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12 octobre 2016 3 12 /10 /octobre /2016 16:55
[Euronaval 2016] Engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R)


12 oct. 2016 Ministère de la Défense

 

Missions :
• Transport et débarquement rapides de troupes et de véhicules
• Acheminement logistique
• Opérations humanitaires : assistance aux populations civiles et évacuations de ressortissants

Atouts majeurs :
• Concept novateur à transformation de forme : catamaran en transit, fond plat à l’approche du littoral
• Grande manoeuvrabilité : 180° en 40 secondes, déplacement latéral
• Débarquement sur plage et sur quai
• Chargement et déchargement simplifiés : portes à l’avant et à l’arrière (RoRo)
• Interopérabilité selon les standards OTAN

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19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 12:55
L-CAT® - 2 ships in 1 -The High Speed Sea Connector for Amphibious Operations


18 déc. 2015 Groupe CNIM

 

Breveté par CNIM, le L-CAT® est un navire amphibie rapide totalement innovant basé sur l’intégration d’une plateforme de chargement mobile dans une coque de catamaran. Il permet de ne pas faire de compromis : il possède la vitesse du catamaran et le très faible tirant d’eau des barges de débarquement.

Le L-CAT® permet de débarquer une section d’infanterie, des blindés et du matériel en l’absence d’infrastructure portuaire et par eaux peu profondes. Doté de rampes à l’avant et à l’arrière, le L-CAT® est parfaitement adapté à des opérations de chargement / déchargement à partir de cales, de quais ou de plages à très faible gradient.
Grâce à son système de propulsion, il est manœuvrable à faible et haute vitesses. Ses bonnes performances de tenue à la mer permettent d’assurer une navigation en toute sécurité par des états de mer élevés.

Le L-CAT® a pour vocation d’être utilisé lors des applications « shore-to-shore » ou lors des opérations amphibies à partir de navires mères type BPC et TCD.

Mis en service depuis 2011 au sein de la Marine Nationale sous le nom d’EDA-R (Engin de Débarquement Amphibie Rapide), le L-CAT® participe régulièrement à des opérations militaires et civiles à travers le monde.

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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 12:50
photo EMA / Marine Nationale

photo EMA / Marine Nationale

 

15/10/2015 Sources : Marine nationale

 

Du 8 au 15 octobre 2015, les marines française et britannique ont participé au large de la Corse à l’exercice Corsican Lion 2015, activité de préparation opérationnelle axée sur la projection de forces de la mer vers la terre.

 

Cet entraînement interalliés et interarmées s’inscrit dans le cadre des accords de Lancaster House signés en 2010 entre la France et le Royaume-Uni qui entérinent une coopération accrue en matière de défense et de sécurité. Il prévoit la mise en œuvre d’ici 2016 d’une force expéditionnaire commune inter-armées franco-britannique (Combined Joint Expeditionary Force, CJEF), capable entre autre, d’intervenir depuis la mer. La CJEF pourra être engagée dans des missions bilatérales mais aussi dans le cadre de coalitions internationales.

 

Corsican Lion 2015 est une étape supplémentaire dans la montée en puissance des capacités amphibies de la CJEF et s’inscrit à ce titre dans la continuité de l’édition de 2012 qui avait certifié la composante maritime de la CJEF. L’édition 2015 précède quant à elle l’exercice de certification finale Griffin Strike qui aura lieu en 2016 et qui sera multicomposante.

 

Le Task group Corsican Lion 2015 était composé de trois bâtiments porte-hélicoptères et amphibies : le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude, le HMS Ocean et le HMS Bulwark. Les batelleries anglaise (landing craft utility (LCU) et landing craft vehicle and personnel (LCVP)) et française de la Flottille Amphibie (engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R) et chalands de débarquement (CTM)) ont également été engagées. Au total, plus de 2000 militaires ont été mobilisés pour cette édition 2015, dont 250 Royal Marines, ainsi que 12 hélicoptères d’assaut ou de transport britanniques.

 

L’exercice s’est déroulé en deux phases. La première était consacrée à la mécanisation et à l’entraînement au large de la Haute-Corse durant trois jours. Au cours cette période, les marins britanniques et français ont effectué, de jour comme de nuit, des exercices de manœuvres à bord des bâtiments, mais aussi sur les plages du nord de la Corse. Les hélicoptères britanniques, Chinook, Merlin et Wildcat ont effectué des séries d’appontages et de ravitaillements sur les trois bâtiments afin de parfaire leur interopérabilité. Enfin, les engins de débarquement britanniques et français ont effectué des manœuvres de porte à porte ou d’enradiage dans le Dixmudeet le HMS Bulwark avec des troupes et des véhicules des deux nationalités.

 

Au terme de cette montée en puissance, la deuxième phase de l’exercice a été lancée au large de la Corse du Sud. Le scenario simulait une opération franco-britannique d’évacuation de ressortissants.

 

A l’aube du 11 octobre, à bord du BPC Dixmude, 130 Royal Marines ont été héliportés par vagues successives vers la terre afin de s’emparer et de sécuriser le site d’évacuation. Ils ont ensuite bénéficié du soutien des troupes et des véhicules qui ont débarqués sur la côte par moyens amphibies. Durant cette phase de sécurisation de zone, le Bulwark, l’Ocean et le Dixmude ont croisés à proximité des côtes, prêts à intervenir pour accueillir les ressortissants.

 

Le lendemain, les batelleries françaises et anglaises ont effectué les rotations pour accueillir, enregistrer et prendre en charge les ressortissants qui étaient joués par une quarantaine de marins français et anglais. Ces manœuvres étaient en permanence sécurisées par les troupes présentes au sol. Durant deux jours, l’exercice d’évacuation depuis la terre a été répété à plusieurs reprises utilisant à chaque fois une batellerie et un bâtiment différent. Ces manœuvres ont permis de valider l’interopérabilité de l’ensemble des capacités amphibies françaises et anglaises pour mener ce type d’action dans le cadre d’une opération bilatérale. La capacité à mettre en œuvre des forces flexibles, rapidement déployables et interopérables est un impératif opérationnel partagé entre les alliés.

 

Évacuation de ressortissants (RESEVAC) en chiffres :

Au cours des dernières années, la Marine nationale a accompli, seule ou avec le soutien des marines alliées trois RESEVAC. Plus de 8000 personnes ont ainsi été évacuées au Liban en 2006, en Libye en 2014 et au Yémen en avril dernier.

photo EMA / Marine Nationalephoto EMA / Marine Nationale

photo EMA / Marine Nationale

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 10:55
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

12 Juin 2015 Marine nationale

 

Du 1er au 5 juin, un détachement de la flottille amphibie (FLOPHIB) composé d’un engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R) et d’une équipe de reconnaissance de plage (ERP) a été déployé le long des côtes corses.

 

Cette mission avait un double objectif : valider un déploiement en autonome de l’EDA-R et réaliser des reconnaissances de plages en vue de l’entraînement Corsican Lion 2015. Grâce à une préparation minutieuse et un investissement de l’ensemble du détachement, ces objectifs ont été atteints.

