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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 12:57
photo Ecole Polytechnique

photo Ecole Polytechnique

 

06/06/2015 par M. Jean-Yves Le Drian Ministre de la Défense

 

A Palaiseau, le 6 juin 2015

 

– Seul le prononcé fait foi –

 

Mesdames et Messieurs les élus,

Monsieur le Président, cher Jacques Biot,

Mesdames et Messieurs,

Mesdames et Messieurs, chers élèves de l’École Polytechnique,

 

C’est un grand plaisir pour moi d’être avec vous aujourd’hui. C’est d’ailleurs une date symbolique, puisque cette cérémonie de passation de drapeau, qui rappelle l’attachement de votre École à son histoire, à ses traditions militaires, se tient le jour où nous commémorons le Débarquement de Normandie.

 

En ce jour solennel, cette belle cérémonie porte un message très fort. Lorsqu’une garde prend son tour auprès du drapeau de son régiment ou de son école, cela veut dire que s’il revient à ces soldats ou ces élèves de partir demain au combat, au nom de la Nation, ils auront alors à défendre toutes les valeurs de France, celles qui font la gloire de son drapeau.

 

Partir au combat. Cette expression, au premier abord, sonne étrangement aux oreilles des polytechniciens d’aujourd’hui. Je veux cependant m’y attarder.

 

En ce jour de commémorations, je tiens d’abord à saluer la mémoire de leurs aînés qui ont pris toute leur part dans les grands engagements militaires de notre pays. Durant la Seconde Guerre mondiale, élèves et anciens élèves de l’X ont été de tous les combats de la France libre et de la Résistance intérieure, avec de grandes figures, comme Raoul Dautry, qui fait partie des premiers Français opposés à l’Armistice de Vichy, et d’autres, restés plus anonymes, mais qui ont œuvré avec ardeur pour la libération de notre pays. Parmi eux, d’ailleurs, de nombreux industriels, qui ont fait acte de résistance, notamment au sein de la SNCF et des PTT. Ce sont ainsi 378 polytechniciens qui sont morts pour la France entre 1940 et 1945. 33 ont par ailleurs été faits Compagnons de la Libération.

 

Ces combats-là appartiennent à l’Histoire. Mais il en est d’autres qui conservent une pleine actualité, et qui mobilisent les polytechniciens au premier chef. Je veux bien sûr parler de la grande compétition économique, industrielle, technologique, dans laquelle la France est engagée.  Aujourd’hui, la « guerre » économique, dans toutes ses formes, a pris une dimension mondiale. Dans ce contexte, où les acquis d’hier seront peut-être les handicaps de demain, seule l’innovation peut créer les conditions de la prospérité.

 

Partir au combat, pour relever tous les défis du monde contemporain. C’est plus que jamais la mission de l’École Polytechnique, qui produit et partage des connaissances scientifiques pluridisciplinaires au plus haut niveau. Elle le fait pour ses élèves, pour les entreprises, pour la société française. Dans cette perspective, dans ses enseignements comme dans ses activités de recherche, elle développe l’esprit entrepreneurial, l’audace, le sens de l’intérêt général, toutes ces qualités dont la France a besoin pour remporter ce combat d’autant plus difficile, d’autant plus exaltant aussi, qu’il est invisible, permanent, total.

 

Entre les combats d’hier et ceux d’aujourd’hui, il y a une continuité qui reste chère au cœur de l’X. Celle d’une formation militaire, où la rigueur et l’excellence sont les deux conditions du succès.

 

C’est pourquoi, en venant aujourd’hui, je veux réaffirmer la fierté du ministère qui exerce la tutelle de l’École Polytechnique, en même temps que la pleine actualité, riche d’opportunités, de l’exercice de cette tutelle. Je veux plus largement dire mon attachement à l’ensemble des écoles dont mon ministère a la charge : au-delà de l’École Polytechnique, je pense à l’ISAé, l’ENSTA, l’ENSTA Bretagne, bien sûr Saint-Cyr, l’École Navale, l’École de l’Air, et toutes les autres écoles militaires.

 

Je vois devant moi un grand nombre de têtes bien faites. Peut-être que l’un ou l’une d’entre vous sera un jour ministre de la Défense. Dans ces fonctions, je forme le vœu que vous ayez la même obsession que moi, celle de la préparation de l’avenir.

