les blancs sont vaccinés contre Ebola! Chasser les idées fausses est également un des combats pour lutter contre le virus Ebola et la stigmatisation des malades.

 

Son rôle comprend également en continu le soutien du personnel militaire français pour les accompagner dans la gestion des actions menées au sein de cette mission extrêmement sensible et consommatrice en énergie et  en investissement émotionnel.

 

Lorsque nous lui demandons ce qu'elle retiendra de sa mission, à quelques jours du retour en France, elle nous répond « les histoires de chacun ».

 

Depuis l'été dernier, l'armée française prend pleinement part à l'action intergouvernementale française pour la lutte contre le virus Ebola, coordonnée par une Task Force interministérielle en Guinée. Cette participation a d'abord consisté à s'intégrer à la coordination de la Task Force Ebola, à mettre à disposition des capacités d'évacuation sanitaire et d'hospitalisation de patients contagieux au sein de l'hôpital d’instruction des armées français Bégin et à viabiliser une piste sommaire en Guinée. A l'heure actuelle, le centre de formation des soignants est supervisé par un médecin et un infirmier du service de santé des armées jusqu'au transfert à une ONG fin mars, et le CTS est pleinement opérationnel avec 20 prises en charges de patients dont 13 cas Ebola. 130 militaires dont plus de 70 soignants volontaires des organismes relevant du service de santé des armées et une vingtaine de militaires du 2erégiment de dragons à la spécialité NRBC, participent pleinement à cette mission, soutenus par un détachement de commandement et de logistique.

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4 mars 2015 3 04 /03 /mars /2015 18:45
Ebola : bilan des actions de l'armée française

 

04/03/2015 Sources : État-major des armées

 

Mis en place depuis trois mois dans le cadre de la lutte contre Ebola, le centre de formation des soignants (CFS) et le centre de traitement des soignants (CTS) de Conakry en Guinée, construits par les forces armées françaises, ont dressé un premier bilan.

 

Ouvert début décembre 2014, près de 200 soignants ont été formés par sept médecins formateurs guinéens au sein du CFS, supervisés par un médecin et un infirmier du service de santé des armées françaises. Leur mission touche à sa fin puisque dans quelques semaines, l'institut Bioforce prendra le relais et étendra la formation de riposte contre les épidémies en général, dont Ebola.

 

Le CTS, opérationnel le 23 janvier 2015, a pris en charge dix-huit soignants dont six ayant contractés la maladie Ebola. Trois d'entre eux sont sortis guéris les 16 et 23 février derniers, et les trois autres sont toujours suivis par les équipes médicales militaires du CTS, sous traitement favipiravir, recommandé par l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM). Deux d'entre eux sortiront guéris en fin de semaine. Le premier décès du virus Ebola au CTS a été relevé le 1ermars suite à une insuffisance rénale, symptomatique du virus.

 

Par ailleurs, la diversité des partenaires de la lutte contre le virus Ebola venus visiter le CTS montre l'intérêt porté à ce concept inédit et efficace. Cette semaine, la visite de plusieurs organisations sanitaires internationales, comme le Centre de Contrôle et de Prévention des maladies (CDC), l'Institut Pasteur, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Médecin Sans Frontière (MSF) ou encore l'ambassade Japonaise en Guinée, suggère que la totalité ou du moins une partie de ce concept pourrait être réutilisée dans d'autres contextes de crise sanitaire.

 

Depuis l'été dernier, l'armée française prend pleinement part à l'action intergouvernementale française pour la lutte contre le virus Ebola, coordonnée par une Task Force interministérielle en Guinée. Cette participation a d'abord consisté à s'intégrer à la coordination de la Task Force Ebola, à mettre à disposition des capacités d'évacuation sanitaire et d'hospitalisation de patients contagieux au sein de l'hôpital d’instruction des armées françaises Bégin et à viabiliser une piste sommaire en Guinée. A l'heure actuelle, le CFS est actif et le CTS pleinement opérationnel avec une expertise réelle et des résultats positifs. 130 militaires dont plus de 70 soignants volontaires des organismes relevant du service de santé des armées et une vingtaine de militaires du 2e régiment de dragons participent pleinement à cette mission.

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 13:45
Retour sur la mission Corymbe 127

 

3 Mars 2015 Source : Marine nationale

 

La 127ème mission Corymbe aura mobilisé trois bâtiments de la Marine nationale : les patrouilleurs de haute mer Enseigne de vaisseau Jacoubet (19 octobre/11 décembre 2014) et Lieutenant de vaisseau Lavallée (11 décembre 2014/8 février 2015) ainsi que le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre (21 novembre 2014/8 février 2015).

 

Le Tonnerre  et son équipage de 251 marins comprenant 19 personnels de la flottille amphibie et 9 du détachement d’hélicoptère de la 22S ont ainsi été déployés près de 3 mois en zone Corymbe.

 

Ce 127ème mandat a été renforcé d’une dimension médicale dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus Ebola. Le BPC a chargé à son bord 29 containers, 5 palettes et un abri modulaire sur son port base de Toulon ainsi qu’au port de Dakar ou l’attendait une partie du matériel. Ce fret était essentiellement constitué de l’infrastructure nécessaire au montage d’un centre de traitement, de lits de camps, de combinaisons, de masques et autres protections pour les personnels soignants ainsi que des médicaments délivrés par le Service de Santé des Armées.

