Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 13:56
François Hollande n'envisage pas d'augmenter les crédits militaires

 

05/02/2015 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

En dépit des menaces et de la baisse de la déflation des effectifs dans les armées, le président de la République n'envisage pas d'augmenter le budget de la Défense.

 

C'est non. Interrogé sur la nécessité d'augmenter les effectifs et les budgets affectés au ministère de la Défense, après les attentats de début janvier qui ont causé la mort de 17 personnes en France, François Hollande répond qu'il ne l'envisage pas, lors de sa conférence de presse semestrielle au palais de l'Elysée.

"Faut-il, parce qu'il y a des menaces, changer ce que nous avions décidé dans la loi de programmation militaire (LPM) ? C'était quand ? Il y a à peine un an et demi. Est-ce que les menaces avaient été sous-estimées ? Non, nous les connaissions parfaitement: terrorisme, déstabilisation, cyberdéfense... Il y a les menaces qui étaient liées également à l'insécurité sur un certain nombre de lieux de conflit. Donc, les principes mêmes de la LPM n'ont pas à être modifiés", a affirmé le président de la République.

Pourtant, il est question d'une actualisation de la LPM sur la base d'une nouvelle analyse des menaces et des contrats opérationnels des armées. Le ministère de la Défense veut aller vite. "L'actualisation de la LPM doit se faire avant l'été, il faut qu'elle soit au Parlement au mois de juin", explique-t-on au sein du ministère. Et l'Hôtel de Brienne avait de grandes ambitions, que le chef de l'État vient de doucher. "Nous pouvons avancer la livraison de certains matériels, faire des achats d'urgence (...). Tout le monde sait que nous sommes en manque d'hélicoptères."

 

Crédits maintenus à 31,4 milliards d'euros

En dépit des menaces et de la réduction des suppressions d'effectifs (7.500 emplois préservés), le chef de l'Etat n'envisage pas d'augmenter les crédits de la Défense. "Est-ce que les crédits ont à l'être? Jusqu'à présent c'était pour les maintenir, faudrait-il les augmenter ? Je pense que aujourd'hui 31,4 milliards d'euros, somme prévue chaque année pour nos armées, est celle qui doit être sécurisée, sauvegardée, préservée", a expliqué François Hollande.

Pourtant, les 7.500 emplois préservés vont coûter, selon "Les Echos", 1 milliard d'euros au budget de la Défense, dont 200 millions en 2015. "Sur les effectifs, j'ai pris la décision de limiter ce qui était pourtant prévu depuis des années (...), et donc j'ai fait en sorte, compte tenu de ce qui était aujourd'hui la menace, de maintenir un niveau des effectifs qui soit conforme à ce que je pense l'intérêt du pays", a précisé François Hollande. Les suppressions d'emplois dans la Défense ont été décidées et exécutées en deux phases, 48.000 réalisés par Nicolas Sarkozy (2008-2012) et 33.675 décidés par François Hollande (2013-2019).

"On fait beaucoup d'efforts, et je demande beaucoup de sacrifices (...). Je fais en sorte que la sécurité soit préservée, et que nous puissions le faire dans les enveloppes qui ont été prévues", a-t-il assuré. Avant de prévenir : "Mais je vous le dis tout net. S'il y avait des dangers qui apparaissaient, je prendrais mes responsabilités."

 

Modernisation de l'arme nucléaire

Le chef de l'Etat a par ailleurs annoncé jeudi une "modernisation" de la force de dissuasion nucléaire. "J'entends aussi que notre force de dissuasion soit modernisée, autant qu'il est nécessaire, et toujours avec le principe de suffisance, et donc dans la transparence sur les armes nucléaires dont la France dispose", a-t-il affirmé.

"J'aurai également à m'exprimer [sur la dissuasion]. La France est une grande nation, membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU, qui a aussi la capacité nucléaire. Ce débat n'est pas ouvert en France - il l'a été", a -t-il rappelé.

Partager cet article
Repost0
4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 08:56
Drame d'Albacete: hommage national aux neuf aviateurs disparus (vidéo)

 

03/02/2015 Armée de l'air

 

Mardi 03 février 2015, un hommage national a été rendu aux neuf aviateurs disparus lors du tragique accident survenu, lundi 26 janvier, à Albacete (Espagne).

 

Une cérémonie militaire solennelle s’est déroulée en présence des familles des victimes, ainsi que des plus hautes autorités civiles et militaires françaises, au premier rang desquelles figurait M. François Hollande, président de la République et chef des armées. Des aviateurs et des militaires de tous horizons s’étaient également rassemblées pour partager ensemble ce moment de recueillement.

 

Au cours de cette cérémonie vibrante, chacune des victimes a été décorée, à titre posthume, de la Croix de Chevalier de la Légion d’honneur.

 

Extraits du discours prononcé par M. François Hollande, président de la République:

 

«Notre armée est dans l’épreuve. L’armée de l’air est sous le choc. Nous pleurons neuf de nos soldats», a notamment déclaré François Hollande, avant d’affirmer que ces neufs aviateurs «étaient notre fierté.» «Ils participaient à un des exercices les plus difficiles de l’Otan. Seuls les meilleurs avaient été sélectionnés (…) Ces aviateurs défendent loin de chez nous les valeurs de la République (…) Partout où ils sont engagés, ils luttent contre les terroristes, où qu’ils soient. (…) Le drame qui nous rassemble aujourd’huinous touche tous.»

 

Le Chef de l’Etat a ensuite rappelé les carrières des victimes, mécaniciens et pilotes, en mettant en avant leur riche expérience opérationnelle et leur sens du devoir. «C’est une perte considérable pour nos armées. (…) Ici, la nation leur rend hommage. (…) L’unité nationale est un bien précieux etles armées y contribuent.» Le Président de la République a également adressé toute sa compassion aux blessés, qui « porteront à vie les traces de ce dramatique accident », et souligné l’héroïsme de ceux qui ont risqué leur vie pour porter secours aux victimes.

 

Drame d'Albacete: hommage national aux neuf aviateurs disparus (vidéo)Drame d'Albacete: hommage national aux neuf aviateurs disparus (vidéo)

In memoriam

- Lieutenant-colonel Mathieu Bigand, 30 ans, pilote

- Commandant Gildas Tison, 35 ans, pilote

- Capitaine Marjorie Kocher, 29 ans, navigateur officier systèmes d’armes

- Capitaine Arnaud Poignant, 26 ans, officier mécanicien

- Adjudant-chef François Combourieu, 37 ans, mécanicien

- Adjudant-chef Thierry Galoux, 41 ans, mécanicien

- Adjudant Gilles Meyer, 27 ans, mécanicien

- Sergent-chef Nicolas Dhez, 25 ans, mécanicien

- Sergent-chef Régis Lefeuvre, 25 ans, mécanicien

Partager cet article
Repost0
4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 07:50
photo Armée de Terre

photo Armée de Terre

31.01.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense

Dans une déclaration (mollement musclée) à l'issue des consultations intergouvernementales franco-polonaises, l'Elysée a annoncé un déploiement blindé français en Pologne:

"Après avoir déployé des avions de chasse en Pologne durant une période de quatre mois et avoir pris part à de multiples exercices de l’OTAN dans la région en 2014, la France est prête à prolonger sa contribution aux mesures d’assurance de l’OTAN. Les efforts de la France couvriront un large éventail de forces : terrestres, maritimes, aériennes et spéciales. En particulier, la France déploiera des chars Leclerc avec des véhicules blindés VBCI pendant deux mois et participera à un certain nombre d’exercices de l’OTAN en Pologne."