 

On résume trop souvent l’activité des armées au court terme des crises et des opérations, qui, il est vrai, est premier, pour répondre aux enjeux de notre défense et de notre sécurité nationale. Je veux préciser ici que cette prise en charge de l’urgence demande en permanence de penser au long terme, pour anticiper les évolutions de notre environnement stratégique, discerner les menaces de demain, adapter notre doctrine, nos matériels, notre formation – tout ce qui fait que nos armées font la fierté des Français partout où elles sont déployées.

 

Cette préoccupation ne va pas toujours de soi. Dans un contexte budgétaire contraint, la pression des investissements immédiats est très forte, comme la production de matériels supplémentaires, les rénovations d’infrastructures, ou le soutien.

 

Dès lors, faire le choix d’investissements dont les effets se feront ressentir à plus long terme, comme la R&D, le soutien à la base industrielle, ou encore la formation, c’est un acte que j’assume pleinement, avec la profonde conviction qu’il est aussi de ma responsabilité de faire en sorte que dans cinq, dix, quinze ans, nous continuions d’avoir des industriels capables de fabriquer des équipements au meilleur niveau, avec des ingénieurs de tout premier plan.

 

C’est bien sûr tout l’enjeu de l’École Polytechnique.

 

Fort de cette démarche, j’ai décidé d’augmenter – à un niveau jamais atteint – les budgets de recherche, dans lesquels se retrouvent les subventions vers les écoles, notamment l’X. Au total cela représente 3,5 milliards d’euros en moyenne de crédits pour la recherche et le développement, chaque année, soit environ 20% du budget d’investissement du ministère.

 

Je veux y insister, parce que si nous pouvons nous féliciter des succès que rencontre notre industrie à l’export, notamment dans le domaine de l’aéronautique, c’est en bonne partie grâce à l’excellence des ingénieurs qui sortent de nos écoles. Ils ont été ainsi capables de concevoir il y a trente ans un avion, le Rafale, dont on mesure aujourd’hui la réussite. Ce faisant, ils ont créé des dizaines de milliers d’emplois à très forte valeur ajoutée.

 

Ministre de la Défense, j’ai confiance dans vos réussites à venir, parce que vous aurez été à bonne école. L’École Polytechnique, on peut se le dire entre nous, est la première école de France par l’attraction sans pareille qu’elle exerce sur des milliers de jeunes étudiants, parmi les meilleurs de notre pays. Elle suscite beaucoup de sympathie, et une réelle fierté dont je veux témoigner, moi qui ne suis pas suspect de prêcher pour ma chapelle. Elle rencontre aussi, il faut le reconnaître, des critiques, dont certaines – je le dis comme je le pense – sont justes et d’autres disproportionnées.

 

L’École Polytechnique est parfois présentée comme une institution vénérable, âgée de plus de deux siècles, mais complètement immobile, figée dans cette histoire, incapable de prendre la mesure des bouleversements du monde contemporain.

 

Depuis trois ans que j’ai l’honneur de conduire le ministère de la Défense, j’ai au contraire vu et accompagné une École qui bouge.

 

Je pense d’abord à la transformation de la gouvernance, puisque début 2013 nous avons institué un mode de fonctionnement qui rapproche largement l’École Polytechnique polytechnique de celui d’une entreprise. Il y a désormais un conseil d’administration équilibré, entre les personnels de l’École, les représentants de l’État, et les personnalités qualifiées. Il y a aussi un président de plein exercice, Jacques Biot, que je salue à nouveau, aux côtés d’un directeur général, Yves Demay, à qui j’ai eu le plaisir de remettre tout à l’heure la médaille de commandeur dans l’ordre national du mérite.

 

Certains ont dit que l’École était refermée sur elle-même. Là encore, le rapprochement réussi, et pas seulement d’un point de vue géographique, avec l’ENSTA, est un remarquable succès. Je viens d’ailleurs d’acter officiellement ce rapprochement. Je forme le vœu qu’il en appelle d’autres, je vais y revenir.