 

Cinq plages ont été reconnues par l’ERP, qui ont ainsi mis à jour les dossiers de plage associés. Ces dossiers, regroupés dans une base de données mondiale (BDD) tenue à jour par la flottille, sont essentiels pour la planification d’une opération amphibie. Il est nécessaire de vérifier et mettre à jour régulièrement ces informations pour permettre aux armées françaises de disposer des données les plus exactes et précises possibles.

 

L’EDA-R a quant à lui conduit une navigation isolée en effectuant une traversée « Continent-Corse » en seulement quelques heures grâce à de bonnes conditions météorologiques lui permettant d’exploiter pleinement sa vitesse et son endurance. Habitué des déploiements avec un bâtiment de projection et de commandement (BPC), cette mission a été l’occasion pour cet engin d’agir de manière autonome. Coutumier des opérations amphibies, l’EDA-R a cette-fois ci été employé dans un tout autre domaine, servant de vecteur de projection en « Shore to Shore » et de bâtiment de soutien à l’ERP.

 

photo Marine Nationalephoto Marine Nationale

photo Marine Nationale

Au cours de cette mission, trois escales ont été effectuées à Calvi, Ajaccio et Bonifacio, permettant de faire découvrir l’EDA-R à la population locale, et d’accueillir la préparation militaire Marine d’Ajaccio ainsi que des guetteurs de la formation opérationnelle de surveillance et d’information territoriale (FOSIT) de la Méditerranée.

 

Enfin cette mission aura permis de renforcer l’entraînement, la cohésion et la préparation opérationnelle du détachement, tout en élargissant encore le spectre d’emploi des EDA-R, offrant ainsi de nouveaux horizons à la FLOPHIB.

 

La FLOPHIB est une unité de la Force d’Action Navale basée à Toulon et composée de 110 marins. Héritière des DINASSAUT d’Indochine, la FLOPHIB met en œuvre l’ensemble de la batellerie embarquée à bord des BPC ou des transports de chalands de débarquement (TCD) pour la conduite des opérations amphibies. Les moyens de la flottille sont constitués de 4 EDA-R, 10 chalands de transport de matériel (CTM) et 3 ERP composées de plongeurs fusiliers et commando.

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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 06:20
Le BPC Mistral et le La Fayette arrivent à Québec. photo SM A. Manzano - Marine nationale

Le BPC Mistral et le La Fayette arrivent à Québec. photo SM A. Manzano - Marine nationale

 

24 juin 2014 par Nicolas Laffont - 45e Nord.ca

 

Sa seule présence en impose. Les plus de 200 soldats canadiens qui sont à bord sont impressionnés par sa taille et ses capacités. Bienvenue à bord du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral sur lequel 45eNord.ca a passé quelques jours.

 

Vendredi 20 juin, 9h00: la dizaine de véhicules blindés légers de l’Armée canadienne embarqués à bord du navire montent dans des installations amphibies. Objectif: effectuer un débarquement sur les plages de Gaspésie.

 

«De mémoire, c’est la première fois qu’on effectue un exercice amphibie au Québec, lance d’emblée le lieutenant-colonel Patrick Robichaud, commandant du 1er Bataillon, Royal 22e Régiment dont sont issus la majorité des troupes canadiennes déployées.

 

Une vingtaine d’ingénieurs du 5e Régiment de génie de combat et une quinzaine d’aviateurs du 430e escadron tactique d’hélicoptères sont venus compléter ce déploiement.

 

À bord du géant BPC Mistral (200 mètres de long, 32 mètres de large et 57 mètres de hauteur), le capitaine de vaisseau François-Xavier Polderman, commandant du navire, se réjouit de la venue des Canadiens à bord.

 

«Ça c’est très bien passé», affirme-t-il à 45eNord.ca depuis le pont d’envol qui peut accueillir six hélicoptères. «Nous avons posé trois hélicoptères Griffon [en plus des hélicoptères français] sur ce bateau et bien sûr il y a eu 200 soldats de l’Armée canadienne qui ont embarqué/débarqué du Mistral à plusieurs reprises. On a fait jouer la partie amphibie et aéromobilité, mais on a joué ça sur un thème tactique qui a fait objet de planification au niveau état-major [...] et nos deux états-majors ont utilisé nos locaux pour ça. Et comme c’était un exercice, nous avons simulé des blessures et ces pertes ont été ramené et traité à bord», explique le commandant.

 

Suite de l’article

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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 13:20
Exercise Lion Mistral photo Nicolas Laffont 45eNord-ca

Exercise Lion Mistral photo Nicolas Laffont 45eNord-ca

 

24 juin 2014 par Nicolas Laffont - 45eNord.ca

 

Ils sont 200 militaires du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada a avoir débarqué d’un navire de guerre français en Gaspésie les 20 et 21 juin dernier, et c’est une première! 45eNord.ca était avec les troupes.

 

«De mémoire, c’est la première fois qu’on effectue un exercice amphibie au Québec, lance d’emblée le lieutenant-colonel Patrick Robichaud, commandant du 1er Bataillon du Royal 22e Régiment, dont sont issus la majorité des troupes déployées.

C’est également une première pour la coopération interarmées amphibie entre la Marine nationale française et les Forces armées canadiennes. C’est en effet à bord du Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Mistral, que les troupes, véhicules blindés légers (VBL) et Griffon ont embarqué à Halifax avant de prendre la mer et de se diriger vers Gaspé.

 

Suite de l'article et reportage photos

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 21:55
Mission Jeanne d’Arc 2014 : Entraînement du groupe amphibie à Belle-Ile-en-Mer

Le 13 mars 2014, plage de Belle-Ile-en-Mer, sortie d'un VAB de l'EDA-R lors de l'entraînement « Mistral d'ouest » dans le cadre de la Mission Jeanne d’Arc 2014.

 

14/03/2014 Marine nationale

 

Quelques heures après son appareillage pour la mission Jeanne d’Arc 2014, le groupe amphibie articulé autour du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral et de la frégate légère furtive (FLF) La Fayette a procédé à un entraînement grandeur nature de débarquement à Belle-Ile-en-Mer (56) le jeudi 13 mars 2014.

 

Au cours de cet exercice baptisé « Mistral d’Ouest », le BPC Mistral a procédé à la mise à terre d’une quarantaine de véhicules, blindés pour la plupart, et d’environ 200 militaires, principalement des soldats du groupe tactique embarqué de l’armée de Terre. Ce débarquement a été réalisé par voie nautique grâce à l’action des engins de débarquement (un engin de débarquement amphibie rapide - EDAR et deux chalands de transport de matériel - CTM) et par voie aérienne au moyen d’hélicoptères du groupe aéromobile de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) embarqué sur le Mistral. Des Super Etendard Modernisés, guidés par un avion de patrouille maritime Atlantique 2, ont simulé des attaques contre les deux navires puis  ont ensuite simulé un appui-feu des troupes débarquées.

 

L’objectif des troupes déployées pour l’exercice : exfiltrer des militaires amis en situation délicate dans une zone aux mains de milices fictives et détruire un émetteur radio de propagande.

 

Ces manœuvres s’inscrivent dans le cadre de la montée en puissance du groupe Jeanne d’Arc. Programmées en début de mission, elles permettent de vérifier la pleine capacité opérationnelle du groupe, c'est-à-dire son aptitude à intervenir en situation réelle si le chef d’état-major des armées en donne l’ordre.

