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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 12:55
Annuaire statistique de la Défense 2014-2015

 

12/01/2016 Ministère de la Défense

 

Cette nouvelle édition présente comme chaque année une synthèse des chiffres provenant de l'ensemble des composantes du ministère, parfois mis en perspective avec des données externes.

Elaborée par l'Observatoire économique de la défense de la Direction des affaires financières, elle établit en six grands chapitres un large panorama sur la défense et sa place dans l'économie nationale.

 

Annuaire statistique 2015 (format pdf, 6 MB)

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23 décembre 2015 3 23 /12 /décembre /2015 08:55
Le prix d’économie de la défense 2015

 

22/12/2015 Ministère de la Défense

 

Le prix annuel dit « d’économie de la défense » récompense une thèse, la présentation de travaux scientifiques originaux ou un mémoire universitaire de deuxième ou de troisième cycle pour sa qualité, son originalité et son intérêt vis-à-vis du domaine de l’économie de la défense.

 

Dernier évènement

Le prix d’économie de la Défense 2015 a été remis à Josselin Droff pour sa thèse sur le facteur spatial en économie de la défense.

 

Hugues Bied-Charreton, directeur des affaires financières du ministère de la Défense, a remis, mercredi 16 décembre, le prix d’économie de la défense 2015 à Josselin Droff pour sa thèse intitulée : « Le facteur spatial en économie de la défense : application au maintien en condition opérationnelle des matériels de défense », soutenue à l’Université de Bretagne Occidentale.

Le prix a été remis au cours d’un colloque organisé à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne par la direction des affaires financières du ministère de la Défense et la chaire Économie de défense du Fonds de dotation de l’Institut des hautes études de défense nationale, intitulé « Les industries de défense face aux enjeux internationaux ».

L’apport de la thèse de Josselin Droff réside principalement la prise en compte du facteur spatial dans les choix de défense (localisation des entités, synergies entre organisations). La thèse démontre que la compréhension des choix en matière de production de défense (réalisation des missions militaires, soutien des matériels et des personnels) implique nécessairement une forte dimension spatiale. Les développements proposés par Josselin Droff constituent un cadre de référence pour toute personne qui souhaite comprendre les choix de localisation dans le domaine de la défense. La méthodologie proposée peut s’appliquer non seulement au maintien en condition opérationnelle mais aussi à d’autres dimensions de la défense dans un cadre bilatéral, multinational ou au sein d’une alliance par exemple.

C’est la troisième fois que le prix d’économie de la défense est décerné. En 2005, il a été remis à Martial Foucault pour sa thèse « Biens collectifs et sécurité extérieure : analyse économique de la politique européenne de défense ». En 2009, il a été remis à Jean-Michel Oudot pour sa thèse soutenue à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne intitulée « Choix contractuels et performances : le cas des contrats d’approvisionnement de défense » ainsi qu’à Sylvain Moura pour sa thèse soutenue à l’université Montesquieu de Bordeaux sur le thème : « L’impossible banalisation des industries de défense : l’apport d’une analyse institutionnaliste à la dynamique des industries ».

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5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 17:20
« Canada is back! »

 

 

Le potentiel insoupçonné de « quelques arpents de neige »…

 

La victoire du Parti libéral aux dernières élections législatives ne sonne pas seulement le glas de dix ans de pouvoir conservateur à Ottawa. Elle annonce le « retour » du Canada sur la scène internationale, et un changement de cap sur un certain nombre de dossiers (arrêt des frappes aériennes contre l’Etat islamique, participation à la COP21 et plus généralement meilleure prise en compte des enjeux environnementaux…).

« Le Canada est de retour » a ainsi lancé le vainqueur, Justin Trudeau, dès le lendemain du scrutin, aux « amis (du Canada) à travers le monde » qui « se sont inquiétés du fait que le Canada avait perdu sa compassion et sa voix constructive dans le monde au cours des dix dernières années ».

Un réalignement sur la politique « internationaliste » que menait l’ancien Premier ministre Pierre-Eliott Trudeau, père de Justin Trudeau, est donc à prévoir. La situation incite à s’intéresser de nouveau au Canada, une puissance moyenne mais aux fondamentaux solides et à l’influence croissante.

La campagne électorale a semblé un temps se focaliser, via l’islam, la menace terroriste et surtout la question de l’accueil des réfugiés syriens, sur les problèmes du « multiculturalisme » qui caractérise à la fois la société et l’organisation politique canadiennes.

Mais il semble que le choix se soit opéré pour l’essentiel sur l’économie, socle sur lequel le premier ministre sortant a voulu capitaliser.

« Avec une récession sur les six premiers mois de l’année, en raison de la chute des prix du pétrole, Justin Trudeau a promis au prix de trois prochaines années en déficit budgétaire, de relancer l’activité avec un programme d’infrastructures et des emplois à la clé », relève Le Figaro (20/10/2015).

La production pétrolière ayant largement redéfini l’économie canadienne au cours des quinze dernières années, la baisse des cours de l’or noir a eu des effets directs sur la croissance, et finalement sur le moral du corps électoral.

Suite de l'article

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 06:55
Conférence « Les territoires oubliés de la France » - ANAJ-IHEDN

Tour du monde des terres françaises oubliées - dessin de Sergio Aquindo

 

14.10.2015 Alice-Anne DUVAL - Responsable du comité Marine de l’ANAJ-IHEDN

 

Le Comité Marine de l’ANAJ-IHEDN a le plaisir de vous inviter à sa prochaine conférence :

 

Les confettis de la République, Entre anecdotes et réflexion sur ces territoires oubliés de la France par Bruno FULIGNI, Auteur « Tour du monde des terres françaises oubliées », le Jeudi 29 octobre 2015 de 19h30 à 21h00 à l'Ecole militaire

 

Qui, parmi nous, connaît l’Ile aux Faisans, un territoire administré en alternance avec nos voisins espagnols et qui accorde le titre de vice-roi à un officier de Marine six mois par an ? Ou encore les mystérieux récifs Ernest-Legouvé, découverts en 1902 dans le Pacifique sud, mais dont l’existence reste incertaine ? Peu de monde… Ce sont ces terres oubliées des Français, mais qui sont pourtant bien françaises que Bruno Fuligni propose de (re)découvrir avec lui lors d’une rencontre inédite.