 

J’entends enfin que l’on stigmatise parfois tel ou tel principe de fonctionnement de l’École. Je pense en particulier à la « pantoufle ». Le député François Cornut-Gentille a signalé la dérive d’un mécanisme qui, au fil du temps, avait fini par introduire une véritable inégalité de traitement entre les élèves à leur sortie. Le problème était en effet que les élèves choisissant un corps d’État étaient soumis à un remboursement lourd de leurs frais de scolarité en cas de sortie avant une période de dix ans, alors-même que ceux qui partaient dans le privé à la sortie de l’école en étaient exonérés. Je m’étais engagé à remédier à cette situation. C’est le cas depuis quelques jours, et je tiens à préciser que cela s’est fait en parfaite intelligence et avec le plein soutien de la communauté polytechnicienne.

 

Ainsi, depuis plus de deux ans, l’École suit ainsi un plan stratégique, dont nous mesurons les effets concrets.

 

Mais il m’a semblé utile de prendre un peu de recul, et d’interroger cette stratégie à l’aune de quelques questions majeures, comme celles posées par la mondialisation, par la mise en place de l’université Paris-Saclay, ou encore par le lien qui rattache cette École à l’État.

 

Pour mener ces questionnements, il fallait une personnalité remarquable, et je dois dire que je suis très heureux d’avoir travaillé avec Bernard Attali, qui incarne à la fois le sens de l’État d’un haut fonctionnaire, la vision d’un patron d’industrie, aujourd’hui banquier, et une certaine indépendance aussi, n’étant pas lui-même polytechnicien. C’est le Premier ministre qui l’a choisi, et je veux, en son nom, le remercier pour le temps, l’énergie et l’attention qu’il a consacrés à ce sujet.

 

Bernard Attali vient de remettre son rapport au Gouvernement. Ce document, important, va être publié rapidement. D’ores et déjà, je veux vous dire que je partage une bonne partie des recommandations, sur lesquelles je voudrais revenir maintenant.

 

En synthèse, ce rapport confirme l’immense atout que représente l’École Polytechnique pour la France. Depuis plus de deux siècles, la qualité de ses élèves et de son corps professoral, comme sa notoriété au plan national, sont incontestables.

 

Mais dans un monde de l’enseignement supérieur mondialisé, le travail conduit par Bernard Attali souligne aussi que l’École est aujourd’hui bousculée. Son rang dans certains classements internationaux, indicateurs désormais incontournables pour les communautés académiques, témoigne des dangers qui la menacent : trop limitée en taille, trop peu visible à l’international.

 

Les classements les plus emblématiques, comme le classement de Shanghai, font figurer l’école à une place qui n’est pas la sienne. On peut critiquer ces classements, et la façon dont ils sont construits. Mais ils sont un indicateur incontournable aujourd’hui lorsque l’on veut attirer les meilleurs.

 

Pour lui redonner un véritable élan, l’adoption d’une stratégie de croissance clarifiée est maintenant indispensable. C’est au nom de cet objectif que Bernard Attali suggère un certain nombre d’initiatives.

 

Je voudrais en citer quelques-unes.

 

Il s’agit d’abord de poursuivre la modernisation de la gouvernance. Dans cette perspective, j’ai demandé que soit débloquée sans attendre la transformation de l’X en Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP). Un décret en ce sens vient d’être porté au Conseil d’État. Par ailleurs, l’internationalisation du conseil d’administration me semble très bienvenue. De la même façon, dans un contexte de croissance forte, la part des ressources hors subvention doit augmenter. Le rôle de la Fondation (FX) est à cet égard essentiel. En s’appuyant sur un message clair, elle devrait pouvoir se fixer un objectif de levée de fonds fortement réévalué pour les cinq ans à venir.

 

Compte-tenu de la mondialisation de l’enseignement supérieur, le développement à l’international de l’X devient un enjeu majeur. Un rééquilibrage entre élèves français et internationaux à l’X apparaît ainsi hautement souhaitable : je pense que l’on peut viser de quadrupler à terme le nombre d’élèves internationaux du cycle ingénieur. N’y voyons pas une perte d’identité ou de prérogatives. Ne soyons pas frileux, mais au contraire combattifs, audacieux ! L’ouverture actuelle de l’école à des étudiants étrangers doit être élargie. J’y vois pour ma part une richesse passionnante. Imagine-t-on au MIT avoir seulement ou même majoritairement des étudiants américains ? Imagine-t-on à l’EPFL de Lausanne n’avoir que des Suisses ? Élèves français, vous n’êtes plus les seuls récipiendaires de cet enseignement d’excellence, mais vous devez continuer d’en être, bien sûr, les premiers ambassadeurs. 