 

Mission Jeanne d’Arc 2014 : Entraînement du groupe amphibie à Belle-Ile-en-Mer

Le 13 mars 2014, à Belle-Ile-en-Mer, un membre du Groupe Tactique embarqué (GTE) indique la route à suivre aux engins de l'armée de Terre qui débarquent de l’EDA-R lors de l'entraînement « Mistral d'ouest ».

 

Mission Jeanne d’Arc 2014 : Entraînement du groupe amphibie à Belle-Ile-en-Mer

Le 13 mars 2014, le bâtiment de projection et de commandement Mistral et ses moyens amphibie, durant l'entraînement amphibie "Mistral d'ouest" dans le cadre de la mission Jeanne d'Arc 2014.

 

Les officiers élèves intégrés au groupe amphibie pour la mission Jeanne d’Arc 2014 ont participé à l’entraînement. Pour l’EV2 R., 23 ans, qui a assisté aux manœuvres à bord d’un CTM, « pouvoir suivre les actions amphibie de l’intérieur permet de bien en comprendre les contraintes, la temporalité et de bien identifier le rôle de chacun des acteurs. ». L’EV1 E., 25 ans, a vécu un enradiage (entrée d’un chaland de débarquement dans le radier du BPC) depuis la cabine d’un CTM aux côtés du SM M., patron du CTM. «La visibilité était extrêmement réduite à cause du brouillard. Il faut, en outre, prendre en compte dans la manoeuvre les courants présents à l’entrée du radier et se positionner correctement…C’est véritablement une manœuvre délicate ! ». L’EV P. 21 ans, a quant à lui suivi le débarquement depuis la plage aux côtés du « beach master », le major G. de l’armée de Terre. Ce dernier lui a expliqué comment il organise le dispositif mis à terre. « J’ai pris conscience de l’importance des contraintes environnementales dans une telle opération. Entre chaque rotation des engins de débarquement, il nous faut, par exemple, repositionner les « tapis » disposés sur la plage (depuis le point de plageage jusqu’à la sortie de plage) pour éviter l’enlisement des véhicules) en fonction de l’évolution de la marée.J’ai été frappé par la précision, l’endurance et la concentration des marins et du personnel de l’armée de Terre qui participent à ces manœuvres. »

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19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 10:45
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire

 

16/01/2014 Sources : EMA

 

Du 7 au 11 janvier 2013, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude,engagé dans la mission Corymbe, a effectué une relâche opérationnelle à Abidjan,en Côte d’Ivoire.

 

Les escales réalisées par le BPC au cours de sa mission offrent l’occasion de mettre en œuvre notre coopération bilatérale avec les pays partenaires de la zone. Ainsi, lors de son escale à Cotonou le 24 décembre dernier, le Dixmude a procédé à une livraison de fret humanitaire et de matériel destiné à notre partenaire béninois. Après avoir repris son activité opérationnelle dans les eaux du Golfe de Guinée et conduit des enquêtes de pavillon auprès de bâtiment suspectés de trafic illégaux au large du Gabon et du Nigéria, le Dixmude a effectué une nouvelle relâche opérationnelle sur les côtes ivoiriennes le 7 janvier.

 

Le 8 janvier, au lendemain de son arrivée à Abidjan, des exercices amphibies ont été conduits en coopération avec les forces armées ivoiriennes et les forces françaises de l’opération Licorne. Un engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R) et deux chalands de transports de matériel (CTM) ont embarqué des blindés légers et des éléments provenant des deux entités. A cette occasion, un CTM ivoirien, le Tiagba, a « enradié » pour la première fois dans un BPC. En parallèle, des périodes d’instruction opérationnelle (PIO) ont permis un échange de savoir-faire entre les marines françaises et ivoiriennes, dans des domaines divers tels que l’amphibie, la sécurité ou la timonerie.

 

Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée, en place depuis 1990. Le dispositif est armé au minimum par un bâtiment de la Marine nationale qui peut être ponctuellement renforcé par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués. Actuellement, le mandat 123 est assuré par le BPC Dixmude et l’aviso Commandant l’Herminier

Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
Corymbe : interaction entre les forces ivoiriennes et françaises en Côte-d’Ivoire
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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 17:45
Corymbe : le Dixmude en escale à Douala

 

 

04/12/2013 Sources : EMA

 

Du 29 novembre au 4 décembre 2013, le Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Dixmude, engagé en mission Corymbe, a effectué une escale à Douala au Cameroun.

 

Le BPC Dixmude est engagé en mission Corymbe dans le Golfe de Guinée depuis le 21 novembre 2013. Au départ de Toulon, il a embarqué un détachement composé de militaires de l’armée de terre appelé « réserve opérationnelle embarquée » (ROE). Cette ROE a vocation à intervenir en cas de besoin, dans un des pays riverains du golfe de Guinée. Au regard de la situation sécuritaire en RCA, le BPC a reçu l’ordre au cours de cette mission de débarquer la ROE à Douala.

 

Pendant les manœuvres de débarquement des véhicules, l’équipage a reçu la visite de Son Excellence Madame Christine Robichon, ambassadrice de France au Cameroun. Le même jour, le 30 novembre, le bord a reçu les stagiaires de l’Ecole Supérieure Internationale de Guerre de Yaoundé (ESIG) ainsi qu’une quarantaine d’officiers originaires de 17 pays d’Afrique, de France et des Etats-Unis pour une conférence sur la doctrine amphibie française.

 

Corymbe est une mission de présence quasi permanente des forces armées françaises dans le golfe de Guinée. Elle est armée par un ou plusieurs bâtiments de la Marine nationale qui peuvent être renforcés par des moyens terrestres et aéromobiles embarqués.

 

Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale, au Gabon et au Sénégal depuis 1990, en mesure de soutenir toute opération en cours dans la région. Elle permet en outre la réalisation de missions de coopération bilatérale avec les pays de la région.

Corymbe : le Dixmude en escale à Douala
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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 11:55
Photo  J-R. Drahi Armée de Terre

Photo J-R. Drahi Armée de Terre

11/10/2013 Défense

 

Mal de mer s'abstenir ! Embarquez avec nous pour un exercice amphibie et découvrez le véhicule haute mobilité (VHM) en action au large de Fréjus

 

Les véhicules haute mobilité (VHM) de la 4e compagnie sur la plage du Dramont, embarquent dans un chaland de transport de matériel (CTM) pour être transportés vers le BPC MISTRAL. Grâce à ses chenilles souples le VHM n'a pas besoin de tapis d'embarquement

 

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 13:00
Photo : J-R. Drahi/Armée de Terre

Photo : J-R. Drahi/Armée de Terre

11.10.2013 Armée de Terre


Un engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R) vient de quitter le BPC MISTRAL pour des tests de débarquement amphibie sur la plage de la Nartelle à St Maxime. À l'intérieur, un VHM équipé des boudins de flottaison va être mis à l'eau à une centaine de mètres de la côte.
 

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 11:55
EDA-R : Le nouveau moyen de connecter la mer et la terre

07/06/2013 Marine nationale

 

En novembre 2011, la flottille amphibie accueillait son premier Engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R). En un an et demi, le connecteur terre-mer de nouvelle génération a fait ses preuves à la mer, depuis les bâtiments de projection et de commandement (BPC) français comme lors d’interactions avec les moyens d’autres marines, américaine et britannique notamment.