Aussi passionné que l’équipe de Thalassa et allant au-delà des anecdotes, l’auteur du Tour du monde des terres françaises oubliées nous invite à une réflexion sur les enjeux actuels de frontières et de territorialisation, à l’heure où la France vient d’obtenir l’extension de son plateau continental dans plusieurs régions hors de métropole, consolidant et étendant ainsi les droits de la France en matière d’exploration et d’exploitation des ressources naturelles de ses fonds marins et de leur sous-sol.

L’ANAJ-IHEDN vous invite donc à venir rencontrer Bruno Fuligni, habitué des plateaux de radio et auteur éclectique d’une vingtaine d’ouvrages, dont Le Livre des espions et Dans les secrets de la police : Quatre siècles d’Histoire, de crimes et de faits divers dans les archives de la Préfecture de police.

sinscrire

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12 octobre 2015 1 12 /10 /octobre /2015 11:55
source delegfrance-omi.org

source delegfrance-omi.org

 

11.10.2015 par JDD

 

La France vient d'étendre son domaine maritime d'une surface presque équivalente à celle de l'Hexagone. C'est une aubaine pour Paris qui espère que l'exploitation future du sous-sol marin sera fructueuse.

 

Deuxième pays du monde en termes de puissance maritime juste derrière les Etats-Unis, la France vient d'étendre son domaine maritime de 579.00km2. Selon Benoît Loubrieu, cette surface qui correspond quasiment à la taille de l'hexagone pourrait attendre au "moins un million de km2", si toutes les demandes soumises par la France dans le cadre de la convention de l'ONU sur le droit de la mer sont validées. La convention de Montego bay permet aux pays côtiers d'étendre leur plateau continental au-delà des 200 milles marins (environ 370 km) de leur ZEE - jusqu'à une limite maximale de 350 milles - s'ils démontrent que leur territoire terrestre se prolonge sur le fond des océans. Les droits d'un Etat sur cette zone ne s'exercent cependant que sur le sol et le sous-sol marin et non sur la colonne d'eau, qui reste du domaine international.

 

Suite de l'article

 

Note RP Defense : Voir les décrets nos 2015-1180, 2015-1181, 2015-1182 et 2015-1183 du 25 septembre 2015 définissant les limites extérieures du plateau continental au large du territoire de la Martinique et de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie et des îles Kerguelen

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16 juillet 2015 4 16 /07 /juillet /2015 10:55
Prix d’économie de la défense 2015 : Appel à candidatures !

 

10/07/2015 Ministère de la Défense

 

Le prix d’économie de la défense s’adresse aux chercheurs des universités, grandes 
écoles et centres de recherches. Ce prix récompense une thèse, un travail scientifique ou un mémoire universitaire de deuxième ou de troisième cycle dédié à ce domaine.

 

Doté d’un montant de 5 000 €, le prix est décerné par un jury présidé par le Directeur des 
affaires financières du ministère de la défense et composé de deux professeurs d’université, 
ainsi que de trois représentants du ministère de la défense.

La phase de candidatures est ouverte du 21 juin 2015 au 1er septembre 2015.

Les candidats doivent avoir présenté et soutenu leur thèse, travail scientifique ou mémoire 
universitaire de deuxième ou troisième cycle entre le 1er janvier 2011 et le 30 juin 2015.

Les critères d’appréciation des manuscrits sont leur qualité, leur originalité et leur intérêt au 
regard du domaine de l’économie de défense.

Les dossiers de candidature devront être adressés à l’adresse suivante, dans le calendrier 
prescrit (le cachet de la poste faisant foi) :

 

Ministère de la Défense
SGA/DAF/QEFI
Observatoire Economique de la Défense
60 boulevard du Général Martial Valin
CS 21623
75509 Paris cedex 15

 

La version électronique des manuscrits sera envoyée, selon le même calendrier, aux adresses 
suivantes :
jean-michel.oudot@intradef.gouv.fr
christian.calzada@intradef.gouv.fr

 

Télécharger l’ Arrêté du 9 juin 2015 - Appel à candidatures prix économie de la défense (format pdf, 622 kB) précisant le contenu du dossier de candidature

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6 juillet 2015 1 06 /07 /juillet /2015 12:56
Prix d’économie de la défense 2015: l'appel à candidatures est lancé

 

03.07.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense


Le prix d'économie de la défense, lancé en 2004, s'adresse aux chercheurs des universités, grandes écoles et centres de recherches.

Ce prix récompense une thèse, un travail scientifique ou un mémoire universitaire de deuxième ou de troisième cycle dédié à ce domaine. Les critères d'appréciation des manuscrits sont leur qualité, leur originalité et leur intérêt au regard du domaine de l'économie de défense.

Doté d'un montant de 5 000 €, ce prix est décemé par un jury présidé par le Directeur des affaires fjlnancières du ministère de la défense et composé de deux professeurs d'université ainsi que de trois représentants du ministère de la défense.

L'arrêté du 9 juin 2015 portant création et règlement du prix d'économie de la défense détaille les conditions d'éligibilité et de sélection Les candidats doivent avoir présenté et soutenu leur thèse, travail scientifique ou mémoire universitaire de deuxième ou de troisième cycle entre le 1" janvier 2011 et le 30 juin 2015 La phase de candidatures est ouverte du 21 juin 2015 au 1" septembre 2015.