(lire l'intégralité du communiqué ici).

Déjà annoncé! L'annonce ne doit pas surprendre puisque Jean-Yves Le Drian avait promis un tel déploiement en novembre dernier. Le ministre de la Défense avait alors parlé d'une "unité de blindés qui effectuera des exercices sur le territoire polonais".

Quel calendrier? Ni l'un ni l'autre n'ont, toutefois, donné de calendrier. JYLD avait suggéré que les blindés pourraient arriver dans "quelques semaines"; le Président n'a rien dit, sauf la durée du déploiement: "deux mois".

Combien de divisions? Le nombre de blindés doit être significatif pour que la mesure soit efficace et rassure les pays voisins de la Russie. Alors: 4? 8? chars Leclerc? Les Leclerc pourraient venir du 12e Cuir d'Ollivet; quant aux VBCI, rien sur leur nombre et leur provenance.

Partager cet article
Repost0
3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 18:55
Cérémonie d’hommage national aux 9 militaires morts en Espagne – photo P. Segrette (Elysee)

Cérémonie d’hommage national aux 9 militaires morts en Espagne – photo P. Segrette (Elysee)

 

03/02/2015 Le Point.fr

 

Aux Invalides, le président de la République a célébré la mémoire des neuf militaires français tués la semaine dernière dans un crash sur une base espagnole.

 

"Notre pays est en deuil", a lancé mardi matin le président François Hollande, lors de la cérémonie d'hommage aux Invalides aux neuf militaires français tués la semaine dernière dans le crash d'un F-16 grec sur une base espagnole. "Chaque jour, notre armée de l'air démontre qu'elle fait partie des meilleures du monde", a lancé le chef de l'État. "Ces aviateurs défendent loin de chez nous les valeurs de la République", et "ils luttent contre les terroristes, où qu'ils soient".

 

Neuf cercueils avaient été disposés, au son de la Marche funèbre, au centre de la cour d'honneur des Invalides. Comme le veut la tradition, les corbillards avaient été salués auparavant sur le pont Alexandre-III, face aux Invalides, par une haie d'honneur d'anciens combattants qui rendent ainsi hommage depuis quelques années aux militaires tués en opérations ou dans l'exercice de leurs fonctions. "L'unité nationale est un bien précieux et les armées y contribuent, car c'est autour de la défense que nous pouvons nous retrouver", a déclaré le chef de l'État, prononçant l'éloge funèbre dans la cour d'honneur des Invalides.

 

Légion d'honneur

 

Les familles des neuf soldats décédés en Espagne, le Premier ministre manuel Valls ainsi qu'une dizaine de membres du gouvernement et l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy assistaient à la cérémonie aux côtés de très nombreuses personnalités françaises et étrangères. Le président Hollande devait ensuite remettre la Légion d'honneur à titre posthume à chacun des militaires tués - dont une femme - dans l'accident survenu le 26 janvier. Une cérémonie militaire d'hommage s'était déjà déroulée dans l'intimité lundi sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey, où sept des neuf soldats étaient affectés.

 

L'avion de combat F-16 grec s'était écrasé sur la base espagnole, à Albacete, tuant onze personnes, après une panne au décollage. Il avait fauché des pilotes et mécaniciens qui s'affairaient au sol dans une boule de feu. Outre les deux pilotes du F-16, neuf Français ont trouvé la mort dans le crash et neuf autres ont été blessés, dont cinq grièvement, de même que douze Italiens. Tous participaient à un exercice de haut niveau, le TLP (Tactical Leadership Program), en vue de missions futures au sein de coalitions internationales.

Partager cet article
Repost0
3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 15:55
Hommage national aux victimes de l'accident aérien d'Albacete

3 févr. 2015 Armée de l'Air

Partager cet article
Repost0
21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 14:55
Conseil de Défense du 21 Janvier 2015

 

21 Janvier 2015 Elysée

 

Comme il l’avait annoncé lors des vœux aux armées à bord du porte-avions Charles de Gaulle le 14 janvier, le Président de la République a réuni le 21 janvier un conseil de Défense.

 

Au cours de ce conseil, il a décidé de réduire de 7 500 les déflations d’effectifs prévues pour le ministère de la Défense sur la période de 2015 à 2019 par la loi de programmation militaire, dont 1 500 dès l’année 2015.

 

Il a demandé en conséquence d’engager rapidement les travaux pour actualiser d’ici cet été la loi de programmation militaire.

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 11:55
Armées : François Hollande a deux jours pour financer ses promesses

 

19/01/2015 Jean Guisnel - Défense ouverte / Le Point

 

Une décision est attendue mercredi sur le maintien provisoire de milliers d'emplois de militaires. Mais le mystère demeure sur le financement de cette mesure.

 

Si tout s'est passé comme le président de la République l'avait annoncé le 14 janvier sur le Charles de Gaulle, Jean-Yves Le Drian a remis dimanche soir au plus tard sa copie sur le "ralentissement du rythme des baisses d'effectifs". François Hollande a dit qu'il prendra sa décision le 21 janvier, après un Conseil de défense. On a bien compris lors de sa déclaration qu'il ne revient pas sur la suppression de 18 300 postes qu'il avait décidée pour les trois années budgétaires 2016 (7 500), 2017 (7 300) et 2018 (3 500). Mais il demande que leur réduction se fasse moins vite que prévu. C'est-à-dire ? Les explications manquent toujours.

 

6 000 postes budgétaires maintenus ?

Concrètement, prenons comme hypothèse que François Hollande ait en tête de conserver pour quelque temps 2 000 postes par an, soit 6 000 en tout. Sachant que chaque poste militaire coûte en moyenne 40 000 euros par an, cette mesure coûterait environ 250 millions d'euros. Au regard d'un budget de 31 milliards, ce n'est pas énorme. Mais, sauf à mettre la loi de programmation militaire cul par-dessus tête, ce n'est pas finançable en l'état. Et où prendra-t-on l'argent, sachant qu'il manque déjà 2 milliards d'euros pour financer le seul budget 2015 ? François Hollande répète régulièrement et publiquement que le budget est "sanctuarisé" à 31,4 milliards d'euros par an, ajoutant que "tous les projets qui sont prévus par la loi de programmation militaire en 2015 pourront se concrétiser. Je pense à la commande des douze avions ravitailleurs MRTT pour l'armée de l'air, au lancement du grand programme Scorpion pour l'armée de terre, à la rénovation de onze ATL2 et à la commande de bâtiments de soutien et d'assistance hauturiers pour la marine, ainsi que d'une centaine de véhicules pour les forces spéciales ; tout sera exécuté comme il est prévu".

 

Deux milliards manquent pour le budget 2015

Résumons : le budget 2015 n'est pas financé. Il manque 2 milliards d'euros, au moins, que des "ressources exceptionnelles" - produit de la vente de fréquences radio aux opérateurs de télécommunications - devaient apporter et qui ne seront pas au rendez-vous. Comment seront financées les nouvelles charges voulues par François Hollande ? Mystère. Le Journal du dimanche croit savoir que les nouvelles dépenses des armées seraient couvertes par des crédits supplémentaires de 500 millions d'euros, financés avant l'été par un collectif budgétaire. Qui servirait aussi à abonder les opérations extérieures, qui avaient coûté 1,2 milliard de plus que prévu en 2014. L'observateur commence à se gratter vraiment le crâne, d'autant plus que les politiques du ministère de la Défense évoquent, pour régler à tout le moins les problèmes budgétaires de l'année en cours, la constitution des très acrobatiques "sociétés de projet". Le principe consisterait à revendre des matériels de combat à des sociétés privées constituées pour l'occasion. Celles-ci fourniraient donc le cash permettant de boucler le budget 2015, en se faisant payer ensuite un loyer pour la mise à disposition de ces matériels. Mais s'ils ont reçu l'appui de l'Élysée, ces projets font face à deux adversaires de taille qui contestent la pertinence de ce choix, Bercy et les armées.