Tour à tour catamaran ou chaland, c’est sa capacité de mutation qui fait de l’EDA-R un engin atypique et novateur. A l’instar de tout bâtiment de la Marine, l’admission au service actif marque le point de départ de la montée en puissance. Celle des EDA-R peut commencer…

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3 juin 2013 1 03 /06 /juin /2013 17:35
Une délégation officielle de l’Indian Navy à bord du BPC Tonnerre le 30 mai 2013

Une délégation officielle de l’Indian Navy à bord du BPC Tonnerre le 30 mai 2013

03/06/2013 Marine nationale

 

À l’approche de la relâche opérationnelle prévue à Goa, le vice-amiral Marin Gillier, commandant la zone maritime de l’océan Indien (ALINDIEN) et le capitaine de vaisseau Jean-François Quérat, commandant le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre ont accueilli à bord une délégation officielle de l’Indian Navy le 30 mai 2013.

 

L’engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R) du BPC a été dépêché dans le port de Goa pour accueillir le vice-amiral Monty Khanna, adjoint au chef d’état major de la marine indienne en charge des relations internationales, ainsi que le vice-amiral Parhar, commandant la région maritime de Goa et l’aéronautique navale. L’EDA-R a ensuite rejoint le Tonnerre, dans les eaux territoriales indiennes.

 

Chaque site stratégique du BPC a été présenté aux amiraux indiens. En passerelle, l’officier de manœuvre a expliqué les caractéristiques techniques du Tonnerre. La délégation s’est rendue sur la plateforme hélicoptère afin de découvrir les systèmes d’armement du bâtiment. La visite s’est poursuivie dans l’hôpital, le hangar hélicoptère, le central opérations, pour s’achever dans le radier.

 

L’une des spécificités du bâtiment, qui a retenu l’attention des amiraux indiens, est la «zone état-major», espace entièrement modulable de 850 m2, qui permet au BPC de se configurer efficacement et de répondre aux besoins opérationnels, interarmées et interalliées, des états-majors amenés à embarquer. Ce fut le cas à l’occasion de l’exercice OTAN Noble mariner, en 2012 ou Harmattan en 2011. Cette capacité a également été confirmée par l’embarquement de l’état-major d’ALINDIEN, dont les 49 officiers et sous officiers sont intégrés au Tonnerredepuis le 22 mai, pour une mission de près de trois semaines dans le golfe arabo-persique (GAP) et la mer d’Arabie.

 

Cette visite au profit de hautes autorités de la marine indienne est une occasion de renforcer la relation militaire franco-indienne. Symboles de la France à l’étranger, le BPC Tonnerre et la FASM Georges Leygues actuellement engagés au sein du groupe amphibie Jeanne d’Arc contribuent à renforcer le rayonnement de la France à l’étranger.

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 21:41
EDAR – photo Marine Nationale

EDAR – photo Marine Nationale

19/04/2013 Marine nationale

 

Le 18 avril 2013, le chef d’état-major de la Marine a signé l’admission au service actif des quatre engins de débarquement amphibie rapide (EDA-R) reçus par la Marine nationale. La flottille amphibie avait pris en charge les EDA-R pour la dernière phase de vérification de leurs capacités militaires.

EDAR – photo Marine Nationale

EDAR – photo Marine Nationale

Ces engins de 30 mètres de long et de 12 mètres de large ont une capacité d’emport de 80 tonnes. Ils affichent une vitesse de 18 nœuds à pleine charge et de 30 nœuds à vide. L’EDAR est un catamaran rapide lors des phases de transit qui, grâce à une plate-forme élévatrice centrale, peut se transformer en navire à fond plat pour l’embarquement ou le débarquement de forces (soldats et matériels) lors d’opérations amphibies. Chaque Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) peut être déployé avec deux EDA-R dans son radier.

EDAR – photo Marine Nationale

EDAR – photo Marine Nationale

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 07:50

http://i33.servimg.com/u/f33/14/53/18/45/haut10.jpg

 

© Inconnu. Les navires de l'opération Myrrhe : le porte-avions Foch, bâtiment de commandement et de ravitaillement Somme, la frégate (ou croiseur léger) Duquesne et le navire-atelier Jules Verne. Un SNA pourrait certainement être partie intégrante de cette escadre.

 

23.09.2012 Le Fauteuil de Colbert

 

La logistique navale n'est que trop rarement mise en avant alors qu'elle est parfaitement essentielle. Par exemple, pendant la seconde guerre mondiale, les allemands s'appuyaient intelligemment sur des pétroliers pour allonger le rayon d'action des raiders (les cuirassés de poche par exemple), des croiseurs auxiliaires et des sous-marins. Les alliés eurent bien des difficultés à enlever à l'Allemagne ce bras logistique qui démultipliait le rayon d'action de ses navires. Autre exemple, et plus près de nous, pendant la guerre des Malouines, la capacité de la Royal Navy à durer à la mer ne tenait qu'en sa capacité à ravitailler son escadre combattant en Atlantique Sud depuis la métropole. Si les Argentins avaient visé en priorité les navires logistiques anglais, la fin de cette guerre aurait pu être tout autre (comme dans le cas où les Argentins auraient réussi à se procurer quelques missiles Exocet de plus).

 

Globalement, il est impossible d'envisager l'action lointaine et durable d'une force navale sans qu'elle puisse s'appuyer sur un train logistique hauturier apte à ravitailler les navires en munitions, combustibles, nourritures et pièces de rechanges. Pour peser sur une crise, les outils militaires adéquats sont appelés à durer. En mer, il est donc nécessaire que le groupe naval puisse durer en face des côtes de la crise. Toutes les fois où la puissance aéronavale française a été engagée, les porte-avions durèrent à la mer, sans s'éloigner de l'épicentre de la crise -ce qui revient à dire que le lien doit être fait entre la base avancée et l'escadre. Mais cette nécessité de durer à la mer concerne aussi le groupe amphibie (voir la présence du Tonnerre pendant la crise présidentielle ivoirienne) et le groupe de la guerre des mines (voir son action durable (un peu plus de 4 mois) et bénéfique dans la dépollution des eaux koweïtiennes (quand l'Irak avait interdit l'accès de cet Etat à l'US Marines Corps).

 

Pour satisfaire aux besoins de la logistique navale, il faut, généralement, des pétrolier-ravitailleurs et des navires-ateliers. Ainsi, la Flotte des porte-avions Clemenceau et Foch étaient, à ses débuts, accompagnée par des pétroliers-ravitailleurs, des transports-ravitailleurs et des bâtiments de soutien logistique. Les derniers servaient plutôt au soutien de différentes divisions navales, grâce à leurs ateliers, dans des lieux éloignés des arsenaux ou directement à la mer. Cette flotte logistique était alors constituée d'unités très spécialisées. Par la suite, au cours des années qui suivirent (de 1970 vers 2000), la flotte logistique se resserra autour d'unités de plus fort tonnage et plus polyvalentes. Il faut dire aussi que, après la mise à la retraite des unités logistiques des années 60, il n'y eu pas vraiment de nouvelles entrées en service de navires logistiques. Outre le pétrolier-ravitailleur Durance et les Bâtiments de Commandement et de Ravitaillement (BCR) Meuse, Var, Marne et Somme (ils sont issus de la même classe, sauf que la tête de série n'a pas de moyens de commandement), il n'y a pas eu d'autres constructions de navires logistiques. Par ailleurs, passé l'an 2010, il ne reste plus que les quatre BCR. Le dernier bâtiment se soutien logistique affecté à la guerre des mines, le Loire, a quitté le service en 2009. Le dernier navire-atelier affecté au reste de la Flotte, le Jules Verne, a été désarmé, lui aussi, en 2009.