 

En matière de recrutement des élèves, nous devons poursuivre nos efforts en faveur de la diversité sociale. Bernard Attali propose plusieurs mesures que nous étudierons, comme la création d’un internat de la réussite sur le campus de Saclay qui serait dédié aux élèves boursiers, un triplement des recrutements universitaires, ou des actions de communication ambitieuses dans les lycées.  Il y a là matière à réflexion. Je veux dire ici que la promotion sociale par l’École Polytechnique, sans être une fin en soi, a été historiquement l’une de ses valeurs phares. L’excellence et le génie sont universels ; ils doivent le rester. J’y suis particulièrement attaché en ma qualité de ministre de la défense, parce que ce sont aussi ces valeurs qui sont au cœur des combats que livrent nos soldats contre tous ceux qui voudraient nous atteindre.

 

Concernant la formation, le rapport de Bernard Attali propose une diversification de l’offre : la création d’un accès post-bac à l’École polytechnique, la construction d’une voie par alternance, le développement de formations continues pour les décideurs publics, et la multiplication des enseignements dispensés par l’X sur internet, sont des pistes à explorer activement.

 

Une révision du mode de sélection des ingénieurs d’État à la sortie de l’X est proposée, avec un classement de sortie qui serait remplacé par une sélection sur dossier et un entretien de motivation, afin de garantir une meilleure adéquation entre les besoins de l’État et le profil des futurs « corpsards ».  Cette proposition doit être débattue avec les futurs employeurs au sein de l’État.

 

Le lien entre l’X et le ministère de la Défense est pleinement réaffirmé par ce rapport, qui souligne en particulier l’importance de l’éthique et des valeurs collectives qui sont dispensées aux élèves. En plus des efforts déjà réalisés par la direction générale de l’armement, ce lien pourrait être encore renforcé pendant votre passage sur le Plateau, ainsi qu’une fois votre scolarité terminée. Dans cette perspective, j’ai notamment évoqué avec Jacques Biot la possibilité de développer les « War Studies » au sein de votre département de sciences humaines. C’est un enjeu pour l’École. C’est un enjeu pour la Défense. C’est un enjeu pour la France, qui, dans un monde troublé, gagne toujours à affûter son regard, par la recherche, sur les enjeux stratégiques. Bernard Attali propose la suppression de la solde pour les élèves. Je n’ai aucun tabou par principe, mais sur ce point, je suis plus circonspect. En tout cas, il est clair que cela ne concerne pas les promotions actuelles.

 

A propos de l’organisation du plateau de Saclay, le rapport préconise le regroupement de dix grandes écoles scientifiques, dont l’X, au sein d’une nouvelle « École Polytechnique de Paris », dans le cadre de l’Université Paris-Saclay. Cette orientation mérite d’être étudiée rapidement, car elle pourrait contribuer à répondre à l’objectif de croissance de l’X, tout en gardant l’exigence de qualité. Elle mettrait tout de suite l’ensemble en résultant dans une excellente position au regard des classements internationaux. Ce rapprochement d’écoles d’ingénieurs, s’il doit s’opérer, devra bien sûr être mené au sein de l’Université Paris-Saclay, avec laquelle les collaborations et mutualisations doivent s’amplifier. J’en parlerai bien sûr avec mes homologues qui assurent la tutelle des écoles concernées. Tout ceci devra se faire, comme pour l’ENSTA, dans le respect des particularités de chacun, dans une logique gagnant-gagnant. Je veux préciser ici qu'il n'est pas question de créer une forteresse au sein de Paris Saclay, mais que l'École Polytechnique de Paris devra au contraire jouer le jeu de l’université Paris Saclay.

 

Enfin, la politique de communication de l’École polytechnique devra viser plus encore qu’aujourd’hui à attirer les meilleurs talents internationaux. La marque Polytechnique devra être valorisée de façon encore plus active et moderne.