Les dossiers de candidatures devront être adressés à l'adresse suivante dans le calendrier prescrit (le cachet de la poste faisant foi): Ministère de la défense SGA/DAF/QEFI Observatoire économique de la défense, 60 boulevard du Général Martial Valin, CS 21623, 75 509 Paris cedex 15.

La version électronique des manuscrits sera envoyée, selon le même calendrier, aux adresses suivantes jean-michel.oudot@intradef.gouv.fr et christian.calzada.ext@intradef.gouv.fr

 

Note RP Defense : voir l' Observatoire économique de la Défense

Prix d’économie de la défense 2015: l'appel à candidatures est lancé


29/05/2015 Sources : SGA/DAF/QEFI/OED

 

Année 2015

Ecodef n°71 - Avril 2015 (format pdf, 576 kB).

Dynamiques socio-démographiques des effectifs militaires

EcoDef n°70 - Janvier 2015 (format pdf, 583 kB).

La dualité dans la stratégie des entreprises

 

Année 2014

EcoDef n° 69 - Novembre 2014 (format pdf, 552 kB).

 Les enjeux de la mutualisation du soutien dans le domaine de la défense en Europe

EcoDef n° 68 - Septembre 2014 (format pdf, 545 kB).

Le rôle clé de la BITD dans les exportations civiles et militaires de la France

EcoDef n° 67 - Avril 2014 (format pdf, 783 kB).

Échanges internationaux et base industrielle et technologique de défense 

EcoDéf n°66 - Janvier 2014 (format pdf, 709 kB).

La dualité dans la base industrielle et technologique de Défense

 

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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 11:20
Scandale des écoutes: la NSA espionnait aussi les ministres français de l’Économie et du Budget

 

30 juin 2015 45eNord.ca (AFP)

 

Pierre Moscovici et François Baroin ont été écoutés par les services secrets américains lorsqu’ils étaient au ministère de l’Economie et des Finances, selon plusieurs documents obtenus par WikiLeaks et rendus publics lundi soir par Libération et Médiapart.

 

Médiapart assure que la NSA (National Security Agency) s’est livrée à un «espionnage économique massif de la France» et cite cinq synthèses d’interceptions téléphoniques rendues publiques par WikiLeaks.

Le site d’information s’interroge sur certains «contrats commerciaux perdus par les entreprises françaises», sans pouvoir faire de «lien objectif» entre une potentielle écoute et l’issue du contrat «puisqu’aucun nom de société n’est cité dans ces documents».

«Plusieurs personnalités politiques et hauts fonctionnaires français ont été écoutés ces dernières années», assurent les deux médias, citant Pierre Moscovici, ministre de l’Economie de mai 2012 à août 2014, et François Baroin, ministre du Budget de mars 2010 à novembre 2011.

 

Suite de l’article

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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 07:55
Quelles stratégies face aux mutations de l’économie de défense mondiale ? - IRSEM


11/06/2015 par IRSEM

 

Sous format « livre électronique », l’IRSEM publie dans cette collection ses recherches

stratégiques principales

 

Etude de l'IRSEM n°38 - 2015

Quelles stratégies face aux mutations de l’économie de défense mondiale ?

sous la direction d’Aude-Emmanuelle FLEURANT

 

Etude de l'IRSEM n°37 - 2015

Les sanctions contre la Russie ont-elles un effet dissuasif ?

par Céline MARANGÉ

 

Etudes de l'IRSEM 2014

 

Etude de l'IRSEM n°36 - 2014

La stratégie américaine en Afrique

Sous la direction de Maya KANDEL

Synthèse
Abstract (En)

 

Etude de l'IRSEM n°35 - 2014

Approche globale et union européenne :
Le cas de la corne de l'Afrique

Sous la direction du Général de division (2S) Maurice de LANGLOIS

Synthèse
Abstract (En)

 

Etude de l'IRSEM n°34 - 2014

Opinion publique et armées à l’épreuve de la guerre en Afghanistan

Barbara JANKOWSKI

Synthèse
Abstract (En)

 

Etude de l'IRSEM n°33 - 2014

La puissance russe au Moyen-Orient :
Retour ou déclin inéluctable ?
Clément THERME

Synthèse
Abstract (En)

 

Etude de l'IRSEM n°32 - 2014

Les stratégies du smart power américain :
Redéfinir le leadership dans un monde post-américain

Sous la direction de
Maya KANDEL et Maud QUESSARD-SALVAING

Synthèse (Fr)
Abstract (En)

 

Etude de l'IRSEM n°31 - 2014

L'action extérieure de l'Europe à l'épreuve de l'Egypte et de la Corne de l'Afrique

Dr. Chantal LAVALLEE

 

Étude de l'IRSEM n°30-2014
Accès aux espaces communs et grandes stratégies :
vers un nouveau jeu mondial

 

Etudes IRSEM n°30-2014 (En)
Access to the global commons and grand strategies :
a shift in global interplay

 Frédéric RAMEL

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12 mai 2015 2 12 /05 /mai /2015 11:55
Quelles stratégies face aux mutations de l’économie de défense mondiale ?


23/04/2015   IRSEM

 

Sous format « livre », l’IRSEM publie dans cette collection ses recherches stratégiques principales.