 

Les buts de la guerre navale française ont changé et l'évolution du visage de la flotte logistique l'atteste.

Par exemple, la flotte logistique qui existe en 1960 semble très bien adaptée à la flotte issue de la IVe République qui était très équilibrée et très pyramidale. Les trois types d'unités logistiques navales d'alors -pétroliers, transporteurs et navires-ateliers- devaient, manifestement, permettre de soutenir en de nombreux points de la planète bleue les escorteurs et les sous-marins classiques. Il s'agissait de diffuser la flotte en différentes escadres légère pour combattre là où les adversaires se concentreraient, certainement près des points vitaux du trafic maritime. Les porte-avions ne constituent pas encore le centre névralgique du ravitaillement.

 

Mais la montée en puissance de la force aéronavale française semble bouleverser la flotte logistique toute entière. Les buts de la guerre navale changèrent aussi. La permanence aéronavale française, matérialisée par la navigation quasi-permanente d'un porte-avions, devient la finalité de la flotte logistique. Qui plus est, la guerre navale change car la puissance navale française, tout du moins, se fait au soutien d'opérations de moins en moins hauturières et de plus en plus côtières. Si les Clemenceau et Foch quittent Toulon et la Méditerranée en 1966, sur décision du général De Gaulle, après le retrait de la France du commandement intégré de l'OTAN, c'est pour la retrouver le 18 décembre 1974 par la décision présidentielle de Giscard d'Estaing. Dès lors, nos deux porte-avions ne cessèrent de projeter la puissance aérienne française de la mer vers la terre afin de peser sur les différentes crises qui apparaîtront.

 

Il y eu des années 60 à 1974 un passage de témoins entre une guerre navale qui se concevait dans l'optique d'une guerre des communications et de batailles de rencontre dans l'Atlantique entre les deux blocs à des missions d'intervention dans le cadre des conflits périphériques et au plus près des côtes. Dès lors, il ne s'agissait plus de soutenir des escadres et des divisions qui combattraient à travers le monde. Mais il s'agit bien désormais d'appuyer l'action d'un groupe aéronaval qui doit durer face à des côtes pour peser politiquement sur le règlement d'une crise. Il y a eu concentration de la logistique navale sur une escadre en particulier. A cette formation, il est possible d'adjoindre deux autres groupes tout aussi essentiel : le groupe amphibie et celui de la guerre des mines. La Marine doit pouvoir escorter le groupe amphibie, indépendamment du groupe aéronaval, nous dit le livre blanc de 2008. D'un autre côté, il est bien difficile d'imaginer l'engagement dissocié des trois groupes navals -et donc un soutien logistique naval à assurer en trois points différents du globe. Mais cela est encore arrivé, récemment : le Tonnerre participait donc à la résolution de la crise ivoirienne alors que le porte-avions était en mission Agapanthe.

 

La physionomie des escorteurs a également été bouleversé. Premièrement, l'Amiral Nomy expliquait que l'introduction des engins (premier nom des missiles) dans la Marine était l'occasion de concevoir de grands escorteurs : il n'était plus question dans son esprit d'escorteurs spécialisés (anti-aérien et anti-sous-marin) mais bien de frégates polyvalentes car il valait mieux "les construire plus gros et plus cher". L'aboutissement de ce processus là, sous l'influence américaine, était le croiseur à propulsion nucléaire. De l'autre côté, c'est bien l'évolution de la guerre navale française qui réduit les objets à protéger et concentre les missions de protection sur la FOST (Force Océanique Stratégique) et sur le GAn (Groupe Aéronaval). Le passage d'une guerre navale à l'autre entraîne aussi des besoins différents : s'il n'est plus tellement question de lutter contre une marine mondiale comme la flotte rouge, alors il s'agit de réussir à peser sur une succession de crises régionales. Le besoin en escorteurs est moins grands (même s'il y a des paliers à ne pas franchir pour pouvoir continuer à avoir une présence mondiale) mais l'endurance qui leur est demandée l'est beaucoup plus, d'où une croiseurisation des frégates, ce qui amène à disposer de FREMM de 6000 tonnes en charge.

 

Il y a encore une chose qui a poussé la logistique navale vers la concentration : la propulsion nucléaire. Quid de l'intérêt de posséder un train naval dédié au soutien des sous-marins quand ceux-ci sont devenus les navires les plus libres de la planète grâce à leurs réacteurs nucléaires ? L'adoption de cette propulsion par le porte-avions n'a fait que pousser le processus à son paroxysme.

 

La Royale dispose donc d'un train de logistique navale très concentré, ce qui a entraîné une croissance en tonnage des plateformes et une réduction du nombre de navires. L'expression des besoins de la Marine a conduit DCNS a proposé les BRAVE pour le programme de remplacement des BCR. Ce programme de renouvellement devrait être notifié dans le cadre de la prochaine loi de programmation militaire (et serait même nécessaire pour sauvegarder l'avenir des Chantiers de l'Atlantique, arsenal devenu indispensable pour la Marine). Il y a une confirmation, par cette matérialisation de la pensée actuelle de l'état-major, du processus entamé depuis les années 70 : quatre unités sont espérées. Il y a donc confirmation d'une flotte (logistique) avec de grandes unités polyvalentes. Le processus de concentration s'accompagnerait, tout de même, d'une certaine croissance car le tonnage unitaire grimperait de 18 000 tonnes (BCR) à 30 000 tonnes (BRAVE). Ce surplus consisterait en la prise en compte qu'il manque quelques capacités opérationnelles depuis le retrait du service des navires-ateliers (Loire (guerre des mines) et Jules Verne). Tout aussi intéressant, il faut noter que les volumes supplémentaires des BRAVE serviront pour transporter hommes et matériels au soutien d'une opération amphibie.

 

Le problème d'une logique qui est portée à son paroxysme, c'est qu'elle crée des déséquilibres propres à déstabiliser tout le système. Cela a été vu avec l' US Navy qui souffre d'une logique mahanienne qui réduit son nombre de navires et donc sa présence mondiale. Dans le cas de la logistique navale française, la concentration observée, constatée, permet, effectivement, de soutenir le groupe aéronaval et ses branches que sont le groupe amphibie et celui de la guerre des mines. Mais c'est un mouvement qui ampute la Marine nationale des capacités nécessaires pour intervenir dans d'autres endroits de la planète quand la nécessité se fait impérieuse. Il y a des choses qui corrigent naturellement les déséquilibres :

  • l'une des premières choses qui redonne de la souplesse au système c'est la plus grande endurance des plateformes actuelles : les sous-marins nucléaires ont très peu besoin de logistique navale dans le cas français (différent dans le cas américain avec des missions de 7 à 9 mois contre 3 à 4 en France) et les frégates sont désormais conçues pour durer plusieurs mois à la mer, avec comme seuls arrêts logistiques les bases avancées.
  • C'est par ailleurs ces bases avancées qui permettent aux unités de la Marine de prendre appui sur des relais terrestres tout autour de l'arc de crises, et même plus grâce aux territoires français d'Outre-mer. 
  • Enfin, il y a donc cette concentration du soutien logistique navale sur un groupe et ses ramifications qui permettent de supporter un si petit nombre de navires logistiques.