 

Voilà, en quelques mots, les principales recommandations de ce rapport, et je veux remercier une nouvelle fois son auteur, qui a mené un travail à plusieurs égards exceptionnel. Sur cette base, je demande au Président de l’École, en lien avec le conseil d’administration et les services du ministère de la Défense (dont bien sûr la DGA), de préparer d’ici la fin de l’année une révision du plan stratégie pluriannuel de l’X, qui tienne compte de ces grandes orientations. Certains thèmes demanderont bien sûr d’associer les autres ministères concernés. Mon directeur de cabinet pilotera lui-même le bon avancement de tous ces travaux, en lien avec Bernard Attali qui a accepté d’être associé à cette deuxième étape.

 

Ce plan stratégique me sera soumis en fin d’année, ici à Palaiseau, lors d’une séance élargie du conseil d’administration. J’y participerai d’autant plus volontiers que je suis pleinement convaincu que l’avenir de votre École est essentiel pour défendre la place de la France dans l’économie mondiale de la connaissance.

 

Cette vision pour l’École Polytechnique – et je conclurai par-là, en  m’aventurant sur vos terres physiques et thermodynamiques –, je veux qu’elle soit ambitieuse et pensée à long terme, mais je souhaite aussi qu’elle soit quasi-statique (et je veux dire par là qu’elle doit progresser d’état stable en état stable) et génératrice d’une entropie minimale. L’École a besoin d’un grand changement, qui préserve cependant les acquis qui ont fait sa réussite et fondent toujours aujourd’hui l’excellence de sa formation. J’ai pleine confiance dans la direction et l’ensemble des personnels de l’École pour mener cette révolution.

 

A toutes et tous, je souhaite de représenter dignement, dès aujourd’hui, l’uniforme que vous avez choisi, puis de faire vivre l’esprit de cet uniforme tout au long de vos brillants parcours. Il existe cent façons de servir nos concitoyens, mais il y a toujours une exigence, celle de voir au-delà de soi les intérêts de la collectivité. De cette façon, aussi loin que vous serez, aussi haut que vous irez, c’est toujours la France que vous servirez.

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8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 12:56
Venu assister à la cérémonie de présentation et de passation du Drapeau à la promotion 2014, le ministre de la Défense a révélé un ensemble de mesures pour réformer la célèbre école d’ingénieurs. - photo R.Pellegrino/ECPAD

Venu assister à la cérémonie de présentation et de passation du Drapeau à la promotion 2014, le ministre de la Défense a révélé un ensemble de mesures pour réformer la célèbre école d’ingénieurs. - photo R.Pellegrino/ECPAD



08/06/2015 L.Perier  - DICoD

 

Samedi 6 juin 2015, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu sur le campus de l’École polytechnique, à Palaiseau (91). Venu assister à la cérémonie de présentation et de passation du Drapeau à la promotion 2014, il a révélé un ensemble de mesures pour réformer la célèbre école d’ingénieurs.

 

Développement à l’international, diversification sociale, suppression du classement de sortie… Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a révélé samedi 6 juin quelques-unes des grandes mesures préconisées par le rapport de Bernard Attali, haut fonctionnaire et ancien PDG d’Air France, sur l’avenir de la prestigieuse École polytechnique. À l’occasion de la cérémonie de présentation et de passation du Drapeau à la promotion 2014, le ministre a rappelé que si « l’École polytechnique est la première école de France par l’attraction sans pareille qu’elle exerce sur des milliers de jeunes étudiants, parmi les meilleurs de notre pays, […] elle rencontre aussi, il faut le reconnaître, des critiques, dont certaines – je le dis comme je le pense – sont justes et d’autres disproportionnées. »

 

L’école d’ingénieurs, sous tutelle du ministère de la Défense, a en effet fait l’objet d’une étude afin de réévaluer sa place et sa stratégie dans un monde de l’enseignement supérieur mondialisé où l’X – son surnom – est à la fois trop limitée en taille et trop peu visible à l’international.