 

Etude de l'IRSEM n°38 - 2015 : "Quelles stratégies face aux mutations de l’économie de défense mondiale ?" sous la direction d’Aude FLEURANT

Etude de l'IRSEM n°38 - 2015

Quelles stratégies face aux mutations de l’économie de défense mondiale ?

sous la direction d’Aude-Emmanuelle FLEURANT

 

Etude de l'IRSEM n°37 - 2015

Les sanctions contre la Russie ont-elles un effet dissuasif ?

par Céline MARANGÉ

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 08:55
photo Sciences Po

photo Sciences Po

 

24/11/2014 Ministère de la Défense

 

Organisé conjointement par l'OED (SGA/DAF) et Sciences Po en présence du ministre et de ses grands subordonnés

 

De façon à stimuler les échanges dans le domaine de l’économie de la défense, l’OED organise désormais chaque année un événement public. En 2013, un colloque ayant pour titre « Economie et choix stratégiques de défense » s’est tenu à l’école militaire en partenariat avec HEC et l’IRSEM.

 

Ce mercredi 19 novembre 2014 s’est tenu un grand débat à Sciences Po, en présence de Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense ; du général Vincent Lanata, sous-chef plans à l’EMA ; de Christophe Fournier, directeur des plans, du programme et du budget à la DGA et de Hughues Bied-Charreton, directeur des affaires financières du ministère sur "les choix de défense dans un environnement budgétaire contraint".

 

Le débat était animé par Ghassan Salamé, doyen de l’Ecole des Affaires internationales de Sciences Po et Jean‐Michel Oudot, économiste à la direction des affaires financières du ministère de la Défense et enseignant à l’Ecole des Affaires internationales de Sciences Po.

 

A un moment où le Parlement doit se prononcer sur l’exécution de la loi de programmation militaire, l’enjeu de ce débat était de partager les points de vue et les analyses sur les orientations prises ou envisageables pour rendre compte à la fois des ambitions stratégiques et des contraintes économiques. Ont été notamment abordés les arbitrages en matière de programmes d’armement, les choix capacitaires, les externalisations, les conditions de maintien des compétences (tant en interne au ministère qu’au sein de l’industrie) ou encore les opérations extérieures.

 

Vous pouvez retrouver l’allocution du ministre.

 

Les débats sont également accessibles en vidéo sur le site de Sciences Po / PSIA.

 

 

L’Observatoire Economique de la Défense (OED) fait partie de la Direction des Affaires Financières (DAF) au sein du Secrétariat Général pour l’Administration du ministère de la Défense.

Service statistique ministériel, l’OED remplit une mission à la fois de nature statistique et économique. Il collecte, rassemble et synthétise l’information utile aux autorités du ministère et engage des études économiques sur l’ensemble des domaines d’intervention du ministère (contrats d’armement, analyse industrielle, impacts des efforts de défense, externalisations, ressources humaines, etc.). L’objectif poursuivi est d’éclairer les décideurs, tant publics que privés, en leur fournissant l’information adéquate ainsi que des clés de lecture des mécanismes économiques à l’œuvre dans les opérations envisagées ou en cours.

Pour remplir ses missions transversales à tous les services du ministère, l’OED dispose de compétences originales structurées autour de statisticiens de l’INSEE et de docteurs en économie.

 

2 questions à Christian Calzada, chef de l’OED :

 

La question du poids économique de la Défense dans notre pays revient régulièrement et plus particulièrement en période de réorganisation territoriale. Peut-on le mesurer et si oui comment ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le budget 2014 du ministère de la Défense avec 42,2 Mds €, représente 13,8 % du budget général de l’Etat et compte près de 279 000 agents. Il finance en moyenne 15 % de la R&D publique. Le ministère est également le premier acheteur et premier investisseur public en France. Il alimente également par ses achats, 26 000 entreprises en France, pour un montant de 14,5 Mds € en 2013. 9 entreprises sur dix sont des PME. A ces achats s’ajoutent ceux réalisés par les grands maîtres d’œuvre industriels auprès des PME / ETI, soit 20,2 Mds € en 2012. Enfin les entreprises de la Base industrielle et technologique de défense réalisent un quart des exportations totales françaises. On estime à 165 000, les emplois directs et indirects générés par les efforts de défense en France.

 

Il y a encore peu de recherches universitaires sur l’économie de défense, pourquoi et comment souhaitez-vous développer ces relations ?

Il n’existe pas « d’économie de la défense » au sens strict du terme mais plutôt un domaine qui constitue un cas d’application des outils développés par la science économique. En France et ce contrairement à d’autres pays, les travaux en « économie de la défense » restent dispersés et peu référencés dans les revues internationales. « L’économie de la défense » manque de représentation et de structuration. Et pourtant la défense mérite toute l’attention des économistes et ce au regard des montants investis et des mutations majeures qui ont marqué la défense depuis les années 80 (professionnalisme, nouvelles missions, externalisation, dualité, etc.). L’OED a pour vocation à contribuer à la diffusion d’une culture économique de la défense originale et féconde en entretenant des contacts étroits avec les décideurs publics et privés. L’OED couvre un vaste éventail de thématiques et reste la référence dans un vaste ensemble de domaines (économie industrielle, politiques publiques, commerce international, etc.). Par les conférences et séminaires qu’il organise ou auxquels il participe, il est un lieu d’échange privilégié entre acteurs. Il permet également la rencontre entre chercheurs et praticiens sur les grandes questions économiques d’actualité. Il assure ainsi la diffusion d’une meilleure culture économique dans son domaine. Son action s’oriente également vers le développement de programmes de formation permettant aux professionnels d’acquérir la maîtrise des instruments de l’analyse économique contemporaine.

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 17:55
Colloque « La Rupture stratégique » - 11 Fév. 2015

 

27/12/2014 IRSEM

 

En s’appuyant sur une équipe de chercheurs européenne, le programme « Penser la guerre » organise un colloque international sur le thème des « Ruptures stratégiques ». Fruit d’une année de recherches dirigées par le lieutenant-colonel-Docteur Olivier Entraygues, un groupe pluridisciplinaire propose de définir une nouvelle notion utile au champ de la prospective stratégique. Il s’agit du terme novateur de rupture stratégique. Cette idée, sous-jacente à la pensée du général Lucien Poirier dans son ouvrage La crise des fondements, doit de remettre en perspective la pertinence de la réflexion stratégique dans un monde où il devient de plus en plus difficile de définir des tendances et les moteurs du changement du système-Monde.