Néanmoins, les hypothèses actuelles d'emploi dissocié du groupe aéronaval et de l'un des deux autres groupes ne sont pas si minces. Dans le cadre de la crise syro-iranienne, il ne serait pas étonnant que le porte-avions soit employé dans le bassin oriental de la Méditerranée quand au large de l'Arabie Saoudite Washington demandera l'aide du groupe de guerre des mines français (car la marine américaine n'a presque plus de capacités dans ce domaine et que le groupe de guerre des mines de l'OTAN, s'il a le mérite d'exister, est relativement restreint).

 

Corriger les déséquilibres constatés ne serait pas simple quand le budget (éternellement, il faut le dire) est contraint. Néanmoins, c'est peut être possible.

 

Première possibilité, c'est le BPC. Le navire est constitué de grands volumes, vides, pour permettre l'embarquement d'un groupe aéromobile (constitué de voilures tournantes) et et d'un SGTIA (Sous-Groupement Tactique InterArmes) de l'Armée de Terre pouvant être à dominante blindée (il est peut être imaginable qu'un BPC embarque deux SGTIA pour de "courte durée", mais c'est une autre affaire). La proposition se retrouve en bas des billets de blog : pourquoi ne pas utiliser, ponctuellement, un BPC comme navire-atelier ? Cela supposerait que les ateliers soient modulaires et déplaçable pour ne pas faire d'un BPC un navire définitivement spécialisé après installation de tels équipements. Le monde est bien fait puisque à bord des BRAVE "sur l'arrière, une zone modulable peut servir au stockage de matériel, abriter des ateliers de réparation ou accueillir des troupes et des véhicules". Les hangars à véhicules et hélicoptères des BPC devraient bien pouvoir embarquer de telles installations. La plateforme aurait même de belles qualités nautiques puisque ses grandes dimensions et son fort tonnage lui assure une grande stabilité, caractéristique essentielle pour un navire-atelier où peut se dérouler de la micro-électronique (par exemple). 

 

De cette première possibilité, il découle deux directions différentes, mais complémentaires :

  • un BPC au soutien du groupe aéronaval,
  • un autre, BPC, au soutien du groupe de guerre des mines ou de missions aéroamphibies devant durer dans le temps (comme la mission Corymbe en cas de crise).

Dans le cas d'un BPC navire-atelier, il pourrait soutenir le porte-avions, ses frégates, son SNA et de ses aéronefs. Il pourrait s'approcher de chacune des unités pendant une opération pour livrer des pièces de rechange, des équipements réparés et faire des ravitaillements complémentaires à ceux opérés par les BCR et les futurs BRAVE. Par la suite, le navire s'éloigne rapidement de l'escadre pour se protéger et se ravitailler lui-même au près d'un port amical ou d'une base avancée.

 

Dans ce cadre là, l'hélicoptère est le moyen incontournable pour faire rapidement le lien pour opérer les échanges entre les navires logistiques et les unités soutenues. Mais est-ce le seul moyen ? Un BPC logistique pourrait se servir de deux EDA-R pour ravitailler plus rapidement les navires de l'escadre et donc écourté une manœuvre qui demeure risqué dans une zone de guerre.

 

http://media.lelombrik.net/11501-12000/11679.jpg© Inconnu.

 

De là, il faudrait peut être proposer un échange de services entre le porte-avions et l'unité logistique. Clément Ader disait que les aéronefs devaient être entretenus et réparés à bord. Mais dans le cadre d'un BPC-atelier qui ferait le lien entre le porte-avions et la terre, il pourrait fluidifier l'entretien des voilures fixes et tournantes. A quoi bon garder à bord un chasseur qui serait bon pour plusieurs semaines de réparations ? Pourquoi ne pas permettre à un BPC qui ferait la rotation entre une base avancée et le porte-avions d'en apporter un directement depuis la France qui serait entièrement disponible et d'enlever la machine indisponible et qui ne pourrait plus quitter le bord par elle-même ? Le porte-avions pourrait délocaliser les opérations lourdes d'entretien vers le BPC et la terre. Ce nouveau partage des tâches allégerait le bateau porte-avions (et peut être son coût - est-ce que le déplacement des moyens de commandement vers un BPC serait de nature à en faire de même pour le PA2 ?). Mais cela permettrait, aussi, de maintenir un groupe aérien embarqué avec des machines en permanence disponible. Mais un tel changement suppose de disposer d'un hélicoptère lourd apte à réaliser de tels mouvements...

 

Imaginez une autre hypothèse : le soutien d'un BPC-atelier aux opérations offensives du porte-avions. Grâce à l'aide d'hélicoptères lourds, il serait donc possible de transporter des Rafale du pont d'un BPC vers le porte-avions. Ce dernier envoie tout ses Rafale. A ce moment là, pourquoi ne pas concevoir que les Rafale stockés à bord du BPC soient déplacés sur le porte-avions. La suite de l'idée consisterait à les conditionnés pour constituer la seconde vague de l'attaque et donc, à être catapultés. La première vague, à son retour, pourrait être transvasée du porte-avions au BPC et y serait reconditionnée quand la seconde le serait à bord du porte-avions. Dans cette optique, le BPC devient un considérable multiplicateur de forces. L'idée peut être séduisante car elle offre la possibilité de ne plus se laisser limiter aux 32 aéronefs du Charles de Gaulle (dont 24 Rafale) : le poids opérationnel du GAn face à un groupe aéronaval américain serait beaucoup plus relatif.

 

http://4.bp.blogspot.com/-TmROn2mn8F8/TdoOTskJ0fI/AAAAAAAAKLQ/PmG2SI_4HeY/s1600/GGDMgroupe.jpg© Marine nationale. BCR Var entouré de l'Andromède et du Croix du Sud.

 

Si le BPC pouvait devenir navire-atelier, ponctuellement, alors il pourrait servir de navire-base au groupe de guerre des mines. Bien que les futurs chasseurs de mines seront plus hauturiers que les actuels, il n'en demeure pas moins qu'ils auront besoin d'un soutien logistique pour renouveler "leurs munitions" nécessaires à la chasse aux mines (constatations de l'opération menée dans le Golfe Persique en 1991). Le BCR Var a d'ores et déjà expérimenté une telle formule lors d'un exercice en 2011. Est-ce qu'un BPC pourrait servir dans une telle mission ? Cela permettrait, en tout cas, de délester les futurs BRAVE de missions qui n'emploieraient pas l'intégralité de leur potentiel et où un BPC démultiplierait la force d'une opération de guerre des mines. La protection du groupe pourrait passer, par exemple, par l'embarquement d'hélicoptères Tigre à bord du porte-hélicoptères. Il serait envisageable, à nombre de chasseurs de mines égale, d'embarquer plusieurs équipages afin de travailler presque nuit et jour (grâce aussi aux ateliers et à l'embarquement de consommables). Surtout que, un BPC, avec son radier, pourra emporter deux drones porte-drones (du programme SLAMF) en plus de ceux des futurs chasseurs de mines. Ce ne serait pas un mince avantage quand l'économie mondiale peut être menacé par le minage d'un détroit.