 

Aggravation du déficit

Au ministère des Finances, qui ne s'exprime pas sur le sujet, on souligne néanmoins que les emprunts souscrits auprès de ces hypothétiques sociétés de projets seraient intégrés dans la dette de la France, aggravant donc son déficit. Pourquoi, dans ces conditions, ne pas attribuer à la Défense les fonds nécessaires à partir du budget de l'État, sans autre forme de procès ? Le silence des armées est aussi assourdissant. Mais cela n'empêche pas la Grande Muette d'être vent debout contre ces sociétés, dont le principe consiste, selon une formule entendue récemment, "à mettre nos Rafale au mont-de-piété et nos frégates au clou ! Si ça arrivait, ce serait de la cavalerie totalement inconsciente !" Les critiques portent d'abord sur les conditions financières qu'imposeraient ces sociétés : les loyers seraient assortis de frais financiers énormes, certaines sources évoquant des taux considérables "plus près de 10 % que de 1 %". De plus, ces sociétés seraient nombreuses, une par type de matériels, "en créant des postes d'appontage pour des amis politiques, payés à prix d'or sur le dos des armées", s'indigne un officier. Les militaires sont également rétifs à s'engager au combat avec des matériels qui n'appartiendraient pas à l'État, refusant que ces engins soient entretenus dans les zones de combat par des entreprises privées. Bref, ils n'en veulent pas...

Opérations intérieures avec Vigipirate, opérations extérieures qui ne sont pas parties pour être revues à la baisse : la quadrature budgétaire de la défense n'est pas près d'être résolue. Sauf bien sûr si François Hollande annonçait, mercredi, les décisions que les armées attendent ! Aujourd'hui plus que jamais, l'argent est le nerf de la guerre.

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 07:55
photo Marine nationale

photo Marine nationale

 

15.01.2015 Par Frédéric Pons – V.A.

 

Défense. Il n’est jamais trop tard pour revenir sur un choix malheureux. La sévère réduction des effectifs militaires de 7 000 hommes prévue en 2015 en était un.

 

Les effectifs fondaient sans que les missions ne diminuent. Les effectifs de la défense ont baissé d'un quart en dix ans. Ce ministère assume plus de 60 % des réductions des postes de l'Etat. « Le costume est taillé trop juste » avaient prévenu les chefs d’état-major. Nous l’avions aussi dit et répété. La Défense française glissait sur la voie du déclassement, au risque de perdre son rang.

 

Les difficultés croissantes pour tenir les opérations extérieures (8 000 hommes) et intérieures (10 000 cette semaine) ont contraint François Hollande à corriger le tir. Il annonce un réexamen de la déflation des effectifs militaires, promesse faite, ce 14 janvier, sur le porte-avions Charles-de-Gaulle. Le chef de l’Etat attend les propositions de l’état-major à la fin de la semaine. Il prendra sa décision le 21 janvier, dès le prochain Conseil de défense. Hollande avale son chapeau, comme Michel Sapin et les « raboteurs » de Bercy, ardents promoteurs de la cure d’austérité militaire actuelle. Jean-Yves Le Drian et ses généraux remportent une victoire, sans crier victoire. Personne n’oublie qu’il aura fallu les 17 morts des 7 et 9 janvier pour contraindre le gouvernement à revoir sa copie.

 

L’intense mobilisation des forces commençait à tendre à l’excès les ressources humaines de la Défense, aux limites de l’exercice continu de déflation. Avec un total de 28 000 hommes mobilisés, en métropole, outre-mer et à l’étranger (en opérations, pour les forces de présence et de souveraineté), le maximum était quasiment atteint. Les responsables militaires priaient pour qu’aucun « coup » inopiné ne déclenche une nouvelle mission d’urgence, au risque de faire basculer le système en phase critique. Le tir sera corrigé mais les capacités resteront dégradées, en effectifs comme en disponibilité des matériels. Un autre gros souci se dessine : le trou persistant de 2 milliards d'euros dans le budget 2015. Les ressources exceptionnelles (REX) annoncées ne sont pas au rendez-vous, ce qui signifie que le budget réel de la Défense n’est pas celui que Hollande a promis de « sanctuariser » à 31,4 milliards d’euros. Une nouvelle fois, il va jouer sa parole.

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2015 4 15 /01 /janvier /2015 12:55
Vœux aux armées du président de la République à bord du Charles de Gaulle


15/01/2015 Marine nationale

 

Vœux aux armées du président de la République à bord du Charles de Gaulle en route pour la mission Arromanches

 

Le président de la République a choisi le Charles de Gaulle pour présenter ses vœux aux armées. Arrivé sur le porte-avions en début d’après-midi le 14 janvier, il a effectué une visite de différentes installations du bord. Il a également pu rencontrer les marins qui viennent de quitter Toulon pour la mission Arromanches qui les conduira en océan Indien et dans le golfe Arabo-Persique.

 

Le groupe aéronaval composé du porte-avions Charles de Gaulle et du groupe aérien, de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, de la frégate anti-sous-marine Montcalm qui sera relevée par la frégate britannique HMS Kent, du pétrolier ravitailleur Marne relevé d’ici quelques jours par son sistership Meuse,et d’un sous-marin nucléaire d’attaque, a quitté Toulon le 13 janvier pour mener la mission Arromanches.

 

«Une grande nation a des institutions solides, l’armée en est une. L’appareillage de notre porte-avions est un acte qui a du sens, il est le symbole de notre indépendance et la manifestation de notre capacité militaire et politique». François Hollande, président de la République

 

Le discours du président de la République

 

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 20:00
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

14 Janvier 2015 Source : Marine nationale

 

Le Président de la République a choisi le Charles de Gaulle pour présenter ses vœux aux armées. Arrivé sur le porte-avions en début d’après-midi le 14 janvier, il a effectué une visite de différentes installations du bord. Il a également pu rencontrer les marins qui viennent de quitter Toulon pour la mission Arromanches qui les conduira en océan Indien et dans le golfe Arabo-Persique.

 

Le groupe aéronaval composé du porte-avions Charles de Gaulle et du groupe aérien, de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, de la frégate anti-sous-marine Montcalm qui sera relevée par la frégate britannique HMS Kent, du pétrolier ravitailleur Marne relevé d’ici quelques jours par son sistership Meuse, et d’un sous-marin nucléaire d’attaque, a quitté Toulon le 13 janvier pour mener la mission Arromanches.

 

« Une grande nation a des institutions solides, l’armée en est une. L’appareillage de notre porte-avions est un acte qui a du sens, il est le symbole de notre indépendance et la manifestation de notre capacité militaire et politique». François Hollande, président de la République.

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 19:59
Armées : revoir la réduction des effectifs, mais avec quel argent ?

En présentant ses voeux aux armées, François Hollande a déclaré que "la situation exceptionnelle que nous connaissons doit conduire à revenir sur le rythme de réduction des effectifs qui avait été programmé pour les trois prochaines années dans le cadre de la loi de programmation militaire". photo EMA

 

14/01/2015 Par Jean Guisnel - Défense ouverte / LePoint.fr

 

Après les attaques en France, François Hollande a émis le souhait de "réduire le rythme" de la réduction des effectifs dans l'armée.