La démarche entreprise par l’IRSEM, en cherchant à croiser les champs disciplinaires (histoire, stratégie, économie, industrie de défense, sociologie, démographie et philosophie) doit ainsi présenter les conclusions de ces travaux sous le prisme d’une vision globale qui souligne la complexité et l’actualité d’une pensée stratégique sans cesse renouvelée. La restitution de ces recherches lors du colloque s’inscrit d’une part, dans une synergie « universitaires et militaires » et d’autre part, vers un rayonnement de la pensée stratégique française aux plans national et européen.

 

Liste du groupe de chercheurs « La Rupture stratégique »

- Prof. Gorges-Henri Soutou, Université de Paris-IV - La Sorbonne
- Prof. Gérard-François Dumont, Université de Paris IV - La Sorbonne
- Prof. Pierre-Yves Hénin, Université de Paris I - La Sorbonne
- Prof. Hervé Drevillon, Université de Paris  I - La Sorbonne
- Béatrice Heuser- Université de Reading, Royaume-Uni
- Prof. Bernard Wicht - Université de Lausanne, Suisse
- Prof. Christopher Coker, London School of Economy, Royaume-Uni
- Fréderic Coste - FRS
- Prof. Thibaud Collin, collège Stanislas
- Dr Aude-Emmanuelle Fleurant - SIPRI
- Dr Irène Eulriet - IRSEM
- Dr Thierry Widemann - SHDef
- LCL Dr Olivier Entraygues - IRSEM
- LCL Hugues Esquerre - MINEFI

 

Inscription obligatoire

 

Programme du colloque « La Rupture stratégique »

Mercredi 11 février 2015 à l’École militaire (9:30 à 18:00)  amphithéâtre des Vallières

 

Introduction du colloque - (09:30 à 10:00)

Ouverture par le prof. Georges-Henri Soutou,
les relations internationales et la rupture stratégique.

Présentation de l’étude « La Rupture stratégique »
par le prof. Thierry Balzacq, directeur scientifique de l’IRSEM

 

Table ronde n° 1 - (10:00 à 11:15)

Essai de définitions : approche épistémologique

Modérateur :
- LCL Jérôme de Lespinois - IRSEM
Intervenants :
- Prof. Thibaud Collin - Collège Stanislas (Philosophe)
- Thierry Widemann - SHDef (Histoire de la stratégie)
- Prof. Béatrice Heuser - Université de Reading (Relations internationales)

Pause - (11:15)

 

Table ronde n° 2 - (11:30 à 13:00)

L’économie au fondement de la rupture stratégique ?

Modérateur :
- Christophe Paillard
Intervenants :
- Dr Aude-Emmanuelle Fleurant - SIPRI (Armements et prolifération)
- LCL Hugues Esquerre - MINEFI (Economie et finance)
- Professeur Pierre - Yves Hénin (Economie)

Déjeuner - (13:00)

 

Table ronde n° 3 - (14:15 à 15:30)

Des facteurs socio-démographiques vecteurs de rupture ?

Modérateur :
- LCL Arnaud Planiol, IRSEM (Défense et société)
Intervenants :
- Dr Irène Eulriet - IRSEM (Sociologie)
- Fréderic Coste - FRS (Sociologie)
- Prof. Gérard-François Dumont - Paris IV La Sorbonne (Démographie)

 

Table ronde n° 4 - (16:15 à 17:30)

Rupture stratégique : deux scenarii

Modérateur :
- Prof. Hervé Drevillon
Intervenants :
- Prof. Bernard Wicht - Université de Lausanne (Stratégie)
- Prof. Christopher Coker - London School of Economics (Relations internationales)

 

Conclusion du colloque - (17:30 à 18:00)

Synthèse des travaux :
- LCL Olivier Entraygues

 

Clôture par Jean-Pierre Chevènement

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13 décembre 2014 6 13 /12 /décembre /2014 12:55
État des lieux du transport maritime français


5 Décembre 2014 Asp Claire de Marignan - Centre d’études stratégiques de la Marine

 

Entre janvier 2012 et juillet 2014, le nombre de navires sous pavillon français a diminué de près d’une trentaine, la France passe sous le seuil symbolique des 200 navires de plus de 500 UMS(1). Faut-il s’en inquiéter ?

 

Adossé à une véritable tradition maritime, le pavillon français jouit d’une excellente image. Le Mémorandum de Paris – accord international visant à améliorer la sécurité maritime par un meilleur contrôle des navires – le classe en tête des pavillons les plus sûrs du monde et l’International Chamber of Shipping (ICS) l’a identifié en 2012 parmi les meilleurs pavillons, tant du point de vue de la qualité de la flotte que du contrôle par l’État du port ou du nombre de conventions internationales ratifiées.

