12 octobre 2015 Romandie.com (AFP)
Londres - La police britannique a annoncé lundi l'arrêt de la surveillance physique 24h/24 de l'ambassade équatorienne à Londres, où est réfugié le fondateur de Wikileaks Julian Assange, pour la remplacer par un certain nombre de mesures, visibles et masquées.
Il est disproportionné d'avoir la présence permanente d'officiers à l'ambassade de l'Équateur à Londres, a indiqué la police britannique dans un communiqué, alors que cette surveillance était critiquée pour son coût.
Toutefois l'opération pour arrêter Julian Assange continue et s'il devait quitter l'ambassade, la police britannique mettrait tout en oeuvre pour l'arrêter, précise Scotland Yard.
Même si aucune mesure ne peut garantir le succès de l'opération si Julian Assange quitte l'ambassade, la Metropolitan Police va déployer un certain nombre de mesures visibles et masquées pour l'arrêter, précise le communiqué.
Le fondateur de Wikileaks, accusé de viol par une Suédoise depuis 2010, vit reclus depuis juin 2012 dans l'ambassade équatorienne de Londres, dans le quartier chic de Knightsbridge, près de Hyde Park.
Visé par un mandat d'arrêt européen, il refuse de se rendre en Suède de peur d'être extradé vers les États-Unis, où il pourrait se voir reprocher la publication par Wikileaks en 2010 de 500.000 documents classés secret défense sur l'Irak et l'Afghanistan et 250.000 communications diplomatiques.
L'Australien de 44 ans était jusqu'à la mi-août également accusé d'agression sexuelle mais cette accusation est entre temps tombée sous le coup de la prescription cinq ans après les faits.
Wikileaks, qui a créé un site internet pour dénoncer le gaspillage gouvernemental (govwaste.co.uk) représenté par la surveillance policière britannique de l'ambassade, affirme que le coût total s'élève à 12,59 millions de livres (16,96 millions d'euros) pour les contribuables britanniques.