 

Enfin, il y a le cas où BRAVE et BPC pourraient être au soutien d'une mission aéroamphibie. Il y a clairement la volonté d'utiliser les BRAVE pour renouveler les équipages lors d'une opération qui dure, mais, et peut être aussi, pour soutenir une opération amphibie. Ce serait une option prise sur le  Sea basing : le BPC servirait de porte d'entrée sur un théâtre et le BRAVE transporterait les troupes à injecter sur ce théâtre.

 

Dans une autre mesure, il y aurait le cas où le BPC dépasse le cas du navire-atelier pour devenir presque un navire-usine. Il est alors engagé dans une mission qui dure et il a besoin de se faire durer, mais aussi de soutenir des moyens qui lui sont rattachés (comme des aéronefs) ou adjoints (d'autres navires qui ne pourraient pas durer aussi longtemps). Ce serait tout l'avantage de coupler les capacités aéroamphibies d'un BPC avec celles d'un navire-atelier. Une telle utilisation du BPC en Somalie permettrait de se passer de quelques frégates dans un contexte où il est difficile d'obtenir les précieuses frégates de la part des Etats engagés dans l'opération Atalante.

 

Il y a une toute dernière option. La guerre navale à la française permet de se concentrer avec de grands moyens sur chaque crise internationale qui se présente. Cette manière de faire empêcherait d'être ponctuellement présent en d'autres endroits du globe, avec, certes, des moyens moins important. Mais être présent, c'est le minimum pour pouvoir pesé, et c'est le propre d'une marine à vocation mondiale. Les Russes reconstruisent leur puissance hauturière avec des remorqueurs comme navire logistique. Ces auxiliaires de haute mer font rarement partie intégrante d'une escadre. Et pourtant, ils servent très souvent dans la marine russe à appuyer un déploiement de deux ou trois frégates ou destroyers, notamment au large de la Corne de l'Afrique ou dans le bassin oriental de la Méditerranée.

Le cas du groupe de guerre des mines de l'OTAN a été évoqué : lors de son dernier passage à Brest, le SNMCMG1, était composé de quatre chasseurs de mines et d'un navire de soutien polonais, le Kontradm. Z. Czernick. Ce dernier jauge à peine plus qu'un chasseur de mines (6 ou 700 tonnes). Sa présence demeure un puissant moyen pour faire durer la formation à la mer.

Ce ne serait peut être pas une solution à négliger en France que de constituer une seconde ceinture logistique autour de petites unités, comme des remorqueurs de haute mer polyvalent. Dans cette optique, il y a les programmes BSAH et BMM qui pourraient fournir les unités nécessaires. Les BSAH semblent étudiés pour. Mais pourquoi donc ne pas saisir l'opportunité de fusionner, au moins, ces deux programmes pour avoir ce second rideau logistique ? A l'heure où les relations en Asie se tendent, il faudrait peut être plutôt miser sur le déploiement d'une FREMM (avec commandos, MdCN et Exocet block III (donc MdCN aussi) avec l'appui d'un navire de soutien en Asie du Sud-Est pour faire sentir la présence de la France, sans se couper de la présence du GAn en Méditerranée.

 

http://www.netmarine.net/f/bat/EDIC9092/photo02.jpg

 

En tout dernier lieu, il y a le cas des EDA-R (Engin de Débarquement Amphibie Rapide). Ils pourraient constituer le troisième niveau du soutien logistique naval. Ils sont de faible tonnage, ce qui fait leur force le jour où il sera possible de remonter des fleuves dans le cadre d'une opération terrestre. Une version agrandie de ces chalands -soit la taille d'un EDIC- avec une plus puissante motorisation pourrait servir de navire logistique et amphibie rapide. Prépositionné, il pourrait faire le lien entre BRAVE, BPC et la base avancée la plus proche. Hors opération, il pourrait bien servir de patrouilleur hauturier : l'EDA-R demeure un catamaran -ce qui est une formule architecturale assez économique- et il n'est pas impératif qu'il navigue à sa vitesse maximale, mais bien à sa vitesse de croisière économique.

 

Ce ne sont là que quelques pistes qui sont jetées comme sur un brouillon. Le format se réduira à quatre unités logistiques : les futurs BRAVE. Ceux-ci devraient permettre de remplacer une partie des capacités qui étaient offertes par les navires-ateliers et de soutien. C'est le premier rang du soutien logistique naval. Il n'en demeure pas moins que 4 navires est un format bien léger : il faut considérer que le format en SNA à six unités est insuffisant pour protéger la FOST et soutenir le GAn en Libye, face à Toulon. Donc, il y a ces pistes pour combattre les déséquilibres créés par le système : se servir des BPC comme navire logistique auxiliaire, voire comme navire-atelier. La logique pourrait même être poussé pour en faire des porte-aéronefs auxiliaires afin de participer au soutien des aéronefs du GAn, et pourquoi pas d'augmenter le nombre d'avions pouvant être catapultés par le porte-avions. C'est le deuxième rang du soutien logistique naval. En outre, il ne faudrait pas négliger les "nouvelles" capacités de projections (celles des années 60, aujourd'hui perdues, en réalité) qui pourraient être offertes par l'utilisation de navires dédiés initialement à l'Action de l'Etat en Mer comme d'une flotte logistique. C'est le troisième rang. Parfois, il suffit d'une frégate multi-missions et d'un navire de soutien pour participer à une crise à l'autre bout du monde. Enfin, les nouveaux chalands de débarquement, les EDA-R, et une éventuelle version agrandie, les EDA-R XL, pourraient servir d'unités logistiques de bases pour accélérer la manœuvre logistique lors du ravitaillement d'une escadre ou faire la liaison entre la terre et l'escadre. La version agrandie du nouveau chaland de la Marine servirait de moyen prépositionné pour des transports entre théâtres et de patrouilleur en dehors du service aux escadres. C'est le quatrième rang.