 

La place de l’armement français sur la scène internationale du shipping

Alors que le trafic maritime mondial explose, la flotte marchande française ne cesse de diminuer. Quatrième jusqu’au début des années 70, elle se situe désormais au 29e rang mondial ; véritable paradoxe si l’on songe que les armateurs n’ont jamais été plus à leur avantage. Ainsi, l’armement français compte une centaine de compagnies qui opèrent et 547 navires battant pavillon français, donc immatriculés sous le premier registre(1), applicable en métropole et dans les départements d’outre-mer. Son principal atout est la jeunesse de sa flotte, avec une moyenne d’âge de 7,7 ans. Le groupe français CMA CGM se place au 14e rang mondial des compagnies, toutes activités confondues, mais est au 3e rang pour le conteneur, après Maersk et MSC. La France est également bien représentée dans d’autres secteurs : Bourbon, leader des services maritimes à l’offshore pétrolier, Louis Dreyfus Armateurs, spécialisé dans le transport de vrac sec, ou encore Alcatel-Lucent, Orange Marine et Nexans, principaux câbliers mondiaux. Position fondamentale au regard de l’enjeu stratégique et géopolitique que représente actuellement l’acheminement des télécommunications et de l’énergie électrique. Or, bien que les armateurs français se portent au mieux sur la scène internationale du Shipping, ils détiennent peu de navires (CMA CGM détient 85 navires en propre pour 339 bâtiments affrétés). Cela s’explique notamment par le développement récent de grands navires qui garantissent des économies d’échelle et de meilleures performances. Le deuxième registre d’immatriculation, le registre international français (RIF), contribue aussi au dynamisme du pavillon français, puisque près de 1 400 navires détenus par des compagnies françaises l’arborent. Créé en 2005, le RIF est ouvert aux navires armés pour le commerce au long cours ou le cabotage international. Il a permis de soutenir la compétitivité de l’armement français face à la concurrence internationale et de soutenir l’emploi maritime. Autre levier visant à renforcer l’attractivité du pavillon français : en 2013, le député Arnaud Leroy a remis un rapport sur la compétitivité des services et transports maritimes. L’amendement proposé modifie deux articles de la loi de 1992 sur la réforme du régime pétrolier et étend l’obligation minimale de pavillon français pour les importations de brut aux produits raffinés, ou encore l’amélioration de mesures fiscales pour renforcer la compétitivité des entreprises maritimes et permettre le renouvellement de leur flotte. Aujourd’hui, avec la montée en puissance de pays émergents, en particulier de pays asiatiques, les armateurs français et plus globalement européens doivent nouer des alliances afin de garder une place importante sur la scène internationale du Shipping. Il y a quelques mois, CMA CGM avait ainsi envisagé un regroupement avec Maersk et MSC. Cependant, l’alliance n’a pas été mise en oeuvre. La Chine s’y est opposée, soutenue par le Conseil des chargeurs européens (ESC), car cette alliance entre les trois leaders mondiaux du transport maritime de conteneurs aurait mis à mal la concurrence internationale. Toutefois, le géant français a répliqué peu de temps après avec Ocean Three, une collaboration avec China Shipping Containers Lines et United Arab Shipping Company, une compagnie du golfe Arabo-Persique détenue majoritairement par le Qatar. Ce regroupement, qui prévoit des partages de routes et de navires, permettra notamment de réduire les coûts sur les principales lignes commerciales maritimes.

 

État des lieux du transport maritime français

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Quel avenir pour le shipping ?

Interrogation majeure quant à l’avenir : le gigantisme des porte-conteneurs. La capacité moyenne des porte-conteneurs a triplé en 25 ans. Le calcul économique dicte cette logique : plus le porte-conteneurs est grand, plus il est rentable. Le canal de Panama, par exemple, subit d’importants travaux d’agrandissement afin de permettre aux navires post-Panamax(2)  d’être pris en charge. Toutefois, les navires de plus de 18 000 conteneurs posent un véritable problème de sécurité maritime et portuaire. Des accidents dramatiques en mer font aujourd’hui l’actualité et poussent à s’interroger sur les limites de cette course au gigantisme, en particulier en termes de pollution accidentelle, de remorquage et d’assistance. L’enjeu du développement durable se fait lui aussi de plus en plus prégnant, mais peut se révéler un atout. La France a ratifié l’immense majorité des conventions de l’Organisation maritime internationale et les a mises intégralement en oeuvre. Elle a notamment engagé sa flotte de commerce à appliquer la directive « soufre » à partir du 1er janvier 2015. Issue de la convention Marpol de 1997 pour la prévention de la pollution, cette directive vise à limiter la teneur en soufre à 0,1 % dans les SECAs (zone de contrôle des émissions de soufre), dont la zone Baltique, Manche et mer du Nord. L’excellence du pavillon français dans le respect de l’environnement est un atout de compétitivité qui peut se renforcer avec le « navire du futur », soit un navire conçu pour avoir un faible impact environnemental. Reste que les contraintes de construction, de sécurité, de coût ou d’impact environnemental peuvent affecter à terme la compétitivité du transport maritime, sans oublier la densification d’alternatives terrestres. La « route de la soie terrestre », grand corridor ferroviaire s’étendant de l’océan Pacifique à la mer Baltique que la Chine souhaite développer, peut avoir un impact sur le transport maritime dans l’océan Indien. Ce mode de transport semble une option d’autant plus intéressante que la piraterie demeure une menace bien réelle pour les navires de transport dans certaines régions, notamment dans le golfe de Guinée. Toutefois, le transport maritime reste aujourd’hui, dans bien des domaines, le moyen le plus rentable d’acheminer sur de longues distances une grande quantité de marchandises.

 

(1) (Universal Measurement System) : Unité internationale de tonnage pour les navires d’une longueur supérieure à 24m et effectuant des voyages internationaux.

(2) Les navires post-Panamax ont une taille supérieure à ceux classés Panamax, c’est-à-dire les navires aux dimensions maximum pour rentrer dans les écluses du canal de Panama.

 

Le pavillon français

Le pavillon représente la nationalité du navire, il détermine la loi applicable en haute mer et permet de bénéficier de la protection réservée aux nationaux. Les navires immatriculés en France doivent respecter la réglementation française relative à la sécurité, à la sûreté, au social ou à l’environnement. Un même pavillon peut comporter plusieurs registres pour lesquels les règles juridiques applicables aux marins ou aux navires peuvent être différentes. Le pavillon français compte six registres d’immatriculation :

• le registre applicable en métropole et dans les DOM (1er registre), qui représente 1/3 de la flotte sous pavillon français ;
• le registre international français (RIF), créé par la loi du 3 mai 2005 ;
• le registre des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) ;
• le registre de Nouvelle-Calédonie ;
• le registre de Wallis et Futuna ;
• le registre de Polynésie française.

