05/06/2015 Alexandra Milhat / stagiaire au Sirpa Air
Cette année célèbre le quarantenaire de l’escadron d’hélicoptères (EH) 5/67 « Alpilles ». Une cérémonie s’est tenue sur le site de la base aérienne 115 d’Orange, le 27 mai 2015.
Un escadron aux origines historiques
Présidée par le général Serge Soulet, commandant les forces aériennes, la cérémonie a débuté dans la matinée en présence de nombreuses autorités. Au programme : allocutions du général Soulet et du général Hervé Bertrand, commandant la brigade aérienne d’appui et de projection (BAAP), honneurs au drapeau et remise de médailles. Dans son ordre du jour, le général Soulet est revenu sur l’origine du « Drakkar », l’insigne de l'« Alpilles », directement hérité des traditions de l’escadron d’hélicoptères 1/67, dissous en 1966 à Brem Garten. « Le « Drakkar », choisi poursa symbolique du sauvetage et de l’évacuation sanitaire, représente l’esprit offensif et aventureux, a-t-il souligné. Il constitue également l’un des « plus anciens transports de commandos connus ».
Des missions variées pour un bilan imposant
Plus de 83 000 heures de vol depuis sa création, dont 38 000 en mission, 1 300 personnes évacuées (inondations ou sauvetages en mer), ou encore 130 blessés secourus. Ces quelques chiffres constituent le bilan de 40 années de missions de l’EH 5/67. Parmi ses missions principales, l’« Alpilles », participe à la posture permanente de sûreté aérienne. 24h/24, 7 jours/7, l’escadron se tient prêt à mettre en œuvre des mesures actives de sûreté aérienne (MASA). « Nous réalisons la surveillance et la protection des points sensibles tels que les centrales nucléaires, les raffineries, les usines de fabrication de missiles », explique le capitaine B., pilote de Fennec. « Des tireurs d’élite complètent alors l’équipage », ajoute-il. En effet, en cas d’intrusion dans l’espace aérien, ces derniers peuvent être amenés à réaliser menaces coercitives. «Nous réalisons également des missions de recherche et sauvetage (SAR - Search & Rescue), qui consistent à porter assistance à un aéronef perdu ou en difficulté, en collaboration avec la gendarmerie ou la sécurité civile », poursuit le capitaine. Dans ce cas de figure, pilotes, médecin et treuilliste se trouvent à bord.
L’une des missions les plus marquantes fut le sauvetage d’un avion de tourisme, le 30 mars 2006. Le crash au-dessus de Barcelonnette avait fait un mort et un blessé, secouru par l’escadron. « Ce fut un moment incroyable pour l’équipage, précise le pilote, car il est très rare de retrouver des survivants. » (Retrouvez le témoignage du survivant dans la plaquette de l’escadron).
Une unité engagée en opérations extérieures
Depuis 2009, l’EH 5/67 assure le détachement hélicoptère de Libreville, mettant ses capacités au service des éléments français au Gabon. L’escadron est également intervenu lors de l’opération Sangaris, en République centrafricaine. Les Fennec assurent de l’appui feu et de l’appui renseignement au profit des troupes au sol. « En Centrafrique, nos actions ont permis de constater si certains groupes étaient armés. On pouvait également observer si des convois, repérés à des endroits précis, avaient du matériel, ou encore si l’itinéraire emprunté par les forces alliées était libre », détaille le capitaine. Le décollage d’un Fennec sous le feu de l’ennemi, à Bangui, capitale de la République centrafricaine, a été vécu comme un grand moment de tension.