 

En présentant ses voeux aux armées sur le porte-avions Charles de Gaulle en partance pour le Golfe arabo-persique, François Hollande a changé de pied sur les affaires militaires. Il a déclaré que "la situation exceptionnelle que nous connaissons doit conduire à revenir sur le rythme de réduction des effectifs qui avait été programmé pour les trois prochaines années dans le cadre de la loi de programmation militaire". Il a ainsi logiquement reconnu qu'il ne pouvait pas continuer de demander des efforts opérationnels incessants aux militaires aussi bien à l'extérieur des frontières que, depuis la semaine dernière après les attentats de Paris, à l'intérieur de l'Hexagone. Le plan Vigipirate dans sa phase actuelle, inédite par son ampleur, concerne 10 000 militaires, alors que les armées ont perdu 7 881 postes budgétaires en 2014. En six ans, 34 000 postes doivent passer à la trappe !

 

Nécessités budgétaires

On a bien compris dans les propos de François Hollande qu'il ne renonce aucunement à l'objectif de réduction qu'il s'est fixé, mais qu'il propose seulement d'en "réduire le rythme". D'ailleurs, en confiant sa feuille de route au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, avant un Conseil de défense décisif le 21 janvier, il lui a demandé "des propositions d'ici la fin de la semaine, en tenant compte évidemment des nécessités budgétaires". Or ces "nécessités" budgétaires sont d'abord des difficultés, qui se trouvaient très loin d'être tranchées avant que les attentats se produisent. Pour ralentir les réductions d'effectifs, encore faudra-t-il trouver l'argent nécessaire. Rappelons que ces baisses d'effectifs ont été employées au financement des augmentations salariales des militaires demeurant à leur poste. Et c'est là que le bât blesse. Car s'il fallait réduire les achats de matériels pour conserver les effectifs nécessaires au plan Vigipirate, ce serait un marché de dupes... Dont le budget des armées pour 2015 pourrait être la première victime.

 

7 % du budget 2015 non financé

Concrètement, le budget de la Défense voté par le Parlement pour l'année 2015 (31,4 milliards d'euros) n'est pas tenable actuellement. 7 % de son montant ne sont pas financés, c'est énorme ! Le problème vient des "ressources exceptionnelles", ou REX, un pactole de 2,4 milliards produit par la vente de propriétés foncières (pas de problème de ce côté-là), pour 200 millions d'euros. Et par celles de fréquences radio aux opérateurs télécom, pour 2,2 milliards. Or cet argent ne sera pas disponible cette année, et sans doute pas en 2016 ni même en 2017. Le Drian joue gros sur cette affaire, car il est aussi peu probable aujourd'hui qu'hier que Bercy crache au bassinet pour boucler le budget, au cas où le pactole des fréquences ne serait pas au rendez-vous à temps, ou avec les montants escomptés. La seule solution, c'est que François Hollande règle le problème. Le veut-il ? Ce n'est pas sûr.

 

Sociétés de projets

Pour pallier ce problème budgétaire de l'année 2015, une vieille idée a été recyclée par Jean-Yves Le Drian. Il s'agirait de vendre des matériels militaires de grande valeur (navires, avions, hélicoptères, satellites, etc.) à des sociétés privées, qui les reloueraient ensuite aux armées. À ce compte, il serait possible d'atteindre les sommes espérées des ventes de fréquences. François Hollande a accepté cette innovation, mais le problème est à Bercy, qui s'est fait tordre le bras et est entré en résistance. Le Drian s'accroche, mais ne convainquait pas du tout les chefs militaires - avant la semaine dernière - quand il assurait que les promesses de François Hollande seraient tenues. De plus, cette solution de financement exotique a déjà été retoquée en 2004 pour l'achat des frégates FREMM. En 1988, la mise en place par le ministre André Giraud d'un emprunt d'État pour acquérir des frégates de type Floreal avait finalement été abandonnée.

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 18:55
photo EMA

photo EMA

 

14/01/2015 Par LeFigaro.fr avec Reuters et AFP


Lors de ses voeux aux Armées, prononcés depuis le porte-avion Charles-de-Gaulle François Hollande a déclaré qu'il fallait revoir et adapter le rythme de réduction des effectifs des forces armées compte tenu de la situation exceptionnelle de la France. "Je demande au ministre de la Défense (Jean-Yves Le Drian) de me faire des propositions d'ici la fin de la semaine, en tenant compte évidemment des nécessités budgétaires", a ajouté le chef de l'Etat lors de ses voeux aux Armées. Il tiendra un Conseil de Défense sur la question des effectifs mercredi et "prendra aussitôt la décision".

La loi de programmation militaire 2014-2019 prévoit quelque 24.000 suppressions de postes dans les armées, dont 7 500 en 2015.

Le président a confirmé l'allègement du dispositif militaire français en Centrafrique, qui sera réduit à 1000 soldats, tandis que la mission de l'Onu sera renforcée.

François Hollande a, par ailleurs, une nouvelle fois déploré que la communauté internationale ne soit pas intervenue militairement en Syrie à la fin de l'été 2013 comme le souhaitait la France.

Le porte-avions, qui va faire route vers l'Irak, permettra "si nécessaire" de "mener des opérations en Irak avec encore plus d'intensité et d'efficacité" dans le cadre des frappes françaises contre l'organisation Etat islamique (EI), a affirmé le chef de l'Etat.

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 17:55
"La réduction des effectifs dans les armées doit être revue et adaptée" (Hollande)

Votée en décembre 2013, la loi de programmation prévoit 190 milliards d'euros de crédits sur la période 2014-2019.

 

14/01/2015 latribune.fr (avec AFP) 

 

Le président de la République a justifié cette annonce par la "situation exceptionnelle" créée par les récents attentats. La loi de programmation prévoyait la suppression de 34.000 postes entre 2014 et 2020.

 

Les effectifs des armées française devraient être en partie épargnés, suite aux attentats survenus la semaine dernière. "Je demande au ministre de la Défense (Jean-Yves Le Drian) de me faire des propositions d'ici à la fin de la semaine, en tenant compte évidemment des nécessités budgétaires", a annoncé François Hollande lors de ses vœux aux armées. Le chef de l'Etat tiendra un conseil de défense sur cette question des effectifs mercredi 21 janvier et "prendra aussitôt la décision".

La "situation exceptionnelle que nous connaissons doit conduire à revenir sur le rythme de réduction des effectifs qui avait été programmé pour les trois prochaines années dans le cadre de la Loi de programmation militaire", a-t-il expliqué.

 

Une suppression de 34.000 postes prévue initialement

Votée en décembre 2013, la loi de programmation militaire prévoit 190 milliards d'euros de crédits sur la période 2014-2019, avec un budget annuel maintenu à 31,4 milliards d'euros jusqu'en 2016, à hauteur de 1,5% du PIB, et en légère progression ensuite.

Mais pour maintenir un dispositif militaire cohérent en période de crise, le texte prévoyait la suppression de 34.000 postes dans les armées en six ans (2014-2019) dont 7.881 en 2014.

Partager cet article
Repost0
9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 17:55
photo Carlos Delgado

photo Carlos Delgado

 

Paris le 5 janvier 2015 La Saint-Cyrienne



Après concertation, les associations composant le Comité National d'Entente ont écrit au Président de la République le 18 décembre 2014, pour proposer des noms de jeunes Résistants pouvant entrer au Panthéon . Prenez connaissance du courrier (cliquez ici)

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2014 5 19 /12 /décembre /2014 17:56
Le droit d'association sera bientôt accordé aux militaires

 

19.12.2014 Le Figaro.fr (AFP)
 

François Hollande a annoncé vendredi un projet de loi accordant aux militaires français un droit d'association professionnelle, mais excluant «tout droit syndical».