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18 novembre 2014 2 18 /11 /novembre /2014 08:56
Annuaire statistique de la Défense 2013-2014


10/07/2014 Sources : SGA/DAF/QEFI/OED

 

Cette nouvelle édition présente comme chaque année une synthèse des chiffres provenant de l'ensemble des composantes du ministère, parfois mis en perspective avec des données externes.

Elaborée par l'Observatoire économique de la défense de la Direction des affaires financières, elle établit en six grands chapitres un large panorama sur la défense et sa place dans l'économie nationale.

 

Préface (format pdf, 164 kB).

Sommaire (format pdf, 39 kB).

introduction (format pdf, 37 kB).

La place de la défense dans l'économie nationale à travers quelques données macroéconomiques telles que le Produit intérieur brut (PIB), les dépenses publiques et l'emploi.

Deux nomenclatures de données budgétaires coexistent dans ce chapitre afin de conserver la pertinence des séries longues sur dix ans : ordonnance de 1959 jusqu'en 2005 puis à partir de 2006 selon le périmètre mission "Défense".

Données sur les principaux équipements des trois armées, le domaine immobilier de la défense en métropole ainsi que sur les bases de défense.

Les résultats exposés dans ce chapitre sont issus de plusieurs traitements dont le principal est le recensement des agents de la défense réalisé par l' Observatoire économique de la défense.

Structure et acteurs de l'industrie de défense, importations et exportations d'armement, recherche et développement de défense.

Comparaison des dépenses et des effectifs de défense des principaux partenaire de la France (Allemagne, Espagne, Etats-Unis, Italie et Royaume-Uni)

Annexes : Séries longues (format pdf, 337 kB).

Glossaire, nomenclature et sigles (format pdf, 309 kB).

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18 novembre 2014 2 18 /11 /novembre /2014 08:50
L'Arctique, la nouvelle frontière


17.11.2014 Fondation Robert Schuman

 

Michel Foucher a publié un livre sur "L'Arctique, la nouvelle frontière" dans lequel il décrit l'Arctique comme un enjeu stratégique et économique pour les Etats côtiers. Malgré le réchauffement climatique et le recul de la banquise, des ressources et opportunités inespérées s'annoncent. L'auteur, membre du comité scientifique, analyse les divers bouleversements en cours ou à venir avec l'aide de géographes, des politiques, des stratégistes et des juristes.

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 17:55
Comment la baisse du budget de la Défense va pénaliser notre économie

 

20/10/2014 Par François Cornut-Gentille*, Jean Launay* - FIGARO Vox Societe

 

FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que la France bombarde en Irak pour la troisième fois, les rapporteurs spéciaux du budget de la défense à la Commission des finances s'inquiètent du manque de moyens dont dispose l'armée.

 

Moins d'un an après son adoption par le Parlement, nos armées, et à travers nous la représentation nationale, s'inquiètent légitimement des risques pesants sur l'exécution de la loi de programmation militaire (LPM) qui définit les moyens du ministère de la défense sur la période 2014-2019. Certes, le budget de la défense pour 2015 prévoit bien des crédits à hauteur de 31,4 milliards d'euros pour la défense, conformément à la LPM. Seulement, sur ce montant, 2,3 milliards proviennent de ressources dites «exceptionnelles», c'est-à-dire de crédits hors budget dont le caractère «exceptionnel», loin d'être une faveur, constitue aujourd'hui un défi.

 

En l'absence de ressources, et donc de commandes, le risque est non seulement d'affaiblir les capacités opérationnelles de nos troupes, mais aussi les entreprises de défense et les PME qui travaillent avec elles.

 

En effet, ces ressources, encore virtuelles à ce jour, devraient majoritairement provenir de la vente de la bande de fréquences hertziennes comprise entre 694 et 790 Mégahertz, communément appelée «bande des 700 Mhz», dont le ministère de la défense n'a plus l'utilité et qui sera donc attribuée aux opérateurs privés après un processus de mise aux enchères. Toutefois, cette vente dépend de la conclusion de négociations internationales et européennes qui visent à organiser la gestion du spectre hertzien et ces négociations ne seront pas achevées avant la fin de l'année 2015, pour des ventes effectives qui seront effectuées au plus tôt en 2016.

 

Il y a donc un trou de 2,1 milliards d'euros dans la raquette de la mission défense pour 2015. C'est ce décalage qui nous inquiète aujourd'hui. En effet, l'année 2015 doit être une année charnière sur le plan de l'équipement des forces armées. Des matériels indispensables (drones, avions ravitailleurs, système satellitaire de communication, équipements de l'armée de terre, etc…) doivent être commandés l'an prochain conformément à la LPM. Certains équipements et véhicules de transport dépassent aujourd'hui les cinquante années d'existence et ne sont plus sûrs pour nos militaires. Par ailleurs, le report de charges, c'est-à-dire les factures en cours de paiement à ce jour par le ministère de la défense, atteint déjà 3,4 milliards d'euros, un record et un seuil critique.

 

Il n'est donc plus possible de tirer sur la corde. En l'absence de ressources, et donc de commandes, le risque est non seulement d'affaiblir les capacités opérationnelles de nos troupes, au moment où celles-ci sont déployées sur de nombreux fronts (Mali, République centrafricaine, Irak) mais aussi les entreprises de défense et les PME qui travaillent avec elles. Or, les armées ont déjà payé un lourd tribut à la réduction du déficit public: en 2014, 65% des réductions d'effectifs au sein de l'Etat seront portés par le seul ministère de la défense, qui devra supprimer près de 33 600 postes d'ici à 2019.