 

Parmi les recommandations du rapport, Jean-Yves Le Drian en a révélé quelques-unes :

  • Développement à l’international  avec un rééquilibrage des étudiants français et internationaux. Objectif visé : quadrupler le nombre d’élèves étrangers ;
  • Accroissement de la diversité sociale des élèves : le rapport propose la création d’un internat de la réussite sur le plateau de Saclay qui sera dédié aux élèves boursiers, un triplement des recrutements universitaires ou des actions de communication ambitieuses dans les lycées ;
  • Diversification de la formation : la création d’un accès post-bac à l’école, la construction d’une voie par alternance ou la multiplication des enseignements dispensés sur internet sont des pistes envisagées ;
  • Suppression du classement de sortie. Le mode de sélection des ingénieurs d’État à la sortie de l’X se ferait par une sélection sur dossier et entretien de motivation ;
  • Suppression de la solde pour les élèves ;
  • Regroupement de dix grandes écoles scientifiques, dont l’X, au sein d’une nouvelle « École polytechnique de Paris », dans le cadre de l’université Paris-Saclay. Ce rapprochement permettrait de créer un ensemble à même de figurer dans les classements internationaux universitaires de par sa taille et la qualité de son enseignement.

 

D’ici la fin de l’année, un plan stratégique sur Polytechnique sera soumis au ministre en partant des grandes orientations proposées ci-dessus.

 

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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 11:55
photo R.Senoussi DICOD

photo R.Senoussi DICOD

 

05.06.2015 Par Benoît Floc'h - Le Monde.fr

 

Il faut réformer l’Ecole polytechnique, rapidement, et en profondeur. Tel est le message d’un rapport qui vient d’être rendu au ministre de la défense, et que Le Monde s’est procuré. Il avait été commandé par le gouvernement fin 2014, pour « déterminer si le modèle actuel de l’école lui permet de répondre aux exigences internationales, et de concilier formation des futurs agents de l’État et des entrepreneurs privés » selon La Croix.

Les mesures que propose l’auteur, Bernard Attali, conseiller maître honoraire à la Cour des comptes et président d’honneur d’Air France, risquent de faire du bruit dans la communauté polytechnicienne.

 

 

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 11:55
Caroline Laurent est nommée directrice de la stratégie de la DGA

 

20/10/2014 DGA Actualité

 

Caroline Laurent a été nommée directrice de la stratégie de la Direction générale de l’armement (DGA) en Conseil des ministres le 15 octobre 2014. Elle prendra ses fonctions le 1er décembre prochain, date à laquelle elle sera élevée aux rang et appellation d’ingénieure générale hors classe de l’armement (4 étoiles).

 

Dès la fin de ses études, elle intègre en 1987 la direction des Missiles et de l’Espace de la DGA où elle occupe successivement des postes de management de projets techniques, de recherche dans les domaines satellitaire, océanographique et reconnaissance spatiale.

 

En 1994 et 1995 elle participe à l’élaboration de la politique spatiale française et elle est responsable des programmes de recherche dans le spatial pour le ministère de l’Industrie.

 

En 2001 Caroline Laurent prend la direction du programme de télécommunications militaires Syracuse.

 

De 2007 à 2011 elle dirige l’unité de management de l’ensemble des programmes aéronautiques : avions de transport, de mission, de formation ainsi que les avions de chasse en service, et représente la France au comité directeur international du programme A400M. 

 

Depuis 2011 elle dirige l’unité de management « Espace et Systèmes d’Information Opérationnels». Elle pilote à ce titre une équipe de 450 personnes et conduit toutes les opérations d'armement et les études amont relatives à la maîtrise de l'Information, les capteurs spatiaux de renseignement, les systèmes de télécommunications et de commandement.

 

Caroline Laurent est diplômée de l’Ecole polytechnique (promotion 1982), de l’Ecole nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace (1987) et ancienne auditrice du Centre des hautes études de l’armement (2004-2005). Elle est chevalier de la Légion d’honneur, chevalier de l’ordre national du Mérite et décorée de la médaille de l’Aéronautique. Elle est titulaire d’un brevet de pilote. Caroline Laurent est mariée et mère de 5 enfants de 24 à 14 ans.

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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 07:55
Formation des futurs experts en technologies de l’information

 

15/09/2014 Ministère de la Défense

 

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, et John Chambers, Président de CISCO, assisteront à la signature de la Chaire « Internet of Everything »  entre l’École polytechnique et CISCO, le 18 septembre 2014 à 8h15 à l’Hôtel de Brienne (Paris)

 

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense s’entretiendra avec John Chambers, Président de Cisco, le jeudi 18 septembre 2014. Ils assisteront ensuite à la signature de la Chaire internationale d’enseignement et de recherche, « Internet of Everything » par Jacques Biot, Président de l’École polytechnique et Robert Vassoyan, Directeur Général de CISCO France.