 

C'est un changement de taille pour la Grande Muette. Vendredi, François Hollande a donné son feu vert au droit d'association professionnelle aux militaires. Le président a chargé les ministres de la Défense et de l'Intérieur de proposer un projet de loi en ce sens. Cette décision fait suite à un rapport remis au chef de l'État, également chef des armées, par le membre du Conseil d'État, Bernard Pêcheur. Celui-ci propose d'accorder ce droit jusqu'alors interdit dans l'armée, en excluant toutefois tout droit syndical. Début octobre, la Cour européenne des droits de l'homme avait jugé dans deux affaires distinctes que, si la liberté des militaires peut faire l'objet de restrictions légitimes, l'interdiction absolue des syndicats dans l'armée française est contraire à la Convention européenne. À terme, l'État était donc tenu de s'y conformer.

 

L'idée a donc fait son chemin au gouvernement. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait ainsi promis en octobre des inflexions, ajoutant que l'autorisation des syndicats n'était pas «à l'ordre du jour». Seulement, au sein même de l'armée, les réticences sont grandes. Le chef d'État-major de l'armée de Terre, Jean-Pierre Bosser, auditionné par Bernard Pêcheur, ne voyait pas le droit d'association professionnelle comme une de ses priorités, rapporte le quotidien 20 minutes. Le projet de loi devrait donc comporter de nombreuses limites. Selon les experts, le droit de grève et de manifestation devrait être exclu. Quant au droit d'association, son exercice pourrait être suspendu en cas d'état d'urgence sur le territoire, précise encore Olivier Gohin, spécialiste du droit militaire, interrogé par La Croix.

 

D'ores et déjà, le lieutenant-colonel de gendarmerie Jean-Hugues Matelly, qui avait saisi la justice européenne, a annoncé la semaine dernière à l'AFP être «prêt à créer une association professionnelle». La création de la première association professionnelle de défense des gendarmes, intitulée GendXXI, est même en cours. Elle sera dirigée par des militaires d'active de la gendarmerie, précise-t-il. Le militaire de 49 ans avait été radié des cadres de la gendarmerie en 2010 et réintégré l'année suivante sur décision de justice. Il lui était reproché de s'être exprimé dans les médias fin 2008 en tant que chercheur et d'avoir critiqué le rapprochement entre police et gendarmerie au sein du ministère de l'Intérieur, effectif depuis 2009.

 

L'interdiction de se syndiquer concerne très peu de professions en France. C'est le cas pour les officiers ministériels comme les notaires, avoués ou huissiers, qui peuvent toutefois constituer des associations. Pour les fonctionnaires, outre les militaires, l'interdiction concerne les préfets et les sous-préfets. Les policiers ont de leur côté le droit de se syndiquer, mais pas de faire grève.

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 20:40
Le BPC Vladivostok destiné à la Marine russe sur les chantiers navals de Saint-Nazaire. Crédit  Grigori Syssoev RIA Novosti

Le BPC Vladivostok destiné à la Marine russe sur les chantiers navals de Saint-Nazaire. Crédit Grigori Syssoev RIA Novosti

 

08/12/2014 Michel Cabirol – LaTribune.fr

 

L'étape surprise de François Hollande en Russie, à son retour de son voyage au Kazakhstan, a permis au chef de l’État d'évoquer avec son homologue russe Vladimir Poutine le brûlant dossier ukrainien. Officiellement, le sujet de la livraison des deux navires Mistral à la Russie n'a pas été au programme... Car la question est cœur de la réputation internationale de la France comme exportateur d'armes.

Dans le sud de la France, on a coutume de dire que le Mistral, ce vent froid et violent qui balaie en hiver le pourtour méditerranéen, rend dingue... C'est également le cas pour les deux bâtiments de projection et de commandement (BPC), de la classe Mistral, que la France s'est engagée - un contrat a été dûment signé - à livrer à la Russie, le Vladivostok et le Sébastopol. Dans ce dossier très délicat, la France n'a finalement que des faux-amis, qui en règle générale ne sont pas avares de "très bons conseils" : des Américains aux Russes, en passant par nos "meilleurs ennemis" des siècles durant, les Britanniques. Tous, au nom de la morale, demandent à la France de renoncer à la livraison de ces deux navires de guerre. Pour des bonnes, mais surtout, des mauvaises raisons (business)...

 

Business ou morale ?

Car, au-delà de la morale, dans ce dossier, tout est bon pour les Américains, les Britanniques mais aussi les Russes pour décrédibiliser les Français très actifs sur les marchés export en général, et, en particulier, sur les ventes d'armement où la parole donnée est sacralisée. En Inde, "tous les interlocuteurs russes des Indiens disent de nous que nous ne sommes pas fiables. Les Anglais également", expliquait récemment encore aux sénateurs un des plus hauts responsables du ministère de la Défense, le délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon. Clairement, si demain l'Inde entrait en guerre contre le Pakistan ou la Chine, la France livrera-t-elle les Rafale ? Voilà la question à laquelle les Indiens ont envie d'avoir des réponses claires de Paris... Et ce qui vaut pour l'Inde, vaut pour tous les autres pays. Car un avion de combat, un navire militaire, etc., peuvent bien sûr servir à faire la guerre.

Faut-il rappeler que, depuis que l'Inde est entrée en janvier 2012 en négociations exclusives avec Dassault Aviation pour doter son armée de 126 avions Rafale pour un contrat estimé à 18 milliards d'euros, armements et soutien compris, tous ces pays, notamment la Grande-Bretagne, n'ont eu de cesse de torpiller ce deal... Une opération qui doit donner, malgré un vaste transfert de technologies, du travail à toute la filière aéronautique militaire. Environ 500 PME travaillent pour le Rafale.  Et l'Inde n'est qu'un exemple dans la guerre économique que se livrent souvent en coulisse les pays exportateurs d'armes.

 

La très mauvaise analyse des États-Unis en Ukraine

Pourquoi en est-on arrivé à cette situation dramatique en Ukraine ? En grande partie, la faute de l'administration Bush, puis Obama. Parce que, une fois encore, les États-Unis, à l'image de ce qui se passe aujourd'hui en Irak, ont eu une très, très mauvaise analyse de la situation géopolitique en Ukraine, et ont notamment sous-estimé la réaction de Moscou. Proposer à Kiev d'entrer dans l'OTAN était comme agiter un chiffon rouge devant Vladimir Poutine, qui faut-il encore le rappeler, a redonné une fierté au peuple russe. Depuis le Moyen Âge, l'Ukraine et la Russie poursuivent une histoire commune, mais pas sans divergences. Kiev, capitale de l'Ukraine moderne, est considérée comme le berceau de la civilisation slave orientale.

George Bush est parvenu à obtenir, lors du sommet de Bucarest de 2008, l'ouverture prochaine de l'Otan à la Géorgie et à l'Ukraine, désormais bénéficiaires du Membership Action Plan. Le sujet est chaud, très chaud, entre la Russie et les États-Unis. Mais la ligne politique américaine ne change pas avec l'arrivée de l'administration Obama qui entend soutenir un nouvel élargissement. Et Washington a négligé les signaux forts envoyés par Moscou. Notamment en février 2010, la doctrine militaire que Moscou a adoptée, inclut l'Otan et différents aspects de la politique américaine dans la liste des « dangers militaires » qui pèsent sur la Russie. Moscou ne pouvait pas, sur le plan stratégique, se faire encercler. Et la Russie veut que ceux qu'elle qualifie d'acteurs « extra-régionaux » - États-Unis, Otan, UE... - reconnaissent sans ambiguïté qu'elle y a des intérêts propres et majeurs.