 

Une solution est proposée par le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian: la création d'une société de projets financée par la vente d'actifs publics au sein d'entreprises de défense et qui fonctionnerait selon un principe inspiré du «leasing» ou du crédit-bail. Concrètement, cette société publique, avec peut-être une composante privée, pourrait acheter, pour le compte de l'Etat, du matériel militaire afin de lui louer contre le paiement d'un loyer. Cela permettrait d'attendre la perception effective des recettes «exceptionnelles» sans retarder l'effort d'équipement des armées. Mais les modalités de constitution, de dotation en capital et de gouvernance de cette société, ainsi que la nécessité de ne pas affaiblir la capacité de l'Etat à influer des décisions industrielles stratégiques, sont autant de difficultés sur lesquelles nous n'avons, à ce jour, aucune visibilité. Or, tout décalage dans la perception de ces recettes risque de compromettre le fragile équilibre dessiné par la LPM. C'est pourquoi l'élaboration d'un calendrier précis des différentes étapes envisagées par le Gouvernement est ainsi fondamentale.

 

 

Parce qu'il est question de préserver notre sécurité et l'intérêt général de la nation, de ne pas ternir la crédibilité de la France et de ses armées au niveau international, nous considérons qu'il est urgent d'apporter des réponses financières concrètes aux armées.

 

Au-delà, nous souhaitons également que l'exceptionnel, en matière de moyens alloués à la défense nationale, ne remplace pas les crédits ordinaires, ainsi que l'a recommandé la Cour des Comptes à maintes reprises. A cet égard, puisque le produit de la vente des fréquences hertziennes sera bien effectif à un moment donné, pourquoi ne pas l'affecter directement au désendettement ou au budget de l'Etat et ouvrir, en attendant cette échéance, les crédits budgétaires correspondant pour le ministère de la Défense? L'article 21 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) autorise cette solution si une disposition expresse d'une loi de finances le prévoit. Une telle solution, qui assurerait les armées de percevoir les moyens qui leur ont été promis, aurait un impact neutre à long terme sur le déficit public. Pourquoi avoir également écarté la solution des investissements d'avenir qui auraient pu permettre au ministère de la défense de disposer des crédits nécessaires pour lancer certaines commandes essentielles, notamment dans le domaine du spatial?

 

Parce qu'il est question de préserver notre sécurité et l'intérêt général de la nation, de ne pas ternir la crédibilité de la France et de ses armées au niveau international, nous considérons qu'il est urgent d'apporter des réponses financières concrètes aux armées. L'incertitude crée de l'inquiétude. Or, nos armées ont besoin d'avoir la même confiance dans la loi de programmation militaire que celle que l'exécutif et le peuple leur témoignent, à juste titre, dans la conduite des opérations extérieures.

 

* François Cornut-Gentille et Jean Launay sont les rapporteurs spéciaux du budget de la défense au sein de la Commission des finances de l'Assemblée nationale.

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 11:30
L’économie israélienne : entre innovation et économie de guerre

 

source ANAJ-IHEDN

 

Zvi TAL, Ministre plénipotentiaire de l’Ambassade d’Israël en France

&

Daniel ROUACH, Professeur à l’ESCP Europe
Président de la chambre de commerce et d’industrie Israël - France


Mercredi 17 septembre 2014
19h30 à 21h00

Ecole Militaire
Amphithéâtre Louis



Informations  :  moyen-orient@anaj-ihedn.org


Dans un contexte régional tumultueux et une situation militaire explosive, l’Etat d’Israël incarne un modèle économique unique au Moyen-Orient et dans le monde. Fort d’un solide secteur bancaire et d’un faible taux d’endettement, il compte la plus grande part d’ingénieurs dans sa population active au monde, ainsi que le plus grand nombre de sociétés cotées au NASDAQ. Malgré l’opération militaire « Bordure protectrice » en cours depuis le 4 juillet dernier, les experts prédisent 3,3% de croissance à l’économie israélienne pour cette année et affichent leur optimisme sur les fondamentaux de l'économie.

Principal moteur de ce succès : l’innovation. Au sein de cet Etat dont la superficie ne dépasse pas celle de deux départements français, se trouve en effet le deuxième centre mondial pour les entreprises de hautes technologies, la « Silicon Wadi », nommée en référence au célèbre pôle californien. Néanmoins, cette apparente bonne santé économique est quotidiennement menacée par des conflits qui n’ont quasiment pas cessés depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948 et qui sont donc l’un des facteurs de fragilité de cette économie.

Quels sont les ressorts qui tirent l’économie israélienne vers le haut ? Comment l’Etat hébreu parvient-il à concilier créativité entrepreneuriale et économie de guerre ? Pourquoi Israël est-il souvent comparé à une « nation start-up » ?

Pour approfondir ces questions, le comité Moyen-Orient de l’ANAJ-IHEDN a l’honneur de recevoir M. Zvi TAL, ministre plénipotentiaire de l'ambassade d'Israël en France et M. Daniel ROUACH, professeur à l’ESCP Europe et Président de la chambre de commerce et d’industrie Israël France.
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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 18:55
Quelles stratégies face aux mutations de l’économie de défense mondiale ?

17/09/2013 16:24

 

Colloque Groupe Jeunes chercheurs "Armements et économies de défense de l'IRSEM "

 

Vendredi 20 septembre 2013, de 8h45 à 13h00

 

Amphithéâtre de Bourçet, École militaire

 

- Informations -

 

Voir aussi : "Note de veille Armement et économie de défense", juin 2013

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 16:56
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