 

La signature de cette Chaire, dont Cisco en est le mécène, permettra aux étudiants de l’École polytechnique de placer les technologies de l’information et la sécurité des réseaux au cœur de leur cursus.

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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 17:55
Monique Legrand-Larroche nommée directrice des opérations de la DGA

 

25/06/2014 DGA

 

Monique Legrand-Larroche a été nommée directrice des opérations de la Direction générale de l’armement (DGA) en conseil des ministres le 25 juin 2014. Elle a également été élevée aux rang et appellation d’ingénieure générale hors classe de l’armement. Elle est la première femme officier général 4 étoiles en France.

 

Entrée à la DGA en 1987, Monique Legrand-Larroche occupe différents postes dans les domaines de la recherche puis des programmes d’hélicoptères, de missiles et de la dissuasion.

 

De 2007 à 2011, elle dirige l’unité de management des opérations d’armement hélicoptères, chargée de toutes les opérations d’armement liées aux hélicoptères. Elle représente la France aux comités directeurs internationaux du programme Tigre et du programme NH90.

 

Nommée chef du service du maintien en condition opérationnelle en 2011, elle est responsable de la politique du soutien au sein de la DGA. Depuis 2013 elle était adjointe à la direction des opérations de la DGA, qui conduit l’ensemble des programmes et opérations d'armement et exécute les travaux d'études amont.

 

Monique Legrand-Larroche est diplômée de l’École polytechnique (promotion 1982), de l’Ecole nationale supérieure des techniques avancées (1987), et titulaire d’un diplôme d’études approfondies (DEA) de mécanique théorique de l’université de Paris VI (1987). Elle est chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’Ordre national du mérite et décorée de la médaille de l’Aéronautique. Monique Legrand-Larroche est mère de 4 enfants.

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 11:55
Le général de Villiers à l’Ecole polytechnique

 

19/06/2014 Sources : EMA

 

Le 14 juin 2014, le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA) a présidé la cérémonie de présentation au Drapeau de la promotion 2013 de l’Ecole Polytechnique.

 

Depuis 1970, l’Ecole polytechnique est un établissement public sous tutelle du Ministère de la Défense. Les élèves de nationalité française y effectuent leur scolarité sous le statut militaire.

 

C’est pourquoi, le général Pierre de Villiers a tenu à aller à leur rencontre, en présidant la cérémonie de présentation au drapeau des élèves officiers arrivés au terme de leur année de formation militaire.

 

Dans son adresse, il a engagé ces futures cadres de la nation à développer les vertus d’engagement, de service et de fraternité d’armes qui constituent depuis toujours le fondement de nos armées. Il les a invité à les partager avec ceux et celles aux côtés desquels ils seront amenés à relever les défis de demain.

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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 07:55
photo Aldebaran robotics

photo Aldebaran robotics

 

June 06, 2014 CESA

 

Issu de l’Ecole Polytechnique et de Telecom Paris, Bruno Maisonnier commence sa carrière dans les années 80 au sein d’une société de services informatiques. Il rejoint en 1986 le groupe Crédit agricole au département des systèmes d’information. Grâce à son expérience et à ses compétences, il obtient au fil des ans d’importantes responsabilités dans les filiales brésiliennes puis portugaises de la banque avant de diriger celle de Pologne en 2004. L’année suivante, il change radicalement d’univers pour se consacrer à sa passion en créant la société Aldebaran robotics, aujourd’hui n°1 mondial de la robotique humanoïde. L’entreprise noue avec le succès avec un premier prototype, dénommé Nao, commercialisé dans le monde entier et étudié par de prestigieuses universités comme Harvard, Stanford ou Tokyo, et a récemment dévoilé son nouveau robot : Romeo. Bruno Maisonnier est également vice-président de Syrobo, le syndicat des professionnels de la robotique, et président du cluster Cap Robotique. Il a accepté de répondre aux questions de la rédaction d’Epidosis.

 

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