 

La Russie veut-elle vraiment ses deux Mistral?

La livraison du Vladivostok et du Sébastopol ne peut réussir que si Moscou tient vraiment intrinsèquement à ces deux navires et non à l'utilisation géopolitique qu'elle pourrait en faire. Car, depuis l'origine des négociations pour la vente de ces deux BPC, une grande partie du complexe militaro-industriel russe a toujours tenté de faire échouer cette opération pour des raisons idéologiques. La Russie n'a pas besoin d'armements étrangers. Et le tweet du vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine, qui révélait au monde entier l'invitation de DCNS pour la livraison du Vladivostok le 14 novembre, n'a pas vraiment aidé la France dans cette affaire. C'est le moins qu'on puisse dire.

Aussi peut-on se demander si Moscou tient vraiment à ces deux navires? C'est déjà une réponse à tous ceux qui craignent que la Russie les utilise lors d'un conflit en Europe... Avec ou sans eux, elle envahira un pays si elle décide de le faire. Et le Vladivostok et le Sébastopol, aussi modernes soient-ils, ne sont qu'une goutte d'eau dans l'arsenal russe.

Que veut vraiment Vladimir Poutine, lui qui souffle le chaud et le froid ? La France a fait l'objet d'un rappel à l'ordre par la Russie avant la visite surprise de François Hollande à Moscou : Paris doit "remplir toutes ses obligations" et livrer à la Russie les navires de guerre Mistral qu'elle lui a vendus, faute de quoi sa "réputation" sera en jeu. Et de dire à l'issue de son entretien avec le chef d'État français : "Nous ferons preuve de compréhension, quelle que soit la manière dont la situation évoluera."

 

Livrer ou ne pas livrer ?

Alors, livrer ou ne pas livrer ? Dans les deux cas de figure, la France n'a que des coups à prendre. A elle de choisir ceux qui seront les moins douloureux pour les Français et sa crédibilité à l'international. Pour les finances, ce qui est sûr, c'est qu'un refus de livrer pourrait coûter jusqu'à 3 milliards d'euros, dont 1,2 milliard pour le remboursement des deux navires, si la Russie gagnait son arbitrage devant une cour internationale, selon le ministère de la Défense. Au final, que la France n'écoute pas les "conseilleurs" dans cette affaire, ils sont déjà tous prêts à lui planter un couteau dans le dos...

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 17:40
Le porte-hélicoptères Vladivostok de classe Mistral au chantier naval de Saint-Nazaire photo Grigory Sysoev RIA Novosti

Le porte-hélicoptères Vladivostok de classe Mistral au chantier naval de Saint-Nazaire photo Grigory Sysoev RIA Novosti

 

NOVOSSIBIRSK, 2 décembre - RIA Novosti

 

La livraison des porte-hélicoptères Mistral commandés par la Russie est reportée jusqu'à ce que la situation en Ukraine se stabilise, a déclaré lundi soir aux journalistes l'ambassadeur de France en Russie Jean-Maurice Ripert.

 

"Le président français François Hollande a confirmé il y a quelque temps que la livraison des porte-hélicoptères Mistral pouvait être reportée jusqu'au moment  où la situation en Ukraine rendrait cette livraison possible", a indiqué le diplomate à la question de savoir si la livraison des Mistral ne dépendait que de la situation en Ukraine.

 

Mardi 25 novembre, le président français François Hollande a suspendu la livraison à la Russie d'un premier bâtiment de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral, considérant que la situation actuelle dans l'est de l'Ukraine ne permettait toujours pas la livraison du premier BPC.

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 19:55
Crédit  Grigori Syssoev RIA Novosti

Crédit Grigori Syssoev RIA Novosti

 

26 Novembre 2014 , par Martin Tammik responsable du Pôle Russie/Eurasie - ileridefense

 

Le président français François Hollande a posé son veto à la livraison des porte-hélicoptères de classe Mistral à la Russie. Même si le report ne constitue pas une décision définitive, la Russie ne recevra probablement jamais ses Mistral, estiment les experts militaires. La question des compensations sera soumise à la Cour internationale d’arbitrage, mais leur montant risque d’être inférieur à celui espéré par Moscou.

 

François Hollande a suspendu la livraison à la Russie du premier navire Vladivostok, déjà achevé, a annoncé l’agence AFP citant le président français le mardi 25 novembre. Les navires n’obtiendront pas l’autorisation d’exportation applicable aux produits à usage militaire, nécessaire au transfert des bâtiments à la Russie.

Selon les termes du contrat signé par l’ancien président russe Dmitri Medvedev et son homologue Nicolas Sarkozy, la France s’engageait à construire deux porte-hélicoptères Mistral pour la Russie. Ces derniers ont déjà été baptisés Vladivostok et Sébastopol. Le montant du contrat s’élevait à 1,2 milliard d’euros, le veto présidentiel frappe le premier des deux navires.

Les représentants de l’Otan, ainsi que des membres influents du Congrès américain, s’opposaient à la livraison des navires, car ils estimaient que la Russie était responsable de l’escalade du conflit en Ukraine. Ils suggéraient l’acquisition des navires pour les besoins de l’Alliance, ce qui paraît techniquement impossible, le navire ayant été adapté aux besoins militaires de la Russie.

Si la France renonce à respecter le contrat, le montant de la compensation pourrait atteindre 3 milliards d’euros, affirme la Russie. Le ministre adjoint de la Défense Iouri Borissov a déjà déclaré que Moscou était prêt à « attendre patiemment » ses navires, mais pourrait déposer un recours auprès de la Cour d’arbitrage de Stockholm. Pour le moment, il est difficile de savoir si le tribunal peut retenir l’argument du « cas de force majeure » concernant la crise ukrainienne, ce qui donnerait à Paris le droit de refuser la transaction avec la Russie.

Ilya Ratchkov, professeur adjoint à la faculté de droit international de l’Institut d'État des relations internationales de Moscou, estime que le cas de force majeure pourrait s’appliquer à la France si ce pays était le terrain des opérations militaires, argument que la France pourrait alors citer. L’expert a rappelé le veto opposé par l’ancien président russe Dmitri Medvedev à la livraison des complexes S-300 à l’Iran suite à la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu. Téhéran avait alors déposé un recours contre Rosoboronexport, le fabricant des complexes, auprès de la Cour internationale de Genève.

Le ministre adjoint de la Défense Iouri Borissov a confirmé que la Russie saisirait la justice si la France ne respectait pas ses engagements.

Alexander Golts, expert militaire et rédacteur en chef adjoint du journal en ligne Ejednevny Journal, estime que la décision du président français signifie, dans le fond, que « les navires ne seront jamais livrés à la Russie » : « Leur livraison est conditionnée à un changement radical dans la position russe concernant l’Ukraine. Il est évident que la Russie n’envisage pas de changer d’approche dans un avenir prévisible. Par conséquent, les conditions pour la livraison des Mistral ne seront pas réunies », estime Golts.

Golts pense que « les médias et experts russes exagèrent largement les montants des pénalités et compensations. La transaction est sans doute assurée et réassurée. La France s’expose évidemment à des pénalités, mais elles ne seront pas colossales ».