 

Qu'est-ce que ces propositions représentent sur le plan budgétaire ? Les quatre unités logistiques (BRAVE) sont d'ores et déjà programmé : ne pas les commander, c'est une économie comptable et la perte du statut de marine à vocation mondiale. Il y a d'ores et déjà trois BPC, et dans le cadre des propositions, ce ne serait pas un luxe que de monter à 5 unités, sachant qu'une telle commande en lot offrirait des navires moins coûteux (300 millions l'unité) qu'une commande isolée (400 millions l'unité) -soit dit en passant qu'une commande en série et en lot de 5 BPC aurait coûté autant que la méthode actuelle pour en acquérir quatre unités. En attendant, le quatrième BPC est programmé pour la prochaine loi de programmation militaire. Tout comme les programmes BSAH et BMM qui concerneront des unités de 2 à 3000 tonnes. Enfin, il est prévu de percevoir deux EDA-R par BPC. Et la version agrandie n'a pas quitté le brouillon. Donc, au final, il n'est question que d'un BPC de plus et d'EDA-R XL.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 12:35
STX France et DCNS livrent le Dixmude avec trois mois d'avance

Le BPC Dixmude

17/01/2012 MER et MARINE

 

Le nouveau bâtiment de projection et de commandement de la Marine nationale a été livré le 14 janvier à la direction générale de l'armement. Conçu par DCNS et réalisé par STX France, à Saint-Nazaire, le Dixmude est le troisième BPC de la flotte française, qui doit en compter quatre à terme. Commandé en avril 2009 dans le cadre du plan de relance de l'économie, le bâtiment a été livré avec trois mois d'avance par rapport au planning initial. Une performance qui a été saluée par le ministre de la Défense, présent samedi dernier à Toulon lors de la cérémonie de livraison. « Ce succès industriel est le fruit d'une excellente collaboration entre les deux co-traitants DCNS et STX France. Le processus de conception, de production et de validation a été totalement maîtrisé en étroite collaboration avec les équipes de la DGA et de la Marine nationale. Depuis le début des travaux qui ont débuté en avril 2009 avec la découpe de la première tôle jusqu'à la livraison de la plate-forme en juillet 2011, les équipes de STX ont sans cesse pris de l'avance sur le planning de production. De son côté, DCNS a été en mesure de valider le système de combat en effectuant trois sorties à la mer au lieu des 6 prévues contractuellement », expliquent les deux industriels qui ont mené à bien le programme.


(© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


(© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

Long de 199 mètres et présentant un déplacement de plus de 21.000 tonnes en charge, le Dixmude est à la fois un porte-hélicoptères d'assaut, un transport de chalands de débarquement, un bâtiment de commandement et un hôpital flottant. Armé par un équipage de 180 marins, il peut embarquer 450 hommes de troupe, 70 véhicules, 16 hélicoptères lourds et deux engins de débarquement amphibie rapides (EDA-R) ou quatre chalands de transportde matériel (CTM). Bénéficiant d'améliorations par rapport à ses deux aînés, le Mistral et le Tonnerre, livrés en 2006 et 2007, le Dixmude compte notamment un second propulseur d'étrave et une meilleure visibilité sur sa passerelle de défense à vue. Le BPC réalisera son premier déploiement de mars à juillet, dans le cadre de la mission Jeanne d'Arc. Il réalisera à cette occasion ses essais en eaux chaudes, en vue d'une admission au service actif à l'été.


NH90 sur le Dixmude (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


NH90 sur le Dixmude (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


NH90 sur le Dixmude (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


NH90 sur le Dixmude (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


NH90 sur le Dixmude (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


NH90 sur le Dixmude (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


CTM sur le Dixmude (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


CTM sur le Dixmude (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 08:55

http://www.meretmarine.com/objets/500/38640.jpg
L'EDA-R 1
crédits : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

10/01/2012 MER et MARINE

 

Jusqu'au dernier moment, le doute aura plané. Mais, finalement, le nouvel engin de débarquement amphibie rapide (EDA-R) de la Marine nationale accompagne bien le bâtiment de projection et de commandement Mistral aux Etats-Unis. Ces derniers jours, les équipes de la flottille amphibie n'ont pas ménagé leur peine pour que l'EDA-R 1, premier d'une nouvelle génération de catamarans de débarquement, soit du voyage. Après d'ultimes essais menés hier, à la tombée de la nuit, en rade de Toulon, l'engin a réussi toutes les qualifications nécessaires à son premier déploiement sur le BPC. Il va, ainsi, participer à l'exercice américain Bold Alligator, qui se déroulera du 24 janvier au 13 février au large de la Caroline du Nord. A cette occasion, la Marine nationale pourra tester l'EDA-R au sein d'une grande force amphibie (comprenant notamment un porte-avions et plusieurs porte-hélicoptères d'assaut de l'US Navy), qui réalisera une opération de débarquement sur la plage de Camp Lejeune, vaste zone d'entraînement militaire de l'US Marine Corps. Durant cette période, l'EDA-R 1, qui a été réceptionné par les militaires français fin novembre, poursuivra son entrainement et sa phase de vérification des capacités militaires, via des essais dans différentes configurations. Alors que le second engin de ce type doit être prochainement livré à la marine française, un autre déploiement devrait intervenir au printemps. Ainsi, le BPC Dixmude, qui effectuera de mars à juillet la mission Jeanne d'Arc, devrait embarquer un EDA-R. L'objectif est de parvenir à une admission au service actif cet été. En tout, quatre EDA-R ont été commandés pour la Marine nationale, quatre autres étant en option. Chaque BPC peut embarquer deux engins de ce type (dans le cadre de Bold Alligator, le Mistral embarque dans son radier un EDA-R et deux chalands de transport de matériel).


L'EDA-R dans le radier du Mistral (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


L'EDA-R dans le radier du Mistral (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

Tournée de représentation aux Etats-Unis

Bold Alligator va également être l'occasion, pour la Marine nationale et CNIM, concepteur de l'EDA-R, de dévoiler pour la première fois le nouvel engin hors des eaux françaises. Ce déploiement constitue d'ailleurs une opportunité en or pour présenter l'EDA-R à l'US Navy, qui étudie actuellement le remplacement de sa flotte de LCAC (Landing Craft Air Cushion), composée de 84 engins sur coussin d'air, mis en oeuvre depuis les porte-hélicoptères d'assaut et transports de chalands de débarquement. Par rapport à ces bateaux, les militaires américains souhaitent que leurs futures unités (80 prévues), qui doivent être réalisées dans le cadre du programme Ship-to-Shore Connector (SSC), soient plus robustes et moins gourmandes en carburant. Une volonté à laquelle peut répondre le concept de Landing Catamaran (L-CAT) de CNIM, qui a donné naissance à l'EDA-R. A ce titre, même si les américains ont travaillé pour l'heure sur des projets de nouveaux engins sur coussins d'air, l'EDA-R pourrait constituer une solution intéressante, offrant des capacités voisines du LCAC pour un coût d'achat, de fonctionnement et de maintenance bien plus intéressant.


LCAC (© : US NAVY)

Long de 30 mètres pour une largeur de 12 mètres, l'EDA-R est conçu, comme le LCAC, pour effectuer le débarquement de troupes et de véhicules militaires à partir d'un bâtiment amphibie positionné au-delà de l'horizon (30 nautiques/55 km). Il est doté de deux coques entre lesquelles se trouve une plateforme centrale élévatrice pouvant soutenir une charge de 80 tonnes. En transit, il se comporte comme un catamaran, stable et rapide (30 noeuds à vide, 18 noeuds en charge). A l'approche d'une plage, la plateforme s'abaisse, transformant l'engin en bateau à fond plat pouvant débarquer sa cargaison sur le sable, comme un chaland traditionnel. Autre avantage, l'EDA-R dispose de deux rampes, permettant un embarquement et un débarquement par l'avant ou l'arrière, ce qui facilite les manoeuvres des véhicules et donc la rapidité des opérations.


L'EDA-R 1 (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


L'EDA-R 1 (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)


L'EDA-R 1 (© : DGA)


L'EDA-R 1 (© : DGA)
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