 

Le tout a été acheminé au port de Conakry à la fin du mois de novembre 2014. Cette cargaison a permis la mise en place du centre de traitement au profit des soignants atteints du virus Ebola en Guinée Conakry.

 

Le  Tonnerre  a ensuite pris la direction du port d’Abidjan en Côte d’Ivoire pour y effectuer sa première relâche opérationnelle. Sa présence à permis de procéder à des manœuvres amphibies avec la force Licorne dans la lagune d’Abidjan, en réalisant un débarquement de 11 véhicules et 45 militaires grâce aux 2 chalands de transport de matériel (CTM) et à l’engin de débarquement amphibie rapide (EDAR) de la flottille amphibie.

 

L’équipage en a aussi profité pour former des marins ivoiriens aux techniques de lutte contre les sinistres et au secourisme au combat, à l’occasion de l’une des nombreuses périodes d’instruction opérationnelle (52) qui ont été menées dans le golfe de Guinée par les trois bâtiments de la Marine Nationale à l’occasion de cette mission.

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28 février 2015 6 28 /02 /février /2015 12:45
U.S. military ends Ebola mission in Liberia

 

27 February 2015 defenceWeb (Reuters)

 

The United States military officially ended a mission to build treatment facilities to combat an Ebola outbreak in Liberia on Thursday, months earlier than expected, in the latest indication that a year-long epidemic in West Africa is waning.

 

Washington launched the mission five months ago and the force peaked at over 2,800 troops at a time when Liberia was at the epicentre of the worst Ebola epidemic on record.

 

Nearly 10,000 people have died in Liberia, Sierra Leone and Guinea over the past year. More than 4,000 of those deaths were in Liberia, but the number of new cases has plummeted in recent months, leaving many treatment centres empty and the mission has already begun winding down.

 

"While our large scale military mission is ending...the fight to get to zero cases will continue and the (Joint Force Command) has ensured capabilities were brought that will be sustained in the future," said U.S. Army Major General Gary Volesky.

 

The troops were deployed to support the international Ebola response mission led by the U.S. Agency for International Development. The operation was initially expected to last between nine and 12 months, said Volesky, the mission's commander.

 

Speaking to lawmakers during a visit to Washington on Thursday, Liberia's President Ellen Johnson Sirleaf thanked the United States for its support during the crisis.

 

U.S. soldiers built treatment centres, set up mobile testing labs, and provided transportation and logistical support. Military medical teams trained around 1,500 local health workers.

 

"A lot of our health workers of this country died during the course of the Ebola crisis," Liberian nurse Juma Kollie told Reuters. "There was a need to have some attention giving to them. So the American government came in that direction."

 

The force will withdraw over the coming weeks but more than 100 soldiers would remain in the country for several months to monitor the disease.

 

"We are not turning our backs. We’re transitioning to a civilian operation that is already supporting more than 10,000 civilians who are working in the region," U.S. Assistant Secretary for African Affairs Linda Thomas Greenfield said on Wednesday.

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26 février 2015 4 26 /02 /février /2015 21:45
Fin de l’opération militaire américaine contre l’Ebola au Liberia

 

26 février 2015 45eNord.ca (AFP)

 

Les États-Unis ont mis un terme jeudi à leur opération militaire pour combattre l’épidémie d’Ebola au Liberia, lors d’une cérémonie militaire à Monrovia, a constaté un journaliste de l’AFP.

 

«L’importance des progrès que nous voyons aujourd’hui signifie plus qu’une diminution du nombre de cas confirmés ou suspects d’Ebola. Ces progrès se voient aussi à travers la capacité des Libériens à reprendre une vie normale», a déclaré jeudi le général Gary Volesky, chef de l’opération militaire américaine lors d’une cérémonie à Monrovia.

 

La 101e division aéroportée a «baissé ses couleurs» lors de cette cérémonie qui marque la fin de la mission entamée en septembre au Liberia, un des trois pays les plus touchés par la maladie d’Ebola qui a fait en un peu plus d’un an plus de 9500 décès.

 

Washington avait déployé jusqu’à 2800 soldats en Afrique de l’Ouest, essentiellement au Liberia, pour construire des centres de traitement, former du personnel et apporter un soutien logistique aux agences d’aide internationale. Moins d’une centaine devraient rester sur place d’ici fin avril.

 

Cette fin de l’opération militaire américaine a lieu alors que la présidente libérienne Ellen Jonhson Sirleaf doit s’adresser jeudi au Congrès américain pour remercier Washington de son aide dans la lutte contre Ebola. Elle sera ensuite reçue par le président Barack Obama.

 

La fin de la mission intervient aussi après la réouverture des écoles le 16 février, suivie de la levée du couvre-feu et de la réouverture des frontières du Liberia dimanche en raison de la décrue de l’épidémie d’Ebola.

 

L’épidémie de fièvre hémorragique est la plus importante depuis l’identification du virus en 1976, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Liberia où elle a tué plus de 4000 personnes, la Guinée et la Sierra Leone sont les trois pays les plus touchés par la maladie.

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