Par ailleurs, si la transaction est annulée, cela pourrait entacher la réputation de la France en tant que grand acteur sur le marché des armements et affecter ses relations avec la Russie. L’ancien président français Nicolas Sarkozy se prononce en faveur de la livraison des Mistral. À la mi-novembre, il a déclaré que la France devait « tenir parole » et livrer les navires.

Alekseï Poutchkov, président de la commission des Affaires étrangères de la Douma, a déclaré à l’agence RIA Novosti qu’en suspendant la livraison des Mistral au lieu de l’annuler définitivement, la France cherche à « trouver un équilibre » entre sa participation à l’Union européenne et à l’Otan et ses liens avec la Russie. Poutchkov estime, par ailleurs, que la décision du président français est « temporaire et hésitante ».

« La France devra choisir un camp. D’autre part, le président français espère, peut-être, que d’ici quelque temps, les conditions seront plus favorables ».

Entretemps, d’autres députés de la Douma ont d’ores et déjà avancé les premières propositions, très exotiques, afin de « punir » Paris. « Nous pourrions interdire la commercialisation du vin français en Russie », a proposé Vladimir Bessonov, membre du comité de la Défense à la Douma, en direct sur la chaîne de radio RSN. « Rien qu’en le suggérant, nous pourrions peut-être obtenir le résultat escompté ».

Le contrat de vente des Mistral est le premier grand contrat de vente d’armements entre la Russie et un pays membre de l’Otan depuis la fin de la guerre froide. Notons que le contrat d’achat des Mistral, conclu sous l’ancien ministre de la Défense Anatoli Serdioukov, avait été critiqué par les experts militaires. Ils estimaient que la Russie était capable de construire de tels navires elle-même et soulignaient que la France n’avait pas l’intention de transférer les technologies à la Russie.

Si les Mistral ne sont finalement jamais livrés, il ne s’agira pas du premier échec d'une tentative de commander un navire militaire à un pays occidental.

En 1937, le gouvernement soviétique avait cherché à commander un projet de puissant cuirassé aux États-Unis. Les diplomates soviétiques étaient alors parvenus à rencontrer le président américain Franklin D. Roosevelt et à en discuter avec lui, sans succès. Les États-Unis avaient, certes, proposé de construire un navire de type obsolète pour l’URSS, mais la proposition avait été rejetée par les militaires soviétiques.

 

26 novembre, 2014 Alexandre Braterski, Polina Matveeva, Gazeta.ru

source Russia Beyond of the Lines

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 23:56
Carte des opérations - oct. 2014 source EMA

Carte des opérations - oct. 2014 source EMA

 

16.11.2014 Par Nathalie Guibert – leMonde.fr

 

Paris va déployer des moyens supplémentaires pour frapper l’Etat islamique en Irak et soutenir l’armée libre en Syrie. Six Mirage, des avions d’attaque au sol, seront basés en Jordanie d’ici quelques semaines, en sus des Rafale stationnés aux Emirats arabes unis. Dans cette opération, l’état-major « s’inscrit dans la durée ».

 

Au Sahel, la force antiterroriste Barkhane comptera de nouveaux points d’appui à la fin de l’année, au nord du Tchad et du Niger, d’où frappent déjà les Rafale et autres hélicoptères Tigre ultramodernes. Ses effectifs, autour de 3 500 soldats, pourraient croître début 2015. Dans la crise ukrainienne, aussi, on annonce des moyens. Des drones français entreront bientôt en jeu, tandis que la marine nationale continue de faire tourner ses bateaux espions en Mer Noire.

 

Sur la photo, les armées françaises ont de l’allure. Leur chef, François Hollande, les déploie partout. Pour le président, rapportent plusieurs interlocuteurs, il est une vérité : la France reste un pays qui compte à l’étranger en matière militaire. « Nous avons plus de 20 000 militaires déployés hors de la métropole, dont plus de 8 000 au profit de 27 opérations sur quatre continents, dans les airs et sur tous les océans », dit le chef d’état-major, le général Pierre de Villiers.

 

« Dérive » des comptes publics

 

L’effort dépasse le « contrat opérationnel » fixé en 2013. Lire la suite de l’article

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 17:55
Le Vladivostok et le Smolniy à Saint-Nazaire  photo Franck Dubray

Le Vladivostok et le Smolniy à Saint-Nazaire photo Franck Dubray

 

16 nov 2014 Marine & Océans (AFP)

 

Brisbane (Australie) - Le président François Hollande a souligné dimanche qu'il prendrait sa décision sur la livraison des navires de guerre Mistral à la Russie, reportée jusqu'au règlement de la crise en Ukraine, "en dehors de toute pression".

 

"Je prendrai ma décision en dehors de toute pression, d'où qu'elle vienne et en fonction de deux critères, les intérêts de la France et l'appréciation que j'ai de la situation", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue du G20.

 

"Il n'y a pas de pression non plus du temps", a-t-il ajouté, assurant que la France était "pour l'instant dans les règles" fixées par le contrat et qu'il ne se posait "donc pas la question aujourd'hui de compensations" qui devraient être versées à Moscou si ces navires n'étaient finalement pas livrés.

 

"Cette question du Mistral n'a pas été posée du tout ici, ni par des partenaires au sein du G20 ni par le président (russe Vladimir) Poutine lors de notre entretien (samedi soir en marge du G20) parce que ce n'était pas le lieu", a confirmé le chef de l'Etat français.

 

Vivement interpellé par son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, qui a jugé samedi que la France devait "honorer sa parole" et livrer les deux Mistral à la Russie et raillé son attitude "piteuse", François Hollande s'est refusé à "polémiquer" avec lui.

 

"Je ne vais pas polémiquer avec un candidat dans des élections partisanes (pour la présidence de l'UMP) et qui se laisse forcément aller à des facilités qui n'ont pas cours ici", a-t-il martelé.

 

A la veille de l'ouverture du G20 de Brisbane, une dépêche de l'agence russe Ria Novosti citant une source haut placée à Moscou, avait fait monter la pression d'un cran, la France se voyant sommée par cette source anonyme de livrer un premier Mistral avant fin novembre, sauf à s'exposer à de "sérieuses" demandes de compensation.

 

Les Mistral, des "bâtiments de projection et de commandement" (BPC) vendus par la France à la Russie en juin 2011 pour 1,2 milliard d'euros sous la présidence de Nicolas Sarkozy, sont au centre d'un imbroglio diplomatico-militaire depuis que François Hollande a décidé début septembre de lier leur livraison à un règlement politique de la crise en Ukraine.

 

François Hollande a répété à plusieurs reprises que le cessez-le-feu devait être "entièrement respecté" en Ukraine, avant que Paris ne procède à la livraison du premier navire, le Vladivostok, initialement prévue en octobre.

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 17:45
photo Marine Nationale

photo Marine Nationale

 

16.11.2014 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

Samedi, le BPC Tonnerre a appareillé de Toulon pour rallier Conakry puis pour entamer son déploiement en mission Corymbe.

Selon le ministère, "après quelques jours de mer, il franchira le détroit de Gibraltar et rejoindra sa zone d’opération, au large de l’Afrique de l’Ouest, où il retrouvera l’aviso Enseigne de vaisseau Jacoubet." .

Le BPC transporte du matériel nécessaire à la mise en place d’un centre de traitement et de transit pour soignants (CTTS), destiné à la lutte contre l’épidémie du virus Ebola. Ce CTTS est en cours de construction à l'aéroport de Gbessia/Conakry.

Du matériel humanitaire a également été chargé à bord du BPC au profit d’organisations non gouvernementales.

