10/04/2014 CNE Karim DJEMAI - Armée de l'air
Du 31 mars au 10 avril 2014, l'élément "air" rattaché (EAR) 944 de Narbonne accueille plus d’une centaine de militaires français et italiens, dans le cadre d’un entraînement majeur placé sous le signe de la défense sol/air.
Durant près de deux semaines, les radars de haute altitude TRAC 2400 et TRS 22XX de l’emprise narbonnaise sont placés sous la protection de trois sections de défense sol-air moyenne portée (SAMP) Mamba italienne et françaises ; la frégate de défense aérienne Forbin, quant à elle, croise à quelques nautiques marins.
Après une première phase d’expérimentation tactique menée du 31 mars au 6 avril, l’exercice « grandeur réelle » sollicite du 7 au 9 avril la participation de nombreux moyens terrestres, maritimes et aériens.
«Pendant GBADEX, environ 200 militaires sont stationnés sur l’emprise narbonnaise, alors qu’en temps normal, ce chiffre n’excède pas 80 personnes, explique le capitaine Gérard Féraud, commandant l’EAR de Narbonne. Cela représente une importante charge de travail supplémentaire, notamment pour les volets hébergement et restauration.»
Jusqu’au jeudi 10 avril, date marquant la fin de l’exercice, le site narbonnais doit quotidiennement faire face à de nombreuses agressions simulées. Selon le scénario établi, Narbonne est la capitale d’un petit pays indépendant menacé par les velléités belliqueuses d’un puissant voisin localisé au nord. Suite au vote d’une résolution de l’Organisation des Nations unies, une coalition internationale se constitue dans le but de porter assistance à l’enclave narbonnaise.
Afin de rendre cet entraînement le plus réaliste possible, de nombreux moyens des composantes terrestres, maritimes et aériennes sont sollicités. En mer, la frégate de défense aérienne Forbin est ainsi mobilisée, tandis que des hélicoptères Gazelle du 3e régiment d’hélicoptères de combat d’Étain (Meuse), unité de l’aviation légère de l’armée de terre, ont également été déployés. L’armée de l’air apporte aussi une contribution importante en mobilisant de nombreux aéronefs : des avions de chasse (Rafale, Mirage F1, Mirage 2000 D, C, et N), un avion ravitailleur C135, un avion-radar E-3F et un hélicoptère Caracal.
Au sol, l’armée de l’air a aussi déployé à Narbonne deux sections sol-air moyenne portée (SAMP) Mamba, en provenance des escadrons de défense sol/air (EDSA) 4/950 «Servance» de Luxeuil et 1/950 «Crau» d’Istres. Parallèlement, une section de défense sol/air du 4erégiment d’artillerie antiaérienne de Mantoue (Italie), est également sollicitée afin de tester sa pleine interopérabilité avec les moyens de défense sol/air français et préparer sa participation à la prochaine campagne de tir commune sur le sol landais. En effet, cette unité italienne est équipée de sections Mamba, à l’instar de ses homologues françaises.
«Une telle concentration de moyens interarmées et interalliés permet de créer un environnement réaliste et actuel, propice à un entraînement de qualité, explique le commandant Sylvain Ryckebusch, commandant l’EDSA 4/950 «Servance». L’exercice GBADEX permet de développer nos compétences en matière de liaison de données tactiques L16, afin d’obtenir une parfaite intégration dans une chaîne de défense aérienne cohérente.»
«Les forces armées françaises sont aujourd’hui équipées de systèmes très performants comme le Rafale, les frégates de nouvelle génération ou le Mamba, détaille le capitaine Jérémy Gueye, adjoint au chef des opérations de l’escadron «Servance». Grâce à des moyens de transmissions performants, tels que les liaisons de données, nous pouvons interconnecter ces systèmes. Cela offre d’énormes perspectives tactiques et opérationnelles.»