C’est dans le port de Conakry que le Tonnerre débarquera le matériel destiné à l'installation de ce CTTS. D’autres équipements et du personnel militaire du service de santé des armées devraient par la suite être acheminés en Guinée.

Le chef de l'Etat qui sera à Dakar les 29 et 30 novembre pour le quinzième sommet de la Francophonie, est aussi attendu à Conakry. Il visitera alors les différents centres mis en place par la France à Conakry, dans sa banlieue et à Macenta.

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 11:55
BPC Vladivostok photo Marine Nationale

BPC Vladivostok photo Marine Nationale

 

16 novembre 2014 JDD

 

Le président français a souligné dimanche à l'issue du G20 australien qu'il prendrait sa décision sur la livraison des Mistral à la Russie "en dehors de toute pression".


"Pour l'instant, la Russie n'est pas un partenaire sur lequel on peut compter pour obtenir une désescalade en Ukraine." Le constat est signé d'une source diplomatique française interrogée samedi par le JDD et qui estime que "les conditions ne sont pas réunies" pour que la France livre enfin le premier des deux porte-hélicoptères Mistral à la marine russe. "La phase de tension et de refroidissement" n'est donc pas terminée, loin s'en faut, et cela explique en partie pourquoi le sujet de la livraison des Mistral n'a pas été évoqué lors de la rencontre Poutine-Hollande samedi, en marge du G20. D'autant que la veille, une source au Kremlin avait annoncé un délai de quinze jours pour que la France respecte les termes du contrat. Commentaire d'un officiel français : la France a "sa propre échéance". Selon nos informations, les autorités françaises estiment même possible, "après analyse juridique", d'interpréter certaines clauses du contrat donnant à la France "quelques semaines, voire quelques mois" pour autoriser la licence d'exportation des Mistral.

Suite de l'article

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 17:55
Le gouvernement réfléchit à fermer l’hôpital du Val-de-Grâce

 

08/10 Les Echos

 

Trop cher, inutile... selon « Le Monde », le gouvernement réfléchit à fermer le célèbre hôpital militaire parisien, qui a accueilli de nombreux dirigeants et chefs d’Etat.

 

L’hôpital des dirigeants de ce monde est en danger. « Le Monde » affirme ce mercredi que le gouvernement projette de fermer le célèbre hôpital militaire du Val-de-Grâce, aujourd’hui considéré comme trop vieux, trop coûteux et trop « peu utile ». « Etablissement d’excellence » fondé en 1796 par le règlement du 30 floréal an IV (19 mai), l’hôpital d’instruction des armées de Paris accueille les chefs d’Etats français ainsi que de nombreux dirigeants étrangers : François Mitterrand, Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin, Claude Guéant ou Alain Juppé y ont été soignés, mais aussi Hassan II Georges Habache ou plus récemment le président algérien Abdelaziz Bouteflika y ont séjourné. Ici, le secret diplomatique pèse aussi lourd que le secret médical. D’une capacité de 357 lits, l’hôpital est aussi ouvert à tous les assurés sociaux.

 

Suite de l’article

Le gouvernement réfléchit à fermer l’hôpital du Val-de-Grâce

Note RP Defense : lire L'Abbaye royale du Val-de-Grâce

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 16:30
Opération Chammal : renforcement du dispositif français

 

01/10/2014 Sources : Etat-major des armées

 

A l’issue du conseil restreint de défense du mercredi 1er octobre 2014, au cours duquel le Président de la République a décidé de renforcer le dispositif militaire français engagé dans l’opération Chammal.

 

A l’issue du conseil restreint de défense du mercredi 1eroctobre 2014, au cours duquel le Président de la République a décidé de renforcer le dispositif militaire français engagé dans l’opération Chammal, l’état-major des armées a notamment ordonné :

    le déploiement de trois avions de chasse Rafale qui viendront compléter les capacités aériennes déjà placées aux ordres de l’amiral commandant la zone océan Indien (ALINDIEN). Le dispositif français sera ainsi porté à neuf Rafale, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et un avion ravitailleur C135-FR ;

    le déploiement d’une frégate anti-aérienne dans le golfe arabo-persique ;

    le renforcement de la participation des officiers de liaison français au sein des structures de commandement alliées dans le golfe arabo-persique.

 

Ces moyens seront progressivement déployés au cours des prochains jours.

 

Ce renfort vise à densifier le soutien aérien apporté aux forces irakiennes, en termes de renseignement et reconnaissance armée. Il permettra également de disposer d’un moyen naval capable de participer, en coordination avec nos alliés, au contrôle aérien de l’ensemble des moyens présents sur zone.

 

Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre le groupe terroriste Daech.

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 16:55
L’annonce des restructurations reportée

 

1 octobre, 2014 Guillaume Belan

 

L’annonce devait-être faite initialement fin juillet, puis aujourd’hui : ce matin aux unités dissoutes et cet après-midi aux élus, pour être exact. Mais le ministère a décidé de reporter ces annonces, sans fixer de date. Un traumatisme pour les unités.

 

Rappel : le ministère de la défense s’est engagé à supprimé 34 000 postes d’ici 2017, et a fait le choix d’annoncer de manière annuelle ces coupes qui concernent en moyenne pas moins de 7000 postes dans les armées par an, dont la moitié, soit 3500 pour les terriens. Une catastrophe pour l’armée de terre qui encaisse le gros des coupes, en étant l’armée la plus impactée par les déflations, bien plus que son poids relatif comparée aux autres, comme la Marine ou encore la DGA, très peu touchée. Le problème, c’est que, outre un état-major supprimé, deux régiments étaient en ligne de mire : le 3ème RPIMa et le 126ème Régiment d’Infanterie de Brive. Las, ce dernier est en Corrèze, les terres de François Hollande ! Résultat, le Chef d’État Major de l’Armée de Terre (CEMAT) a été prié de revoir sa copie !

 

Mais ces restructurations surtout atteignent leurs limites. Ce sont des unités combattantes et déployées qu’il faut maintenant fermer… De futures dissolutions signifieraient dorénavant mettre en berne des unités très décorées et également très employées en opérations. Dans un contexte où l’armée de terre est sur-employée : au Liban, au sein de l’opération Barkhane dans la Bande sahélo-saharienne, en RCA et bien d’autres endroits du globe où le besoin est actuel ou à venir… Bref, annoncer des dissolutions d’unités alors que l’armée de terre est sur tous les fronts, déstabiliserait profondément son modèle, voire les opérations. Inacceptable.

 

En conséquence, l’objectif du CEMAT serait d’élaborer « une réflexion profonde » sur le rôle et le modèle de l’armée de terre, « tout en conservant des marges de réflexions et des manœuvres éventuelles pour la suite » confiait un proche du dossier. Une annonce pourrait être faite dans les semaines qui viennent.

 

Drames humains

 

D’autant plus qu’en optant pour ce système d’annonces annuelles, le ministre de la Défense créé de véritables traumatismes dans les unités, qui tremblent d’être désignée et ne peuvent s’y préparer. Les Ressources Humaines, complètement déboussolées,  sont dépassés et ont bien du mal à gérer l’urgence.

 

Outre un contexte géostratégique chargé, qui voit la France sacrifier son outil de défense alors que le reste du monde réarme et s’enflamme, ces dissolutions favorisent la récession économique des territoires. Un régiment (en moyenne 800 à 1000 soldats) signifie 21 millions d’euros de retombées économiques dans le tissu local, d’après les chiffres de l’observatoire économique de la Défense…

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : RP Defense
  • : Web review defence industry - Revue du web industrie de défense - company information - news in France, Europe and elsewhere ...
  • Contact

Recherche

Articles Récents

Categories